FBI : PORTES DISPARUS { Without a trace }
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La maison du bonheur

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Message  Hio-Tin-Vho Jeu 8 Nov - 13:56

Pas tout de suite mais promis je ferais le nécessaire.

Concernant son langage contre le cancer je crois que malheureusement c'est bien plus répandu que l'on ne croît. Même si je reconnais les vertues de l'homéopathie je ne crois pas une seconde que ces maladies se soignent comme un rhume.

Et malheureusement un très célèbre docteur qui vent en ce moment beaucoup de livres de son torchon dont je n'ai même pas envie d'y jeter un coup d'oeil (je ne citerais pas son nom mais vous pouvez le trouver sans problème) raconte en long en large et en travers comment soigner un cancer par les aliments.

Bravo la médecine...
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Message  Hio-Tin-Vho Ven 9 Nov - 12:16

Bon changeons de sujet et arrêtons la polémique. Un nouveau passage.

Original et long. Tout ce que vous devez aimé...


Dimanche 16 Juin, Roanoke

Sur la route Viking sentait que même si le Sheriff se montrait agréable et aimable avec eux elle commençait à avoir assez de jouer les chauffeurs pour deux agents du FBI. Ainsi avant qu’ils n’arrivent au centre-ville il l’entendit souffler plus de trois fois. Elle parlait beaucoup moins, se contentant d’énoncer des généralités sur tel ou tel lieu de Roanoke. Et puis le simple fait que ces deux hommes ne leur est pas tout dit l’agaçait visiblement. Mais que pouvait-il faire d’autre Danny aussi le savait. Il s’était renseigné sur le sujet. Ils savaient tout les deux que mentionner le simple nom de secte allait provoquer des remous dans le Landerneau. D’autant qu’en infiltration on ne cherche qu’une seule chose, ne pas se faire repérer dire la vérité signifiait l’échec de la mission.

Elle les déposa un peu plus loin dans la rue du Dumas et après un bref salut reparti. Elle aussi avait du travail. Danny et Viking marchèrent un peu avant de rejoindre l’entrée de leur Hôtel. Devant ils reconnurent assez vite la voiture garée. Là attendaient accolés au véhicule Sam, Martin et Roald qui discutaient. Sans nul doute ils les attendaient. Quand Roald qui était le moins absorbé par la conversation les vit il alerta les autres qui se tournèrent vers eux.

Pour tout accueil Samantha leur dit.

- « Enfin on a failli s’impatienter.
- Excusez nous d’enquêter nous !
- Mais je t’emmerde Taylor saches que moi aussi j’ai récupéré des informations.
- Bon ne va pas se disputer maintenant. Il faut juste savoir que nous étions en dehors de la ville et c’est pour ça que l’on a mis du temps pour rentrer intervint Viking
- Sam m’a dit que vous déménagez questionna Martin ?
- Oui nous avons trouver un Motel à Lindenwood c’est juste à côté de la demeure.
- Et bien allez récupérer vos affaires. Les nôtres sont déjà chargées et la note est payée. On vous attend. »

Viking ne dit rien à Sam mais au passage Danny ne manqua pas de faire une grimace à la jeune femme à laquelle elle répondit en tirant la langue. Danny était choqué par le geste de son amie, si délicate et si professionnelle d’habitude, c’était inqualifiable. Les deux hommes grimpèrent dans leur chambre et commencèrent à ranger leurs affaires. Ce fut assez rapide car ils n’étaient là que depuis une journée. Tout leurs vêtements, leurs livres, et leurs effets furent charger dans leurs sacs. Un seul hic survint toutefois. Danny resta bloqué un petit moment dans la salle de bain puis ne put s’empêcher de demander à son colocataire.

- « Oh non ce n’est pas vrai !
- Quoi ?
- Ne me dites pas que vous avez la même brosse à dent que moi !
- Possible, je n’en sais rien.
- Et comment je fais pour les différencier à présent et prendre la mienne ?
- Peut importe.
- Comment cela peut importe ? Une brosse à dent c’est sacré, c’est comme une extension de soi.
Et bien prenez la première que vous pensez être la vôtre, je vous rappelles que l’on est pressé Taylor !
- Ce n’est pas une question à prendre à la légère !
- Oui sûrement !
- J’ai aucune idée laquelle est la mienne.
- Bon moi je ne traînes pas. Je prends celle-ci et si vous ne pensez pas que l’autre est la vôtre vous n’aurez qu’à acheter une brosse à dent à la supérette de Lindenwood.
- Non ! Ne faites pas cela ! Et voilà maintenant je suis perdu dans ma recherche !
- Taylor. Si vous ne descendez pas dans les cinq minutes je dis aux autres qu’ils peuvent vous laisser là et nous partons sans vous.
- Ils ne feront pas cela ! Ce sont mes amis ! Ils tiennent plus à moi qu’à vous.
- Vous en êtes sûr ? »

Et Vichentsky sortit de la chambre. Danny lui finissait de récupérer ses vêtements, hésitant une nouvelle fois à prendre sa brosse à dent lorsqu’il entendit le moteur de la voiture se mettre en route. Ni une ni deux il pris cette brosse, l’enfourna dans sa trousse de toilette qu’il jeta dans un bagage et s’envola de la pièce les bagages sous les bras. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire il était en bas puis dehors. La voiture des agents elle n’avait pas quitter sa place et l’attendait patiemment. Il mit ses quelques sacs à l’arrière, même s’il restait guère de place avec Viking et Roald qui se trouvait être complètement coincé et d’autres dans le coffre quasiment plein aussi et monta à bord.

- « Vous n’alliez pas partir sans moi, hein Sam ?
- Devine répondit celle-ci sans même le regarder et en tournant le volant. »

Elle commença à rouler tranquillement et se dirigea vers Lindenwood sous les consignes de Danny et Viking. Les deux hommes connaissaient la route même si le jeune latino n’y avait pas tant que cela prêter attention. Lorsqu’ils arrivèrent par la petite route de campagne Danny put lire sur le visage de ses collègues le désarroi et la déprime. Là ils arrivaient au trou du cul du monde. Rien aux alentours que la forêt et les collines, leur vie allait être des plus ennuyeuses.

- « Bon évidemment il n’y a pas de discothèque ou de théâtre mais ils ont quand même l’eau et l’électricité. »

Pour une fois Vichentsky avait envoyé une très bonne vanne, Danny en souria même. Mais elle ne fut pas vraiment au goût des autres qui ne voulaient surtout pas en rire. Seul Roald restait impassible, lui savait qu’il ne resterait pas. Lui n’allait pas vivre dans ce bled paumé pendant un moment. Quasiment déprimée Sam se gara sur le parking. Danny en bon samaritain alla voir le patron de l'hôtel pour demander des chambres. Il en loua trois tout content d’être enfin séparé de Viking. Mais lorsqu’il revint avec les clés pour annoncer cela à ses collègues qui commençaient déjà à décharger les bagages, eux lui signala qu’ils allaient aussi mettre en place dans une des chambres leur poste de surveillance et que forcément ils allaient se voir très souvent. N’empêches qu’il dormirait enfin en paix.

Justement il fut décidé que ce serait la chambre de Viking qui servirait de salle de travail. Danny était trop bordélique et l’idée de croiser chaque matin ses caleçons déplaisait fortement à Sam. Quand à elle les imaginer vivre tout la journée dans ses affaires l’horripilait. Son jeune collègue en aurait profiter pour fouiller. Martin dormirait ce soir avec Danny. Alors quand tout fut régler ils déposèrent très vite leurs affaires et Roald s’affaira à installer la console du micro sur la table de la chambre.

Tandis qu’il faisait cela Danny et Viking expliquait la disposition des lieux. Ce dernier trouvait que l’explication ne signifierait rien. Alors il posa sur papier une brève description. Un joli dessin pour qu’ils se repèrent. Puis il punaisa au mur ce dessin.

La maison du bonheur - Page 7 Planmaisonkt7

- « Bon voilà ce n’est pas vraiment à l’échelle mais grosso modo cela ressemble à ça. La maison est à flancs de collines. Aux alentours ce ne sont que des champs ou au minimum une maisonnée à cinq cents mètres facile. On ignore si elles sont habitées mais sans doute. La propriété est assez grande et active, les membres doivent beaucoup travailler. Un accès difficile à l’intérieur. Ces haies et ce haut portail bloquent l’entrée. Avec Danny on a observer tout cela depuis une petite butte avec un bois de l’autre côté de cette route. Enfin le terrain est légèrement en pente. »

Les autres restèrent alors pensif devant le dessin puis ce fut Martin qui brisa le silence.

- « C’est une ferme en fait.
- Ça y ressemble beaucoup en effet. On suppose qu’ils doivent entreposer leurs vivres soit au sous-sol de la maison ou dans la longère qui se trouve là. Au maximum on ne pourra surveiller que depuis la colline d’où on a effectué la surveillance avec Danny.
- Ça y est c’est prêt. »

À ce moment là tout le monde se tourna vers Roald qui avait dit cette phrase et se tenait désormais fièrement debout devant sa machine. Elle ressemblait beaucoup à celle qu’ils avaient utilisé dans le fourgon, avec plein de boutons et un micro central pour parler, ainsi que des curseurs pour faire varier le volume. Les agents s’approchèrent donc de lui.

- « Tout est en place il n’y a plus qu’à vous apprendre comment cela marche. Danny ?
- Pourquoi moi ?
- Jack m’a expressément dit que tu devais t'en occuper. Il a confiance en toi il m’a dit.
- C’est gentil ça.
- En réalité il a ensuite rajouter que cela permettrait de t’occuper l’esprit et t’empêcherait de faire des conneries mais ceci est un détail.
- Il a vraiment dit ça ? Le salaud. »

Sam commençait à en rire lorsque le portable de Viking vibra dans sa poche. Il décrocha. C’était le reste de l’équipe qui s’inquiétait de savoir l’avancée des travaux.

- « Heureux de vous entendre ici c’est un peu... particulier.
- < Ils se tiennent bien quand même ? >
- Oui très bien ce sont de bon agents vous les avez bien formé Jack.
- C’est Jack intervint Danny ? Dites lui que je ne peut pas me servir de cette machine, c’est trop complexe pour moi ça !
- Danny vous souhaites le bonjour et vous remercies pour votre cadeau Jack.
- < Je savais que cela lui ferait plaisir. Bon trêve de plaisanterie. Nous avons quelques questions à vous poser. >
- Je vous écoutes.
- < On a rencontré un ancien adepte, visiblement il s’agirait d’un membre qui aurait cotôyé Miranda et d’après lui elle a eu une ascension fulgurante dans la secte. Trop fulgurante à son goût même. >
- Je comprends elle devait avoir un statut privilégié. Ses millions intéressait La Mae. Alors elle a tout fait pour la converser dans sa structure. En l’élevant dans le système elle lui prouvait qu’elle pourrait facilement accéder à des responsabilités. Et dans le même temps par cette solution elle l’enfermait dans ses responsabilités. Elle ne pouvait plus s’en aller aussi facilement. Partir lui donnait l’impression d’abandonner sa tâche en plein milieu de l’ouvrage. Elle devenait indispensable à la structure. Mais je reste toujours sceptique face aux témoignages des anciens adeptes.
- < Pour qu’elle raison s’étonna Elena ? >
- La relation avec une secte s'établit toujours avec l’affect alors c’est comme après la rupture d’un couple ou après qu’une vieille amitié fut brisée, lorsque c’est fini on trouve toujours tout les défauts à l’autre pour éviter d’accepter ses propres erreurs. On ne sait s’avouer que l’on a été manipuler on ne peut reconnaître que sans menaces ou violences on est accepté de s’asservir.
- < Inversement les membres actuels voient La Maison du Bonheur avec le regard aveugle de celui engagé dans une relation amoureuse toute neuve. >
- Exactement. Je vous conseille par contre de fouiller encore parmi les disparitions inexpliquées d’adeptes. Je ne pense pas que la Mae les ai tué. Mais cela pourrait nous apprendre d’autres choses.
- < J’en était arrivé à la même conclusion que vous. Miranda ne doit pas être un cas isolé. >
- Sûrement pas. Je vous laisse je vais rater le cours d’initiation de Danny.
- < Bon courage à vous quatre. Et n’oubliez pas on arrête si cela devient trop risqué. >
- Compris Boss.
- < Arrêtez j’ai déjà assez d’un Danny. > »

Viking raccrocha en rigolant. Il vit alors que finalement Danny avait accepté sa corvée et écoutait religieusement Roald, même s’il n’en doutait pas il ferait tout cela à sa manière. Roald présentait tout cela consciencieusement. Le colosse s’approcha pour mieux écouter.

- « Par contre le micro est équipé d’une pile qui ne pourra faire tout le temps voulu. Tu devras la changer prêt de deux fois si tu veux qu’il fonctionne encore Martin.
- Très bien.
- Oui je pense que deux fois pour une semaine cela devrait être suffisant. Alors il aura une portée suffisante pour capter ici. On est à combien de la demeure déjà ?
- On est juste à côté. Un kilomètre au maximum.
- Très bien cela devrait être juste mais suffisant. Le mieux sera de faire des essais. À la rigueur vous louez un autre fourgon et vous placez la console à l’intérieur. C’est tout simple à transporter. Le tout est de faire attention à l’antenne et aux branchements. Je te laisse une notice de montage que j’ai rédigé. Ainsi s’il y a un problème de réception tu pourras vérifier.
- Ça m’a l’air parfait tout cela. C’est comme si on faisait de la radio en fait.
- Oui sauf que le seul auditeur sera Martin. Bon c’est pas que je m’ennuie ici mais j’ai un avion à prendre.
- Je vais te ramener à l’aéroport se proposa Sam.
- Tu t’en vas déjà s’interrogea Danny ?
- Et oui le gouvernement américain me propose l’aller-retour pour vous installer le haut débit mais pas plus. Je leur est même proposer de poser des jours de congés ici à mes frais mais visiblement Jack ne l’entendait pas de cette oreille. Il semble qu’il est besoin de moi à New York.
- Tu n’auras même pas le temps de visiter la ville alors ?
- Et nous non plus les garçons. Aller on y va. »

Sam s'évanouit avec le technicien dans la nuit qui commençait à tomber. Les hommes qui n’avaient pas bouger de la chambre entendirent la voiture démarrer et s’en aller. Seul Danny s’affairait tranquillement auprès de son nouveau joujou. Finalement ce fut Viking qui brisa le silence.

- « Bon c’est pas tout cela mais on mange quoi ? »
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Message  nathaloche Ven 9 Nov - 18:05

coucou

je confirme ...je peux pas lire tes suites car je suis au boulot et je viens un peu en cachette !!! ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr
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Message  nathaloche Sam 10 Nov - 18:02

je viens de me plonger dans ta suite et j'ai adoré ...le plan , la brosse à dent , le coin paumé où ils vont devoir cohabiter !!! ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr

super je suis à fond et je veux bien une suite !!!
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:08

Je suis un peu à la bourre là car j'ai une grosse, que dis-je une énorme suite que je devais écrire. Donc désolé cela attendra lundi. Mais saches qu'elle est encore plus grosse que les tiennes et elle vous apprendra plein de choses.

Au passage merci pour tes remarques fort agréables.
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:09

ben zut, je pensais que t'avais mis une suite !!!

ben vi, c'est pas parceque je met pas bcp de com que je lis pas Mr.Red
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:11

Théana a écrit:ben zut, je pensais que t'avais mis une suite !!!

ben vi, c'est pas parceque je met pas bcp de com que je lis pas Mr.Red

Et tu trouves comment ma chère ?

P.S. : Je me doutes que tu lis, ne t'inquiètes pas...
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:13

dans la mesure ou je n'ai aucun côté masochiste, j'aime beaucoup, sinon je ne lirais pas Mr.Red ptdr ptdr ptdr ptdr
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:15

Théana a écrit:dans la mesure ou je n'ai aucun côté masochiste, j'aime beaucoup, sinon je ne lirais pas Mr.Red ptdr ptdr ptdr ptdr

Oui mais plus précisément... ?

Je sais je te cherches...
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:18

non c'est pas moi qui tu cherches, ce sont les compliments ptdr ptdr ptdr

alors on va commencer par ce style inimitable que tu as dans l'écriture et ça je te l'ai déjà dit me semble t'il. Cette façon un peu décalé d'écrire, la manière dont tu joues avec les personnages, l'intrigue où tu nous balades comme tu le veux !!

ah oui et j'oubliais la chuppa Mr.Red mais je me rappelle pas si je la préfère dans ta fic ou sur le détonnateur Mr.Red Mr.Red
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:21

Théana a écrit:non c'est pas moi qui tu cherches, ce sont les compliments ptdr ptdr ptdr

alors on va commencer par ce style inimitable que tu as dans l'écriture et ça je te l'ai déjà dit me semble t'il. Cette façon un peu décalé d'écrire, la manière dont tu joues avec les personnages, l'intrigue où tu nous balades comme tu le veux !!

ah oui et j'oubliais la chuppa Mr.Red mais je me rappelle pas si je la préfère dans ta fic ou sur le détonnateur Mr.Red Mr.Red

Je dois t'avouer que moi aussi j'aime que dis-je j'adore le chuppa du détonateur.

Concernant la fic je déteste les histoires où l'on sait tout depuis le départ. J'aime amené mes lecteurs dans une direction pour les perdre ensuite. Cela fait un bien fou. D'ailleurs attendez vous à de nombreux, que dis-je des miliers de rebondissements. Car rien n'est encore sûr.

Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:23

ça j'avais remarqué Mr.Red ptdr

et t'a vu comment j'ai été gentille, je t'ai pas demandé ce que tu pensais du mien ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:26

Théana a écrit:ça j'avais remarqué Mr.Red ptdr

et t'a vu comment j'ai été gentille, je t'ai pas demandé ce que tu pensais du mien ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr

Dès que j'aurais le courage je retournerais prendre le texte et je la lirais. Promis ! Mais j'avoue que j'ai guère le temps de tout lire. Je n'arrives pas à faire cela aussi vite que vous...


Very Happy
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:28

t'inquiète ça ne me pose aucun soucis ptdr je ne lis pas les fics en fonction de qui lis les miennes mais pour l'histoire qu'il y a dedans !!!!

et j'aime ce que tu fais
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:35

Théana a écrit:t'inquiète ça ne me pose aucun soucis ptdr je ne lis pas les fics en fonction de qui lis les miennes mais pour l'histoire qu'il y a dedans !!!!

et j'aime ce que tu fais

C'est gentil ça.

Mais avoue que vous êtes un peu des dingues des fics. Je n'arriverais jamais à en lire autant que vous. On dirait que c'est quasiment une drogue.
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Message  Théana Sam 10 Nov - 18:39

ptdr ptdr ptdr ptdr

peut être, c'est surtout pour moi un moyen de me destresser et de faire le vide. Certains fument, d'autres picolent, moi je fic ptdr

bon vais alors voir mon homme il est malade. Je joue à l'infirmière mais c'est pas drôle il est pas en état d'apprécier la blouse blanche Mr.Red Mr.Red
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Message  Hio-Tin-Vho Sam 10 Nov - 18:41

Théana a écrit:ptdr ptdr ptdr ptdr

peut être, c'est surtout pour moi un moyen de me destresser et de faire le vide. Certains fument, d'autres picolent, moi je fic ptdr

bon vais alors voir mon homme il est malade. Je joue à l'infirmière mais c'est pas drôle il est pas en état d'apprécier la blouse blanche Mr.Red Mr.Red

Il simule pas un peu pour ça ?

Mr. Green
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Message  Théana Sam 10 Nov - 19:00

non la non, ptdr il a plus de 39° . S'il similait, je serais pas revenue sur le fofo pour m'occuper Mr.Red
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Message  clara Sam 10 Nov - 21:45

Voilà c'est fait j'ai rattrappé mon retard, je suis toujours à la bourre désolée ptdr

C'est vrai que c'est original et le dessin d'explication Mr. Green j'adore on dirait un bon Agatha Cristie Mr.Red ....(livre que j'adore sois dit entre nous Mr.Red )

Et cette enquète tu aimes nous faire languir n'est ce pas? Mr.Red

Allez encore,encore,encore Mr.Red
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Message  nady Dim 11 Nov - 4:20

Moi aussi j'ai rattrapé mon retard!


Danny et sa brosse a dents ptdr ptdr

c'est dingue , tu arrives a donner une quantité impressionnante de details mais en meme temps tu nous tiens toujours en haleine et on veut toujours en savoir plus!!

Bon j'attends une suite!

J'ai hate que Martin se jette dans la gueule du loup Mr.Red
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Message  nathaloche Dim 11 Nov - 10:32

ou de la louve !!!! Mr. Green Mr. Green Mr. Green Mr. Green Mr. Green

c'est vrai que hio nous fait bien rire avec ce qu'il est capable de nous faire mais je remarque qu'il a beaucoup de pro-dan dans les coms alors il va falloir qu'il nous en mette du dan !!!! ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr ptdr

bon hio ????? la suite peut être....
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 12 Nov - 11:17

La suite surtout.

Je vous remercies de tout vos commentaires mais malheureusement cet énorme passage va être totalement consacre à Martin. Car voici qu'il entre dans la gueule du loup ou de la louve comme vous dites.


Lundi 17 Juin Roanoke, La Maison du Bonheur

Une boule dans le ventre comme quand il était gosse et que c’était la rentrée scolaire. Très souvent d’ailleurs comme aujourd’hui son père n’était pas là. La bonne ou les gens qui travaillaient pour sa famille se chargeaient de cela. Oui mais là il était un adulte, il avait appris à vivre avec, avait fait avec. Les choses étaient différentes, enfin elles semblaient être différentes.

Mais rien ne se crée, rien ne se perd tout se transforme comme dirait le camarade Lavoisier. Ainsi la vie n’est qu’un éternel recommencement et il s’en rendait compte à présent.

Il était tout juste 7 heures. L’air était encore humide et sentait bon l’herbe fraîche et le sous-bois. Martin marchait tranquillement sur le goudron de la route. Il venait tout juste de quitter Danny qui l’avait amené auprès de la demeure. Les deux hommes ne s’étaient pas beaucoup parler, ils savaient tout les deux que cela ne servait à rien. Simplement, l’agent Taylor avait serré la main de son ami lui lançant un petit « Merde ». Martin lui répondait d’un sourire, un simple sourire. Puis il était parti son sac à la main, un grand sac de voyage.

Désormais, il effleurait du bout des doigts la haie de cyprès de la propriété comme si ce geste anodin aurait pu faire évacuer son angoisse, en un instant. En façe de lui il n’y avait rien que la route qui se poursuivait, interminable et puis cette haie qui haute, imposante, dominatrice. Il marchait très lentement, comme pour retenir l’échéance. Il savait que cela était stupide, qu’au final il devrait rentrer, que de toute manière il ne pouvait y échapper. Mais il n’y pouvait rien, c’était instinctif, en dehors de sa volonté.

Puis un peu plus loin apparût le portail de la Maison du Bonheur. Tout aussi majestueux, tout aussi angoissant il cachait tout ce qui se passait à l’intérieur. De lourds panneaux pleins en fer, des maigres décorations c’était ça le portail de l’endroit où il allait vivre pendant une semaine. Au centre un oeil d’Horus, un Ankh paraissait inquisiteur, surveillant les allées et venues. Avant d’entrer Martin le fixa plusieurs secondes, ne sachant quoi y penser. Il respira profondément un grand coup et entendit dans son oreille Danny lui dire.

- < « Ne t’inquiètes pas on est là. » >

Même si elle ne changeait rien et que de toute manière il ne pourrait intervenir aussi facilement cette petite phrase lui fit chaud au coeur. Alors il s’approcha et frappa sur le portail. Il attendit que l’on vienne lui ouvrir, dansant un pied sur l’autre son sac dans son dos.

Chaque seconde à attendre semblait être des minutes, des heures. Plus d’une fois il hésita, faillit même partir. Il n’osait pas l’avouer devant les autres mais il avait peur, il était littéralement terrorisé. Par parce qu’il risquait un quelconque danger. Non depuis longtemps le danger ne lui faisait plus peur, il avait appris à vivre avec. Non sa peur naissait de son ignorance, il ignorait ce qu’il lui arriverait, ce qu’ils lui feraient ou qu’ils ne lui feraient pas. Malgré tout ce qu’ils avaient appris, toutes les précautions qu’ils avaient pu prendre tout cela ne suffisait pas. Là il aurait rêvé de voir quiconque à sa place. Son coeur commençait à palpiter, son teint à rosir et des perles de sueur se formaient sur la peau.

Et puis soudain il entendit quelqu’un marcher de l’autre côté du portail, le loquet se désenclencha et il s’ouvrit. Un homme le teint bronzé par le travail des champs, mais la peau parcheminée et constellée de tâches de rousseur se tenait devant lui. Il était de taille moyenne, chataîn clairet comme tout les hommes ici les cheveux coupés courts. Il sourira à Martin, un sourire franc et véritable. Il semblait heureux de voir un inconnu. En fait le sac qu’il tenait derrière lui faisait qu’il n’était pas aussi inconnu que cela, il allait partager leur vie.

- « Bonjour. Vous devez être l’un de nos stagiaires ?
- Oui Benjamin Side dit Martin qui évidemment n’avait pas oublié sa couverture.
- Entrez Benjamin. D’autres sont déjà arrivés dit le jeune homme qui lui ouvrit plus grand le portail. »


Martin entra. Il se trouvait en bas du terrain. Mais il put voir en détail le lieu qui allait l’accueilli pour un moment. Le dessin de Viking lui revint à l’esprit et effectivement il était très ressenblant. Il ne pouvait apercevoir ni la longère, ni la cabane du fond mais supputait déjà leur présence. Ils marchaient déjà tout deux dans l’allée centrale qui serpentait dans les contours du terrain.

- « Excusez moi je ne me suis pas présenté dit son accompagnateur. Je m’appelles Charon. Je serais votre guide pendant la durée de votre séjour. S’il y a le moindre soucis c’est à moi qu’il faut s’adresser. Je suis à votre service en quelque sorte.
- C’est bon à savoir.
- Vous semblez stressé Benjamin.
- Un peu d’appréhension. C’est la première fois que je fais une retraite. »

À cette remarque Charon se mit à rire Puis il reprit bien vite la conversation.

- « Ce n’est pas vraiment une retraite. Si vous voulez chercher un qualificatif appellez cela un séminaire.
- D’accord.
- Cela vous dérange Benjamin si je vous appelles seulement Benjamin ?
- Non bien sûr.
- J’ai l’habitude d’appeller les gens par leur prénom et de les tutoyer. Mais si cela vous gènes je ne verrais aucun inconvénient.
- Moi cela m’importe peu. Par contre vous c’est Charon quoi ?
- Simplement Charon. »

Il vallait mieux éviter d'être trop curieux dès le départ. Martin ne rajouta donc rien. La pente en direction de la maison était douce mais longue. Ils passèrent devant le près à bestiaux. Là quelques bovins paîssaient tranquillement, machouillant leur herbe. À leur passage ils tournèrent légèrement la tête mais ils passèrent très vite à autre chose et les oublièrent tout aussi vite. Charon marchait les mains dans le dos, il regardait droit devant lui. D'un pas léger et ample il avançait. On aurait dit que rien ne pouvait le toucher. Déjà dès le premier contact les personnes qui étaient ici angoissaient Martin. Ce n'était pas vraiment bon signe.

À droîte des gens s'affairaient dans les champs. Sur la parcelle étaient rassemblées, un potager, des rangs de blé, de maïs, des pommes de terre, des tomates qui commençaient à se gorger de soleil et des plantes dont Martin ignorait jusque là l'existence. Au passage lorsqu'une jeune femme se leva il lui sourit. Immédiatement elle répondit à son sourire. Elle ne connaissait pas cet homme mais peu importait cela ne l'empêchait pas d'être agréable.

Et Martin dût reconnaître une chose dès le début tout le monde sembla agréable à son égard. Charon était certes silencieux mais il était évident que s'il avait voulu le guide aurait très bien pu engager la conversation. Il souriait quasiment tout le temps et respirait la joie de vivre.

Enfin alors qu'ils arrivaient presque il aperçut au loin la cabane dont lui avait parler Viking. Elle semblait véritablement à l'écart des autres édifices. Il ne put qu'apercevoir une barrière tout autour et ce qui sembla être des tombes car déjà, Charon le poussait. Tout doucement, avec un certain tact mais il l'approchait des autres. En effet devant la maison étaient rassemblées plusieurs chevaliers. Plus d'une dizaine de personnes faisaient ainsi le déplacement pour ce séjour. Il ne serait donc pas seul. Charon quand à lui se dirigea vers le perron. Dessus il reconnut deux personnes. Le jeune cadre dynamique qui ici avait quitté son costard pour une tenue pour orientaliste, ample et avec le col ouvert sur sa poitrine et aussi l'autre homme qui lui avait fortement conseillé le livre de la Mae lors de la séance. Tout les trois avec Charon qui les avait rejoint ils discutaient tranquillement.

Visiblement la conversation était intense. Parfois même Martin crût apercevoir l'un deux désigner quelqu'un dans la foule.

Très vite cette fois-ci Galinéa fit son entrée. Elle était encore plus belle que la dernière fois qu'il l'avait rencontré. Une rousse, avec des formes généreuses, des cheveux bouclés qui retombaient en cascade sur ses épaules et sa poitrine. Son vêtement laissait deviner la courbure et la taille de ses seins et visiblement le léger décolleté qu'elle arborait ne dérangeait guère les messieurs présents, Martin compris. Mais ce qui frappa surtout son attention fut ses yeux. Il était d'un verre quasi transparent. Plus près du bleu et du jaune que du vert. Et pourtant elle dégageait une telle force et une telle énergie.

- « Mes frères et mes soeurs, bienvenue chez nous, que dis-je bienvenue chez vous. Je suis heureuse que vous ayez accepter de participer à ce séjour. Vous verrez ce n'est nullement le bagne ou les travaux forcés. »

Sa pointe d'humour dérida et libéra un peu la tension de la troupe. Martin n'était pas le seul à rentrer.

- « Voyez vous, nous avons tous choisi d'être ici et nous avons peut-être des raisons différentes pour cela. Certains ignorent même pourquoi ils sont venus. Et c'est bien normal. J'espère en tout cas qu'à la fin de ce séjour vous saurez un peu mieux pourquoi. Toujous est-il que nous allons chercher à vous apporter le maximum que nous pourrons, le maximum que nous savons. En effet ce stage sera dédié à la découverte culturelle, artisanale et spirituelle des mondes si ce n'est inconnus mais méconnus de notre savoir. Nos encadrants vous offrirons leur connaissance lors de séances. Je vous rassure tout cela est à volonté. On ne vous oblige à rien. Si vous le souhaitez vous pouvez même passer cette semaine à réfléchir et à vous recueillir. C'est tout à votre honneur d'avoir choisi ce lieu pour cela. Car vous découvrirez bien vite ce lieu est propice à la méditation et au recueillement. Chaque jours donc nous afficherons les modules ouverts auxquels vous pourrez assister. Libre à vous d'y participer. Par contre je vous serez gré d'accepter les conditions de vie qui régissent ce lieu. Ce n'est rien. Simplement nous mangeons et dormons à heure fixe et les repas se passe ensemble. Et puis quoi de mieux que de partager le pain quotidien pour tisser des liens. Je vous laisse tout de suite prendre possession de vos chambres vous êtes sûrement impatients. Ce matin est libre pour vous. Vous pouvez rencontrer nos membres, consulter nos ouvrages à la bibliothèque, discuter avec nos encadrants. Questionnez les ils sont là pour vous répondre. Nous déjeunerons à 12H00 et après le repas sera afficher les activités. Bien à vous. »
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 12 Nov - 11:18

Elle avait sût tout le long de son exposé placer au bon endroit, les pauses, les petits silences et elle ne quittait pas du regard les stagiaires. Gratifiant au passage un sourire à chacun d'entre eux. C'était tellement évident que Martin pensait alors qu'elle l'avait remarquer. Il suivit pourtant les autres qui commençaient à se diriger vers les logements.

Quand soudain machinalement il leva le regard vers le ciel et là furtivement il aperçut une silhouette qui regardait à travers une fenêtre. C'était une grande femme, brune aux cheveux raides et surtout aux yeux glaciaux. Elle s'évapora rapidement mais désormais il en était sûr elle avait assité à toute la scène.

Dans les étages on lui montra très vite la chambre de Benjamin Side. Mais là il fut plus que surpris.

Ce n'était pas véritablement une chambre, plus une cellule. Elle faisait 4 mètres sur 3. Le mobilier était très succint. À gauche le lit, à droite un grand placard. Sur le mur de devant une table surmonté de ce qui ressemblait à un autel avec une bougie mais la photo qui trônait là avait dû être retirée. Plus loin que le lit un grand rideau était tiré. Il posa donc son sac sur le lit et tira le rideau. Le coin toilette était dissimulé derrière ce voilage, avec lavabo et WC. Il permettait aussi d'obscucir le fenêtre qu'il avait. Un petit espace par lequel pénêtrait la lumière. Il s'assit sur le lit qui grinça légèrement. Il souleva le matelas et regarda de quoi il était fait. Le lit rustique s'il en était, était confectionné grossièrement de planches non rabotés et de gros clous. Il reposa le matelas et regarda à nouveau la pièce. Les murs jaunes renvoyaient le peu de lumière qui parvenait. Des hexagrammes ou des ankh égyptiens étaient accrochés par endroit. Nul cadre ou photographie ornaient les murs.

Il allait commencer à s'allonger lorsqu'il fut sortir de sa torpeur par une voix.

- « Les lieux te plaîsent ? »

Il se releva et vit Charon dans l'encadrement de sa porte.

- « C'est rustique mais chaleureux. Par contre j'ai un léger problème avec cela. »

Il désigna alors ce qui faisait office de porte. Charon recula donc et regarda ce qu'il montrait il ne sembla que légèrement surpris. Le seconde rideau qu'il tenait dans les mains étaient devenu une habitude.

- « Et bien quoi ?
- C'est-à-dire que j'ai l'habitude de véritables portes pas d'un simple voilage.
- As-tu peur de nous Benjamin ? Tu n'as rien à craindre. Ici il n'y a pas de voleurs.
- Je sais bien mais disons que je préfères un peu d'intimité si vous voyez ce que je veux dire.
- Bien sûr. Mais ce rideau suffit amplement. S'enfermer ainsi ne résoudra rien ce qu'il importe c'est de s'ouvrir aux autres. Tu verras très vite tu comprendra.
- Oui et puis ce n'est que pour une semaine. »

Il avait dit cette dernière phrase plus doucement de sorte qu'il ne se l'était dite qu'à lui même. Charon ne releva même pas. Martin se leva de son lit et laissa son sac dessus, sans l'avoir encore ouvert. Il se dirigea vers l'entrée de la chambre. Son guide le laissa sortir et se poussa légèrement. Il regarda le couloir. Un coup d'oeil rapide lui suffit à remarquer un détail étonnant.

- « C'est quoi cette porte là-bas ? »

Il désignait une grande porte au bout du couloir. Elle semblait fermée car il ne vit aucune porte jusque là qui n'était pas grande ouverte.

- « Je suis désolé cet espace est réservé aux moines et moniales mais qui sait peut-être qu'un jour tu les rejoindra.
- Je croyais que nous n'étions pas dans un monastère ?
- Tu attaches trop d'importance aux mots Benjamin. C'est symbolique le terme de moine et de moniale. Cela signifie qu'ils ont pour un temps seulement, qu'eux mêmes on choisit voué leur vie à une quête.
- Quel genre de quête ?
- Une quête personnelle. Nous recherchons tous l'espoir n'est-ce pas ?
- Oui évidemment.
- Je te laisse je vais voir d'autres stagiaires. On se retrouve au déjeuner ?
- Midi c'est cela ?
- C'est cela. Bon séjour parmi nous Benjamin.
- Merci. »

Martin retourna à sa chambre. Il sortit ses affaires, les mit dans le placard et posa son sac en pace de la penderie. Puis il se dit qu'il pouvait commencer à reconnaître le lieux. Mais d'abord il se devait de faire deux ou trois choses. Il tira le rideau de la porte puis retourna au centre de la pièce. Il sortit de sa poche un cadenas et ferma avec son placard.

- « Au moins j'aurais un semblant d'intimité. »

Il passa alors la clé autour de son cou et commença ensuite à fouiller l'ensemble de sa chambre. Il ne trouva ni micro ni caméra. Pas même un petit quelque chose dans l'aération. Quand il fut sûr de sa fouille il remit tout en place et tira le second rideau et installé près de la fenêtre tenta de communiquer avec ses collègues.

- « Danny c'est Martin tu me reçois.
- < Roger. >
- Non j'ai demandé Danny.
- < Roger c'est le code radio pour oui très bien. Tu ne regardes jamais les films d'espionnages ? Ah James Bond quel grand homme ! >
- Oui ben j'ai autre chose à penser là tu vois.
- < Martin c'est Viking, comment se passe votre installation ? >
- C'est la petite maison dans la prairie ici. Tout le monde est souriant, heureux d'être ici. J'ai pas vu un seul me tirer la tronche une seule fois. À chaque fois qu'ils croisent mon regard c'est pour me sourire.
- < Ils veulent que vous vous sentiez chez vous. >
- Et bien dans ce cas ils se gourent chez moi cela aurait été soupe à la grimace et locaux luxeux. J'ai l'impression d'être dans un pensionnat.
- < De jeunes filles ? Oh mon coquin ! Cela me rappelle un autre film. >
- Oui ben épargnes moi ton délire Danny. Dites j'avais penser faire un petit tour du propriétaire qu'en pensez vous ?
- < Très bonne idée. Profitez qu'ils vous laissent un peu de liberté. J'ai peur que cela ne dure guère longtemps. Concentrez vous sur la cabane au fond. Je la trouve bizarrement à l'écart. >
- Moi aussi. J'avais pensé à cet endroit en premier. Je vous laisse heureusement qu'ils ne nous ont pas offert le petit déjeuner. »

Mais dès qu'il eut quitter sa chambre et rejoint le rez-de-chaussé, il remarqua dans un salon qu'une collation avait été offerte aux nouveaux arrivants. Malgré la faim qui commençait à le tenailler Martin ne s'y arrêtat pas. Il sortit de la maison et fit sembler de regarder le paysage. En effet il n'avait rien pu avaler la veille au soir. Malgré les pizzas ramenées par Danny et Viking son estomac était tellement noué par l'angoisse que ce fut le lit qu'il gagna rapidement. Attentionné Danny n'avait fait aucun bruit lorsqu'il était venu se coucher à son tour. Pourtant Martin l'avait entendu car il avait voulu ne plus utiliser de somnifères et avait eu du mal à dormir. Il ne s'était endormi qu'à quatre heures du matin effondré de fatigue.
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 12 Nov - 11:18

Il commença à mimer une ballade récréative. Comme si simplement il se familiarisait à son nouvel environnement. Évidemment les membres de la Maison du Bonheur qui étaient dehors braquèrent leur regard sur lui mais ce fut surtout pour lui sourire à nouveau. Lui mécaniquement y répondit. Cette manie de sourire le stressait plus qu'autre chose. Elle était si fausse qu'elle en devenait pénible.

Marchant tranquillement il longea le mur de la maison et se dirigea vers les bovins. Ceux-ci s'approchèrent de lui lorsqu'il se mit contre la barrière de leur près. Certains léchèrent même sa main qui pendait dans le vide. Visiblement ils avaient l'habitude du contact de l'homme car il ne s'effrayèrent guère à son arrivée. Rapidement il observa que plus personne ne faisait tant que cela attention à lui. Il commença donc à remonter en direction du haut du terrain. Il marchait tranquillement pour ne pas que l'on se pose des questions mais il sentait malgré tout des yeux inquisiteurs sur chacun de ses pas.

Il continua à monter comme si de rien n'était même si un agent du FBI ne pouvait jamais passer inaperçut. Il avait ce ne je sais quoi dans l'allure qui le rendait peu naturel. Il furetait partout, il avançait sûr de lui, ça il n'y pouvait rien, c'était inné, c'était en lui.

Malgré tout on l'oublia bien vite. Il longea la maison puis obliqua sur la gauche et remonta en direction de la cabane. Il pouvait mieux apercevoir ce qu'elle était. Au fond une banale toute simple comme on peut en avoir milles autres. En d'autres lieux, d'autres circonstances on y aurait entreposé des outils de jardin, les jouets et jeux du gosses dont il ne se servait plus. En préfabriqué elle avait dû être déposé là il y a un moment. Mais elle semblait bien entretenue. La dernière couche de verni ne datait pas plus de 6 mois. Martin par réflexe posa sa main droite sur sa hanche. Mais ce fut le vide qu'il lui répondit. Il ne pourrait répondre au danger par son arme.

Par contre tout autour de la cabane s'étendait un espace. Délimité par une barrière basse en bois peinte en blanc, des plaques en y était posée, on aurait dit des tombes. Martin les compta rapidement. Une dizaine au maximum. Il était à présent à quelques mètres, il pouvait presque toucher le portillon qui lui permettrait d'accéder à l'espace puis ensuite à la cabane. Quand soudain.

- « Ah tu es là je te cherchais partout ! Surtout n'entres pas ! »

Il n'avait pas eu le temps de poser la main sur le portillon. Il se retourna et tomba nez à nez avec Charon. Celui-ci tendait encore le bras dans sa direction comme si ce simple geste pouvait le retenir.

- « Pourquoi je ne peut pas entrer ?
- C'est un périmètre sacré. C'est la dernière demeure de nos membres.
- Ce sont des tombes ?
- Oui et seuls les initiés peuvent s'y rendre.
- Désolé j'ignorais dit Martin en redescendant un peu en direction de Charon.
- Ce n'est pas grave, désormais tu saura. »

Ils commencèrent à descendre tout deux. Mais Martin ne put s'empêcher de s'arrêter et de jeter un dernier regard en direction de cette cabane dont il ne pourra percer le secret ce jour-ci.

- « Tu viens insista Charon ? »


Il accéléra donc le pas et rejoignit son guide.

- « Mais comment faites vous pour honorer vos morts ?
- Les morts. Et bien tout simplement comme tout le monde. Nous ne sommes pas des extraterrestres. Nous savons qu'ils nous apportent chaleur et réconfort et cela où que l'on soit. Il nous suffit de penser à eux pour cela. Ils ont une énergie qui dépasse le concept de mort physique et cela nous suffit.
- Moi j'aurais du mal à ne pas aller me recueillir sur la tombe de mes ancêtres. J'ai besoin de leur parler. C'est un réflexe.
- Tu es trop attaché au matériel. L'important est ce que l'on fait pas comment on le fait.
- Sans doute. Mais dites ils sont morts depuis combien de temps ces gens ?
- 5 voire 10 ans. Ce sont les membres de notre association qui ont voulu dans leur dernière demeure rester toujours auprès de nous.
- Ce n'est pas un peu paradoxal d'empêcher de les voir ? »

À cette dernière question Charon s'arrêta et fixa Martin droit dans les yeux. Il ne croyait visiblement pas beaucoup la visite innoportune de l'agent.

- « Pourquoi tu poses toutes ces questions ?
- Je suis passionné par.... les relations que l'on peut avoir avec les êtres décédés, les communications avec les esprits, les cycles de réincarnation tout cela. Je crois que nous ne sommes pas sur Terre simplement pour finir comme nourriture pour les asticots. Et je pense aussi qu'après que nous ayons quitter notre enveloppe charnelle il se passe autre chose. J'ignore quoi mais cela va bien plus loin que nous imaginons encore. »

Visiblement son baratin rassura Charon qui d'un coup se décripsa. Il semblait beaucoup plus détendu. Il souria à nouveau et repris sa route.

- « Ah d'accord je comprends mieux. Viens tu vas allez faire une visite rapide de la bâtisse et tu pourras discuter avec les autres chevaliers de passage et ceux qui habitent le centre.
- Les quoi ? »

Il avait prononcer le mot de trop. Normalement Martin ignorait tout de la dénomination de chevalier. Il restait encore un ignorant, un colon comme on dit. Choisir ce mot devant lui était brûlé les étapes. Charon devait vite trouver un échappatoire.

- « Je voulais dire les hôtes de passage. N'oublies pas ce qu'à Galinéa à dit. L'heure du repas est à midi pile. Cela ne va pas tarder.
- Très bien j'y serais.
- C'est entendu.
- Nous aurons la chance de voir la Mae ?
- Il est rare que la Mae nous rejoigne elle est très occupée en ce moment. Mais il y a toujours un couvert et une place de libre en son honneur au cas où. »

Charon le fit entrer dans la maison. Mais dès qu'il voulait visiter un lieu, son guide le suivait comme un petit chiant, veillant à tout et surtout à ce qu'il voit bien certaines choses précises et pas autre chose. Il ne le quittait pas d'une semelle. Courtois, agréable il répondait à toutes ses questions. Plus d'une fois Martin s'arrêta auprès d'un groupe ou un membre parlait à des stagiaires comme lui. À chaque fois Charon ne fit aucune objection. Mais il ne coupa pas non plus l'exposé du membre. Il restait alors muet, corrigeant juste quelques remarques des stagiaires, ne contredisant jamais l'autre.
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 12 Nov - 11:19

Quand midi sonna un carillon se fit entendre. Visiblement la tour de la maison en était équipé. Tout le monde se dirigea vers le réfectoire. On se serait crû à la cantine de son lycée. Si l'on négligeait certains détails. Les murs peints en jaune sont abondamment pourvus en symboles protecteurs. Jusqu'au plafond peint en bleu qui est couvert d'hexagrammes collés ou suspendus. Les tables sont recouvertes de toiles cirées autour desquelles sont placés des bancs. Femmes et hommes ne sont pas séparés mais il est de coutume de ne surtout jamais s'asseoir en face et à côté de la même personne. Il faut essayer de partager le pain avec tout le monde. Ne pas être sectaire. Martin s'asseya en face de Charon. Sur une autre table il remarqua en bout une chaise laissée vacante avec un couvert installé. Visiblement il s'agissait de la place offerte à la Mae.

Très vite les plats furent servis par d'autres membres qui s'affairaient en cuisine. On l'avait prévenus qu'il vallait mieux que tout le monde y participe que c'était normal, quasiment une obligation. Avant de pouvoir attaquer les plats furent bénis. Mais la langue qui fut utilisée pour cela resta inconnue à Martin. Ils mirent plusieurs minutes avant d'en finir.

Le silence, s'installa, normal mais pesant. On ne lui fit aucune remarque lorsqu'il posa une question ou deux, d'autres en faisait de même. Mais les membres et certains stagiaires préféraient se taire lorsqu'il n'avait rien à dire. Dans son livre la Mae ne disait-elle pas : « Celui ne se tait pas n'entend pas celui qui parle. » Loin de ressemble à un couvent catholique où le silence doit être immuable le lieu devenait tout de même angoissant. Martin pouvait entendre les chevaliers machouiller lentement leur nourriture comme ils avaient pris l'habitude de le faire. Sur la table tout les plats étaient composés de fibres. Aucune viande, ni graisse animale, très peu de condiments, s'il en fallait ils avaient déjà été rajouté lors de la préparation du repas. Martin s'ennuyait ferme et regardait tristement ses carottes mourir dans une vinaigrette à l'huile d'olive.

Le repas dura moins d'une heure. La quasi totalité des plats restant s'avérèrent mous. Fromage blanc, purée,... On se serait crût à l'hopital. D'autant qu'à présent la quantité manquait. L'agent Fitzgerald se demanda ou était donc passé le déjeuner pantagruélique qu'il avait effectué dans l'annexe. Quand enfin tout fut fini Martin alla se lever en laissant tout ses couverts. Mais Charon le retint par le bras.

- « Il faut faire la vaiselle à présent. »

Martin venait de comprendre ils se chargeaient eux-mêmes de nettoyer leurs assiettes et couverts. Encore une occasion de parler c'était tout de même bon signe. Il rassembla donc ses couverts dans son assiette et se dirigea vers les lavabos qui servaient à la vaiselle. Une jeune femme avec qui il plaisanta durant cet ouvrage commença à lui expliquer quelque chose.

- « Vous voyez, ici il n'y a pas de supérieur ou d'inférieur, quelle que soit sa profession ou son rang dans le monde, tous mettent les mains dans l'eau de vaiselle et lavent leur assiette. »

D'un petit signe de tête il acquiesça.

L'activité de l'après-midi qu'il avait choisi fut le yoga. Il commençait à maîtriser sommairement cet art et ce serait toujours l'occasion de parler ensuite espérait-il. Mais il en fut rien. Comme dans un mosquée on lui demanda de retirer ses chaussures qu'il rangea dans un petit casier prévu à cet effet. Un frère en survêtement présidait à la séance et dès l'entrée les livres de la Mae, des objets sains de toute sorte, trônaient et rappellaient les engagements à suivre.

Tout d'abord ils pratiquèrent une séance de décontraction alors que tous étaient allongés à même la moquette sur le sol. Il respirait d'une manière particulière. Au lieu de gonfler la cage thoracique ils cherchaient à chaque respiration à remplir leur ventre. Martin n'y arriva que modestement. Puis alors que tous étaient revenus à une position assise en lotus, et après avoir fait les « salutations à la Mère Nourricière » la Terre, comme semble-t-il la plupart des yogi la font, la respiration était rythmée par le professeur du moment, respiration bientôt associée à des visualisations de lumière. Il fallait voir la lumière blanche à l'inspiration et grise à l'expiration en fermant les yeux et celle-ci devait être imaginée avec une forme particulière, tantôt circulaire, tantôt en spirale. La respiration devait avoir le même rythme, ou presque, pour tous et la lumière devait être visualisée en un point particulier du corps. Par exemple, à un moment donné, c'est à l'ajna, c'est-à-dire au centre du front qu'il convenait d'imaginer cette lumière. Pour l'observateur bien peu familier de ces pratiques, cette expérience est difficile à réaliser et la lumière, malgré d'honnêtes efforts Martin n'arriva pas à la visualiser.

Quand ils eurent finis et après les salutations d'usages ils regagnèrent le hall. Il n'était encore que 17 heures. La seconde activité fut un cours. Martin s'attendait à quelque chose de rébarbatif comme la dernière fois mais finalement les membres leur distribuèrent un test auquel il devait répondre le plus vite possible, avant qu'il est fini pour la journée. Viking voulu expréssément que Martin le lut à haute voix mais ce dernier ni parvint pas car les surveillants le forcait à se taire. Il chercha donc aux questions qui visiblement cherchaient à cerner sa personnalité comme si Benjamin Side y répondrait. Il voulait surtout que ce soit lui et non Martin Fitzgerald dont la personnalité fut appréciée.

En moins d'une heure ils ramassèrent le questionnaire de quarante questions et les laissèrent partir. Martin alla faire un tour dehors. La jeune femme qu'il avait croisé ce matin s'affairait aux champs. Elle lui souria mais cette fois il eut l'impression qu'elle ne se forçait pas. Alors gentillement il lui répondit lui gratifiant d'un petit signe de la main. Visiblement mis à part pour le repas elle n'avait pas quitté son champ de la journée. Son teint halé comme celui de Charon signifiait qu'elle devait faire cela depuis un moment. Ses petites tâches de rousseur sur le visage et son corps menu de jeune fille intriguait Martin. Elle semblait si fragile, tellement à protéger. Et pourtant c'était elle qui besognait dans le champ et lui s'amusait à répondre à un questionnaie stupide.

Alors qu'enfin il profitait d'un peu de tranquilité. Charon vint le voir. Il s'appuya à son tour sur la balustrade du petit escalier qui était à la sortie d'une porte secondaire et regarda Martin le pied posé dessus le regard perdu en l'air. Comme si c'était un ami ordinaire il lui demanda.

- « Comment ça va ?
- J'en sais trop rien. Les gens sont agréables avec moi, gentils, attentionnés. Mais j'ai pas vraiment l'impression de découvrir de nouvelles choses.
- Cela va vite arriver ne t'inquiètes pas. Nous sommes tous ici pour apprendre, pour suivre l'enseignement transmis par la Mae. Nous avons choisi de ne pas subir les énergies négatives qui nous entourent qui viennent de la civilisation agressive et violente actuelle. Tu sais qu'il y a de plus en plus de personnes qui se suicident à cause du travail. Au japon on appelle cela le (kabuten « vérifier »). Ils ont même trouver un nom tu vois l'importance. Je supposes que dans ton travail tu as dû subir le stress, la pression de tes employeurs ?
- Oui parfois. Mais il faut cela pour avancer.
- Avancer vers quoi ? Écoutes le yoga tu as dû le pratiquer comme méthode de relaxation ?
- Oui c'est exact. »

Sur ce point il ne mentait pas totalement il avait bien fait à une époque deux ou trois séances avec une amie qui l'avait quasiment traîné de force. Mais c'était il y a bien longtemps.

- « La Mae nous enseigne que le yoga n'est que l'un des chemins vers un autre mode de pensée, une autre façon de voir les choses. On ne concoît les idées qu'à travers le progrès, la rentabilité et résultat qu'est-ce qu'on a ? Des gens lobotomisés au service d'un capital carnassier. Nous notre credo est de chercher à voir plus loin à dépasser ces freins.
- Mais c'est difficile voir impossible de faire bouger les choses.
- Écoutes je vais te parler franchement. »

À ce moment là Charon posa délicatement sa main sur l'avant bras de Martin. Un geste amical, un contact physique qui établissait une relation plus directe entre eux.

- « Ce discours que les choses sont impossibles à faire bouger je l'ai entendu des dizaines de fois. Et tu sais quoi très souvent par des personnes qui n'avaient véritablement rien tenté. Je dis pas que c'est ton cas. Mais regarde des gens comme Martin Luther King, Sitting Bull, Indira Gandhi. Ils ont prouvé au monde qu'avec de la volonté on pouvait faire évoluer les choses. Alors bien sûr pour cela il faut s'affranchir du pré carré quotidien, il faut dépasser nos a priori.
- Et c'est quoi précisément votre solution ? »

À cette question Charon sembla se sentir mal à l'aise car il émit un petit rire nerveux mais très vite il poursuivit.

- « Ça serait long à t'expliquer et puis tu vas vite comprendre que l'on a pas tout sans effort que malgré ce que le monde moderne qui te sert la société de consommation sur un plateau il faut chercher pour trouver. Mais saches que l'idée générale est une meilleure compréhension des besoins de la Nature, une meilleure adéquation avec ce qu'elle est. Tu savais par exemple que la quasi totalité si ce n'est pas la totalité des produits pharmaceutiques proviennent des plantes à l'origine. Que leurs molécules sont extraites de la Nature.
- Non j'ignorais.
- Évidemment les grands labos pharmaceutiques taisent cela pour empêcher de savoir la vérité. Que l'on peut trouver une autre voie et cela aussi dans le domaine de la santé.
- Peut-être. »

Mais visiblement le discours sur la santé ne touchait guère Benjamin Side. Charon avait ressenti plus d'affinités avec celui sur le travail. Il devait donc insister.

- « Tu sembles fatigué ?
- Un peu. J'ai pas bien dormi la nuit dernière. Je pense que c'est l'idée de venir ici.
- Je ne pense pas. Je pense au contraire que cela à été un libération pour toi. Mais tu doit travailler dur. Tu dors peut-être à ton aise mais tu sais que des chercheurs ont remarqué que la fatigue morale influe sur la fatigue physique. Et là fatigue morale tu sais d'où elle provient le plus souvent ?
- Non d'où ?
- Du travail. On casse les salariés dans toutes les branches pour en faire de la matière malléable. C'est Ford lui même qui disait qu'il fallait des ouvriers interchangeables pour des tâches répétitives et harrassantes. Je n'invente rien.
- Tu en sais des choses dis donc !
- Tu les apprendra toi aussi si tu en as la possibilité. Si tu le souhaites demain tu peut consulter notre bibliothèque. Tu y trouvera sûrement ton bonheur.
- J'irais faire un tour.
- Il va être bientôt 19 heures cela va être le repas du soir. »

Le soir fut la même chose que le midi et visiblement que le soir précédent. Un silence de plomb de la nourriture totalement végétarienne et surtout guère de condiments et pas une goûte d'alcool. Martin se contenta d'un peu de tomates quelques courgettes sauté à l'huile d'olive et alla se coucher le ventre gargouillant.

Il resta pensif sur son lit. Ce posant deux questions. Que pouvait-il y avoir derrière certe porte, véritablement le lieu de vie des moines ? Miranda y était-elle ? Et surtout que pouvait bien signifier cette cabane ? Il avait bien vu qu'elle était totalement accolée à la colline et qu'elle faisait tâche dans un joli cimetière vert et fleuri. Il commença à s'endormir son micro toujours sur lui lorsqu'il entendit.

- « Fais dodo, Colin mon petit frère. Fais dodo tu auras du lolo. »

Il n'y croyait pas. De l'autre côté du micro Danny lui chantait une berceuse. Il souria, se déshabilla finalement en oubliant pas de tirer les rideaux évidemment et se mit au lit. Il faisait quand même frais dans ces lieux où il n'avait vu aucun chauffage. Alors par moment Martin grelotta dans son lit alors que Danny continuait de chanter la berceuse et s'endormit avec son collègue.
Hio-Tin-Vho
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