Offres d'emploi (complète; général; PG)

Après quelques tergiversations, voici le début de ma nouvelle (petite) fic. Elle est basée au départ sur 2 scènes de la saison 7, alors s'il existe encore des gens vierges de tout spoiler et qui désirent le rester jusqu'au bout, je suis obligée de dire qu'il vaut mieux ne pas lire ce qui suit

La majorité est encore dans ma tête, et pas écrit, donc ne vous attendez pas à des suites très souvent
Bonne lecture!
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-Martin, asseyez-vous, s'il vous plaît.

Martin se figea, surpris. Il se sentit tout de suite mal à l’aise, comme s’il savait qu’il n’aimerait pas la suite. Malgré tout, il obéit à Medina.

-Alors Martin, où est-ce que vous vous voyez dans 3, 5, 10 ans ?

-Probablement toujours au FBI. Après, ça ne dépend pas de moi.

-Oui, faire profil bas, membre de l'équipe, c'est ça ?

-Plus ou moins, oui.

-Je veux faire de vous le chef-adjoint de cette unité. Vous seriez mon second.

-Vous savez, heu... notre unité n'a a jamais eu de second.

-Les choses changent… Ecoutez, je pars quelques jours à Washington, et...j'attends votre réponse à mon retour. Réfléchissez-y.

Martin se leva, tentant de faire abstraction de la crispation qui s’était logée dans son ventre. Il sentait, il savait que cette conversation allait changer beaucoup de chose, quoi qu’il réponde. La vie qu’il s’était construit patiemment, cette vie pour laquelle il avait lutté, cette vie qu’il appréciait, était menacée; elle était peut-être sur le point de basculer. La poignée de main fut un réflexe qu’il regretta aussitôt. Mais de toute façon, qu’aurait-il pu faire d’autre ? Et est-ce que vraiment cela aurait changé quelque chose ?

-Peu importe vos appuis familiaux, OK ? Ce n'est pas la manière d'y arriver qui compte, mais ce que vous faites quand vous arrivez.

S’il y avait bien une chose que n’aimait pas Martin, c’était que l’on parle du pouvoir que pouvait avoir le nom de la famille Fitzgerald. Surtout quand cela concernait son avenir. Son visage se ferma encore plus, ne laissant entrevoir qu’une fraction de la blessure qu’il ressentait, fraction qui n’était visible que pour ceux qui le connaissaient bien. Ce qui n’était apparemment pas le cas de Medina, car alors ce dernier n’aurait jamais mentionné le nom de sa famille. Bref, à nouveau, Martin sentait que ses compétences n’étaient probablement pas les seules en cause dans cette affaire. Il avala sa salive, cherchant quelque chose à dire avant de se sauver et ne trouvant qu’une banalité :

-Ouais… Bon voyage…

Martin sortit du bureau de Medina. Son corps entier était crispé, et il ne vit qu’au dernier moment qu’Elena le regardait.

-Alors, qu’est-ce qu'il voulait?

-Oh, tu sais… Medina voulait être mis au courant de l’évolution de l’enquête…

Martin évita les yeux scrutateurs de sa collègue et se sauva vers son bureau. Il savait bien qu’Elena n’était pas dupe, qu’elle avait probablement compris une partie de ce qui s’était passé dans le bureau de Medina. Mais que dans le fond, elle n’avait probablement rien saisi de ce qu’il ressentait. Ce qui, il le craignait fortement, allait amener les problèmes plus vite qu’il ne le pensait.




Medina parti à Washington, Martin se sentit un peu plus léger, même s’il savait que ce n’était qu’un répit de courte durée. Medina allait bientôt rentrer, et il lui faudrait une réponse. Martin avait déjà choisi entre le oui et le non, avant même d’être sorti du bureau de Medina ce jour-là, mais il devait maintenant trouver une réponse apte à satisfaire le chef actuel de l’équipe, sans lui montrer un manque de respect qu’il ne ressentait de toute façon pas. Mais les gens sont susceptibles quand on décline des offres si généreuses.

Le jeune agent restait malgré tout sur ses gardes, cherchant à savoir si quelque chose avait filtré, si ses collègues étaient au courant de quelque chose. Il avait essayé d’éviter, avec quelque succès, de se retrouver seul avec Elena, de peur de devoir répondre à des questions gênantes. Apparemment, elle n’avait parlé avec personne de sa poignée de main avec Medina, et il lui en était reconnaissant.

Ils avaient été surchargés de travail, et quand il se rendit compte que Medina devait revenir le lendemain, il commença à paniquer. Il hésita à aller en parler à Danny. Son ami le soutiendrait dans son choix et l’aiderait probablement à trouver une bonne excuse, mais Martin n’aimait pas parler de ce genre de chose, même avec les personnes les plus proches de lui. Son nom de famille était la principale raison de l’offre qu’il avait reçu, il en était sûr, et cela avait toujours un effet sur lui qu’il ne pouvait pas empêcher : il se repliait sur soi, tentait de trouver des solutions par lui-même, sans l’aide de personne. Plus son nom de famille lui permettait de se retrouver devant des portes grandes ouvertes, plus il voulait se battre seul, montrer ses qualités, sans l’aide de personne. Et puis il devait avouer qu'il avait quand même un peu peur de la réaction de Danny. Ce dernier était dans l'équipe depuis plus longtemps que lui, il méritait tout autant, voir plus, de recevoir ce poste. Et que dire de Vivian, ou Sam...

L’indécision de Martin à aller parler à Danny ou pas fut réglée par le destin : il vit Elena s’approcher de son ami, qui se leva de son bureau en prenant son manteau et lançant à la compagnie :

-On va boire un verre, qui nous accompagne ?

Vivian remercia, mais déclina l’offre. Martin entendit Sam refuser, disant qu’elle n’attendait que de voir et toucher son fils. Jack déclina lui aussi. Martin le vit jeter un drôle de regard à Sam, il vit les sourires entre eux si expressifs qu’il en frissonna. Soudain de mauvaise humeur, il espéra de tout son cœur que leur petit jeu d'ados cesse et qu’ils se mettent enfin ensemble définitivement, cela lui ferait des vacances !

-Martin ?

Martin sursauta, rougit un peu de sa mauvaise humeur, toussota pour se reprendre :

-Non, merci, Danny. Je vais rentrer.

-Tout va bien ? demanda Danny en s’approchant un peu de lui.

-Oui, je vais bien.

Martin secoua les épaules, lui lançant un léger sourire. Il reprit :

-Je vais aller directement au lit, j’ai vraiment besoin de dormir.

-Ok, mais ne crois pas que tu vas t’en tirer comme ça. Tu me dois toujours un verre, et j’espère bien ne pas devoir attendre la fin du mois avant d’en voir la couleur !

-Je n’ai pas oublié, et tu sais que tu as affaire à un homme qui tient sa parole.

-Je dirais même à un homme d’honneur, mon frère.

Les deux hommes se serrèrent la main. Cette dernière phrase fit un bien fou à Martin. C’était le rappel d’une amitié forte. Mais quand il vit le dos de Danny qui s’éloignait en compagnie d’Elena, un frisson le traversa. Est-ce qu’Elena allait parler à Danny de ce qu’elle avait vu ? Ils sortaient ensemble, aux dernières nouvelles, et il doutait qu’elle lui cache quelque chose de ce genre. Peut-être même lui en avait-elle déjà touché un mot ? D’où la phrase de Danny sur « un homme d’honneur »...

Martin se secoua, il commençait à divaguer. Il avait vraiment besoin de dormir. Ces dernières nuits, s’il ne les avait pas passés sur une enquête, il s’était tourné et retourné dans son lit, cherchant la meilleure solution à son problème. Cette fois, il allait oublier tout ça : il connaissait la réponse à la question, il la donnerait, et s’il fallait donner des explications, il improviserait.

oohhh làlà amouchette ca commence trop trop fort avec cette proposition de Médina, et Martin qui se sent totalement paumé et qui a peur de la réaction de son meilleur ami !!!fracnhement tu commences comme une bombe

vas y fais plonger la suite j'attends avec trop d'impatience !! ca fait réellement trop plaisri de te relire
j'espère que la pauvre Martin va tout de même reussir àtrouver le sommeil...oi j'ai vu les zodes et je trouve que c'est encore mieux écrit par toi

Mouchette a écrit: Ils sortaient ensemble, aux dernières nouvelles,

Pauvres de nous...même Martin ne sait pas où en sont ces deux-là...

Un début très prometeur dis-moi Miss Mouchette. Je trouve que le sentiment de Martin / son nom est très bien décrit alors j'espère que tu vas vite te mettre au travail pour nous poster la suite...

Ouiiiiiiiiiiii Mouchette te revoilà !!!

Avec du Martin comme d'hab, pour mon plus grand bonheur... et j'adore ses réactions que tu lui transmets...

J'adore Mimi quand elle dit qu'elle préfère ta fic au début de la saison 7....

Non vraiment, j'ai beaucoup aimé.. J'espère qu'il y aura du Manny aussi plus tard.. et une jolie demoiselle dans la vie de Martin, qui fera la connaissance (avec nous ) du couple Danny/Elena...

Enfin bref, trop contente de te lire, et puis j'attends la suite maintenant.. 'tention le boulet est de retour....

Mouchette a écrit: Mais quand il vit le dos de Danny qui s’éloignait en compagnie d’Elena, un frisson le traversa. Est-ce qu’Elena allait parler à Danny de ce qu’elle avait vu ? Ils sortaient ensemble, aux dernières nouvelles, et il doutait qu’elle lui cache quelque chose de ce genre.

nnanananananaaan y a pas de dernières nouvelles qui tiennent, DANNY ELENA sont toujours ensemble! Cela ne peut en être autrement lol. Cessons d'être sceptique ils sont ensemble I feel it.

Bon je m'emballe mdr. Brefi bref, j'ai beaucoup aimé lire tout ça Mouchette Danny et Martin sont sweet. Une amitié forte, you said it!

La suite quand tu veux!

wouahhhhhhhh du martyyyyyyyyyyyyy coool vivement la suite

Bah et la tienne de suite, elle est où ???

J'aurai dû te faire du chantage et pas mettre ma suite tout de suite, ça m'apprendra tiens...

clairounett a écrit:Bah et la tienne de suite, elle est où ???

J'aurai dû te faire du chantage et pas mettre ma suite tout de suite, ça m'apprendra tiens...

Je peux peut-être mettre une suite, mais ça veut dire qu'après, il faudra attendre un plus loooong moment... A toi de voir

J'en profite pour vous remercier de vos comm adorables
Contente de te relire (autrement que sur ta fic), nath' Et vraiment, tu m'as fait rougir, avec tes compliments.
Et puis je savais que ma petite remarque sur le couple (ou pas couple) D/E allait faire réagir
J'espère que la suite vous plaira toujours autant, parce qu'apparemment, vous n'attendez pas ce que j'ai prévu

Mouchette a écrit:
Et puis je savais que ma petite remarque sur le couple (ou pas couple) D/E allait faire réagir

COUPLE!

Hate de lire la suite hihi.

Ben tu mets une moitié de suite ce soir.... et comme ça on attendra moins longtemps la prochaine fois...

clairounett a écrit:Ben tu mets une moitié de suite ce soir.... et comme ça on attendra moins longtemps la prochaine fois...

Ha, mais c'est qu'on ferait la difficile!! Bon, je vais voir ce que je peux faire... A tout à l'heure!

COUPLE!

euh... pas couple En fait, je n'en sais rien, mais j'ai bien aimé mettre cette phrase ambiguë dans ma fic, car elle porte nos interrogations

Yeeeesssss

Bon même si c'est une toute petite suite, ça ira hein...

Double-poste, mais je suppose qu'il n'y en a pas beaucoup qui vont se plaindre Ah ben non, pas double-poste: clairounett m'a devancé...
Bon, je n'ai pas pu couper cette suite finalement, donc, il faudra ensuite patienter...
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Le retour de Medina se fit en pleine enquête, laissant un léger répit à Martin. Des informations à chercher sur le terrain le conduisit hors du bureau, lui permettant d'oublier un moment cette histoire. Il était dans la voiture pour rentrer au bureau quand il prit la décision qu'il irait parler de lui-même à Medina. Prendre l'initiative lui permettrait d'être plus à l'aise.

Martin prit les escaliers pour monter à son étage: maintenant qu'il avait pris la décision d'aller parler à Medina, il se sentait un peu stressé, et rester à attendre devant les portes de l'ascenseur, puis dans l'ascenseur, ne lui disait rien du tout. Poussant la porte de sortie de son étage, il se figea. Il avait eu la nette impression de voir les portes de l'un des ascenseurs se refermer sur son père. Qu'est-ce qu'il était venu faire ici? Il n'y avait rien dans leur enquête qui demandait l'intervention du directeur-adjoint. Un noeud se forma dans son estomac. Faites que mon père ne se soit pas mêlé de la question de cette offre d'emploi! Mais il craignait que cette pensée ne fusse qu'un voeu pieux.

-Martin!

Le jeune agent se tourna vers Sam qui l'appelait depuis la table centrale.

-Hey, Sam, du nouveau?

-Peut-être. Medina doit venir dans un instant, on pourra faire un petit topo.

Martin hocha la tête et posa son manteau sur son dossier de chaise. Il jeta un oeil vers le bureau de Medina, et le vit raccrocher son téléphone.

-Tu as croisé ton père?

Martin sursauta et se retourna vers sa collègue.

-Quoi?

-Ton père était ici, tu ne l'as pas croisé?

-Euh...non... non pas du tout.

Martin se racla la gorge avant de continuer:

-Qu'est-ce qu'il voulait?

Sam haussa les épaules:

-Je n'en sais rien. Il est allé discuter avec Medina, et comme je ne suis pas dans le secret des grands chefs... Mais il avait l'air de très bonne humeur.

Martin se sentait vraiment mal. Si son père était mêlé à cette histoire d'offre d'emploi, la marge de manoeuvre risquait d'être très étroite pour lui.

-Martin, Sam, vous avez du nouveau? demanda Medina qui arrivait à grandes enjambées.

Les agents, rapidement rejoints par Elena, firent leur compte-rendu. Martin regarda partir Medina, puis jeta un coup d'oeil à ses deux collègues. Il devait y aller maintenant, tant pis si Elena et Sam étaient étonnées de son action. Le jeune agent, essayant de prendre une posture décontracté, main dans la poche, rattrapa Medina juste avant qu'il n'ouvre la porte de son bureau.

-Agent Medina... Euh, vous avez une seconde?

-Oui, bien sûr. Que se passe-t-il?

Martin fut soulager de ne pas être invité à entrer dans le bureau du chef.

-Je... Je voulais vous reparler de votre offre.

-Oh, super! s'exclama Medina avec un grand sourire. Alors je peux compter sur vous, hein?

Martin ne prit pas la peine de respirer, ou de chercher les bons mots. Il se lança littéralement à l'eau:

-En fait, j'apprécie que vous ayez pensé à moi, mais je vais devoir refuser.

-Ah... Avez-vous la moindre idée à côté de quoi vous passez?

-Oui. En fait, je veux vraiment le boulot, mais je veux aussi savoir que je l'ai mérité.

Martin avait un air de défi dans les yeux. Finalement, il était à l'aise dans cette conversation, car il exprimait exactement ce qu'il ressentait, et n'en avait pas honte.

-Vraiment? répondit Medina. Et bien la vie passe vite, Martin. Tout n'attend pas jusqu'à ce que vous soyez prêt.

-Et bien, quoi qu'il en soit, je ne suis pas vraiment à l'aise avec les circonstances.

-Circonstances?! Que... quelles circonstances?

-Ecoutez, il y en a de nombreuses.

-Hum... Laissez-moi deviner. Vous êtes loyal envers le dernier gars qui s'est assis dans mon fauteuil, n'est-ce pas?

Martin eut un semblant de sourire. Medina semblait énervé, mais pas contre lui, plutôt contre les circonstances. Et il avait deviné juste: il était loyal, mais peut-être pas uniquement à Jack.

-Merci quand même, répondit simplement Martin en s'éloignant.

Je l'ai eue, je l'aie eue..

Et Victor qui vient semer l'embrouille...

En tout cas, t'es le plus fort Martychou...

Maintenant, reste à voir les répercutions sur l'équipe, et sur Martin.. la réaction qu'aura Medina même s'il ne montre rien sur l'instant, la réaction de Victor, celles des équipiers de Martin, mais que de boulot ça te fait Mouchette !!!

Allez bon courage pour écrire la suite, que j'attends avec impatience, mais avec le cadeau que tu viens de faire, ce ne sera pas en mode boulet....

Allez hop hop hop au boulot ..

Si peu boulet!
Contente d'avoir pu te faire plaisir, clairounett... Et... tu n'es pas au bout de tes surprises

Mouchette a écrit:Si peu boulet!
Contente d'avoir pu te faire plaisir, clairounett... Et... tu n'es pas au bout de tes surprises

Trop contente même ... Et ça veut dire quoi cette dernière phrase ???
J'en salive d'avance...

ahhhhhhhhhhhh la suite

Bon, vu que je ne suis pas passée hier, je venais faire mon boulet mais j'ai même pas eu le temps...tu m'as devancée !

J'adore savoir que Victor est peut-être ( probablement ? ) impliqué dans cette offre...

Et à part Jack...à qui d'autre est-il loyal MimiMarty ???

Bon, maintenant il est temps de faire mon double boulet vu que j,ai raté mon tour d'hier...


LA SUITE...JE PARS DIMANCHE EN VACANCES...IL ME FAUT LA SUITE AVANT...

Et comme le dit Clairounett...hop au boulot !

emain j reprend les cours alors il me faut une suite pour me motivé

trop trop bien, j'ai hate de lire la suite au plus vite...bonne continuation et encore vivement la suite.....

Voici la suite... Je viens de remarquer que la suite de cette fic est plutôt pesante... J'espère que vous ne serez pas trop déçus de la direction que prend cette fic...
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-Un instant, Martin.

Le jeune agent se figea. La voix de Medina était soudain devenue plus formelle, plus distante.

-Venez un instant dans mon bureau.

S'il n'avait pas été un agent professionnel, Martin aurait pâli. Le sentiment qu'il avait eu à la minute où Medina lui avait fait son offre quelques jours auparavant, ce sentiment que tout allait être bouleversé par cette histoire, lui revint en force. Ses paumes étaient soudain devenues moites. Son visage devint grave, il baissa un peu la tête et suivit son chef.

Les deux hommes s'assirent et Medina croisa les mains sur son bureau. Il avait pris un air très professionnel, celui qu'il avait eu au tout début de son arrivée dans l'équipe.

-Votre refus me met dans l'embarras, agent Fitzgerald.

-J'en suis désolé.

-Pas autant que moi, croyez-moi. Le fait de vous nommer à ce poste de chef-adjoint était la seule solution pour éviter le renvoi d'un agent de cette équipe.

-Je... je ne comprends pas.

-Vous savez bien comment vont les choses à notre époque. La majorité du budget est allouée à la lutte contre le terrorisme, les autres départements doivent faire avec les restes. On m'a ordonné de réduire cette équipe d'une personne. J'ai réussi à convaincre les décideurs que si vous acceptiez ce poste de chef-adjoint, il n'y aurait pas besoin de renvoyer quelqu'un, ce poste et ceux de l'équipe n'étant pas fourni par le même budget.

-Vous me menacez de me renvoyer pour que j'accepte votre offre?! Et bien vous aurez ma lettre de démission dès que l'enquête sera bouclée!

Martin était ulcéré et il était déjà en train de se lever de sa chaise quant Medina l'interrompit sèchement.

-Asseyez-vous, agent Fitzgerald.

Martin obéit de mauvaise grâce. Il était maintenant sûr que son père était derrière une bonne partie de tout ça, et qu'il n'arriverait pas à s'en sortir facilement.

-Vous m'avez mal compris, Martin. Vous n'êtes pas menacé de renvoi, et si vous me présentiez votre lettre de démission, elle serait refusée. Et si vous partiez malgré tout, je devrais quand même renvoyer un agent.

Martin préféra garder le silence, il n'avait aucune carte en mains pour l'instant, il devait donc se contenter d'écouter. Medina sortit trois dossiers d'un tiroir de son bureau.

-J'ai ici les dossiers des trois agents qui sont sur la sellette.

Medina en ouvrit un:

-C'est d'abord l'agent Spade qui a été « pressentie » pour ce départ. Mais renvoyer une femme qui vient d'accoucher, ce n'est pas si facile. Cela peut entraîner des chicaneries juridiques très pénibles. Mais elle reste en course, si vous me permettez l'expression. Surtout si sa relation avec un autre agent de l'équipe devient une réalité...

Martin jeta un regarde torve à Medina. Il ne comprenait pas où il voulait en venir, mais ce qui était sûr, c'est qu'il était au courant de beaucoup de choses... Pas que les gens concernés aient été très discrets, mais pour un nouveau-venu, il comprenait beaucoup de choses. Le chef d'équipe referma le dossier de Sam et prit celui qui suivait.

-Nous avons ensuite l'agent Malone. Celui-là même pour lequel vous faites preuve d'une si grande loyauté.

Martin serra les dents à la remarque pleine d'ironie. Medina avait vraiment changé du tout au tout depuis qu'il avait refusé ce job.

-Je ne dois pas vous citer tous les griefs qui sont portés à l'encontre de votre ancien chef, vous les connaissez très bien. Et bien sûr, la remarque faite à propos de l'agent Spade tient aussi ici. Mais renvoyer Jack Malone... Beaucoup de gens pensent qu'il a déjà été assez puni comme ça, d'autres pensent que cela en ferait une sorte de... martyr, même si pour moi le mot est un peu fort.

Medina referma le dossier de Jack et prit le dernier sans un regard pour Martin.

-Ce qui nous laisse le candidat le plus probable à ce renvoi... Bien que rien ait été encore décidé, je vous rassure. L'agent Taylor...

Medina regarda enfin Martin. Ce dernier ne put cacher le coup que cela lui fit d'entendre ce nom. Ils pensaient renvoyer Danny... Danny pour qui cette équipe était toute sa famille.

-L'agent Taylor est un bon agent, mais ces réactions ne sont pas toujours très appréciées. Et Jack Malone l'a souvent couvert, apparemment. De plus, ces temps, il semble un peu distrait, un peu... distant. Comme s'il n'était plus tout à fait dans cette équipe, vous ne trouvez pas?

Medina attendait vraiment une réponse. Martin déglutit, espérant que sa voix ne flancherait pas:

-Danny est un très bon agent, il fait un super boulot dans cette équipe. Vous ne pouvez pas le renvoyer.

-Oh si, que je le peux. Il n'y a que vous qui pouvez empêcher ça, Martin.

-C'est du chantage.

Medina pinça les lèvres, et Martin se dit que, peut-être, il n'aimait pas du tout ce qu'il était en train de faire. Qu'on avait dû le pousser à jouer cette comédie.

-Appelez ça comme vous voulez. Mais c'est la réalité, et tout est légal. C'est votre choix, maintenant.

Martin eut un petit rire froid. Son choix?! Ils savaient tous les deux que ce n'était pas un choix. Il ne pouvait pas refusé ce job car il serait alors responsable du renvoi d'un de ses collègues. Ils étaient même plus que ça, ils étaient ses amis, et partir de cette équipe serait quelque chose de difficilement surmontable pour eux. Surtout pour Danny. Ceux qui avaient monté cette histoire savait très bien quel était son point faible, et ils en avaient profité. Jamais il ne laisserait Danny se faire renvoyer s'il avait les moyens d'éviter ça, tout le monde le savait. Même si cela signifiait perdre cette confiance et cette amitié qu'il défendait. Martin était bel et bien piégé.

Une ligne dure se forma sur son front. Il se jura que son père n'allait pas s'en sortir si facilement.

-Très bien...

Martin eut l'impression d'étouffer. Il n'arrivait pas à sortir le « J'accepte » que Medina attendait.

-J'ai besoin d'un accord oral clair, Martin.

Décidément, rien ne lui serait épargné. Il joua des mâchoires, cherchant à apaiser un peu la tension qu'il ressentait. Plantant ses yeux dans ceux de son chef, il se lança enfin:

-J'accepte votre offre, agent Medina.

-Parfait je vais

-Mais à une seule condition.

-Je ne suis pas sûr que vous ayez les moyens de

Martin stoppa une deuxième fois Medina dans sa phrase, mais cette fois uniquement avec ses yeux. Son regard était dur, presque métallique. Maintenant, Martin avait une carte en main à jouer, et il n'allait pas se gêner de l'utiliser.

-Tant que je serai votre chef-adjoint, il n'y aura aucun renvoi.

-Et bien... Au début, c'est sûr, mais qui sait ce qui se passera dans un ou deux ans?

Martin se pencha en direction de son chef, l'air menaçant:

-Pas-de-renvoi! asséna-t-il. Je le veux par écrit. Ou je quitte cet endroit pour ne plus jamais y remettre les pieds. Et alors je doute que mon père vous pardonne votre échec, alors que vous aviez toutes les cartes en main.

Medina déglutit. Il avait en face de lui un Martin qu'il ne connaissait pas. Un Martin blessé, trahi, et qui s'était fait dur comme du métal.

-Très bien, c'est entendu.

Ah mais j'ai adoré cette suite !!! Mon Martychou qui est dans une sale situation ... hummm j'adore..
Et puis ce n'était pas lourd comme suite, parce qu'on comprend mieux le cheminement du pourquoi comment ...

Maintenant, ça va pas s'arranger pour lui, et j'espère qu'il ira parler avec ses amis et leur confiera qu'il a été victime d'un chantage...

Rooo trop contente, ça faisait longtemps que Martin n'avait pas été au centre d'une fic question boulot...

Encore ..

j'ai ps intérré a croisé medina dans l rue sinon je le tue
martyyyyyyyyyyyy a trés bien réagit et j'espère que la suite serassur 'équipe et la nouvelle de martyyyyyy

Comment veux-tu que l'on aime pas cette suite. Je trouve au contraire qu'elle est plutôt logique et dans la continuité de la scène précédente.

J'ai hâte maintenant de voir la confrontation Martin/Victor mais aussi la réaction des autres. Je parie que certains ne vont pas se gêner pour lui faire de gentilles remarques...

Elle est superbe ta fic! Bravo!