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Whitechapel : le retour de Jack l'Eventreur

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Whitechapel : le retour de Jack l'Eventreur Empty Whitechapel : le retour de Jack l'Eventreur

Message  Heather Jeu 17 Déc - 16:00

Ce vendredi 18 décembre, à partir de 20h45, Arte diffuse la mini-série Whitechapel qui se propose de faire revivre le mythe de Jack l'Eventreur.
C'est une mini-série policière de facture très classique, mais pour laquelle on se prend facilement au jeu.
N'hésitez pas à vous laisser tenter si jamais vous avez l'occasion Wink

Whitechapel : le retour de Jack l'Eventreur Whitechapel-001

Ma critique au printemps dernier :
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Du : 2 au 16 février 2009
Durée : 3 épisodes de 45 minutes

Ca parle de quoi ?
Dans le quartier de Whitechapel, un tueur semble reproduire avec exactitude les meurtres commis un siècle plus tôt par le serial killer qui a marqué de son empreinte sanglante l'histoire criminelle du XIXe siècle, Jack l'Eventreur.

C'est avec qui ?
Rupert Penry-Jones (Spooks), Philip Davis, Steve Pemberton.

Et alors, cette mini-série ?
Whitechapel, c'est avant tout un véritable "Ripper Tour", tant touristique, historique que criminel, qui permet de construire l'identité de la mini-série et constitue un de ses attraits majeurs, tout en contribuant à certaines des limites scénaristiques de la fiction. En effet, l'idée de recréer le mythe criminel de Jack l'Eventreur par le biais d'un tueur reproduisant méthodiquement chacun des meurtres était un concept de base suffisamment fort pour porter une partie de l'intérêt de l'intrigue, mais l'histoire a déjà été une première fois écrite. Si elle a, certes, ses interprétations discordantes, il reste que le danger était de tomber dans une simple redite modernisée, une transposition qui amoindrirait d'autant le suspense et la tension de l'intrigue. Whitechapel n'échappe pas à cet écueil qui pèse sur l'ensemble de la mini-série, où les policiers, avec toutes leurs connaissances sur les meurtres passées, semblent invariablement -et de façon frustrante pour le téléspectateur- incapables de se détacher des mêmes errances qui avaient dérouté leur institution un siècle plus tôt. Pourtant, la mini-série se révèle comme ayant incontestablement les "qualités de ses défauts" (ou vice-versa, c'est selon). Effectivement, nous est proposée une immersion dans ces meurtres perprétés il y a 120 ans, minutieusement reproduits par un copycat qui entend non seulement répété ces oeuvres sanglantes, mais qui cherche également à recréer une ambiance similaire, égarant la police sur les mêmes fausses pistes. Tout cela s'avère intriguant, parfois glaçant -la mini-série n'hésitant pas à user et abuser du récit morbide des détails des mutilations subies par les victimes, signatures du serial killer. Si bien que l'intrigue s'oriente peu à peu vers une forme de double enquête, où l'enjeu va être de choisir la version de l'histoire de Jack l'Eventreur que le tueur actuel suit.



Cependant, les scénaristes s'avèrent incapables d'exploiter pleinement ces fondements très riches. Si elle avait bénéficié d'une écriture plus subtile et moins empreinte de cette excessivité, naïve ou maladroite, la mini-série aurait pu être excellente ; elle restera simplement une fiction policière efficace, correcte mais sans marquer son genre. Les personnages, s'ils se révèlent à terme plutôt attachants, incarnent chacun une caricature, dont les oppositions sont attendues et prévisibles. Les dialogues restent sur ces mêmes chemins parfaitement balisés, laissant peu de place à la surprise ou à la moindre originalité. Cette absence de prise de risque frustre quelque peu le téléspectateur qui aurait sans doute aimer que l'ensemble sonne un peu plus vrai. Cela manque de fraîcheur, de spontanéité. D'autant que, sur la forme, la mini-série suit une construction similaire, car c'est un peu le même reproche qui peut être fait au réalisateur. Il y a une volonté manifeste de créer une identité esthétique et visuelle propre à la mini-série. Mais cela le conduit à abuser de toutes sortes de flashs de l'assassin parcourant les rues sombres de Whitechapel, comme pour tenter maladroitement de distiller une ambiance sombre et glauque... Les efforts sont louables, mais l'objectif n'est pas vraiment atteint. Même remarque concernant la bande-son, une mélodie au piano le plus souvent, qui dénote bien la volonté de finaliser cette fiction sur laquelle la chaîne comptait (à juste titre). Mais cela conduit à une sur-utilisation pas toujours bien dosée. Les moments adéquats où la musique aurait réellement confèrer une dimension supplémentaire aux scènes se noient un peu dans l'ensemble...

Cette excessivité explique la sensation de caricature dont certains passages souffrent. Pour autant, après un début un peu poussif, le téléspectateur intègre bien les enjeux et finit par s'attacher à ces personnages, caricaturaux mais humains. Le duo, maintes fois répété à l'écran, entre un jeune responsable de l'enquête, privilégié carriériste parachuté au milieu d'un groupe uni de policiers qui ne viennent manifestement pas du même milieu social, et un vieux flic expérimenté qui regarde de haut son nouveau supérieur, fonctionne comme toute recette vieille recette bien calibrée. La frustration d'être cette route tant de fois suivie s'efface peu à peu derrière cet attachement aux personnages qui se développe. Rupert Penry-Jones incarne un personnage à des lieues de son personnage de Spooks : c'est un commissaire (DI) coincé et maniéré, rempli d'hésitations, il navigue entre son besoin de contrôler et une volonté de s'affirmer. A côté du duo principal, l'équipe de policiers nous offre des rôles secondaires très complémentaires, qui confèrent un certain équilibre aux relations entre les personnages.

Ainsi aidée, Whitechapel se suit avec un intérêt jamais démenti. Certes, la mini-série n'atteint jamais l'intensité et le suspense auxquels on aurait pu s'attendre. Il y a une forme de prévisibilité inhérente au style de narration adopté et un manque de suspense du à ce format bien encadré de trois épisodes. Mais tout s'enchaîne efficacement. La narration est rythmée, l'évolution des personnages comme de l'enquête s'avère prenante. Si bien que sans marquer, c'est un bon moment que le téléspectateur passe devant son petit écran.



Bilan : Si Whitechapel ne manque pas de maladresses assez frustrantes, tant sur le fond que sur la forme, mêlant excessivité et prévisibilité, il est pourtant au final assez aisé de se laisser happer dans cette histoire policière de facture somme toute très classique, mais qui bénéficie d'un concept de départ capitalisant un intérêt certain. Ayant regardé tout à la suite, cela m'a sans doute permis d'éviter certaines limites inhérentes au format en trois épisodes dans la construction de l'enquête ; mais j'ai passé une bonne soirée, de plus en plus prise dans l'atmosphère de la série au fil des épisodes.
En somme, une mini-série qui devrait convenir aux amateurs de fiction policière efficace, également à ceux que l'histoire de Jack l'Eventreur intéresse, et enfin aussi pour les fans de Spooks à qui Rupert Penry-Jones manque.
Heather
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