FBI : PORTES DISPARUS { Without a trace }
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Retombées (Suite de Alone) [complète]

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Retombées (Suite de Alone) [complète] - Page 3 Empty Re: Retombées (Suite de Alone) [complète]

Message  Hio-Tin-Vho Jeu 15 Mar - 11:15

nady a écrit:beaucoup de retard a rattrapper et du coup ben beaucoup d'infos!! ça commence a se décanter et c'est toujours aussi interressant!!!

bravobom bravobom bravobom

Merci Mademoiselle et voici la suite... Par contre décanter tu risque d'attendre. J'ai encore pas mal mais alors vraiment pas mal de scènes à écrire.

Mardi 15 Mai Le dolty’s Bar de Lennox Hill

Le rotor du ventilateur au plafond coupait l’air sans arrêt comme une mini éolienne qui tentait vainement de brassé la chaleur pour en faire du frais. Ca s’entait le tabac froid et la vinasse. A chaque fois qu’un des rares clients entrait la pisse s’engouffrait comme une odeur informe et aigre. C’était le repaire des types en mal d’amour qui confondait le cul d’une bouteille avec celui d’une fille de joie ou avec plus de chance d’une demoiselle qui voudrait bien. Le zinc rouillé par endroit tenait debout par la bontée du Saint-Esprit. Sur ses flancs les carreaux de faïence s’égrenait peu à peu comme des pages que l’on arrache d’un livre. On s’y oppose mais cela arrive inexorablement. Le percolator chantait parfois pour un traîne misère tardif ou un homme matinal qui n’allait pas tout à fait au bon endroit, une chanson fait de sifflement aigu et projection de buée. Les bouteilles d’alcool fort étaient étalés comme des trophées en haut des étagères de rangement et certaines si peu utilisées avaient perdu leur éttiquette. À côté des caisses enregistreuses électroniques de certains ici la modernité avait été oublié. La caisse se résumait à un tiroir qui fermait mal mais que l’on s’obstinait à vouloir verrouiller par un clé que le patron mettait à chaque fois autour de son cou. C’était comme un collier tribal, un pendentif, une fierté. Souvent un pilier de comptoir absorbé dans ses pensées finissait ou commençait sa soirée acouder au comptoir ou enfoncer dans un coin, entre un mur et une table graisseuses à force d’être utiliser. Les murs étaient jaunes, un jaune tout ce qu’il y a d’ordinaire. Les toilettes étaient au fond. Le seul endroit plutôt propre, la serveuse y prenait un soin tout particulier. Le seul luxe se résumait à une télévision de 30 centimètres de large accroché dans un coin et qui avait un son désastreux et une image illisible s’évertuait à retansmettre des résultats sportifs que personne ne consultait. Certes l’interdiction du tabac avait fait du tort à ces petits commerces mais peu importe pour cette maison qui ne faisait ni presse, ni tabac, ni pari sportif. Alors seuls les buveurs assoiffés ou impénitents passaient de temps en temps.

Dans une histoire écrite par un pauvre adolescent en manque d’imagination ce lieu aurait fait cliché. Mais elle Lilly y travaillait tout les soirs. À une époque elle était comme tout les jeunes filles elle rêvait du prince charmant et de son carosse modèle sport. Mais le Prince charmant s’était tiré en lui laissant un môme que sa mère gardait et l’obligation de trouver un boulot vite fait pour subvenir à ses besoins. Alors quand on débarque dans ce genre d’endroit sans un sou en poche on dégage vite fait ou on y reste pour tout la vie. Lilly y était venu à dix-sept ans elle en avait désormais vingt-sept. Faites le compte le vite fait était franchement entamé.

La radio avec CD s’il vous plaît qu’elle avait installé tout récemment passait une chanson qu’elle aimait bien. Quasiment avec le chanteur elle réussi à peu près à dire les paroles hachées par son accent américain.

« - C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui. »

Mais très vite elle décrocha. Elle ne comprenait pas le reste des paroles et elle s’en fichait. Elle avait sû un jour ce qu’elle voulait dire mais elle ignorait encoe que cette chanson accumelerait bientôt plusieurs décennies à son compteur. Et alors qu’elle reprenait le refrain tout nettoyant un verre un type pas ordinaire apparu de l’autre côté de la vitre du bar. Le verre biseauté et teinté laissait quand même apercevoir l’allure de cet homme. Il n’était pas immense mais plutôt jeune. Il semblait faire des va-et-vients sur le trottoir, cherchant sans doute son chemin. Alors dès que la surprise fut finie Lilly passa à autre chose et abandonna l’homme. Mais très vite ce fut lui qui se rappela à elle. En effet en poussant un peu la porte avec hésitation il venait de rentrer. Intimidé sans doute il ne savait plus quoi faire. Puis d’un coup d’un seul il veint s’asseoir sur un des tabourets installés autour du comptoir. Au dessus le ventilateur continuait à brasser l’air chaud et à sa droite un type ivre mort ne devait le fait de rester debout qu’au poteau en bois qu’il tenait collé à son torse. Il avait l’air de serrer quelqu’un dans ses bras ou d’embrasser une jeune fille.

Lilly s’intéressa au jeune homme. Au départ ça avait dû être un latino. Mais il avait les traits si tirés et le teint si blanc qu’elle se demanda un instant son origine. Pour ne pas y aider une barbe de plusieurs jours commençait à pousser sur son visage. Lui aussi sentait pas mal. Le chemin de la douche semblait lui rester étranger. Lilly gentiment, tranquillement lui demanda.

« - Et pour vous monsieur ce sera quoi ? »

Elle n’eut pas de réponse mais n’insista pas car elle se disait qu’un jour ou l’autre il prendrait quelque chose. Et puis dans cette affaire c’était le patron qui forçait la main pas elle et justement le patron faisait un énième inventaire du peu de stock qui lui restait. Au bout de plus d’une minute le type qui baissait inexorablement la tête se réveilla et commanda un jus de raisin. Lilly n’hésita pas. Bien sûr c’était plutôt inhabituel. Mais si le monsieur voulait tourner au thé menthe et à la grenadine c’était son droit. Reste qu’il avait plus l’allure des soiffards qui l’entourait que du consommateur de thé et de petits gâteaux de la maison de retraite de Lermière-les-biglones. Elle lui servit donc son verre de jus de raisin que le jeune homme attrapa instantanément. Mais il resta à la fixer de longue minutes. Lilly un peu dérangé tout de même lui demanda.

« - Il vous plaît pas mon jus de raisin ? Il est pas frais ?
- C’est pas ça. Mais je rèverais de prendre un truc plus fort, plus alcoolisé.
- Ben qu’est-ce qui vous en empêches ?
- Moi-même.
- Faut pas de priver dans la vie. Moi je dis ou il y a de la gêne il n’y a pas plaisir. Je vous sert quoi ?
- Rien je vais m’en aller. Désolé pour le dérangement, dit-il en laissant un billet de 10 dollars sur le comptoir et en se levant brusquement. »

Lilly enchantée par ce pourboire inespéré ne le retint pas mais très vite le jeune hommee fit demi-tour et repris sa place. Et là d’un coup il commanda un whisky. Alors Lilly lui servit le spiriteux qu’ils avaient. Et sans même attendre qu’elle eut fini de le server il s’empara du verre et le siffla en quelques secondes. Lilly était certes surpris de ce retournement de situation mais aussi et surtout de son comportement à lui ensuite. Il émit un petit son de satisfaction et envoya sa tête en arrière laissant pour la première fois apparaître son visage en entier. Lilly constata que mis à part son état actuel c’était un beau jeune homme. Il avait l’air dans un sale état actuellement c’est tout. Mais très vite elle n'eut pas le temps d’y réfléchir car déjà il réclamait un autre, puis un autre et puis encore un autre. Il buvait cela comme du petit lait les enchaînants les uns après les autres. S’il avait voulu se saouler il n’aurait pas fait autrement. Il ne cherchait visiblement pas le goût de ce qu’il buvait mais les effets. On aurait dit que boire le libérait de quelques chose.

« - 8 ans vous entendez 8 ans. Ça allait bientôt faire huit ans. »

Et puis il tapa un grand coup sur le comptoire avec son verre sur le comptoir qui se brisa. Il voulait visiblement un autre mais Lilly prit de panique par le changement soudain de comportement de son client et de cette violence alla appeler son patron. Mais quand il remonta avec elle se fut seulement pour voir siffler le whisky directement à la bouteille. Il apparaissait calme, juste de plus en plus ivre. Le patron gueula pour la bouteille mais le type dit qu’il pouvait payer et comme preuve sortit un billet de cent dollars. Les autres clients intrigués par un tel comportement et surtout admiratif devant un tel billet réagirent de plus en plus. L’homme faisait l’attraction. Lui s’en foutait et semblait tenir à sa bouteille comme à une bouée de sauvetage. Très vite de la surprise en passant par l’angoisse le sentiment de Lilly passa à la peine. Oui il lui faisait vraiment de la peine ce type, comme totalement paumé et qui espérait retrouver son chemin une bouteille à la main. Elle se prit presque d’affection pour lui et appela un taxi. Son patron fut d’accord, c’est pas le genre de type qu’il faut laisser conduire. Surtout avec l’ambiance de répression constant du moment. Même s’il fallait qu’ils payent il était pour. Les autres clients étaient soit des clochards ou des gens du cru. Lui n’avait pas l’air à sa place. Comme si par honte ou peur il était allé loin de chez lui pour se mettre à boire.

D’ailleurs à ce sujet dès qu’il eut fini la bouteille de whisky et entamer une autre il était rond comme une pelle. Lilly venu que le taxi venait d’arriver et le plus délicatement possible repris la bouteille des mains du jeune homme. Il n’opposa de fortes réactions il faut dire que vu son état il pouvait plus grand chose. Même si souvent les hommes saouls peuvent s’avérer violents. Elle s’approcha l’entourant délicatement et lui dit :

« - On va aller dormir maintenant. Il se fait tard et on va fermer. »

Le jeune homme sembla acquiescé mais un client bientôt aussi cuit que lui répondit alors qu’on lui demanda rien.

« - Mais vous fermez que dans deux heures ?
- Ta gueule Richard répondit instinctivement le patron. On t’a rien demandé. »

Et le dénommé Richard de s’enfermer à nouveau sur son verre. Doucement mais sûrement Lilly arriva à conduire le beau gosse en dehors du bistroit. Le ventilateur brassait toujours l’air chaud et l’on parlait toujours du beau roman et de la belle histoire à la radio. Le chaffeur était un black avec des dreadloxs blanches mi-longue. Il écoutait lui de la musique classique dans son taxi. Lilly ignorait ce que c’était mais pu lire rapidement La chevauchée des Walkiryes sur l’autoradio. Lilly s’approcha du jeune homme affalé désormais sur la banquette arrière.

« - Où habitez vous monsieur ? »

Et il lui dit tout, son nom, son adresse, son boulot et même son numéro de sécurité sociale. Reste que bourré comme il était il buta plusieurs fois dessus et Lilly l’abandonna pour renseigner le chauffeur. Lui inquiet la questionna.

« - Il s’appelle comment votre gus au cas où il salope mon taxi en vomissant sur la banquette, cela m’est arrivé souvent vous savez.
- Taylor, Danny Taylor. Voici l’argent pour la course. Allez-y. »

Bizzarrement dehors l’air était glacial. Le froid jouait du rasoir et la nuit était noire. La Lune bien ronde comme un pain semblait bien esseulé dans ce ciel si vide sans étoile. À une centaines de mètres se dessinaient le corps touffu de Central Park à moitié endormi. Oublié pour la nuit au visiteur d’un soir. Clients et prostituées souvent. Lilly quand à elle ne resta pas longtemps. Dès que le taxi tourna au coin de la rue elle rentra dans le bar. Vaut mieux l’air chaud brassé comme de la bière que le froid glacial d’un hiver qui se perdait peu à peu dans la triste réalité des beaux jours.
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Message  emimartin Jeu 15 Mar - 12:54

Très chouette suite même si le pauvre Danny retombe dans l'alcool! vivement la prochaine suite bravobom
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Message  nady Jeu 15 Mar - 18:57

affraid affraid ahhhhhhhhhhhhh mais qu'est ce que tu lui as fait!!!

oh my god!!!

bouhhhhhhhhhhhh et puis snieurf snieurf

Evil or Very Mad

desolé j'ai pas plus constructif (ça doit etre l'age ça hein ) mais il m'en faut plus là: une suiiiiiiiiiiiite , sitiplé bounce bounce
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Message  Hio-Tin-Vho Jeu 15 Mar - 18:59

nady a écrit:affraid affraid ahhhhhhhhhhhhh mais qu'est ce que tu lui as fait!!!

oh my god!!!

bouhhhhhhhhhhhh et puis snieurf snieurf

Evil or Very Mad

desolé j'ai pas plus constructif (ça doit etre l'age ça hein ) mais il m'en faut plus là: une suiiiiiiiiiiiite , sitiplé bounce bounce

Désolé mais sûr celle-ci je suis plus qu'en flux tendu. Je n'ai qu'un passage de plus et c'est tout juste ce qu'il me faut pour combler une panne d'inspiration. D'autant que je vais être sordide avec toi l'histoire avec Danny ne sera pas d'actualité avant un moment à nouveau.
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Message  nady Jeu 15 Mar - 19:24

re-snieurf

va falloir etre patiente alors...pfffffff c'est vraiment pas mon truc ça! Mr.Red

mais bon je crois que j'ai pas le choix!

des news de Jack peut etre bientôt nan?
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Message  Hio-Tin-Vho Ven 16 Mar - 12:02

nady a écrit:re-snieurf

va falloir etre patiente alors...pfffffff c'est vraiment pas mon truc ça! Mr.Red

mais bon je crois que j'ai pas le choix!

des news de Jack peut etre bientôt nan?

Non la suite que voici est axé sur l'enquête autour de pete Baker. Et avec quelques surprises...

Samedi 12 Mai Services des personnes disparues FBI Federal Plaza, New-York

Même au FBI un lieu est hautement stratégique dans les bureaux, dans tout les bureaux. C’est la machine à café. Elle est un des reliquats du forum antique, elle offre un lieu de discussion et de partage. Mais elle accorde aussi un lieu d’aisance pour les travailleurs acharnés qui respire enfin. D’autant que désormais aux Etats-Unis, les machines à café se trouvèrent libérées de la fumée des cigarettes qui avait depuis longtemps quitter les lieux collectifs. Alors évidemment celui ou ceux qui tiennent le lieu s’avèrent gardiens d’un endroit stratégique. Sam elle n’avait pas cette chance. Elle était comme le faux bourdon qui cherchait à atteindre à la ruche, esseulé et un peu perdu.

Il n’était que huit heures et l’agent Samantha Spade arriva au bureau. Elle s’approcha donc de cette machine à café. Les réductions budgétaires étaient aller jusque là. Ils n’avaient plus droit à une cafetière gratuite mais devait se payer leur café. Et là devant elle, ils devaient être arrivé en premier, elle vu Elena et Martin. Martin riait grandement. Il semblait content de discuter avec elle, comme en joie. Tout le bonheur du monde passait sur eux. Cela fait un peu cliché mais c’était l’impression que la jeune femme avait. Et de cet état de béatitude cela passa rapidement à la froideur délicate à son arrivée. Bien sûr ils répondirent à son bonjour et ce plutôt cordialement mais instinctivement elle sentait qu’elle gênait. Elle s’acheta donc son café et parla de choses et d’autres avec eux.

« - Vous êtes déjà là ?
- Comme tu vois il faut bien commencer tôt si l’on veut la finir un jour cette enquête fit remarquer Elena.
- Pas faux. Et toi Martin tu es prêt pour les audiences de Lundi ?
- Un peu angoissé mais ça va. C’est plutôt à toi que l’on doit poser cette question.
- Ben disons que je fais de mon mieux pour me souvenir de tout et d’éviter de me tromper.
- Et aussi de trouver le moyen de faire sortir Danny de là ?
- Aussi. Bon ben je vais vous laisser et je vais m’y mettre moi aussi.
- D’accord on arrive tout de suite Sam, ponctua Elena. »

Samantha se dirigea vers l’open space et dès qu’elle ouvrit la porte vitrée elle remarqua de loin à nouveau une certaine suprise. Penché sur la table centrale Gabriel Luz consultait maints et maints documents comme un cartographes essayant de réaliser le plan d’une grande cité.

« - Vous aussi à cette heure ?
- Euh bonjour à vous aussi Samantha comment allez vous ? Je m’attendais pas un accueil ultra chaleureux mais un truc dans le genre m’aurait suffit.
- Désolé bonjour Gabriel.
- C’est mieux je me contenterais de cela parce que cela vient de vous.
- Non c’est juste que je suis surpris de vous voir aussi tôt. Vous êtes venu comme Martin et Elena pour tenter de faire avancer l’enquête ?
- Eux dit-il en les désignants sans l’ombre d’une hésitation du doigt ? Mais ils sont à côté de cette machine depuis que je suis arrivé. À force ils vont prendre racine. Par contre cela à l’air franchement intérressant ce qu’ils racontent parce que qu’est-ce qu’ils causent. J’aurais bien aimé parler avec eux mais tout juste ai-je eu un bonjour de Martin et un sourire d’Elena. M’enfin je me plaint pas.
- Donc vous dites qu’ils n’ont pas bouger depuis un moment ?
- Sans l’ombre d’un doute. Dites on peut s’intéresser à l’affaire ?
- Oui bien sûr.
- Voilà j’ai consulté les dossiers professionnels de Pete Baker c’était plutôt pas mal pour lui. Monsieur faisait gagner beaucoup de blé à ses clients. La moyenne allait des dizaines de miliers de dollars aux milions.
- Les bonnes semaines ?
- Vous voulez rire les bons jours. Alors certes ils n’investissaient pas énormes vu qu’il était encore jeune mais il s’avérait franchement prometteur et intuitif en plus. Il flairait pas mal de coup loupés par ses collègues. Son truc c’était l’aventure, les à côté. Un vrai petit baroudeur de la finance.
- Quelque chose d’occulte là-dessus ?
- Non ses finances personnelles étaient saines, pas de fonds dont on ignore l’origine ni de retraits importants. Par contre je comprends pas comment un jeune blanc bec comme ça arrive à gagner mon salaire de l’année en deux mois ?
- Faites vous trader. Et niveau vie sociale ?
- Alors là c’est le néant, un trou noir ressemblerait à un espace de vie à côté. À part son boulot, un bar qu’il fréquentait et quelques potes de facs il s’avère totalement asociale le jeune homme. Remarquez en lisant ça c’est pas étonnant. »

Gabriel présenta en les tenant dans chacune de ses mains deux journaux. D’un côté Forbes, de l’autre le Financial Times. Sam souria et soupira.

« - Plus d’activité de son côté ?
- Non sa carte ou plutôt ses cartes de crédit non pas été utilisés depuis que sa disparition à été signalée.
- Et le rapport avec Julia Chanel ?
- Ah là j’ai peut-être quelque chose. Notre ami commençait sérieusement depuis plus d’une semaine à déserter son boulot.
- Comment ça ?
- Son patron étonné l’a même vu prendre une semaine de vacances et cela quasiment au dernier moment. Si là il ne prenait pas ses aises et faisait réhaussée sa vie sociale ?
- Ils était quoi associés ?
- Ou adversaires. Sur le coup il avait quand même perdu un sacré paquet de blé et les garagistes auraient eu peut-être envie de lui faire la peau.
- Sauf qu’à ce moment là ils étaient tous sous les verrous depuis quelques jours.
- C’est pas vous qui m’avez dit que le jour où on signale la disparition d’une personne ne correspond pas forcément à sa disparition ?
- C’est exact.
- Et puis ils auraient pu engager quelqu’un pour faire le sale boulot. C’est peut-être des petites frappes il n’en reste pas moins qu’ils auraient tout fait pour se débarasser d’un témoin gênant.
- Ils ont été pris en flagrant délit.
- D’accord mais je reste partisant de les interroger.
- Ça se tient.
- Qu’est-ce qui se tient ? »

Enfin le couple Martin / Elena daignèrent rejoindre leurs collègues dans l’open Space. Et ils s’installèrent comme un cheveu sur la soupe.

« - L’interrogatoire des garagistes. Je pense que quelqu'un devrait s’en charger.
- On peut le faire si tu veux ?
- C’est Vivian qui décide mais ce serait toi et Elena ?
- Oui pourquoi ?
- Non rien c’était pour demander à Vivian au cas où tu ne serais pas là.
- Très bien je vais voir un truc avec l’informaticien. Il m’a dit avoir réussi à retrouver d’anciennes données dans le PC de Baker.
- D’accord. »

Et Martin s’en alla seul, laissant Elena, Sam et Gabriel. Samantha ne put s’empêcher de prendre à partie Elena.

« - Ça t’amuse ce genre de truc ?
- Je vois pas de quoi tu parles ?
- Ne fais pas l’innocente.
- Martin ? Mais si tu voulais vraiment le garder tu aurais mis une option dessus en faisant un peu plus d’effort.
- Comment ça ?
- Mesdemoiselles on se calme. On a des priorités qui ne sont pas le crépage de chignon mais un type qui serait disparu alors, intevint Gabriel
- Mais c’est cette morue qui m’insulte, chargea Elena.
- Comment ça ? Morue ?
- Sam, Sam on laisse couler ça vaut mieux. Vous rêglerez vos problèmes personnels en dehors.
- Non je veux les régler maintenant, insista Elena.
- Flor recien cogida no va immediamente al exterior. »

Un peu surprise par ce que lui avait Gabriel mais surtout par son ton Elena se calma. Elle bouillait toujours mais abandonna les attaques. Gabriel sans même prendre la moindre attention à la surprise qui se lisait sur le visage de Sam ou à la colère à peine étouffée sur celui de Sam alla s’installer de nouveau près de la table. Samantha s’approcha de lui et plus doucement mais suffisament distinctement pour qu’il entende lui demanda.

« - Que lui avez vous dit ?
- Un secret que l’on ne doit pas répéter aux grandes personnes. »

Il resta tout le temps penché vers sa table et Sam se demandait bien qui il était au final.
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 19 Mar - 11:27

Le même jour, à la même heure, Services des personnes disparus FBI Federal Plaza, New-York, Informatique

Ils sont sympas les agents du FBI avec leurs caractères mais souvent sympa. Certains plaisantent avec vous, d’autres ne font que passer et se limitent au bonjour, bonsoir. Mais ce qui dérangeait le plus Roald c’était le fait qu’ils considéraient tous que l’informatique peu tout. Une information à chercher ? On va voir sur le net ? Une vidéo est abîmée ? On peut la réparer par ordinateur. Un type est recherché ? Avec les caméras de surveillance et un bon zoom c’est l’affaire d’une heure ou deux et on aura le temps de ses boire une bière. Il faut aussi avouer que les films et séries modernes jouait beaucoup dans cette considération. Ainsi à la télé on peut indéfiniment zoomer sur le type recherché et on distingue bien sa tronche. Sauf que dans la vraie vie sa tronche se limite souvent à des gros pixels qui font passer Picasso pour un peintre figuratif et les dessins d’enfants pour des portraits robots parfaits. Non messieurs dames l’informatique ne peut pas tout. Elle repousse les limites précédentes et cela de plus en plus loin mais il y a toujours des limites.

Roald avait passé plusieurs jours sur cet ordinateur. Un vrai travail de fourmi. Au départ il n’avait trouvé que des listings de chiffre, des offres d’achats vente, des mails pour ses clients ou ses patrons. Et puis ailleurs il avait trouvé des jeux. Un jeu d’action, un autre, un jeu de rôle Arcanum que cela s'appelait. Roald avait les disques alors il les avaient essayés au cas où il avait laissé des informations au coeur même des ses logiciels. Mais c’était vain d’autant que Pete Baker n’avait pas vraiment avancé, son travail l’occupait semble-t-il grandement. Et puis il passa en revue toute sa musique qu’il avait mis dessus. Cela passait de Aalyah, Mozart en passant pas Sinatra, Cassandra Wilson, Carlos Santana, Billy Paul ou Queen. Monsieur avait des goûts plutôt éclectiques même s’il était plutôt branché soul et jazz. Le tour d’horizon fini il s’attarda sur tout les dossiers de son disque dur. Les uns après les autres il vérifia tout ce qui pouvait de près ou de loin ressembler à un fichier texte ou une image. Il arpenta les moindres clusters de la bête, pilla littéralement le Poste de Travail, sonda sa corbeille. Avec des logiciels il alla chercher des dossiers effacés, ceux imprimer qui restaient encore en mémoire. Il visita tout les sites webs qu’il avait consulté. Il ne comprenait pas la moitié de ce que l’on n’y racontait. Ou plutôt ce qu’il était écrit car encore une fois ce n’était qu’une suite de chiffre sans lendemain. Parfois il tombait sur un site porno ou d’achat en ligne. Cela changeait du train-train. Il contacta tout ses contacts de messagerie instantanée. Personne n’avait de ses nouvelles et certains étaient de ceux qui avaient alerter le FBI. Au bout de tout ce temps il se dit qu’il avait tout fait, tout visiter et puis d’un coup d’un seul il eut un éclair de génie. Et c’était pourquoi il appela Martin.

« - Alors tu m’a dit que tu avais trouvé du nouveau ?
- Oui connaissez vous ce proverbe : On va très souvent chercher loin ce que l’on a tout près ?
- Oui mais qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire.
- Je suis aller fouiller jusqu’au tréfonds de son disque dur. Et puis à la fin je me suis dit qu’il était comme tout les utilisateurs d’un ordinateur.
- C’est-à-dire ?
- Il sauvegardait les données qu’il utilisait souvent au plus près pour pouvoir les utiliser souvent. De toute façon il considérait que le mot de passe qu’il avait installé suffirait à rebuter les petits curieux. J’ai donc fouillé dans son dossier des documents récents. Et là surprise. »

Martin s’approcha pour regarder ce qu’il avait mis à l’écran. Il faisait défiler des photos. Une à une.

« - Ce n’est pas votre fille morte là ?
- Si et dans des poses plutôt suggestives.
- Les tenues aussi. Je savais même pas que l’on pouvait faire cela.
- Ne rêves pas. Et je te rappelle qu’elle ne risque pas de te dire bonjour.
- Vous brisez tout.
- Hé ! Beau travail en tout cas. »

Il avait trouvé ce qu’il cherchait depuis si longtemps. Alors maintenant la balle était dans leur camp. Il avait trouvé Julia Chanel en petite tenue voire nue sur l’ordinateur de Pete Baker.
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Message  Hio-Tin-Vho Mar 20 Mar - 15:06

Et voici la suite...

Lundi 14 Mai Un local abandonné sur Duane Street

« - Je l’aime pas ce type, il a beau avoir des grands airs et en même temps des élans de générosité c’est pas possible je ne l’aime pas. C’est physique. »

Dans la voiture que Gabriel conduisait Elena ne cessait de se dire cela tout le long. Comme un leitmotiv ineffaçable, une sensation certaine. S’il vous est arrivé d’avoir des migraines carabinés à cause de l’alcool ou d’autres choses vous vous avez sans doute rencontrer ce genre de rêve qui rend dingue. Ce genre de rêve ou de sensation ou tout ce que vous dites ou que vous pensez se répète à l’infini comme un écho. Vous ne pouvez plus qu’attendre et laissez passer. Elena avait eu ça étant jeune et sa mère devait à chaque fois la rassurer comme elle pouvait face à ses crises. Elle se levait en pleine nuit ne comprenant pas tout à fait ce qui arrivait à sa fille. Aujourd’hui c’est un peu la même sensation qui habitait la jeune femme. Mais cette fois-ci c’est elle qui le voulait. Car franchement elle ne l’aimait pas ce type. Lui semblait là froid et renfermé. Il n’avait pas ouvert la bouche tout le long de la route et ne souriait que par intermittence. Ça gênait Elena encore plus. Alors qu’en il gara la voiture à une place de parking et qu’ils sortirent tout deux elle ne pût s’empêcher de lui dire.

« - Je peut savoir ce qui ne vas pas ?
- Avec moi rien, répondit-il en se désignant du doigt.
- C’est ma relation avec Martin qui vous choque c’est ça ?
- Écoutez jeune fille. Je me contrefiches de vos affaires de coeur ou non avec ce jeune blanc bec. Et même si ça m’intéressait ce n’est pas mon problème.
- Alors quoi ?
- Alors je suis venu chez vous pour travailler sur une enquête pas régler des conflits de personnes. Si vous en avez encore faites le en dehors du travail. Et j’aimerais que désormais la conversation soit close.
- Elle est close.
- Tant mieux. Vous voyez que l’on peut s’entendre. »

Il avait totalement changé de ton du tout ou tout sur la dernière phrase. Autant tout le long de la conversation il semblait ferme voir menaçant autant sur la fin il souriait aux anges et parlait d’un ton enjoué.

« - C’est donc ici.
- Oui l’argent qu’il avait retiré il y a plus de deux semaines à servi à louer ce lieu.
- Ben dis donc je n’irais pas à ses fêtes il ne choisit pas les bons endroits. »

En effet le local était sur une arrière cour. Devant des caisses étaient empilés, sur la gauche un bidon commençait sérieusement à fuir. La peinture du ravalement s’écaillait sérieusement. L’entrée allait se faire par un porte de garage dans laquelle s’intégrait une plus petite porte pour passer sans s’emmerder à ouvrir la grande. Le type même de l’entrepôt délaissé en somme.

« - Il avait loupé pour combien de temps selon le propriétaire ?
- Deux mois.
- Évidemment que l’on aurait pas eu l’info avant un bout de temps dans ce cas.
- Malheureusement d’après le proprio il n’y avait qu’une clé et on a rien trouvé chez lui. »

Un très court instant Gabriel examina la serrure puis l’air résolut répondit à Elena.

« - C’est pas trop un problème. Un cadeau de mon ami Maya devrait faire l’affaire.
- Un cadeau ? »

Et il sortit de sa poche un petit paquet cubique entouré de papier albal. Il était un peu plus gros qu’un paquet de cigarette.

« - C’est quoi ça ?
- Mon cadeau. Vous vous faites jamais de cadeau entre collègues ?
- Pas de ce genre en tout cas. »

Après qu’il eut déballé le paquet Elena se posa encore plus de questions car le contenu ressemblait à une pâte légèrement molle de couleur jaune et sentant la colle à bois ou le silicone pour les joints.

«  - C’est quoi ce truc ?
- Alors elle m’a dit le quart voir la moitié au max, dit-il sans même s’intéresser à la question. »

Après avoir coupé plusieurs fois la pâte il la posa violemment contre la serrure. Elle tint toute seule. Puis il enfonça une tige en fer à l’intérieur.

« - Mais vous faites quoi là ?
- Vous feriez mieux de vous reculer et vous installez derrière les caisses. C’est pas un conseil c’est une obligation. »

Là il paraissait franchement fou mais apeuré ou non elle ignorait encore Elena obtempéra bon gré mal gré. Gabriel lui s’empara de son arme. Il était à quelques mètres de distances de la porte. De sa main gauche seulement il tenait le pistolet et puis sans l’ombre d’une hésitation il tira. Le coup partit. La balle vint percuter la barre de fer en provoquant des étincelles. Tout de suite après avoir tiré Gabriel se coucha au sol et là se fut l’explosion. La matière qu’il avait posé s’enflamma à son tour et explosa. Il venait de faire sauter la serrure.

« - Mais vous êtes un grand malade, hurla Elena en se levant.
- C4. Un cadeau de ma copine Maya. Elle adore ces petits jouets. Moi ça m’amuse seulement. »

Dans la petite ruelle qui conduisait à l’entrepôt ils entendirent les pas de quelqu’un qui courait vers eux. Et puis apparu tout de suite un jeune homme, la vingtaine, blanc, blond avec de léger reflet roux. Le type même caucasien comme on dit quand on est politiquement correct.

« - C’est la panique derrière que c’est-il passé ici ? On a entendu des coups de feu et une explosion.
- FBI, ne vous inquiétez pas tout est sous contrôle. On s’occupe de tout, répondit Gabriel en montrant sa plaque et en s’approchant d’Elena pour lui filer un coup de main pour finir de se lever.
- Sous contrôle c’est vite dit, lança perfidement Elena à l’adresse de Gabriel.
- Ah d’accord si c’est vous ça va, dit-il en s’en allant déjà.
- J’adore ces gosses de riches, stressé par le moindre pétard qui pète mais rassuré dès qu’un type présente une plaque qui semble similaire à celle d’un flic, rajouta Gabriel à Elena. »

Ils se dirigèrent alors vers la porte et en l’ouvrant sans aucune difficulté Gabriel rajouta sans ironie : «  Vous voyez elle s’ouvre facilement désormais. »

« - Et vous vous amusez souvent comme ça au programme de protection des témoins ?
- Malheureusement non. Notre rôle est d’être dans l’ombre. Alors on trouve d’autres choses pour s’occuper. Maya c’est un peu les matières explosives. Moi c’est la musique classique et la peinture. Que voulez vous on a chacun ses petites occupations. »

L’intérieur était en tout point conforme à l’extérieur. Sale et dégradé, ça sentait partout le renfermé. La pièce principale était un grand garage en L. À gauche une salle occupait tout le coin du fond. Sur le mur de droite un vieil établi qui n’avait pas du servir depuis longtemps. Au fond à droite un escalier qui montait tout d’abord doucement comme une rampe pour handicapé puis après qu’il braquait en angle droit il s’achevait pas un escalier normal. L’étage semblait s’apparenter à un simple grenier sans même un plancher sans doute. Au milieu du L, une simple table avec derrière une chaise qui semblait neuve.

« - C’est cosy ici.
- J’aime quand vous êtes ironique chère Elena. Faites tout de même gaffe vous prenez mes tics. Bon apparemment on a pas grand risque l’explosion aurait réveillé un mort.
- C’est sûr que niveau entrée discrète il y a mieux. »

Gabriel s’approcha de l’établi jetant un oeil au passage à la table vide. Mais très vite en ouvrant les pauvres tiroirs qu’il y avait là il se rendit compte qu’il n’y avait rien d'intéressant. Et il comptait aller vite voir au grenier lorsque Elena qui était aller fouiller la pièce de gauche l'appela.

« - Gabriel.
- Je savais que vous ne pourriez pas vous passer de moi, dit-il en venant la rejoindre à grandes enjambées.
- Ne rêvez pas. Regardez. »

On avait installé une petite glace dans un minuscule cabinet de toilette aménagé. Mais surtout un lit complètement défoncé trônait au centre de la pièce.

« - Drôle d’endroit pour faire un somme.
- On a pas l’air d’y avoir beaucoup dormi. »

Et Elena tout en disant cela sortit de dessous le lit un préservatif usagé qui s’était beaucoup dégradé et un deuxième ensuite. Avant d’aller jusqu’à l’écoeurement elle s’arrêta là. Heureusement qu’elle avait des gants.

« - Apparrament ce n’était pas à son insu quelle était photographiée la jolie Julia Chanel. On a fait des folies ici. Personnellement je suis plutôt fleur bleue. Je considère que les bougies et l’encens c’est quand même mieux que la poussière et les toiles d’araignée. Mais bon chacun ses goûts.
- Mademoiselle avait deux amants dans ce cas.
- Deux ?
- L’agent Davidson ne couchait pas avec elle ?
- En effet.
- Cette histoire de coucherie le replace dans la droite ligne des suspects. Il n’a peut être pas descendu Julia Chanel ou en tout cas pas lui, même mais il reste suspect pour Pete Baker. Et là il n’a pas l’alibi de l’audience.
- Gusto quando habla asi mi amor. »

Et Elena malgré son ressentiment originel auprès de Gabriel ne put s’empêcher de sourire à son tour. Il faut qu’il est vrai il avait un certain talent pour parler aux gens.
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Message  Hio-Tin-Vho Mer 21 Mar - 11:40

Et encore une suite...

Samedi 12 Mai Fin d’après-midi Services des personnes disparues FBI Federal Plaza, New-York

Les rideaux du store laissaient passer un rai de lumière qui venait frapper la table en bois. On voyait alors les particules macroscopiques de poussière apparaître, flottantes dans l’air comme flotte l’écume des vagues au-dessus de l’eau à cause d’un coup de vent. Derrière la vitre blindée le type rongeait son frein comme un lion en cage. Martin pensif ne cessait de l’observer. Il était plutôt carré, légèrement bedonnant, le crâne dégarni et avec un bouc qui par les jours de prisons n’était plus très net. Il portait quelques tatouages dont une tête de lion justement sur le bras gauche.

Viviane qui était arrivée tôt pourtant avait trouvé son équipe exaltée et dans un certain état euphorique. Sam fouillait tout dans tout les sens, elle semblait s’attarder sur l’affaire Julia Chanel, espérant y trouver quelques secrets inavouables. Elena malgré la tronche de trois mètres de long qu’elle tirait travaillait elle aussi d’arrache-pied. Elle ne cessait par exemple de passer des coups de téléphone dans tout les sens. Martin quant à lui se sentait pousser des ailes par les photos qu’il avait trouvé, enfin que l’informaticien avait trouvé sur l’ordinateur de Baker. En fait étonnamment c’était Gabriel qui semblait le plus calme. On aurait dit que tout cela lui passait au-dessus même s’il faisait son travail sans rechigner à la tâche. Viviane était heureuse de cet état de fait. Voir ses hommes attelés sans vergogne à la tâche lui donnait l’espoir d’un avenir meilleur. Ils ne semblaient plus entravés par les fantômes du passé.

Quand Martin vint la voir pour l’interrogatoire du patron du garage, Viviane acquiesça immédiatement. Mais elle mit tout de suite une condition. Elle et Martin s’en chargerait. Il fallait qu’elle prouve elle aussi sa volonté de travail. Et un peu surprise elle constata que le jeune ne s’y opposa pas une seule seconde.

« - Leeroy Moobatten ?
- C’est moi.
- On ne va pas y aller par quatre chemin monsieur Moonbatten vous êtes dans une mauvaise, mais alors vraiment mauvaise situation, ironisa légèrement Martin
- Vous croyez pas que je l’avais remarqué, dit-il en montrant ses menottes à ses poignets. Ce qui m’étonne plus c’est de voir les fédéraux s’occuper de mon cas.
- Votre crime est devenu fédéral depuis que vous avez fait livrer les pièces de votre garage par des casses illégales du New-Jersey.
- Vous connaissez le coût de la vie, désormais. Mes clients cherchaient pas tous à savoir d’où provenaient les pièces détachées... »

Mais avant même qu’il eut fini Viviane tendit sa main en avant ce qui le fit s’arrêter puis lui dit tout en sortant deux photos.

« - On est pas venu parler de vos basses escroqueries. Connaissez vous ces deux personnes, dit-elle en désignant les deux visages de Julia Chanel et Pete Baker en celluloïd posés sur la table. »

L’homme qui commençait à se faire vieux sortit une paire de lunettes de la poche avant de sa tenu et les mit sur son nez. Il examina quelques secondes les photos et dit après s’être balancé en arrière dans sa chaise.

« - C’est un piège c’est ça ?
- Non. Pourquoi dites vous cela demanda Viviane ?
- Évidemment que je les connais. Elle s’appelle Julia Chanel et était ma secrétaire quand à lui si je me souviens bien il se nomme Pete quelque chose, Baker je crois. C’est un des types à qui l’on a posé des pièces volées et qui a porté plainte. Pourquoi ?
- Parce qu’elle est morte et lui a disparu rétorqua sur le champ Martin.
- Merde je savais pas. Je vous l’assure.
- Oui c’est ça. Étonnant de voir que dans votre sillage s’accumule une trainée de souffre monsieur Moonbatten.
- Attendez je crois que vous n’avez pas totalement compris ma situation en ce moment. Je ne suis pas seul sur le coup. Je ne suis qu’un éxécutant. Il y a des gens au-dessus de moi.
- Qui ça, renchérit Martin ?
- Attendez si je témoigne je vais me faire descendre, j’ai besoin d’une protection.
- Pour cela je pense que l’on peut s’arranger, énonca avec une légère malice Viviane.
- Ben... Alors... Un type qui se fait appeler Monsieur Orange m’a contacté pour vendre les pièces. Il me mettait en contact avec les démonteurs.
- Les démonteurs ?
- Ceux chargés de récupérer les voitures volées et d’en faire des pièces détachées. En échange il me demandait une part de mes bénéfices.
- Il a un autre nom ou une adresse ce Monsieur Orange ?
- Non si on voulait le contacter on laissait une lettre à une boîte postale et après une semaine ou allait voir s’il avait relevé le courrier. Je crains qu’avec le remue-ménage que vous avez fait il ne communique plus ainsi.
- Alors comment insista Viviane ?
- Quelqu’un m’a présenté à lui, mais je suis pas sûr que vous me croyez sur ce coup là.
- Dites toujours. »

Après l’interrogatoire Martin et Viviane allèrent rejoindre les autres dans l’Open Space. Immédiatement Elena leurs dirent.

« - Viviane deux semaines avant de disparaître Pete Baker avait retiré une forte somme à sa banque.
- Et alors ?
- Alors vu l’importance la banque avait pris les numéros des billets. On vient de les retrouver tandis qu’un vieil homme de Tribecca faisait ses courses, intervint Gabriel.
- Tribecca encore ? Allez-y tout les deux.
- D’accord acquiesca Elena.
- Il vous a dit quelque chose, s’interrogea Sam ?
- Oh pardon, oui vous avec appris du nouveau, s’excusa au passage Elena ?
- Qu’il n’était pas seul sur le coup et que son patron semble avoir des connaissances de renom répondit Martin.
- Qui ça ?
- Le Maire de New-York.
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Message  nady Mer 21 Mar - 18:57

sniarf, sniarf, sniarf il m'en faut toujours plus!!

bounce bounce bounce


et puis des News de Danny et Jack, sitiplé!!! Mr.Red
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Message  Hio-Tin-Vho Mer 21 Mar - 19:07

nady a écrit:sniarf, sniarf, sniarf il m'en faut toujours plus!!

bounce bounce bounce


et puis des News de Danny et Jack, sitiplé!!! Mr.Red

Pit être, pit être demain. J'ai peut-être quelque chose pour toi demain.
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Message  nady Mer 21 Mar - 22:56

thumright cool!!!
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Message  Hio-Tin-Vho Jeu 22 Mar - 11:34

Pas si cool que ça apparamment car voici la suite.

Jeudi 17 Mai au soir Appartement de Martin Fitzgerald et appartement de Danny Taylor.

Il avait oublié l’essentiel. Que l’on ne défend pas une affaire mais un client. Et que le client n’est qu’un être humain, qui ses sentiments et ses travers, surtout ses travers. Il grillait sa cigarette dans sa caprice bleue. Dehors le vent s’était calmé. Le ciel noir étincelant ne recelait aucune étoile et la lune se faisait discrète. La chanson disait que la nuit tombe et toute la ville brille. Quand il entendit derrière lui une voiture arriver et se garer il éteignit immédiatement sa cigarette dans le cendrier. Il rangea ses quelques affaires et les prirent avec lui. Il sortit de sa voiture et se dirigea vers l’autre sans même la fermer. Le conducteur n’avait pas encore quitter son volant. Il frappa tout de suite au carreau. Le jeune homme à l’intérieur fut un peu surpris mais très vite il descendit la vitre électrique.

« - Martin Fitzgerald ?
- Oui
- Bonjour je suis Terry Donovan. Je crois qu’il faut qu’on parle. »

« - Ivre ?
- Oui il n’est pas arrivé totalement saoul à l’audience mais c’était tout comme. Il sentait l’alcool et vu son état d’agressivité les agents qui étaient venus le chercher durent le menotter. J’avais vainement essayer de calmer l’impatience et la nervosité des membres de la commission mais là c’était plus la peine. »

Reconnaissant l’avocat Martin l’avait conduit chez lui. Il avait juste pris le temps de fermer sa caprice. L’appartement de Martin ressemblait à l’appartement de n’importe quel célibataire. Plutôt bien rangé avec une jolie bibliothèque sur le côté et une table basse dès l’entrée. Un nid douillet pour jeune homme d’une trentaine d’années.

« - Mais comment cela a-t-il pu arriver ?
- Je sais pas la pression, l’angoisse ou le fait de se sentir seul. Danny est un homme plus fragile qu’on ne le pense. Et puis on ne guérit pas d’une dépendance. Danny sera alcoolique toute sa vie.
- Je sais. Mais je comprends pas trop pourquoi vous venez me voir.
- Danny m’a parlé de votre relation et des problèmes que vous avez eu. Il vous a aidé il fut un temps.
- C’est vrai.
- Je crois qu’il est temps d’en faire de même. Allez le voir. Je sais pas si cela suffira mais il se sentira moins seul déjà, plus soutenu. Il est perdu en ce moment. Vous êtes un ami et l’on a besoin des soutiens d’ami quand cela va mal.
- D’accord j’irais le voir bientôt, très bientôt.
- Pourquoi pas maintenant ?
- À cette heure ?
- Danny dort très mal en ce moment et puis je conduit très bien. »

Durant le trajet les deux hommes n’échangèrent pas un mot. Terry était totalement angoissé et Martin le nez collé à la vitre de la caprice s’en voulait à mort pour son ami. Ils convinrent juste de laisser au départ Terry entrer seul. Arrivés sur place, Terry Donovan ouvrit l’appartement dont il avait à présent les clés. À l’intérieur il trouva Danny seul, sur une chaise, dans le noir. Il ne distinguait que les traits de son visage. Il semblait tellement épuisé qu’il n’aurait pas pu ouvrir la porte quand ils sonnèrent. Il posa sa mallette et s’approcha de lui. Pour se mettre à sa hauteur il s’accroupit.

« - Danny, c’est Terry. Je sais que vous souffrez mon grand. Et je comprends, à votre place qui sait ce que j’aurais fait. Vous avez mal et vous ne savez pas comment l’exprimer. Mais vous n’êtes pas seul dans cette histoire. J’ai beaucoup misé sur vous, je me suis battu sur vous. Et surtout j’ai besoin de vous désormais. On peut les avoir, on peut les vaincre. Mais à deux, unis. Car je ne vous lâcherais pas. Si vous sombrez je sombrerais avec vous quoi qu’il arrive. Même si vous m'entraînez au plus profond. »

Tout en disant cela il tenait l’épaule du jeune homme. Terry vit ses yeux briller de plus en plus. Danny ne cessait de regarder la lumière noir de la nuit à travers sa fenêtre les rideaux grands ouverts. Il semblait totalement perdu, le regard dans le vague. Il n’avait pas dit un mot depuis qu’ils étaient entrés.

« - D’ailleurs je ne suis pas seul pour vous. J’ai amené quelqu’un qui vous aidera lui aussi. »

Danny tourna la tête vers l’encadrement de la porte. C’était comme quand l’on était enfant. La pièce était alors totalement noire et de l’extérieur de la chambre provenait une lumière intense tel un phare. Une lumière rassurante des parents qui vous protègent, qui veillent sur vous. Le faible éclairage dans le couloir suffisait à donner cette impression. Danny vit alors une forme au contour incertain s’approcher peu à peu et se dessiner alors de plus en plus. Quand enfin il vint à sa hauteur et s’assit à son tour, il reconnut son ami.

« - Danny.
- Martin.
- Danny, mon ami, mon frère. Je suis là. Je serais toujours là. Tu te souviens quand tu m’a aidé ?
- Oui.
- Et bien c’est à mon tour d’être là pour toi. Je ne te laisserais pas je te le jure.
- J’ai mal Martin.
- Je sais. Mais ne t’inquiètes pas. Quand j’étais dépendant aux antalgiques et que moi aussi j’avais mal, qui est venu à mon secours ? Souviens-toi.
- Moi.
- Oui alors je ne t’abandonnerais pas.
- Martin.
- Oui Danny.
- Martin, je sais pas si je pourrais.
- Bien sûr que si. Tu pouvais peut-être pas seul mais tu pourras à nous tous. »

Au début Martin posa à nouveau sa main sur la joue de Danny mais très vite ce dernier fondit en larmes. Martin posa sa tête contre lui et le laissa pleurer contre lui. Il craquait totalement. Mais cela voulait au moins dire qu’il était vivant, qu’il avait encore des émotions. Quand il se calma enfin après de longues minutes. Martin remonta sa tête. Terry lui avait fait un petit signe.

« - Écoutes moi bien Danny dit-il à son ami.
- Oui.
- Je vais y aller pour ce soir. Mais tout les jours que ce soit tôt le matin ou tard le soir, ou en pleine journée je passerais te voir. Là je te laisse un peu avec Terry mais dès que j’aurais un moment de libre je passerais. Tu peut compter sur moi Danny. Si c’est trop dur ou trop difficile tu peut te reposer sur moi. Tu as mon numéro aussi alors appelle moi à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit si tu te sens mal. D’accord ?
- D’accord.
- Bien, bon ben maintenant on va tous aller se coucher car il est tard.
- J’ai pas sommeil.
- Repose toi juste tu as une mine affreuse. Comment comptes-tu séduire les jolies jeunes filles ainsi ? »

Et à la blague Danny sourit. Il avait ressenti tellement de chaleur humaine et cette vanne de Martin lui offrait un peu d’espoir qu’il voulait temps. Terry raccompagna Martin en dehors de l’appartement. Ils marchèrent côte à côte dans les escalier sans un mot une nouvelle fois. Quand ils furent en bas Martin demanda.

« - Vous veillerez sur lui n’est-ce pas ?
- Comme une chatte pour ses petits. C’est bien que vous soyez venu.
- Oui mais cela me fait tellement de mal de le voir dans cet état là. »

Et l’émotion était tellement intense que Martin à son tour craqua. Il pleura comme il n’avait jamais pleuré. Terry sans aucune hésitation pris le jeune homme qu’il connaissait à peine contre lui. Il le serra fort tandis qu’il pleurait à chaudes larmes. Dehors la lune apparaissait enfin et les étoiles avec. Terry crût même voir une étoile filante alors il fit un voeu. Il se prit à croire qu’il commençait à être exaucé.
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Message  nady Jeu 22 Mar - 17:43

ok, pas cool, pas cool du tout du tout!!suis ravie d'avoir de ses nouvelles mais bon v'la qu'elles ne sont pas tres bonnes dis donc!!shaking

mais un bon point pour Martin!! ben y faut l'aider quand même la!!!!!thumright

euh si je te demande des news de Jack, tu vas le me faire sauter de sa fenetre en fauteuil roulant ou y a moyen de le voir un peu plus en forme!!!!!!!ptdr ptdr........... bon ok je sors mais je reviens demain pour lire ta suite lol!
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Message  Hio-Tin-Vho Jeu 22 Mar - 17:51

nady a écrit:ok, pas cool, pas cool du tout du tout!!suis ravie d'avoir de ses nouvelles mais bon v'la qu'elles ne sont pas tres bonnes dis donc!!shaking

mais un bon point pour Martin!! ben y faut l'aider quand même la!!!!!thumright

euh si je te demande des news de Jack, tu vas le me faire sauter de sa fenetre en fauteuil roulant ou y a moyen de le voir un peu plus en forme!!!!!!!ptdr ptdr........... bon ok je sors mais je reviens demain pour lire ta suite lol!

Peut-être pas quand même pour Jack. Et puis après tout tu verras lors de la suite...
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Message  Hio-Tin-Vho Ven 23 Mar - 11:55

Mardi 15 Mai Villa du Maire de New-York Flatbush Avenue

Comme dans une avalanche les jets de la fontaine laissaient tomber les gouttes d’eau dans une cascade infinie. Irrémédiablement le soleil venait se refléter dans ces morceaux de cristaux qui disparaissaient pour se fondre dans la masse grouillante du fond de l’eau, puis de nouveaux ne cessaient de naître comme le cycle inéluctable de la vie. En arrière plan la propriété faisait presque peine à voir tellement le parc offrait au visiteur attentif l’écrin d’un monde magnifique. La maison en style néocoloniale avait ce joli et grand perron en plein centre. Une porte blanche en bois, une petite cour pavée directement devant, un haie accolée à la maison et des stucs sur les contreforts des poutres et des fenêtres. Le jardin resplendissait. L'arrosage intensif y était pour beaucoup. Pour avoir de jolies maisons décorées on se contrefout d’épuiser les stocks d’eau potable. En contrebas du jardin la mer directement au pied. C’était Jamaïca Bay qui leur ouvrait les bras. Mais peut importe car une piscine couverte et chauffée suffisait largement. Le hall ne ressemblait en rien à ce que l’on attendait de lui. Certes les deux escaliers en marbre avec un jolie rampe en fer forgée étaient là, ainsi que le magnifique lustre. Mais des bureaux d’administratifs et le service d’ordre squattait le lieu. Car en effet là où on se rendait compte qu’il s’agissait bien plus que d’un simple VIP, c’était pas la profusion de gardes du corps, de policiers, et ceux en uniforme ou en civil. Les hommes de sécurité quadrillait totalement la propriété. Le 11 septembre et l’Irak étaient passés par là. On devenait nerveux pour un rien désormais.

Négligemment Gabriel Picora un grain de raisin dans une coupe de fruit. Il le mâchouilla tout doucement, profitant longtemps de ce menu larcin. Il avait un goût plus sucré que ceux qu’il n’avait jamais goûté. Martin lui se contrefichait des grains de raisin. Ils avaient déjà fait équipe autrefois. Lors de l’affaire Monroe par exemple. Ça c’était effectivement moyennement passé. Mais depuis c’était le dernier avec Viviane bien sûr qui ne l’avait pas accompagné. Fallait bien qu’il s’intègre. Il n’était certes que pour un stage mais tout de même.

Au bout d’une heure au moins après qu’ils les aient fouillés et faits attendre dans le hall, un type la trentaine, bon teint, type même du jeune cadre dynamique, débarqua le costume cravate sur mesure et à plusieurs milliers de dollars sur les épaules. Gabriel n’était pas très au fait de la politique mais pour lui il semblait peu vraisemblable que le gars qui amenait sa tronche de nabot soit le Maire de New-York. Bon lui se souvenait de l’autre, celui pour lequel il avait voté mais tout de même.

« - Virgile Coskin, je suis le chargé de communication de Monsieur le Maire.
- On avait pas rendez-vous avec Monsieur le Maire, demanda naïvement Gabriel ?
- Il est très occupé en ce moment mais si je peut faire quelque chose pour vous ce sera avec plaisir.
- Bon ben on fera avec.
- Connaissez vous un certain monsieur Orange monsieur Coskin, continua tout de même Martin ?
- Monsieur Orange. Alors là non désolé je ne vois. C’est professionnellement ou personnellement qu’il est lié à monsieur le Maire ?
- Dites ce serait pas plus simple de lui demander directement, insista Gabriel ?
- Je vous ait dit il est très occupé en ce moment, il n’a pas le temps de vous recevoir. Non désolé j’ignore qui est cet homme Monsieur Orange, pourquoi ?
- Et Leeroy Moonbatten ?
- Non plus. Dites si c’est pour cela que vous m’avez fait venir c’était pas la peine de me déranger.
- Au départ on était venu voir le Maire alors tu te calmes, répondit Gabriel qui venait d'agripper le conseiller en communication du Maire.

Il s’approcha de lui et semblait le menacer. Coskin pris peur et les gorilles derrière lui commencèrent à s’exiter. Le pauvre jeune homme tenta de faire le male en imposant au trépidant agent de se calmer.

« - Veuillez me lâcher immédiatement ou je vous fait sortir par la sécurité.
- Écoutes moi bien pauvre harworker de mes couilles. Si l’on est venu c’est pas pour voir ta tronche d’enfariné et de premier de la classe en gros plan, c’est parce que l’on avait a discuté avec ton boss. Tu sais qui l’on est ? Le FBI. Tu as loupé un cours du soir ou tu remet ce que cela veut dire ? Alors soit tu es capable de nous dire qui est ce monsieur Orange ou moi et mon ami on t’embarque sans ménagement. Juste avant vu la longueur du terrain on aura la temps d'appeler la presse et de les faire venir pour qu’il y est pour une fois ta photo en première page. Léger problème ce sera dans la rubrique des faits divers. »

Martin n’avait pas dit un mot durant le speech de Gabriel. Soit il avait mis son assentiment soit il était ailleurs. En tout cas cela avait fait son effet, car Gabriel sentait que sous ses doigts le gars tremblait comme une feuille morte.

« - Écoutez je vous assure que j’ai rien à vous dire.
- Alors vous allez faire quelque chose pour nous, lança Martin qui pour une fois intervint.
- Quoi donc ?
- Mais fouiller les dossiers de votre patron et nous dire ce que vous en avez tirer.
- Non je peut pas faire cela. S’il l’apprend il va me tuer.
- Mais il n’apprendra rien et puis si vous ne le faîtes pas c’est peut-être nous qui allons vous tuer. Je crois avoir compris que les types là ne sont pas pour vous. »

À ces mots le jeune homme baissa la tête puis se mit à réfléchir. Il ne savait plus quoi faire. Gabriel ayant légèrement desséré son étreinte au moment où il désignait les gardes du corps, ceux-ci choisirent de ne plus occuper de ces deux agents et du chargé de communication dont-ils s’occupaient. Ils allèrent ailleurs voir autre chose. Quand enfin Virgile revint à lui après cette longue réflexion ce fut pour dire.

« - D’accord si j’ai pas le choix.
- M. Orange, c’est sans doute un pseudonyme. C’est un ami du maire, proche, loin on l’ignore. Il l’a présenté lors d’une soirée le 25 Octobre dernier à Leeroy Moonbatten garagiste de son état. Regardez en priorité dans le New Jersey.
- Vous me faites faire des choses.
- Mais c’est parce que l’on vous aime. »

Et Gabriel shampooina la tête du jeune homme avant de s’en aller. Tandis qu’ils s’en allaient à pied avec Martin, le jeune homme lui restait debout là tout seul devant la grande demeure. Ils n’avaient pas obtenus d’information mais ils espéraient que ce Virgile apporterait de lui-même la clé de l’énigme. Martin semblait plus détendu. Même si l’incongruité de la situation transparaissait encore sur ses traits. Arrivés à l’extérieur après une longue marche ils s’approchèrent immédiatement de leur voiture. Ce fut Martin qui brisa en premier le silence qui s’était installé entre eux.

« - Vous êtes sûr qu’il parlera.
- Sans l’ombre d’un doute. Lui il ferait une très bonne taupe dans la mafia si votre maire en faisait partie. Dites on formait un bon duo non ? Vous le bon flic, moi le mauvais flic.
- Ouais si tu veut, enfin si vous voulez.
- Remarquez ce serait plus simple que l’on se tutoie maintenant.
- D’accord acquiesça Martin. »

Et le jeune homme souria. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas sourit et cela lui faisait du bien. Bizarrement il se sentit d’un coup mieux. Il était étonnant ce Gabriel. Comme un rayon de soleil sur l’équipe mais pourtant il ne s’imposait pas, même cherchait à s’en aller au plus vite. Le paradoxe même, mais que demander de mieux d’un agent du programme de protection des témoins.
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Message  Hio-Tin-Vho Lun 26 Mar - 12:05

Lundi 21 Mai Centre Chen-Dao Chinatown Bayard Street

Il y a des règles, des règles que l’on se doit de respecter. Sans ça c’est le chaos et le désordre. Sans ça c’est l’anarchie. Toujours de l’uni, jamais du rayé et surtout des boutons de manchette toujours impeccable. Le respect s’apprend par le bouton de manchette.

Sacha aimait ce lieu. Il y était né et ne l’avait jamais quitté. Beaucoup disait que c’était parce que sa vieille mère s’occupait tellement bien de lui et qu’il n’avait alors rien à faire qu’il préférait ne pas prendre un appartement pour lui tout seul. Lui ne s’occupait pas de ces railleries et considérait juste qu’il était stupide de quitter un lieu qu’il aimait bien. Pourquoi mettre du changement là où tout se passait parfaitement. Car comme chaque matin, à la même heure. Madame Ramsey avait fait les oeufs et le bacon de son fils. Bien grillé mais pas carbonisé le bacon et les oeufs avec un blanc bien cuit mais un jaune bien baveux. Les toasts tout juste dorés, encore moelleux comme il les aime. Un bocal de confiture de fraise et un autre d’abricot. Tout cela dressé sur un plateau, bien en ligne. Les choses étaient belles ainsi. Sacha aimait ça. Puis Sacha partit prendre une douche. Il utilisait le même savon depuis plus de vingt ans. Il avait fait installé un robinet mitigeur avec graduation de la température, pour retrouver la même à chaque fois. Ensuite ce fut donc l’habillement. Et comme à son habitude Sacha fut en avance. Plusieurs dizaines de minutes d’avance. Oui mais là c’était différent, il n’allait pas un rendez-vous habituel.

Et Sacha n’aimait pas ça les choses inhabituelles. Certains n’aimaient pas les brocolis, d’autres les chiens, d’autres encore carrément les gens. Lui Sacha n’aimait pas l’imprévu, l’absence d’habitude, les choses incontrôlées. Que voulez vous chacun ses goûts. Alors il respirait lentement de peur de stresser. Depuis tout petit déjà pour lui l’habitude et la répétition était la seule défense. Il avait contracté ses multiples TOC déjà à ce moment là. À l’école il n’était que le pauvre petit garçon maigrichon, malingre et introverti de service. Le garçon qui en prime malgré le manque d’argent de Maman était toujours parfaitement habillé. Ce n’était pas des vêtements de première main mais peut importe ils étaient propre et pour Madame Ramsey c’est cela qui importait. Son père petit fonctionnaire apportait l’argent à la maison. Alors vu qu’il travaillait souvent Sacha ne pouvait que l’apercevoir. C’était sa mère qui contrôlait un peu toute sa vie, elle avait un grande influence, elle le couvait beaucoup mais cela ne gênait pas Sacha qui avait une grande vénération pour elle. Bien sûr très souvent on aime sa mère. On a beau lui trouver beaucoup de reproche, on a beau lui en vouloir à mort parfois, mais on l’aime toujours. Mais pour Sacha c’était différent. Il y avait presque quelque chose de malsain, un complexe d'oedipe mal assumé. Même s’il ne souhaitait pas tuer son père puisque quasiment il ne le connaissait pas.

Alors au fil du temps Sacha demeura célibataire, il n’était pas franchement attiré par le sexe opposé. Envoûté sans doute par le spectre de sa mère qui le hantait toujours à proximité de ce qui ressemblait de près ou de loin à une demoiselle, Sacha rechignait à la chose. On prétendait même qu’à bientôt quarante ans il était toujours puceau. Il aurait été parfait pour un film pour ados décérébrés.

Il marchait d’un pas lent vers sa destination, d’un pas lent mais totalement militaire. En France on aurait indéniablement reconnu le pas de la légion. De plus il balançait aussi ses bras en rythme. Même dans sa démarche, Sacha avait tout d’un métronome. Il tourna au coin de la rue et continua son chemin. Il habitait à plusieurs pâtés de maison du lieu de rendez-vous mais il s’en fichait. Comment aurait-il pu descendre dans le métro ? Ce monde de la sueur corporelle, de la pisse et la vinasse. Remarquez il n’avait pas tort sur un point, la barre d’un métro et l’endroit avec notre propre main ou l’on trouve le plus de germes. Mais de là à faire un marathon pour l’éviter. Après un temps certain de marche il arriva sur place.

Un joli centre commercial tout en espace et en verdure. Les magasins étaient installés sur deux niveaux et par deux escalators sur les côtés on pouvait accéder aux second niveau, de jolis terre-plein serpentant le long des murs. Déjà le soleil par ses premiers rayons éclairait l’espace et surtout le temple en son centre. Comme un élément venu d’ailleurs un temple bouddhiste chinois était posé là au coeur de cette antre du commerce. Mais remarquez à Chinatown tout est possible. Il remplaçait le manège ou la scène pour les rares fanfares en Europe. Quelques personnes tournaient les rouleaux à prière ou tapotait les tambours. Sacha lui s’en fichait pas mal, tout ce qui comptait pour lui c’était son rendez-vous. Enfin il aperçu celui qu’il devait voir. Sans même hésiter une seconde il s’approcha et vint à sa rencontre. Celui-ci le reconnut aussi et se tourna vers lui. Il lui présenta sa main. Sans même un bonjours Sacha dit tout de suite.

« - Je préfères pas non.
- Ah oui on est pas potes non plus.
- Non c’est plutôt pour les microbes. »

Terry Donovan puisqu’il s’agissait bien de lui regarda quelques secondes sa main, un peu dépité, la secoua légèrement puis la rangea dans la poche de sa veste. Sacha du regard désapprouva ce geste. C’était très impoli.

« - Pourquoi m’avez vous fait venir ?
- Vous êtes direct vous dis donc.
- Je vous rappelle que je suis pressé nous avons une audience tout les deux à dix heures. C’est déjà bien qu’elle ne soit pas plutôt.
- Ben je voulais vous voir voilà tout.
- Me voir mais pourquoi. Soyez bref et clair je vous pris.
- Je voulais vous demander de plaider auprès de la commission pour la relaxe de mon client.
- Vous comptez influencer mon choix ? Nous devrions déjà pas parlé de cette affaire vous le savez ça.
- Et vous ne devriez pas en savoir autant sur vos collègues.
- Que voulez vous dire.
- Qu’au départ c’était sûrement une manie de vieux garçon mais que très vite cela à dégénéré. Je sais pas si vos collègues verraient d’un très bon oeil que vous étiez établi des fiches très descriptives sur chacun d’eux.
- Comment savez vous cela ?
- Je sais c’est tout. Vous avez la manie du fichage, c’est quasi obsessionnel chez vous. Vous un méticuleux, un mécanique. C’est pas un défaut parfois mais cela peut jouer des tours. Surtout que je suis pas sûr que l’agent Davidson apprécie le terme de « caniche qui suit les ordres » par exemple ou Miranda Kozinski celui de « gouine patenté », mère de famille célibataire qu’elle est.
- Vous êtes une ordure.
- Attendez qui a commencé le premier en mettant en place une procédure ce surveillance de ses camarades contraire à toutes les traditions démocratique américaines ?
- Dans ce cas dénoncez moi. On verra bien le résultat.
- Vous auriez trop peur que les choses changent. Et puis j’y ait pas grand intérêt. Ben oui qu’est-ce qui se passera. Vous serez viré à vie de toutes les administrations, radié de cette commission bien sûr et on mettra quelqu’un d’autres à votre place. Et puis on sait que l’on perd on sait pas toujours ce que l’on gagne. Non je préfère me dire que au cas où après la décision de la commission je pourrais vous dénoncer avec beaucoup plus de preuve à l’appui. Et là j’obtiendrais l’annulation de la décision pour vice de forme et un sursis pour mon client pour plusieurs mois. Peut-être même qu’il pourra être réintégré durant ce temps.
- Vous ne ferez pas ça.
- Oh que si je le ferais et sans l’ombre d’une hésitation. Je n’aurais aucun remords de vous traînez dans la boue et d'essuyer mes pieds sur vous comme sur un vulgaire paillasson. Cela fera mauvais genre un garçon comme vous traîner dans la boue. Que dira votre mère.
- Laissez ma mère en dehors de ça.
- Si vous ne voulez pas qu’elle soit déçue, et bien plaidez désormais pour l'acquittement de mon client auprès de la commission. Sinon les membres auront la surprise d’une jolie carte de votre part avec même une photo d’eux. Vous qui aimez la culture du résultat vous allez être satisfait. Si Danny est innocenté ou relaxé je vous laisse tranquille, mais à l’inverse gare au retour de baton. Bonne journée à vous. »

Et Terry Donovan commença à s’en aller. Sacha s’en même s’en apercevoir s’était accoudé à la balustrade du temple et se mit à soupirer, lorsque Terry revint et rajouta.

« - C’est très moche le vert avec le noir. »
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Message  Hio-Tin-Vho Mar 27 Mar - 10:25

Une suite un peu plus longue sur Jack.

Lundi 14 Mai 2007 Clinique du Petit Lama Hylan Boulevard

Seul, il était seul. Il se sentait seul en tout cas. Jack venait de trébucher seul dans sa chambre et il ne pouvait pas crier à l’aide. Il tentait vainement mais aucun son ne sortait de sa bouche. Il était loin de la sonnette et loin d’être vu. Il venait de s’étaler de tout son long sur le sol. Alors pour atteindre sa sonnette seul espoir de se relever il rampa vainement vers son lit. Comme si le sol était ton seul allié. Sa canne n’était plus qu’une gêne. Certes depuis un moment il pouvait de nouveau marcher et même seul. Mais à chaque fois que cela lui arrivait de trébucher il lui était encore impossible de se relever. La douleur dans le haut de ses jambes était insupportable. Il souffrait tellement le martyr et se sentait si cisaillé qu’il ne se sentait pas la force de se relever seul. D’autant que cela lui arrivait souvent. Sa démarche cahotante le conduisait souvent à chuter. C’était horrible. Quiconque serait rentré à ce moment là aurait vu un homme amaigri, d’un quarantaine d’années, allongé sur le sol et tentant vainement d’atteindre une sonnette qui semblait toujours plus loin. Puis au bout de longues minutes il s’y agrippa enfin et appuya le plus fort qu’il put. Il sonna à tout va et dans tout les sens. Quand enfin la porte de sa chambre s’ouvrit ce fut pour voir apparaître un aide-soignante qui répondait à sa sonnette. Elle l’aperçut immédiatement et la fille étant jeunette elle appela.

« - Clarence vient m’aider monsieur Malone est tombé. Attendez je vais vous aider monsieur Malone. »

La jeune fille tant bien que mal essaya de le relever en prenant sous les bras de Jack. Mais malgré la perte de poids qu’il avait eu, Jack était encore une sacrée masse. Ils n’étaient pas trop de deux pour le relever. Très vite Clarence Vega son infirmier attitré à la rééducation arriva. À son tour il s’agrippa tout de suite à Jack.

« - Et ben monsieur Malone. On nous fait le parcours du combattant ? C’est pas pour aujourd’hui que vous allez nous courir le cent mètres. Prenez le temps. Vas-y on le prend par là et à trois on soulève. Un, deux, trois »

Une chose était sûre. Clarence dépassait totalement tout les clichés sur l’absence de puissance chez les gays. La pauvre aide-soignante se résuma à une force d’appoint car il arriva presque à le soulever tout seul. Ils le posèrent ainsi sur son lit et Jack s’y reposa quelques secondes.

« - Je comprends bien que vous voudriez vous remettre au plus vite. C’est humain. Mais évitez d’en faire trop, ménagez vous quand même. »

Jack souffla un grand coup et s’empara d’une ardoise sur la table de nuit droite de sa chambre. Kate l’avait laissée là depuis un certain temps pour que son cher Papa lui parle plus facilement. Elle semblait ne pas trop avoir peur de cette situation. On sentait bien qu’elle considérait cela comme inhabituel mais pour autant elle s’y adaptait. De plus elle fut aidé en cela par le fait que Maria avait eu la gentillesse pour Jack et la confier quelques temps à la garde d’Anne. Ainsi elle pouvait venir voir son père presque tout les jours alors que sa mère retravaillait déjà. Hannah était plus réticente. Néanmoins alors qu’elles étaient venues la première fois il y a, à peine une semaine Hannah était passée trois fois venir voir son père. Timidement ils retissaient des liens. La fatalité fait tout en somme.

Jack pris aussi une craie et écrit rapidement sur l’ardoise. Clarence qui voyait cela attendit donc tout comme l’aide-soignante qui se sentait un peu paumée dans la relation privilégiée qu’avait établi le patient et l’infirmier. Quand Jack eu fini il retourna l’ardoise et la présenta à Clarence.

« - Quand est-ce que je reparlerais ? Quand vous retrouverez l’usage de la parole Monsieur Malone ? Je l’ignores je ne suis pas médecin. Je sais juste que cela ne semble pas être physique. Les analyses montrent que vous n’avez aucune lésion. Vous savez après le choc que vous avez subi, certains perdent la mémoire, d’autres la tête. Vous c’est la parole. »

A nouveau Jack retourna l’ardoise l'effaça avec la manche de son pyjama, réécrit dessus et la retourna.

« - Est-ce temporaire ou définitif ? Ça je l’ignore totalement Monsieur Malone. Je crains que tout cela ne dépende que de vous. Quand vous devrez parler vous le fairez. Ne vous inquiétez pas tout viendra à qui sait attendre. »

Et Jack posa l’ardoise sur ses genoux et soupira grandement. Avant de partir Clarence posa sa main sur l’épaule de Jack. Il le regarda tendrement. Puis il s’en alla de la chambre emportant dans son sillage la jeune aide-soignante. Ce fut à ce moment qu’entrèrent Anne et Kate. La gamine sauta immédiatement au cou de son père. Anne elle lui fit un petite remarque.

« - Dis donc tu as des petites jeunes qui s’occupent de toi. Je risque d’être jalouse. »

Mais mystérieusement Jack ne sourit pas et resta de marbre. Alors qu’il était littéralement comblé puisque sa fille lui enserrait le cou depuis plusieurs secondes.


Jack resta ainsi mélancolique de sa situation. Certes sur le plan de la marche il avait fait des progrès fabuleux. Il savait qu’il avait récupéré toute ses facultés intellectuelles même s’il se sentait fatigué. Oui mais voilà la rééducation faisait à présent du sur place et surtout il s’entêtait à ne pas parler. Comme si c’était lui qui voulait rester aphone. Le médecin semblait s’entêter à faire la différence. Il n’était pas muet parce que cliniquement ce n’était pas définitif. C’est que Jack cela lui bouleversait sa vie une question de terminologie.

Le lendemain, le seul jour où il n’avait aucune visite Jack s’était une nouvelle fois assis face à la mer dans le parc. Il aimai bien s’installer ainsi tout seul. Là il contemplait les vagues. La mer qu’on voit danser le long des golfes clairs, la mer qui a des reflets changeants, des reflets d’argent. Cela le destressait de ne s’intéresser qu’aux flots bleus et à leur forme. Et dans ce cas là il fallait impérativement le laisser seul. Pourtant il avait fallu que cette fois là un infirmier vint amener une autre dame dans son fauteuil roulant. Elle devait tout juste avoir quatre ou cinq ans de plus qu’elle, peut-être plus. Au départ il l’installa à une dizaine de mètres de lui. Jack rassuré ne le regarda plus. Puis il entendit les roues du fauteuil continuer à rouler sur le gravillon. Alors il tourna la tête et vit que le jeune con s’était dit que cela serait plus sympa de les mettre côte à côte. Cela les occuperait bien. Il gara donc le fauteuil à quelques mètres de son banc mais pris faussement le soin de demander si cela gênait Jack.

« - Je vous apporte une amie. Cela ne vous gêne pas n’est-ce pas. »

Et d’un je suis muet petit con, enfin aphone. Et de deux j’ai pas mon ardoise pour te dire tout le mal que je pense de toi ou te taper sur le crâne avec et de trois pourquoi tu poses la question alors que tu semble déjà avoir la réponse. Ce genre de comportement énervait au plus haut point Jack. Quand on veut quelque chose on ne demande pas si on peut on le fait point à la ligne. De toute façon s’il l’avait mordu pour l’en empêcher ou l’aurait mis sous calmant pendant une semaine et il n’aurait pas quitter la chambre pendant tout ce temps. Et qu’est-ce qu’il ne supportait pas l’hôpital. Cela sent trop le propre et la tranquillité. L’air frais et brassé voilà quelque chose d’intéressant. L’hôpital c’est l’antichambre de la morgue en un peu moins froid. Jack se voyait pas du tout dans une caisse en sapin alors il quittait le plus souvent le bâtiment.

N’empêche que la vieille peau à côté de lui le faisait littéralement chier. Il n’était pas là pour être au calme et se reposer. Alors Jack tenta vainement de faire le regard le plus noir qu’il pouvait pour le jeune infirmier. Mais celui-ci ne pris même pas la peine ni le temps de le regarder et sans une explication et bredouillant quelque chose il s’en alla sur-le-champ. Le laissant seul avec l’invité indésirable. Bon gré mal gré il s’y intéressa. Il ne pouvait pas parler mais il fallait bien qu’il fasse connaissance puisqu’il y était obligé. En fait elle ne devait pas dépasser les soixante ans au grand maximum. Elle avait des cheveux roux veinés de gris, des rides d’expression magnifiques malgré un visage de plus en plus marqué. Elle avait certes un teint pâle mais elle semblait rayonner. De plus on aurait dit qu’elle remontait peu à peu la pente comme lui. Jack se reconnaissait un peu en elle. D’ailleurs il se disait qu’il l’avait sans doute vu quelque part. Mais seulement l’espace d’un instant car il oublia bien vite cette question et revint à son océan chéri. Quand soudain au bout d’une minute ou deux la dame se mit à parler. On aurait pas dit qu’elle lui parlait, non elle semblait plutôt se parler tout seul, une suite de thème sans grande logique mais avec des phrases complètes.

« - C’est joli. Mon fils avait raison. C’est mieux ici. Là-bas c’était trop petit. Il a trouvé ce qu’il fallait. J’adore l’odeur de l’air salin. On a tous droit à une autre chance. Mon petit a eu une. C’est bien. Il le mérite. C’est cher ici mais c’est bien. Ils sont gentils. »

Et cela continue ainsi de longues minutes sans que personne du personnel soignant ne vienne voir. Jack commençait à s’impatienter et tournait la tête sans arrêt vers derrières dans l’espoir de voir venir quelqu'un. Mais sans succès. Il n’écoutait plus ce qu’elle disait, c’était une longue litanie sur le même thème. Quand soudain elle lui agrippa le bras et lui lança droit dans les yeux avec un énergie intense dans le regard.

« - Ne perdez pas espoir. »

Jack la pris pour folle mais elle semblait tellement volontaire dans ce regard qu’il se sentit troublé. Il eut aussi peur. Mais d’un coup, aussi vite qu’elle l’avait agrippé elle se remit en place et continua à regarder la mer tout en lançant sa longue litanie. Ce fut à ce moment là qu’enfin un aide-soignant vint récupérer la dame abandonnée. Il ne prêta même pas attention à Jack. Tout juste le salua-t-il. Il pris juste les poignées du fauteuil et au moment de pousser dit.

« - On va y aller madame Moon. Votre fils Jérémy vous attends. »

Jack fut interloqué par cette phrase d’une banalité affligeante et d’ailleurs il ne sut pas pourquoi. Il suivit tout le long le fauteuil qui roula sur le gravillon et qui disparu après derrière un bosquet.


Dernière édition par le Mar 27 Mar - 13:52, édité 2 fois
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Message  nady Mar 27 Mar - 13:48

bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom bravobom

ah ben bravo Mister Hio!! Je viens litteralement de dévorer ce passage!

c'était vraiment tres bien écrit!

même si je suis néophyte en la matière, je trouve que tu as un véritable talent dans l'écriture!! respect respect respect
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Message  Hio-Tin-Vho Mar 27 Mar - 13:50

Oui mais à partir de vendredi suite à un départ en vacances je n'écrirais plus de passages. Et j'ai décidé de ne plus en écrire après ensuite tant que l'on ne m'enverra pas de critiques ou de remarques. Je sais je suis méchant. Mais par contre promis je ferais comme tout le monde. Vu le temps que j'aurais, sans doute pour finir la fic (pas sûr encore elle est très longue) j'enverrais à chaque fois que l'on me demande une suite. C'est décidé. Merci en tout cas de tes remarques elles me vont droit au coeur...
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Message  nady Mar 27 Mar - 14:00

pascontent qu'est ce que tu me racontes la??!!!!!

shaking bouhhh Shit Shit

euh rien d'autre a ajouter, si ce n'est : snieurrrrrrfffffffffffffffffff

dis moi je viens de faire 2 comm' la, alors j'ai le droit a 2 suites Laughing Mr.Red

moi un Boulet nannnnnnnnnnnnnnnn!!!!!

ben sinon passe de bonne vacances, enfin c'est peut etre un peu tôt la, tu dois certainement bosser cette semaine encore mais profites en bien!!
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Message  Hio-Tin-Vho Mar 27 Mar - 14:10

nady a écrit:pascontent qu'est ce que tu me racontes la??!!!!!

shaking bouhhh Shit Shit

euh rien d'autre a ajouter, si ce n'est : snieurrrrrrfffffffffffffffffff

dis moi je viens de faire 2 comm' la, alors j'ai le droit a 2 suites Laughing Mr.Red

moi un Boulet nannnnnnnnnnnnnnnn!!!!!

ben sinon passe de bonne vacances, enfin c'est peut etre un peu tôt la, tu dois certainement bosser cette semaine encore mais profites en bien!!

T'inquiètes rien que pour toi je mettrais des suite jusqu'à vendredi. Merci encore.
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Message  nady Mar 27 Mar - 14:11

thumright yesss
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Message  clara Mar 27 Mar - 21:08

Oulala désolé j'ai rattrapper mon retard Embarassed Embarassed Embarassed

C'est vraiment génial thumright sincérement, moi j'adore I love you . Par moment mon petit coeur Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad

Alors comme tu as dit un com Arrow une suite...

Je peux avoir un suite lol!
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Message  Hio-Tin-Vho Mer 28 Mar - 10:28

clara a écrit:Oulala désolé j'ai rattrapper mon retard Embarassed Embarassed Embarassed

C'est vraiment génial thumright sincérement, moi j'adore I love you . Par moment mon petit coeur Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad

Alors comme tu as dit un com Arrow une suite...

Je peux avoir un suite lol!

Mais bien sûr mademoiselle. J'ai même prévu (pas tout de suite je préviens je ne l'ai pas encore écrite) un scène qui devrait vous surprendre.

Mardi 15 Mai Services des personnes disparues FBI Federal Plaza, New-York

Il y a des choses que l’on accepte pas. Il y a des choses inacceptables. Cet interrogatoire était innaceptable. C’était comme si dans une entreprise un ouvrier demandait à son patron : « qu’est-ce que vous avez fait l’autre soir ? Vous avez trop bu et fait la bringue, c’est ça. » Il y aurait de quoi être surpris si ce n’est choqué.

L’agent Davidson lui avait choisi. Il était tout simplement choqué. Au début cela n’avait été qu’une convocation et puis très vite on insista. Au téléphone il sentait que s’il ne venait pas les choses ne seraient pas réglées. Alors finalement quand ses audiences furent finies il rejoint, quelques étages plus bas, le service des personnes disparues. Certes l’accord fut plus que cordial, mais il sentait que l’on voulait impérativement des réponses. Il fut amener dans le bureau de Vivian Jonhson, la chef intérimaire de cette équipe. Là l’y attendait déjà les trois autres membres. Une jeune latino au nez aquilin et au bras en écharpe. Martin Fitzgerald qu’il connaissait déjà c’était assis à côté d’elle sur une table, juste accoudé. Il parlait avec elle lorsqu’il entra. Dès qu’il le vit Fitzgerald lui tendit la main et lui dit bonjour. Aaron poli accepta sa main et répondit à son bonjour. Contre le mur enfin près du bureau Samantha Spade, la jeune blonde s’effacait timidement comme elle pouvait. Il ne savait pas trop quoi faire, gêné par cette situation il resta là debout en plein milieu. Très vite arriva derrière lui Vivian Johnson, quelques papiers à la main.

« - Veuillez m’excuser de mon retard agent Davidson. Asseyez vous, asseyez vous ne vous gênez pas.
- Merci.
- Je suppose que vous êtes étonné de l'incongruité de la situation.
- Il faut dire qu’il y a quelques jours à peine c’est moi qui interrogeait certains des membres de votre équipe.
- C’est vrai. Voilà. Il ne s’agit pas d’un interrogatoire, juste une vérification.
- Il n’y a pas de problème, allez-y je n’ai rien à cacher.
- De toute façon tout ce que l’on dira ne sortira pas de ce bureau.
- Parfait.
- Êtes vous au courant du décès de mademoiselle Chanel, agent Davidson ?
- D’accord. Bon ben on va être clair. J’étais effectivement l’amant de Julia et oui je savais qu’elle était décédée.
- Cela n’a pas l’air de vous émouvoir plus que cela, intervint Martin.
- Je suis pas trop quelqu’un qui montre ses émotions, voyez vous. Et puis depuis le 5 mai j’ai un peu eu le temps de faire mon deuil. Par contre je ne saisis pas trop. Comment cela se fait-il que ce soit vous meniez l’enquête ? Je croyais que la police du Bronx s’en chargeait.
- Non, nous n’enquêtions pas directement sur elle. Connaissiez vous cet homme agent Davidson ? »

Elle sortit alors une photo d’un jeune homme du tas de feuille qu’elle avait. Il avait une sacré touffe de cheveux, des lunettes rondes sur le nez, un visage poupin et des yeux bleus azurs. De plus il portait une chemise à rayure ridicule. Il ne savait pas qui il était mais en tout cas il avait l’air totalement grotesque et il ne souhaitait pas le connaître.

« - Désolé non j’ignore qui est cet homme. C’est lui que vous recherchez c’est pour ça ?
- C’est exact. Il s’appelle Pete Baker. Il est trader dans Wall Street.
- Et alors je ne vois toujours pas ce que cela à voir avec moi ?
On va y venir, piqua un court instant Sam qui ne bouga pas une once et ne leva même pas la tête.
- Comment étaient vos relations avec mademoiselle Chanel ?
- Je vous ait dit nous étions amants. Et même pendant mon mariage si c’est cela que vous voulez savoir.
- Et vous vous entendiez bien avec elle ?
- Vous voulez me mettre sa mort sur le dos ou quoi ? Je vous rappelle que j’avais des audiences à ce moment là.
- Personne ne vous accuse de son meurtre. Vous pensiez construire quelque chose avec elle ?
- On passait du bon temps ensemble, on était proche rien de plus. Je ne dis pas si avec le temps, pourquoi pas. Mais elle était franchement plus jeune que moi et j’étais en train de finir avec toute une vie. Je me sentais pas vraiment capable de repartir pour autre chose.
- Et elle en pensait quoi selon vous, intervint de nouveau Martin ?
- Les femmes s’attachent plus facilement que les hommes c’est compréhensible. Elle devait sans doute se faire certaines idées. Moi je n’y voyais pas d’inconvénients quand à la fin elle remettait les pieds sur terre.
- Elle voyait d’autres hommes selon vous, demanda Viviane ?
- Sans doute. Je ne lui en aurais pas voulu. On se voyait seulement de temps en temps. Pourquoi cette question ? Ce type là, c’était l’un de ses amants ? »

Afin d’acquiescer Viviane se contenta d’un petit signe de tête et là Davidson se mit à rire. Un rire franc mais pas tout de même un fou rire.

« - Non mais c’est du délire. Ce type n’a aucun charisme, aucune envergure.
- Et vous si lança une nouvelle fois Samantha ?
- C’est juste que ce n’est pas le genre de Julia, c’est tout. Je la vois franchement pas avec ce type.
- Un local dans Tribecca dit le contraire. »

Cette fois-ci ce fut la latino dans son dos qui sortit de son silence. Elle semblait comme totalement absorbé parce qu’ils racontaient. Tellement qu’elle n’avait pas ouvert, la bouche ou sourcille un instant.

« - Alors ils couchaient ensemble ? Ben ça c’est la meilleure.
- Vous l’ignoriez donc ?
- Bien sûr que je l’ignorait.
- Vous n’avez donc jamais croisé Pete Baker ?
- Je ne savais pas qu’il existait auparavant. Et puis si Julia couchait avec lui grand bien lui fasse. Juste que ce puceau ne devait pas lui apporter le même plaisir que moi. »

Viviane ne retint pas la remarque sexiste de Davidson et conclut la conversation entre eux. Ou elle se disait qu’il disait vrai, ou elle pensait qu’elle n’obtiendrait rien de lui. Il se leva donc, serra les mains de tout le monde, les salua et raccompagner dehors du bureau par Viviane s’apprêta à s’en aller. Quand soudain il vut dans le couloir quelqu’un, quelqu’un qu’il ne s’attendait pas à voir là, quelqu’un qu’il ne voulait surtout pas voir là.

« - Qu’est-ce qu’il fait là lui ? »

Il reconnut instinctivement Gabriel Luz. L’agent Johnson sembla surprise qu’il y prêta attention et tenta d’élude le problème.

« - C’est rien, cela n’a pas d’importance.
- Qu’est-ce que cela veut dire ? Il travaille avec vous désormais c’est ça ? Ce connard travaille à vos côtés. Je suis même sûr que c’est lui qui a axé votre enquête.
- Pas du tout agent Davidson c’est moi qui enquête.
- Je suis pas d’accord avec ça moi. Cela ne va pas se passer comme ça, moi je vous dit. Je vais tout faire imploser. »

Il était totalement en colère. Celui qui l’avait menacé s’amusait à enquêter librement à son sujet et pouvait l’accuser du pire.
Hio-Tin-Vho
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