Une soirée de janvier
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FBI : PORTES DISPARUS { Without a trace } :: Les Créations des Fans :: Fanfictions :: Complètes :: Shot
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Une soirée de janvier
Je ferme les yeux. Le monde s'efface autour de moi. Et avec lui cette noirceur et cette angoisse insupportable.
J'ai compris que c'était la fin. Une question de minutes probablement. Peut être même de secondes. Pourquoi continuer à avoir peur puisque tout est joué d'avance? C'est inutile que j'essaye de me battre encore. Accepter. C'est ma dernière option.
Qui est capable de dire à quoi ressembleront ses dernières minutes en ce monde?
On peut y penser, essayer de se dire qu'on réagirait de telle ou telle manière en sachant que tout arrive à son terme, mais en fin de compte on ne sait pas. On ne sait pas qui de la panique, de la résignation ou du combat l'emportera au final. On ne peut pas savoir. Parce qu'enfin de compte la personne qu'on connaît le moins au monde c'est soit même.
Une chose est certaine. Ce n'est pas comme ça que j'avais vu les choses.
Dans mes jours de déprime ou de grande dépression, j'avais envisagé des centaines de scénarios. Un tragique accident de voiture qui m'emporterait en quelques minutes. Un cancer inévitable, n'importe lequel. Un stupide sèche cheveux qui tombe dans la baignoire par inadvertance... Mais pas vraiment ce qui était en train de m'arriver à cet instant. La réalité est souvent la plus imprévisible des histoires. Et pas toujours la meilleure non plus, malheureusement...
Mes yeux sont toujours fermés. Une brève seconde, le regard brûlant de folie de mon tortionnaire torture mon esprit. Et puis je zappe.
Je m'étonne moi même de cette capacité insoupçonnée jusque là. Mais peu importe. J'y arrive. Je m'éloigne de cette réalité. Je m'enfonce dans les méandres de mon esprit pour trouver ce qui m'apportera un peu de paix avant la fin.
Ma vie ne m'appartient plus. Mais il me reste ce tout petit îlot de possibilités. On ne m'aura pas tout prix finalement.
Je respire profondément.
Plus de pièce sombre. Plus d'arme pointé sur mon front. C'est une après-midi d'été. J'ai quatorze ans je crois. C'est une après-midi à la campagne. J'ai fuit l'espace familial le temps de quelques heures pour me retrouver seule avec moi même. Je suis allongée dans l'herbe haute et douce de l'immense jardin. Au dessus de moi, le ciel bleu est seulement perturbé par quelques traînée blanches que de petits avions ont laissé derrière eux. Tout est calme, comme au ralenti. Le temps semble infini. Une légère brise balaye mes cheveux. Une mèche retombe sur mes yeux. Le soleil chauffe doucement mon visage. Je souris. Les seuls bruits qui me parviennent sont ceux des feuilles bruissants dans les arbres. Pour la première fois depuis longtemps je me sens bien, en accord avec moi même. C'est un moment parfait. J'ai quatorze ans et la vie devant moi.
J'inspire à nouveau.
J'ai vingt ans. C'est une nuit de février. L'hiver est des plus rigoureux. Manhattan est prit dans une des plus grosses tempêtes de neige de la décennie. Un manteau blanc et épais fige la ville. Ma vie est un bordel incohérent dans lequel j'avance à tâtons. Je ne sais pas où je vais, où je veux aller. L'avenir me fait peur. Je sais que je suis à un tournant important de ma vie. Mais mon immaturité m'empêche de voir quel est le meilleur pour moi. Et pourtant dans ce chaos , quelque chose illumine cette nuit.
Allongée, lovée sous ma couette, un corps chaud est collé dans mon dos, des bras musclés et protecteurs m'encerclent avec douceur. Je souris. Je sais qu'il dort mais je refuse de m'endormir. Je veux vivre cet instant au maximum, garder cette sensation de bonheur aérien intacte dans mon esprit. Je plane sans avoir eu besoin de prendre quelques substances illicites. J'ai réalisé que tout serait différent à partir de maintenant. Je le sais, je le sens au plus profond de moi même. C'est comme ça et ça me plais. J'ai vingt ans et pour la première fois je suis vraiment amoureuse.
J'expire à fond.
J'ai vingt quatre ans. C'est une après-midi de la fin septembre. J'ai envi de mourir. Depuis quelques heures j'ai fuit la folie de Manhattan pour m'enfoncer dans les terres. J'ai besoin de solitude. Il fait encore chaud et une légère bruine tombe sur le lac dans lequel je viens de plonger. Mon compagnon depuis deux ans vient de me quitter soudainement pour une autre alors que la promotion pour laquelle je bossais comme une dingue depuis plus d'un an vient de me passer sous le nez. Rien ne tourne rond. Je ne sais plus où j'en suis. Ma vie est un désastre.
Je fais encore quelques brasses pour atteindre le milieu du lac. L'eau est sombre. La pluie y creuse de multiples cratères. Je me demande quel effet cela me ferait de m'y laisser sombrer... Je retiens mes larmes et me laisse flotter sur le dos. L'eau froide caresse ma peau, des gouttes de pluie s'écrasent doucement sur mon visage. Je ferme les yeux, me laisse porter. Je repense à cette après midi d'été, dix ans auparavant. Un poids dans ma poitrine s'évanouit. Un léger sourire trouve enfin son chemin jusqu'à mes lèvres. J'ai vingt quatre ans et je réalise. Ce n'est pas encore la fin, ce n'est qu'un nouveau départ.
Assise à même le sol de cet endroit froid et lugubre, les mains attachés dans le dos et ma tête en feu, je m'accroche à ces sensations de bien être. J'ai vingt sept ans et la vie vient de me jouer un tour inédit.
Mes vêtements sont sales et déchirés, la faim me tord le ventre. Je n'ai plus envie de mourir comme cette journée de septembre. Aujourd'hui, nous sommes le premier janvier. Le début d'une nouvelle année. Une année que je ne connaîtrais visiblement pas. Et pourtant, j'avais tant l'impression d'avoir encore des centaines de choses à vivre. Mourir entre les mains d'un maniaque c'était tellement invraisemblable. J'aimerais encore avoir quatorze ans et ce sentiment de tout avoir à découvrir. On ne se rend jamais vraiment compte à quel point on perd du temps à ne pas vivre, à tourner en rond, à avoir peur. Je ne le comprend que maintenant. Mieux vaut tard que jamais.
J'inspire encore une fois.
L'homme en face de moi, que je connaissais à peine avant cet enlèvement, lance encore quelques propos incohérents et teintés d'une haine incompréhensible. Je ne le vois pas. Je garde les yeux fermés. Et pourtant je sais qu'il arrive au bout. Ses nerfs lâchent, il tremble. Le revolver est toujours pointé sur moi. Je frissonne. Je m'accroche à cette nuit de février et à ce sentiment de bonheur. Il va tirer je le sais. Je l'entends enlever la sécurité. Ca y'est...
- FBI! Lâcher votre arme!!! hurle une voix féminine au fond de la pièce.
Je respire toujours.
La situation semble prendre un nouveau tournant et pourtant je ne réagis pas. Je ne réagis plus. Je sais que l'arme est toujours pointée sur moi. Je suis là depuis plus de deux jours et j'avais abandonné depuis plusieurs heures l'idée que quelqu'un puisse encore me chercher. New York est une ville tentaculaire. Je n'ai plus de famille. Ma disparition aurait pu passer inaperçu pendant encore des semaines...
Une lutte verbale se déroule encore dans la pièce. Je n'y prête pas attention.
Je viens d'avoir vingt sept ans, c'est une matinée de novembre. Je quittes les locaux du FBI. On m'a appelé trois heures plus tôt pour aider un témoin dans une affaire capitale à faire le portrait robot de son agresseur. Cela fait quelques années que j'ai laissé tomber mon job pour m'adonner à ma passion pour la peinture. Ce type d'appels me sert de gagne pain réguliers. Et quitte à être utile...
Il est treize heures. J'ai faim et aucun projet pour le reste de la journée. Je me dis qu'un bon café et un sandwich feraient parfaitement l'affaire pour le moment. Je suis perdue dans mes pensées comme toujours quand je relève les yeux en sortant de l'ascenseur. Cet immeuble me paraît froid et insensible à tout les drames qui s'y déroulent. Un côté inhumain qui me laisse mal à l'aise.
Il est treize heures deux et mon regard croise soudainement celui d'un homme marchant vers les ascenseurs que je quitte. Il a des yeux d'un noir profond et un air sûr de lui comme si cet endroit lui appartenait. C'est son terrain. Il est treize heure deux et mon coeur s'emballe sans que je ne sache pourquoi face à ce regard intense. Quelques secondes à peine et l'instant est terminé. Il est dans l'ascenseur et je suis dehors. Et pourtant cet instant m'a parut interminable, hors de tout... J'ai vingt sept ans, et pendant un instant, j'ai retrouvé mon coeur d'adolescente.
- FBI! Lâchez votre arme immédiatement! hurle de nouveau la voix.
Quelque chose dans l'atmosphère pèse. Une sensation de dénouement imminent.
Et voilà. Le coup de feu inévitable part. J'entends la détonation. Je revois le sourire rassurant de mes parents l'espace d'un instant. J'attends la douleur, la déchirure. Mais rien. Suis je déjà morte? Le tout a t-il était si vite que je puisse ne rien avoir sentit?
- Hey?
Une main chaude se pose délicatement sur ma joue. Je suis vivante visiblement. Je rouvre les yeux sans vraiment plus savoir où j'en suis. En face de moi une flaque de sang rouge se répand sur le sol près du cadavre de mon tortionnaire. Je le regarde sans réagir. Que s'est-il passé?
- Danny, je préviens Jack, annonça la femme près du corps sans vie à terre.
- Très bien. Je reste avec elle, Viv'.
Je me tourne vers la voix grave qui vient de répondre. Je me sens vidée. Tout dépend de cette voix à présent.
- Tout va bien se passer maintenant Liv. Il ne vous fera plus de mal...
Je lève les yeux. Ce regard. Ce regard noir et profond. Je l'aurais reconnu entre mille. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son ne sort. J'ai la bouche sèche. Je n'ai pas bu une goutte d'eau depuis quarante huit heures. Mais il comprend. Je sais à son regard qu'il comprend, qu'il se souvient aussi de cette matinée de novembre. Il me sourit avec douceur et je sais que tout va bien se passer à présent.
- Les secours vont arriver. Vous rentrerez bientôt chez vous, Liv.
Sa main vient caresser mes cheveux et il me prend doucement dans ses bras. Je ferme les yeux et me blottit contre lui, dans la chaleur de ses bras. Mon coeur s'emballe de nouveau. Il y a autre chose dans l'air à présent. Quelque chose de plus troublant...
- On vous a cherché partout, Liz... Je vous ai cherché partout...
J'inspire profondément. Je n'ai plus peur. Je suis juste terriblement fatiguée. Ses bras sont ma dernière bouée de secours. Mais je n'ai plus besoin de chercher dans ma mémoire un souvenir apaisant. On m'a cherché. Il m'a cherché. Il m'avait vu. Il s'était souvenu lui aussi...
C'est une soirée de janvier. J'ai vingt sept ans et je sais que quoi qu'il se passe à présent, je ne pourrais plus laisser partir ces yeux d'un noir si intense.
J'ai compris que c'était la fin. Une question de minutes probablement. Peut être même de secondes. Pourquoi continuer à avoir peur puisque tout est joué d'avance? C'est inutile que j'essaye de me battre encore. Accepter. C'est ma dernière option.
Qui est capable de dire à quoi ressembleront ses dernières minutes en ce monde?
On peut y penser, essayer de se dire qu'on réagirait de telle ou telle manière en sachant que tout arrive à son terme, mais en fin de compte on ne sait pas. On ne sait pas qui de la panique, de la résignation ou du combat l'emportera au final. On ne peut pas savoir. Parce qu'enfin de compte la personne qu'on connaît le moins au monde c'est soit même.
Une chose est certaine. Ce n'est pas comme ça que j'avais vu les choses.
Dans mes jours de déprime ou de grande dépression, j'avais envisagé des centaines de scénarios. Un tragique accident de voiture qui m'emporterait en quelques minutes. Un cancer inévitable, n'importe lequel. Un stupide sèche cheveux qui tombe dans la baignoire par inadvertance... Mais pas vraiment ce qui était en train de m'arriver à cet instant. La réalité est souvent la plus imprévisible des histoires. Et pas toujours la meilleure non plus, malheureusement...
Mes yeux sont toujours fermés. Une brève seconde, le regard brûlant de folie de mon tortionnaire torture mon esprit. Et puis je zappe.
Je m'étonne moi même de cette capacité insoupçonnée jusque là. Mais peu importe. J'y arrive. Je m'éloigne de cette réalité. Je m'enfonce dans les méandres de mon esprit pour trouver ce qui m'apportera un peu de paix avant la fin.
Ma vie ne m'appartient plus. Mais il me reste ce tout petit îlot de possibilités. On ne m'aura pas tout prix finalement.
Je respire profondément.
Plus de pièce sombre. Plus d'arme pointé sur mon front. C'est une après-midi d'été. J'ai quatorze ans je crois. C'est une après-midi à la campagne. J'ai fuit l'espace familial le temps de quelques heures pour me retrouver seule avec moi même. Je suis allongée dans l'herbe haute et douce de l'immense jardin. Au dessus de moi, le ciel bleu est seulement perturbé par quelques traînée blanches que de petits avions ont laissé derrière eux. Tout est calme, comme au ralenti. Le temps semble infini. Une légère brise balaye mes cheveux. Une mèche retombe sur mes yeux. Le soleil chauffe doucement mon visage. Je souris. Les seuls bruits qui me parviennent sont ceux des feuilles bruissants dans les arbres. Pour la première fois depuis longtemps je me sens bien, en accord avec moi même. C'est un moment parfait. J'ai quatorze ans et la vie devant moi.
J'inspire à nouveau.
J'ai vingt ans. C'est une nuit de février. L'hiver est des plus rigoureux. Manhattan est prit dans une des plus grosses tempêtes de neige de la décennie. Un manteau blanc et épais fige la ville. Ma vie est un bordel incohérent dans lequel j'avance à tâtons. Je ne sais pas où je vais, où je veux aller. L'avenir me fait peur. Je sais que je suis à un tournant important de ma vie. Mais mon immaturité m'empêche de voir quel est le meilleur pour moi. Et pourtant dans ce chaos , quelque chose illumine cette nuit.
Allongée, lovée sous ma couette, un corps chaud est collé dans mon dos, des bras musclés et protecteurs m'encerclent avec douceur. Je souris. Je sais qu'il dort mais je refuse de m'endormir. Je veux vivre cet instant au maximum, garder cette sensation de bonheur aérien intacte dans mon esprit. Je plane sans avoir eu besoin de prendre quelques substances illicites. J'ai réalisé que tout serait différent à partir de maintenant. Je le sais, je le sens au plus profond de moi même. C'est comme ça et ça me plais. J'ai vingt ans et pour la première fois je suis vraiment amoureuse.
J'expire à fond.
J'ai vingt quatre ans. C'est une après-midi de la fin septembre. J'ai envi de mourir. Depuis quelques heures j'ai fuit la folie de Manhattan pour m'enfoncer dans les terres. J'ai besoin de solitude. Il fait encore chaud et une légère bruine tombe sur le lac dans lequel je viens de plonger. Mon compagnon depuis deux ans vient de me quitter soudainement pour une autre alors que la promotion pour laquelle je bossais comme une dingue depuis plus d'un an vient de me passer sous le nez. Rien ne tourne rond. Je ne sais plus où j'en suis. Ma vie est un désastre.
Je fais encore quelques brasses pour atteindre le milieu du lac. L'eau est sombre. La pluie y creuse de multiples cratères. Je me demande quel effet cela me ferait de m'y laisser sombrer... Je retiens mes larmes et me laisse flotter sur le dos. L'eau froide caresse ma peau, des gouttes de pluie s'écrasent doucement sur mon visage. Je ferme les yeux, me laisse porter. Je repense à cette après midi d'été, dix ans auparavant. Un poids dans ma poitrine s'évanouit. Un léger sourire trouve enfin son chemin jusqu'à mes lèvres. J'ai vingt quatre ans et je réalise. Ce n'est pas encore la fin, ce n'est qu'un nouveau départ.
Assise à même le sol de cet endroit froid et lugubre, les mains attachés dans le dos et ma tête en feu, je m'accroche à ces sensations de bien être. J'ai vingt sept ans et la vie vient de me jouer un tour inédit.
Mes vêtements sont sales et déchirés, la faim me tord le ventre. Je n'ai plus envie de mourir comme cette journée de septembre. Aujourd'hui, nous sommes le premier janvier. Le début d'une nouvelle année. Une année que je ne connaîtrais visiblement pas. Et pourtant, j'avais tant l'impression d'avoir encore des centaines de choses à vivre. Mourir entre les mains d'un maniaque c'était tellement invraisemblable. J'aimerais encore avoir quatorze ans et ce sentiment de tout avoir à découvrir. On ne se rend jamais vraiment compte à quel point on perd du temps à ne pas vivre, à tourner en rond, à avoir peur. Je ne le comprend que maintenant. Mieux vaut tard que jamais.
J'inspire encore une fois.
L'homme en face de moi, que je connaissais à peine avant cet enlèvement, lance encore quelques propos incohérents et teintés d'une haine incompréhensible. Je ne le vois pas. Je garde les yeux fermés. Et pourtant je sais qu'il arrive au bout. Ses nerfs lâchent, il tremble. Le revolver est toujours pointé sur moi. Je frissonne. Je m'accroche à cette nuit de février et à ce sentiment de bonheur. Il va tirer je le sais. Je l'entends enlever la sécurité. Ca y'est...
- FBI! Lâcher votre arme!!! hurle une voix féminine au fond de la pièce.
Je respire toujours.
La situation semble prendre un nouveau tournant et pourtant je ne réagis pas. Je ne réagis plus. Je sais que l'arme est toujours pointée sur moi. Je suis là depuis plus de deux jours et j'avais abandonné depuis plusieurs heures l'idée que quelqu'un puisse encore me chercher. New York est une ville tentaculaire. Je n'ai plus de famille. Ma disparition aurait pu passer inaperçu pendant encore des semaines...
Une lutte verbale se déroule encore dans la pièce. Je n'y prête pas attention.
Je viens d'avoir vingt sept ans, c'est une matinée de novembre. Je quittes les locaux du FBI. On m'a appelé trois heures plus tôt pour aider un témoin dans une affaire capitale à faire le portrait robot de son agresseur. Cela fait quelques années que j'ai laissé tomber mon job pour m'adonner à ma passion pour la peinture. Ce type d'appels me sert de gagne pain réguliers. Et quitte à être utile...
Il est treize heures. J'ai faim et aucun projet pour le reste de la journée. Je me dis qu'un bon café et un sandwich feraient parfaitement l'affaire pour le moment. Je suis perdue dans mes pensées comme toujours quand je relève les yeux en sortant de l'ascenseur. Cet immeuble me paraît froid et insensible à tout les drames qui s'y déroulent. Un côté inhumain qui me laisse mal à l'aise.
Il est treize heures deux et mon regard croise soudainement celui d'un homme marchant vers les ascenseurs que je quitte. Il a des yeux d'un noir profond et un air sûr de lui comme si cet endroit lui appartenait. C'est son terrain. Il est treize heure deux et mon coeur s'emballe sans que je ne sache pourquoi face à ce regard intense. Quelques secondes à peine et l'instant est terminé. Il est dans l'ascenseur et je suis dehors. Et pourtant cet instant m'a parut interminable, hors de tout... J'ai vingt sept ans, et pendant un instant, j'ai retrouvé mon coeur d'adolescente.
- FBI! Lâchez votre arme immédiatement! hurle de nouveau la voix.
Quelque chose dans l'atmosphère pèse. Une sensation de dénouement imminent.
Et voilà. Le coup de feu inévitable part. J'entends la détonation. Je revois le sourire rassurant de mes parents l'espace d'un instant. J'attends la douleur, la déchirure. Mais rien. Suis je déjà morte? Le tout a t-il était si vite que je puisse ne rien avoir sentit?
- Hey?
Une main chaude se pose délicatement sur ma joue. Je suis vivante visiblement. Je rouvre les yeux sans vraiment plus savoir où j'en suis. En face de moi une flaque de sang rouge se répand sur le sol près du cadavre de mon tortionnaire. Je le regarde sans réagir. Que s'est-il passé?
- Danny, je préviens Jack, annonça la femme près du corps sans vie à terre.
- Très bien. Je reste avec elle, Viv'.
Je me tourne vers la voix grave qui vient de répondre. Je me sens vidée. Tout dépend de cette voix à présent.
- Tout va bien se passer maintenant Liv. Il ne vous fera plus de mal...
Je lève les yeux. Ce regard. Ce regard noir et profond. Je l'aurais reconnu entre mille. J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son ne sort. J'ai la bouche sèche. Je n'ai pas bu une goutte d'eau depuis quarante huit heures. Mais il comprend. Je sais à son regard qu'il comprend, qu'il se souvient aussi de cette matinée de novembre. Il me sourit avec douceur et je sais que tout va bien se passer à présent.
- Les secours vont arriver. Vous rentrerez bientôt chez vous, Liv.
Sa main vient caresser mes cheveux et il me prend doucement dans ses bras. Je ferme les yeux et me blottit contre lui, dans la chaleur de ses bras. Mon coeur s'emballe de nouveau. Il y a autre chose dans l'air à présent. Quelque chose de plus troublant...
- On vous a cherché partout, Liz... Je vous ai cherché partout...
J'inspire profondément. Je n'ai plus peur. Je suis juste terriblement fatiguée. Ses bras sont ma dernière bouée de secours. Mais je n'ai plus besoin de chercher dans ma mémoire un souvenir apaisant. On m'a cherché. Il m'a cherché. Il m'avait vu. Il s'était souvenu lui aussi...
C'est une soirée de janvier. J'ai vingt sept ans et je sais que quoi qu'il se passe à présent, je ne pourrais plus laisser partir ces yeux d'un noir si intense.
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
ben là, sérieux c moi qui ait la gorge sèche et qui ne peux plus sortir un mot
ralala heureusement, qu'il faut écrire
c t tout simplement magnifique et je pèse mes mots .
Je sais pas du tout combien y a de lignes mais à chaque phrase, on passe à un autre sentiment . C'est superbe !!! Z'en ai retenu pleins d'ailleurs , même si g été tentée de TOUT citer tellement l'écriture est sublime !!!
Ce que j'ai préféré, ce sont les flashbacks de Liv (j'adore ce prénom ) à différents âges , c t tellement beau , somptueux , éblouissant , splendide , flamboyant , brillant , grandiose , merveilleux , admirable , majestueux , remarquable , génial , mémorable ( c le cas de le dire ), sensationnel , magistral , mirifique , prodigieux , mirobolant , fabuleux , fantastique , extraordinaire , sublime quoi !!!
ralala vraiment un grand BRAVO à toi, la miss je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'aime pas ce shot, je l'A-DO-RE !!!
merci merci merci pour cette pure merveille
c t un vrai régal
c quand le prochain ?
ralala heureusement, qu'il faut écrire
c t tout simplement magnifique et je pèse mes mots .
Je sais pas du tout combien y a de lignes mais à chaque phrase, on passe à un autre sentiment . C'est superbe !!! Z'en ai retenu pleins d'ailleurs , même si g été tentée de TOUT citer tellement l'écriture est sublime !!!
Ce que j'ai préféré, ce sont les flashbacks de Liv (j'adore ce prénom ) à différents âges , c t tellement beau , somptueux , éblouissant , splendide , flamboyant , brillant , grandiose , merveilleux , admirable , majestueux , remarquable , génial , mémorable ( c le cas de le dire ), sensationnel , magistral , mirifique , prodigieux , mirobolant , fabuleux , fantastique , extraordinaire , sublime quoi !!!
'tain, c magnifique . Et tellement vrai !!!Qui est capable de dire à quoi ressembleront ses dernières minutes en ce monde?
On peut y penser, essayer de se dire qu'on réagirait de telle ou telle manière en sachant que tout arrive à son terme, mais en fin de compte on ne sait pas. On ne sait pas qui de la panique, de la résignation ou du combat l'emportera au final. On ne peut pas savoir. Parce qu'enfin de compte la personne qu'on connaît le moins au monde c'est soit même.
j'adore cette expression . C vraiment joliment dit .Ma vie ne m'appartient plus. Mais il me reste ce tout petit îlot de possibilités. On ne m'aura pas tout prix finalement
c un clin d'oeil à mister Petrelli, c ça ? Ralala . Je le vois partout .Une mèche retombe sur mes yeux.
franchement, le fait qu'elle voit ses parents à ce moment-là, ben ça m'a vach'ement émue très touchant ce passage perso, c là, où moi avoir failli craquerQuelque chose dans l'atmosphère pèse. Une sensation de dénouement imminent. Et voilà. Le coup de feu inévitable part. J'entends la détonation. Je revois le sourire rassurant de mes parents l'espace d'un instant. J'attends la douleur, la déchirure. Mais rien. Suis je déjà morte? Le tout a t-il était si vite que je puisse ne rien avoir sentit?
Roh mais quel épilogue, c sublimissime et Danny en vrai hérosJ'inspire profondément. Je n'ai plus peur. Je suis juste terriblement fatiguée. Ses bras sont ma dernière bouée de secours. Mais je n'ai plus besoin de chercher dans ma mémoire un souvenir apaisant. On m'a cherché. Il m'a cherché. Il m'avait vu. Il s'était souvenu lui aussi...
ralala vraiment un grand BRAVO à toi, la miss je sais pas si je te l'ai déjà dit, mais j'aime pas ce shot, je l'A-DO-RE !!!
merci merci merci pour cette pure merveille
c t un vrai régal
c quand le prochain ?
tweetie- Président des USA
- Nombre de messages : 7789
Date d'inscription : 04/09/2006
Re: Une soirée de janvier
Et bien... Waow merci! Merci beaucoup même! Je suis ravie que ça t'ai plu.
C'était un petit coup d'inspiration tardive.
Merci tout plein en tout cas, ça me fait plaisir.
Le prochain quand l'inspiration reviendra frapper à ma porte...
C'était un petit coup d'inspiration tardive.
Tu as ouvert ton dico pour trouver celui là? Je n'avais pas entendu ça depuis une éternité (non pas que je sois si vieille que ça )mirifique
Merci tout plein en tout cas, ça me fait plaisir.
Le prochain quand l'inspiration reviendra frapper à ma porte...
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
nan, g juste le double de ton âge, cocottepativore a écrit:Tu as ouvert ton dico pour trouver celui là? Je n'avais pas entendu ça depuis une éternité (non pas que je sois si vieille que ça )mirifique
en fait, chui allée faire un tour du côté d synonymes
ralala vivement que mère inspiration retoque à ta porte alors
tweetie- Président des USA
- Nombre de messages : 7789
Date d'inscription : 04/09/2006
Re: Une soirée de janvier
tweetie a écrit:nan, g juste le double de ton âge, cocottepativore a écrit:Tu as ouvert ton dico pour trouver celui là? Je n'avais pas entendu ça depuis une éternité (non pas que je sois si vieille que ça )mirifique
A ce point? Je vais devoir t'appeler mamie alors!
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
nan, mémé, je préfère
tweetie- Président des USA
- Nombre de messages : 7789
Date d'inscription : 04/09/2006
Re: Une soirée de janvier
twettie je t'imaginais pas si ... âgée ?????
alors c'est mémère !!!
bon allez je trouve ce shot époustouflant aussi, pour queluq'un qui n'avait plus d'inspiration...je reste bouche toute bée !!!!
c'était splendide, sublime, admirable, magnifique, mirifique comme dis tweetie !!!
et cette liv allez elle s'est battue et a essayé de survivre toute sa vie maintenant le plus beau va lui arriver !!!
sublime , bravo pativore et vivement la prochaine
fan de fan !!
alors c'est mémère !!!
bon allez je trouve ce shot époustouflant aussi, pour queluq'un qui n'avait plus d'inspiration...je reste bouche toute bée !!!!
c'était splendide, sublime, admirable, magnifique, mirifique comme dis tweetie !!!
et cette liv allez elle s'est battue et a essayé de survivre toute sa vie maintenant le plus beau va lui arriver !!!
sublime , bravo pativore et vivement la prochaine
fan de fan !!
Re: Une soirée de janvier
C'est vrai que les mots dans ce cas présent seraient inutiles, c'est tout simplement MER-VEI-LLEUX
J'en suis toute chose là
Mais j'adore, c'est écrit avec tellement de talent: BRAVO
clara- Président des USA
- Nombre de messages : 8775
Age : 43
Localisation : sous la douche!
Date d'inscription : 21/08/2006
Re: Une soirée de janvier
Ok, pour mémé Tweetie! Je retiens Si je fais une bêtise tu ne viendras pas me gronder, hein? Bon ok, je sors.
Nataloche, Clara, merci beaucoup. Je suis ravie que ça vous ais plû.
Clara, promis, je finirais bientôt With me bientôt. J'y vais doucement.
Quant à ta fic Nataloche, j'ai tellement de retard (au moins trente pages ) que je me demande si je ne ferais pas mieux d'attendre que tu la termines totalement avant de la reprendre
En tout cas, merki beaucoup!
Nataloche, Clara, merci beaucoup. Je suis ravie que ça vous ais plû.
Clara, promis, je finirais bientôt With me bientôt. J'y vais doucement.
Quant à ta fic Nataloche, j'ai tellement de retard (au moins trente pages ) que je me demande si je ne ferais pas mieux d'attendre que tu la termines totalement avant de la reprendre
En tout cas, merki beaucoup!
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
ne t'inquiètes pas...pativore mais en échange un autre shot aussi bien !!!
Re: Une soirée de janvier
Bah je verrais ce que je peux faire... euh... un de ses quatres...
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
Idem que Nathaloche, tu prends ton temps pour lire, mais on veut un autre shot
clara- Président des USA
- Nombre de messages : 8775
Age : 43
Localisation : sous la douche!
Date d'inscription : 21/08/2006
Re: Une soirée de janvier
C'est toujours un vrai regal de pouvoir te lire
Quelle emotion!! c'est incroyable, le talent que t'as!!!
On a juste envie d'en savoir plus sur elle!! enfin sur eux maintenant lol!!!
J'en reste toute emotionnée!! L'histoire est tellement bien amené!!
Bluffant!!!
Quelle emotion!! c'est incroyable, le talent que t'as!!!
On a juste envie d'en savoir plus sur elle!! enfin sur eux maintenant lol!!!
J'en reste toute emotionnée!! L'histoire est tellement bien amené!!
Bluffant!!!
nady- Agent spécial
- Nombre de messages : 1253
Age : 44
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 13/09/2006
Re: Une soirée de janvier
oh la vache et dire que j'avais pas vu ce petit chef d'oeuvre !!!!!
j'en suis sans voix !!!! c'est tellement prenant, sublime, magnifique, émouvant !!!
une intensité qui monte crescendo et qui finit dans une note d'espoir
Pativore est de retour !!!!
j'en suis sans voix !!!! c'est tellement prenant, sublime, magnifique, émouvant !!!
une intensité qui monte crescendo et qui finit dans une note d'espoir
Pativore est de retour !!!!
Théana- Président des USA
- Nombre de messages : 9841
Localisation : sous la couette, de préférence ...
Date d'inscription : 08/10/2006
Re: Une soirée de janvier
Merci beaucoup beaucoup les filles!
pativore- Président des USA
- Nombre de messages : 6876
Age : 39
Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Une soirée de janvier
C'était vraiment whouaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh !!!
Trop trop bien écrit et tout et tout
Maintenant il ne me reste que " tirer sa révérence " à lire et je crois que je serais à jour dans toutes mes lectures
Trop trop bien écrit et tout et tout
Maintenant il ne me reste que " tirer sa révérence " à lire et je crois que je serais à jour dans toutes mes lectures
milaya- Enquêtes internes
- Nombre de messages : 2111
Age : 48
Localisation : le mans
Date d'inscription : 21/01/2006
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