Addiction(s) (Manny)
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Addiction(s) (Manny)
Une fois n'est pas coutume, pas de JS mais un Martin centric avec une bonne dose de manny! Ne me demandez pas pourquoi je n'en sais rien...
Bonne lecture
***************
- Jack ! Je crois qu’on tient quelque chose !, s’écria soudain Danny.
Debout près du tableau blanc –maintenant couvert d’inscriptions diverses et de photos-, Jack leva immédiatement les yeux des papiers qu’il parcourait et se retourna vivement, aussitôt imité par les autres agents.
Il lui fit un signe impatient de la main pour l’inciter à poursuivre.
- On t’écoute. Qu’est-ce que tu as trouvé ?
- La voiture de Joe Wilkins a été repérée par une patrouille de police sur l’interstate 87, à hauteur de Westchester Avenue et il se dirigeait vers le nord. J’ai regardé un plan et aucun lieu ou bâtiment ne m’a interpellé excepté qu’il pourrait aller dans une zone de hangars désaffectés. En fouillant un peu, j’ai découvert qu’il avait travaillé dans un de ces entrepôts il y a une petite dizaine d’années avant que l’entreprise ne ferme.
L’équipe s’était instinctivement regroupée autour de la grande table et échangeait maintenant des regards prudents mais teintés d’espoir.
- Très bien. Danny et Martin vous allez dans cet entrepôt, Vivian tu recontactes Stan Crawford je suis persuadé qu’il peut nous en dire plus sur ce Wilkins, et vous, ajouta-t-il en se tournant vers Elena et Samantha, vous continuez à creuser dans son entourage.
Le manteau sur le dos, Martin et Danny se dirigeaient vers la sortie quand Jack les interpella :
- Soyez prudents. Si c’est bien lui on ne connaît pas encore la raison qui l’a poussé à enlever Tracy Murfield et on ne sait pas quel peut être son état d’esprit.
Les deux agents acquiescèrent silencieusement et s’éloignèrent en direction de l’ascenseur.
***
Installé à son bureau, Jack ôta ses lunettes et repoussa légèrement les documents qu’il venait de lire attentivement. Aucun n’apportait un éclairage nouveau sur l’affaire qui les préoccupait.
Tracy Murfield, fleuriste de son état, avait disparu depuis maintenant 40 heures et si l’enquête avançait elle n’avait jusqu’à présent pas permis de déterminer avec certitude ce qui s’était passé. Ils avaient bien des pistes mais elles restaient désespérément infructueuses. Passé banal, relations professionnelles ordinaires, rien à signaler du côté de la famille… Ils avaient fouillé dans une vie apparemment sans histoire jusqu’à ce qu’ils découvrent que son compagnon, Stan Crawford, avait dans le temps trempé dans des affaires louches. Bien qu’ayant eu maille à partir avec la police, aucune condamnation ne figurait à son casier judiciaire. Ils avaient eu beau concentré leurs efforts sur Stan il s’était visiblement rangé et rien n’indiquait qu’il ait pu faire du mal à Tracy. Crawford cachait visiblement quelque chose, il en était intimement persuadé, mais impossible de savoir quoi.
Parallèlement, une autre piste sérieuse les conduisait à un certain Joe Wilkins, déjà passé par la case prison pour un cambriolage qui avait mal tourné. Selon l’apprenti de Tracy Murfield, un client menaçant s’en était pris verbalement à sa patronne deux semaines avant sa disparition. Occupé dans l’arrière-boutique, il n’avait pu saisir que quelques mots de la conversation mais il avait été capable de faire un portrait assez précis de l’homme. Ensuite, grâce à la date et heure approximative donnée par le jeune homme, la caméra de surveillance extérieure de la banque située à côté de la boutique leur avait permis d’identifier Wilkins. L’interrogatoire n’avait rien donné. Les explications de Wilkins, bien que plausibles, ne l’avaient pas convaincu mais faute d’éléments probants ils n’avaient pas pu le retenir bien longtemps. Son expérience et son instinct lui soufflaient que Joe Wilkins était impliqué, d’une façon ou d’une autre, dans la disparition de Tracy mais il ne disposait malheureusement d’aucune preuve pour étayer ses soupçons. L’impression de tenir quelque chose qui se refusait finalement à lui le frustrait au plus haut point.
Il était retourné voir Stan Crawford pour lui montrer la photo de Joe Wilkins. Après y avoir jeté un coup d’œil, il avait déclaré n’avoir jamais vu cet homme. Mais là encore, il avait eu le sentiment que Crawford ne lui disait pas la vérité.
C’est alors qu’un nouveau témoin s’était manifesté affirmant qu’un homme, qu’il reconnu ensuite comme étant Wilkins, rôdait autour de la boutique de Tracy moins d’une heure avant sa disparition. Il avait donc envoyé Danny et Samantha l’interpeller à son domicile mais ils étaient arrivés trop tard…Wilkins leur avait échappé. Heureusement, l’avis de recherche qu’il avait fait diffuser venait de porter ses fruits. Maintenant que Danny et Martin étaient sur ses traces, les choses allaient peut-être enfin se décanter.
Vivian le tira de ses pensées en frappant à la porte vitrée de son bureau. Elle l’ouvrit sans attendre sa réponse et passa la tête dans l’entrebâillement.
- Jack, Stan Crawford est arrivé.
- Ok, vas-y je te rejoins.
***
- Alors Monsieur Crawford, la mémoire vous est –elle revenue ? Après un bref coup d’œil vers Vivian, Jack ajouta : On dirait que non.
- Je ne comprends pas. Je vous dis que je ne connais pas ce type.
- Et moi je dis que vous êtes un menteur !
- Mais non, je …
- Pas de ça avec moi Stan ! Je sais que vous ne nous dites pas tout. Qu’essayez-vous de cacher ? Quelqu’un de votre passé a ressurgi c’est ça ? Quelqu’un qui s’appelle Joe Wilkins ? s’échauffa-t-il en lui mettant la photo sous le nez. Devant son manque de réaction, il ajouta : Vous savez quoi ? on dirait que vous ne voulez pas qu’on retrouve Tracy… Ah mais ça y est j’y suis… c’est parce que vous l’avez tué…
- Mais…mais… je ne veux qu’une chose, la retrouver et …
- Alors que savez-vous sur Joe Wilkins ?, le coupa froidement Jack.
Crawford se tourna vers Vivian comme pour quêter un peu de soutien mais ne rencontra qu’un regard inflexible qui le sommait de répondre.
***
A suivre...
Patience, Martin va arriver
Bonne lecture
***************
- Jack ! Je crois qu’on tient quelque chose !, s’écria soudain Danny.
Debout près du tableau blanc –maintenant couvert d’inscriptions diverses et de photos-, Jack leva immédiatement les yeux des papiers qu’il parcourait et se retourna vivement, aussitôt imité par les autres agents.
Il lui fit un signe impatient de la main pour l’inciter à poursuivre.
- On t’écoute. Qu’est-ce que tu as trouvé ?
- La voiture de Joe Wilkins a été repérée par une patrouille de police sur l’interstate 87, à hauteur de Westchester Avenue et il se dirigeait vers le nord. J’ai regardé un plan et aucun lieu ou bâtiment ne m’a interpellé excepté qu’il pourrait aller dans une zone de hangars désaffectés. En fouillant un peu, j’ai découvert qu’il avait travaillé dans un de ces entrepôts il y a une petite dizaine d’années avant que l’entreprise ne ferme.
L’équipe s’était instinctivement regroupée autour de la grande table et échangeait maintenant des regards prudents mais teintés d’espoir.
- Très bien. Danny et Martin vous allez dans cet entrepôt, Vivian tu recontactes Stan Crawford je suis persuadé qu’il peut nous en dire plus sur ce Wilkins, et vous, ajouta-t-il en se tournant vers Elena et Samantha, vous continuez à creuser dans son entourage.
Le manteau sur le dos, Martin et Danny se dirigeaient vers la sortie quand Jack les interpella :
- Soyez prudents. Si c’est bien lui on ne connaît pas encore la raison qui l’a poussé à enlever Tracy Murfield et on ne sait pas quel peut être son état d’esprit.
Les deux agents acquiescèrent silencieusement et s’éloignèrent en direction de l’ascenseur.
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Installé à son bureau, Jack ôta ses lunettes et repoussa légèrement les documents qu’il venait de lire attentivement. Aucun n’apportait un éclairage nouveau sur l’affaire qui les préoccupait.
Tracy Murfield, fleuriste de son état, avait disparu depuis maintenant 40 heures et si l’enquête avançait elle n’avait jusqu’à présent pas permis de déterminer avec certitude ce qui s’était passé. Ils avaient bien des pistes mais elles restaient désespérément infructueuses. Passé banal, relations professionnelles ordinaires, rien à signaler du côté de la famille… Ils avaient fouillé dans une vie apparemment sans histoire jusqu’à ce qu’ils découvrent que son compagnon, Stan Crawford, avait dans le temps trempé dans des affaires louches. Bien qu’ayant eu maille à partir avec la police, aucune condamnation ne figurait à son casier judiciaire. Ils avaient eu beau concentré leurs efforts sur Stan il s’était visiblement rangé et rien n’indiquait qu’il ait pu faire du mal à Tracy. Crawford cachait visiblement quelque chose, il en était intimement persuadé, mais impossible de savoir quoi.
Parallèlement, une autre piste sérieuse les conduisait à un certain Joe Wilkins, déjà passé par la case prison pour un cambriolage qui avait mal tourné. Selon l’apprenti de Tracy Murfield, un client menaçant s’en était pris verbalement à sa patronne deux semaines avant sa disparition. Occupé dans l’arrière-boutique, il n’avait pu saisir que quelques mots de la conversation mais il avait été capable de faire un portrait assez précis de l’homme. Ensuite, grâce à la date et heure approximative donnée par le jeune homme, la caméra de surveillance extérieure de la banque située à côté de la boutique leur avait permis d’identifier Wilkins. L’interrogatoire n’avait rien donné. Les explications de Wilkins, bien que plausibles, ne l’avaient pas convaincu mais faute d’éléments probants ils n’avaient pas pu le retenir bien longtemps. Son expérience et son instinct lui soufflaient que Joe Wilkins était impliqué, d’une façon ou d’une autre, dans la disparition de Tracy mais il ne disposait malheureusement d’aucune preuve pour étayer ses soupçons. L’impression de tenir quelque chose qui se refusait finalement à lui le frustrait au plus haut point.
Il était retourné voir Stan Crawford pour lui montrer la photo de Joe Wilkins. Après y avoir jeté un coup d’œil, il avait déclaré n’avoir jamais vu cet homme. Mais là encore, il avait eu le sentiment que Crawford ne lui disait pas la vérité.
C’est alors qu’un nouveau témoin s’était manifesté affirmant qu’un homme, qu’il reconnu ensuite comme étant Wilkins, rôdait autour de la boutique de Tracy moins d’une heure avant sa disparition. Il avait donc envoyé Danny et Samantha l’interpeller à son domicile mais ils étaient arrivés trop tard…Wilkins leur avait échappé. Heureusement, l’avis de recherche qu’il avait fait diffuser venait de porter ses fruits. Maintenant que Danny et Martin étaient sur ses traces, les choses allaient peut-être enfin se décanter.
Vivian le tira de ses pensées en frappant à la porte vitrée de son bureau. Elle l’ouvrit sans attendre sa réponse et passa la tête dans l’entrebâillement.
- Jack, Stan Crawford est arrivé.
- Ok, vas-y je te rejoins.
***
- Alors Monsieur Crawford, la mémoire vous est –elle revenue ? Après un bref coup d’œil vers Vivian, Jack ajouta : On dirait que non.
- Je ne comprends pas. Je vous dis que je ne connais pas ce type.
- Et moi je dis que vous êtes un menteur !
- Mais non, je …
- Pas de ça avec moi Stan ! Je sais que vous ne nous dites pas tout. Qu’essayez-vous de cacher ? Quelqu’un de votre passé a ressurgi c’est ça ? Quelqu’un qui s’appelle Joe Wilkins ? s’échauffa-t-il en lui mettant la photo sous le nez. Devant son manque de réaction, il ajouta : Vous savez quoi ? on dirait que vous ne voulez pas qu’on retrouve Tracy… Ah mais ça y est j’y suis… c’est parce que vous l’avez tué…
- Mais…mais… je ne veux qu’une chose, la retrouver et …
- Alors que savez-vous sur Joe Wilkins ?, le coupa froidement Jack.
Crawford se tourna vers Vivian comme pour quêter un peu de soutien mais ne rencontra qu’un regard inflexible qui le sommait de répondre.
***
A suivre...
Patience, Martin va arriver
Baraboo- Stagiaire au FBI
- Nombre de messages : 777
Age : 38
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Avec une accroche pareille, je ne peux que te suivre Me réjouis de voir la suiteMartin centric avec une bonne dose de manny!
Mouchette- Directeur Adjoint
- Nombre de messages : 3584
Age : 43
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
Ce début m'intrigue... Et l'annonce de Martin me pousse encore plus à attendre la suite !
J'ai hâte de voir où tu vas nous mener !
J'ai hâte de voir où tu vas nous mener !
Heidi- Elève à Quantico
- Nombre de messages : 359
Age : 35
Localisation : Probablement là où je me trouve...
Date d'inscription : 01/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Prête pour l'aventure, je me poste pour attendre la suite. Bravo pour ce début!
Pandi- Elève à Quantico
- Nombre de messages : 222
Age : 50
Localisation : Québec
Date d'inscription : 07/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Oh ben allez, je suis D/E mais je n'ai rien contre une touche de Manny et un Martychou centric (ceci dit si tu as une ou deux scene ou allusion D/E en rab'...bon, j'arrête mdr.)
I love le début!! La souiiiite
I love le début!! La souiiiite
Re: Addiction(s) (Manny)
Merci à toutes pour vos comm'
@ Marine : t'inquiète pas le DE arrive ! (mais pas tout de suite )
****************************
- Euh…ben c’est-à-dire que oui… je le connais, bafouilla Stan Crawford.
- Si vous pouviez être un petit peu plus précis monsieur Crawford…
- …
- Non mais c’est dingue ! Vous êtes bien sûr que Tracy est votre copine ?! Parce que ça ne saute vraiment pas aux yeux !
- C’est que… c’est un peu délicat… Si je vous dis ce que je sais il faut que vous me promettiez l’immunité pour…euh… ce que j’ai pu faire par le passé.
- Et puis quoi encore ? Vous voulez que je vous tresse moi-même une couronne de lauriers ?
- …
- Ca suffit Stan ! Arrêtez de penser à votre petite personne !
- Mais si je vous explique tout je vais sans doute aller en prison, pleurnicha Crawford.
- Et si vous vous taisez je vous colle en prison pour complicité d’enlèvement voire de meurtre ! Alors dites-nous ce que vous savez !
Crawford se décomposa encore un peu plus et leva les mains en signe de reddition.
- Je suppose qu’il vaut mieux que je commence par le début, soupira-t-il.
- Ce ne serait pas plus mal en effet…
- Bon alors voilà, je connais Joe depuis environ 15 ans. On était, euh, comme associés lui et moi, vous voyez ?
- Je vois surtout que vous tournez autour du pot et je commence à en avoir sacrément marre !
Crawford sursauta presque et s’empressa de poursuivre.
- A l’époque avec Joe il nous arrivait de cambrioler des maisons. Un jour, une alarme silencieuse a dû se déclencher car les flics ont rappliqué alors qu’on était encore à l’intérieur. J’ai pu m’échapper mais Joe a eu moins de chance. Comme il n’en était pas à son coup d’essai, il en a pris pour 10 ans. Depuis je me suis rangé, j’ai rencontré Tracy et je n’ai plus pensé à lui.
- Mais lui ne vous a pas oublié…
- Non... Il est réapparu il y a 3 semaines. Il est venu chez moi me réclamer son « dû » qu’il a dit. Il voulait 20 000 dollars pour ne pas m’avoir balancé à l’époque. Il m’a laissé 3 jours pour réunir le fric, sans quoi il a menacé de tuer Tracy. Je n’ai pas pris ses menaces au sérieux et j’ai laissé courir. Mais ça ne s’est pas arrêté là… Il est allé menacer Tracy à sa boutique et a fixé un nouveau lieu pour la remise du fric. C’est là que j’ai commencé à vraiment m’inquiéter. Mais je n’ai pas autant d’argent et .. et je ne savais pas quoi faire… la vérité c’est que j’avais peur. Alors finalement je n’ai pas été au rendez-vous. Pendant deux semaines il ne s’est rien passé. Joe ne m’a pas recontacté et il n’est pas retourné voir Tracy à la boutique. Je me suis dit qu’il avait peut-être abandonné en pensant que je ne céderai pas ou alors qu’il avait trouvé un autre moyen pour obtenir de l’argent. Et voilà qu’avant-hier Tracy disparaît.
- Et Wilkins ? Il vous a téléphoné depuis ?
- Non, je n’ai aucune nouvelle de lui.
- Pas de demande de rançon ?
- Non rien du tout. Il n’a pas repris contact.
*** Quelque part sur l’Interstate 87 ***
Comme à l’accoutumée, Martin et Danny bavardaient tranquillement, quand la sonnerie d’un téléphone retentit.
- Taylor.
- Danny, ça se confirme. Crawford connaît bien Wilkins, ils ont fait un cambriolage ensemble il y a 12 ans. Wilkins s’est fait pincé mais n’a pas balancé son complice. Maintenant qu’il est sorti de prison il exige une “compensation financière” pour son geste.
- Et je suppose qu’il n’a pas payé ce qui explique qu’il ait kidnappé Tracy pour lui forcer la main.
- Tu supposes bien. Mais Wilkins n’a pas contacté Crawford depuis et il se peut qu’il la tue par vengeance, si ce n’est déjà fait.
- Tu veux dire que dans son esprit tordu, il lui enlève Tracy pour le faire souffrir autant que lui a souffert de ses 10 années de taule?
- Quelque chose de ce goût là, oui, c’est une possibilité. Dans tous les cas, soyez prudents.
- Ok. Merci Vivian.
Danny résuma rapidement les derniers développements à Martin, qui, en écoutant les commentaires de son partenaire, avait déjà compris qu’ils étaient sur la bonne piste.
- Je n’aime pas ça. On devrait peut-être appeler des renforts.
- On n’a pas le temps Martin. Il a de l’avance sur nous et il peut nous filer entre les doigts à tout instant. On ne peut pas se permettre d’attendre.
- Tu as raison, soupira-t-il, conscient que le temps jouait contre eux.
- Comme d’habitude, le taquina-t-il avec un petit sourire satisfait.
Martin lui lança un regard en coin, légèrement dubitatif.
- Mouais… Dis-moi plutôt quelle direction je dois prendre.
Martin suivit les indications que lui donna Danny. Il sortit de la route principale, tourna à gauche et emprunta un chemin un peu cahoteux au milieu de grands bâtiments délabrés. Il roula lentement, cherchant du regard l’entrepôt en question.
- Là, dit Danny en faisant un geste de la main vers un entrepôt sur leur droite. Au-dessus de l’entrée, des lettres peintes en rouge se détachaient d’une grande pancarte à fond blanc pour annoncer « PETERSON & FALK ».
Martin coupa le moteur et observa les alentours avant de descendre du véhicule. Il n’y avait aucune autre voiture en vue mais il savait que cela ne voulait pas dire grand-chose. Wilkins avait très bien pu se garer un peu plus loin après le virage ou tout simplement derrière le bâtiment.
A l’instar de ses voisins, le hangar qui les intéressait était dans un état de décrépitude avancé. Martin et Danny s’approchèrent et constatèrent qu’une lourde barre de fer condamnait l’entrée principale. Ils firent alors le tour à la recherche d’un autre accès... et tombèrent sur une voiture stationnée n’importe comment.
- Il est là, souffla Danny.
Martin acquiesça et indiqua une petite porte à la poignée crasseuse. Danny dégaina son arme et se positionna de l’autre côté de la porte. Martin fit la grimace mais tourna lentement la poignée.
Ils marquèrent tous deux un temps d'arrêt avant de pénétrer dans l'entrepôt, frappés par le contraste de luminosité. L'endroit était très sombre, l'unique source de clarté provenant de quelques fenêtres aux vitres cassées. Une fois accoutumés à l'obscurité ambiante, les deux agents se faufilèrent à l'intérieur, torche dans une main et pistolet dans l'autre. Leurs faisceaux balayèrent quantité de vieux pots de peinture, des caisses poussiéreuses et d’innombrables toiles d’araignées. Ils avançaient prudemment, l’entrepôt étant plein de recoins obscurs potentiellement dangereux. S’il était bien là, Wilkins pouvait se cacher dans n’importe lequel de ses renfoncements, prêt à leur tirer dessus.
Au bout de plusieurs minutes de cheminement silencieux, à peine troublé par le bruit de leurs pas et le léger souffle de leurs respirations, Danny stoppa brutalement et leva la main gauche. Martin se rapprocha précautionneusement de son partenaire et tordit le cou pour découvrir une forme allongée quelques mètres devant eux. Ils scrutèrent les alentours et, ne détectant aucun signe de présence ennemie, se dirigèrent prestement vers Tracy Murfield. Elle gisait à même le sol, vivante mais visiblement très affaiblie, dans une position très inconfortable, les poignets ramenés dans le dos et attachés à un gros tuyau en fonte par une chaîne. Aucune chance de s'échapper, songea Martin. Tracy leva vers eux de grands yeux apeurés et s'agita ce qui eu pour effet de faire cliqueter la chaîne qui la retenait prisonnière contre le tuyau.
Danny s’agenouilla auprès d'elle et lui parla d’un ton apaisant.
- Tracy ? Nous sommes du FBI, ne vous inquiétez pas. On va vous sortir de là.
D’une voix tremblante, elle murmura : « Il est là. Il est venu droit sur moi et… et…
- Ca va aller Tracy, nous sommes là maintenant. Soufflez un grand coup et dites nous ce qu’il a fait, dit Danny d’une voix douce.
« Je crois qu’il vous a vu parce que d’un coup il a fait demi-tour et est parti par là », bredouilla-t-elle en faisant un signe de la tête pour indiquer la direction prise par Wilkins. A peine avait-elle fini sa phrase qu’elle fondit en larmes.
- Je m’en occupe, dit Danny en faisant un geste vers Tracy.
Martin hocha la tête et continua sa progression, arme au poing.
Danny avisa une cisaille et au bout de plusieurs minutes d’effort finit par libérer la jeune femme. Il lui murmura des paroles réconfortantes en l’aidant à s’asseoir plus confortablement et s’empressa d’appeler une ambulance. Quand il se retourna, son équipier n’était plus en vue. Soudain, la voix de Martin déchira le silence.
- FBI! Arrêtez-vous!
Danny scruta alors l’obscurité sans parvenir à discerner ni le fugitif ni Martin. C’est alors qu’un bruit sourd parvint à ses oreilles, aussitôt suivi d’un cri étouffé. Pour l’avoir déjà entendu, il reconnut celui de Martin…
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A suivre...
@ Marine : t'inquiète pas le DE arrive ! (mais pas tout de suite )
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- Euh…ben c’est-à-dire que oui… je le connais, bafouilla Stan Crawford.
- Si vous pouviez être un petit peu plus précis monsieur Crawford…
- …
- Non mais c’est dingue ! Vous êtes bien sûr que Tracy est votre copine ?! Parce que ça ne saute vraiment pas aux yeux !
- C’est que… c’est un peu délicat… Si je vous dis ce que je sais il faut que vous me promettiez l’immunité pour…euh… ce que j’ai pu faire par le passé.
- Et puis quoi encore ? Vous voulez que je vous tresse moi-même une couronne de lauriers ?
- …
- Ca suffit Stan ! Arrêtez de penser à votre petite personne !
- Mais si je vous explique tout je vais sans doute aller en prison, pleurnicha Crawford.
- Et si vous vous taisez je vous colle en prison pour complicité d’enlèvement voire de meurtre ! Alors dites-nous ce que vous savez !
Crawford se décomposa encore un peu plus et leva les mains en signe de reddition.
- Je suppose qu’il vaut mieux que je commence par le début, soupira-t-il.
- Ce ne serait pas plus mal en effet…
- Bon alors voilà, je connais Joe depuis environ 15 ans. On était, euh, comme associés lui et moi, vous voyez ?
- Je vois surtout que vous tournez autour du pot et je commence à en avoir sacrément marre !
Crawford sursauta presque et s’empressa de poursuivre.
- A l’époque avec Joe il nous arrivait de cambrioler des maisons. Un jour, une alarme silencieuse a dû se déclencher car les flics ont rappliqué alors qu’on était encore à l’intérieur. J’ai pu m’échapper mais Joe a eu moins de chance. Comme il n’en était pas à son coup d’essai, il en a pris pour 10 ans. Depuis je me suis rangé, j’ai rencontré Tracy et je n’ai plus pensé à lui.
- Mais lui ne vous a pas oublié…
- Non... Il est réapparu il y a 3 semaines. Il est venu chez moi me réclamer son « dû » qu’il a dit. Il voulait 20 000 dollars pour ne pas m’avoir balancé à l’époque. Il m’a laissé 3 jours pour réunir le fric, sans quoi il a menacé de tuer Tracy. Je n’ai pas pris ses menaces au sérieux et j’ai laissé courir. Mais ça ne s’est pas arrêté là… Il est allé menacer Tracy à sa boutique et a fixé un nouveau lieu pour la remise du fric. C’est là que j’ai commencé à vraiment m’inquiéter. Mais je n’ai pas autant d’argent et .. et je ne savais pas quoi faire… la vérité c’est que j’avais peur. Alors finalement je n’ai pas été au rendez-vous. Pendant deux semaines il ne s’est rien passé. Joe ne m’a pas recontacté et il n’est pas retourné voir Tracy à la boutique. Je me suis dit qu’il avait peut-être abandonné en pensant que je ne céderai pas ou alors qu’il avait trouvé un autre moyen pour obtenir de l’argent. Et voilà qu’avant-hier Tracy disparaît.
- Et Wilkins ? Il vous a téléphoné depuis ?
- Non, je n’ai aucune nouvelle de lui.
- Pas de demande de rançon ?
- Non rien du tout. Il n’a pas repris contact.
*** Quelque part sur l’Interstate 87 ***
Comme à l’accoutumée, Martin et Danny bavardaient tranquillement, quand la sonnerie d’un téléphone retentit.
- Taylor.
- Danny, ça se confirme. Crawford connaît bien Wilkins, ils ont fait un cambriolage ensemble il y a 12 ans. Wilkins s’est fait pincé mais n’a pas balancé son complice. Maintenant qu’il est sorti de prison il exige une “compensation financière” pour son geste.
- Et je suppose qu’il n’a pas payé ce qui explique qu’il ait kidnappé Tracy pour lui forcer la main.
- Tu supposes bien. Mais Wilkins n’a pas contacté Crawford depuis et il se peut qu’il la tue par vengeance, si ce n’est déjà fait.
- Tu veux dire que dans son esprit tordu, il lui enlève Tracy pour le faire souffrir autant que lui a souffert de ses 10 années de taule?
- Quelque chose de ce goût là, oui, c’est une possibilité. Dans tous les cas, soyez prudents.
- Ok. Merci Vivian.
Danny résuma rapidement les derniers développements à Martin, qui, en écoutant les commentaires de son partenaire, avait déjà compris qu’ils étaient sur la bonne piste.
- Je n’aime pas ça. On devrait peut-être appeler des renforts.
- On n’a pas le temps Martin. Il a de l’avance sur nous et il peut nous filer entre les doigts à tout instant. On ne peut pas se permettre d’attendre.
- Tu as raison, soupira-t-il, conscient que le temps jouait contre eux.
- Comme d’habitude, le taquina-t-il avec un petit sourire satisfait.
Martin lui lança un regard en coin, légèrement dubitatif.
- Mouais… Dis-moi plutôt quelle direction je dois prendre.
Martin suivit les indications que lui donna Danny. Il sortit de la route principale, tourna à gauche et emprunta un chemin un peu cahoteux au milieu de grands bâtiments délabrés. Il roula lentement, cherchant du regard l’entrepôt en question.
- Là, dit Danny en faisant un geste de la main vers un entrepôt sur leur droite. Au-dessus de l’entrée, des lettres peintes en rouge se détachaient d’une grande pancarte à fond blanc pour annoncer « PETERSON & FALK ».
Martin coupa le moteur et observa les alentours avant de descendre du véhicule. Il n’y avait aucune autre voiture en vue mais il savait que cela ne voulait pas dire grand-chose. Wilkins avait très bien pu se garer un peu plus loin après le virage ou tout simplement derrière le bâtiment.
A l’instar de ses voisins, le hangar qui les intéressait était dans un état de décrépitude avancé. Martin et Danny s’approchèrent et constatèrent qu’une lourde barre de fer condamnait l’entrée principale. Ils firent alors le tour à la recherche d’un autre accès... et tombèrent sur une voiture stationnée n’importe comment.
- Il est là, souffla Danny.
Martin acquiesça et indiqua une petite porte à la poignée crasseuse. Danny dégaina son arme et se positionna de l’autre côté de la porte. Martin fit la grimace mais tourna lentement la poignée.
Ils marquèrent tous deux un temps d'arrêt avant de pénétrer dans l'entrepôt, frappés par le contraste de luminosité. L'endroit était très sombre, l'unique source de clarté provenant de quelques fenêtres aux vitres cassées. Une fois accoutumés à l'obscurité ambiante, les deux agents se faufilèrent à l'intérieur, torche dans une main et pistolet dans l'autre. Leurs faisceaux balayèrent quantité de vieux pots de peinture, des caisses poussiéreuses et d’innombrables toiles d’araignées. Ils avançaient prudemment, l’entrepôt étant plein de recoins obscurs potentiellement dangereux. S’il était bien là, Wilkins pouvait se cacher dans n’importe lequel de ses renfoncements, prêt à leur tirer dessus.
Au bout de plusieurs minutes de cheminement silencieux, à peine troublé par le bruit de leurs pas et le léger souffle de leurs respirations, Danny stoppa brutalement et leva la main gauche. Martin se rapprocha précautionneusement de son partenaire et tordit le cou pour découvrir une forme allongée quelques mètres devant eux. Ils scrutèrent les alentours et, ne détectant aucun signe de présence ennemie, se dirigèrent prestement vers Tracy Murfield. Elle gisait à même le sol, vivante mais visiblement très affaiblie, dans une position très inconfortable, les poignets ramenés dans le dos et attachés à un gros tuyau en fonte par une chaîne. Aucune chance de s'échapper, songea Martin. Tracy leva vers eux de grands yeux apeurés et s'agita ce qui eu pour effet de faire cliqueter la chaîne qui la retenait prisonnière contre le tuyau.
Danny s’agenouilla auprès d'elle et lui parla d’un ton apaisant.
- Tracy ? Nous sommes du FBI, ne vous inquiétez pas. On va vous sortir de là.
D’une voix tremblante, elle murmura : « Il est là. Il est venu droit sur moi et… et…
- Ca va aller Tracy, nous sommes là maintenant. Soufflez un grand coup et dites nous ce qu’il a fait, dit Danny d’une voix douce.
« Je crois qu’il vous a vu parce que d’un coup il a fait demi-tour et est parti par là », bredouilla-t-elle en faisant un signe de la tête pour indiquer la direction prise par Wilkins. A peine avait-elle fini sa phrase qu’elle fondit en larmes.
- Je m’en occupe, dit Danny en faisant un geste vers Tracy.
Martin hocha la tête et continua sa progression, arme au poing.
Danny avisa une cisaille et au bout de plusieurs minutes d’effort finit par libérer la jeune femme. Il lui murmura des paroles réconfortantes en l’aidant à s’asseoir plus confortablement et s’empressa d’appeler une ambulance. Quand il se retourna, son équipier n’était plus en vue. Soudain, la voix de Martin déchira le silence.
- FBI! Arrêtez-vous!
Danny scruta alors l’obscurité sans parvenir à discerner ni le fugitif ni Martin. C’est alors qu’un bruit sourd parvint à ses oreilles, aussitôt suivi d’un cri étouffé. Pour l’avoir déjà entendu, il reconnut celui de Martin…
*****************
A suivre...
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Re: Addiction(s) (Manny)
WooO!! Tu peux pas nous laisser comme ça!! Oh oh, je veux la suite!
comme d'hab avec toi, super bien écrit
et si en plus va y avoir du D/E...j'attendraiiiiii
comme d'hab avec toi, super bien écrit
et si en plus va y avoir du D/E...j'attendraiiiiii
Re: Addiction(s) (Manny)
Baraboo a écrit:
Danny scruta alors l’obscurité sans parvenir à discerner ni le fugitif ni Martin. C’est alors qu’un bruit sourd parvint à ses oreilles, aussitôt suivi d’un cri étouffé. Pour l’avoir déjà entendu, il reconnut celui de Martin…
A suivre...
Trop drôle Baraboo....
La suite s'il te plaît, dans pas trop longtemps histoire qu'on tourne pas folles en attendant des nouvelles de Martin...
Re: Addiction(s) (Manny)
Quoi? Tu prends une pause maintenant? C'est pas du jeu! Je suis très inquiète pour Martin. S'il te plaît, poste rapidement une suite. J'aime beaucoup ta fic.
Pandi- Elève à Quantico
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Re: Addiction(s) (Manny)
Clairounett a tout à fait bien résumé la situation.clairounett a écrit:Baraboo a écrit:
Danny scruta alors l’obscurité sans parvenir à discerner ni le fugitif ni Martin. C’est alors qu’un bruit sourd parvint à ses oreilles, aussitôt suivi d’un cri étouffé. Pour l’avoir déjà entendu, il reconnut celui de Martin…
A suivre...
Trop drôle Baraboo....
La suite s'il te plaît, dans pas trop longtemps histoire qu'on tourne pas folles en attendant des nouvelles de Martin...
On aura droit à une suite ce soir?
Mouchette- Directeur Adjoint
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Re: Addiction(s) (Manny)
ooohhhhhhh yyyesss je viens de débuter ta fic et pour mon plus grand bonheur on couple préféré danny - martin en première ligne !! moi je suis une fana de danny mais quand il est avec martin je suis toute folle et ce début de fic est superbe avec des interrogations sur ce qui s'est passé là !!!!allez la suite
Re: Addiction(s) (Manny)
Même si je suis un peu sadique, je m'en voudrais de vous rendre folles , alors voici une tite suite
**************************************************
Après un dernier regard, qu’il voulut rassurant, à Tracy Murfield, Danny braqua le faisceau de sa lampe torche loin devant lui et se rua en direction du bruit. Au bout d’une cinquantaine de mètres, il ralentit, l’oreille aux aguets, pour tenter de repérer Martin et Wilkins. Son cœur cognait fort dans sa poitrine, pourtant il crut bien discerner un nouveau gémissement de douleur. Plus que jamais sur ses gardes, il s’enfonça encore davantage dans la pénombre, se frayant un chemin entre des caisses et des palettes en bois abandonnées.
A quelques mètres de là, Martin était affalé contre un pilier en béton, des étoiles dansant devant ses yeux. Alors qu’il était sur le point de le rattraper, Wilkins s’était brutalement arrêté et l’avait bousculé sans ménagement avant de le projeter violemment contre un mur, le côté de sa tête heurtant la paroi. Il venait tout juste de se relever péniblement quand Wilkins, profitant de son avantage, lui balança un gros bidon qui traînait par là. Oh il l’avait bien vu arriver, il avait même tenté de l'esquiver, mais il était déjà trop tard pour se dégager complètement. Le projectile l'effleura juste assez pour lui faire perdre l'équilibre et il tomba de nouveau à la renverse.
Danny arriva à la rescousse, jeta un coup d'oeil inquiet à son ami, et se lança à la poursuite du salaud qui avait mis Martin dans cet état. Il le plaqua rudement au sol au prix d’un plongeon que Martin, spécialiste de la discipline, n’aurait pas renié. Martin… Il se hâta vers l’endroit où il l’avait laissé, remorquant sans ménagement leur suspect menotté.
Danny fut peiné par le spectacle qui s'offrait à lui. Martin s'était relevé tant bien que mal et même s’il essayait de faire bonne figure, la course poursuite avait laissé des traces. Sa veste était maculée de crasse et sa cravate pendait misérablement sur une chemise désormais froissée. Un filet de sang coulait de son arcade sourcilière et la peau de sa tempe, légèrement écorchée, laisserait bientôt place à une énorme bosse. Quant à sa posture elle indiquait clairement qu'il souffrait du dos et de l'épaule droite. Danny réfréna son impulsion de se précipiter auprès de Martin pour vérifier son état, le regard pénétrant que lui lança ce dernier l'en dissuadant. Il resta donc à deux pas de son ami et se contenta de le dévisager d’un air soucieux. Martin soutint son regard, sans prononcer un mot, ce qui le mit assez mal à l’aise.
-Martin je crois qu'il serait plus prudent que je t'emmène te faire examiner à l'hôpital.
-Non, ça va aller Danny. J'en ai vu d'autres, ajouta-t-il en souriant faiblement.
Danny ne le savait que trop bien. Il ferma un instant ses beaux yeux bruns comme pour chasser les images qui s'étaient infiltrées dans son esprit.
Une camionnette. Des portes qui s’ouvrent. Des fusils mitrailleurs. Un pare-brise qui vole en éclats. La chemise de Martin saturée de sang. Et ce flot rouge vif qui continue à couler, semblant ne jamais vouloir s’arrêter. Son visage, crispé par la douleur, couvert de sueur, qui pâlit à vue d’œil. Son regard à la fois étonné et terrifié. Daaannyyy… Un râle. Les secours qui n’arrivent pas. Et puis des sirènes au loin, enfin. Des mains qui le poussent sans ménagement. Le trajet, interminable, jusqu’à l’hôpital. Et puis l’attente… insupportable…
Heureusement, Martin s'en était sorti et il n'osait penser à ce qu'il serait devenu si son ami était mort dans cette fusillade. Mais il savait également le chemin de croix qui s'en était suivi, la rééducation et surtout ces satanées pilules... Il ne voulait en aucun cas revivre cette période où Martin s’était complètement refermé sur lui-même, hostile à toute tentative d'aide, jetant aux orties l’amitié et la complicité qui les unissait. Bien qu’il ne lui en jamais vraiment voulu, Danny avait eu beaucoup de mal à admettre la distance que Martin avait alors mis entre eux, et en avait souffert.
Et là, voyant Martin mal en point, il était revenu plusieurs années en arrière et ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle entre les deux situations.
**********
A suivre ...
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Après un dernier regard, qu’il voulut rassurant, à Tracy Murfield, Danny braqua le faisceau de sa lampe torche loin devant lui et se rua en direction du bruit. Au bout d’une cinquantaine de mètres, il ralentit, l’oreille aux aguets, pour tenter de repérer Martin et Wilkins. Son cœur cognait fort dans sa poitrine, pourtant il crut bien discerner un nouveau gémissement de douleur. Plus que jamais sur ses gardes, il s’enfonça encore davantage dans la pénombre, se frayant un chemin entre des caisses et des palettes en bois abandonnées.
A quelques mètres de là, Martin était affalé contre un pilier en béton, des étoiles dansant devant ses yeux. Alors qu’il était sur le point de le rattraper, Wilkins s’était brutalement arrêté et l’avait bousculé sans ménagement avant de le projeter violemment contre un mur, le côté de sa tête heurtant la paroi. Il venait tout juste de se relever péniblement quand Wilkins, profitant de son avantage, lui balança un gros bidon qui traînait par là. Oh il l’avait bien vu arriver, il avait même tenté de l'esquiver, mais il était déjà trop tard pour se dégager complètement. Le projectile l'effleura juste assez pour lui faire perdre l'équilibre et il tomba de nouveau à la renverse.
Danny arriva à la rescousse, jeta un coup d'oeil inquiet à son ami, et se lança à la poursuite du salaud qui avait mis Martin dans cet état. Il le plaqua rudement au sol au prix d’un plongeon que Martin, spécialiste de la discipline, n’aurait pas renié. Martin… Il se hâta vers l’endroit où il l’avait laissé, remorquant sans ménagement leur suspect menotté.
Danny fut peiné par le spectacle qui s'offrait à lui. Martin s'était relevé tant bien que mal et même s’il essayait de faire bonne figure, la course poursuite avait laissé des traces. Sa veste était maculée de crasse et sa cravate pendait misérablement sur une chemise désormais froissée. Un filet de sang coulait de son arcade sourcilière et la peau de sa tempe, légèrement écorchée, laisserait bientôt place à une énorme bosse. Quant à sa posture elle indiquait clairement qu'il souffrait du dos et de l'épaule droite. Danny réfréna son impulsion de se précipiter auprès de Martin pour vérifier son état, le regard pénétrant que lui lança ce dernier l'en dissuadant. Il resta donc à deux pas de son ami et se contenta de le dévisager d’un air soucieux. Martin soutint son regard, sans prononcer un mot, ce qui le mit assez mal à l’aise.
-Martin je crois qu'il serait plus prudent que je t'emmène te faire examiner à l'hôpital.
-Non, ça va aller Danny. J'en ai vu d'autres, ajouta-t-il en souriant faiblement.
Danny ne le savait que trop bien. Il ferma un instant ses beaux yeux bruns comme pour chasser les images qui s'étaient infiltrées dans son esprit.
Une camionnette. Des portes qui s’ouvrent. Des fusils mitrailleurs. Un pare-brise qui vole en éclats. La chemise de Martin saturée de sang. Et ce flot rouge vif qui continue à couler, semblant ne jamais vouloir s’arrêter. Son visage, crispé par la douleur, couvert de sueur, qui pâlit à vue d’œil. Son regard à la fois étonné et terrifié. Daaannyyy… Un râle. Les secours qui n’arrivent pas. Et puis des sirènes au loin, enfin. Des mains qui le poussent sans ménagement. Le trajet, interminable, jusqu’à l’hôpital. Et puis l’attente… insupportable…
Heureusement, Martin s'en était sorti et il n'osait penser à ce qu'il serait devenu si son ami était mort dans cette fusillade. Mais il savait également le chemin de croix qui s'en était suivi, la rééducation et surtout ces satanées pilules... Il ne voulait en aucun cas revivre cette période où Martin s’était complètement refermé sur lui-même, hostile à toute tentative d'aide, jetant aux orties l’amitié et la complicité qui les unissait. Bien qu’il ne lui en jamais vraiment voulu, Danny avait eu beaucoup de mal à admettre la distance que Martin avait alors mis entre eux, et en avait souffert.
Et là, voyant Martin mal en point, il était revenu plusieurs années en arrière et ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle entre les deux situations.
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A suivre ...
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Re: Addiction(s) (Manny)
Et bé, Marty en voit de toutes les couleurs...
Et après elle dit qu'elle n'est pas sadique...
Et après elle dit qu'elle n'est pas sadique...
mimi- Directeur du FBI
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Re: Addiction(s) (Manny)
Qu'est-ce que tu nous fais, Martin?! Tu as intérêt à passer à l'hôpital et à écouter Danny Non mais, c'est quoi cette façon de jouer les gros durs
Vivement la suite!
Ouh que je n'aime pas ça...Et là, voyant Martin mal en point, il était revenu plusieurs années en arrière et ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle entre les deux situations.
Vivement la suite!
Mouchette- Directeur Adjoint
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Re: Addiction(s) (Manny)
Bon, le parallèle entre les situations, d'accord, mais tout ne va pas recommencer comme avant, si ? Non ?
En attendant, il en voit quand même de toutes les couleurs notre Martin ! A quand la suite (à l'hôpital ? ) ???????
En attendant, il en voit quand même de toutes les couleurs notre Martin ! A quand la suite (à l'hôpital ? ) ???????
Heidi- Elève à Quantico
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Localisation : Probablement là où je me trouve...
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Re: Addiction(s) (Manny)
Ah Baraboo, j'aime ces moments là, où Martin est mal en point, et Danny s'inquiète pour lui...
Maintenant, il faudrait une suite parce qu'on est un peu dans l'inconnue là ...
Maintenant, il faudrait une suite parce qu'on est un peu dans l'inconnue là ...
Re: Addiction(s) (Manny)
Pauvre Martin, j'adore ce personnage, surtout lorsqu'il souffre!!! Et tu le fais souffrir à merveille! Continue!
Pandi- Elève à Quantico
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Re: Addiction(s) (Manny)
Merci pour vos commentaires Voilà la suite! Je sais c'est un peu court mais la prochaine devrait venir plus rapidement.
**********************
Voyant Danny hésiter sur la conduite à adopter, Martin insista :
- Je vais bien Danny, ok? Pas besoin d'aller voir un médecin.
Sachant comment il pouvait être buté, Danny acquiesça.
- Ok mais laisse-moi juste soigner ton arcade.
- J'aurais préféré que ce soit Samantha mais apparemment je n'ai pas le choix...
Danny sourit à la remarque. Il rebroussa chemin et traîna Wilkins jusqu’à la voiture. Après s’être assuré qu’il ne pourrait pas s’échapper, il récupéra le kit médical dans le coffre. Il revenait sur ses pas pour retourner dans l’entrepôt, quand une ambulance, sirène hurlante et gyrophare allumé, déboula. Trois secouristes en jaillirent et Danny les conduisit auprès de Tracy. Après s’être enquis de son état, il laissa les ambulanciers s’occuper de la jeune femme et partit retrouver Martin.
Il épousseta grossièrement une caisse à l’aide d’un chiffon qu’il avait pris le soin d’emporter, et désigna ce siège improvisé à Martin.
- Assis toi là.
- Oui maman, sourit Martin en obéissant.
Danny leva théâtralement les yeux au ciel et, de fait, ne vit pas la grimace de douleur que réprima son ami en s’asseyant. Il s’accroupit pour être à hauteur de Martin et ouvrit la trousse de secours. Il en inspecta le contenu et sortit une solution antiseptique, des compresses, du fil et une aiguille. Il imprégna une compresse et tapota doucement la blessure pour la désinfecter, puis utilisa une seconde gaze pour nettoyer le sang qui avait coulé le long de son visage et commençait à sécher.
- Les secours sont arrivés. Tracy s’en sortira probablement sans séquelle, du moins physiquement. Danny marqua une pause puis ajouta doucement, « Avant qu’ils ne l’emmènent, peut-être qu’ils pourraient te … »
- Danny…, l’avertit Martin.
- D’accord, j’ai compris…, soupira Danny.
Peu au fait de la technique pour poser des points de suture, Danny recousit Martin du mieux qu’il put. Si Martin tressaillit à plusieurs reprises, il ne broncha pas une seule fois. Une fois l’arcade soignée, Danny chercha en vain une pommade pour masser son épaule endolorie. Dépité, il referma la trousse d’un coup sec et s’apprêtait à se relever quand Martin posa une main sur son épaule.
- Hé Danny ? Merci.
Le sourire de reconnaissance qu’il lui adressa et l’éclat de ses yeux bleus reflétaient la sincérité de ses paroles. Avant que Danny n’ait pu dire quoi que ce soit, Martin se leva péniblement. Il fit quelques premiers pas mal assurés, la démarche un peu raide.
- Martin… tu es sûr que ça va?
- Oui ça va aller, ne t’inquiète pas.
- Trop tard, c’est déjà le cas, répondit Danny avec un air soucieux.
- Je me sens juste un peu courbaturé, c’est l’âge qui veut ça…
- Je ne plaisante pas Martin.
- Moi non plus.
Déconcerté par le comportement de son ami, Danny marcha avec lui, à son rythme, jusqu’à la voiture sans décrocher un autre mot. Le trajet du retour se fit dans un silence tendu, Martin évitant soigneusement de croiser le regard de Danny. Régulièrement, il sentait son regard pesant, lourd d’interrogations, et se montrait alors brusquement fasciné par le paysage qui défilait sur sa droite.
******
A suivre...
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Voyant Danny hésiter sur la conduite à adopter, Martin insista :
- Je vais bien Danny, ok? Pas besoin d'aller voir un médecin.
Sachant comment il pouvait être buté, Danny acquiesça.
- Ok mais laisse-moi juste soigner ton arcade.
- J'aurais préféré que ce soit Samantha mais apparemment je n'ai pas le choix...
Danny sourit à la remarque. Il rebroussa chemin et traîna Wilkins jusqu’à la voiture. Après s’être assuré qu’il ne pourrait pas s’échapper, il récupéra le kit médical dans le coffre. Il revenait sur ses pas pour retourner dans l’entrepôt, quand une ambulance, sirène hurlante et gyrophare allumé, déboula. Trois secouristes en jaillirent et Danny les conduisit auprès de Tracy. Après s’être enquis de son état, il laissa les ambulanciers s’occuper de la jeune femme et partit retrouver Martin.
Il épousseta grossièrement une caisse à l’aide d’un chiffon qu’il avait pris le soin d’emporter, et désigna ce siège improvisé à Martin.
- Assis toi là.
- Oui maman, sourit Martin en obéissant.
Danny leva théâtralement les yeux au ciel et, de fait, ne vit pas la grimace de douleur que réprima son ami en s’asseyant. Il s’accroupit pour être à hauteur de Martin et ouvrit la trousse de secours. Il en inspecta le contenu et sortit une solution antiseptique, des compresses, du fil et une aiguille. Il imprégna une compresse et tapota doucement la blessure pour la désinfecter, puis utilisa une seconde gaze pour nettoyer le sang qui avait coulé le long de son visage et commençait à sécher.
- Les secours sont arrivés. Tracy s’en sortira probablement sans séquelle, du moins physiquement. Danny marqua une pause puis ajouta doucement, « Avant qu’ils ne l’emmènent, peut-être qu’ils pourraient te … »
- Danny…, l’avertit Martin.
- D’accord, j’ai compris…, soupira Danny.
Peu au fait de la technique pour poser des points de suture, Danny recousit Martin du mieux qu’il put. Si Martin tressaillit à plusieurs reprises, il ne broncha pas une seule fois. Une fois l’arcade soignée, Danny chercha en vain une pommade pour masser son épaule endolorie. Dépité, il referma la trousse d’un coup sec et s’apprêtait à se relever quand Martin posa une main sur son épaule.
- Hé Danny ? Merci.
Le sourire de reconnaissance qu’il lui adressa et l’éclat de ses yeux bleus reflétaient la sincérité de ses paroles. Avant que Danny n’ait pu dire quoi que ce soit, Martin se leva péniblement. Il fit quelques premiers pas mal assurés, la démarche un peu raide.
- Martin… tu es sûr que ça va?
- Oui ça va aller, ne t’inquiète pas.
- Trop tard, c’est déjà le cas, répondit Danny avec un air soucieux.
- Je me sens juste un peu courbaturé, c’est l’âge qui veut ça…
- Je ne plaisante pas Martin.
- Moi non plus.
Déconcerté par le comportement de son ami, Danny marcha avec lui, à son rythme, jusqu’à la voiture sans décrocher un autre mot. Le trajet du retour se fit dans un silence tendu, Martin évitant soigneusement de croiser le regard de Danny. Régulièrement, il sentait son regard pesant, lourd d’interrogations, et se montrait alors brusquement fasciné par le paysage qui défilait sur sa droite.
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A suivre...
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Danny en mère poule pour Martin, c'est tout mimi
Mais Martin, il ne devrait pas agir comme ça, ça m'inquiète Vivement la suite... Tu as dit que cela allait arriver plus vite? C'est bien!
Mais Martin, il ne devrait pas agir comme ça, ça m'inquiète Vivement la suite... Tu as dit que cela allait arriver plus vite? C'est bien!
Mouchette- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
ooohh baraboo je veux vire une suite et ces passage manny je suis toute heureuse et puis dan au petit soin pour manny ca fait ressortir mon côté slash
Re: Addiction(s) (Manny)
Très mignon l'attitude de Danny qui s'inquiète pour Martin. Ça fait rêver à une prochaine suite... rapidement.
Pandi- Elève à Quantico
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Date d'inscription : 07/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
nathaloche a écrit:puis dan au petit soin pour manny ca fait ressortir mon côté slash
Je vois que je ne suis pas la seule dans ce cas...
Encore du Manny !!!
Vite la suite!!!
Très belle écriture! il y a beaucoup de suspens et j'adore ça. on pôv piti martychou s'est encore fait bobo mais heureusement maman danny est là. J' ai hâte de connaitre la suite!
suissedu25- Nouvelle recrue
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Date d'inscription : 18/05/2009
Re: Addiction(s) (Manny)
Miss Barabooo!!! Je t'annonce que j'ai un peu avancé Sunny Delirium, tu sais? ma fic abandonnée depuis...L'été dernier? mdr. Brefouille, je te quémande la suite de celle ci!!
(J'ai posté une partie de Sunny Delirum alors j'attends le D/E tant attendu par iiiciiii )
Meuuuh je rigole. (enfin non. mdr. ) bref, la suite!!
(J'ai posté une partie de Sunny Delirum alors j'attends le D/E tant attendu par iiiciiii )
Meuuuh je rigole. (enfin non. mdr. ) bref, la suite!!
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