Addiction(s) (Manny)

mimi a écrit:J'avoue que d'imaginer Danny avec ses petits gants roses de ménage m'a fait sourire malgré le tragique de la situation !

Vivement la suite !

Oh ben un com' tout fait !!

J'espère que tu nous mettras la suite rapidement Baraboo, maintenant que je l'ai relue, j'en ai l'eau à la bouche !

Merci pour vos comm'. La suite a été un peu plus longue que prévue à venir mais pour compenser l'attente elle est plus longue que d'habitude. Bonne lecture !

*****

C'est un Danny fatigué et courbaturé qui se leva à 7h30. Il s'étira et se massa la nuque endolorie par la nuit passée sur le canapé. Pour autant qu'il puisse en juger, Martin dormait toujours. L'appartement était silencieux. Les premiers rayons de soleil filtraient à travers les rideaux. La tempête semblait avoir chassé tous les nuages pendant la nuit pour laisser place à un ciel dégagé. Il ouvrit une fenêtre et respira l'air frais à pleins poumons. La journée s'annonçait belle et pourtant Danny était inquiet. A quelques mètres de lui son meilleur ami sombrait lentement et il lui fallait faire quelque chose pour l'aider. Mais quoi?
Il contempla les options qui s'offraient à lui.
Il était évident que Martin avait besoin de se reposer et la meilleure chose semblait être de le laisser dormir. Il savait qu'Elena s'occuperait de prévenir Jack de leur absence. Il se demanda un instant ce qu'elle allait lui dire, si elle allait être obligée de tout dévoiler ou si elle pourrait s'en tirer en restant vague dans ses explications. A vrai dire ce n'était plus vraiment le problème.
En même temps, il ne pouvait pas laisser là à se morfondre toute la journée. Ressasser ne l'aiderait en rien. Il avait besoin de continuer à avoir une routine et des horaires normaux pour s'en sortir. Danny savait aussi que Martin avait besoin de travailler pour se changer les idées et ne pas sombrer totalement, même si cela impliquait de croiser Jack et Sam. Il était conscient que les affronter, croiser leur regard, allait être difficile pour Martin, même si Samantha ne voulait que son bien, mais il n'avait pas le choix.
Danny opta donc pour un compromis. Il irait le réveiller à 9h30. Ils parleraient puis ils iraient au bureau en début d'après-midi. Restait maintenant à trouver les mots justes.
Sa décision prise, il referma la fenêtre -il ne manquerait plus que Martin prenne froid- et se dirigea vers la cuisine. Il entendit des sons étouffés et crut un instant que Martin était levé. Puis une porte grinça aussitôt suivie par des bruits de pas dans le couloir trahissant le départ d'un voisin pour son travail.
Malgré ses soucis, Danny n'avait pas perdu l'appétit. Il avait faim mais il n'osait pas quitter Martin même pour aller acheter un bagel au coin de la rue. Il ouvrit alors les placards et tomba sur une boîte de céréales. Il fit la moue mais faute de mieux en versa le contenu dans un bol. Il ajouta du lait et prit une première cuillerée. Il secoua la tête. Martin mangeait vraiment n'importe quoi...
N'ayant pas de journal à lire, il emporta une tasse de café dans le salon et se résigna à allumer la télé en prenant soin de couper le son. Trois bulletins d'information plus tard, Danny se résolut à aller réveiller Martin.
Il frappa légèrement à la porte avant d'entrer. Martin lui tournait le dos. La couverture avait de nouveau glissé au pied du lit, témoin d'une nuit agitée. Cependant, son ami semblait dormir d'un sommeil paisible, respirant à intervalles réguliers. Cela fit hésiter Danny qui avait scrupule à le tirer d'un repos réparateur. Il s'approcha néanmoins et le secoua gentiment par l'épaule.


- Hé Martin...

- Mmm..., grogna son ami, ayant du mal à émerger.

- Il est l'heure de se lever.

Martin se redressa lentement et se frotta les yeux.

- Bois, ça va te faire du bien, dit Danny en lui tendant le verre d'eau qu'il avait apporté.

Martin obtempéra sans discuter.

- Quelle heure il est ? demanda-t-il la voix encore rauque.

- Trop tard pour aller travailler et être à l'heure.

- Mais...

- Ne t'inquiètes pas, le rassura aussitôt Danny.

Au moins Martin avait conscience qu'il avait toujours des horaires à respecter. C'était plutôt bon signe. Même s'il se préoccupait peut-être juste du sort de Danny, n'ayant lui-même aucune intention de retourner au bureau... C'était un début, voulut se persuader Danny.

- Va prendre une douche. On parlera après.

Martin acquiesça silencieusement. Il se leva lentement, jaugeant les effets de la gueule de bois qui se révélèrent heureusement être bien atténués.

Quand il entra dans la cuisine, habillé et rasé de près, Danny lui servit une tasse de café et fit un geste en direction du paquet de céréales et du bol qui l'attendaient.

-Je ne peux rien avaler, lui dit Martin avec un petit sourire gêné.

-Prends au moins un yaourt.

Devant l'insistance de son ami Martin ouvrit le frigo, prit un pot et s'installa à la table face à lui.

- Tu sais tu n'avais pas à faire ça... nettoyer le salon... rester là cette nuit et encore ce matin... Enfin bref ce que je veux dire c'est merci. Merci d'être cet ami vraiment formidable et sache que j'ai conscience de la chance que j'ai de t'avoir.

Danny roula des yeux pour cacher son émotion, tandis que Martin se plongeait dans la contemplation de sa tasse.

- Tu as conscience que tu ne peux pas continuer comme ça Marty? demanda doucement Danny.

Martin baissa les yeux avant de hocher lentement la tête. Il finit par relever les yeux et quand il croisa le regard de Danny, déterminé mais compréhensif, une larme roula sur sa joue.

- Oui, souffla-t-il.

- C'est un bon début, crois-moi.

- Si tu le dis... , répondit Martin avec un pauvre sourire.

- Je vais t'aider et tu vas surmonter tout ça. Ca prendra peut-être du temps mais on va y arriver.


Le silence s'installa, Danny ne sachant trop comment aborder la suite.


- Tu pourrais peut-être parler à Patrick, du moins en attendant, finit par suggérer Danny.

- Je ne sais pas, ce n’est pas pareil.

Danny comprenait parfaitement ce qu’il voulait dire aussi il hocha doucement la tête et n’insista pas. Il n’osait pas verbaliser le risque que Paul ne soit pas retrouvé vivant et que Martin allait peut-être devoir se tourner vers quelqu’un d’autre par la force des choses. Mais en attendant et quoiqu'il arrive il était là et il n’allait pas lâcher Martin.


Changeant de tactique, Danny décida qu'il était grand temps que Martin se change les idées et quoi de mieux que le sport pour se vider l'esprit ?

- Depuis combien de temps tu n'as pas été faire ton jogging quotidien ?

Martin le fixa ahuri.

- Tu veux aller courir ? bredouilla-t-il, incrédule.

Danny acquiesça d'un signe de tête, l'air des plus sérieux.

- Ca va te faire du bien, fais moi confiance.

- Ok... Je... je vais aller me changer alors, bafouilla Martin, pas encore remis de son étonnement. Décidément Danny était prêt à tous les sacrifices pour lui. En échange, il comptait bien ne pas le décevoir. Il se jura de tout faire pour s'en sortir et être à nouveau digne de l'amitié de son « bro ».

- Je peux t'emprunter un short et un T-shirt ? demanda Danny, le tirant de ses pensées.

- Euh oui bien sûr. Je vais te chercher ça et aussi une paire de vieilles baskets.


Trois quarts d'heure plus tard, les deux hommes s'arrêtèrent sur le chemin du retour pour prendre un bagel. Martin mordit avec appétit dans son petit pain fourré au fromage fondu.

- Ah je retrouve mon Martin! s'exclama Danny avec un grand sourire.


Quand Martin revint de la salle de bain, Danny avait pris place sur le canapé sirotant un verre de jus d'orange. Il alla s'installer à ses côtés et le regarda d'un air interrogateur.

- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

- Je crois qu'on devrait aller au bureau et découvrir ce qui est arrivé à Paul. Tu en penses quoi ?

Martin grimaça à l'idée d'affronter le courroux de Jack. En même temps, il voulait par dessus tout retrouver son parrain.

- Que je veux tout faire pour ramener Paul. Alors allons-y.

- Très bien, dit Danny satisfait de la réponse, mais avant on fait un passage éclair chez moi que je mette un costume.

Danny avait bien songer à lui emprunter des vêtements vu qu'il pouvait difficilement arriver au bureau en jean et pull mais ils ne faisaient pas exactement la même taille. Ne voulant pas le laisser seul, il héla un taxi et le traîna jusqu'à chez lui.


Danny laissa Martin dans la cuisine, le journal et un verre d'eau à portée de main. A peine entré dans la chambre il sourit à la vue du post-it qu'Elena avait laissé bien en évidence sur la penderie. Il lut le message, attendri par le geste de sa femme.
Quand il revint quelques minutes plus tard, rasé de près et en costume, il trouva Martin plongé dans les pages sports.

- Des résultats intéressants ?

Martin leva la tête et sourit.

- J'ai bien fait de quitter Seattle, ils n'arrêtent plus de perdre, plaisanta-t-il.

- Ne me dis pas que tu suis encore cette équipe de tocards alors que tu as quitté la ville depuis toutes ces années ? , répliqua Danny, incrédule.

- En même temps c'est pas comme si les Mets étaient franchement meilleurs.

Danny grimaça.

- Rappelle-moi combien de fois Seattle a gagné le championnat parce que je n'arrive pas à m'en souvenir ? Ah oui sans doute parce qu'ils ne l'ont jamais remporté.

Martin roula les yeux, amusé à la façon dont Danny partait au quart de tour.

- Je crois qu'il est temps d'aller au bureau, dit-il en repliant le journal.

- Je crois aussi, acquiesça Danny. Il se tut un instant avant de continuer légèrement mal à l'aise, sentant qu'il s'aventurait sur un terrain encore un peu instable : « Mais avant de retourner travailler tu vas passer voir Lisa Harris ».

Martin releva la tête d'un coup, l'air blessé, et répliqua immédiatement d'un ton sec : « Je ne veux pas. »

- Martin ça ne se discute pas. Tu vas voir Lisa un point c'est tout.

- Mais...

- Tu y vas, rétorqua fermement Danny en le regardant droit dans les yeux.

Martin se leva sans un mot et partit dans le salon. Et merde! Il l'avait braqué. Il n'avait visiblement pas trouver le bon compromis entre souplesse et fermeté.
Il décida de lui laisser un peu d'espace. Il se versa un verre d'eau, s'adossa au plan de travail et réfléchit à la façon de rattraper le coup.
Il comprenait que Martin n'avait pas envie d'exposer ses problèmes à tout le monde mais Lisa n'était pas tout le monde, si ?
Et si Martin se sentait pas trahi par ce qu'il lui avait demandé ?
Danny pâlit à la pensée d'avoir ruiné tous ses efforts précédents pour gagner la confiance de Martin et le ramener sur le droit chemin.
Ce n'était pas possible ! Il ne laisserait pas Martin croire une chose pareille. Jamais il ne le trahirait !
Il respira profondément pour se calmer et mettre un peu d'ordre dans ses idées avant de rejoindre Martin dans le salon.

- Ecoute Martin, je suis désolé. Je sais qu'il faut que la décision vienne de toi mais je m'inquiète pour toi et je pense sincèrement que parler avec Lisa pourrait te faire du bien.

- C'est juste que... que je parle déjà avec toi. Je sais que je peux tout te confier et que tu m'écouteras.

Danny fixa Martin du regard, touché et soulagé par ses paroles. Il lui faisait donc toujours confiance.

- Je serai toujours là pour toi, Martin. Toujours. Mais ça n'empêche qu'en complément tu pourrais peut-être faire un travail plus en profondeur avec elle. Tu sais, plaisanta Danny voulant apporter une touche de légèreté après cette atmosphère tendue, je ne maîtrise pas bien le jargon psy qu'on est censé utilisé.

Danny parvint à arracher un sourire à Martin. Faible, mais un sourire quand même.

- Je suppose que je peux faire un essai.

- Vraiment ?

- Oui. Si ça peut m'aider, alors oui j'irai la voir.

Les deux amis se tapèrent dans la main avant de se serrer brièvement dans les bras.

- Alors en route !


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A suivre...

Martin prend de bonnes décisions, mais heureusement que Danny est là pour veiller sur lui et l'orienter. Ils sont trop mignons, leur complicité fait plaisir à voir.

Bravo pour cette nouvelle partie.

super nouvelle partie! j'adoooore ton style vivement la suite! Danny est le best des best

Oh! la belle amitié entre Martin et Danny! J'ai toujours aimé cette vision de super potes, presque de frères entre ces deux-là!

Merci Baraboo pour cette suite entre brothers

Vivement la prochaine !