Les Sopranos

Après 22 mois de disette, les mafieux les plus célèbres du petit écran sont de retour sur HBO pour leur dernière saison.
Fan de la première heure, je me suis évidemment précipitée


6.01

Je dois tout d'abord avouer que la saison 5 est malheureusement très floue dans ma tête (mémoire de poisson rouge )...
Mais voici un épisode qui entame la saison sur les chapeaux de roue ! Impressionnante partition de 50 minutes où nous sont offert tous les fondamentaux de la série, dans cette ambiance noire et gangsterisante à laquelle on devient rapidement accro. Un épisode dans l'ensemble très sombre quand même.
Premièrement, mention spéciale à la séquence d'introduction de l'épisode. Un clip où l'on retrouve tous les protagonistes avec une voix off décapante, de quoi mettre immédiatement dans l'ambiance le téléspectateur.

L'histoire en elle-même donne lieu à un enchaînement sans repos, ni pause, d'évènements, les storylines se mêlent et s'emmêlent. Beaucoup de situation à éclaircir, de personnages à préciser... En 50 minutes montre en main, cela donne un résultat très condensé.
Par où commencer ?
Peut-être par Eugene : on assiste à sa descente aux enfers, pris entre des feux multiples, sa femme qui insiste pour partir en Floride, Tony qui joue vraiment les boss antipathique et égoïste qui refuse de le laisser partir (scène particulièrement illustrative quand on annonce la nouvelle à Eugene et qu'on lui dit que Tony est occupé avec son nouveau bâteau actuellement, donc, qu'il ne peut pas lui parler), les fédéraux qui refusent également de le lâcher et veulent qu'il continue à les renseigner,et enfin, son fils qui se drogue encore... On le sent pris dans une toile dont il ne peut réchapper. On devine qu'elle sera l'issue pour lui très rapidement, alors que la toile se referme sur lui... Il se suicide en se pendant dans son garage, délivrant ainsi sa famille, et permettant à sa femme de partir pour la Floride comme elle le voulait.

Tony gère très mal le cas d'Eugene, d'un antipathisme à souhait, pourtant dans tout l'épisode, on suit ses ennuis et ses soucis toujours aussi impliqué. Il refuse obstinément d'envoyer Junior dans une maison de retraite. Comme le dit sa psy, le fantôme de sa mère encore et toujours...
Une question récurrente angoisse Tony dans l'épisode alors qu'un des mafieux parle à tout bout de champ de sa santé retrouvé : son poids. Ce n'est pas la première fois, mais le risque de le voir avoir une attaque bientôt dû à son poids est évoqué par le mafieux, tant subtilement devant Tony, que en face de ses capo... Et on voit que Tony songe aussi à sa santé... Et nous aussi, on frôle la nausée en le voyant engloutir tous ces fruits de mer au resto, tellement 'accro', qu'il ne peut attendre le soir pour y aller avec Carmela.

Carmela qui de son côté reste fidèle à elle-même. Son projet immobilier prend l'eau, mais une belle voiture de Tony l'amène à oublier sa colère, pour aller parader avec auprès de toutes les femmes qu'elle connait... et pour découvrir qu'Angie en a acheté une très belle de son côté toute seule. La confrontation, derrière les sourires échangés, mérite le détour.

Dans les affaires de Tony, celui-ci se targue d'avoir eu une très bonne année. Cette simple affirmation suffit au téléspectateur pour renifler de l'eau dans le gaz et commençait à surveiller tous les recoins pour voir arriver le problème qui va mettre fin à cette période glorieuse... Puisque Tony ne prend même plus ses AD.
Surtout que les ennuis potentiels s'accumulent. Il y a une très forte tension entre NY et New Jersey. Phil n'a rien digéré. Christopher (promu capo) ne demande qu'un signe pour partir en guerre. Vito fait des allusions pas très subtiles... En bref, la paix est maintenue depuis sa prison par Johnny Sack. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que la poudrière n'explose, comme l'illuste le passage à tabac du gendre d'un ami de Tony, qui travaille pour lui.

Néanmoins, le coup fatal, le rebondissement final de l'épisode, la scène magistrale de conclusion, ne va pas venir du boulot. En effet, l'état de Junior empire, sa paranoïa augmente, et le voilà qui sort un revolver et tire sur Tony venu s'occuper de lui et lui préparer à manger...
L'épisode se termine sur Tony, en sang, rampant sur le ventre pour tenter d'attrapper le téléphone et d'appeler le 911...


Bilan -> Un épisode très sombre, où on a droit à son quota de morts violentes, de tabassages. L'atmosphère très tendue du milieu mafieux est parfaitement retranscripte, et l'on devine que l'on est très proche de l'explosion.
La belle année de Tony a pris fin, va-t-il survivre ? (probablement) Dans quel temps ? Quelles répercussions sur la famille quand on voit le nombre de requins qui se pressent au portillon ? Sans Tony, est-ce que les provocations ne vont pas l'emporter sur l'armistice ?

Une très belle entrée en matière.

Moi qui suis une fan inconditionel des "Parrains" faudrait quand même que je jette un coup d'oeil sur cette série un jour ou l'autre... lol!

Malone a écrit:Moi qui suis une fan inconditionel des "Parrains" faudrait quand même que je jette un coup d'oeil sur cette série un jour ou l'autre... lol!

Je suis aussi une inconditionnelle des 'Parrains' (tant des films que des romans de Puzo d'ailleurs ), et j'ai tout de suite accroché aux Sopranos. France 4 diffuse la saison 3 je crois actuellement. Sinon, la série est également diffusée par Jimmy.

Il faut souvent un temps pour entrer véritablement dans la série, bien la cerner, et s'ajuster à l'ambiance et à l'atmosphère, mais vraiment ça vaut le déplacement.

Et puis, c'est HBO

les Soprano sont de retour enfin

comme dit Heather cette saison à l air explosive

Heather a écrit:

Malone a écrit:Moi qui suis une fan inconditionel des "Parrains" faudrait quand même que je jette un coup d'oeil sur cette série un jour ou l'autre... lol!

Je suis aussi une inconditionnelle des 'Parrains' (tant des films que des romans de Puzo d'ailleurs ), et j'ai tout de suite accroché aux Sopranos. France 4 diffuse la saison 3 je crois actuellement. Sinon, la série est également diffusée par Jimmy.

Il faut souvent un temps pour entrer véritablement dans la série, bien la cerner, et s'ajuster à l'ambiance et à l'atmosphère, mais vraiment ça vaut le déplacement.

Et puis, c'est HBO

Ouais pareil, j'adore les romans de Puzo aussi.

Ouais en plus c'est HBO, faut vraiment que je m'y mette... j'vais aller louer tout ça

6.02 - Join the club

On avait laissé Tony agonisant sur le plancher de chez Junior, on le retrouve dans une storyline flashback qui multiplie la symbolique et les parallèles, permettant d'éviter de le laisser clouer dans son lit d'hôpital tout l'épisode.
Dans son 'rêve', Tony s'enfonce peu à peu, comme en parallèle avec sa vraie vie, les seuls indices que nous laissent les scénaristes que l'on n'a pas raté quinze épisodes, sont les lumières des docteurs qui apparaissent à deux reprises. Tony perd sa malette et ses papiers à 2000 kilomètres de chez lui. La symbolique de la perte d'identité et de l'introspection personnelle est donc immédiatement présente, même si elle demeure seulement suggérée. Lentement, l'identité de Tony se dilue alors qu'il commence par utiliser l'identité d'un autre pour sa chambre d'hôtel. Puis, c'est le coup de grâce, où, après sa chute, à l'hôpital, un médecin lui diagnostique la maladie d'Alzheimer. Le dialogue irréaliste résume alors l'anéantissement de l'identité, par extension de la personne.
Tony : Monsieur Finnerty n'est même pas mon vrai nom.
Le Docteur : Quel est-il alors ?
Tony : Quelle importance ? Dans 15 ans, je ne m'en souviendrais plus.
La déchéance de l'individu est soulignée par les scénaristes par le biais de ce flash back qui doit bien prendre un tiers de l'épisode. Peut-être une storyline un peu trop conséquente pour une personne dans le coma, d'autant que ce procédé est un procédé très classique dans les fictions pour illustrer le coma d'un personnage. L'introspection par flashback dans un univers irréel où se mêle éléments réels et fictifs n'est guère original.
De plus, le rythme global de l'épisode est considérable ralenti par cette storyline. Néanmoins, elle demeure pour toute la symbolique qu'elle recouvre intéressante.

A l'hôpital, on retrouve une famille Soprano anéantie.
Comme le résume un des capo : 'He (Junior) Marvin Gayed his own nephew !'

Carmela semble transformer Tony quasiment en saint, ne plus rien lui reprocher et prendre pleinement conscience combien elle tient à lui.
Meadow veut tout contrôler, comme à son habitude. Ses questions aux médecins sont assez agaçantes, mais cela s'inscrit pleinement dans le personnage.
Parmi les Sopranos, le plus important peut-être de l'épisode est AJ. Il continue sa crise d'adolescence qui semble ne jamais vouloir finir... et on en a un aperçu navrant quand il fait sauter sa nuit de garde à l'hôpital prétextant une grippe intestinale, oublie les CD de son père, ou va parler à une journaliste. Dans le genre tête à claque égoïste et stupide, il remporte la palme. Bien entendu, comme toujours dans la série, les personnages agissent stupidement mais avec un fond d'humanité, cela souligne souvent leur faiblesse et leur limite. AJ va finalement voir son père, certes, d'abord pour parler de voitures (une personne dans le coma ne peut lui dire de la fermer, je suppose ), mais il finit par lâcher par bribe un état d'esprit qu'on avait jusque là simplement deviner en le regardant agir. Il promet de mettre une balle dans la tête à Junior. Je ne sais s'il faut interpréter ça comme une sorte de loyauté filiale ou s'il est vraiment aussi stupide qu'il en a l'air. Je sens qu'il va encore faire une grosse bêtise...

Du côté de la famille, on sent déjà les dissensions qui troublent le cercle déjà très troublés... Chacun essaye de ramener la couverture à soi, chacun convoite plus ou moins fort une part du gâteau... Les requins se rassemblent, n'attendant qu'un signe pour s'entre-déchirer.
A noter également, Chris qui va voir pour discuter de façon casuelle avec les fédéraux. Attention Christopher Je ne pense pas qu'il est assez de recul et de perspective pour les gérer correctement... La scène suggère surtout de futurs ennuis pour Chris, avec les fédéraux.


Bilan -> L'épisode paraît introduire, amorcer la dillution de la famille Soprano... Alors que l'acte de Junior les embarasse au plus haut point, maintenant que Tony n'est plus là -pour un bon moment au moins (les docteurs semblent persuadés que sa mort n'est qu'une question de jours) son pactolle et son poste attirent toutes les convoitises. Déjà en externe à la famille, comme l'avait montré l'épisode précédent, le climat était très tendu, voilà qu'en interne, tous les coups semblent également permis (comme le montre Chris qui pique l'idée de Paulie d'envoyer une stéréo à Tony), ce n'est qu'un détail, mais tout un tas de petits détails comme ça vont s'amonceler.

Un épisode avec moins de rythme que le précédent dont la torpeur annonce un clan qui semble prêt à s'entredéchirer.

une map satelite dans laquelle on retrouve les célèbres mafiosos, le tout accompagné de vidéos

http://www.hbo.com/sopranos/map/?ntrack_para1=feat_main_image

ça c est du marketing éfficace

http://www.culture-buzz.com/actu_buzz/street_marketing_pour_hbo_et_les_soprano_article394.html


ils sont forts chez HBO