The Black Donnellys
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The Black Donnellys
Une série de midseason de NBC... intéressante... et qui ne marche pas du tout côté audience... diffusée le lundi soir après Heroes...
Comment ça, ça vous rappelle déjà quelque chose ? Oui, à moi aussi.
La présentation et la review du pilote, extrait du topic "Aujourd'hui, j'ai testé pour vous..."
Plus récemment, la suite de la diffusion :
1.02
Le pilote m'avait vraiment enthousiasmée. La série est diffusée depuis fin février sur NBC et je suis toujours aussi charmée. Il n'y aura de surprise nulle part finalement : je me demandais si -et surtout comment- cette série pouvait trouver sa place sur un grand network comme NBC alors qu'a priori, elle semblerait plus à sa place sur FX ou une autre chaîne du câble... Les audiences confirment mes craintes : le public américain ne suit pas, dans cette même case horaire où Studio 60 a également coulé cette année. Une nouvelle déprime assurée donc, un manque de reconnaissance à mon sens profondément injuste au vu de la cohérence et de la qualité d'ensemble des épisodes jusqu'à présent.
Comment ça, ça vous rappelle déjà quelque chose ? Oui, à moi aussi.
La présentation et la review du pilote, extrait du topic "Aujourd'hui, j'ai testé pour vous..."
Diffusée sur : NBC
Ca parle de quoi ?
Les Donnelly sont quatre frères modestes, d’origine irlandaise, qui vivent dans le quartier de Hell’s Kitchen à New York. Tous mêlés au crime organisé à des degrés divers, ils se battent pour s’en sortir, mais les choses empirent parfois naturellement sans qu’on ait aucune emprise sur elles. Malgré tout, ils luttent pour rester humains et font tout pour se protéger les uns les autres.
Avec qui ?
Kirk Acevedo (Oz), Olivia Wilde (The O.C.), Tom Guiry (Mystic River), Billy Lush (Huff), Keith Nobbs (Phone Game), Michael Stahl-David, Jonathan Tucker (Otage).
Avis
C'est un pilote rythmé. La forme toute entière de l'épisode est axé vers ce dynamisme, tant via les dialogues, que la musique en fond sonore, ou les effets de style des caméras.
La série passe très rapidement, et sans heurt, d'un ton léger et coloré, plus versé dans l'humour, accentuant et se jouant des clichés, à des moments vraiment plus dramatiques et angst. L'aspect plus 'léger' trouve un écho dans le côté 'catastrophe' avec le début de l'enchaînement des faits qui amènent au final : la bagarre dans le bar puis cette histoire de camion volé avec le vol ensuite des chemises (lol) et la façon dont le tout est raconté avec la voix off du détenu. Plutôt marrant donc.
Puis la série petit à petit s'assombrit -mais sans devenir lourde ou perdre son ton 'divertissement', malgré tout- avec l'accumulation d'erreurs qui, de gaffes initiales, se transforment en tragédies en puissance, chaque minute amplifiant l'intensité de l'ensemble.
On comprend rapidement au fil de l'épisode que le récit du détenu fait est celui de la génèse des 'Black Donnellys'. Dans ce déluge de noms et de détails pour une présentation très rapide (comment planter le tableau en quelques minutes), il faut un temps pour clairement identifier qui est qui, mais la voix off nous aide bien, relatant déjà des évènements légers à tragiques (la voiture qui roula sur la jambe de Jimmy quand il était môme). Il flotte alors comme un air d'insouciance que la série va perdre au fur et à mesure que la situation se développe. Du kidnapping du neveu du parrain local (italien) -d'abord perçu comme une 'idiotie maladroite', mais qui est finalement le déclenchement de tout, on arrive au tabassage d'un des frères, le dragueur à gueule d'ange. Le 'protecteur' irlandais des frères (Chris Bauer) est obligé de faire des compromis avec le boss mafieux : le frère le plus incontrôlable doit être sacrifié. Ce que Tommy, le frère 'rangé', étudiant en art, et présenté comme celui qui passe son temps à sortir les trois autres des ennuis, ne peut supporter.
Le pilote se termine par les scènes d'intronisation de Tommy dans son nouvel état de 'boss mafieux' du quartier. Il envoit Jimmy le drogué au vert en désyntox grâce à un ami flic et se rend au bar du parrain italien où se trouve également le boss irlandais qui a transigé. Dans ce couloir, alors qu'on a tous compris où cela nous va nous mèner, le détenu, qui raconte toujours en voix off, confie aux inspecteurs un secret qui met en lumière sous un jour entièrement nouveau tous les évènements et le personnage de Tommy : celui qui conduisait cette voiture des années auparavant qui a rendu Jimmy infirme, c'était lui. Personne ne l'a jamais su, sauf le détenu qui l'a vu dans la voiture ce jour-là.
J'ai bien apprécié cette mise en perspective de l'ensemble, qui montre que les scénaristes arrivent bien à jouer sur le fait que tous ces évènements sont contés par une tierce personne -ce qu'on nous rappelle périodiquement. Et puis ça évite de jouer uniquement sur l'aspect 'liens familiaux', au fond, Tommy se sent responsable de la déchéance de Jimmy, et indirectement de tous ces malheurs. C'est son sentiment de culpabilité qui lui faire prendre la responsabilité de régler tout ça.
Un épisode d'introduction donc efficace, qui manie habilement tous les tons. J'ai bien aimé l'ambiance qui s'en dégage. Malgré ce qu'on pourrait imaginer à la lecture du synopsis, cela n'a rien à voir avec Les Sopranos ou même Brotherhood -donc, ceux qui n'accrochent pas à ces séries peuvent tenter l'expérience.
C'est beaucoup plus rythmé, sans aucune recherche de réalisme -résolument plus axé 'divertissement', très romancé, on est sur NBC pas sur le câble. Et le degré de violence est très mesuré puisque, soit la caméra s'efface au dernier moment, soit la bande-son se fait plus pressante et cela devient un clip show pour quelques secondes pendant le tabassage ou la fusillade.
On retrouve dans le casting des têtes connues, mais on ne peut pas dire que ce soit vraiment une des forces de la série, correct sans plus dans l'ensemble.
Peut-être un autre petit bémol à la série en elle-même, qui vient de l'inspiration de la série dans les vrais 'Black Donnellys' du XIXème siècle à l'histoire célèbre, et de la connaissance que le téléspectateur a du destin funeste de ces derniers. On est automatiquement amené à y penser et à établir les parallèles (sorte de version modernisée). Or, avec le mode de narration adopté - un détenu proche des frères qui raconte leur 'génèse', dans ce pilote, par son récit et ses anecdotes- cela accentue le sentiment de se voir se dérouler sous nos yeux une histoire qui s'est achevée.
Enfin, je ne sais pas si le sentiment est voulu/normal, mais c'est comme ça que je l'ai perçu. A la fin, je me suis même demandée si les 'corps' que réclament tant les inspecteurs ne sont pas tout ceux des frères justement... Il faudrait voir si ce mode de narration était juste pour servir d'introduction pour le pilote et permettre une image d'ensemble, avant d'enchaîner.
Plus récemment, la suite de la diffusion :
1.02
Le pilote m'avait vraiment enthousiasmée. La série est diffusée depuis fin février sur NBC et je suis toujours aussi charmée. Il n'y aura de surprise nulle part finalement : je me demandais si -et surtout comment- cette série pouvait trouver sa place sur un grand network comme NBC alors qu'a priori, elle semblerait plus à sa place sur FX ou une autre chaîne du câble... Les audiences confirment mes craintes : le public américain ne suit pas, dans cette même case horaire où Studio 60 a également coulé cette année. Une nouvelle déprime assurée donc, un manque de reconnaissance à mon sens profondément injuste au vu de la cohérence et de la qualité d'ensemble des épisodes jusqu'à présent.
- Spoiler:
- La diffusion sur une chaîne non câblée entraîne sans doute ce jeu d'équilibriste, passant de scènes très dures à des moments plus légers. La scène où Tommy brise les jambes du maccabé laissé par son frère pour qu'il puisse rentrer dans le tonneau, avec les os qui craquent tel un épisode de Grey's Anatomy, m'a rappelé Brotherhood (avec quand même un degré moindre)... Tandis que l'instant suivant, on retrouve le prisonnier narrateur de l'histoire pour un moment quasi-humouristique. Cela laisse un peu l'impression de faire un grand écart entre les genres sans pouvoir opter véritablement pour l'une ou l'autre des options. La série ne peut décemment pas s'orienter vers un spectacle dans la lignée de la mafia du câble (quoique, au point où ses audiences sont). Mais dans le même temps, Haggis sait rendre ses séries intenses et crédibles. Par conséquent, on flirte avec différents genres. Et si au début, cela peut perturber quelque peu le téléspectateur, j'ai fini par adhérer à ce style qui reste très bien maîtrisé.
Ce deuxième épisode reprend la même nuit où le pilote nous laissait, juste après la fusillade dans le bar où Tommy abattait les leaders mafieux. Tout aussi intense que le premier, il traite des conséquences de la fusillade. Les non dits, sorte d'omerta tacite, lorsque Tommy et Kevin reviennent à l'hôpital après, alors qu'il a du sang sur sa manche. Puis, la méticulosité de Tommy pour couvrir leurs traces : l'arme, leurs vêtements... Une sorte d'application amateur des enseignements des visionnages de Law&Order et autres CSI. La tension est palpable. Le titre s'y réfère d'ailleurs, "A stone of the heart". Tommy fait preuve d'une froideur, avec un côté vraiment implacable, à protéger Jimmy, sa famille... Une prise de responsabilité très déconnectée de toute émotion. Cela confirme surtout qu'en dépit de la présentation relativement sympathique de Tommy, au tout début, comme celui qui étudiait et qui se faisait surtout entraîner sans les initier dans les affaires obscures de ses frères, il n'est pas différent de ces frères. Les frères Donnellys ont des degrés divers de maîtrise, mais, un peu comme le dit le père de Jenny, ils sont tous de la même veine. Tommy n'est en rien plus droit ou honorable que ses frères. Sans doute plus rationnel et réaliste, voilà tout.
L'épisode esquisse des relations conflictuelles et complexes entre les personnages. Entre les frères, tout d'abord, avec les oppositions de Jimmy comme de Kevin aux plans de Tommy. La bagarre entre ces deux derniers est d'ailleurs pleine d'enseignement sur justement les repères très flous qu'ils ont et que même le lien du sang ne suffit pas toujours à préciser. La romance esquissée avec Jenny qui se heurte à la personne qu'est Tommy évite les écueils de ces tentatives d'amours 'impossibles'. La scène de face à face, entre Tommy et le frère du leader mafieux qu'il a abattu, vaut son pesant d'or, en intensité et en force. Très sobre, avec simplement cette hache reposant sur le genou de l'homme, menace non formulée qui ne demande qu'à être mise à exécution. Tommy semble le convaincre de sa bonne foi. Pour le moment. Un rapide dialogue entre deux ex sous-chefs de la mafia italienne, auto-promus après les "regrettables" décès du chef, nous informe que les actions de Tommy leur sont non seulement connues, mais surtout, qu'ils ont fait en sorte que les frères Donnellys en arrivent à ces extrémités pour obtenir un avancement accéléré.
Bilan : L'univers sombre et complexe dépeint dans la série se révèle toujours aussi convaincant. L'alternance des genres déroute un peu au début, mais on s'y habitue. Même si, sans doute, on peut regretter les contraintes d'une diffusion sur NBC. Est-ce que la série ne serait pas encore plus convaincante si elle était plus tranchante ?
Heather- Rang: Administrateur
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Age : 39
Date d'inscription : 08/09/2004
Re: The Black Donnellys
j'aime bien la série mais comme toi l'audience me laisse craindre une fin assez rapide donc je ne suis pas super motivé pour regarder la suite. car s'investir pour seulement quelques épisodes c'est dommage.
Re: The Black Donnellys
D'un autre côté, passer à côté d'une bonne fiction, même s'il y a peu d'épisodes, ce serait dommage. D'autant qu'actuellement, un certain nombre de séries arrivent en fin de saison ou sont en hiatus...j'aime bien la série mais comme toi l'audience me laisse craindre une fin assez rapide donc je ne suis pas super motivé pour regarder la suite. car s'investir pour seulement quelques épisodes c'est dommage.
Je suis une grande amatrice de tous les séries traitant ce thème, des Sopranos à Brotherhood. Donc je suis un public assez facile prêt à suivre une série sans avenir.
Brotherhood était considéré comme désespéré aussi cet été... (et pourtant, là Showtime a été suffisamment sympathique pour la renouveler pour 8 épisodes, mais c'était très inattendu).
1.03 - The World Will Break Your Heart
"To be Irish is to know that in the end, the world will break your heart." - Daniel Patrick Moynihan.
- Spoiler:
- Il s'agit d'un épisode dans l'ensemble assez inégal, ou plutôt, qui commence doucement pour se clôturer sur un final tendu véritablement magistral.
En effet, il met quelques minutes à prendre pleinement son envol. Les funérailles de Huey se préparent. Dokey recherche toujours avec obstination le meurtrier de son frère, voulant reconstituer son emploi du temps le soir où il a été tué. Or, à chaque fois, il revient à la même chose : il a visité la famille Donnellys à l'hôpital, puis s'est rendu dans le fameux bar avec l'italien. Dokey fouille, mais ne trouve pas de preuves solides, autre que son intime conviction qui se forge peu à peu. Malheureusement Jimmy n'est plus en prison, et Jimmy fait ce qu'il sait mieux faire : boire et parler. Notamment du fait que ses frères aient tué pour lui. Conversations de comptoir et de flirt très dangereuses. Je crois que le seul sentiment qui prédomine devant le spectacle affligeant que ce personnage offre est un certain écoeurement. Sorte de figure pathétique, élément déclencheur des troubles, sans aucune notion rationnelle de la situation, et ce qu'il soit drogué ou faisant une crise de leadership, s'énervant que Tommy prenne tout en charge. C'est frustrant parce qu'en quelque sorte, ça met en exergue la vanité de toutes les actions de ses frères, et surtout de Tommy, pour lui sauver la peau, initialement. Cela ne peut rester un 'one shot'. On est confronté à l'irrésistibilité d'un cycle infernal : Jimmy reste un problème, et au vu de la compromission de ses frères pour venir à son secours, ils se sont finalement engouffrés dans une voie sans retour. Il les entraîne en quelque sorte dans sa chute.
C'est sans doute le thème de récurrent de l'épisode : il n'y aura pas de retour en arrière. Se protéger finira par entraîner de lui même les futurs évènements. Une fois que l'on est pris dans l'engrenage, il n'y a plus de sortie possible. Inéluctablement, en écho à la citation d'ouverture, c'est Jenny qui se détourne devant les dangers soudain générés par sa simple connaissance de Tommy, par le fait qu'il tienne à elle. En effet, Dokey s'adresse à elle pour qu'elle le renseigne sur la fameuse nuit du meurtre. Elle était à l'hôpital. Tommy est-il resté toute la nuit ? Elle fournit l'alibi, en guise de dernier soutien à Tommy. Tout au long de l'épisode, elle s'éloigne. D'abord, les scénaristes nous introduisent un flirt potentiel, présenté comme l'anti-Tommy. Mais elle désapprouve aussi une à une toutes les décisions que prend son ex-amant. Il assiste à la messe funèbre, au rang de la famille de Huey. Toujours à la demande la veuve, il organise la veillé dans le bar de Jimmy. Enfin, il donne un discours de fin, hommage public, toujours demandé par la ravissante veuve... Une hypocrisie que Jenny ne peut supporter. Elle finit par se tourner vers ce flirt si 'gentil'. J'ai bien aimé cette construction dans l'épisode qui marque par étape l'éloignement progressif avec ce côté inéluctable.
Mais le plus réussi est sans conteste la veillée funèbre. La tension est extrème. Les soupçons de Dokey inquiètent les frères, particulièrement Kevin. Jimmy fidèle à lui même arrive saoûl. Dans la cave du bar, Dokey et sa hache, ayant entraîné Jenny avec lui, décide de découvrir une fois pour toute ce qu'on lui cache. Ce jeu de volontés et de manipulation est bien retrancrit et très prenant. Finalement, Tommy trouve une voie médiane, en évoquant pour la première fois les problèmes qu'ils avaient avec les italiens, que Huey devait 'théoriquement' régler, mais en omettant l'absence d'effectivité de cette 'aide'. Réussi au point de vous faire oublier les hésitations du début de l'épisode.
Finalement, le principal reproche que je ferais à la série, après ces trois épisodes, est le monolithisme de tous les personnages. Il n'y a pas vraiment d'interrogations, ni de subtilités dans les portraits qui nous sont dressés. La série ne joue pas du tout dans le registre de l'ambiguïté. Ca lui confère une certaine distance, justement, car l'humanité des personnages est à peine effleurée. Là où d'autres séries aiment à nous introduires dans les failles, dans un intime qui tranche avec l'apparence renvoyée, ici, nous restons face à des personnages qui n'ont jusqu'à présent qu'un seul versant. Ce choix se défend sans aucun doute au vu du résultat, mais il en reste comme conséquence, une galerie de personnages qui s'inscrivent dans un canon rigide, qui peut les mener sur la pente de la caricature.
Bilan : Je critique, mais ça ne m'empêche d'avoir bien aimé cet épisode. Une première dizaine de minutes un peu molles, mais ensuite une tension qui va crescendo magistralement mise en scène jusqu'au final dans la cave.
Se profile également à l'horizon de nouveaux ennuis mafieux, avec des tensions entre la mafia irlandaise et la mafia italienne, sur le fait d'honorer les engagements pris par Huey, que Dokey ne parait pas approuver.
Dommage que le suspense va sans doute plutôt être de savoir si NBC diffusera tous les épisodes produits ou non...
Heather- Rang: Administrateur
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Age : 39
Date d'inscription : 08/09/2004
Re: The Black Donnellys
Je viens de voir le pilot. C'est vraiment enthousiasmant
On ne s'ennuie pas une seule seconde, les personnages captent tout de suite notre intérêt, notamment Tommy.
La réalisation est impeccable, de même que la photographie qui donne une belle identité visuelle au drama avec toute cette gamme de verts. L'interprète de Tommy est très convaincant. J'ai également été content de retrouver Olivia Wilde .
Bref, une excellente entrée en matière qui donne vraiment envie de voir la suite
Merci Heather d'avoir recommandé la série
On ne s'ennuie pas une seule seconde, les personnages captent tout de suite notre intérêt, notamment Tommy.
La réalisation est impeccable, de même que la photographie qui donne une belle identité visuelle au drama avec toute cette gamme de verts. L'interprète de Tommy est très convaincant. J'ai également été content de retrouver Olivia Wilde .
Bref, une excellente entrée en matière qui donne vraiment envie de voir la suite
Merci Heather d'avoir recommandé la série
Re: The Black Donnellys
Bon, je fais de la spéléologie de forum, mais, en fait, j'ai récemment acheté l'intégrale de la série (13 épisodes) en DVD, et je m'y suis replongée -car, à l'époque en 2007, au vu de la rapidité d'annulation de la série qui m'avait juste brisé le coeur, je n'avais pas eu le courage d'aller au bout...
Et ben The Black Donnellys, ça reste vraiment un petit bijou ! It's just a shame.. cette annulation si rapide
Petit rappel donc, vu que le coffret DVD est bien fourni et pas trop cher, sait-on jamais si cela intéresse quelqu'un
Bande-annonce :
Pourquoi c'est si bien comme série ?
The Black Donnellys se place habilement à la croisée des genres, entre histoires de famille, instants d'insouciance très légers et drames pesants, où la réalité se heurte, parfois de façon très cruelle, aux rêves et projets de chacun des personnages. C'est une série de gangsters, nous immergeant dans les eaux troubles du crime organisé. Cependant, elle s'inscrit dans une tradition narrative plutôt "old school". En effet, même si elle est sensée se passer en 2005, l'ambiance de quartier qu'elle décrit évoque plus le début des années 90. Pour autant, et peut-être grâce à cela, le téléspectateur n'a aucune peine à se laisser entraîner dans ce récit au dynamisme contagieux.
Sa richesse réside dans l'intensité des relations humaines mises en scène, qui s'imposent rapidement comme le véritable coeur de cette fiction. En effet, si les intrigues, plus ou moins criminelles, sont parfaitement intégrées et se révèlent très solides, rythmant énergiquement la narration, l'ambiance repose surtout sur les personnalités très diverses des personnages et sur leurs intéractions. Il se dégage de l'ensemble une indéfinissable fraîcheur et une spontanéité très appréciable pour le téléspectateur, qui manifeste un attachement quasi-immédiat pour cet univers haut en couleurs, entre faux roman noir et vrai drame mettant en avant une humanité avec ses forces et ses travers.
L'exposé des relations intenses, tout aussi fusionnelles que conflictuelles, qui existent entre les frères, constitue incontestablement un des points forts, très accrocheurs, de la série. Souvent extrêmes, jamais unidimensionnelles, ni manichéennes, on y retrouve une explosivité, mais aussi une authenticité, vraiment prenante. Les très fortes personnalités de chacun permettent de donner du relief à leurs rapports, que rythment les ennuis qu'ils attirent invariablement.
En quoi est-elle différente des autres séries classiques nous plongeant dans le crime organisé ?
Au final, même si elle n'était peut-être pas faite pour un public de grands networks (toutes les productions n'ont pas la chance de Southland), la série se joue pourtant admirablement bien des contraintes que son exposition lui impose. En effet, elle parvient à nous plonger, d'une façon qui sonne très juste et réelle, dans le milieu du crime organisé new-yorkais, au sein d'un quartier où Irlandais et Italiens se disputent le leadership. Elle n'hésite pas à mettre en scène des scènes de violence ponctuées de drames, sans pour autant se départir d'une forme de dynamisme coloré qui alterne les tonalités. Plus que le fond du récit, c'est la manière dont il nous est raconté qui fait son originalité. Nous sommes loin d'une atmosphère contemplative que l'on retrouve dans les séries du câble, où les scénaristes prennent leur temps, telles Brotherhood ou les Sopranos, avec lesquelles le téléspectateur aurait tendance instinctivement à la comparer au vu de son synopsis.
Dans The Black Donnellys, tout est très rythmé. Famille et crime s'imbriquent presque naturellement à l'écran, chaque volet du récit servant et légitimant le traitement de l'autre. En ce sens, la série bénéficie d'une narration très aboutie, qui est instantanément en place dès le pilote. Le choix de faire intervenir un narrateur extérieur qui nous relate, a posteriori, l'engrenage dans lequel les frères Donnellys se sont laissés embarquer, se révèle être une bonne idée. Il permet de prendre un certain recul par rapport aux évènements racontés et de se ménager quelques effets de style pour alléger l'atmosphère quand elle devient trop pesante. Cela donne aussi initialement l'impression au téléspectateur qu'il s'agit d'une histoire qui s'est achevée : qu'il assiste à un enchaînement de faits qui a conduit les frères sur une pente dangereuse qui se termine en impasse.
Mais, avec une annulation si rapide, la conclusion est comment ?
Pour autant, l'annulation trop précoce de la série entraîne logiquement une absence de fin véritable. Elle ne laissera au téléspectateur que le loisir de spéculer sur une éventuelle conclusion, à partir notamment de diverses allusions cryptiques faites par le narrateur ou ses interrogateurs, sans que l'on sache à qui ou à quoi ils font vraiment référence. Une certitude : la route des Donnellys fut pavée de drames et de morts violentes, mais chacun est libre, au final, de prendre le parti qu'il souhaite. La scène finale nous laisse en pleine action, sur un suspense intense, tout en pouvant aussi constituer une forme de fin très ouverte.
Bilan (ou pourquoi il faut la regarder) : The Black Donnellys fut une série mêlant les genres, mais aussi les tonalités sombres ou légères, de façon très habile. Les liens familiaux et intrigues criminelles s'imbriquent avec beaucoup de naturel et d'authenticité. Dotée d'un dynamisme contagieux, bénéficiant de personnages forts qui s'imposent instantanément à l'écran, elle exploite efficacement une narration assez ambitieuse et très aboutie. En conséquence, si je ne devais vous donner qu'un seul conseil : ne passez pas à côté d'un tel petit bijou par crainte d'une absence de réelle conclusion, vous ne regretterez pas la découverte !
Et ben The Black Donnellys, ça reste vraiment un petit bijou ! It's just a shame.. cette annulation si rapide
Petit rappel donc, vu que le coffret DVD est bien fourni et pas trop cher, sait-on jamais si cela intéresse quelqu'un
Bande-annonce :
Pourquoi c'est si bien comme série ?
The Black Donnellys se place habilement à la croisée des genres, entre histoires de famille, instants d'insouciance très légers et drames pesants, où la réalité se heurte, parfois de façon très cruelle, aux rêves et projets de chacun des personnages. C'est une série de gangsters, nous immergeant dans les eaux troubles du crime organisé. Cependant, elle s'inscrit dans une tradition narrative plutôt "old school". En effet, même si elle est sensée se passer en 2005, l'ambiance de quartier qu'elle décrit évoque plus le début des années 90. Pour autant, et peut-être grâce à cela, le téléspectateur n'a aucune peine à se laisser entraîner dans ce récit au dynamisme contagieux.
Sa richesse réside dans l'intensité des relations humaines mises en scène, qui s'imposent rapidement comme le véritable coeur de cette fiction. En effet, si les intrigues, plus ou moins criminelles, sont parfaitement intégrées et se révèlent très solides, rythmant énergiquement la narration, l'ambiance repose surtout sur les personnalités très diverses des personnages et sur leurs intéractions. Il se dégage de l'ensemble une indéfinissable fraîcheur et une spontanéité très appréciable pour le téléspectateur, qui manifeste un attachement quasi-immédiat pour cet univers haut en couleurs, entre faux roman noir et vrai drame mettant en avant une humanité avec ses forces et ses travers.
L'exposé des relations intenses, tout aussi fusionnelles que conflictuelles, qui existent entre les frères, constitue incontestablement un des points forts, très accrocheurs, de la série. Souvent extrêmes, jamais unidimensionnelles, ni manichéennes, on y retrouve une explosivité, mais aussi une authenticité, vraiment prenante. Les très fortes personnalités de chacun permettent de donner du relief à leurs rapports, que rythment les ennuis qu'ils attirent invariablement.
En quoi est-elle différente des autres séries classiques nous plongeant dans le crime organisé ?
Au final, même si elle n'était peut-être pas faite pour un public de grands networks (toutes les productions n'ont pas la chance de Southland), la série se joue pourtant admirablement bien des contraintes que son exposition lui impose. En effet, elle parvient à nous plonger, d'une façon qui sonne très juste et réelle, dans le milieu du crime organisé new-yorkais, au sein d'un quartier où Irlandais et Italiens se disputent le leadership. Elle n'hésite pas à mettre en scène des scènes de violence ponctuées de drames, sans pour autant se départir d'une forme de dynamisme coloré qui alterne les tonalités. Plus que le fond du récit, c'est la manière dont il nous est raconté qui fait son originalité. Nous sommes loin d'une atmosphère contemplative que l'on retrouve dans les séries du câble, où les scénaristes prennent leur temps, telles Brotherhood ou les Sopranos, avec lesquelles le téléspectateur aurait tendance instinctivement à la comparer au vu de son synopsis.
Dans The Black Donnellys, tout est très rythmé. Famille et crime s'imbriquent presque naturellement à l'écran, chaque volet du récit servant et légitimant le traitement de l'autre. En ce sens, la série bénéficie d'une narration très aboutie, qui est instantanément en place dès le pilote. Le choix de faire intervenir un narrateur extérieur qui nous relate, a posteriori, l'engrenage dans lequel les frères Donnellys se sont laissés embarquer, se révèle être une bonne idée. Il permet de prendre un certain recul par rapport aux évènements racontés et de se ménager quelques effets de style pour alléger l'atmosphère quand elle devient trop pesante. Cela donne aussi initialement l'impression au téléspectateur qu'il s'agit d'une histoire qui s'est achevée : qu'il assiste à un enchaînement de faits qui a conduit les frères sur une pente dangereuse qui se termine en impasse.
Mais, avec une annulation si rapide, la conclusion est comment ?
Pour autant, l'annulation trop précoce de la série entraîne logiquement une absence de fin véritable. Elle ne laissera au téléspectateur que le loisir de spéculer sur une éventuelle conclusion, à partir notamment de diverses allusions cryptiques faites par le narrateur ou ses interrogateurs, sans que l'on sache à qui ou à quoi ils font vraiment référence. Une certitude : la route des Donnellys fut pavée de drames et de morts violentes, mais chacun est libre, au final, de prendre le parti qu'il souhaite. La scène finale nous laisse en pleine action, sur un suspense intense, tout en pouvant aussi constituer une forme de fin très ouverte.
Bilan (ou pourquoi il faut la regarder) : The Black Donnellys fut une série mêlant les genres, mais aussi les tonalités sombres ou légères, de façon très habile. Les liens familiaux et intrigues criminelles s'imbriquent avec beaucoup de naturel et d'authenticité. Dotée d'un dynamisme contagieux, bénéficiant de personnages forts qui s'imposent instantanément à l'écran, elle exploite efficacement une narration assez ambitieuse et très aboutie. En conséquence, si je ne devais vous donner qu'un seul conseil : ne passez pas à côté d'un tel petit bijou par crainte d'une absence de réelle conclusion, vous ne regretterez pas la découverte !
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