FBI : PORTES DISPARUS { Without a trace }
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Faux semblants [fic de Septembre 2006 - vérrouillé]

4 participants

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Message  Cool life Mar 12 Sep - 21:44

New York,
Le 15 Juin :


Courtney Reynolds regardait la télévision une série de l’après midi, qu’elle suivait depuis son enfance. Elle se demandait si son prochain drame personnel serait d’ordre médical ou sentimental.
Le téléphone sonna.
Elle se leva d’un bond, puis s’arrêta net, les yeux rivés sur l’appareil. Derrière elle, sur l’écran, une voix mâle se lamentait : la vie n’était pas juste. Mais qu’est-ce qui était juste ?
Elle ne fit pas un geste et se contenta de rester là, debout, à écouter, à contempler le téléphone qui carillonnait. A la huitième sonnerie, finalement, parce que sa mère gisait dans le coma à l’hôpital de Lenox Hill, et aussi parce que ce miaulement strident lui tapait sur les nerfs, elle se secoua et souleva le combiné.
Sa bouche s’ouvrit pour articuler péniblement un :
- Allo.
- Salut Courtney. C’est ton petit ami. Je te fais si peur que ça, qu’il faut que tu te forces pour répondre ?
Elle ferma les yeux tandis que cette voix détestée, basse, caverneuse, la tétanisait, pénétrait en elle, la terrifiait au point qu’elle tremblait de tous ses membres. Une voix qui n’avait ni les intonations traînantes d’Atlanta, ni les voyelles pointues de New York, ni les « r » adoucis des gens de Boston. Une voix d’homme cultivé, à la diction claire et aisée, peut être avec un soupçon d’accent britannique. Etait-il vieux ? Jeune ? Aucune idée. Surtout ne pas perdre ses moyens, écouter attentivement, mémoriser sa façon de parler, les mots qu’il choisissait. « Vous y arriverez. Serrez les dents. Encouragez-le à bavarder, à s’épancher ; on ne sait jamais, il pourrait en sortir quelque chose. » C’était ce que lui avait conseillé le psychologue de la police d’Albany quand elle l’avait consulté à l’époque des premiers appels. « Ecoutez. Ne vous laissez pas effrayer. Gardez le contrôle. C’est vous qui devez mener la danse, pas lui. » Courtney passa la langue sur ses lèvres gercées par la chaleur et la sécheresse qui pesaient comme une chape de plomb sur Manhattan depuis une semaine ; un temps exceptionnel pour la saison, à en croire la météo. Ensuite elle entama sa litanie de questions en s’efforçant de garder une voix posée, détachée, responsable, comme si de rien n’était.
- Vous ne voulez pas me dire qui vous êtes ? J’ai vraiment envie de le savoir… Nous pourrions peut être discuter pour essayer de comprendre pourquoi vous n’arrêtez pas de m’appeler. C’est possible.
- Tu ne pourrais pas changer de disque, Courtney ? Après tout, ça fait une bonne quinzaine de fois que je t’ai au bout du fil. Et tu me serines toujours les mêmes âneries. Ah ! C’est à cause du psy, hein ? On t’a dit de me poser toutes ces questions pour me faire baisser la garde et lâcher le morceau ? Mais désolé, ça ne marchera pas !
Elle même n’avait jamais cru à l’efficacité de ce stratagème. Non, ce type savait ce qu’il faisait, c’était un expert. Elle brûlait de le supplier, de l’implorer ; qu’il la laisse tranquille ! Mais c’était inutile. Du coup elle se montra hargneuse. En fait, elle perdit tout bonnement son sang-froid. Impossible de contenir plus longtemps la colère sourde qui couvait sous la peur. Elle serra de toutes ses forces le combiné dans son poing et hurla :
- Ecouter moi bien, pauvre connard ! Vous allez arrêter de dire que vous êtes mon petit ami. Vous me faites vomir. A mon tour maintenant de poser des questions : pourquoi vous n’allez pas au diable ? Allez vous faire pendre ! Ce ne sera pas une grosse perte pour le genre humain. Et ne m’appelez plus, espèce de minable ! Où je vous mets les flics au cul ! Mon téléphone est sur écoute, vous m’entendez ? Ils vous auront ! Ils vous feront cracher le morceau !
J’ai réussi à le prendre au dépourvu, jubila-t-elle intérieurement, sous l’effet d’une formidable décharge d’adrénaline. Mais après un bref laps de temps, son persécuteur recouvra ses esprits. D’un ton égale, raisonnable, il déclara :
- Voyons, Courtney, mon chou, tu sais aussi bien que moi que les flics ne croient pas un mot de ton histoire quand tu leur racontes qu’un maniaque t’appelle jour et nuit pour te foutre la trouille. Tu as bricolé ton téléphone toi même, parce qu’ils refusaient de le mettre sur écoute. Mais je ne resterais jamais assez longtemps en ligne pour que le vieux machin que tu as installé puisse repérer quoi que ce soit. Je te préviens Courtney, tu m’as insulté, alors tu vas payer, et cher !
Elle raccrocha d’un coup sec. Et appuya longtemps de tout son poids sur le récepteur, comme pour arrêter une hémorragie, comme si sa détermination allait empêcher cet individu de recomposer son numéro, comme si elle pouvait ainsi le tenir à distance. Puis peu à peu, elle retira sa main. Court avait besoin de prendre l’air. Elle sortit sur le petit balcon qui donnait sur Central Park et regarda distraitement vers la droite et le Metropolitan Museum. Assis sur les marches, des hordes de gens en short, des touristes pour la plupart, lisaient, riaient, bavardaient, mangeaient les hot-dogs d’un marchand ambulant ; on y fumait sans doute des joints, on y volait à la tire. Deux agents de la police montée s’attardaient non loin de là. Leurs chevaux hochaient la tête avec une nervosité que rien ne semblait justifier. Un soleil de plomb étincelait : on était seulement à la mi-juin, mais la canicule refusait de lâcher prise. Pourtant dans l’appartement, il faisait quinze degré de moins. Un froid polaire, en tout cas pour elle, et elle avait beau activer le thermostat, on se serait toujours cru dans un réfrigérateur.
La sonnerie du téléphone émit de nouveau sa plainte exaspérante. Elle l’entendit à travers la porte fenêtre à moitié fermée.
Court pivota si vivement sur elle même qu’elle trébucha et dut se rattraper à la balustrade. Elle n’avait pourtant aucune raison d’être aussi surprise. Seulement tout avait l’air si paisible, dehors, qu’elle en avait presque oublié ses ennuis.
A contrecœur, elle retourna dans le salon. Sur la table basse, en verre, à côté du canapé, le téléphone blanc l’appelait impitoyablement. Dring. Dring. Dring.
Elle laisser sonner six fois. Puis elle se dit qu’elle n’avait pas le choix. C’était peut-être au sujet de sa mère, pour lui annoncer qu’elle était à l’agonie. Mais au fond d’elle même, Court savait très bien que c’était lui. Avait-il deviné la raison qui la poussait chaque fois à décrocher ? Il paraissait au courant de tout le reste, mais il n’avait rien dit à propos de celle qui attendait la mort sur son lit d’hôpital. Elle répondit à la dixième sonnerie.
- Courtney, retourne sur ton balcon. Regarde du côté des flics à cheval. Tout de suite, Courtney !
Elle obtempéra. Déposant l’écouteur sur la table, elle sortit en laissant la porte-fenêtre ouverte derrière elle. Les agents de la police montée étaient toujours là. Elle les fixa, hypnotisée. Quelque chose d’horrible était sur le point de se passer, elle le pressentait, et pourtant elle ne pouvait rien faire, sinon regarder, attendre, regarder…
Elle patienta cinq minutes. Et, à l’instant où elle songeait que, tout bien considéré, il s’agissait sans doute d’une nouvelle tactique pour le terroriser, une explosion secoua bruyamment les vitres de l’immeuble.
Elle vit les deux chevaux se cabrer. L’un des policiers fit un vol plané pour atterrir dans un buisson, lequel fut aussitôt englouti, comme le reste du décor, par un énorme nuage de fumée noire.
Au bout d’un moment, la fumée se dégageant, elle vit le corps d’une vieille dame allongée sur le trottoir. Une SDF sans doute ; le chariot couché sur le flanc à côté d’elle avait répandu à la ronde tout un bric-à-brac. Des papiers gras, comme entraînés par un puissant courant d’air, couraient le long du trottoir marqué de profondes traîné noir. Une grosse bouteille de ginger ale, brisée, déversait son liquide pétillant sur les tennis en loques de la malheureuse. Le temps semblait s’être arrêté, puis, subitement, tout se mit à bouger très vite. Les touristes assis sur les marches du musée se ruèrent vers la victime.
Les policiers furent cependant les premiers à se pencher sur elle. Ils criaient et agitaient les bras dans tous les sens, pour exprimer leur désarroi ou éloigner la foule, Court n’aurait su le dire. Un peu à l’écart les chevaux secouaient la tête en roulant des yeux affolés, terrifiés par la fumée et l’atroce odeur de brûlé. Court clouée sur place, retenait son souffle. Le corps de la vieille dame était inerte.
Court savait qu’elle était morte. Le type qui la traquait avait posé une bombe et tué une innocente.
Pourquoi ? Elle avait déjà tellement peur qu’elle parvenait à peine à raisonner normalement. Qu’est-ce qu’il voulait encore ? Elle avait quitté Albany, quitté les bureaux du gouverneur du jour au lendemain sans prévenir, elle n’avait même pas passé un coup de fil pour donner de ses nouvelles.
D’un pas de somnambule, au ralenti, elle retourna au salon en prenant soin de fermer la porte-fenêtre derrière elle. Elle contempla le téléphone et entendit cette voix maudite prononcer son nom « Courtney, Courtney », sans arrêt. Alors, très doucement elle raccrocha le combiné. Puis rapide comme l’éclair, elle se laissa tomber à genoux pour arracher la fiche de la prise murale. Le téléphone de la chambre se mit alors à retentir : elle laissa sonner.
Toujours accroupie, recroquevillée sur elle-même, elle se sera contre le mur, les mains plaquées sur les oreilles. Elle devait faire quelque chose. Appeler la police. Rappeler, plutôt. Maintenant qu’il y avait eu un mort, ils allaient sûrement la prendre au sérieux ; ils n’allaient plus mettre en doute le fait qu’un maniaque la persécutait, la traquait, était capable de commettre un crime rien que pour lui prouver qu’il ne plaisantait pas.
Cette fois, ils seraient bien obligés de la croire.
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Message  Cool life Mar 12 Sep - 21:45

Le 22 juin,
Bureau du FBI :


- Salut, dit Danny.
Danny alla directement s’asseoir à son bureau. Martin le salua très rapidement ainsi que Sam qui était subjugué par son écran d’ordinateur.
- Salut Danny, dit Viviane.
- Salut Viv, dit Danny.
- Eh bien, tu m’as l’air de très bonne humeur ce matin ! s’exclama Viviane. Tu as bien dû t’amuser avec… comment s’appelle-t-elle déjà ? La rousse d’1m80…
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Message  Ptit Dem Taylor Mar 12 Sep - 21:49

Trop fort la rousse d'1.80m... ptdr

La suite please !
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Message  inanoa Mar 12 Sep - 22:38

la suite please
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Elève à Quantico

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Faux semblants [fic de Septembre 2006 - vérrouillé] Empty Re: Faux semblants [fic de Septembre 2006 - vérrouillé]

Message  emimartin Mer 13 Sep - 10:03

La suite pour moi aussi
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