27 heures

Après 27 heures de recherches intensives, ils l’avaient enfin retrouvé au fond de cette cave humide. Trop tard. Jack était sorti pour appeler le médecin légiste, pour prévenir l’équipe aussi.

Mais lui était resté la, avec le corps. Ce gamin avait à peine 11 ans, ils n’avaient pas réussi à le retrouver à temps et c’était un échec.

Une douleur aussi. Il s’était investi à fond dans cette enquête, encore plus qu’à l’habitude. Tout simplement parce que c’était un gosse.

Il avait appris à le connaître pendant ces 27 heures d’enquête. D’abord son visage d’ange sur cette photo accrochée au tableau blanc. Un garçon un peu fluet pour son âge, blond, souriant.

Et puis, il était entré dans sa vie. En écoutant parler ses parents, ses amis, ses professeurs, ses voisins d’abord. Le même portrait tracé par tous, un gentil gamin, plein de vie. Aucun souci, bon élève, bon camarade. Une enfance normale dans un foyer aimant. Quelque chose de rare dans cette société.

Puis il avait fouillé sa chambre, il était entré dans son univers. Il avait ouvert chaque livre, chaque cahier à la recherche d’un indice. Il avait consulté son ordinateur, ses mails. Il avait fait son boulot d’enquêteur, partagé entre sa curiosité d’en découvrir plus sur lui et une impression de violer son intimité. Il avait appris à le connaître, il s’était attaché à lui.

Peu à peu, il avait acquis la certitude que ce n’était pas une fugue. Pas lui. Cela ne pouvait être qu’une mauvaise rencontre. Cela c’était imposé à lui comme une évidence, et à partir de ce moment la, l’angoisse était montée en lui. Il ne comprenait pas pourquoi on les avait prévenus si tard, 6 heures après sa disparition.

Il ferma les yeux un instant, pour canaliser l’émotion qui le submergeait. Il se sentait à bout de forces, il n’avait pas dormi depuis le début de l’enquête, il n’avait pas vraiment mangé non plus. Seul le café l’avait fait tenir, la tension nerveuse aussi.

Une main se posa sur son épaule, c’était Jack. Lui aussi était retourné par cette mort inacceptable. Il secoua simplement la tête, refusant de lever les yeux vers lui, de lui montrer ses larmes qui ne demandaient qu’à couler.

Il ne savait pas pourquoi il s’était autant attaché à ce gosse qu’il ne connaissait même pas. Il était tellement différent de lui que ce n’était pas une histoire d’identification. Et en fin de compte, c’est peut être cela qui en était la cause.

Il savait combien la vie était dure à cet âge la, que tout pouvait arriver, même le pire. Lui, l’avait affronté, toujours sur le fil du rasoir mais son histoire faisait qu’il avait appris la méfiance, le danger.

Ce gosse non. Il avait été protégé toute sa vie, choyé et aimé par sa famille, il n’était pas prêt à affronter la douleur, la peur. On ne lui avait pas appris la méfiance. Et ce qui avait causé sa perte.

Une mauvaise rencontre, un excès de confiance et le piège s’était refermé sur lui. Il avait disparu sans laisser une trace. Si l’entreprise de dératisation n’était pas venue dans cet immeuble, ils ne l’auraient sans doute pas retrouvé. Pas aussi vite.
Et pourtant, il était la. Le corps dénudé, battu. Le pire était arrivé, on lui avait fait subir l’horreur, on lui avait fait mal. Il pouvait le voir à ses traits crispés, aux traces que les larmes avaient laissées sur son visage.

Il ne pouvait pas le toucher, fermer ses yeux, le recouvrir. Il ne devait pas polluer la scène du crime mais cela lui était insupportable.

Il sentit que Jack lui passait la main sous le bras pour qu’il se relève. Ils devaient laisser la place à l’équipe qui arrivait. Il se leva et sortit de la cave pour les laisser entrer.

Il s’adossa contre le mur et croisa enfin le regard de Jack. Ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils partageaient le même sentiment d’échec de gâchis.

Ils écoutèrent les premières constatations du médecin légiste qui leur confirma ce qu’ils avaient déduits. Il leur précisa que le gamin était mort depuis plus de 28 heures.

Jack fit signe à Danny de le suivre, ils avaient désormais la lourde tâche d’en informer la famille.

Les images de cette cave se répercutaient dans sa tête, une larme coula le long de sa joue. Il savait désormais qu’il n’aurait pas pu le trouver en vie. Il était déjà mort quand on les avait prévenus.

Mais la peine n’en était pas moindre pour autant, le sentiment d’échec non plus. Il inspira profondément, mis ses lunettes de soleil et monta en voiture.

Wouha, là c'est une tout autre ambiance par rapport aux deux précédents

Le petit gamin...onze ans....

On ne lui avait pas appris la méfiance. Et ce qui avait causé sa perte.

J'ai adoré ça parce que c'est souvent trés vrai

Il s’adossa contre le mur et croisa enfin le regard de Jack. Ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, ils partageaient le même sentiment d’échec de gâchis.

J'imagine....retrouver un enfant dans cet état

Il inspira profondément, mis ses lunettes de soleil et monta en voiture.

C'est triste mais d'imaginer cette image de lui

Encore une réussite en somme....JE SUIS FAN

tu arrives a me chambouler a chaque fois, j adore toujours te lire, meme si ce n est pas gai, mais tu transcrit a merveille les sentiments

désolée de vous avoir plombé le moral

vais en mettre un plus léger alors

Ouais c'était triste mais malheureusement c'est la vie ( et puis bon je viens de lire ton dernier shot alors je te pardonne )

"tain, c'était vraiment magnifique chapeau la miss j'croyais que c'était le neveu de Danny d'abord

Déprimant mais magistral ! Ca m'a fait totalement oublié les american campers !

J'adore, c'est peut etre deprimant mais j'adore et je crois que c'est aussi comme ça qu'on aime not'Danny, dans cet univers là!!

En tout cas chapeau bas!!

ben je viens de lire D/M alors j'avais une patate d'enfer et là !!!!

mais c'est trop boulversifiant !!!

en tout cas trop fort !!!
ça m'a filé un moral tout tristouille ...

mais quoi dire d'autres que

vais aller lire les autres maintenant je vais me méfier ...