Life For Rent
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Life For Rent
Résumé : Samantha, Jack, pre-Pilot, la question qu'on s'est souvent posée est "pourquoi cette histoire ?" Voici ma réponse J/S à notre dilemne ...
Disclaimer : Rien de tout cela ne m'apartient à part ce (merveilleux ^^ ?) texte xD. Ni les personnages, ni les marques, ni .... Rien de la série lol
Complète : Nope (même si pour une fois je sais où je vais .... Jusqu'à Maggie Cartwright)
[url]Ship :[/url] J/S of course !
N/A : Ah la la, que dire ? Ma beta-readeuse Ariane va pas être contente que je publies sans lui avaoir montré au préalable la partie modifiée mais ... Est-ce de ma faute si elle ne veut pas se connecter ? xD... Bref, comme vous pouvez vous en douter (ou pas ?) j'ai la boule au ventre en publiant tout ça. La boule au ventre tout d'abord parce que ce prologue et le chapitre 1 sont uniquement centrés sur Samantha ... J'ai donc un peu peur que les fans de Jacko me fasse un peu la gueule .... Ne vous inquiétez pas, il arrive xD. Et puis bien sûr, de façon générale, j'ai aussi peur d'avoir placé la barre trop haute avec ma dernière fic et que vous soyez déçus par celle là... Si c'est le cas, comme d'habitude, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Anyway, comme je vous l'ai dit, cette fic est ma façon J/S de répondre aux critiques des M/S sur le fait que Jack et Sam n'étaient pas amoureux, que Jack est trop vieux, bref, de refaire une beauté à mon couple préféré avant cette saison 7 qui arrive à grands pas .... Le 23 ! (Plus que 16 jours !!).
Selon mon plan personnel, cette fic devrait comporter une vingtaine de chapitres (comme la précédente) ce qui devrait nous mener (comme la précédente) jusqu'à la fin Avril - début Mai 2009.
Ma periodes One-Shots est donc officiellement dépassée et après avoir repoussé la publication de ce prologue pendant plus de deux jours pour cause de ... trouillomètre à zéro... Here It Is !
P.S : Aujourd'hui, plus que jamais, j'ai besoin de vos reviews guys !
Life For Rent
Prologue : Runaway
Le ciel était noir et la seule chose qu’elle pouvait voir à présent était la voiture de Jim, garée, là, dans l’allée, juste devant sa maison, lui à l’intérieur, les clés sur le contact, prêt à démarrer vers leur nouvelle vie. Leur nouvelle vie où elle se voyait déjà dans une petite maison de banlieue, dans un petit jardin, avec le ciel bleu, des petits oiseaux tournant autour d’elle et de ses enfants. Une nouvelle vie, sans problèmes, sans famille, juste elle et lui… Oh oui ça avait vraiment l’air bien. Alors, pourquoi les gens ne comprenaient-ils pas ? Pourquoi ne comprenait-elle pas ? Peut être parce qu’elle n’avait jamais été amoureuse comme elle l’était à présent.
Samantha avança d’un pas rapide vers le séjour. A l’instant même où elle aperçu son sac en bandoulière noir, posé à l’endroit exact où elle l’avait laissé quelques minutes auparavant, la jeune fille sentit son rythme cardiaque ralentir, sans savoir vraiment pourquoi, tout doucement, comme si elle se détendait enfin. Elle pouvait déjà voir son visage, sentir son odeur, plonger son regard dans ses yeux bleus marines et imaginer le sourire qu’il esquisserait quand la verrait arriver et comprendrait enfin qu’elle partait à New York avec lui. Ce n’était pas le plus beau jour de sa vie mais pour la première fois depuis très longtemps, elle se sentait bien, elle se sentait confiante, prête à affronter le monde…
Collins … Samantha Collins. Elle avait si longtemps espéré que ce nom puisse un jour devenir le sien. Et maintenant, il l’était. Oh oui … Il l’était. Elle ne serait plus jamais la petite Samantha Spade, enfant du Wisconsin, vivant dans une maison qui n’était pas la sienne, avec un père qui n’était pas le sien non plus. Elle avait besoin de courage. De courage pour partir, de courage pour tout laisser, de courage pour enfin être elle même. Samantha jeta un coup d’œil rapide à sa montre : Six heures et quart. Il fallait partir. Elle attrapa son sac sur le sol et fila jusqu’à l’entrée pour prendre son manteau. En passant devant la commode la jeune fille s’arrêta quelques secondes, se demandant si elle devait relire son mot encore une fois, mais se ravisa lorsqu’elle entendit un bruit de voiture s’approchant de la maison. Elle retourna alors dans le séjour et souleva discrètement les rideaux pour voir ce qu’il se passait dehors. Au volant de la voiture elle reconnu leur voisine, Maddie Roberts, qui lui fit un léger sourire en passant devant elle. Le cœur battant, Samantha donc fourra le plus rapidement possible son portable dans sa poche et sortit sur le palier. Les yeux clos, le nez au vent, c’était sûrement la dernière fois de sa vie qu’elle franchissait cette porte. La jeune fille laissa ensuite les clés sous le paillasson comme elle l’avait fait pendant des années et des années à chaque fois qu’elle sortait de la maison en douce. Etait-ce normal que tous ça lui paraisse si habituel ?
L’air qui balayait ses cheveux blonds était frais mais pas froid, le ciel gris mais il ne pleuvait pas, un temps morose ? Surtout un temps idéal pour partir loin, pour vouloir partir loin. Elle fit quelques pas sur la droite puis traversa la rue sans vraiment faire attention, juste parce que ça faisait des années qu’elle avait remarqué que le quartier était désert à cette heure là en cette période de l’année.
Samantha claqua la porte de la voiture, laissant ensuite l’air s’y engouffrer après elle comme s’il faisait partit intégrante de sa personne. Combien de fois avait-elle rêvé que les éléments de la nature : pluies, vents, tempêtes… Puissent laver tous ses problèmes, les faire fuir, s’envoler, pendant qu’elle, elle restait sur le sol, lavée de tous pêchés ? Aujourd’hui, c’était elle qui partait, elle qui fuyait, elle qui en avait assez de faire semblant. Semblant que tout allait bien, pour elle, pour sa sœur, pour sa mère, pendant des années Samantha Spade avait fait semblant mais aujourd’hui, c’était terminé parce qu’avec Jim, elle ne se cachait plus, elle ne faisait plus semblant, non, avec Jim, elle était elle-même, tout simplement ; et elle allait l’être jusqu’à la fin des ses jours. Tout du moins, elle l’espérait.
Bien sûr la que peur la tenaillait, mais, au fond, était-ce vraiment nouveau ? D’abord, pendant plusieurs années, elle avait eu peur qu’on découvre ce qu’elles avaient fait, elle et Emily, un soir d’Octobre alors qu’elle n’avait que 14 ans. Ensuite, justement, elle avait craint qu’Emily soit partie pour toujours alors que finalement, ce n’était qu’une simple fugue d’adolescente comme quand elle avait elle-même essayé de partir deux ans auparavant. Et depuis quelques temps seulement elle se retrouvait complètement effrayée à l’idée de se voir expulsée d’une maison qu’elle aimait plus que tout au monde.
« On y va ? »
Sa voix résonna à l’intérieur de la voiture, dans le vide, elle avait oublié qu’il était là.
Samantha : Attends un peu, je veux être sûre qu’elle soit rentrée et qu’elle ait vu le mot
Le silence revint s’installer entre eux, ce qui n’était pas vraiment pour lui déplaire. Elle savait très bien ce qu’il en pensait : que c’était une « mauvaise idée », que ça rendrait tout ça « encore plus difficile pour elle »… Bla, bla, bla … À vrai dire elle se foutait complètement de son opinion là-dessus.
Alors que Jim avait abandonné l’idée de lui faire la conversation, les minutes commencèrent à s’allonger, petit à petit, jusqu’à lui paraître être des heures entières. Finalement, à sept heures moins le quart, elle vit la voiture de sa mère se garer dans l’allée, juste en face d’eux. Ses cheveux étaient défaits, la bretelle de son soutient gorge descendue et Samantha se refusa à imaginer à ce qui avait bien put se passer entre elle et son nouveau mec cette après-midi. Sa mère lui disait souvent « Dans la vie, Samantha, il y a les gens qui attendent leur chance et ceux qui savent la provoquer. ». Aujourd’hui, précisément, elle aimait à croire qu’elle faisait partie de sa seconde catégorie.
Samantha : Démarre
Jim : Tu es sûre ?
Il se retourna vers elle, ses deux lasers bleus braqués sur elle.
Samantha : Non
Elle photographia la scène dans sa mémoire, juste pour être sûre qu’elle n’oublierait jamais tout ça. Son regard, ses yeux bleus dans les siens, son visage, son sourire, son odeur … Samantha jeta un dernier coup d’œil vers la maison. Les feuilles des platanes étaient déjà tombées dans le jardin… Elle se surprit à s’imaginer dans leur belle maison à New York, Jim ramassant les feuilles alors qu’elle profitait des derniers rayons de soleil avant l’hiver… Ici, personne ne ramassait jamais les feuilles, Mike était bien trop flemmard pour ça. Non pas qu’elle le lui reproche, bien au contraire elle l’adorait, Mike, et ce juste parce qu’il était le seul copain décent que sa mère ait eut depuis bien longtemps. La jeune fille se replongea dans ses souvenirs … Elle revoyait encore sa chambre, celle de sa sœur, la télé dans le salon… Son esprit arrêta de vagabonder lorsqu’elle aperçu sa mère en train d’entrer à l’intérieur avec des sacs de courses plein les bras et entendit les clés de Jim tourner dans le démarreur au même instant, sentant quelques millisecondes plus tard le moteur commencer à ronronner.
Samantha se souvenait encore d’une dispute qu’elles avaient eu toutes les deux, quelques années plus tôt, quand elle avait enfin comprit que sa mère se permettait encore de tromper Mike. Elle avait 16 ans et était rentrée plus tôt du lycée, séchant les cours de maths pour la énième fois consécutive. Ce mec, un collègue de Mike, avait déboulé du haut des escaliers de la maison, alors que sa mère à elle riait, en bas, les cheveux décoiffés, à moitié déshabillée, le suppliant de rester un peu plus, lui assurant que « Sammy ne serait pas rentrée avant cinq heures. » Samantha avait rencontré sa famille à Noël dernier, Mike et lui étaient les meilleurs amis du monde. Une femme, 3 enfants, maintenant une famille brisée…
La porte claquée, sa mère s’était dirigée vers la cuisine et était tombée nez à nez avec elle. « Tu me déçois maman » avait-elle dit, essayant tant bien que mal de masquer sa colère. « T’aurais quand même pu trouver plus mignon ». Sa mère avait finit par trouver ses mots. « Est-ce que tu sèches encore les cours ?! », « N’évite pas mes questions maman ! » avait-elle rétorqué alors que des larmes commençaient à lui monter dans les yeux. La dispute avait dégénéré et même si la claque qu’elle s’était prise ce jour là n’avait pas vraiment été une surprise vu les accusations qu’elle portait contre sa mère, quand elle y repensait aujourd’hui, sa joue continuait à la faire souffrir. Chaque fois que sa mère trouvait quelqu’un de bien, elle ne pouvait pas s’empêcher de repartir vers quelqu’un d’autre, quelqu’un de marié. « Est-ce que ça les rend plus sexy ? C’est ça ? Hein maman ?! Répond ! » Lui avait-elle craché au visage, la tête haute, le regard verrouillé dans le sien. A ce moment là, le visage de sa mère avait totalement changé d’expression, passé d’ « énervé » à « triste » et « perplexe » en quelques secondes à peine. « Tu ris maintenant Samantha. Mais tu es comme moi. Et un jour tu comprendras que tout n’est pas aussi simple que tu le pense ». Un silence, long de ce qui lui avait paru être plusieurs minutes s’en était suivit avant que la jeune fille ne réponde quoi que ce soit. Finalement, elle avait prit la porte, ces mots sur ses lèvres : « Non … Je ne suis et ne serais jamais comme toi, tu fais une grosse erreur en disant ça »
C’était ça qu’elle lui avait expliqué dans le mot qu’elle avait laissé sur la commode de l’entrée en partant. Elle n’était pas comme elle. Ou en tout cas elle allait tout faire pour ne pas l’être ou le devenir. Cette vie, ce n’était pas la vie qu’elle voulait et ce n’était pas la vie qu’elle avait méritée non plus. C’était la vie qu’avait choisit sa mère, pas elle, pas sa sœur. Et depuis 6 ans, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que ce qui était arrivé avec Joe était de sa faute, même si, bien sûr, sa mère n’en savait rien.
On oublie facilement les bons souvenirs mais pas les mauvais. On oublie un anniversaire, un cadeau, une bonne note en classe mais on n’oublie pas les trahisons, les drames et les promesses qu’on s’était faites après, en pleures, un jour, des années auparavant. Samantha savait très bien qu’à dix-huit, seize ou encore quatorze ans il y avait des choses qu’on ignorait, des nuances de la vie qu’on ne connaissait pas mais cette phrase « Je ne suis et ne serait jamais comme toi » elle lui restait et resterait dans la tête pour toujours. A l’époque elle l’avait promit, solennellement promit. A sa mère, bien sûr, en signe de provocation mais surtout à elle-même pour qu’elle puisse prouver un jour au monde entier qu’ils avaient tous tort.
Aujourd’hui, âgée de 18 ans, assise dans une voiture roulant plein pot vers New York, son petit ami devenu son mari depuis peu assis juste à côté d’elle, entendant sa propre mère l’insulter tout en courant sur la route de la maison derrière leur voiture, cette simple phrase était devenue pour elle plus qu’une promesse, elle était devenue sa raison de vivre, sa raison de fuir.
Disclaimer : Rien de tout cela ne m'apartient à part ce (merveilleux ^^ ?) texte xD. Ni les personnages, ni les marques, ni .... Rien de la série lol
Complète : Nope (même si pour une fois je sais où je vais .... Jusqu'à Maggie Cartwright)
[url]Ship :[/url] J/S of course !
N/A : Ah la la, que dire ? Ma beta-readeuse Ariane va pas être contente que je publies sans lui avaoir montré au préalable la partie modifiée mais ... Est-ce de ma faute si elle ne veut pas se connecter ? xD... Bref, comme vous pouvez vous en douter (ou pas ?) j'ai la boule au ventre en publiant tout ça. La boule au ventre tout d'abord parce que ce prologue et le chapitre 1 sont uniquement centrés sur Samantha ... J'ai donc un peu peur que les fans de Jacko me fasse un peu la gueule .... Ne vous inquiétez pas, il arrive xD. Et puis bien sûr, de façon générale, j'ai aussi peur d'avoir placé la barre trop haute avec ma dernière fic et que vous soyez déçus par celle là... Si c'est le cas, comme d'habitude, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Anyway, comme je vous l'ai dit, cette fic est ma façon J/S de répondre aux critiques des M/S sur le fait que Jack et Sam n'étaient pas amoureux, que Jack est trop vieux, bref, de refaire une beauté à mon couple préféré avant cette saison 7 qui arrive à grands pas .... Le 23 ! (Plus que 16 jours !!).
Selon mon plan personnel, cette fic devrait comporter une vingtaine de chapitres (comme la précédente) ce qui devrait nous mener (comme la précédente) jusqu'à la fin Avril - début Mai 2009.
Ma periodes One-Shots est donc officiellement dépassée et après avoir repoussé la publication de ce prologue pendant plus de deux jours pour cause de ... trouillomètre à zéro... Here It Is !
P.S : Aujourd'hui, plus que jamais, j'ai besoin de vos reviews guys !
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Life For Rent
Prologue : Runaway
Le ciel était noir et la seule chose qu’elle pouvait voir à présent était la voiture de Jim, garée, là, dans l’allée, juste devant sa maison, lui à l’intérieur, les clés sur le contact, prêt à démarrer vers leur nouvelle vie. Leur nouvelle vie où elle se voyait déjà dans une petite maison de banlieue, dans un petit jardin, avec le ciel bleu, des petits oiseaux tournant autour d’elle et de ses enfants. Une nouvelle vie, sans problèmes, sans famille, juste elle et lui… Oh oui ça avait vraiment l’air bien. Alors, pourquoi les gens ne comprenaient-ils pas ? Pourquoi ne comprenait-elle pas ? Peut être parce qu’elle n’avait jamais été amoureuse comme elle l’était à présent.
Samantha avança d’un pas rapide vers le séjour. A l’instant même où elle aperçu son sac en bandoulière noir, posé à l’endroit exact où elle l’avait laissé quelques minutes auparavant, la jeune fille sentit son rythme cardiaque ralentir, sans savoir vraiment pourquoi, tout doucement, comme si elle se détendait enfin. Elle pouvait déjà voir son visage, sentir son odeur, plonger son regard dans ses yeux bleus marines et imaginer le sourire qu’il esquisserait quand la verrait arriver et comprendrait enfin qu’elle partait à New York avec lui. Ce n’était pas le plus beau jour de sa vie mais pour la première fois depuis très longtemps, elle se sentait bien, elle se sentait confiante, prête à affronter le monde…
Collins … Samantha Collins. Elle avait si longtemps espéré que ce nom puisse un jour devenir le sien. Et maintenant, il l’était. Oh oui … Il l’était. Elle ne serait plus jamais la petite Samantha Spade, enfant du Wisconsin, vivant dans une maison qui n’était pas la sienne, avec un père qui n’était pas le sien non plus. Elle avait besoin de courage. De courage pour partir, de courage pour tout laisser, de courage pour enfin être elle même. Samantha jeta un coup d’œil rapide à sa montre : Six heures et quart. Il fallait partir. Elle attrapa son sac sur le sol et fila jusqu’à l’entrée pour prendre son manteau. En passant devant la commode la jeune fille s’arrêta quelques secondes, se demandant si elle devait relire son mot encore une fois, mais se ravisa lorsqu’elle entendit un bruit de voiture s’approchant de la maison. Elle retourna alors dans le séjour et souleva discrètement les rideaux pour voir ce qu’il se passait dehors. Au volant de la voiture elle reconnu leur voisine, Maddie Roberts, qui lui fit un léger sourire en passant devant elle. Le cœur battant, Samantha donc fourra le plus rapidement possible son portable dans sa poche et sortit sur le palier. Les yeux clos, le nez au vent, c’était sûrement la dernière fois de sa vie qu’elle franchissait cette porte. La jeune fille laissa ensuite les clés sous le paillasson comme elle l’avait fait pendant des années et des années à chaque fois qu’elle sortait de la maison en douce. Etait-ce normal que tous ça lui paraisse si habituel ?
L’air qui balayait ses cheveux blonds était frais mais pas froid, le ciel gris mais il ne pleuvait pas, un temps morose ? Surtout un temps idéal pour partir loin, pour vouloir partir loin. Elle fit quelques pas sur la droite puis traversa la rue sans vraiment faire attention, juste parce que ça faisait des années qu’elle avait remarqué que le quartier était désert à cette heure là en cette période de l’année.
Samantha claqua la porte de la voiture, laissant ensuite l’air s’y engouffrer après elle comme s’il faisait partit intégrante de sa personne. Combien de fois avait-elle rêvé que les éléments de la nature : pluies, vents, tempêtes… Puissent laver tous ses problèmes, les faire fuir, s’envoler, pendant qu’elle, elle restait sur le sol, lavée de tous pêchés ? Aujourd’hui, c’était elle qui partait, elle qui fuyait, elle qui en avait assez de faire semblant. Semblant que tout allait bien, pour elle, pour sa sœur, pour sa mère, pendant des années Samantha Spade avait fait semblant mais aujourd’hui, c’était terminé parce qu’avec Jim, elle ne se cachait plus, elle ne faisait plus semblant, non, avec Jim, elle était elle-même, tout simplement ; et elle allait l’être jusqu’à la fin des ses jours. Tout du moins, elle l’espérait.
Bien sûr la que peur la tenaillait, mais, au fond, était-ce vraiment nouveau ? D’abord, pendant plusieurs années, elle avait eu peur qu’on découvre ce qu’elles avaient fait, elle et Emily, un soir d’Octobre alors qu’elle n’avait que 14 ans. Ensuite, justement, elle avait craint qu’Emily soit partie pour toujours alors que finalement, ce n’était qu’une simple fugue d’adolescente comme quand elle avait elle-même essayé de partir deux ans auparavant. Et depuis quelques temps seulement elle se retrouvait complètement effrayée à l’idée de se voir expulsée d’une maison qu’elle aimait plus que tout au monde.
« On y va ? »
Sa voix résonna à l’intérieur de la voiture, dans le vide, elle avait oublié qu’il était là.
Samantha : Attends un peu, je veux être sûre qu’elle soit rentrée et qu’elle ait vu le mot
Le silence revint s’installer entre eux, ce qui n’était pas vraiment pour lui déplaire. Elle savait très bien ce qu’il en pensait : que c’était une « mauvaise idée », que ça rendrait tout ça « encore plus difficile pour elle »… Bla, bla, bla … À vrai dire elle se foutait complètement de son opinion là-dessus.
Alors que Jim avait abandonné l’idée de lui faire la conversation, les minutes commencèrent à s’allonger, petit à petit, jusqu’à lui paraître être des heures entières. Finalement, à sept heures moins le quart, elle vit la voiture de sa mère se garer dans l’allée, juste en face d’eux. Ses cheveux étaient défaits, la bretelle de son soutient gorge descendue et Samantha se refusa à imaginer à ce qui avait bien put se passer entre elle et son nouveau mec cette après-midi. Sa mère lui disait souvent « Dans la vie, Samantha, il y a les gens qui attendent leur chance et ceux qui savent la provoquer. ». Aujourd’hui, précisément, elle aimait à croire qu’elle faisait partie de sa seconde catégorie.
Samantha : Démarre
Jim : Tu es sûre ?
Il se retourna vers elle, ses deux lasers bleus braqués sur elle.
Samantha : Non
Elle photographia la scène dans sa mémoire, juste pour être sûre qu’elle n’oublierait jamais tout ça. Son regard, ses yeux bleus dans les siens, son visage, son sourire, son odeur … Samantha jeta un dernier coup d’œil vers la maison. Les feuilles des platanes étaient déjà tombées dans le jardin… Elle se surprit à s’imaginer dans leur belle maison à New York, Jim ramassant les feuilles alors qu’elle profitait des derniers rayons de soleil avant l’hiver… Ici, personne ne ramassait jamais les feuilles, Mike était bien trop flemmard pour ça. Non pas qu’elle le lui reproche, bien au contraire elle l’adorait, Mike, et ce juste parce qu’il était le seul copain décent que sa mère ait eut depuis bien longtemps. La jeune fille se replongea dans ses souvenirs … Elle revoyait encore sa chambre, celle de sa sœur, la télé dans le salon… Son esprit arrêta de vagabonder lorsqu’elle aperçu sa mère en train d’entrer à l’intérieur avec des sacs de courses plein les bras et entendit les clés de Jim tourner dans le démarreur au même instant, sentant quelques millisecondes plus tard le moteur commencer à ronronner.
Samantha se souvenait encore d’une dispute qu’elles avaient eu toutes les deux, quelques années plus tôt, quand elle avait enfin comprit que sa mère se permettait encore de tromper Mike. Elle avait 16 ans et était rentrée plus tôt du lycée, séchant les cours de maths pour la énième fois consécutive. Ce mec, un collègue de Mike, avait déboulé du haut des escaliers de la maison, alors que sa mère à elle riait, en bas, les cheveux décoiffés, à moitié déshabillée, le suppliant de rester un peu plus, lui assurant que « Sammy ne serait pas rentrée avant cinq heures. » Samantha avait rencontré sa famille à Noël dernier, Mike et lui étaient les meilleurs amis du monde. Une femme, 3 enfants, maintenant une famille brisée…
La porte claquée, sa mère s’était dirigée vers la cuisine et était tombée nez à nez avec elle. « Tu me déçois maman » avait-elle dit, essayant tant bien que mal de masquer sa colère. « T’aurais quand même pu trouver plus mignon ». Sa mère avait finit par trouver ses mots. « Est-ce que tu sèches encore les cours ?! », « N’évite pas mes questions maman ! » avait-elle rétorqué alors que des larmes commençaient à lui monter dans les yeux. La dispute avait dégénéré et même si la claque qu’elle s’était prise ce jour là n’avait pas vraiment été une surprise vu les accusations qu’elle portait contre sa mère, quand elle y repensait aujourd’hui, sa joue continuait à la faire souffrir. Chaque fois que sa mère trouvait quelqu’un de bien, elle ne pouvait pas s’empêcher de repartir vers quelqu’un d’autre, quelqu’un de marié. « Est-ce que ça les rend plus sexy ? C’est ça ? Hein maman ?! Répond ! » Lui avait-elle craché au visage, la tête haute, le regard verrouillé dans le sien. A ce moment là, le visage de sa mère avait totalement changé d’expression, passé d’ « énervé » à « triste » et « perplexe » en quelques secondes à peine. « Tu ris maintenant Samantha. Mais tu es comme moi. Et un jour tu comprendras que tout n’est pas aussi simple que tu le pense ». Un silence, long de ce qui lui avait paru être plusieurs minutes s’en était suivit avant que la jeune fille ne réponde quoi que ce soit. Finalement, elle avait prit la porte, ces mots sur ses lèvres : « Non … Je ne suis et ne serais jamais comme toi, tu fais une grosse erreur en disant ça »
C’était ça qu’elle lui avait expliqué dans le mot qu’elle avait laissé sur la commode de l’entrée en partant. Elle n’était pas comme elle. Ou en tout cas elle allait tout faire pour ne pas l’être ou le devenir. Cette vie, ce n’était pas la vie qu’elle voulait et ce n’était pas la vie qu’elle avait méritée non plus. C’était la vie qu’avait choisit sa mère, pas elle, pas sa sœur. Et depuis 6 ans, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser que ce qui était arrivé avec Joe était de sa faute, même si, bien sûr, sa mère n’en savait rien.
On oublie facilement les bons souvenirs mais pas les mauvais. On oublie un anniversaire, un cadeau, une bonne note en classe mais on n’oublie pas les trahisons, les drames et les promesses qu’on s’était faites après, en pleures, un jour, des années auparavant. Samantha savait très bien qu’à dix-huit, seize ou encore quatorze ans il y avait des choses qu’on ignorait, des nuances de la vie qu’on ne connaissait pas mais cette phrase « Je ne suis et ne serait jamais comme toi » elle lui restait et resterait dans la tête pour toujours. A l’époque elle l’avait promit, solennellement promit. A sa mère, bien sûr, en signe de provocation mais surtout à elle-même pour qu’elle puisse prouver un jour au monde entier qu’ils avaient tous tort.
Aujourd’hui, âgée de 18 ans, assise dans une voiture roulant plein pot vers New York, son petit ami devenu son mari depuis peu assis juste à côté d’elle, entendant sa propre mère l’insulter tout en courant sur la route de la maison derrière leur voiture, cette simple phrase était devenue pour elle plus qu’une promesse, elle était devenue sa raison de vivre, sa raison de fuir.
Re: Life For Rent
Comme je te l'ai déjà dit j'aime beaucoup! A quand la suite?
Baraboo- Stagiaire au FBI
- Nombre de messages : 777
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Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 13/04/2008
Life for rent
J'attends la suite!!!!
suissedu25- Nouvelle recrue
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Age : 33
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