Party Animals - La Jungle du Pouvoir
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Party Animals - La Jungle du Pouvoir
Toujours dans ma phase de préparation psychologique à l'arrivée de Matt Smith comme nouveau Doctor Who l'an prochain, je me suis lancée dans l'exploration de sa filmographie ; histoire de m'habituer à cet acteur.
Et puis, comme je suis dans une phase british en ce moment
Diffusée sur : BBC2 (Angleterre)
Date de diffusion : Hiver 2007
Nombre d'épisodes : 1 saison (8 épisodes)
C'est avec qui ?
Patrick Baladi (No Heroics, The Office UK), Andrew Buchan (The Fixer), Clemency Burton-Hill, Pip Carter, Raquel Cassidy, Shelley Conn (Dead Set, Mistresses), Andrea Riseborough (The Devil's Whore), Colin Salmon, Matt Smith (Moses Jones), Peter Wight.
Ca parle de quoi ?
Party Animals nous plonge dans les coulisses du Parlement britannique, où l'on suit les défis que doit relever une nouvelle génération de politiciens, qu'ils soient représentants parlementaires, assistants ou lobbyistes.
Et alors ?
Party Animals est une série qui se révèle dynamique et volatile, alternant légèreté et drama de façon parfois un peu brouillonne, mais en suivant une irrésistible marche en avant dans laquelle il est aisée de se laisser entraîner. Au fil des épisodes, la série se fixe progressivement en trouvant un ton qui lui correspond. Ayant initialement joué sur tous les tons, en quête d'un équilibre, elle s'installe peu à peu dans une ambiance soapesque très légère et rythmée qu'elle assume avec un certain enthousiasme.
Mettant en scène des trentenaires sexy et carriéristes, Party Animals nous entraîne dans les coulisses virevoltantes et traîtres du Parlement britannique. Ce n'est pas une série politique au sens strict du terme. Si elle aborde effectivement des sujets dits "sérieux" (exemple du premier épisode relatif aux ABSO), ces derniers constituent avant tout une toile de fond, permettant de redistribuer les cartes entre les différents protagonistes et d'arbitrer les rapports de force. En effet, Party Animals évolue principalement dans la sphère de la politique politicienne romancée, où les relations (sexuelles ou non) entre les acteurs de ce monde rythment la série, focalisant l'attention des scénaristes. Les rouages du système politique britannique sont entrevus sans réel souci pédagogique. Mais l'enjeu n'est pas là, et je ne pense que quelqu'un sans connaissance aucune du fonctionnement de la démocratie anglaise se formalise vraiment des explications minimalistes qui sont proposées ; d'autant que nous restons dans des domaines pas trop pointus et relativement universels (investiture, gestion d'une campagne...). Grâce au ton assez léger, le téléspectateur s'attache rapidement aux différents personnages. Cela permet de s'intégrer facilement dans cette ambiance, certes parfois assez caricaturale et superficielle, mais qui n'est pas dénuée de charme. Finalement, si la série ne brille pas par la rigueur ou la densité de son fond, elle tire son épingle du jeu par son dynamisme ambiant qui ne se dément pas. Le coktail prend bien. Mais si la glace est vite brisée avec le téléspectateur, Party Animals ne dépasse jamais le stade du simple divertissement presque sans conséquence.
L'un des plus atouts les plus solides de la série réside incontestablement dans son casting. Ce n'est pas un hasard si un certain nombre de ses acteurs principaux se sont vus confiés par la suite les clés d'une série. L'enthousiasme d'ensemble est contagieux et sert bien les acteurs. Ainsi, je serais tentée de dire qu'Andrew Buchan s'en sort mieux dans ce registre de lobbyste arrogant, véritable womanizer, que dans le rôle du tueur troublé qu'il incarne dans The Fixer sur ITV, mais cette impression résulte peut-être de l'écriture parfois un peu lourde de cette dernière. Ces quelques épisodes m'ont confirmée tout le bien que je pensais d'Andrea Riseborough (pleinement appréciée dans The Devil's Whore l'automne dernier) qui joue habilement sur une indolence moqueuse et pragmatique absolument charmante. Ce fut aussi l'occasion de découvrir Shelley Conn, qui jusqu'à présent avait la particularité d'avoir surtout tourné dans des séries que je ne connais que de nom, telle Mistresses. Enfin, évidemment, il faut examiner le "cas" Matt Smith, notre futur Doctor Who version Steven Moffat. Il incarne de façon très convaincante un jeune homme un peu geek, assez effacé, un brin maladroit, très idéaliste, et particulièrement persistant en amour comme au travail. Il manque à son personnage l'excentricité propre au docteur qu'il lui faudra porter, mais cette première véritable introduction m'a relativement convaincue sur les talents d'acteur de Matt Smith. D'autant qu'il sait très bien jouer sur un certain maniérisme qui collerait bien au Docteur. Bref, pour cette première rencontre, le résultat fut concluant.
Bilan : Party Animals est un mélo-soap politique rythmé qui apporte un côté très rafraîchissant au petit écran, sans révolutionner en aucune façon ce genre. Cette brève série de huit épisodes évolue sur des sentiers balisés, mais il est aisé de s'y laisser entraîner sans arrière pensée. Ce n'est pas une série "politique" dans le sens classique du terme, puisque l'univers politique sert avant tout de catalyseur aux intrigues, aux rapports de force et aux relations entre les personnages.
Au final, Party Animals est un divertissement qui s'assume pleinement, porté par un dynamisme parfois maladroit et excessif, aux dialogues pas toujours bien dosés, mais qui capitalise sur la sympathie que les personnages acquièrent rapidement, quelque soit leur camp, travailliste ou conservateur. Si la série n'a rien d'indispensable, elle vous permettra sans doute de passer un moment de détente sympathique et sans conséquence afin de se changer un peu les idées -ce qui n'est déjà pas si mal.
Et puis, comme je suis dans une phase british en ce moment
Diffusée sur : BBC2 (Angleterre)
Date de diffusion : Hiver 2007
Nombre d'épisodes : 1 saison (8 épisodes)
C'est avec qui ?
Patrick Baladi (No Heroics, The Office UK), Andrew Buchan (The Fixer), Clemency Burton-Hill, Pip Carter, Raquel Cassidy, Shelley Conn (Dead Set, Mistresses), Andrea Riseborough (The Devil's Whore), Colin Salmon, Matt Smith (Moses Jones), Peter Wight.
Ca parle de quoi ?
Party Animals nous plonge dans les coulisses du Parlement britannique, où l'on suit les défis que doit relever une nouvelle génération de politiciens, qu'ils soient représentants parlementaires, assistants ou lobbyistes.
Et alors ?
Party Animals est une série qui se révèle dynamique et volatile, alternant légèreté et drama de façon parfois un peu brouillonne, mais en suivant une irrésistible marche en avant dans laquelle il est aisée de se laisser entraîner. Au fil des épisodes, la série se fixe progressivement en trouvant un ton qui lui correspond. Ayant initialement joué sur tous les tons, en quête d'un équilibre, elle s'installe peu à peu dans une ambiance soapesque très légère et rythmée qu'elle assume avec un certain enthousiasme.
Mettant en scène des trentenaires sexy et carriéristes, Party Animals nous entraîne dans les coulisses virevoltantes et traîtres du Parlement britannique. Ce n'est pas une série politique au sens strict du terme. Si elle aborde effectivement des sujets dits "sérieux" (exemple du premier épisode relatif aux ABSO), ces derniers constituent avant tout une toile de fond, permettant de redistribuer les cartes entre les différents protagonistes et d'arbitrer les rapports de force. En effet, Party Animals évolue principalement dans la sphère de la politique politicienne romancée, où les relations (sexuelles ou non) entre les acteurs de ce monde rythment la série, focalisant l'attention des scénaristes. Les rouages du système politique britannique sont entrevus sans réel souci pédagogique. Mais l'enjeu n'est pas là, et je ne pense que quelqu'un sans connaissance aucune du fonctionnement de la démocratie anglaise se formalise vraiment des explications minimalistes qui sont proposées ; d'autant que nous restons dans des domaines pas trop pointus et relativement universels (investiture, gestion d'une campagne...). Grâce au ton assez léger, le téléspectateur s'attache rapidement aux différents personnages. Cela permet de s'intégrer facilement dans cette ambiance, certes parfois assez caricaturale et superficielle, mais qui n'est pas dénuée de charme. Finalement, si la série ne brille pas par la rigueur ou la densité de son fond, elle tire son épingle du jeu par son dynamisme ambiant qui ne se dément pas. Le coktail prend bien. Mais si la glace est vite brisée avec le téléspectateur, Party Animals ne dépasse jamais le stade du simple divertissement presque sans conséquence.
L'un des plus atouts les plus solides de la série réside incontestablement dans son casting. Ce n'est pas un hasard si un certain nombre de ses acteurs principaux se sont vus confiés par la suite les clés d'une série. L'enthousiasme d'ensemble est contagieux et sert bien les acteurs. Ainsi, je serais tentée de dire qu'Andrew Buchan s'en sort mieux dans ce registre de lobbyste arrogant, véritable womanizer, que dans le rôle du tueur troublé qu'il incarne dans The Fixer sur ITV, mais cette impression résulte peut-être de l'écriture parfois un peu lourde de cette dernière. Ces quelques épisodes m'ont confirmée tout le bien que je pensais d'Andrea Riseborough (pleinement appréciée dans The Devil's Whore l'automne dernier) qui joue habilement sur une indolence moqueuse et pragmatique absolument charmante. Ce fut aussi l'occasion de découvrir Shelley Conn, qui jusqu'à présent avait la particularité d'avoir surtout tourné dans des séries que je ne connais que de nom, telle Mistresses. Enfin, évidemment, il faut examiner le "cas" Matt Smith, notre futur Doctor Who version Steven Moffat. Il incarne de façon très convaincante un jeune homme un peu geek, assez effacé, un brin maladroit, très idéaliste, et particulièrement persistant en amour comme au travail. Il manque à son personnage l'excentricité propre au docteur qu'il lui faudra porter, mais cette première véritable introduction m'a relativement convaincue sur les talents d'acteur de Matt Smith. D'autant qu'il sait très bien jouer sur un certain maniérisme qui collerait bien au Docteur. Bref, pour cette première rencontre, le résultat fut concluant.
Bilan : Party Animals est un mélo-soap politique rythmé qui apporte un côté très rafraîchissant au petit écran, sans révolutionner en aucune façon ce genre. Cette brève série de huit épisodes évolue sur des sentiers balisés, mais il est aisé de s'y laisser entraîner sans arrière pensée. Ce n'est pas une série "politique" dans le sens classique du terme, puisque l'univers politique sert avant tout de catalyseur aux intrigues, aux rapports de force et aux relations entre les personnages.
Au final, Party Animals est un divertissement qui s'assume pleinement, porté par un dynamisme parfois maladroit et excessif, aux dialogues pas toujours bien dosés, mais qui capitalise sur la sympathie que les personnages acquièrent rapidement, quelque soit leur camp, travailliste ou conservateur. Si la série n'a rien d'indispensable, elle vous permettra sans doute de passer un moment de détente sympathique et sans conséquence afin de se changer un peu les idées -ce qui n'est déjà pas si mal.
Heather- Rang: Administrateur
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