Un autre commencement... (pas sur WAT)- R - (complète)

je vois que ce bisou a enthousiasmer les foules !!!!! faut dire qu'il était bien amené !!


Clara j'adore tes smilies ils me font mourir de rire !!

Juste essayer de garder l'esprit clair. Pourquoi quand on en avait tant besoin, cela devenait-il si difficile? Pourquoi en moins de vingt quatre heure tout était devenu si confus et si flou?
Il avait juste été question d'un autre dîner. J'étais juste sensée dîner avec Steve. Dîner, faire semblant de me passionner par ce qu'il me raconterait, peut être même apprécier la soirée... Pourquoi rien ne se passait-il jamais selon mes plans?
Il y avait eu deux baisers, deux raisons de me prendre la tête. Le premier si inattendu, et le deuxième si prévisible. Jess... Steve... Pourquoi avaient-ils tous choisis la même soirée pour m'entraîner vers quelque chose auquel je n'étais visiblement pas encore prête?
Pourquoi n'avais-je pas repoussé Jess avant qu'il ne m'embrasse et pourquoi avais je soudainement décidé de laisser Steve le faire?
Assise dans la salle de repos, je fermais les yeux. Il fallait que j'arrête. Tout ça n'était pas si compliqué. Je n'étais tout simplement pas prête. Pas encore. Steve était un chouette gars, un homme qui me laisserait tout le temps dont j'aurais besoin si je lui demandais. Jess... Jess était... Je n'en savais rien. Je ne savais rien de lui. Je ne savais pas pourquoi il était revenu vers moi ni pourquoi il m'avait embrassé. Et je n'étais pas vraiment sûre de vouloir le savoir, tout comme je n'avais pas envie de penser au fait que ce baiser m'avait totalement troublé.
Et puis, si je voulais être logique, après tout j'avais toute les raisons d'avoir été troublée. C'était tout juste si avant hier je me souvenais de ce à quoi pouvait ressembler un baiser, quel effet cela provoquait...
Le baiser de Jess ne devait son effet qu'à ma déshabitude de ce genre de sensations. Rien d'autre...

- Hey...

Je rouvris les yeux pour apercevoir Addison dans l'embrasure de la porte.

- Ca va Michelle?
- Ouais... oui. J'étais juste en train de... penser à certaines choses.
- A ton dîner avec Steve?
- ...
- Je l'ai croisé tout à l'heure. Il est dingue de toi, tu sais. Deux jours et tu l'as totalement envoûté.

Je souris vaguement à Addison et baissais la tête. Je n'étais pas vraiment prête à en dire de même de lui.

- C'est un gentil garçon...
- Gentil? Ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus enthousiaste comme compliment.
- C'est juste que... c'est peut être un peu trop tôt pour ça...
- Ce sera toujours trop tôt, Michelle.

Je sentis le regard soucieux d'Addison sur moi et tourna la tête vers elle pour lui sourire. Je n'avais pas envie qu'on s'inquiète pour moi... même si elle avait entièrement raison.

- Et il t'a embrassé?
- Ouais...
- Et... c'était comment?

Comment cela avait été? Je cherchais un instant pour trouver les bons moments, mais tout ce qui me vint à l'esprit à cet instant là fut l'autre baiser. Pas ce baiser si dénué de spontanéité et de charme... Non, l'autre baiser. Celui de Jess...
Pendant un quart de seconde, ce fut comme si j'y étais encore. Je sentais encore son regard sur moi, ses lèvres qui venaient prendre les miennes avec hésitation puis avec douceur...

- Waow... à ce point? Ne lâche pas Steve alors si ses baisers te font cet effet!

Je tournais de nouveau la tête vers Addison avec surprise.

- Euh... ce n'est pas...
- ... Je savais que Steve serait un bon plan pour toi! Il était très couru à Manhattan!
- ...
- Enfin, peut importe pour l'instant. J'ai une patiente qui veut te voir.
- Qui veut me voir?
- Elle dit qu'elle te connaît.
- Ah oui? De qui il s'agit?
- Helen Walkins.
- Helen...???

Cinq minutes plus tard, je pénétrais dans une chambre du service de chirurgie néo-nat'.
Mon coeur battait un peu plus vite que la normale. L'angoisse, l'impatience, je ne savais plus. Helen... Une de mes meilleures amies de New York. Une de mes amies que j'avais laissé tomber en même temps que tout les autres en partant sans me retourner. D'ailleurs, je les avais même laissé tomber bien avant... Avant de partir, je n'étais déjà plus là.
Et elle aurait toutes les raisons du monde de m'en vouloir à présent... Alors souhaiter me voir, c'était inattendu.
Anxieuse, je m'avançais dans la chambre et attendit qu'elle tourne la tête vers moi.

- Michelle...
- Hey.
- Ca fait... ça fait longtemps...
- Oui... ça doit faire huit mois depuis... D'ailleurs, tu n'avais pas ce ventre tout rond la dernière fois que je t'ai vu!

Je lui souris, partagée entre amusement et émotion. Je sentais des larmes monter, et zut, je ne voulais pas pleurer comme ça.

- J'ai... j'ai beaucoup pensé à toi tu sais Michelle!
- Je... je n'est pas été une très bonne amie, je sais. Mais... je n'y arrivais pas, tu comprends? C'était trop dur. Je pensais qu'en restant toute seule ce serait... moins douloureux.
- Personne ne t'en veux pour ça, Michelle. On a tous comprit. On aurait juste aimé t'aider mieux... On s'inquiétait pour toi.

Emue, je m'avançais jusqu'à son lit et m'assit près d'elle essayant de ne pas laisser couler les larmes qui me brûlaient les yeux. Elle m'avait manqué plus que je ne l'avais cru. Et je ne m'en rendais compte que maintenant...

- Tu m'as manqué, Helen!

Elle me sourit, aussi émue que moi. Je lui serrais alors la main. C'était finalement si bon de retrouver un peu de ça, de mon passé, de ce que j'étais... avant. Bon, même si douloureux à la fois.
Nous restâmes en silence quelques minutes avant que je ne me décide à le rompre. Si je restais encore silencieuse, c'était certain, je fonderais en larmes sur le champ.

- Et dis moi! Où est le responsable de ça???

Je posais la main sur son ventre rond en riant.

- Euh... il... est partit...

Mon sourire s'effaça immédiatement. Je retrouvais une de mes meilleures amies après des mois de silence et tout ce que je trouvais à faire était de taper là où ça fait mal. Et visiblement le sujet était plus que délicat.

- Je suis désolée, Helen. Je ne voulais pas...
- ... On en parle plus, d'accord?
- Ok... Comme ça on a chacune notre sujet tabou!
- Ouais...

Helen évita mon regard et tourna la tête vers la fenêtre avec tristesse.

- Tu ne devrais pas t'inquiéter pour ton bébé. Addison est la meilleure. Elle fera tout pour que ça se passe bien. Et je serais là aussi.
- Merci... Tu sais, je me sens un peu... un peu fatiguée et...
- ... je vais te laisser dormir. Je repasserais dès que j'en aurais le temps.

Je me relevais et déposais un rapide baiser sur son front avant de quitter la chambre, toute chamboulée par ces retrouvailles inattendues. Je n'avais même pas pensé à lui demander pourquoi elle était à Seattle et non plus à New York. Mais après tout j'aurais bien le temps de le faire plus tard... maintenant qu'elle était là.

Roo elle était vraiment touchante cette fin de passage trop mimi par contre, j'aimerai bien en savoir plus sur ce "sujet tabou" ! J'espère que cette chère Helen va nous préciser ça, hein ?

Le baiser de Jess ne devait son effet qu'à ma déshabitude de ce genre de sensations. Rien d'autre...

Bouh La mytho !!! J’hallucine !!!

Pas ce baiser si dénué de spontanéité et de charme... Non, l'autre baiser. Celui de Jess...

ah ben voilà !!! héhéhé elle a craqué
Vivement la suite avec un nouveau baiser et pas de Steve , pitiéééééééééééé

Elle a craqué la petite pour le baiser de Jess

J'aurais craqué tout de suite moi, pas trois jours après

Et cette amie de NY...hum....ce passage était tout touchant avec son ventre, moio je suis encore toute chose là

Et ce SUJET TABOO

Le bonhomme vert ne fait pas son effet...j'essaie autre chose

Le mystère monte, moi ze me demande ce que c'est

Encore, encore

Je te promets Clara que ça va s'éclaircir très bientôt... dans deux ou trois passages, je dirais... ne déchaîne pas tout tes smilis comme !a!

Suite du jour!




- Tu veux un autre verre?

Je secouais négativement la tête alors que Steve se commandait un autre martini. Comme prévu, j'avais rejoins Steve après ma garde dans un petit restaurant huppé du centre ville. Je m'y étais rendu motivée, bien décidée à faire plus d'efforts cette fois-ci pour que cette soirée se passe au mieux.
Steve était un type chouette et je voulais lui laisser une chance.
Il m'avait accueillit souriant, puis embrassait avant de nous lancer dans une longue discussion sur les problèmes de fonctionnement des hôpitaux américains. Pour un rendez vous "galant" ce n'était peut être pas l'idéal, mais en tant que médecins c'était visiblement un des rares sujets de conversations que nous étions capables de tenir plus de cinq minutes.
Et puis tant que cela évitait certains sujets de conversations ou les blancs lourds de silence, pourquoi pas. Ce n'est pas moi qui allait m'en plaindre.
La fin du dîner était arrivé vite. Steve avait insisté pour une petite marche dans les rues du centre et encore une fois avait commencé à m'embrasser... Plus longuement cette fois.
Et c'était ça, précisément qui nous avait amené dans ce bar très tendance. J'avais cherché une échappatoire sans être capable de mettre un terme réel à cette soirée. Tant pis pour moi.
Mais c'était comme ça. Face à un mec aussi gentil, j'étais toujours incapable de me mettre des distances qui auraient pu sembler un peu sèches. Et vu que je n'avais pas très envie de terminer dans son lit si vite, il fallait bien que je trouve un compromis. Un verre donc.
Et voilà, j'étais assise à côté de lui, jouant distraitement avec la touille qui se tenait dans mon verre vide et regardant les glaçons fondre doucement, alors que Steve me racontait ses dernières péripéties de voyage en Afrique. Cela aurait probablement pu m'intéresser... si j'avais au moins prit la peine d'essayer de l'écouter. Après tout partir en mission humanitaire ne pouvait qu'ajouter à ses bons points. Humaniste en plus de charmant, que demandais-je?
Mais j'étais totalement ailleurs, perdue dans le brouillard de mes pensées. Tout se mélangeait. Ce que j'étais venue faire à Seattle, la vie que j'avais abandonné à New York, Helen qui allait accouché d'une petite fille très bientôt, Steve... Tout ça me paraissait tellement chaotique, une masse informe de laquelle je ne savais plus quoi tirer.
Ca me donnait presque mal de tête, m'étouffait. Si j'avais tant fait pour fuir New York c'était pour une raison et là j'avais la sensation que tout me revenait en pleine figure sans que je ne sois capable de tout assumer. Etais je d'ailleurs vraiment capable d'assumer?

- Michelle? Michelle?

Je sursautais en sentant la main de Steve sur mon épaule et tournais la tête vers lui. Prise en flagrant délit de tête ailleurs.

- Oui?
- Tu penses quoi de ce week end à Los Angeles?
- Que... quoi? Nous deux?
- Oui. Je dois m'y rendre pour un séminaire le mois prochain et ce serait une occasion de se voir au soleil!
- Ah...

Je regardais Steve, sentant une vague de panique me submergeait. Avec empressement, je commandais une autre vodka, que je savais ne pas être raisonnable après le vin au restaurant et l'autre verre que j'avais prit quelques minutes plus tôt, et l'engloutit d'une traite. Ce n'était pas la meilleure des idées, et je ne pus réprimer quelques toussotements. Mais il me fallait au moins ça pour faire face à Steve plutôt que de me sauver de ce bar.

- Hé! Tout va bien, Michelle?
- Oui... oui...désolée.
- Alors?

Alors si il avait eu envie de me faire fuir en courant, il n'aurait pas pu trouver mieux. ON ne se connaissaient que depuis trois jours et déjà il parlait week-end à deux??? Sur quel genre de type étais-je tombée? Bientôt, il allait vouloir me présenter ses parents! Oh, j'imaginais parfaitement la scène...

- Euh... je... je ne veux pas paraître désagréable, Steve, mais... on se connait seulement depuis deux jours alors parler week-end c'est un peu... précipité. Tu ne crois pas?
- Si, si, bien sûr... en fait je te parlais de ça à cause de la conférence, vu que c'est sur un sujet qui semble te passioner... enfin... je suis désolé, je ne voulais pas que tu penses que ...
- ... C'est pas grave... On en reparlera plus tard.
- Ok... Oh! Au fait, tu as été visité le...

Et voilà, je ne l'écoutais de nouveau plus. Cette histoire de week-end avait été la goutte d'eau de trop dans cette confusion qui me tenait. J'appréciais Steve. J'étais d'accord pour continuer à le voir et laisser évoluer une éventuelle relation mais là... ça faisait un peu trop en trop peu de temps.
Et l'alcool dans mon sang n'aidait pas vraiment.

- Steve! Je crois que je vais rentrer!

J'avais lâché cette phrase un peu brusquement, l'interrompant sans cérémonies. J'avais définitivement besoin de prendre l'air et me retrouver seule.
Steve me regarda un peu surpris par la façon brusque dont j'avais prononcé ces derniers mots.

- Ca va?
- Ouais. Je suis juste fatiguée.
- Très bien, je te ramène!
- Je peux prendre un taxi.
- Ne sois pas stupide, je te ramène!

Ne manquez plus que ça. Un petit sourire forcé pour acquiescer sans convictions et je le suivais jusqu'à sa voiture.
Nous étions en route depuis quelques secondes seulement quand mes pensées virèrent totalement de bord sans raison d'être. Je repensais au baiser de Jess la veille... A quoi ça rimait? Qu'est-ce qui lui avait prit de faire ça? Qu'est-ce qu'il pouvait croire? Qu'il pouvait débarquer comme ça alors que je le connaissais à peine, m'embrasser et se barrer comme ça? Comme si il n'y avait rien de plus normal? Comme si je n'attendais que ça?!
Encore en plein centre ville, une idée folle me traversa l'esprit. L'alcool aidant, je l'a laissa passer mes lèvres sans m'en rendre compte. Il fallait que je sorte de cete voiture immédiatement.

- Arrêtes toi là?
- Quoi?
- Arrêtes toi.
- Pourquoi?
- Et bien... parce que je viens de me rappeler que je dois absolument aller parler d'un truc important à quelqu'un qui est dans le coin et vu que je suis effectivement dans le coin, autant m'en débarrasser maintenant! Tu vois c'est important! Il faut que j'y aille. Arrêtes toi.
- Maintenant?
- Ouiii, maintenant Steve! Pas dans dix ans! S'il te plais. Allez!!!
- Tu vas voir Addison?
- Steveee... Oui, oui. Je vais voir Addi! C'est bon?!

Steve se gara finalement sur le bas côté, visiblement pas très confiant à l'idée de me laisser seule à cette heure en plein centre ville.

- Tu es sûre que...
- ... Il ne va rien m'arriver!
- Ok... Euh... alors on se voit demain?
- Impossible, je suis de garde toute la nuit. Le lendemain si tu veux!
- Oui... oui, très bien. Je t'appelle pour fixer ça?
- On à qu'à faire ça. Allez bonne soirée!

Steve attrapa ma main avant que je ne quitte la voiture et se pencha vers moi pour un nouveau baiser. Je me laissais faire et me dépêcha de sortir juste après. J'avais la tête en vrac et une envie folle de mettre les choses au clair... Il fallait que ça sorte.

Ralalala, la pauvre petite, il faut pas qu'elle se fasse du mal comme ça

Elle lui dit qu'il est gentil mais, il est pour elle et puis elle va voir Jess

Trés beau passage en toput cas, les émotions de Michelle sont bien écrites

Je vais être patiente pour le secret alors

Encore, encore

pinaise, une vraie plaie ce type, un boulet puissance 10 la pauvre choute

Cela aurait probablement pu m'intéresser... si j'avais au moins prit la peine d'essayer de l'écouter.

cassé
J'espère de tout coeur qu'elle s'est arrêté chez mister Petrelli pour un autre baiser
par contre, Grrr ça me fout la haine vais pas pouvoir lire ça tout de suite mais à mon retour, j'espère qu'il y aura déjà eu copulation et plein de petits BB, hein ? nan sérieux, ça va me manquer de pas lire les aventures de Michelle en tout cas, moi j'dis bravo pour ta superbe fic la miss

Euh... non Pas tout de suite en tout cas... je fais un blocage, plus d'inspiration...

Pianotant avec dextérité sur le clavier de son ordinateur portable, Jess Petrelli prenait de l'avance sur le travail qu'il devait renvoyer à son journal d'ici quelques jours. Et après tout, en ce milieu de semaine, dans cette ville qu'il ne connaissait pas très bien, il n'avait rien de mieux à faire. Travailler...
C'était ça ou passer de longues heures à essayer de s'endormir. Et il savait très bien qu'il serait incapable de dormir avant le milieu de la nuit. Mauvaise habitude...
Agacé, il effaça pour la énième fois un paragraphe de son article. Il n'y arrivait pas ce soir. Tout ce qu'il écrivait lui semblait si mal tourné qu'il commençait à se demander pourquoi il s'acharnait ainsi. Après tout, il n'était pas trop tard pour ressortir et aller boire un verre en ville ou juste marcher un peu comme bon lui semblerait. Il était en congés. Les congés n'étaient pas fait pour bosser... Même après une semaine passée dans un lit d'hôpital à s'ennuyer pendant des heures d'affilées.

- Encore un essai...

Jess étira ses doigts, souffla un bon coup et chercha de nouveau la concentration face à son écran d'ordinateur. Finalement, il avait peut être une bonne idée pour cet article. Rapidement, il commença à écrire ce qui lui venait, certain de tenir le bon bout... jusqu'à de foutus coups portés à sa porte.
D'un geste agacé, il retira les écouteurs de son mp3 et attendit de voir si d'autres coups venaient. Et oui. On insistait. Pourtant, il n'avait pas fait appel au room service.
De mauvaise grâce, il referma son portable et se leva pour rejoindre rapidement l'entrée de sa chambre d'hôtel. Il ouvrit, prêt à accueillir avec froideur l'idiot qui venait le déranger à minuit.

- Il faut qu'on parle! Vous et moi!

Jess regarda avec surprise le docteur Jones se tenir devant lui avec détermination. Il ne s'attendait pas vraiment à ça.

- Docteur Jones?!

Il n'eut pas le temps d'ajouter autre chose à sa surprise que la main de la chirurgienne venait s'imprimer sur sa joue. Celle là non plus il ne l'attendait pas.

- Ca, c'est pour vous être cru permit de m'embrasser comme si de rien n'était!
- Vous avez bu?!
- Un peu.

Oui, de ça il n'en doutait pas. Il secoua la tête sans vraiment comprendre pourquoi elle était là et sans savoir ce qui allait suivre cette gifle. Mais il ne pouvait pas nier cette petite voix dans sa tête qui lui disait qu'une gifle n'était peut être qu'un petit prix à payer si cela lui permettait de la revoir. Après tout, il n'avait toujours pas obtenu son dîner avec elle.

- Juste quelques verres de vin et... un peu de vodka. Mais ce n'est pas le propos là!
- Le propos?

Maintenant, il la regardait avec amusement, étonné d'assister à ça alors qu'il avait pensé ne jamais la revoir après sa tentative sur le parking de l'hôpital. Certes il était partit avant d'avoir une quelconque réaction de sa part... mais en fait, il n'en n'attendait aucune, à part peut être un énorme râteau.
Semblant perdre patience sur le palier, la jeune femme pénétra dans la chambre sans lui demander son avis.
Il referma la porte derrière elle, resta quelques secondes pensif et se décida finalement à la rejoindre. Il était curieux de voir ce que donnerait la suite.

- Non mais, sérieusement vous vous prenez pour qui?!!
- Jess... Jess Petrelli. C'était inscrit sur mon dossier, vous vous souvenez? Probablement juste avant le nom de l'hôtel d'ailleurs.

Les bras croisés sous la poitrine, elle le regarda sans visiblement trouver ça drôle.

- Vous vous croyez malin?
- Non. J'essaie autant que je peux, mais il y en a certainement des meilleurs que moi à ce jeu là!
- Vous savez quoi?!! Vous... vous... me sortez par les yeux! Voilà! Oh, et ne souriez pas comme ça!!! C'est... c'est bas, très bas!

Jess acquiesça en silence, savourant ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. Il n'avait plus la chirurgienne sous les yeux, il avait une femme... Une femme dont il ignorait quasiment tout mais qu'il, pour des raisons qui lui paraissaient encore peu claires, avait très envie de percer à jour. Et la facette qu'elle lui montrait là était très drôle. Un peu pompette, il se demandait ce que cela pouvait donner complètement saoule...
Les bras croisés, il s'adossa au mur et la laissa poursuivre son monologue confus. Où allait-elle à ce rythme?

- Vous n'aviez aucun droit de m'embrasser comme ça!
- C'est vrai.
- Oui... Oui! Et d'abord qu'est-ce que ça veut dire, hein?!! Je suis votre médecin!
- C'est vrai.
- Je vous ai empêché de terminer dans un fauteuil roulant, et totalement impotant!
- C'est vrai aussi. Merci d'ailleurs.
- Oui... Et arrêtez de dire "c'est vrai" à tout ce que je dis! C'est... c'est agaçant! Vous êtes agaçant!
- C'est vrai, désolé!
- Vous vous croyez irrésistible, c'est ça?!!
- Non.
- Et bien... vous avez raison! Parce que... parce que... ce n'est pas le cas et...

La jeune femme ne termina pas sa phrase mais laissa retomber ses bras le long de son corps.

- Bon sang, pourquoi je suis venue ici?!!
- Je n'en n'ai pas la moindre idée, docteur.
- Je m'en vais! Mais... mais je vous...

Elle fronça les yeux, le dardant du regard, mais ayant visiblement quelques difficultés à exprimer le fond de sa pensée. Il comprit de quoi elle voulait encore parler et prit les devants.

- Je ne recommencerai pas, ça vous convient comme ça? Plus de baiser sur le parking!
- Oui... oui!

Les chirurgienne resta quelques secondes silencieuse, regarda autour d'elle et Jess vit la gêne prendre le dessus sur son coup de tête.

- Bien. Je m'en vais alors! Continuez à... faire ce que vous faisiez avant que j'arrive... peu importe! Au revoir... Jess!

Aussi vite qu'elle était entrée, elle quitta la chambre d'hôtel comme un coup de vent sans laisser le temps à Jess de lui signifier qu'elle partait sans son sac. Il resta quelques secondes à sourire et se redirigea vers l'entrée avec le sac à main en question.
Il ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec elle.

- J'ai oublié mon...
- ... sac.

Jess ne l'avait pas lâché du regard, fasciné par ses yeux verts qu'ils n'arrivaient pas à percer à jour. Il n'avait pas vraiment envie que cette visite éclair se termine si vite...
La chirurgienne n'évita pas son regard cette fois et cela ne pouvait que l'encourager... au pire, il ne récolterait qu'une autre gifle. Au mieux... qui savait. Et le contact de sa main fine frôlant la sienne alors qu'elle venait récupérer son sac lui provoquait des frissons... Après tout il venait juste de promettre de ne plus l'embrasser... sur le parking du Seattle Grace. Il n'avait rien mentionnait concernant sa chambre d'hôtel.
Avec envie, il posa ses lèvres à nouveau sur les siennes et l'embrassa. Le docteur Jones passa immédiatement un bras autour de son cou et, malgré quelques molles protestations en partie étouffées, répondit à son baiser avec passion. C'était définitif, ça valait le risque.
Sans lâcher ses lèvres, il l'entraîna de nouveau à l'intérieur, referma la porte d'un coup de pied et posa ses mains de chaque côté de son visage. Il avait ce vague pressentiment qu'il en viendrait à regretter cette nuit à un moment ou un autre, mais comment s'arrêter à présent?
Alors que leurs langues dansaient ensemble avec sensualité, Jess l'aida rapidement à se débarrasser de sa veste avant qu'elle ne butte contre le mur. Il se colla contre elle, et sentit enfin son corps élancé contre le sien, sa poitrine pressée contre son torse. Il n'avait jamais imaginé en arriver là avec elle, en tout cas pas si vite...
Mais elle était là, avec lui, ses mains caressant sa peau sous son t-shirt, le laissant parcourir son cou de baisers et descendre la fermeture éclaire de sa robe.
La petite robe tomba au sol avec délicatesse sans que ni l'un ni l'autre ne s'en soucie. Ils voulaient juste la même chose l'un comme l'autre.
Débarrassé de son propre t-shirt, Jess l'entraîna vers le lit et se coucha contre elle, enivré par son parfum, la douceur de sa peau, ses caresses...

- Attends...

La jeune femme laissa échapper un soupir frustré quand il cessa ses baisers et le regarda. Il était curieux de mettre au clair un point basique.

- Ton prénom, c'est quoi?
- Quoi?
- Docteur Jones c'est un peu trop officiel pour ce qu'on est en train de faire! Non?
- Michelle... c'est Michelle...
- Comme dans la chanson des Beatles... c'est...

Michelle lui coupa la parole d'un nouveau baiser enflammé, le pressant de reprendre le cour de ses caresses. Ce n'était plus vraiment le moment de parler musique.
Il la déshabilla du regard avec envie avant de la débarrasser de ses sous vêtements et d'en faire rapidement de même.
Il ne savait pas pourquoi, mais dès qu'il l'avait vu entrer dans sa chambre d'hôpital la première fois il avait sentit ce truc si particulier avec elle. Ce petit truc indéfinissable qui l'attirait comme un aimant, ce quelques chose dans ses yeux qu'il l'intriguait...
Du bout des doigts, il caressa sa peau blanche avec lenteur avant de poursuivre avec des baisers plus passionnés.
Michelle l'appela d'une voix rauque, ramenant de nouveau son visage vers le sien, nouant ses jambes aux siennes et dévora ses lèvres des siennes avec avidité. Jess lui répondit avec tout autant de fougue, presque étonné de la réactivité exacerbée de la jeune femme. Comme si elle évacuait enfin une pression accumulée pendant bien trop longtemps...
A chacun de ses baisers, à chacune de ses caresses, elle répondait avec encore plus d'intensité. Et cela ne faisait qu'augmenter sa propre envie.

- S'il te plais...

Il n'avait pas besoin de demander à Michelle ce qu'elle voulait dire. Il le savait très bien. Les yeux plongés dans les siens, il entra en elle avec douceur. Michelle ferma les yeux en gémissant et enfouit son visage dans son cou, sa respiration haletante alors qu'il se mouvait en elle avec de plus en plus de force.
Chaque nouveau coup de reins, les emmenait un peu plus loin dans leur plaisir. Et les doigts de Michelle accrochés à son dos avec force et ses gémissements de plus en plus forts ne faisaient qu'accroître son propre plaisir.
Ils exultèrent ensemble un peu plus tard, essoufflés et accrochés l'un à l'autre. Jess sentit alors les mains de Michelle se détendre et glisser de son dos jusqu'au matelas alors que lui reprenait toujours sa respiration, le visage contre le sien.
Il inspira une dernière fois le parfum de ses cheveux et se laissa retomber sur le matelas près d'elle. Michelle n'avait pas bougé, les yeux rivés vers le plafond en silence.
Du bout des doigts, il traça délicatement le contour de son visage encore brûlant, déposa un baiser sous son oreille et ferma les yeux. Le sommeil ne tarderait plus à lui rendre visite...

YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS


Ralalalala, elle en a de la chance

Un passage magniufique...et qu'on attendait avec impatience, en tout cas moi je l'attendais

Vous avez bu?!
- Un peu.

ça j'adore, c'est toujours ce qu'on dit

et leur échange de "C'est vrai"...ralalalala, franchement on se serrait cru dans un vrai épisode....encore mieux même

La chirurgienne n'évita pas son regard cette fois et cela ne pouvait que l'encourager... au pire, il ne récolterait qu'une autre gifle

JU'sais pas comment elle ferait pour regarder ailleurs

Et cette chupopa, raaaaaaa, trés grrrr, j'adore

Bon qu'est ce qui vont faire maintenant

j'ai rattrapé mon retard. En fait comme je connais pas la série, j'attend maintenant que tu es mis deux ou trois bout que je lis à la suite (en essayant de pas regarder les comm),. ça me donne l'impression d'être dans un livre et de découvrir l'intrigue et l'évolution des personnages au fur et à mesure.


et c'est un effet top !!! car comme d'ahb c'est écrit avec maestria, alors je dirais

LES suites !!!!

Je refermais la porte d'entrée et m'avançais dans la pénombre de mon appartement. Seule une faible lumière filtrait de l'extérieur, mais je n'avais pas envie de subir l'agressivité d'une lumière artificielle. Je préférais rester dans le noir.
Je laissais tomber ma veste et mon sac dans un coin du salon et restais debout quelques secondes sans bouger.
J'avais froid même si l'appartement était chauffé. Mais je savais pertinemment que cela venait de moi et non du temps, tout comme la fatigue qui me pesait était plus mentale que physique.
Mon esprit fonctionnait à plein régime. J'avais presque l'impression d'être en surchauffe, au bord de l'explosion. Qu'avais je fait?
Une demie heure plus tôt, j'avais quitté la chambre d'hôtel de Jess sur la pointe des pieds, après avoir attendu d'être certaine qu'il dormait vraiment. Je n'avais pas pu rester. Ce poids, cette sensation de culpabilité, de trahison m'était tombée dessus dès qu'il s'était recouché près de moi.
Je n'avais jamais planifié cela, je ne m'étais pas rendue là bas pour ça, du moins pas consciemment. Et si j'étais honnête avec moi même, je ne pouvais pas mettre ce geste sur le compte de l'alcool. J'étais un peu pompette mais pas saoule au point de ne plus savoir ce que je faisais. J'étais totalement consciente...
Mais la sensation de ses lèvres sur les miennes m'avait totalement fait basculer. Cette manière de ma toucher, de me regarder avec désir m'avait littéralement fait perdre toute notion des choses.
Et cela avait été tellement bon de tout oublier le temps d'une étreinte. De lâcher prise. Ne plus penser à rien. Rien à part, lui, nos corps enlacés, ce plaisir qui m'avait envahi... C'était comme si Jess avait trouvé le bouton capable de ma faire libérer des mois de pression accumulée, de me rappeler ce que l'envie de l'autre signifiait...
Malheureusement ça n'avait pas duré...
Comme un automate, je me dirigeais vers la commode du salon et sortit d'un des tiroirs une photo qui y était gardée précieusement. La tenant dans ma main, je rejoignis le canapé et m'y laissa choir mollement.
Malgré la pénombre, je distinguais clairement les visages qui se dessinaient sur la photographie. Des visages heureux... insouciants. Du bout des doigts, je caressais le contour d'un visage qui me manquait plus que cruellement... un visage qui avait disparu huit mois plus tôt...


Huit ans plus tôt...


- Michelle! Magnes toi, on va tout manquer!

Helen se tenait près de la voiture, les mains sur les hanches et me regardait avec impatience. Je sortis tranquillement de la voiture et attrapais ma veste avant de la rejoindre.

- Ils sont déjà tous arrivés et toi tu les fais poireauter! Mais ça ne veut pas dire que tu vas y échapper. C'est ton anniversaire!
- Je n'aime pas fêter mon anniversaire, vous le savez!
- Et bien qu'est-ce que ça va être dans dix ou vingt ans alors!

Helen me regarda avec un sourire narquois et attrapa ma main pour me traîner à sa suite dans la petite rue animée, direction un de nos bar favoris.
Je souris et la suivit avec bonne humeur, sachant que cette soirée entre amis serait probablement des meilleures comme à l'accoûtumé. La fac de médecine était un vrai marathon qui nécessitait ce genre de soirée décomplexée pour décompresser.
Quelques secondes plus tard, Helen et moi prenions place dans le petit bar enfûmé et tamisé, en compagnie de quelques amis.
Nous étions déjà là depuis plus d'une heure quand mon regard se porta vers la petite scène où venait de s'installer un groupe venu jouer quelques morceaux de folk comme cela se passait tout les samedi soirs.
Mon verre de champagne à la main, j'écoutais avec plaisir les premières notes de musique se faire entendre avant que la voix de la chanteuse ne vienne l'accompagner. Si j'aimais particulièrement cet endroit c'était aussi pour son patron qui avait toujours su choisir avec goût les groupes qu'il laissait jouer dans son établissement.
Sous le charme, j'observais la petite scène et sentit mon coeur s'emballait quand mon regard s'arrêta sur le guitariste à la gauche de la chanteuse. Cette peau d'un brin clair, ces grand yeux noirs et ce bouc... je l'aurais reconnu entre mille...

- Hey! Michelle, t'es toujours avec nous?! On dirait qu'elle a flashé sur le guitariste! Hein, ma vieille?!

La tête ailleurs, je me tournais de nouveau vers mes amis qui m'observait avec de larges sourires. Je balayais la conversation rapidement et les laissait reprendre sur d'autres sujets tout aussi légers, sans pour autant les écouter. Mon esprit n'allait que vers la scène...
Quarante minutes plus tard, le groupe s'arrêta de jouer. J'avais attendu cet instant tout le long et maintenant je ne savais plus quoi faire. Mes amis déjà bien imbibés ne prêtaient plus attention au fait que j'étais ailleurs et cela m'arrangeait bien.
J'étais terriblement nerveuse et hésitante, mais lorsque je le vis gagner le bar pour se commander une bière, je me lançais. Après tout ce temps, je ne pouvais pas le laisser filer sans au moins lui dire bonjour...

- Euh... Greg...

En entendant son nom, Greg se retourna et m'observa d'abord sans me reconnaître. Je me sentais au plus mal. Et si jamais il se moquait de me revoir?

- Michelle...

Un sourire lumineux s'afficha alors sur son visage et me réchauffa instantanément. Nous nous observâmes quelques secondes en silence, étonnés l'un comme l'autre de se retrouver ainsi.

- Oui... ça fait longtemps, n'est-ce pas?
- Un peu plus de quatre ans oui...
- Alors tu es revenu à New York?
- Depuis quelques semaines... Tu es venue avec du monde?
- Euh... oui... quelques amis. Pourquoi?
- Je me disais que si tu avais envie, on aurait pu aller marcher et parler un peu toi et moi. Mais on peut faire ça un autre jour, si tu veux...

Je secouais la tête négativement. Ce soir serait parfait...
Greg avait été mon voisin pendant de nombreuses années. Sa mère, ancienne mannequin, et hippie un peu déjantée avait longtemps vécu dans le même immeuble que le mien, et Greg et moi étions rapidement devenus très proches, tout deux adolescents solitaires et introvertis. Nous étions juste des amis, même si pour moi, il avait été mon premier vrai coup de coeur. Mais plus vieux de deux ans, l'adolescente que j'étais avait été incapable de le lui avouer...
Nous marchâmes une bonne heure dans les rues new yorkaises, rattrapant le temps passé sans nouvelles l'un de l'autre. C'était étrange. J'avais cette sensation que rien n'avait changé entre nous, qu'il était toujours cet ami si proche et malgré tout je ressentais pleinement les années de séparation. Mais ce soir, nous n'étions que tout les deux, comme avant...

- Tu en veux?

Je tendis à Greg le sachet de bonbons chimiques que j'avais acheté quelques minutes plus tôt alors que nous venions juste de rejoindre Times Square. Il refusa avec un sourire et me regarda avec attention.

- Ca fait du bien de te revoir, Michelle.

Cette phrase eut le don de faire s'emballer mon coeur de nouveau. J'étais touchée, mais aussi à présent certaine que les sentiments que j'avais eu pour lui quatre ans plus tôt étaient toujours là, toujours aussi vifs... Mais en quatre ans, j'avais cessé d'être cette adolescente trop timide pour oser quoi que ce soit. Alors sans réfléchir, je me rapprochais de lui rapidement et posait mes lèvres sur les siennes pour un bref baiser.

- Tu ne perds pas de temps...

Greg me regarda avec intensité, avec un ton qui ne me permettait pas de deviner si c'était un reproche ou une boutade. Mais maintenant que c'était fait...

- J'ai attendu cinq ans. C'est prendre son temps je trouve, non?
- Vu dans ce sens là, effectivement.

Un sourire amusé se dessina sur son visage et m'enleva un peu de mon angoisse à l'idée du râteau qui n'allait probablement pas tarder.

- Oui...
- Tu n'aurais pas dû attendre tout ce temps.

Greg me sourit à nouveau et m'attira contre lui avec douceur. Ses bouche caressa la mienne avec lagueur alors que ses mains me tenaient fermement. Cette soirée était absolument inattendue et incroyable. Mais alors qu'il murmurait un "joyeux anniversaire" à mon oreille avant de m'embrasser de nouveau, je compris que tout ça n'était qu'un début. C'était comme une évidence qui se révélait. Lui et moi...


Six ans plus tôt...


- Tu voulais me voir?

Les bras croisés sur la poitrine pour me réchauffer du vent glacial qui balayait la terrasse de l'Empire State Building en cette soirée de décembre, je regardais avec froideur Greg. Six mois que notre relation s'était terminée à cause de nos divergences de point de vue. Rupture que je n'avais jamais vraiment digéré. Notre relation avait duré deux ans, avait connu quelques bas, mais pour moi Greg était le seul et son éloignement m'avait fait du mal. Mais je n'y pouvais rien si mes études de médecine occupait tout mon temps libre en ne laissant que peu de temps pour le reste... Si lui pouvait vivre de petits boulots et de sa musique, moi je ne voulais pas. Et renonçait à mon rêve de devenir chirurgien était beaucoup trop me demander.
Pendant les six derniers mois, nos relations avaient été plus que sommaires et distantes. Persuadée qu'il avait avancé sans moi, je ne voyais absolument pas pourquoi il m'avait demandé de le rejoindre. Il était plus de vingt deux heures, l'Empire State Building ne tarderait pas à fermer ses terrasses au public et la neige commençait à tomber doucement sur la ville et moi je n'avais aucune envie d'être là à me geler.

- Merci d'être venue, Michelle.
- Je peux savoir pourquoi tu me fais geler ici?!!

Greg me rejoignit m'observant droit dans les yeux avec assurance.

- Je voulais te demander quelque chose.
- Et tu ne pouvais pas le faire dans un café ou par téléphone?!
- Je sais que tu aimes cet endroit.
- J'ai froid, Greg. Dis moi pourquoi tu voulais me voir.

Je sentis une pointe d'hésitation dans son comportement mais il ne me lâcha pas pour autant du regard. J'étais nerveuse à présent, ne voyant vraiment pas à quoi tout ça pouvait rimer ni pourquoi il venait de prendre mes mains dans les siennes.

- Epouses moi, Michelle.

Je restais quelques secondes silencieuse, sans réagir n'ayant pas vraiment percuté.

- Je t'aime. Je veux que tu devienne ma femme.

Sa demande me frappa alors de plein fouet alors que je réalisais que je n'avais pas rêvé. Il me demandait vraiment en mariage... après m'avoir quitté six mois plus tôt. De quoi me laisser totalement confuse, même si j'avais longtemps pensé à cela secrètement avant qu'il ne parte.

- Michelle...?
- Tu... Tu te moques de moi, c'est ça, hein?
- Non. Je suis très sérieux.
- Tu m'as quitté, Greg! Tu m'as quitté il y a six mois!
- Je sais... Mais depuis six mois je n'arrêtes pas de penser que je ne peux pas vivre sans toi. Tu me manques.
- Et c'est une raison pour me demander en mariage?!!
- Non, la raison pour te demander en mariage c'est que je sais que tu es la femme de ma vie et que je ne veux plus passer un jour sans toi.

Je sentis des larmes me piquer le coin des yeux alors que je l'écoutais. Je ne m'attendais pas vraiment à une telle déclaration... Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être touchée en plein coeur par ses mots. Je l'aimais. C'était lui que je voulais et les six derniers mois sans lui avaient été une épreuve plus que douloureuse...

- Je... je n'ai pas l'intention de lâcher mes études de chirurgie, Greg.
- Je ne veux pas que tu le fasse. C'est ton rêve. J'apprendrai à vivre à ton rythme.

Je secouais la tête abasourdie, ne sachant plus si je devais continuer à lui en vouloir ou écoutait cette petite voix qui me disait que je ne voulais que ce qu'il était en train de me proposer.

- Michelle...
- Je... je...

Incapable d'aligner deux mots, je laissais Greg caressait doucement ma joue puis le contour de mes lèvres avant de doucement venir m'embrasser. Il me manquait tellement...
Ne pouvant plus rester plus longtemps indifférente, je répondis à son baiser avec désir. J'étais incapable de lui en vouloir plus longtemps, incapable de le repousser.

- Je t'aime Michelle.
- Moi aussi...

Je l'embrassais à nouveau immédiatement. Six mois sans lui avaient indéniablement provoqué un vide à combler de toute urgence.

- Est-ce que c'est un oui?
- Je ne sais pas encore.

Mais mon sourire me trahit probablement. je n'avais pas encore dit oui, mais je savais que je ne tarderais pas à le faire. Parce qu'au fond, je n'avais aucune raison ni aucune envie de dire non. C'était lui et pas un autre.

Huit mois plus tôt...


Enfin. Plus qu'une bonne demie heure et ma journée serait terminée.
Je ne rêvais que d'une chose. Rejoindre mon chez moi, enfiler quelque chose de confortable et me glisser sous les draps dans les bras de Greg. Plus d'hôpital, plus de patient, ni d'opération. Juste une soirée tranquille avec mon mari. Et pour une fois que je n'étais pas de garde...

- L'opération de Madame Booker s'est bien passée?

Je me tournais vers un de mes collègues et acquiesçait avec un sourire. Il me restait encore à effectuer quelques visites et je pourrais partir...
Cela faisait à peine cinq minutes que j'avais commencé mon tour quand mon bippeur sonna. L'accueil du service... Je terminais rapidement l'examen de mon patient et regagnait l'accueil en espérant qu'il ne s'agirait pas d'un autre patient qui me forcerait à annuler ma soirée de repos.

- On m'a bippé?

L'infirmière assise derrière le comptoir leva à peine les yeux vers moi et annonça d'une voix neutre que les urgences avait une urgence pour moi.
Je soufflais sans m'en cacher et gagnais l'ascenseur sans envie. Les urgences ce n'était jamais la joie, mais quand cela arrivait vingt minutes avant la fin de mon service c'était encore bien pire.
Les mains dans les poches, je passais les portes de l'ascenseur au rez de chaussé où se trouvait les urgences, prête à en finir au plus vide. Je n'eus pas le temps de rejoindre l'accueil que la voix familière de John Carter m'arrêta avec gravité.

- Michelle!

Je m'arrêtais et me retournais immédiatement vers lui pour lui demander pourquoi il m'avait bippé.

- Ah! John! Tu avais besoin d'un avis chir'? J'espère que c'est rapide parce que je finis bientôt et...
- ... Michelle...

J'arrêtais de parler et l'observais avec plus d'attention, sentant qu'il cherchait à me dire quelque chose de grave. Il avait ce regard... ce regard que je connaissais tellement bien pour l'avoir moi même lancé à certains proches de patients... Sauf qu'aucun de mes proches n'étaient censés se trouver là. On m'avait bippé pour bosser. Ca ne pouvait pas être autre chose.

- Quoi?! Pourquoi tu me regardes comme ça?!
- C'est Greg...
- Quoi?!! Greg... mais... non, il est chez nous et...
- ... Il a eu un accident en voiture, Michelle. Un poids lourd a envoyé sa voiture dans le décors.

Je regardais John sans pouvoir y croire alors qu'une angoisse innommable s'insinuait en moi. Greg allait bien. C'était obligé. Il ne pouvait pas lui être arrivé quelque chose. Il était le plus fort de nous deux...

- Non... tu dois te tromper. Il est à la maison et... tu vas voir, je vais l'appeler et tu verras que vous vous êtes trompé de personne!

Ignorant le regard triste de John, je composais nerveusement le numéro de la maison et attendit. Il y eut une dizaine de sonneries avant que je ne me décide à raccrocher. Personne ne répondait...

- Ca ne veut rien dire...
- Michelle... c'est lui, je suis désolé.

Tremblante, sentant mes jambes faiblir sous le poids de cette réalité qui s'imposait à moi, je bafouillais ces mots que je redoutais...

- Où... où est-il?
- En réa 1...

Les larmes aux yeux, le coeur battant à en exploser, je me retournais dans la bonne direction et me mit à marcher, de plus en plus vite.

- Il va aller bien... il va aller bien... il va aller bien... il va aller bien...

Je répétais ces mots comme pour me convaincre moi même et poussais à la volée les portes battantes de la salle des urgences. Les regards des urgentistes se tournèrent vers moi l'espace d'une seconde avant de reporter leur attention sur le patient étendu sur la table. Le patient... Greg... mon mari, l'homme qui avait partagé ma vie ces huit dernières années...
Tétanisée, je regardais son visage en sang déjà vide de toute vie, priant pour qu'enfin il rouvre les yeux, alors que John m'avait rejoint et restait derrière moi pour me convaincre d'attendre dehors. Mais je n'avais pas l'intention de bouger. Je pouvais être utile, j'étais médecin, je pouvais aider, le sauver.
Et ce n'était pas le bip continu à présent de l'électrocardiogramme qui allait m'en empêcher. Greg ne pouvait pas mourir. Pas maintenant, pas comme ça.

- C'est fini...
- Quoi?!! Non, non. Vous devez réessayer encore. Il n'est pas mort!

Je me précipitais vers la table où se trouvait Greg et reprit le massage cardiaque avec désespoir. Greg n'était pas mort, je ne pouvais pas le concevoir, je ne pouvais pas vivre sans lui...

- Michelle... s'il te plais... il est parti, ça ne sert plus à rien... Michelle...

John m'éloigna doucement de la table malgré mes protestations et laissa son collègue prononcer le décès et quitter la pièce, nous laissant seuls. La vue embrouillée par les larmes que je ne contrôlais plus, je cessais de me débattre.

- Il ne peut pas être mort... John... c'est...
- Je sais, Michelle. Je sais...

John me serra dans ses bras alors que je ne me sentais même plus la force de rester debout, anéantie et sous le choc. Plus rien ne comptait, plus rien n'avait d'importance. Malgré la douleur, j'étais aussi morte à cet instant...


Les larmes coulèrent sur mes joues alors que le sourire de Greg s'affichait sous mes yeux. Huit mois. Huit mois que ma vie avait basculé. Huit mois que le manque de lui me bouffait de l'intérieur comme une maladie incurable.
Il avait été ma vie et depuis sa disparition tout semblait s'être évanouie autour de moi. J'avais eu envie de mourir aussi. Comment continuer sans lui? Quel intérêt?
Mais malgré moi, la vie continuait. J'avais cessé de vivre à l'intérieur mais j'avais peu à peu reprit un semblant de vie. Se lever le matin, travailler et essayer de dormir un peu de temps en temps. Juste ça.
Plus rien n'avait vraiment d'importance... J'avais juste apprit à faire semblant auprès des autres. Faire semblant que la vie avait reprit son cours, que je gérais, que j'avais reprit le dessus... et surtout ne rien laissait paraître. Quitte à passer pour une personne froide et cynique. Ca n'avait plus aucune importance.
Et c'est exactement ce que j'avais fait ces huit derniers mois, pensant au fond de moi, que jamais je ne revivrais vraiment. Pas sans lui.
Mais ce soir, l'espace d'une heure, je l'avais oublié. J'avais vécu ce moment avec Jess comme si jamais je n'avais connu Greg. Pour la première fois depuis des années, j'avais fait l'amour avec quelqu'un qui n'était pas lui...
Et à présent, j'avais cette horrible sensation de l'avoir trahi. J'avais couché avec un autre... je l'avais oublié...
On pouvait me dire que je devais refaire ma vie, pour moi ma vie avait toujours été Greg et cette incident avec Jess me torturait. Je ne pouvais pas refaire ma vie, je ne pouvais pas remplacer Greg...
Mes nerfs lâchèrent d'un seul coup, et une crise de larmes comme je n'en n'avais pas eu depuis des semaines me submergea.

Alors olà, je dis chapeau er rechapeau

My god, j'étais tellement à fond dedans parce que ce moreceau était long que c'est bête mais j'en ais les larmes aux yeux .

C'est magnifiquement trister...la pauvre Michelle

Maintenant on comprend mieux pourquoi sa cousine s'inquiète comme ça pour elle

Je pourrais citer tout le passage, tellement c'était superbement bien écrit

Il avait ce regard... ce regard que je connaissais tellement bien pour l'avoir moi même lancé à certains proches de patients...

My god

Les larmes coulèrent sur mes joues alors que le sourire de Greg s'affichait sous mes yeux. Huit mois. Huit mois que ma vie avait basculé. Huit mois que le manque de lui me bouffait de l'intérieur comme une maladie incurable.
Il avait été ma vie et depuis sa disparition tout semblait s'être évanouie autour de moi. J'avais eu envie de mourir aussi. Comment continuer sans lui? Quel intérêt?

9a aussi ça m'a tué

Maintenant je connais son secret merci, merci, merci....

Juste une chose, je me disais que cette fille à tout de même un bol pas possible:
-avoir travaillé avec Carter
-Connaitre et travaillé avec Derek
-une nuit torride avec Petrelli....

Le monde est injuste

Merci miss!
Mais maintenant que le secrêt est dévoilé, tu ne vas plus pouvoir faire trépigner ton petit bonhomme vert... j'en serais presque déçue! Il va me manquer

Juste une chose, je me disais que cette fille à tout de même un bol pas possible:
-avoir travaillé avec Carter
-Connaitre et travaillé avec Derek
-une nuit torride avec Petrelli....

Le monde est injuste

C'est l'avantage des fics... faut bien se faire plaisir un peu... comme un bon gâteau ou... bref, y'a pas de raison qu'on l'entoure pas de beaux spécimens, c'est imaginaire après tout!

J'ai toujours pas mis de com alors que j'adore : c'est super bien écrit comme d'hab , c'est génial de retrouver les persos , Michelle et Derek ( et Jess )

Bref encore , encore , encore

Voilà une suite pas très peaufinée, mais je ne vais pas avoir beaucoup de temps avant la fin de la semaine pour ça...




- Docteur Yang, vous l'emmenez au scanner et vous me prévenez si il y a quoi que ce soit.

Cristina Yang acquiesça et regarda le docteur Jones s'éloigner dans le couloir, lui laissant la charge de son nouveau patient pour les prochains examens.

- Hey!

L'arrivée d'Izzie derrière elle fit sursauter Cristina, qui se retourna avec un air peu aimable.

- Tout va bien?

Izzie la regardait avec un sourire des plus agaçants au goût de Cristina. Et en ce début de fin d'après-midi, elle n'avait pas spécialement envie de "subir" la bonne humeur et l'optimisme dégoulinant de son amie. Certains jours cela lui paraissait tellement agaçant. Et Cristina n'était pas vraiment réputée pour sa patience ou son tact...

- Je dois emmener un morveux au scan!

Ce qui signifiait aussi pour elle qu'elle se barrait mais s'était sans compter sur Izzie.

- Un cas intéressant?
- Possible.
- Oh...
- Bon, tu veux quoi Izzie? Accouches!

Izzie jeta un nouveau regard vers le couloir avant de reprendre.

- Tu ne trouves pas que le docteur Jones à l'air bizarre aujourd'hui?
- Ok, je me casse!

Cristina avait autre chose à faire et écouter les ragots de son amie ne faisait pas partie de son emploi du temps de l'après-midi. Elle ne connaissait que trop bien Izzie et son goût pour la vie privée des autres.

- Je suis sûre que ça a un rapport avec Jess Petrelli!
- Il l'a embrassé sur le parking, on sait Izzie...
- Oui, exactement! Et elle se ramène deux jours plus tard avec la tête d'une personne qui a eut une très courte nuit et...
-... Et moi je dirais qu'elle a surtout la tête d'une personne de mauvais poil et qui a très mal dormi. Alors si comme tu le crois elle a passé la nuit avec ce type, et à vrai dire je m'en balance, et bien ça n'a pas dû être le pied! Et puis, t'as pas autre chose à faire que de traîner dans les couloirs à espionner les gens???
- Je n'espionne pas.
- Izzie, trouves toi un mec, envois toi en l'air, je ne sais pas! Mais arrêtes de vivre la vie des autres à leur place! En attendant, je dois toujours emmener le tétard au scan si je ne veux pas me faire virer de ce cas!
- Je suis sûre que j'ai raison.

Cristina leva les yeux au ciel, dépitée, et reprit sa route rapidement sans plus prêter attention à la jeune femme. La vie privée de sa supérieure ne l'intéressée pas plus que ça, et il était hors de question qu'elle passe à côté d'une super opération juste pour se tenir au courant des derniers détails croustillants.


Huit heure et demie du matin. La nuit avait été relativement calme au Seattle Grace, mais je n'avais pas pour autant eu une minute à moi pour me reposer. Les patients avant tout!
Ayant encore quelques heures devant moi à tenir avant de pouvoir rentrer chez moi, je profitais d'un break pour rejoindre la salle de repos et essayer de dormir un peu. Et ce n'était pas la mine de déterrée que j'affichais depuis mon arrivée qui allait me dissuader de la nécessité de cette sieste.
Je me sentais d'une humeur de chien et l'idée de enfin pouvoir m'isoler un peu était des plus tentantes. C'était parfois tellement bon d'être un peu associale.
J'éteignis la lumière, me débarrassais de ma blouse et m'allongeais sans attendre sur le lit. Mes yeux se fermèrent immédiatement et mon corps m'entraîna vers le sommeil dont il avait tant besoin. Enfin...
Mais beaucoup trop rapidement, le bip répétitif signifiant qu'on me cherchait me tira brutalement de ce sommeil salvateur. Etirant le bras pour rallumer la lumière, je regardais avec agacement ma montre pour m'apercevoir que je n'avais dormi qu'à peine quelques minutes.
C'était définitif, je ne trouverais jamais aujourd'hui la force nécessaire pour au moins faire semblant que j'allais bien et que j'étais de bonne humeur. Trop de choses trottaient dans ma tête sans que je ne sois capable de m'en libérer, et la fatigue ne faisait que rendre tout ça plus insupportable.
Sans envie, je quittais la petite salle et rejoignis l'accueil général de l'hôpital d'où avait émané l'appel.

- Je suis le docteur Jones. Vous m'avez bippé?
- Oui. Il y a un homme dans la zone d'attente qui souhaite vous voir.
- Un patient?
- Je ne crois pas. Il a juste dit qu'il devait vous voir.
- Merci...

Je jetais un dernier coup d'oeil au réceptionniste. J'espérais pour cet homme qu'il avait besoin de me voir pour une véritable urgence, je ne répondais de rien autrement.
Je rejoignis le hall d'accueil du Seattle Grace, espérant avec force que ce ne soit pas Steve qui y soit en train de m'attendre. Je n'avais absolument pas envie de le voir après cette nuit de garde et mon manque de sommeil. Sans parler du fait que je l'avais largué en plein centre ville lors de notre dernier rendez-vous pour finalement finir dans le lit d'un autre... Ce n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler commencer une relation de bon pied.
Etouffant mon envie de bailler, je m'arrêtais à quelques mètres de la zone d'attente et la scrutait pour trouver qui avait demandé à me voir. Par chance, je ne repérais pas Steve, mais une autre silhouette capta mon attention. Et ça n'était pas forcément une bonne nouvelle pour moi...
Jess était là, attendant patiemment, le nez tourné vers l'extérieur.
Il ne manquait plus que ça...
L'espace d'une seconde, je m'imaginais faire demi tour rapidement avant qu'il ne me voit et ainsi éviter toute discussion sur ce qui avait pu se produire la nuit précédente. Mais je n'en n'eu même pas le temps. Jess avait tourné la tête dans ma direction et me vit.
J'allais devoir faire avec... comme si tout n'était pas assez compliqué comme ça.
Jetant un coup d'oeil méfiant autour de moi pour vérifier qu'aucune oreille indiscrète ne viendrait écouter ce qui allait se dire, je le rejoignis rapidement avec mon air le plus froid et distant. Je ne voulais pas le revoir.
Jess se leva, passa une mèche de cheveux derrière son oreille et me sourit.

- Bonjour Michelle.
- Qu'est-ce que tu fais là?
- Oh! Merci, moi aussi je vais bien!

J'ignorais son ton ironique et continuais à le regarder avec impatience. En étant la plus désagréable possible, il partirait peut être plus vite.

- Bien. Si tu n'as rien à me dire, je vais retourner travailler alors!
- Je suis venu te rapporter tes boucles d'oreilles... Tu les as oublié dans ma chambre la nuit dernière. Je t'aurais bien prévenu par téléphone mais je n'ai pas ton numéro et vu que je doutais que tu repasse...

Jess me tendit les petites boucles oubliées dans sa chambre d'hôtel alors que j'étais partie discrètement, et je les attrapais rapidement avant de les mettre dans ma poche. Ce n'était pas la peine que quelqu'un voit ça.

- Merci de les avoir ramené. Au revoir.

Je me retournais, pressée d'en finir avec lui, et fit quelques pas dans la direction des ascenseurs, prête à retourner travailler.

- Quoi?! Tu pars comme ça?!

Je stoppais aussitôt. Il ne me facilitait vraiment pas la tache. Mais quoi qu'il se soit passé entre nous cette nuit là, je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas continuer, je ne pouvais pas y penser sans ressentir cette sensation de trahison. Je n'étais pas prête pour passer à autre chose, pas prête pour passer à un autre homme.
A nouveau, je me retournais vers lui avec un air encore plus froid et décidé.

-Oui.
- Alors le fait que tu sois partie en plein milieu de la nuit n'a rien à voir avec une éventuelle urgence?
- Non.
- Je vois.
- Et quoi? T'es un mec. Tu devrais comprendre!
- Comprendre?
- Je t'en pris, Jess! Tu crois quoi? Ce n'était que l'histoire de quelques heures! On s'est envoyé en l'air et alors? Ca ne voulait rien dire.
- Je me disais qu'on aurait pu en discuter devant un bon repas.
- Ca ne m'intéresse pas. Je n'ai pas envi de te revoir. Ce n'est pas assez clair?

Je savais pertinemment que je me conduisais comme la pire des garces avec quelqu'un qui ne m'avait rien fait à part me faire oublier mes soucis l'espace de quelques heures. Mais je ne pouvais pas le laisser continuer. Je ne voulais pas ressentir ça encore une fois. Etre seule, c'était encore comme ça que je m'en tirais le mieux.
Alors si c'était en me conduisant comme ça que j'arriverais à l'éloigner de moi, et bien je le ferais. Même si cela me donnait la nausée.

- Quoi?! Ce n'est qu'un dîner, Michelle! Je ne te demande pas en mariage!
- J'ai du travail! Bonne continuation.

Ca y'est! J'avais mit fin à cette discussion. J'allais pouvoir oublier tout ça.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé?

Visiblement, j'avais encore mal jugé Jess. Il n'avait pas encore laissé tomber...

- Quoi?!
- Oui, qu'est-ce qui t'es arrivé, hein? Qu'est ce qui s'est passé pour que tu devienne si froide et distante?!
- Qu'est ce qui te fais croire que je n'ai pas toujours été comme ça, hein?!
- Je suis sûr que tu n'es pas cette garce sans coeur que tu essais de paraître en ce moment.
- Tu ne sais rien de moi Jess. Absolument rien. Tout ce que tu connais de moi c'est ce que tu as vu dans les draps de ta chambre d'hôtel. Alors ne va pas chercher trop loin. On s'est bien amusé. Point barre. Maintenant tu sors de ma vie. En plus je vois déjà quelqu'un d'autre. Tu vois, tu devrais lâcher l'affaire.

Le visage impassible, je gardais les yeux fixés dans ceux de Jess. Ne surtout pas craquer. Ne rien laisser paraître. Ce serait plus facile comme ça. Ce serait plus facile pour l'éloigner le plus loin possible. Et vite...
Il continuait pourtant à me fixer, cherchant à tout prix cette lueur qui lui donnerait raison, qui lui laisserait voir que j'étais la personne qu'il voulait que je sois.

- Je suis cette garce sans coeur Jess. Rien d'autre. Et la garce n'a vraiment aucune envie de te revoir.

Enfin, je le vis réagir avec cette lueur sombre dans les yeux. Il me regarda une dernière fois avec quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Du dégoût peut être... Peu importait de toute façon. Il faisait enfin demi tour et regagnait le parking à grands pas.
Je laissais échapper un soupir et fermais les yeux quelques secondes. C'était mieux comme ça. Je n'avais pas de place pour tout ça dans ma vie...


Addison continua de regarder la scène pensivement. Elle était venue raccompagner la famille d'une de ses patientes et avait alors aperçu à quelques mètres de là Michelle debout face à un homme.
Elle avait d'abord pensé qu'il devait s'agir de Steve vu la manière d'agir de Michelle. Mais en y regardant de plus près, elle avait reconnu Jess Petrelli.
Etonnée, elle était restée à les observer avec attention. Elle repensait à ce malentendu avec Derek qui avait pensé que Michelle avait dîné avec lui et non pas Steve. Et si finalement il avait vu juste?
La manière dont ces deux là se regardaient et s'adresser l'un à l'autre n'avait rien d'une quelconque relation habituelle médecin/patient. Il se passait quelque chose... elle ne savait pas exactement quoi mais elle pouvait le deviner. Et en repensant à l'humeur et à la tête de Michelle depuis son arrivée à l'hôpital la veille, elle trouvait peut être là un début d'explication.
Et pourtant cela ne la rassurait pas du tout. Michelle semblait si froide, si distante et détachée de tout. Elle avait pourtant cru que l'encourager à reprendre un vie sociale en lui présentant Steve l'aiderait à surmonter son deuil. Mais n'avait-elle pas fait au contraire que la pousser dans ses retranchements encore plus.
Cela ne faisait même pas un an que Michelle avait perdu Greg alors peut être qu'il était encore trop tôt... Mais la laissait s'enfoncer dans sa nouvelle manière de vivre lui faisait trop mal au coeur. Personne n'était fait pour rester seul...
Sans bouger de sa place, Addison observa Jess Petrelli partir et laisser Michelle seule près de la sortie. La jeune femme resta debout quelques secondes, immobile, et puis enfin se retourna avec cet air si lasse qui frappa Addison. Ses yeux lui auraient donné dix ans de plus...
Addison la laissa s'éloigner et rejoindre les ascenseurs. Elle lui parlerait... la pousserait à se confier enfin. Personne ne pouvait accumuler autant en soit sans finir par exploser. Elle attendrait la fin de sa journée et la prendrait à part. Cela lui paraissait vraiment nécessaire à présent...

Pour une suite pas paufinée je dis bravo

Mais elle fait quoi là Michelle Elle est folle ou quoi?

Ca ne m'intéresse pas. Je n'ai pas envi de te revoir. Ce n'est pas assez clair?

Bon Ok, elle ne se remet pas de la mort de Greg....mais tout de même, c'est Jess!!!!le pauvre

Jess se leva, passa une mèche de cheveux derrière son oreille et me sourit.

Là j'ai mouru

Addisson doit vraiment lui parler, ça ne va pas ça, non, ça ne va pas....

Tu croyais t'être débarassée de mon petit monstre vert hein?

Ro mais je l'adore ton monstre vert tu sais!
je serais prête à tout écrire pour le voir...


Deux jours plus tard...


Alex Karev attrapa son dossier et se mit en route. Il était vingt et une heure et la nuit s'annonçait très longue pour lui. Chargé par le docteur Addison Montgomery de s'occuper d'Helen Murphy, il savait qu'il avait devant lui de nombreuses heures à uniquement vérifier les constantes de cette femme enceinte. Pas vraiment excitant.
Et ce n'était pas dans cette optique qu'il s'était lancé dans la chirurgie... Les opérations à coeur ouvert, les transplantations oui. Mais surveiller des utérus, pas vraiment.
Soupirant, il passa la porte de la petite chambre et commença les examens habituels. Helen Murphy semblait à chaque fois qu'il passait un peu plus nerveuse et préoccupée. C'est vrai que son accouchement présentait quelques risques mais le docteur Montgomery s'était déjà chargée de la rassurer.
Le bruit de la porte derrière lui, lui fit tourner la tête. Michelle Jones venait d'entrer et adressa un sourire chaleureux à son amie.

- Docteur Karev, tout est en ordre?
- Oui. Tout se déroule normalement.

La jeune chirurgienne acquiesça avec satisfaction et s'installa sur le lit près d'Helen, apparemment consciente de son malaise. Souriant, elle attrapa sa main et la serra dans la sienne, laissant Alex continuer ses examens.
Ce n'était pas le moment pour lui de bâcler son travail...

- J'ai vu Addison. D'après elle, tu ne devrais pas attendre très longtemps. Une semaine tout au plus et tu seras maman.
- Ah... c'est... c'est bien.
- Oui. Ne t'en fais, tout se passera bien. Addison est la meilleure dans son domaine. Et je ne dis pas ça parce que c'est ma cousine!
- Oui...
- Et je serais là, si tu le souhaite.

Alex jeta un regard en coin à sa patiente. Il y avait quelque chose d'étrange dans la manière de réagir d'Helen. Elle et Michelle étaient sensées d'après ce qu'il avait comprit être très proches et pourtant, Helen semblait plus mal à l'aise qu'autre chose depuis que Michelle était entrée dans la chambre.
Il avait presque même l'impression que toute cette nervosité qu'il avait ressentit chez cette femme depuis son arrivée était due à Michelle.

- Je... ça ira, Michelle...
- Ok... Euh, j'ai fini ma garde alors si tu veux, je peux rester un peu.
- Oh, tu dois être fatiguée. Tu ferais mieux de rentrer te reposer.

Alex n'en revenait pas. Sa patiente était clairement en train d'envoyer bouler Michelle d'une manière "discrète" et celle ci prenait cela sans se vexer. Lui ne le serait pas fait dire deux fois. Mais il n'était pas Michelle...

- D'accord. Je te laisse te reposer alors... Si tu as besoin que je te ramène quelque chose, je...
- ... Non, ça ira.

Michelle regarda la jeune femme, visiblement attristée de cette froideur soudaine et acquiesça silencieusement, laissant apparaître quelques secondes cet air fatiguée et triste qu'elle affichait depuis quelques jours déjà. Elle lâcha alors la main d'Helen et se releva pour la laisser seule comme elle souhaitait visiblement l'être.

- C'est comme tu veux... Bon, à plus tard alors.
- Michelle, attend. Je... il faut que je te parle de quelque chose, je ne peux plus garder ça pour moi...

Tout comme Michelle qui s'était rassise, Alex regarda discrètement mais avec intérêt Helen Murphy. Son ton ne présageait rien de bon. Il y avait de la confession dans l'air, et ni l'une ni l'autre ne semblaient à présent se souvenir de sa présence.

- De quoi tu parles?
- La... la nuit de son accident... Greg revenait de chez moi.
- ...
- On... on avait une liaison depuis quelques mois...

Alex vit la jeune chirurgienne se décomposait totalement en entendant les mots de son amie, la fixant sans sourciller mais sans pour autant répondre quoi que ce soit. Le choc était visiblement plus que grand.

- Ce bébé c'est le sien. Michelle... je suis désolée, mais je te devais la vérité... Sa mort a été aussi douloureuse pour moi. Et maintenant...

Michelle se releva, le visage toujours fermé et sans un mot pour Helen.

- Michelle... on ne voulait pas te faire souffrir. C'est juste que... il se sentait seul. Tu étais toujours à l'hôpital et...

Michelle n'écouta pas la suite. Elle s'était déjà retournée, avait attrapé son sac à la volée pour quitter la chambre.
Alex n'en revenait pas. Comment pouvait-on être aussi cruel et égoïste? Quel besoin y avait-il d'annoncer une telle chose à une personne qui devait déjà vivre un deuil lourd? Il aurait été elle, il ne serait pas sortit de cette chambre sans répondre à ça. Il aurait remit cette garce à sa place sans le moindre remords... enceinte ou pas.
Un peu plus sèchement qu'avant ces aveux, il termina ses examens. Cette bonne femme l'écoeurait.

- Ne me regardez pas comme ça, Docteur Karev.
- Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
- Vous me jugez. Mais je devais lui dire... Elle avait le droit de savoir la vérité.
- Vous deviez?! hum... J'espère pour vous que vous sentez mieux maintenant! Parce que je ne crois pas que ça soit le cas de celle qui pensait que vous étiez son amie!

Le regard plein de dédain, Alex fixa une dernière fois sa patiente et quitta à son tour la chambre. Il aurait probablement mieux fait de se taire. Cette attitude allait lui valoir de nouveaux ennuis si Addison Montgomery venait à le savoir, ce dont il ne doutait pas. Mais c'était plus fort que lui. Face à certains patients, il avait du mal à se contenir. Et celle là, entrait pleinement dans ses critères.

Alors là

Tu m'a tué avec cette révélation....

La pauvre Michelle qui se torture depuis des mois et l'autre soit disant amie qui lui déballe ça

Ca c'est une trahison vraiment terrifiante....

Elle me fais mal au coeur là Michelle, en même temps....elle n'a plus à culpabiliser pour retrouver Jess

je serais prête à tout écrire pour le voir

Là tu as réussi avec l'amie de Michelle tu le mérites, parce qu'elle ménerve elle:

Mais ne fait rien à Jess....tu vas nous mettre ensemble hein?

alalal je viens de tout lire et s'est absolument excellent trop bien et magnifique et grandiose j'en passe et des meilleurs...
quelle très belle fic en plus sur Grey's anatomy

avec Karev, Derek je fonds
je suis épatée...

pour ce qui est de ce dernier passage que de revelation...mais lui avouer tout ça comme ça, ça craind...

juste une question...d'apres vos comm' vous etes toutes fan de Jess mais c'est un acteur??? il joue dans quelle serie??? histoire que je puisse mettre un visage sur son nom....

merci beaucoup pour cette fic trop bien en plus tu decrit tellement bien tous les personnages, Izzie et sa curiosité, Mark tellement drageur,Christina et sa passion pour les opérations....bref que des moments de pure bonheur

la suite

héhéhé! j'ai eu le droit à mon monstre vert! j'adooore!
Bon c'est vrai que la pauvre Michelle les accumule, je sais mais c'est une fic, on peut tout se permettre non?

Merci Manon. Et pour te répondre Jess Petrelli est en fait un mix de nom entre deux personnages de série joué par le meme acteur, Milo Ventimiglia: Jess Mariano dans Gilmore Girls et Peter Petrelli dans heroes.

ok merci pativore pour cette reponse..je comprends mieux votre folie pour ce mec...je la partage meme...

suite du jour, bonjour!



Une averse torentielle venait de commencer à s'abattre sur la ville quand Jess était monté dans le taxi qu'il avait appelé sur un coup de tête.
Deux jours plus tôt, quand Michelle l'avait envoyer paître sans aucun tact, il s'était juré de ne plus jamais prêter la moindre attention à cette femme. Elle n'en valait pas la peine.
Après tout, elle n'avait pas tord. Ils n'avaient fait que s'envoyer en l'air. Elle ne comptait pas. Une fille de passage comme il aurait pu en croiser d'autre. Il avait vu ce qu'il y avait à voir, il pouvait effacer maintenant.
Sauf qu'il n'avait jamais attendu ce qui avait pu se passer entre eux. Un dîner. C'était tout ce qu'il avait voulu. Un simple dîner pour passer un peu le temps à Seattle avec une personne qui semblait au premier abord plutôt futée et avec de l'esprit. Visiblement, il avait jeté son dévolu sur la mauvaise personne.
Et ce râteau là avait tendance à ne pas vouloir passer si facilement. C'était elle qui avait débarqué dans sa chambre, et si il l'avait embrassé en premier elle ne l'avait pas vraiment repoussé.
Mais lui aussi savait être froid et cassant quand il le voulait et il avait bien l'intention de l'être ce soir là...
Le visage tourné vers la vitre où continuaient de s'écraser d'énormes gouttes d'eau, Jess restait pensif. Il avait tord. Ca ne servirait à rien d'aller provoquer une nouvelle confrontation.
Il ferait bien mieux de faire demi tour et de rentrer à l'hôtel.
Il en était de plus en plus persuadé alors que la ville défilait sous ses yeux. Elle ne voulait pas de lui, et lui même ne savait même pas exactement ce qu'il attendait d'elle. Elle lui plaisait, c'était tout. Mais visiblement, il s'était vraiment fait une fausse impression. Un jour son imagination lui jouerait vraiment un sale tour...
Désabusé, Jess laissa échapper un soupir et appuya son visage contre la vitre fraiche. New York commençait à lui manquer...
Il était à peine à quelques mètres du Seattle Grace quand une silhouette sur le trottoir attira son attention. C'était elle, il en était sûr. Avec urgences, il se pencha vers le chauffeur.

- Arrêtez vous!
- Quoi?
- Garez vous tout de suite!!!

Le chauffeur s'exécuta aussitôt et se gara sur le bas côté, surpris de cette demande.

- Attendez moi là.

Jess n'attendit pas de réponse de la part du conducteur et sortit immédiatement. La pluie et le vent lui balayèrent le visage alors que l'orage battait son plein. Mais peu importe. Il était certain que c'était Michelle qui marchait seule et sans protection sous la pluie à quelques mètres devant lui. Et ça, ça n'avait rien de normal... surtout pour une personne qui avait une voiture tout confort ou la possibilité d'utiliser les transports en commun.
Il courut, ignorant l'eau dégoulinant sur son visage et la rattrapa.

- Michelle?!!

Mais la jeune femme ne lui prêtait aucune attention, continuant de marcher, le regard perdu dans le vide.
Inquiet, il attrapa son bras pour la stopper et lui fit face.

- Michelle, mais qu'est-ce que tu fous?!!

A nouveau, aucune réponse, aucune réaction. Elle semblait juste totalement perdue et déconnectée de tout. Jess savait qu'il n'obtiendrait rien et décida de prendre la situation en main.

- Viens... Michelle, tu ne peux pas rester sous la pluie.

Il passa un bras autour de sa taille et sans qu'elle n'oppose la moindre résistance, la ramena jusqu'au taxi. Il la fit s'y installer et la regarda avec inquiétude. Michelle était tremblante, pâle et visiblement toujours incapable de réagir.

- Je vous emmène toujours à l'hôpital, Monsieur?
- Euh non... attendez...

Jess passa sa main sur la joue de Michelle et essaya de capter son regard... sans succès.

- Michelle... dis moi où tu habites? Je vais te ramener chez toi, d'accord?
- ...
- Michelle?

C'était peine perdue. Elle ne décrocherait pas un mot. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait, mais il était certain qu'il ne pouvait pas la laisser seule dans cet état. Elle avait dû subir un sacré choc pour être dans cet état, sans se préoccuper du fait qu'elle était trempée jusqu'aux os.

- Euh... faites demi tour. Retournez à l'hôtel s'il vous plaît.

Le chauffeur acquiesça et fit demi tour pour les ramener vers l'hôtel qu'il venait tout juste de quitter.
Le trajet dura à peine une dizaine de minutes, mais il se fit en silence. Jess avait cessé d'essayer de faire parler Michelle, mais l'observait du coin de l'oeil avec inquiétude.
Quand le taxi stoppa, il dût de nouveau conduire Michelle jusqu'à la chambre. Sans un mot, elle s'assit sur le bord du lit l'air totalement perdue. Jess ne savait plus quoi faire. Il avait la sensation d'avoir une femme fragile et brisée devant lui, à l'opposé de ce qu'il avait vu d'elle quelques jours plus tôt. Et cela le désorientait totalement.Comment était-il sensé se conduire avec elle après la manière dont elle l'avait jeté?
Ce n'est qu'en la voyant frissonner de froid qu'il réalisa qu'ils étaient toujours totalement trempés. Il se débarrassa de sa veste et se dépêcha de rejoindre la salle de bain où il récupéra une serviette de toilette qu'il ramena à Michelle.
Toujours silencieuse, il cessa de se poser des questions et sans lui demander son avis entreprit de la sécher du mieux possible. Il essora ses cheveux et sécha délicatement son visage avant de lui faire face de nouveau.
Il s'accroupit au sol face à elle, et lui parla avec douceur, tenant ses mains dans les siennes.

- Tu es totalement trempée, Michelle. Tu vas tomber malade si tu gardes ça sur toi.
- ...
- Je vais te prêter un t-shirt et tu n'as qu'à laisser sécher tes vêtements dans la douche, ok?

Michelle ne répondit de nouveau pas mais le regarda enfin l'espace de quelques secondes avant de se lever et de rejoindre la salle de bain. Jess lui laissa un de ses t-shirts et referma la porte pour la laisser se changer.
Il resta quelques minutes debout près de la fenêtre à essayer d'imaginer ce qui avait bien pu arriver à la jeune femme. Un problème familial? Un problème à son travail? Qu'est-ce qui pouvait mettre une personne en apparence si dure dans un état proche de l'autisme?
Après plus de cinq minutes, une peur soudaine l'envahit. Michelle était toujours dans la salle de bain d'où n'émanait aucun son et cinq minutes c'était bien plus de temps qu'il n'en fallait pour se changer.
Inquiet, il frappa à la porte.

- Michelle? Tout va bien? ... Michelle?

N'obtenant aucune réponse, il entra aussitôt et la trouva assise à même le sol, les jambes ramenées contre son corps.

- Hé... Michelle...

Il la rejoignit immédiatement et se mit à sa hauteur.

- J'ai... j'ai froid...

Et en effet, il la voyait toujours tremblait comme une feuille. Il se releva et la souleva alors dans ses bras avec précautions.
Il la ramena jusqu'au lit et l'y installa avec délicatesse avant de remonter les couvertures sur elle pour la réchauffer. Assis près d'elle, il caressa doucement ses cheveux alors qu'elle venait de fermer les yeux et se réchauffait lentement. Il la sentit glisser dans le sommeil peu à peu et éteignit la lumière avant d'aller s'installer lui même dans le fauteuil près de la fenêtre...