apprendre à vivre ensemble...(compléte)

Bien sur que j'ai lu les deux autres, elles sont trop bien et je sais que c'est pas toujours facile de taper en meme temps que les idées.

_ Ecoutez Malone, l’agent Farrell n’est pas payé pour être aimable et ses méthodes ont fait ces preuves, même si je ne cautionne pas ce qu’il a fait avec mademoiselle…
_ Guichard, précisa Jack en serrant les dents.
_ Guichard, oui c’est ça, reprit le directeur du F.B.I. qui avait finit par le recevoir après des heures d’attente. Mais vos agents eux sont entraînés pour garder leur sang froid dans les toutes les situations et si nous voulons connaître la vérité, il faut employer la manière forte.
_ Vous croyez sincèrement que mon agent a pu organiser l’enlèvement et le meurtre de sang froid d’un criminel ? s’emporta Jack, à bout de patience.
_ Je n’irais pas jusque là, tempéra l’homme. Mais admettez que les circonstances étaient troubles…
_ Pas du tout. J’ai envoyé deux de mes hommes sur le terrain et ils ont trouvé un forcené tenant en joue une victime. Forcené qui avait déjà fait preuve de sa dangerosité par ailleurs. Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire.
_ Malone, admettez que l’agent Taylor ne pouvait être dans un état normal, contra le directeur que cette histoire embarrassait. Et je dis seulement qu’en voyant la femme qu’il aime menacée, il a pu perdre le contrôle, comme s’est déjà arrivé par le passé d’ailleurs. L’agent Johnson l’aura couvert par solidarité. Ne vous méprenez pas, Malone, je n’ai pas oublié ce qu’était l’esprit d’équipe ni le travail sur le terrain. Mais personne n’est au dessus des lois et surtout pas nos agents, Malone. Nous représentons l’ordre et si je commence à laisser mes hommes rendre justice eux-mêmes, cela remettrait en cause tout le système et même la constitution ! S’il y a eut faute, Taylor sera sanctionné. S’il n’y a pas eut faute, tout sera mis au clair et vous pourrait reprendre le travail normalement.
_ Mais monsieur, je vous assure que Farrell ne fait pas son travail normalement. Il traite mes hommes comme les pires criminels de ce pays et…
_ Votre théorie d’une rancœur personnelle ? Ecoutez Jack, conclut l’homme en le raccompagnant. Amenez-moi une seule preuve tangible pour étayer cette théorie et je ferais remplacer l’agent Farrell. En attendant, il reste à son poste avec les mêmes prérogatives mis à part celles concernant Mlle Guichard.
Jack se força à lui serrer la main et le saluer. En cet après-midi du vingt novembre, rien n’allait.

rrrrrrrr !!!

La suite please !!

Claire s’éveilla lentement, comme après une interminable nuit, mais sans être suffisamment reposé, alors que le sommeil vous attire à nouveau entre ses bras. Il faut se battre pour ouvrir les yeux et c’est ce qu’elle dut faire. Elle ne sentait que sa gorge et ses poumons, douleur aiguë et continue, le reste du corps était comme du coton. La douleur l’aida à émerger, même si elle avait conscience qu’en se laissant aller elle ne sentirait plus rien. Mais c’était trop important.
Finalement, ses paupières se décollèrent et s’ouvrirent. Au début, elle ne vit évidemment rien qu’une lumière aveuglante, puis elle bougea la tête. Tout tournait mais elle vit Martin qui c’était assoupi à son chevet. Dans un effort incroyable, Claire parvint à le secouer faiblement et ce fut son tour à lui d’émerger. Quand il la vit réveillée, il s’approcha et lui prit la main.
_ Claire, murmura-t-il. Je suis là.
Et de nouveau, elle le désigna du doigt, ses yeux se fermant déjà presque.
_ Attend, reprit Martin en fouillant dans sa poche. Je ne comprend pas mais tu crois que tu pourrais me l’écrire ? Essaie.
Elle ne parvenait pas à tenir le stylo alors il dut l’aider. Mais elle commença bel et bien à griffonner quelque chose. Evidemment, il avait pris sa main gauche, elle est droitière… Allez au plus court, songea-t-elle, tandis que ses yeux se fermaient de plus en plus. Elle ne sut jamais ce qu’elle avait réussi à noter avant de sombrer à nouveau, mais elle espérait que cette fois, il comprendrait.

Il faut qu'il comprenne !!! Martin fait tourner tes méninges !!!

Suite please !

Martin est un garçon intelligent, non ?
la suite :

Martin tourna et retourna la feuille en essayant de donner un sens aux gribouillages, en vain. Il regarda longuement le papier en se demandant si vraiment tout cela avait un sens. Peut-être que les calmants l’empêchait d’écrire de façon normale. Ah ! C’était pas vrai ! La clef était dans ce charabia, il le sentait ! Mais qui donc parviendrait à déchiffrer… Et puis soudain, il eut une idée.
_ Sam ? dit-il après qu’elle eut décroché. Elle s’est réveillée.
_…
_ Oui, elle a eut le temps de griffonner un truc mais j’y comprend rien. Si je te l’envois par SMS, tu pourrais demander l’avis de nos graphistes ?
_…
_ Je sais qu’on est sur aucune affaire et que ce ne serait pas…
_…
_ Mais tu arriveras bien à les convaincre, je te fais confiance.
_…
_ Non, c’est pas évident du tout mais on ne perd rien à essayer. Je suis certain que c’est important.
_…
_ Crois-moi, elle ne se donnerait pas tout ce mal sans ça.
_…
_ Non je te jure que je ne me fais pas des idées.
_…
_ C’est ça eh bien disons que j’ai de l’intuition masculine alors !
_…
_ D’accord, et surtout, tiens moi au courant.
_…
_ Oui, moi aussi. Je t’embrasse.
Cette fois, il n’y avait pas d’infirmières pour le regarder de travers et c’était tant mieux. Martin soupira en s’étirant. Elle se reprendra pas conscience tout de suite, de dit-il. J’ai le temps d’aller me chercher un café, même s’il est pire que celui du bureau. Je trouverais peut-être un petit quelque chose à grignoter, au passage. Attendre sans rien faire, ça n’était vraiment pas pour lui.

Suite please !!

_ Vous savez quoi Farrell ? Je n’en peux plus.
L’homme savoura sa victoire avec un peu trop d’avance. Taylor avait une tête presque aussi horrible que la sienne, mais c’était lui qui craquerait en premier !
_ Vous n’avez qu’à continuer à parler et moi je ne vais plus rien répondre, ajouta Danny en fermant des yeux fatigués. Comme vous ne m’écoutez pas de toute façon, ça ne changera pas grand chose…
Farrell serra un peu plus les dents. S’il continuait ainsi, il allait finir par se les briser. Danny se dit qu’il l’y aiderait avec joie ! Une fois de plus, les deux hommes se mesurèrent du regard. Et une fois de plus, Danny se dit que quelque chose clochait dans l’attitude de Farrell.
_ Tu crois que c’est aussi simple Taylor ? pesta Farrell, les yeux injectés de sang à cause de l’épuisement. Qu’il te suffit de te taire et que je te laisserais tranquille ?
_ Non, Farrell, répondit Danny. Je ne suis pas aussi stupide. Mais dites-moi, vous, pourquoi vous acharnez-vous ainsi sur moi ? Je sais que vous ne croyez plus vous-même à ce dont vous m’accusez, mais vous continuez de vouloir m’impliquer dans cette histoire… En fait, non, vous voulez nous impliquer tous les deux dans cette histoire. Je sais que vous ne m’aimez pas et je comprends que vous m’en vouliez, mais elle ? Qu’est-ce que Claire vous a fait pour que vous vous acharniez comme ça sur elle aussi ? C’est parce qu’elle sort avec moi, c’est ça ?
_ Cessez donc de tout ramener à vous Taylor, s’énerva Farrell. Le monde entier ne tourne pas autour de votre petite personne !
_ Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Danny, brusquement très surpris.
_ Je voulais la coincer par un moyen légal, murmura Farrell, plus pour lui-même que pour son interlocuteur. Il faut qu’elle paye pour ce qu’elle a infligé à mon filleul, mais visiblement, je n’y parviendrais pas comme ça! Tu sais quoi Taylor ? Tu aurais dû avouer, même si tu n’y étais pour rien. A cause de toi, je vais être obligé de me charger moi-même de son cas.
_ Mais de quoi vous parlez Farrell ? s’écria Danny, inquiété. Vous délirez…
_ Cette garce a envoyé mon filleul en prison. En prison ! Tu sais ce que c’est que la prison, Taylor ? Et tu sais ce qu’ils y font aux violeurs ?
Farrell se leva, hors de lui, avec une expression de dégoût.
_ Mais crois-moi Taylor, elle va payer ! Elle va payer pour ce qu’elle a fait la garce !
_ Mais… commença Danny, toujours incapable de se lever. A l’aide ! Au secours ! Sam !
Personne n’entendit les cris qui s’étouffèrent lorsqu’il perdit connaissance. Se composant un visage tout à fait normal, il sortit de la salle d’interrogatoire en la fermant à clef.
_ Steve, ordonna-t-il à son compère qui était revenu sur ordre express du directeur du F.B.I. de laisser Claire en dehors de ça. Garde cette porte. Taylor doit rester seul pour réfléchir et se reposer un peu. Je lui ais donné de quoi boire et manger, alors inutile d’entrer. Je veux qu’il reste absolument seul, c’est compris ?
_ Bien monsieur, acquiesça l’homme, vaguement surpris.
_ Je vais me reposer, conclut Farrell. Qu’on ne me dérange sous aucun prétexte !

_ Martin ? Tu ne vas pas le croire ! Claire a marqué « même famille », au début je n’ai pas compris et puis j’ai eut une idée.
_…
_ Exactement, oui et j’ai vérifié tous les liens de parenté de Farrell. Il n’y en a aucun avec Roza.
_…
_ Attends, attends, reprit Sam. Il n’y avait aucun lien avec Roza, mais j’ai trouvé quelque chose.
_…
_ Si tu me laissais en placer une je pourrais te dire que Farrell est le parrain d’Antoine Zarrae.
_…
_ J’ai déjà prévenu Jack, il m’a dit qu’il fonçait voir le directeur.
_…
_ Oui, je crois aussi. Ecoute, j’attend les ordres, mais dès que j’en aurais l’autorisation j’irais mettre un terme à l’interrogatoire de Danny.
_…
_ Oui, je préfère éviter tout vice de procédure.
_…
_ Oui, ne t’inquiète pas. Il ne s’agit que d’une faute professionnelle, je ne pense pas qu’il sera violent.
_…
_ Ne t’en fais pas Martin. Je te tiens au courant.
_…
_ Oui, moi aussi.

la suite

Jack frappa à nouveau à la porte. Ce qu’il pouvait faire froid à Washington ! Il s’apprêtait à frapper à nouveau mais le directeur ouvrit la porte. Il était en robe de chambre et à moitié éveillé. Mais quand il vit qui le dérangeait à deux heures du matin, il explosa.
_ Malone ! s’écria-t-il. En voilà des manières, vous avez une idée de l’heure qu’il est ?
_ Je suis désolé monsieur, mais je dois absolument vous parler…
_ Vous attendrez demain ! s’indigna l’homme, déjà sur le point de fermer la porte.
Mais Jack l’en empêcha.
_ J’ai la preuve que vous avez demandé.
Ils se mesurèrent un instant du regard puis le directeur céda et lui laissa le passage pour entrer.
_ Il fait très froid, Malone, dit-il froidement. Vous avez deux minutes.
_ Merci monsieur, répondit Jack qui reprit sans attendre. Farrell est le parrain d’Antoine Zarrae et il a déjà rencontré Mlle Guichard.
_ Bon sang, mais qui s’est celui-là maintenant ? bougonna le directeur.
_ Le violeur de Claire Guichard, monsieur.
L’homme prit quelques instants pour réagir.
_ Monsieur, je vous demande l’autorisation d’appeler mon agent au bureau pour qu’il mette immédiatement un terme à l’interrogatoire de l’agent Taylor et…
_ Faites, concéda le directeur. Je vais faxer l’autorisation à votre bureau tout de suite. Farrell devra être relevé de ses fonctions et l’enquête sera suspendue en attendant qu’un nouvel agent de l’O.P.R arrive.
_ Merci monsieur, conclut Jack en décrochant déjà son téléphone.
_ Ne savourez pas trop votre victoire, Malone, conseilla le directeur qui avait sorti ses lunettes. Votre agent n’est pas blanchi pour autant.

_ O.K. Jack, j’y vais tout se suite !
Sam raccrocha en se dirigeant vers la salle d’interrogatoire, soulagée de pouvoir mettre enfin un terme à tout ça. Mais à peine approchait-elle que le sous-fifre de Farrell l’arrêta.
_ Où allez-vous comme ça ? demanda-t-il en lui barrant la voie.
_ Le directeur du F.B.I. a ordonné que l’agent Farrell soit relevé de ses fonctions et je viens le lui signifier. Le document officiel sera faxé dans quelques instants.
L’homme hésita.
_ Ecoutez, je ne vous mentirais pas sur quelque chose d’aussi sérieux, je vous jure que le document arrivera dans quelques minutes, maintenant, laissez-moi passer.
_ Allez-y, concéda l’homme. Mais vous ne trouverez pas l’agent Farrell. Il est partit il y a presque une heure pour se reposer. Il m’ ordonné de garder le suspect en isolement.
_ Et où est-il maintenant ? demanda Sam avec un étrange mauvais pressentiment.
_ Je n’en sais rien, répondit l’homme. Il a juste exigé qu’on ne le dérange sous aucun prétexte. Je vais l’appeler.
_ Faites, invita Sam en ouvrant la porte. Danny, j’ai une bonne nouvelle… Danny !
Il était par terre, encore menotté à sa chaise, inconscient, un mince filet de sang s’échappant de sa tempe.
_ Danny ! Danny ? Est-ce que tu m’entends ? Appelez une ambulance, vite ! cria-t-elle à un Steve désemparé.
_ Tout de suite, répondit-il en décrochant son téléphone.
_ Danny ! Danny, réponds-moi !
_ Ils arrivent, annonça le sous-fifre.
_ Qu’a dit Farrell ? demanda Sam sans lâcher Danny du regard.
_ Rien, répondit l’homme, mal à l’aise. Il a coupé son téléphone.
_ Eh merde !

Martin c’était absenté quand Claire s’éveilla à nouveau. Tout tournait et son corps était encore dans du coton, mais elle avait l’esprit moins embrouillé. Si Martin n’était pas là, se dit-elle, c’est qu’il devait avoir compris et qu’on avait arrêté Farrell. Elle se souvenait de tout à présent. Le procès, l’homme assis derrière Antoine. C’étaient ses yeux à lui qu’elle avait vu lorsqu’elle désignait Antoine. Des yeux pleins de haine, juste des yeux, pas un visage. C’est pour ça qu’elle ne l’avait pas reconnu immédiatement, même si elle avait été certaine de le connaître.
Un de plus qui ne l’avait pas cru, qui lui en voulait d’avoir envoyé Antoine en prison. Nombreux avaient été de son avis. Une star des sports de combats, bon élève, et réputé pour son sérieux… Mais incapable de se maîtriser contre qui lui résiste. Et Claire lui avait résisté. Elle l’avait même battu à plusieurs reprise. Même lorsqu’ils avaient décidés d’oublier les règles de combat et que le coach les avait séparé alors que tous deux saignaient. Mais c’était elle qui avait le dessus.
Pourtant, elle n’avait pas été pédante, elle ne l’avait pas rabaissé ou moqué. Mais il l’avait violé quand même, pour avoir ce triomphe là… Ce n’était pas de sa faute, lui avait tant de fois répété Danny. Ce n’était pas ma faute… Elle commençait tout juste à l’accepter. Elle n’avait pas provoqué ce qui s’était passé et elle ne devait plus se reprocher de n’avoir pas pu se défendre. Personne ne peut savoir comment il réagira quand pareille situation. Aucun sports de combat ne peut vous y préparer efficacement. Quand quelque chose comme ça arrive, la terreur vous empêche de bouger.
Une vive lumière la tira de ses tristes pensées et Claire fut soulagée que Martin revienne. Si ce n’était pas lui, c’était une infirmière ou un médecin, peu importait ; il y avait quelqu'un avec elle. Sa tête lui faisait tellement mal qu’elle avait fermé les yeux pour que la lumière ne la fasse pas exploser. Mais brusquement, une douleur plus vive la brûla. Quelqu’un touchait son cou encore meurtri. Elle aurait crié sans le tube qu’on avait laissé dans sa gorge. Pourquoi fallait-il qu’on l’ausculte ? Elle souffrait déjà assez !
Toujours encore engourdie par les sédatifs, Claire se força à ouvrir les yeux et s’apprêta à faire signe pour qu’on arrête. Mais Farrell n’arrêtera pas, cette évidence s’imposa à elle au même moment que la certitude qu’on ne l’auscultait pas. On l’étranglait. Avec des gestes plus lents qu’elle ne l’aurait voulu, Claire tenta de repousser l’homme qui fixait ses mains d’un air concentré. Mais elle était maladroite et faible, et la douleur la déroutait.
A nouveau ses yeux se fermèrent et elle ne parvint plus à les ouvrir. Elle ne s’était pas trompée, Farrell lui en voulait personnellement. Et Claire sentit ses mains retomber sur son corps comme un poids mort, tellement lourdes qu’elle ne pouvait plus les bouger. Ce fut comme si elle était brusquement happée en arrière par un vide sans fin où elle sombra sans plus lutter. Tout était noir, mais en face d’elle, une lumière chaude et rassurante, qui ne faisait pas mal, semblait n’attendre qu’elle. Claire fit un pas dans sa direction.

_ Ne bougez plus Farrell !
Martin l’avait suivit dès qu’il avait quitté la chambre de Claire où se ruaient médecins et infirmières. La batterie de son portable l’ayant lâché alors que Sam l’appelait, il avait dû aller sur un des postes de l’hôpital et le temps que Sam lui dise tout, Farrell était passé voir Claire. Et maintenant, ils étaient arrivés sur les toits.
_ Lâchez votre arme, Farrell !
L’homme se retomba lentement, pointant son arme dans le vague, à côté de lui. Matin, lui, l’avait bien en joue.
_ Lâchez ça Farrell, c’est fini maintenant !
Il semblait totalement désorienté et des larmes coulaient de ses yeux perdus.
_ Elle… Elle n’avait pas mentit, murmura-t-il.
_ Posez votre arme ! ordonna Martin en jetant des coups d’œil par la porte où ils étaient montés.
Des renforts devaient arrivés mais les trouveraient-ils à temps ? Personne ne savait qu’ils étaient là.
_ Ecoutez Farrell, posez votre arme et on pourra discuter…
_ Mais pour quoi faire ? cria-t-il brusquement, en agitant dangereusement son arme sur le côté. Tout ce en quoi je croyais vient de s’effondre et j’ai commis un meurtre ! Un meurtre !
Martin sentit une longue coulée de sueur froide dans son dos. Non, ça n’était pas possible. Claire ne pouvait pas mourir.
_ Gardez cette arme n’améliorera pas votre situation ! Lâchez-là !
_Mon arme, hoqueta Farrell en la regardant. Mais c’est tout ce qu’il me reste ! Je sais que vous ne m’avez jamais apprécié et que vous aviez de bonnes raisons de faire ce que j’ai fais avec vous. J’étais un homme bien… J’étais du bon côté ! Mais ce soir j’ai tué une innocente dans son lit d’hôpital alors qu’on l’avait bourré de calmants ! Elle… Elle n’a même pas pu se défendre mais… Elle n’avait pas mentit, je l’ai vu dans ses yeux ! J’ai lâché tout de suite mais c’était trop tard ! Avant, je… Je protégeais les gens et j’arrêtais les criminels ! Maintenant, je ne suis plus rien et je n’ai plus rien ! Rien, hormis cette arme ! L’enfer m’attend, Fitzgerald et elle va m’aider à y aller ! Antoine m’y retrouvera !
_ Farrell, non !

tu sais déja ce que j'en pense

Tout était tellement doux et calme. Claire marchait lentement. Elle se sentait bien. Mais ses pas se firent de plus en plus difficile. Quelque chose l’agrippait depuis l’arrière. Elle était tellement bien pourtant, pourquoi voulait-on l’arracher à un endroit pareil ? Elle ne souffrait plus, elle n’avait plus peur, elle n’avait plus rien ! Rien, sauf une infinie sérénité. Non, elle était bien ici, elle ne voulait pas repartir.
Qu’on la laisse partir…

_ Essayez encore à 200 joules !
_ Oui docteur !
Martin regardait la scène depuis l’entrée de la chambre de Claire. Il était encore sous le choc et son visage été imbibé du sang et de la cervelle de Farell.
_ Chargé !
_ On dégage !
Choc. Le corps se souleva brusquement sous l’effet de l’électricité et Martin sursauta. C’était tellement violent…
_ Pas de pouls…
_ On recharge à 260 ! Et une ampoule d’adré en IV flash ! Dépêchez-vous !
_ Chargé !
_ On dégage !
Choc. Le corps se souleva une nouvelle fois. Depuis l’entrée, Martin pleurait. Non, ça ne pouvait pas se passer ainsi… Elle ne pouvait pas mourir… Danny et Sam étaient en chemin… Que leur dirait-il ?
_ On passe à 300 !
_ Chargé !
_ On dégagé.
Choc.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa la suite, j'adore trop

désolés la suite pas avant demain
je m'en vais l'écrire justement...
bonne soirée et bonne attente (un peu sadique non?)

Rrrrrrr la c'est vraiment trop méchant !!!

bah en fait c'est surtout que j'hésite sur ce que je vais faire...
alors quand je saurais je pourrais continuer
mais ne vous en faites pas, la nuit porte conseil et je vous promet de me décider pour demain !

après une attente insoutenable... Voilà la suite !


Martin avait été chassé de la chambre mais il continuait à fixer la porte close. On aurait pu croire qu’il voyait au travers tant il était concentré. En fait, il était sous le choc. Les images défilaient dans sa tête, mais il ne les comprenait plus. Le visage de Farrell explosant, le corps de Claire se convulsant, la fuite de Farrell, Claire écrivant « même famille », Sam l’appelant…
_ Martin ? ! Martin, est-ce que ça va ? Que se passe-t-il ?
Sa batterie de portable lâchant, le regard mauvais de l’infirmière, le visage de Claire dans l’ambulance…
_ Martin, Est-ce que tu es blessé ?
La douleur qu’il avait lu sur ses traits, Farrell arrêtant Danny, Danny hurlant…
_ Martin, mais répond-moi bon sang !
Le trajet silencieux jusqu’au bureau, le regard de Sam, l’affrontement entre Danny et Farrell…
_ Martin, je suis désolée mais là je n’ai pas le choix. Je sais que tu ne m’en voudras pas…
L’arrivée de… La douleur. Une gifle. Sam. L’hôpital. Claire ! Claire était dans la chambre !
_ Martin ? Est-ce que tu m’entends ?
_ Claire ! Claire est là dedans Sam ! Elle a fait un arrêt cardiaque ! Farrell… Farrell lui a fait du mal et… Je suis arrivé trop tard… Je l’ai suivi… Su le toit… Il… Il est…
_ Martin, calmes-toi, respire profondément et…
La porte qui s’ouvrit les coupa. Le médecin en sortit avec un sourire qui s’effaça aussitôt qu’il vu Martin.
_ Vous êtes blessé, agent, s’écria-t-il. Vous avez besoin de soins, je…
_ Ce n’est pas mon sang, coupa nerveusement Martin. J’ai besoin de savoir comment elle va…
L’homme eut un temps d’hésitation quand il comprit qu’il n’y avait pas que du sang sur le visage de l’homme, puis il se reprit.
_ Nous l’avons ranimer, annonça-t-il. Elle se repose à présent.
_ Est-ce qu’elle gardera des séquelles ? s’inquiéta Sam.
_ Nous l’avons pris en charge à temps, assura le médecin. Elle est tirée d’affaire.
_ Qu’est-ce qu’il lui a fait ? demanda Martin en réalisant qu’il n’avait vu Farrell que lorsqu’il sortit de la chambre.
_ On a voulu l’étrangler, mais sans aller jusqu’au bout, c’est ce qui l’a sauvé. Quelques secondes de plus et nous ne pouvions plus rien faire.
_ Merci docteur, murmura Sam. Martin, vient avec moi. Tu devrais te passer de l’eau sur le visage.
_ Oui, marmonna-t-il en continuant de jeter des coups d’œil sur la porte close. Au fait, où est Danny ?
_ Aux urgences, Farrell l’avait assommé. On va aller le voir dès que tu te seras nettoyé. Tu fait peur à voir.
_ T’as une sale tête aussi, répliqua-t-il avec un sourire. Mais on ne devrait pas la laisser…
_ Elle est tirée d’affaire, Martin, tu m’entends ? Elle est hors de danger.

Ouffffffffffffffffffff! je ne te dis que ça! lol!
Nan, sérieusement, c'est génial bravo!

La nuit tombait déjà lorsque Jack arriva finalement. A cause du mauvais temps, son vol avait été retardé. Van Doren c’était occupé de tout en attendant. Martin été retourné voir Claire qui avait repris conscience en début d’après-midi. Danny finissait ses examens et les rejoindrait bientôt. Viviane tendit un verre d’eau à la jeune femme dont la main tremblait.
_ Ca va aller ? demanda Martin en se disant aussitôt combien c’était stupide.
Claire prit le temps de boire pour chercher sa réponse. Mais elle n’en pouvait plus.
_ Non, répondit-elle au moment où les larmes sortaient enfin de ses yeux alors qu’elles la piquaient depuis des heures. Non…
Et elle craqua. Viviane la prit dans ses bras comme l’aurait fait une mère, la berçant doucement en conseillant de tout laisser sortir. Martin lui prit la main.
_ Je… Je vais avoir besoin de temps là ! bafouilla-t-elle en pleurant à chaudes larmes. Je… Je vais partir. Il faut que je sois seule…
_ Je ne sais pas sir c’est la bonne solution, contra Martin en douceur. Tu es encore sous le choc et tu devrais attendre un peu avant de…
_ Non ! Il faut que je m’éloigne ! D’ici et…
Elle hésita longuement avant de finir sa phrase.
_ Et de Danny…
Martin et Viviane se regardèrent.
_ Je ne lui en veux pas, s’empressa-t-elle d’ajouter. Je sais que ce n’est pas de ta faute, mais je dois me retrouver seule avec moi-même. Il faut que je réfléchisse… Ca fait des mois que je me repose sur lui et… Je dois m’en sortir seule cette fois. Ce n’est pas sa faute… Mais…
Elle hésita à nouveau.
_ Il… Il ne comprendra pas et… Vous devrez veiller sur lui, je… Je vais lui faire du mal et…
C’est incroyable, se dit Martin. Après tout ce qu’elle a vécut, elle trouve encore la force de penser aux autres.
_ Vous veillerez sur lui ? supplia-t-elle en les regardant tous les deux.
_ Bien sûr, assura Viviane avec douceur. Mais qui veillera sur toi ?
_ Tu es certaine que tu tiendras le coup ? renchérit Martin.
_ Il est grand temps que ce soit moi qui veille sur moi, répondit-elle, rassurée. Ca fait trop longtemps que je me suis laissée aller…
_ Les amis, c’est fait pour ça, répondit Martin mal à l’aise.
Au fond de lui, il se sentait responsable de la situation. Sans le choc de la tentative de meurtre, peut-être ne partirait-elle pas ? Claire lui sourit faiblement.
_ Je ne fonctionne pas comme ça, s’excusa-t-elle. J’ai toujours été seule et je ne dois compter que sur moi-même.
_ Mais tu n’as plus besoin de le faire maintenant, contra Martin en se disant toutefois qu’il faisait la même chose.
Au fond, on cherche tous à se protéger dans ce monde de dingue.
_ Si affirma Claire en se redressant et séchant ses larmes. Il faut que je me sauve moi-même cette fois. Si je ne me reprend pas en main maintenant, je ne le ferais jamais.
Martin ne dit plus rien. Qu’y avait-il à répondre ? Claire avait fait son choix. Il ne restait plus qu’à l’annoncer à Danny.

eh voici l'heure de la fin...


Tu es sûre que tu ne veux pas boire ou manger quelque chose ? demanda Danny qui ne tenait plus en place dans la chambre où il se sentait inutile, et donc désemparé.
_ Non, répondit Claire qui attendait depuis un quart d’heure de trouver la force de lui parler.
Le courage, ça faisait longtemps qu’elle n’en avait plus.
_ Tu préfères que je te laisse te reposer ?
Ce fut le déclic.
_ Oui, répondit-elle hésitante. Je vais en avoir besoin.
Alors qu’il prenait déjà sa veste, elle se lança.
_ Je vais parti, Danny.
Il reposa sa veste et regarda Claire comme si c’était elle, et non lui, qui avait pris un coup sur la tête.
_ Mais de quoi tu parles ?
Claire ferma les yeux pour tenter de retenir ses larmes.
_ L’université m’a appelé, reprit-elle en le regardant à nouveau. Ils ne savaient pas ce qu’il m’est arrivé alors ils m’ont proposé de faire un séminaire de deux semaines au Canada, et j’ai accepté.
Il se méprit sur ses propos.
_ Mais… Mais ce n’est pas un problème, je vais les appeler et leur expliquer. Ils ne t’en voudront pas…
_ Je veux partir Danny, j’en ais besoin.
Il y eut un silence.
_ J’ai besoin de rester seule un moment, Danny. Je dois réfléchir et je dois le faire seule. Tu… Tu dois savoir que ce n’est pas contre toi et que je ne t’en veux pas de ce qui est arrivé. Je ne t’en rend pas responsable.
_ Bien sûr que si, répliqua Danny. Bien sûr que si mais je…
_ Ce n’est pas ta faute, assura-t-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Et là n’est pas la question de toute façon. Danny, j’ai besoin de partir parce que depuis des mois je me repose sur toi et…
_ Mais c’est tout à fait normal, tu sais que tu pourras toujours compter sur moi et…
_ C’est faux Danny, c’est faux et tu le sais. Il se peut très bien que tu meures demain, dans un accident de voiture, comme dans ton boulot. Et c’est pour ça que je dois me reprendre… Parce que… Si tu étais mort aujourd’hui, je… J’aurais été détruite définitivement, je n’aurais jamais pu m’en remettre… Et tu sais pourquoi ? Parce que c’est toi qui me maintient en vie et c’est toi qui garde ma tête hors de l’eau , mais on ne peut plus continuer ainsi. Je dois me reprendre Danny, et je dois le faire seule. C’est l’ultime étape de ma reconstruction et…
Danny la fixa intensément, la suppliant presque du regard.
_ Je… Je sais que tu ne comprendras pas mais je te demande de respecter mon choix, même s’il te blesse. Je ne suis pas d’un naturel égoïste, tu le sais. Mais là, je ne dois penser qu’à moi, même si ça me coûte plus que tu ne le crois. Je t’aime Danny. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé, mais je n’en peux plus de n’être que l’ombre de moi-même. Jusqu’à présent, quand je trébuchait, c’était toi qui me relevait. Mais c’est à moi de le faire maintenant.
_ Et tu dois aller au Canada pour ça ? s’emporta Danny d’un ton mauvais.
C’est horrible de faire souffrir ceux qu’on aime, mais parfois c’est nécessaire.
_ Je dois partir, répondit-elle en douceur.
_ Mais… bafouilla Danny, qui cherchait ses mots. Mais… C’est pas possible… Tu es sous le choc et…
_ Danny, je t’aime, tu dois me croire. Mais j’ai besoin que tu me laisses seule maintenant. Promets-moi de ne pas m’appeler, s’il te plaît.
_ Mais… Et comment je serais certain que tu vas bien si je ne peux pas t’appeler ?
_ Je donnerais des nouvelles à tes amis, répondit-elle seulement.
Danny marchait en long et en large dans la pièce, Claire voyait le combat intérieur qui se déroulait en lui. C’était insupportable de le voir comme ça, mais prolonger les choses n’avançait à rien.
_ Danny, s’il te plaît... murmura-t-elle, les larmes aux yeux.
_ Alors je dois partir, là, maintenant ? s’emporta-t-il.
_ Il le faut, répondit-elle d’une voix brisée.
Il eut du mal à y croire.
_ Très bien, cingla-t-il après un moment.
Il prit sa veste, lui lança un regard d’où perçait tout le mal qu’elle lui faisait, puis sortit. Claire éclata en sanglots.