La dernière chance - En cours

Hello tout le monde !
Ben oui, je me lance dans une nouvelle histoire qui m'est venue aujourd'hui alors que je m'occupais de mon fils et que je lui parlais de son grand-père. Il y a donc une partie de moi dans cette fic, des choses que je connais en tout cas.
Quoi qu'il en soit, ce sera (comme d'habitude ?) assez triste et je ne m'en cache absolument pas.
Je tiens tout de suite à prévenir qu'il y aura des passages difficiles...
Voilà voilà, bonne lecture !

Hâte de lire cette nouvelle fic Un peu de vie sur ce forum plus désert que le désert C'est quand tu veux!

NDLA : L'histoire se situe plusieurs années après le serie final. Je pars du principe que l'équipe est restée identique à celle qu'on a laissée...
Ce début risque de quelque peu vosu dérouter... Do not panic, tout s'éclairera plus tard !



Lizzie se frotta les yeux, épuisée. Elle jeta un rapide coup d'oeil à sa montre qui lui indiqua qu'il était plus d'une heure du matin. Elle rangea sa dissertation à peine terminée dans son sac et éteignit la lampe de son bureau. Elle entendit alors la porte d'entrée claquer et le parquet grincer. Instinctivement, elle prit sur elle et sortit de sa chambre.

Lizzie : Je me suis inquiétée...
Martin : T'aurais pas dû.
Lizzie : Arrête de me dire ça papa.
Martin : Ecoute Lizzie, je suis pas en état de parler là...
La jeune fille secoua la tête, dépitée.
Lizzie : Préviens-moi quand tu seras en état de faire quoi que ce soit.
Martin : Je t'interdis de me parler sur ce ton ! N'oublie pas que je suis ton père !
Lizzie sentit des larmes perler sous ses paupières.
Lizzie : C'est vrai... Tu es mon père. C'est sans doute pour ça qu'à presque deux heures du matin je suis encore debout à t'attendre et à faire mes devoirs, et c'est sans doute pour ça aussi que j'ai passé ma soirée à faire la vaisselle, à nettoyer l'appartement et à ramasser le vomi que tu laisses derrière toi parce que t'es trop stone pour le faire toi-même ! Mais t'as raison, t'es mon père. C'est incontestable.
Martin s'approcha de sa fille en vascillant.
Martin : Rien ne t'oblige à rester ! Si t'en as marre t'as qu'à te casser chez ta mère, elle n'attend que ça !
Lizzie : Ca fait six mois et t'as toujours rien compris papa... C'est moi qui ai insisté auprès de maman pour vivre ici avec toi ! Elle ne voulait pas mais moi je le lui ai demandé ! Je ne voulais pas te laisser comme elle l'a fait parce que je savais que si je partais je ne te reverrais pas...
Martin sortit une bouteille de whisky de sa poche et en but une gorgée avant de répondre d'un ton sec et blessant.
Martin : T'es pas ma mère Lizzie.
Une larme s'échappa et dévala la joue de l'adolescente.
Lizzie : Au moins tu en es conscient, je suppose que je dois me contenter de ça...
Elle se retourna sans même regarder son père et s'enfonça dans le couloir obscur pour rejoindre sa chambre.
Lizzie : Bonne nuit papa.
Elle n'attendit pas la réponse, sachant qu'elle ne viendrait pas.
Martin avala une nouvelle gorgée en observant sa fille marcher de dos. Elle ne portait qu'un débardeur bleu à fines rayures et un boxer assorti. Il se dit alors qu'elle était magnifique. Comme sa mère, songea-t-il. Oui, elle tenait tout de sa mère. Sa beauté, son intelligence, son rire... Comment aurait-elle pu tenir de lui, ce minable ?
Il sortit de ses pensées et repéra une boîte de médicaments au salon. Il se dirigea vers la table basse, ingurgita les quelques pilules restantes, et s'affala sur le canapé pour plonger dans un profond sommeil.

Le lendemain matin, Lizzie se réveilla péniblement dès la première sonnerie de son réveil. Elle prit une douche rapide pour émerger complètement et entra dans la cuisine. Au passage, elle vit sans surprise son père dormir sur le canapé du salon. Il ne dormait presque plus dans sa chambre, n'arrivant souvent pas à marcher jusque là.
Elle prit son petit-déjeuner en vitesse et griffona un mot sur un bout de papier à l'intention de son père. Puis elle sortit de l'appartement en silence et se dirigea vers son arrêt de bus.

Lizzie : Et m***e !
La jeune fille vit le bus démarrer sous son nez avec rage.

Danny : Taylor ?
Lizzie : Salut Danny, c'est moi...
Danny : Hey ! Salut ma grande ! Comment tu vas ?
Lizzie : Bien, en fait j'ai un petit problème là...
Danny : Je t'écoute !
Lizzie : Je viens de louper mon bus et j'ai un très gros devoir ce matin, je peux vraiment pas être en retard.
Danny : Et ta mère ?
Lizzie : Ca lui ferait un argument de plus pour que je vienne vivre chez elle.
Danny : J'arrive tout de suite. Laisse-moi juste le temps de déposer Juan à l'école et Lola à la crèche.
Lizzie : Merci Danny.
Danny : Je te l'ai dit Lizzie, je ferai n'importe quoi pour t'aider, et Elena aussi d'ailleurs.
Lizzie : Je ne sais pas ce que je ferais sans la tribu Taylor ! Je dois te laisser, maman essaie de m'appeler.

Lizzie : Oui maman ?
Kate : Tu vas bien ma puce ?
Lizzie : Oui. Ecoute maman je suis un peu pressée là... Tu avais quelque chose à me dire ?
Kate : Euh... Non je... Tu n'as pas oublié que tu viens à la maison ce week-end ?
La jeune fille se maudit intérieurement d'avoir accepté cette proposition sans réfléchir.
Lizzie : A vrai dire, j'ai pas mal de boulot pour le lycée...
Kate : Tu pourras travailler à la maison !
Lizzie : Maman !
Kate : Lizzie, tu me manques. Et tu manques à tes frères aussi ! On ne t'a pas vue depuis plus de trois semaines...
Lizzie ferma les yeux quelques secondes et soupira.
Lizzie : D'accord. Embrasse Justin et Chris pour moi.

La jeune fille raccrocha enfin, déjà épuisée alors que la journée ne faisait que commencer...



Voilà pour le début. Alors euh... Vos impressions ? J'arrête la catastrophe tout de suite ou pas ?

Heidi, t'arrêtes pas là surtout !!!

Ravie de pouvoir te relire, et puis j'adorre les fics tristes plus je pleure, mieux c'est.. lol..

Comment peux-tu demander si tu mets ou pas la suite ?? Avec un début pareil, il est évident qu'on veut la suite.. surtout que Danny va débarquer chez Martin et lui donner un bon coup de pied au c**

Comment ça la catastrophe? Avec un Marty en papa à la dérive et une tribu Taylor Tu plaisantes?
Surtout ne t'arrête pas!

Merci à ceux qui m'ont répondu ! Je poste une petite suite aujourd'hui parce que dans les prochains jours ça risque d'être un peu plus difficile...
Bonne lecture



La journée se passa plutôt bien pour Lizzie. Elle était sans doute la seule lycéenne de la ville à apprécier d'être en cours. Oui, elle aimait être en cours parce que pendant ce temps, elle n'était pas chez elle. Pendant qu'elle écoutait ses professeurs, elle n'avait pas à porter sur ses épaules la responsabilité de son père.
Mais parfois, elle détestait être en cours. Dans ces moments très rares où les professeurs disaient ce qu'il ne fallait surtout pas dire.

Mme Gruwell : Je vous distribue les autorisations, vous devez impérativement les faire signer par vos parents pour demain, sinon vous ne pourrez pas participer aux prochains cours. Notez-le bien.
Lizzie soupira et pria pour que son père soit en état de faire une signature pour le lendemain.
Lizzie : Madame, est-ce qu'on ne peut pas vous la rendre lundi ?
Mme Gruwell : Désolée Lizzie, mais on commence demain. Lundi il sera trop tard...
Lizzie : S'il vous plaît, je vais chez ma mère demain soir, je pourrai vous la rendre lundi sans faute.
Mme Gruwell : Il me semble que tu vis avec ton père ?
Lizzie : Oui.
Mme Gruwell : Où est le problème alors ? Tu n'as qu'à lui demander ce soir.

Comme tous les jours, Lizzie ne prit pas le bus pour rentrer chez elle. Elle préférait marcher pour retarder autant que possible son arrivée.
Trois quarts d'heure plus tard, elle pénétra enfin dans son appartement.

Lizzie : Papa ? C'est moi, je suis rentrée !
Elle entendit un grognement au salon.
Lizzie : Papa ? Papa, il faut vraiment que je te parle...
Elle tenta de réveiller son père pendant plus de dix minutes, puis abandonna.

Lizzie : Salut Danny, c'est encore moi...
...
Lizzie : Je suis vraiment désolée de te déranger une seconde fois, mais tu pourrais venir ?
...
Lizzie : Non, pas d'overdose cette fois, mais j'ai besoin de ton aide.
...
Lizzie : Merci beaucoup.
...
Lizzie : Oui, je t'attends.
...
Lizzie : Non, je ne fais pas de bêtise. A tout de suite.
...

La jeune fille posa son sac dans sa chambre, puis se dirigea vers la cuisine pour ranger tout ce que son père avait laissé derrière lui. Elle ouvrit le courrier et fit deux tas : les lettres sans importance, et les factures. Elle sortit ensuite une eveloppe pleine de liquide d'un tiroir qu'elle alla glisser avec les factures dans son sac. Une longue journée l'attendait le lendemain...

Danny s'accorda une minute pour réfléchir avant de sonner à la porte des Fitzgerald. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il était venu dans cet appartement en six mois. Après le divorce, la bataille avec Kate pour les enfants. Il avait vu son ami s'enfoncer de plus en plus dans l'alcool et les médicaments, et dans ses souvenirs Lizzie avait toujours été là. Malgré ses 15 ans, c'était elle qui le maintenait en vie. Combien de fois avait-elle demandé à Danny de la rejoindre aux urgences après les overdoses de son père ? Il ne comptait plus... Elle était en train de sacrifier sa vie pour Martin, et Danny savait que rien ne l'en empêcherait. Elle l'aimait.

Lizzie : Hey !
Danny serra la jeune fille contre lui.
Danny : Je suppose qu'il est au salon ?
Lizzie : Oui...
Danny : Dis-moi tout.
Lizzie : J'ai un papier à faire signer pour le lycée, et je dois le rendre demain. Mais quand il est dans cet état-là...
Danny : Je vois. Il est où ce papier ?
Lizzie sourit.
Lizzie : Je vais le chercher.

Danny observa un moment Martin. Une fois de plus, il allait vraiment devoir lui parler. Parce qu'il refusait de voir Lizzie, qu'il considérait comme sa propre fille, s'enfoncer à son tour à cause de la connerie de son père. Et parce qu'il refusait de perdre son ami.

Et bé, Martin va vraiment pas fort ( ), vivement la confrontation entre Martin et Danny !!

Je sais qu'il faut quelque peu attendre, mais vivement la suite

Eh ben, sacré début! On ne reconnait pas Martin... donc j'en veux savoir un peu plus sur toute cette situation!
Et en plus, il y aura une confrontation Martin/Danny qui risque de faire des étincelles (si Martin est en état pour ça? ) , je me réjouis!

C'est un excellent début. Je suis déjà accrochée. Pauvre petite, ça ne doit pas être drôle pour elle de devoir ainsi s'occuper de son père. J'espère que Danny réussira à le résonner. Bon courage pour la suite.

Me voici de retour !
Ce sera une petite suite pour ce soir, parce que moi vouloir dodo...
Bonne lecture !



Lizzie attrappa sa veste et son sac, puis se tourna vers Danny.
Lizzie : Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?
Danny : Au contraire ma grande ! Il est temps que tu t'amuses un peu avec tes amis, et moi je préfère être seul pour parler à ton idiot de père. Alors cours, ils t'attendent !
La jeune fille se blottit dans les bras du bel agent quelques secondes avant de partir en souriant. Elle allait enfin pouvoir s'accorder un moment pour ne penser qu'à elle...

Danny soupira. Il se dirigea vers le canapé du salon et secoua son ami et parvint à le réveiller après quelques tentatives.
Danny : Hey Martin.
Il n'obtint qu'un gémissement en réponse.
Danny : Ne bouge pas, je reviens.
Il partit à la cuisine et ramena un grand verre d'eau qu'il posa sur la table basse. Martin le but d'une seule gorgée, cherchant un moyen d'échapper au regard de Danny.
Danny : Tu sais qu'on doit parler Martin.
Martin : Tu pourrais aussi juste rentrer chez toi et t'occuper de tes affaires Taylor...
Danny : C'est exactement ce que je ferais si ta fille n'était pas obligée de m'appeler au secours parce que tu es complètement stone.
Martin ne répondit rien, gêné.
Danny : Tu n'es pas tout seul vieux. Kate a déjà réussi à t'empêcher de voir tes deux fils, et si tu continues comme ça elle réussira tôt ou tard à te prendre Lizzie.
Martin se prit la tête entre les mains pour tenter de faire passer sa migraine.
Martin : Ce serait peut-être mieux pour elle après tout...
Danny : Arrête.
Martin : Arrête quoi ? Elle serait plus heureuse chez sa mère.
Danny : Elle a besoin de son père.
Martin : J'en suis pas si sûr que toi Danny.
Danny : Est-ce que tu vois une autre raison qui la pousserait à rester ici avec toi ?
Une larme coula le long de la joue de Martin, et sa voix trembla lorsqu'il prit la parole.
Martin : J'ai jamais voulu lui faire endurer tout ça tu sais...
Danny : Il n'appartient qu'à toi de changer les choses.
Martin : C'est trop dur !
Danny prit son ami dans ses bras et se mit à murmurer.
Danny : Tu as réussi une fois, tu peux le faire à nouveau.
Ils restèrent un long moment sur le canapé, en silence, perdus dans leurs pensées. Lorsque la nuit commença à tomber, Danny quitta l'appartement en laissant Martin seul.

Quelque temps plus tard, Lizzie rentra chez elle après avoir passé une excellente soirée. Elle se doutait que Danny était déjà parti et fut donc surprise de voir de la lumière.
Martin apparut alors à l'entrée du salon, une bouteille de whisky à la main.
Martin : Coucou Izzie !
La jeune fille comprit immédiatement qu'il était saoul. Encore. Elle enleva son sac et sa veste tout en parlant d'une voix lasse et fatiguée.
Lizzie : C'est Lizzie papa...
Martin : Oh peu importe, tu t'es reconnue ! Danny m'a demandé de te dire un truc mais là franchement...
Il marqua un assez long silence.
Lizzie : Papa, j'ai du travail. Il t'a dit quoi ?
Martin : Ben tu lui demanderas parce que je sais plus...
Lizzie se frotta les yeux et se passa une main dans les cheveux.
Lizzie : Tu as mangé quelque chose aujourd'hui ?
Martin : Ouais !
Il montra alors du doigt la table du salon sur laquelle trônait une boîte d'analgésiques.
Lizzie : Je vais te faire cuire un truc rapidement. Tu devrais aller prendre une douche le temps que ce soit prêt.
Les paroles de la veille revinrent douloureusement à la mémoire de Lizzie à ce moment précis.
T'es pas ma mère !
Elle s'interdit d'y repenser, de la même manière qu'elle s'interdisait de penser à ce qu'elle endurait au quotidien. C'était son armure, le seul moyen qu'elle ait trouvé pour se protéger.
En ouvrant le frigo elle vit la photo. Cette fameuse photo qui montrait l'équipe de son père, ses collègues. Ses anciens collègues, à une époque où il était un heureux mari et père de famille, et à l'époque où elle était une petite fille insouciante que son papa adorait chatouiller uniquement pour entendre son rire. Depuis quand ne l'avait-il pas fait rire ?

FLASH-BACK
Lizzie entendit un vase exploser à terre et une porte claquer. Elle préféra attendre quelques instants avant de sortir de sa chambre, et trouva sa mère en pleurs au téléphone.

Kate : Je sais que tu ne pouvais pas le garder Jack, j'en suis entièrement consciente. Mais ce n'était déjà pas possible avant, alors maintenant qu'il n'a plus de travail...
...
Kate : Je regrette, mais pour mon bien comme pour celui des enfants, il faut qu'il parte. Je veux qu'il quitte la maison Jack. J'ai besoin de préserver ma famille.
...
Kate : Non, l'homme qui vit à mes côtés en ce moment ne fait pas partie de ma famille. Ce n'est pas mon mari. De toute manière j'ai déjà demandé le divorce. Il n'y a pas d'autre solution.
FIN FLASH-BACK

Sortant de ses souvenirs, Lizzie prit une pizza dans le congélateur et l'enfourna avant de préparer la table pour son père. Elle regarda rapidement l'heure en se souvenant qu'elle avait un devoir d'histoire à rendre pour le lendemain : 22h47...

Pauvre petite. C'est incroyable tout ce qu'elle endure. Et Martin? Il vit sur une autre planète ou quoi? Même Danny ne réussi pas à faire entrer un peu de jugeote dans sa cervelle. Enfin, j'attends la suite avec impatience.

Ben alors, il nous fait quoi Martychou? Sa fille, la pauvre!!

On attend la suite, mais...Repose toi bien Heidi

roooo Marty...

C'est la suite qui me fait me poser le plus de questions..

On apprend que sa femme l'a quitté et a gardé les deux garçons.. qu'elle l'a quitté parce qu'il a été plus ou moins viré de son boulot mais que ses problèmes dataient d'avant... Alors que s'est-il passé pour que Martin replonge dans le cocktail alcool-médocs, puis se fasse virer du travail, puis se fasse larguer par sa femme ??? Tu vois ça en fait des questions lol .. La seule chose que je me dis est que ça a dû être terrible pour qu'il en arrive là...

Voilà voilà, tu comprends que j'attends la suite avec plus que de l'impatience Heidi...

Bonjour bonjour tout le monde !
Merci beaucoup à tous ceux qui m'ont laissé un commentaire, ça fait toujours plaisir de savoir qu'on est lu et que ça plaît...
Clairounett, j'ai l'impression que tu te poses des milliers de questions ! Je te rassure, les réponses viendront se mettre en place petit à petit.
J'arrête mon baratin ici pour terminer tout simplement par vous dire :
Bonne lecture !



Lizzie frappa son réveil pour l'éteindre avant d'ouvrir les yeux. Elle partit directement à la salle de bain, comme à son habitude. En passant devant le miroir elle vit que ses cernes étaient de plus en plus visibles.
Après une bonne douche, elle remarqua que le salon était vide et sourit. Elle déjeuna, laissa un mot à son père pour lui souhaiter un bon week-end et quitta l'appartement.

Le soir, lorsque la jeune fille sortit du lycée, elle appela directement sa mère.
Lizzie : Maman ?
Kate : Bonjour ma puce.
Lizzie : Salut. Ecoute, je viens de sortir de cours mais j'ai quelques trucs à faire en ville. Je ne serai pas là avant deux bonnes heures.
Kate : D'accord. On a hâte de te revoir...
Lizzie : Moi aussi. A plus tard.

Après avoir dit au revoir à tous ses amis, elle se dirigea donc vers le centre-ville. Elle décida de commencer par la compagnie d'éléctricité. Elle devait payer toutes les factures reçues la veille.

FLASH-BACK
Lizzie claqua la porte d'entrée. Il faisait très sombre dans l'appartement. Elle appuya sur l'interrupteur, mais la lumière resta éteinte. Elle réessaya plusieurs fois sans plus de succès.
Lizzie : Papa ? Papa ?!
Sur la table de la cuisine, elle vit alors une pile de factures dont plusieurs avis concernant l'électricité, le téléphone et le chauffage. En posant la main sur le radiateur elle remarqua qu'il était gelé. Elle se laissa tomber sur la chaise la plus proche, dépitée.
FIN FLASH-BACK

Une heure et demi plus tard, elle acheva enfin sa sinistre promenade mensuelle et put enfin prendre le chemin de la maison de sa mère. Son ancienne maison.

... : LIZZIE !!!
La jeune fille sourit et prit ses frères dans ses bras.
Lizzie : Hey ! Salut Justin, salut Chris !
Sa mère apparut alors dans l'encadrement de la porte.
Kate : Bonjour Lizzie.
Lizzie : Bonjour maman.
Kate : Bienvenue à la maison !
Elles échangèrent un sourire gêné. Kate mourait d'envie de voir sa fille revenir vivre auprès d'elle, d'avoir ses trois enfants au complet. Mais elle savait que Lizzie refuserait. Elle voulait rester avec son père...
Kate : Tu devrais aller poser tes affaires dans ta chambre.
Lizzie : Oui, je redescends tout de suite.

En montant à l'étage, Lizzie vit avec tristesse que sa mère n'avait toujours pas remis les photos sur lesquelles était Martin. Elle tentait tant bien que mal de l'effacer de la vie de Justin et Chris pour que la séparation soit moins douloureuse. Mais pour la jeune fille ce n'était qu'une souffrance de plus. Elle se sentait partagée entre cette vie joyeuse et si simple, et son père qu'elle ne pouvait oublier.

Kate se servait un café lorsqu'elle vit sa fille entrer dans la cuisine.
Kate : Tu en veux ?
Lizzie : Pourquoi pas...
Kate : Je crois que tu es aussi accro que ton père !
La phrase à ne pas prononcer. Un silence s'installa.
Lizzie : On dirait pourtant qu'il n'existe plus pour toi. Ni pour les garçons d'ailleurs.
Kate : C'est plus simple pour tout le monde comme ça.
Lizzie : Vraiment ?
Le ton de la jeune fille était quelque peu sarcastique.
Kate : Je veux seulement protéger tes frères Lizzie. Ils n'ont que 5 et 8 ans !
Lizzie : Et moi je n'ai que 15 ans maman !
Kate : Je le sais. Et c'est précisément pour cette raison que je voulais que tu viennes vivre ici.
Lizzie : Jamais je ne laisserai papa.
Kate : Est-ce que tu réalises que ce n'est pas à toi de t'occuper de lui ?!
Lizzie : Si je ne le fais pas, qui le fera ?

FLASH-BACK
Kate s'approcha lentement de son mari.
Kate : Martin, est-ce que je peux te parler ?
L'intéressé se retourna immédiatement.
Kate : Je préfèrerais qu'on se mette assis.
Martin : Pas moi. Qu'est-ce que tu veux me dire Kate ?
La jeune femme inspira profondément pour se donner du courage.
Kate : Ca fait un moment que ça ne va plus entre toi et moi. Mais je me disais que ce n'était qu'une mauvaise passe, que tu allais te reprendre.
Ses yeux se remplirent de larmes.
Kate : Et non, tu as été jusqu'à tabasser un suspect au travail. J'ai parlé à Jack, je sais qu'il t'a viré. Tu t'enfonces et je ne sais plus comment t'aider.
Martin : Tu veux partir avec les enfants, c'est ça ?
Kate : Non, je veux que toi tu partes. Je veux que tu prennes tes affaires et que tu quittes la maison ce soir.
Martin : Kate, je t'en prie, je vais me ressaisir ! Regarde, je n'ai rien pris aujourd'hui ! Je peux le faire, je t'en supplie !
Kate : Combien de fois est-ce que j'ai entendu ça Martin ? Oui, tu n'as rien pris aujourd'hui mais tu le feras demain ! Je n'ai plus la force de t'aider et les enfants ont trop souffert de tout ça ! Alors je veux que tu partes...
FIN FLASH-BACK


De son côté, Martin se réveilla en fin d'après midi. Etonné de ne pas entendre de bruit dans l'appartement, il tituba jusqu'à la cuisine où il vit un mot que lui avait laissé sa fille.

Je pars chez maman en sortant de cours. Je ne rentrerai que dimanche soir. Danny est au courant, il passera dans le week-end. Je t'ai laissé de quoi manger dans le frigo et ta lessive sèche dans la buanderie.
Fais attention à toi.
-Lizzie

Il avait complètement oublié que Lizzie devait passer le week-end chez sa mère. Il réalisa alors qu'il pourrait la perdre et frissona à cette idée. Quoi qu'il en dise, il était terrifié par le simple fait que sa fille décide de prendre ses affaires et d'aller vivre avec sa mère et ses frères. Que ferait-il sans elle ? Le père qu'il était ne voulait que son bien et savait qu'il serait mieux pour elle de partir, mais au fond de lui il avait besoin d'elle.
Il pensa alors à ses fils. Il ne les avait pas vus depuis qu'il avait quitté la maison plus de six mois auparavant. Ils devaient avoir tellement changé... Et Kate... Il l'aimait toujours, s'il était vraiment capable d'aimer. Il était conscient d'avoir détruit la vie de toute sa famille, d'avoir fait de la peine à ses amis, d'avoir laissé tomber son équipe, d'avoir déçu ses amis. Oui, Martin était conscient que sa rechute avait fait du mal à tous les gens qui l'entouraient et qu'il était désespérément de plus en plus seul. Mais une fois de plus, il se dit que sa fille, sa petite Lizzie, était là. Elle s'accrochait à lui, bien décidée à ne pas l'abandonner.

Perdu dans ses pensées, Martin remarqua alors sous le courrier une feuille qui traînait. Voulant savoir de quoi il s'agissait, il réalisa subitement que c'était un devoir de littérature de sa fille. Le parcourant du regard, il vit qu'elle avait obtenu un A+ et se sentit terriblement fier d'elle, mais surtout terriblement coupable de ne pas l'avoir félicitée. Il se demanda combien de fois il avait ainsi négligé les études de Lizzie et décida d'aller jeter un coup d'oeil dans sa chambre.

La première chose qu'il se dit en entrant fut qu'elle était parfaitement bien rangée. Il regarda autour de lui et vit plusieurs photos d'elle avec ses frères et sa mère, mais également avec lui. Il se dirigea vers le bureau de Lizzie et laissa ses mains effleurer les affaires qui étaient posées dessus. Ouvrant un classeur, il tomba sur des dizaines de devoirs. Il s'assit alors par terre, les prit sur ses genoux, et commença à tous les regarder. Il n'y avait presque que des A et les appréciations des professeurs étaient plus qu'excellentes. Pleurant sans même s'en rendre compte, Martin entreprit de tous les lire, s'imprégnant petit à petit de l'écriture de sa fille et réalisant tout ce qu'il était en train de manquer à cause de quelques bouteilles et de fichus médicaments.

Deux suites à lire pour moi, c'est chouette d'avoir autant de lecture!
Bon, Martin, il est vraiment au fond du trou, et je me demande ce qui l'a fait retomber dans ses problèmes...
Mais y aurait-il une petite lueur d'espoir? En le "voyant" lire les devoirs de sa fille, en sachant qu'il risque de la perdre, est-ce qu'il va se battre?
Vivement la suite!

Mouchette a écrit:
Mais y aurait-il une petite lueur d'espoir? En le "voyant" lire les devoirs de sa fille, en sachant qu'il risque de la perdre, est-ce qu'il va se battre?

'peccable, juste la remarque que je voulais faire..

Bon on en sait plus, mais on sait toujours pas ce qui l'a mis dans cet état..
Et il s'est fait virer pour avoir tabassé un suspect ?? Un peu dur Jack sur le coup, une bonne engueulade aurait fait moins de dégâts..

Bon Heidi, y'a qu'une chose à faire, nous mettre la suite..

Mais que se passe-t-il, Marty ?

Ouf! C'est vraiment pas la joie dans la vie de Martin. Heureusement que mon moral va bien, sinon je serais désespérée... J'attends donc la suite avec impatience. Côté sombre, quand tu nous tiens...

Ah ah ! Que de questions dans vos commentaires ! Non, sérieusement, comme je l'ai déjà dit, les réponses vont arriver au fil de l'histoire. Le schéma va se mettre en place petit à petit, c'est le principe...
En tout cas merci merci merci à ceux qui me lisent et me laissent de gentils messages ! Encore une fois ça fait vraiment plaisir...
Bonne lecture les gens !



Le lendemain matin, lorsque Kate se réveilla, elle entendit du bruit à l'étage inférieur. Elle décida alors de se lever et trouva sa fille en train de jouer avec Justin et Chris.
Kate : Tu es matinale aujourd'hui...
Lizzie lui sourit.
Lizzie : C'est juste une habitude. Et puis, j'aimerais profiter des deux monstres au maximum ce week-end.
Kate : Tu pourrais peut-être venir plus régulièrement, tous les week-end par exemple ?
Lizzie : Pour m'installer définitivement au final ? Tu connais ma réponse maman.
Kate : Je te jure que non Lizzie. Il n'y a aucun piège, c'est juste que j'aimerais qu'on soit réunis un peu plus souvent.
La jeune fille baissa la tête.
Lizzie : Tu sais, c'est un peu compliqué en ce moment...
Kate : Inutile d'aller plus loin. Je comprends. Le lycée plus ton père, ça fait beaucoup à gérer alors si en plus tu devais voir ta mère et tes frères ! C'est évident que ce serait trop pour toi !
Lizzie : Maman ! Bien sûr que j'ai envie de passer plus de temps avec vous, mais pour des tas de raisons je ne peux pas.
Kate : Ton père est grand Lizzie. Il peut se débrouiller tout seul.
Lizzie : Tu ne dirais pas la même chose si tu le voyais au quotidien. Oh mais suis-je bête ?! Tu ne peux pas le savoir, puisque tu es partie dès que c'est devenu trop compliqué à gérer pour toi !
Une fois de plus, mère et fille s'affrontaient sur un seul et même sujet : Martin Fitzgerald. Kate sentit que la conversation pourrait encore aller loin.
Kate : Les garçons, vous montez dans vos chambres. Tout de suite !

Kate : Je t'écoute Lizzie. Qu'est-ce que tu me reproches ?
La jeune fille semblait imperturbable.
Lizzie : D'être partie. Je te reproche d'être partie au premier problème que papa a rencontré. J'imagine combien ça a dû être difficile pour toi, combien tu as dû prendre sur toi, mais tu aurais pu rester et l'aider au lieu de l'enfoncer avec un divorce...
Kate : Crois-moi j'ai essayé de toutes mes forces. Je suis restée quand il a été blessé. Je suis restée pendant sa convalescence. Je suis restée quand il a replongé. Je suis restée quand il a frappé Jack. Je suis restée quand il a fait un coma éthylique alors qu'il s'occupait des garçons. Je suis restée quand il a levé la main sur toi parce que tu protégeais Justin. Mais quand il a tabassé ce suspect et qu'il a perdu son travail, c'était simplement trop pour moi. Alors oui Lizzie, je suis partie. Mais si je ne l'avais pas fait ça aurait détruit notre famille.
Lizzie : Parce que tu crois que notre famille n'est pas détruite là ?! Regarde les choses en face maman ! Papa n'a pas vu Chris et Justin depuis plus de six mois, je ne rentre que très rarement, je vis avec papa à l'autre bout de la ville et quand j'ai besoin d'aide ce n'est pas ma mère que j'appelle mais Danny ! Je crois au contraire que c'est en partant que tu as brisé la dernière chance que notre famille avait de s'en sortir.
Kate se mit à pleurer toutes les larmes de son corps malgré l'interdit qu'elle s'était fixé de ne pas craquer face à sa fille.
Kate : Je le vois bien que notre famille part en lambeaux, mais je ne sais pas comment rattrapper mes erreurs et repartir à zéro, je ne vois pas ce que je peux faire !
Lizzie : Peut-être parce qu'il est trop tard...
La jeune fille, à bout de nerf, était plus pessimiste que jamais. Elle savait que cette discussion ne mènerait à rien mais elle avait besoin de sortir tout ce qu'elle avait sur le coeur, tout ce qu'elle accumulait au quotidien.

Danny entra dans l'appartement sans frapper. Il vit toutes les lumières allumées alors que la fin de la matinée arrivait et commença à s'inquiéter. Parcourant chaque pièce, il se dirigea finalement vers le plus improbable endroit où pourrait se trouver Martin : la chambre de Lizzie.

Danny : Martin ?!
Son ami se réveilla en sursaut. Il s'était endormi par terre, le dos appuyé contre le bureau. Danny se précipita vers lui.
Danny : Oh merde, Martin, tu as dormi ici ?!
Martin : Détends-toi, je vais bien. Je n'ai rien pris.
L'agent fut obligé de reconnaître que Martin semblait sobre.
Danny : Tu peux me dire ce que tu fais dans la chambre de Lizzie ?
Martin : Je voulais... Regarder ça.
Il montra alors toutes les copies de sa fille. Danny en ramassa une pour la voir de plus près.
Martin : Hey, tu savais qu'elle n'avait presque que des A+ et qu'elle était major de sa promotion pour le moment ?
Danny : Martin, pourquoi est-ce que tu as regardé tous ces devoirs ? Tu ne t'es jamais intéressé aux notes de Lizzie.
Martin fixa son ami, réalisant qu'il ne faisait qu'esquiver la question avec gêne.
Martin : Tu le savais ! Tu connais tous ses résultats, tu sais qu'elle est major de promo !
Danny baissa les yeux sans répondre.
Martin : Tire-toi.
Danny : Pardon ?!
Martin : Tire-toi. Je ne veux plus te voir ici.
Danny : Martin, écoute...
Martin : Qu'est-ce que tu ne comprends pas au juste dans ces deux mots très simples : TIRES-TOI ! Lizzie est ma fille, t'es pas son père, merde ! Alors maintenant tu sors de cet appartement !
Danny se releva lentement, le visage marqué par la surprise et la déception.
Danny : Très bien. Je vais partir. Mais que ce soit bien clair Martin : je reviendrai aussi souvent que Lizzie me le demandera. Parce que franchement entre Kate qui lui répète sans cesse qu'elle n'est pas ta mère alors qu'elle s'occupe seule du drogué que tu es devenu et toi qui me dit que je ne suis pas son père alors que je suis une des rares personnes sur lesquelles elle peut compter, elle n'est pas aidée ta fille !

Il quitta la pièce en claquant la porte et sortit de l'immeuble le plus rapidement possible. Arrivé dehors, il s'adossa contre le mur et prit le temps de respirer. Il espérait de tout son coeur que cet électrochoc réveillerait enfin Martin.

Il s'en est passé, des choses, pour Martin, on dirait!
Et le "tire-toi" à Danny, c'est pas cool, ça! C'est son ami, j'espère qu'il va vite se rendre compte de son erreur... parce que sinon, je ne suis pas sûre qu'il va réussir à s'en sortir

Martin a frappé Jack !! rooooo pas bien..

Bon sinon, ça va toujours pas mieux dans la tête de Martin... Il n'aurait pas dû rembarrer son pote Danny, il va s'en mordre les doigts...

Vivement la suite Heidi !

Ben meme si c'est triste..J'aime bien quand Marty et Danny s'engueulent... lol. Pauvre Marty, quand même....

J'ai rien vu venir. Je croyais que Martin serait plus gentil avec Danny. Je suis donc agréablement surprise de sa petite colère.

Bravo!

Bon... Voilà, je m'y remets. J'espère que cette suite vous plaira autant que les autres...
Bonne lecture !



Lizzie avait passé un excellent week-end. Elle avait profité de ses petits frères autant que possible et n'avait plus reparlé de son père. Mais le dimanche arriva très vite et elle dut partir.

Chris : C'est quand que tu reviens ?
Lizzie : Bientôt, tu verras...
Justin : Tu promets ?
Lizzie : Promis juré !
Kate : Allez les garçons, laissez votre soeur partir !
Chris : Non !
La jeune fille sourit à sa mère avant de se tourner vers ses deux frères.
Lizzie : Venez me faire un gros calin !
Justin et Chris se précipitèrent dans ses bras ouverts et elle les serra contre elle.
Lizzie : Vous allez me manquer petits monstres !
Elle les embrassa, se releva et se dirigea vers sa mère.
Lizzie : A bientôt maman.
Kate : Prends soin de toi ma puce.

En voyant le ciel bleu, Lizzie décida de rentrer à pied. Elle pourrait ainsi profiter du coucher de soleil entre les buildings, un des plus beaux spectacles qu'elle ait vu à New York. Sur le chemin, son téléphone sonna.
Lizzie : Oui ?
Danny : Hey Lizzie !
Lizzie : Danny ! Ca va ?
Danny : Très bien, je te remercie. En fait, je t'appelle au sujet de ton père.
A ces mots, la jeune fille se tendit, inquiète.
Lizzie : Il y a un problème ?
Danny : Oui, mais ce n'est pas ce que tu crois.
Lizzie : Il va bien ?
Danny : Oui, en tout cas il allait bien quand je suis passé hier...
Lizzie : Alors c'est quoi le problème ?
Danny : Il m'a viré.
Lizzie ne put retenir un petit rire.
Lizzie : Pardon ?
Danny : C'est sérieux Lizzie. Je l'ai trouvé dans ta chambre et
Lizzie : Attends Danny, papa n'est jamais allé dans ma chambre. Je me demande même parfois s'il sait où elle se trouve !
Danny : Je le sais, alors je lui ai demandé ce qu'il faisait là... Il a lu tous tes devoirs, absolument tous ceux que tu as rendus cette année.
Lizzie : Je... Je ne comprends pas. Pourquoi il a fait ça ?
Danny : Je n'en ai aucune idée Lizzie ! Mais en tout cas quand il a compris que je suivais tes études, que je m'y intéressais, il est devenu dingue et il m'a viré de l'appartement en me disant que je n'étais pas ton père et qu'il ne voulait plus me voir.
Lizzie : Danny...
Danny : Je suis vraiment désolé, je voulais que tu le saches avant de rentrer.
Lizzie : Merci beaucoup. Je verrai dans quel état il est en arrivant, j'essaierai de lui parler.
Danny : N'hésite pas au moindre problème...
Lizzie : Je sais Danny, je sais, je t'appelle dès que j'en ai besoin. A bientôt.

Lizzie ouvrit la porte de l'appartement avec une pointe d'appréhension. Elle déposa son sac dans l'entrée et se dirigea directement vers le salon.
Lizzie : Papa ?
Martin : Je suis là !
La voix provenait de la cuisine.
Lizzie : Papa ? Qu'est-ce que tu fais ?
Martin se retourna alors, une poele à la main.
Martin : Tu as faim j'espère ?
Face au silence de sa fille, Martin sourit.
Martin : Tu as perdu ta langue ce week-end ?
Lizzie sortit de sa torpeur.
Lizzie : Non, je...
Plus le temps passait et moins elle comprenait son père. Elle voyait à ses yeux brillant qu'il avait pris des médicaments mais sentait à son haleine qu'il n'avait pas bu d'alcool. Il semblait en pleine possession de ses moyens. Elle retint ses larmes en pensant qu'elle n'avait pas vu son père ainsi depuis trop longtemps pour gâcher ce moment. En vérité, il ne lui avait pas fait à manger depuis le divorce. Depuis six mois...
Martin : Assieds-toi, j'ai mis la table. Ce sera prêt dans deux minutes.
Lizzie : D'accord, je... Je vais juste poser mes affaires dans ma chambre. Je reviens tout de suite.

Une fois dans sa chambre, Lizzie parcourut son bureau du regard, cherchant à voir si quelque chose avait bougé. Le classeur dans lequel elle rangeait tous ses devoirs n'était plus au même endroit, et en l'ouvrant elle remarqua qu'il était vide. Elle soupira et retourna à la cuisine.

Martin : Alors, tu as passé un bon week-end ?
Lizzie : Euh... Oui.
Martin : Tes frères vont bien ?
Lizzie faillit crier de surprise. Son père n'évoquait jamais les garçons.
Martin : Quoi ? Pourquoi tu ne réponds pas ?
Lizzie : Non, pour rien. C'est juste que... Oublie. Ils vont très bien.
Martin se leva et servit sa fille.
Martin : Et voilà : riz et escalopes à la crème !
La jeune fille mit de côté la légère odeur de brûlé pour apprécier ce repas au maximum.
Lizzie : Ca a l'air excellent papa.
Martin sourit à la fois à la remarque et au fait qu'elle l'ait appelé "papa". Il semblait rayonnant.

Martin : Alors ? Ca t'a plu ?
Lizzie : Oui...
Martin : Je vois. Tu n'as pas l'air très convaincue. C'était moins bien que chez ta mère, c'est ça ?
Lizzie : Quoi ?! Non ! Papa ! Mais... Ecoute... Ca fait une éternité qu'on n'a pas passé une soirée comme celle-là, et je me demande pourquoi, pourquoi ce soir ?
Martin : Je n'ai plus le droit de faire à manger à ma fille ?
Lizzie : Bien sûr que si, mais ne fais pas comme si c'était une habitude ! Je ne comprends pas ce qui se passe !
Martin : Tu préfères les repas chez Danny peut-être ?
La question avait été posée d'un ton amer. Lizzie soupira.
Lizzie : Ca n'a rien à voir.
Martin : Oh vraiment ? Parce que j'ai l'impression que vous êtes devenus très proches tous les deux...
La voix de Martin était beaucoup trop calme et posée au goût de la jeune fille.
Martin : Tellement proches que tu lui parles du lycée, de tes résultats...
Lizzie : Je lui en parle parce que ça l'intéresse.
La pique toucha Martin droit au coeur. Ca faisait mal.
Martin : Je ne veux plus que tu le voies. Je ne veux même plus que tu l'appelles.
Lizzie : Sans lui papa, je m'écroule.
Martin : Il n'est rien pour toi. Il n'est pas ton père, il n'est même pas ton parrain. Il n'est rien.
Lizzie : C'est vraiment ce que tu crois ?
Martin : C'est la vérité.
Lizzie : Très bien.
Cette fois ce fut Martin qui la trouva beaucoup trop calme. Elle se leva en silence et posa sa serviette sur le bord de la table.
Lizzie : Je vais faire mon sac.
Martin écarquilla les yeux.
Martin : Pour aller où ?!
Lizzie : Chez Danny. Je dors là-bas ce soir.
Martin : Que... Non !
Lizzie : Oh je t'en prie papa, ne fais pas comme si tu avais encore une quelconque autorité sur moi...
Elle quitta la pièce sans un mot de plus.

Arrivée devant la porte de la famille Taylor, Lizzie sonna plusieurs fois sans que personne ne vienne lui ouvrir. Elle laissa alors les larmes envahir ses joues tandis qu'elle persévérait.
Lizzie : Ouvre, Danny, je t'en supplie...
Elle murmurait de désespoir. Soudain, l'entrée de l'appartement apparut.
Elena : Lizzie ?
La jeune fille releva doucement la tête, toujours en pleurs.
Elena : Viens là.
Elle la serra contre elle en lui répétant des paroles rassurantes jusqu'à ce que Danny n'arrive derrière elles, plus que surpris de trouver Lizzie sur son palier à cette heure tardive.

put**** Mais Martin c'est pas possible ce que tu es idiot !!! (dans la fic d'Heidi..)

Vivement la suite, parce que finir sur une note comme ça...