Contre toutes attentes (complète)

Accro, moi je vous le dis, je suis accroc aux fics pour occuper mon temps libre! Et avec la fic de Magic terminée et celle de Théana qui se finit bientôt, il faut bien que je me console. Donc, voilà une nouvelle fic. J'espère que vous aimerais.
Je commence avec un tout petit bout, mais promis la suite sera un peu plus longue.











J'ai toujours cru que tout dans la vie était une question de hasard, de rencontres, de destin. En gros, j'étais une faignasse qui préférait vivre l'instant présent sans se poser de questions sur les conséquences de ses actes. Barbant et inutile. La vie m'amènerait ce qu'elle voudrait bien, je ferais avec! Belle philosophie, hein?! Du genre qui peut marcher à l'adolescence. Bon, un peu après l'adolescence aussi, quand on fait encore de la résistance contre le monde des adultes. Et puis un jour, boum! Vous découvrez avec effroi que la vie est une question de choix avec un zeste d'imprévisible. Mais une question de choix tout de même. Beaucoup moins drôle du coup. Tout d'un coup, vous vous apercevez que tout ce que vous faites aura des conséquences plus ou moins importantes. Tout vos choix auront des répercutions sur vous, sur les autres... Ce qui implique une chose encore moins drôle: Prendre ses responsabilités!!! Du coup chaque fois que vous vous retrouvez confronté à une nouvelle situation, un nouveau carrefour et que vous devez prendre une décision, vous devez réfléchir, peser le pour et le contre. Est-ce que ça nous met à l'abri d'une erreur?! Absolument pas! Est-ce que l'on est plus heureux de cette manière? Absolument pas! On devient juste plus frileux. Et malgré tout on refait encore et encore les mêmes conneries! Etre adultes, ce n'est pas le pied! On sait tous qu'on aura le droit à notre petite part de bonheur bien sûr (du moins on l'espère fortement), mais aussi à notre part de malheurs (bah oui ça on y échappe pas). C'est comme ça! En même temps, on remarquera qu'il y a un certain équilibre là dedans. Mais le fait est que, croire que l'on contrôle sa vie est une belle et vaste illusion. Car les choix que l'on prend, peuvent être bons. Mais ils peuvent être tout aussi mauvais. En fin de compte, on ne sait jamais où ils nous mènerons. Et ils nous mènent souvent là où on n'aurait jamais pu le penser...


Oui, bon je sais, c'est vraiment très court, mais c'est l'intro...

Je suis ravie de te lire à nouveau...

Elle m'intrigue beaucoup ton intro... Je suis toute à fait d'accord avec ce qui est dit, mais je me demande bien sur quoi elle débouchera...


Si tu es accroc à l'écriture tu rends accro tes lecteurs alors vite vite une suite!!

YAHOOOOOOOOOUUUUUUUUUU !!!!!

Génial, tu nous met une autre fic !!!

l'accroche est bonne et je ne doute pas que le reste le sera tout autant !!



la suite please !!!!!

cool une nouvelle fic!!!

je suis ravie de te relire!!

tres bonne entree en matiere mais il nous en faut un peu plus la, siltiplé m'dame!!!

youpie une nouvelle fic
je vais pouvoir remplir ma faim de lecture

tres bien dans l intro et puis pour qu une fic soit bein, il faut déjà une intro accrocheuse

dc si on suit ce raisonnement tu es super bien partie

Chouette, tu t'y remets Ca croche tout de suite, comme d'hab'

YES !!!! Ravie de te retrouver pour une lecture qui promet d'être intéressante !!! Moi, je suis intriguée alors la suite stp

Yes tu t'y es remise ! Intro plus qu'accrocheuse, intriguante donc la suite est obligatoirement demandée !

Merci
Je reviens du boulot! (pfff) et y repart dans exactement dix heures (pfffffffffffffffffff), donc voilà un autre bout avant demain soir!



Bien. J'y étais. C'était le moment de se lancer et de ne surtout pas louper mon coup. Il s'agissait juste pour le moment de... d'au moins réussir à lui parler ce serait déjà un bon début. Ouais. Un bon début...

Isabel! Passe à l'action! Allez!

Avec détermination, je me dirigeai vers le comptoir du petit café où IL se trouvait. Il était en train de commander un cappuccino à la caisse adjacente, souriant aimablement à la jeune serveuse.

- Vous prendrez quoi?
- Hein?

Le serveur de la caisse où je me trouvais me regarder avec insistance, attendant ma commande.

- Ah...euh... désolée. J'étais ailleurs. Alors, un caffe latte s'il vous plaît. Sans sucre.
- Deux dollars quinze.

Je lui tendis la monnaie exacte et il revint quelques secondes plus tard avec mon café, sans un sourire. L'amabilité ne le tuerait pas lui! Je me dépêchai d'attraper mon café et de faire en sorte de LE croiser. En quelques secondes, je me retrouvai sur son chemin et le heurta... "malencontreusement". Mon café se déversa sur sa veste et il écarta les bras de surprise, n'ayant pu éviter l'accident avant de râler en espagnole et de lever les yeux sur moi. Des yeux d'un noir profond... C'était le moment d'entrer en piste.

- Merde! Je suis désolée! Je suis vraiment maladroite. Merde! Je ne vous avez pas vu arriver, je penser à autre chose. Je suis sincèrement désolée! Et votre veste...

Je parlais sans m'arrêter et après l'expression agacée des premières secondes, je vis un sourire se dessiner aux coins de ses lèvres.

- Je suis navrée pour votre veste!

Je posai mon écharpe et mon café sur la table à côté de moi pour attraper une serviette en papier et essayer de réparer mes dégâts.

- Je crois que vous allez devoir la déposer au pressing. Je vais vous dédommager.
- Hey, hey, hey. Respirez un peu. Ou au moins, laissez moi le temps de placer un mot!
- Désolée...
- Et s'il vous plaît, arrêtez de vous excuser. J'ai bien comprit.
- Bon, allez y... je ne dis plus rien... promis!

Il eut un air encore un peu plus amusé et reprit en souriant.

- Effectivement, c'est un peu maladroit et... malencontreux pour ma veste. Mais je pense qu'elle et moi devrions y survivre. Alors pas besoin de parler de dédommagement. Je n'ai pas fait attention non plus!
- Sûr?
- Sûr.
- Bon... Alors encore désolée. Et bonne journée quand même! A vous et votre veste!

En gardant le rythme accéléré de cette rencontre maladroite, je pris le chemin de la sortie rapidement et gagnai la rue. J'avais à peine fait deux mètres qu'une voix grave et envoûtante m'arrêta.

- Hey! Miss catastrophe, vous pourriez ralentir?!

Ouf! Il revenait!

Je me retournai et lui fit face.

- Vous marchez très vite! En tout cas presque autant que vous parlez! Mais vous n'avez visiblement aucune attention. Votre écharpe, et votre café. D'ailleurs au passage, vous devriez peut être ralentir sur la caféine.

J'attrapai l'écharpe et le café et le remerciai d'un large sourire.

- J'y penserais! Du moins, j'essayerais d'y penser!
- Très bien. Bonne journée.

Il se retourna immédiatement et partit. Et merde! Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça... ou peut être que si. Je n'allais pas jouer les sangsues cinq minutes après avoir fait sa connaissance. Et puis ça me laissait une occasion de profiter de la vue en le regardant marcher dans la rue.

Hummm... pas mal du tout...

Jetant un dernier coup d'oeil à sa silhouette qui disparaissait à l'angle de la rue, je me retournai à mon tour et marchai vers la station de métro la plus proche en sirotant mon café. Après tout, c'était peu, mais j'avais déjà franchit une première ligne...

Ahhhh j'adore et le fait que tu fasses dans le lèger et que tu narres à la 1ere personne est un gros plus ! J'adore j'adore !

- Hey, hey, hey. Respirez un peu. Ou au moins, laissez moi le temps de placer un mot!
- Désolée...
- Et s'il vous plaît, arrêtez de vous excuser. J'ai bien comprit.

excellent !

Et puis ça me laissait une occasion de profiter de la vue en le regardant marcher dans la rue.

Hummm... pas mal du tout...

Tu m'étonnes que c'est agréable à mater !
Rooo je veux une suite sitiplé !!!!! Bon courage pour le taf en tout cas ! Je sais pas dans quoi tu bosses mais ça m'a pas l'air de t'enchanter plus que ça !

ralala y a que des perles dans ce passage, j'ADORE
Tu m'étonnes qu'elle ait craqué au premier regard , un gars comme Danny ça se trouve pas sur tous les trottoirs

En quelques secondes, je me retrouva sur son chemin et le heurta... "malencontreusement".

Qui ne l'a pas tenté ce coup -là ???

La suite stp, c'est extra

bonne idée la 1ère personne , par contre, le passé- simple ... ouch

bonne idée la 1ère personne , par contre, le passé- simple ... ouch

Merci bien tweetie! J'ai tellement pas l'habitude d'écrire à la première personne... voilà le résultat (allez, je vais me cacher ) je devrais peut être retourner en primaire refaire mes cours de grammaire! Bref, c'est corrigé! Merci!!

Et, je suis contente que ça vous plaise.

Jenny, je bosse dans un magasin de glaces (je ne citerai pas de marque ). C'est pas que ce soit désagréable, mais passer sept heures debout en voyant trois clients à l'heure c'est pas top...mais bon dans trois mois je me plaindrais parcequ'il y a trop de monde... et puis bon, trois fois par semaine, c'est pas la mort et ça paye ma connection internet, donc ces fics!!! (bizarrement vu comme ça, ça me plait plus )

pas gonflée la miss pour le draguer comme ça !!!

j'ai adoré ce bout comme tout ce que tu fais d'ailleurs !!!


la suite !!!

mais c'est qu on a eu la meme idée en faisant des miss catastrophe mais moi j ai mélangé le café a la moutarde, jolie melange je vous le garantie
j adore ta fic, j aimerais bien voir ce qu elle va inventer pour lui reparler car un café tous les jours ca va revenir chez a la longue

ENORME...

Pourquoi je me reconnais dans cette fic...

Décidément je suis fan...en deux parties je suis devenue accro...


Une suite et bon courage pour le travail...

Avec ce temps pourri, on m'a laché plutôt (forcément ça donne pas envie de manger une glace...), donc voilà un bout de suite!



Lever difficile à six heures. J’avais tout de même géré. J’avais un long chemin à parcourir et je ne voulais pas prendre le risque d’arriver sur place trop tard. La veille, il n’était pas là. Est-ce que c’est mon timing qui avait été mauvais? Ou n’était-il simplement pas venu? Ca je ne le saurais pas. Mais une chose était certaine, je n’avais pas l’intention de le manquer ce matin.
J’étais entrée dans le petit café. Encore plus bondé que la première fois. Et aucun signe de vie de lui. Je commandai mon thé, payai ce même serveur mal embouché et décidai de rejoindre les tables près de la rue. J’y aurais une meilleure vue.

- Encore vous?!

Je reconnus la voix sur le champ. Non, je ne l’avais pas manqué. Et pourtant, ce n’était pas loin. Il était juste à côté de moi, regagnant la sortie avec son café et je ne l’avais même pas vu. J’avais encore des progrès à faire!
Il me regardait avec un sourire amusé, je le gratifiai de mon plus grand.

- Encore moi! Mais je pourrais vous dire la même chose!
- Exact. Mais rassurez-moi, vous avez arrêté le café?!
- Ce matin, c'est un matin thé!
- Me voilà rassuré! Ma veste aussi.
- Et bien voilà, vous commencez bien la journée comme ça!
- Vous êtes toujours si énergique?
- Pourquoi pas!

Il rit et secoua la tête.

- Passez une bonne journée et ne tuez personne avec votre thé...
- ... Isabel.
- Isabel. Au revoir.

Je le regardai partir, un long instant tentée d'en rester là. Mais je ne pouvais pas me le permettre. Rapidement, je ressortis et le chercha du regard. Je le vis se diriger vers un gros 4x4 noir. Je courus et posa ma main sur la portière avant qu'il ne puisse l'ouvrir. Il me regarda avec étonnement, surpris de tant de culot. Je lui décrochai un large sourire et me postai contre sa portière, lui barrant tout passage.

- Un problème?
- Oui, il y en a un!
- Ah! Et lequel?
- J'ai renversé mon café sur vous, alors je suis passée au thé! Et je vous ai donné mon prénom et pas vous! Vous voyez l'injustice là?!

Il fronça les yeux et pencha légèrement la tête sur le côté en me regardant.

- Je vois.... Et bien, pour vous répondre donc: Danny! C'est mon prénom, je précise!
- Danny... Ravie!

Je lui tendis la main qu'il serra en riant.

- Est-ce que maintenant je peux récupérer ma voiture?
- Non!
- Ah... Et qu'est-ce que je dois faire pour la récupérer?!
- M'inviter à boire... un café? Ou autre chose si vous préférez!
- J'ai le droit de dire non?
- Parce que c'est ce que vous allez répondre... Danny?

Un nouveau sourire répondit au mien. Avec un peu de chance...

- Je vous dis oui. A la seule condition que...
- ... Pas de café, j'avais bien compris!
- Alors c'est parfait.
- Ca l'est. Est-ce que vendredi soir vous convient?
- Ca me convient. Vingt heure?
- Vingt heure. Disons qu'on se retrouve dans ce café et qu'on improvise après!
- Ca me va.
- Bien. Alors à vendredi!

Je m'écartai de sa voiture et reprit la direction du café.

- Vous avez toujours été aussi barrée, Isabel?!!

Je me retournai une dernière fois vers lui et le fixai quelques secondes avant de répondre.

- A vous de voir! Oh et au fait! Vous avez de très belles mains, Danny!

Je lui lançai un dernier sourire et reprit mon chemin. Maintenant, il me fallait un café. Le thé, ça n'avait jamais vraiment été mon truc en début de journée... trop fade. Et puis, j'avais finalement obtenu ce que je souhaitais. Mission accomplie.
Ayant enfin obtenue mon précieux liquide, je me dirigeai vers le fond de la salle et m'installai à une petite table tranquille. Une gorgée de café me réchauffa. La deuxième, me remit les idées en ordre. Mais qu'est-ce que j'étais en train de faire? Dans quelle histoire avait-je accepté de mettre les pieds?
Une sonnerie de portable arriva à mes oreilles. Mon portable. Je le sortis rapidement de mon sac et regarda le numéro qui s'affichait. C'était elle. Si le diable existait et qu'il avait des agents sur terre, alors cette femme en faisait partie à coup sûr. Ce qui signifiait que moi, j'avais pactisé avec le diable. Bien tentée de couper le portable sans répondre, je le regardai un quart de seconde, indécise. Et puis, zut! Maintenant que je m'étais lancée là dedans, il fallait que j'assume...

Roooo décidemment ça y'est je suis à fond dans ta fic ! Maintenant faut une suite (plus longue ?) ! Franchement j'adore elle a du culot la miss mais on a rien sans rien dans la vie !

Il fronça les yeux et pencha légèrement la tête sur le côté en me regardant.

- Je vois.... Et bien, pour vous répondre donc: Danny! C'est mon prénom, je précise!

Tout à fait le style à dire ça je craque !

Si le diable existait et qu'il avait des agents sur terre, alors cette femme en faisait partie à coup sûr. Ce qui signifiait que moi, j'avais pactisé avec le diable.

ça me rappelle Scrubs avec Cox mais c'est qui "elle" ?

Viiiiiiiittttttttteeeeeeeee une suite !!!!

rrrhhh....Qu'est ce que j'aimerais être cette isabel...

Par contre qui est ce diable...??? qui est cette femme...???

ça m'intrigue...

Mais serieux c'est trop bien...aaaaalalalala Je suis super contente de te relire...après une journée toute nulle ça me remonte moral... Alors merci!

Une suite ce soir???

J'ai une new fic en tête moi...je sens que je ne vais pas tarder à poster quelque chose!! Contente de te relire!!

Il fronça les yeux et pencha légèrement la tête sur le côté en me regardant.

Comme jenny , je trouve que c' est tout à fait lui ça Comment j'imaginais trop la scène, en plus, c'est trop bien !!!

- A vous de voir! Oh et au fait! Vous avez de très belles mains, Danny!

Rô vi, ses mains c'est ce que je préfère chez lui ... entre autres
La suite stp ralala comme je suis impatiente de lire leur soirée je sens que je vais dévorer ce passage

A vous de voir! Oh et au fait! Vous avez de très belles mains, Danny!

elle a remarqué elle aussi, moi perso ses mais font divaguer mon imagniation... et quand je dis divaguer, vous êtes bien palcées comment kj'interprète cela en écriture

sinon, quoi dire d'autre, tout simplement Pativore que tu es un génie des fics, lécriture, l'originalité, l'émotion, les idées !!! J'adore !!!

encore !!!!!!!

Waouh! Avec des commentaires comme ça, je peux tout de suite arrêter d'écrire!!!
Pour vous remercier, une suite! (deuxième édition, foirge de manip...)


Une semaine plus tôt


Il était vingt trois heures. La représentation était terminée depuis un bon quart d'heure maintenant et la petite salle s'était vidée. Je m'étais rapidement rhabillée, prête à partir. Cela avait été la dernière représentation. Et malgré le bon succès que notre pièce avait rencontré pour une si petite production, j'étais heureuse d'en être arrivée au bout. J'avais toujours aimé le théâtre, mais à présent mes aspirations allaient ailleurs.

- Isabel?

C'était Mark, le metteur en scène. Il se félicita à nouveau du petit succès de sa pièce en ajoutant qu'il avait été très heureux de travailler avec moi, et bla-bla-bla... J'étais tellement pressée et j'aurais bien voulu qu'il me lâche la jambe.

- Merci, Mark. Mais il faut que j'y aille là!
- Ah... oui. Euh, il y a quelqu'un qui veut te voir aux caisses. Une femme.
- C'est tout?
- Je ne suis pas un service de renseignements! Allez, bonne soirée. On reste en contact!
- C'est ça.

Refermant mon manteau et attrapant mon sac, je rejoignis le hall d'entrée pour retrouver cette femme mystère. En espérant qu'elle ne serait pas trop longue. J'avais vraiment envie de rentrer enfin chez moi. Je n'eus pas de mal à la repérer. Il n'y avait plus qu'elle. Blonde, très grande, la trentaine et très chic. J'aurais pu jurer qu'elle s'était perdue pour arriver jusqu'ici. Plus du genre opéra que théâtre anonyme. En m'entendant arriver, elle se tourna vers moi et m'observa de la tête au pieds. Ca ne commençait pas fort, je la détestais déjà.

- Je peux vous aider?
- Oui. Vous pouvez, Isabel. C'est bien votre nom?
- Oui. Je peux savoir qui vous êtes?

Elle me tendit la main et se présenta.

- Esther Porter. Si vous avez cinq minutes, j'aimerais que nous allions boire un café pour discuter.
- Discuter?!
- J'ai un... un job à vous proposer.
- Un job?! Ecoutez, je suis pressée et j'ai d'autres projets. Merci, mais non.
- Je voulais parler d'un job extrêmement bien payé, qui vous permettrez de menez à biens vos "projets".
- Je ne comprends pas...
- Accordez moi, dix minutes et vous verrez!

Sans savoir pourquoi, je répondis finalement oui. Intriguée probablement, même si cette femme me donner la chair de poule. Nous sortîmes du petit théâtre et rejoignîmes un petit café encore bien animé. Après avoir obtenu nos cafés, je la regarda un peu mieux. Cette femme était vraiment belle, probablement issue d'une grande famille de Manhattan, du genre qui croit que tout lui est dû sans avoir à fournir le moindre effort. Et puis, il y avait cette lueur étrange dans ses yeux, quelque chose que je n'aurais pas su déterminer sur le coup...

- Si vous me disiez ce que vous me voulez.

Elle me regarda d'un oeil perçant avant de me répondre.

- Je voudrais vous proposer un travail... un peu particulier.
- De quoi il s'agit?
- De faire ce que vous savez déjà faire. Jouer la comédie.
- Je suis désolée, mais j'arrête le théâtre. J'ai autre chose...
- ... La photographie, je sais!
- Vous savez?! Et comment vous savez ça?!
- Je me suis renseignée à votre sujet!
- Ah oui?! Je...

Elle ne me laissa pas exprimer ma surprise et ma méfiance.

- Je voudrais vous engager pour que vous séduisiez un homme... faire en sorte qu'il tombe amoureux de vous et une fois fait le quitter!

J'éclatai de rire. Cela ressemblait vraiment à une mauvaise blague, mais visiblement elle était très sérieuse.

- Vous me prenez pour une call girl?!!
- Non. Je vous prend pour une bonne comédienne. Et physiquement, vous êtes attirante. Ca ne devrait pas être bien difficile pour vous de vous le mettre dans la poche.
- Vous êtes folle!
- Non. Je ne le suis pas.
- Et puis je vous demander pourquoi vous faites ça?
- Simple vengeance. Je veux qu'il comprenne ce que ça fait de tomber amoureux d'une personne et de se faire larguer sans une once de sentiments!!
- C'est ce qu'il vous a fait?
- J'étais amoureuse. Il n'en n'avait rien à faire. Je n'étais visiblement qu'une aventure parmi d'autres...
- Ecoutez, je suis désolée pour vous, mais ça ne m'intéresse pas! Trouvez quelqu’un d’autres pour régler vos problèmes sentimentaux!

Je commençai à me relever, prête à partir.

- Je vous payerais dix mille dollars.

Je m'arrêtai d'un coup.

- Pardon?!
- Dix milles dollars pour effectuer ce boulot! Je crois que vous en avez plutôt besoin, hein? Faire de la photo ça ne rapporte pas beaucoup, et encore moins travailler dans cette petite brasserie! Et puis j'ai de bonnes connaissances dans l'administration. Je pourrais facilement vous faire obtenir votre carte verte pour pouvoir rester aux Etats Unis. Vous n'auriez pas le risque de devoir repartir en Angleterre!
- Votre histoire est malsaine, je ne veux pas tremper là dedans!
- Je ne vous demande pas de coucher avec lui. Je vous demande de le séduire et de tout faire pour qu'il tombe amoureux de vous avant de le larguer et qu'on lui apprenne la dure vérité! Le sexe, c'est à vous de voir. Et puis cela dit, au passage, je doute qu'une femme puisse se plaindre de ce côté là avec lui!

Cette femme m'effrayait. Cette histoire était totalement ridicule, malsaine. Et même si j'avais vraiment besoin d'argent, je ne me voyais pas faire ça. C'était trop dingue. Et le fait qu’elle semble tant en savoir à mon compte m’effrayait encore plus. Voilà ce qu’on pouvait faire avec beaucoup d’argent et de bonnes connaissances.

- Désolée. Mais je refuse. Je ne suis pas intéressée.
- Pour l'instant. Prenez ma carte. Appelez moi si vous changez d'avis.

J'attrapai la carte, la regardai une dernière fois et sortit du café. Cette femme était folle. Elle venait de me proposer dix milles dollars pour se venger de son ex d'une manière plus que tordue. Mais dix milles dollars tout de même... Ma conscience me disait que j'avais fait le bon choix, mais mon côté un peu plus pratique dirons nous, me disait "Merde! Dix milles dollars Isabel! C'est bien plus que ce que tu pourrais gagner ces cinq prochaines années!". Essayant de me sortir cette proposition étrange de l'esprit, je regagnai mon vieux studio de Brooklyn et fonçai sous la douche. Je devais oublier ce truc. J'irais me coucher, et à mon réveil le lendemain je jetterais cette fichue carte de visite.
Mais pendant les deux jours qui suivirent l'idée fit son chemin dans mon esprit. J'étais loin de rouler sur l'or. Mon travail dans la petite brasserie du centre de Manhattan m'ennuyait à mourir et je n'arrivais toujours pas à monter l'exposition de photographies dont je rêvais. Et puis, c'était tout de même dix milles dollars et la possibilité d'obtenir ma carte verte sans avoir à recourir un mariage blanc. Quoique a bien y réfléchir, ce qu'on me demandait de faire n'était pas très loin d'un mariage blanc... Mais bon, j'avais fait du théâtre, et faire semblant de s'intéresser à ce qu'un homme pouvait me raconter j'avais aussi pratiquer. De là à tout faire pour qu'il tombe amoureux, il y avait une marge. Mais il suffisait de voir ça comme un nouveau défi et si on ne m'obligeait pas à aller trop loin physiquement, ça ne pouvait pas être si terrible. Alors même si cette idée me paraissait toujours terriblement tordue et malsaine, je rappelai au numéro qu'elle m'avait laissé. Deux jours plus tard, je retrouvais donc Esther Porter dans un petit café d'un quartier populaire de Manhattan. L'endroit était bondé en raison de l'heure matinale, les gens venant chercher leur café en partant travailler. Quand j'arrivai, elle était déjà là, assise, dans un coin reculé et discret, feuilletant un magasine de mode. Je m'assit en face d'elle et attendit. Elle me regarda alors avec satisfaction et poussa devant moi un gobelet de café brûlant.

- Je savais que vous finiriez par changer d'avis!
- Je ne suis pas encore certaine en fait...
- Vous voulez des précisions. Je comprends ça. Tout d'abord, je vous le répète, je ne vous demande absolument pas de coucher avec lui si vous ne le souhaitez pas. Mais si vous avez envie de prendre du bon temps, ne vous gênez surtout pas. Ensuite, je vous laisse autant de temps qu'il vous faut pour ça. Je pense que l'idéal ce serait deux, trois mois. Moins ce sera trop juste. Pour l'argent, je vous verserais mille dollar toutes les semaines sur le compte de votre choix à condition bien sûr que je sois sûre que vous faites bien ce que je vous demande! Si on arrête avant que je vous ai versé la totalité des dix milles, je vous verserais le complément. Et comme je vous le disais, si vous le souhaitez je peux vous aider à obtenir votre carte verte.
- Je vois... mais qu'est-ce qui vous assure que je peux y arriver?
- Croyez moi, vous lui plairez... physiquement au moins.
- On ne se ressemble pas du tout.
- Danny n'a pas de style particulier. Il aime les femmes belles et qui ont du charme. Vous n'êtes certainement pas une mannequin, mais vous êtes bourrée de charme et si vous mettez tout les atouts de votre côté, je suis sûre que vous arriverez au moins à réussir à sortir avec lui. Après, je ne dis pas. Ca peut s'avérer compliqué. Danny est plutôt fermé, sentimentalement parlant. Il n'est pas du genre à tomber amoureux facilement. Mais c'est là que réside votre défi.
- Et si ça ne marche pas?
- On arrête tout. Vous gardez ce que je vous ai déjà versé et je vous aide tout de même pour votre carte. Mais pas plus.

J'avalai une gorgée de café, pensive.

- Et si je dis oui. Les conditions?
- Je vous appellerez régulièrement et vous me direz où vous en êtes. Vous ne devez fréquenter personne d'autres aussi.
- Ca, ça ne sera pas un problème...
- Pas d'ex jaloux qui pourrait compromettre...
- ... Non!
- Très bien. Je pense que le mieux ai que vous gardiez votre vrai prénom pour éviter tout accident. Par contre, il vaudrait mieux changer votre nom de famille. En fait, je m'en suis déjà occupée.

Elle fouilla dans son sac et en sortit une carte d'identité à mon image. Le "Isabel Craine" avait été remplacé par "Isabel Creo".

- Je n'ai rien changé d'autre. Je crois qu'il vaudrait mieux que pour tout le reste vous soyez, disons, honnête. Ca vous évitera toute bourde. Evitez juste de lui dire que vous êtes comédienne. Pour le reste, si vous voulez vous inventer un personnage... à vous de voir.
- Et qu'est-ce que je dois savoir au sujet de... Danny?
- Il s'appelle Danny Taylor. Il a trente deux ans. Il travaille pour le FBI, dans le service des personnes disparues. Il est d'origine cubaine. Ses parents son morts quand il était petit. Il a un frère qui vient de sortir de prison. Qu'est-ce que je pourrais vous dire d'autre? ... Il est très fermé sur sa vie personnelle, son enfance, ses sentiments. A part ça, il est très extraverti. Et pour ne rien gâcher, c'est un beau gosse. Mais ça vous allez le voir d'ici quelques minutes.
- Quoi?!
- Il vient chercher son café ici tout les matins avant d'aller travailler. Il habite juste en face.
- Vous n'avez pas peur qu'il vous voit?
- D'ici non. Tiens, d'ailleurs...

Esther m'indiqua discrètement l'entrée du café où venait d'arriver un homme d'une trentaine d'années, brun aux yeux d'un noir profond. Il avait vraiment beaucoup de charme en effet... J'entendis alors Esther rire en face de moi.

- Vous voyez! je ne vous avez pas mentit! Physiquement parlant, il a tout pour lui. Ca ne fera que vous aidez dans votre travail! Bien sûr, évitez de vraiment tomber amoureuse!

Je la regardai avec sérieux.

- Ca, il n'y a aucune chance. Croyez moi, l'amour j'ai donné et laissé tomber!
- Parfait! Alors, vous me suivez?

Je jetai un dernier coup d'oeil à ma future victime. Je n'aimais pas ce que je m'apprêtais à faire, mais après tout...

- Oui. Oui, je vous suis.
- Génial. Appelez moi demain pour me communiquez votre numéro de compte, je vous verserais un premier acompte. Bien sûr, commencez le plus tôt possible.
- Bien sûr.
- Alors on est d'accord. A demain donc.

Je la regardai partir et prit conscience de ce que je venais de faire. Mais il était trop tard pour reculer et puis je ne tuerais personne. Il s'agissait juste de séduire quelqu’un pour permettre à une wasp aigrit de se venger...



Et voilà! J’étais donc assise dans ce café, mon café à la main, me traitant de folle d’avoir accepté ce marché et regardant mon portable sonner sans savoir si j’allais répondre. Mais il était tant d’assumer mes actes un peu.

- Allô.
- Isabel! Comment allez-vous?
- Bonjour Esther.
- Je venais aux nouvelles! Vous avancez?
- Euh, oui. Oui, ça avance.
- Vous l’avez revu?
- Il y a deux minutes oui. On doit se revoir vendredi soir.
- Vendredi soir?! Mais dîtes moi! Vous êtes plutôt efficace. Bon, c’est parfait. Je vous rappellerez samedi pour savoir ce que ça a donné.
- Très bien.
- Au revoir.
- Au revoir.

Je raccrochai rapidement et avalai une nouvelle gorgée de café. Si on m’avait dit un jour que je ferais ça, je n’aurais jamais voulu y croire. Est-ce que j’avais si désespérément besoin d’argent? Ou est-ce que j’étais devenue à ce point cynique sur les relations humaines que faire ça ne me posait plus le moindre problème de conscience?! C’était assez flippant d’y penser et mieux valait éluder la question maintenant. Il serait toujours temps de se retirer quand je n’en pourrais plus.

t'aurais pas poster le même bout ?? tu veux voir si on suit vraiment ??

Théana a écrit:t'aurais pas poster le même bout ?? tu veux voir si on suit vraiment ??

si si. Désolée, mon ordi n'avait pas prit en compte mon copier et à recoller l'ancien... Ah la technologie

alors tu peux le mettre maintenant

C'est fait! j'ai corrigé directement sur le même post...