FBI : PORTES DISPARUS { Without a trace }
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Picture Imperfect ( Photo imparfaite ) Traduction, en cours

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Mouchette
mimi
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Message  mimi Sam 14 Aoû - 11:26

Et oui, certaines n'y croyaient plus ! Cool Laughing Laughing

Voilà, j'ai entrepris de traduire cette nouvelle fic de Jenn. J'espère qu'elle vous plaira. Wink Je devrais normalement la traduire en entier mais tout dépendra bien entendu si ça intéresse quelqu'un vu le désert qu'est devenu le forum depuis quelques mois...

Merci à Jenn de m'avoir autorisé à la traduire. I love you

TITRE : Picture Imperfect
AUTEUR: Jennifoofighter
RATING: R
REMERCIEMENTS : A chacun d’entre vous qui lisez mes fics et encore plus à ceux qui laissent des commentaires. Merci !
REMERCIEMENTS SPECIAUX : A Anmodo pour tout son dur travail de relecture. Merci beaucoup pour toutes tes merveilleuses suggestions, commentaires et contributions et de repérer et de corriger mes multiples erreurs grammaticales. Cette fic ne serait réellement pas possible sans toi. Tu es géniale !
DISCLAIMER: Hank et cie possèdent tout Without a Trace. Aucune in intention de violation de copyright. Je tente de corriger ce qui, selon mon sentiment, a été une storyline pauvrement écrite mais avec le matériel avec lequel j’écris, ce n’est qu’une mince tentative. Toutefois, Dieu sait que si j’avais eu une quelconque influence sur la série, je n’aurais pas eu du tout avoir à écrire.
RESUME: Quand Kim Marcus revient dans la vie de Martin, il découvre que parfois, le plus beau des cadeaux que vous puissiez offrir à quelqu’un est la chance d'essayer d'arranger les choses.

Prologue

In a way, I need a change
From this burnout scene
Another time, another town
Another everything
But it's always back to you
~ Shattered (Turn the Car Around) by O.A.R.


1310 Meadowlark Street
Westchester, NY


Appuyant sur le bouton du tapis roulant, Kim couru plus vite et plus fort pour essayer de maintenir sa vitesse. C’était si bon d’avoir cette liberté, d’être capable de bouger à sa propre allure, de se pousser le plus possible. C’était un sentiment étrange que d’apprécier courir. Normalement, elle détestait toute forme d’exercice, croyant fermement que si elle devait transpirer, ça devrait être pour des raisons beaucoup plus amusantes qui se terminaient par un plus grand gain qu’un simple épuisement physique. Mais aujourd’hui, elle avait une telle énergie qu’elle avait besoin d’une échappatoire, un moyen de dépenser l'adrénaline causée par son anxiété. Maintenant, en sentant la ceinture roulante bouger sous ses pieds, tout ce à quoi elle pouvait penser était combien c’était bon d’avoir la terre simulée bouger sous elle. Dernièrement, le monde avait tourné si rapidement autour d’elle que ça lui donnait le sentiment d’enfin commencer à récupérer.

Regardant par la fenêtre en courant, elle observa le ciel devenir d’un ton légèrement gris rosé. Le présentateur météo avait annoncé qu'il pourrait neiger dans la nuit ce qui signifiait qu’il y avait de bonnes chances pour avoir un Noël blanc.

Le tapis roulant bipa plusieurs fois tandis qu’il ralentissait, indiquant que sa séance de travail se terminait. Elle marcha la dernière minute avant de descendre avec des jambes flageolantes et d’attraper une serviette. Elle essuya la sueur de son front, de son cou et de sa poitrine en attrapant la bouteille de Nalgene qu’elle avait remplie d’eau avant sa course. Prenant une rapide gorgée, elle se tourna et sortit de la salle de gym pour se diriger en haut des escaliers vers la chambre principale se sentant à la fois épuisée et excitée.

En traversant la chambre en direction de la salle de bains, elle jeta un coup d’œil vers le réveil sur la table de nuit et nota qu’elle avait deux bonnes heures avant le diner. Elle posa la bouteille d’eau sur la console de la salle de bains avant de passer son bras dans la cabine de douche pour allumer l’eau. Elle testa la température et la pression avec ses doigts, s’assurant qu’elles étaient bonnes avant de refermer la porte en verre pour se déshabiller. Jetant du bout des pieds ses baskets, elle retira son tee-shirt humide, ses chaussettes, son pantalon et son soutien-gorge de sport, jetant les vêtements dans la corbeille à linge dans le coin. Elle retira ensuite son élastique, libérant sa queue de cheval et faisant cascader ses longs cheveux bruns le long de son dos. Se tournant pour entrer dans la douche, son regard se posa sur sa bague de fiançailles et son alliance scintillant sur son long doigt bronzé. Elle les étudia quelques secondes, considérant combien elle semblaient naturelles sur sa main et comment elle avait presque oublié de les enlever. Elle humecta ses lèvres pensivement en faisant glisser son pouce sur ses bagues qui lui semblaient à leur place quand elle les portait. Soupirant avec une sentimentalité lasse, elle les retira avec précaution et les déposa dans la petite coupelle sur la console.

Elle entra sous le jet brûlant de la douche, se relaxant sous le jet d’eau puissant et savourant la paix de l’acte. Fermant les yeux, elle traina sous la cascade d’eau tandis que la chaleur se rependait en elle, soulageant toutes les douleurs et les peines. Ouvrant les yeux, elle tendit la main vers une bouteille de shampoing, l’ouvrit et sourit en respirant la douce odeur de Biolage. Elle versa une petite dose de produit dans la paume de sa main et la fit mousser en l'étalant dans ses cheveux et sur son crane. C’était toujours étrange comment ses propres cheveux semblaient légers entre ses doigts. Elle les avait récemment raccourcis de trois centimètres mais c’était encore une habitude à prendre quand elle les lavait.

Un petit peu plus tard, quand elle eu terminé de se doucher, elle ouvrit la porte vitrée embuée et attrapa des serviettes épaisses sur l’étagère. Elle enroula ses cheveux dans l’une et enroula sa fine silhouette dans l’autre. Avec sa main, elle essuya la vapeur de sur la glace avant d’attraper ses bagues et de les remettre.

Après s’être lavé le visage et s’être séché les cheveux, elle alla doucement vers la penderie en traversant la moquette luxuriante pour trouver quelque chose à mettre. Repérant une paire de jeans Lucky, un sweat en cachemire gris foncé et une paire de bottes noires Ugg, elle s’habilla et descendit.

Traversant le salon décoré somptueusement pour les vacances avec des guirlandes pendues le long de la rampe et des poinsettias placés stratégiquement à travers la maison, son regard se posa sur l’arbre de Noël de deux mètres étincelant devant les grandes fenêtres. Elle marqua une pause et leva les yeux vers l’ange qui trônait en haut, un visage de chérubin en porcelaine lui souriant gentiment. Poussant un long soupire, Kim laissa courir une fois de plus son pouce sur son alliance et envoya une prière silencieuse de remerciements avant de se détourner et de continuer vers la cuisine.

Elle passa l’heure suivante à préparer le diner. Plus tôt le matin, elle avait trouvé des lasagnes dans le congélateur et les avait laissé dehors à décongeler. Après avoir lu les indications, elle glissa le plat sur la grille la plus basse du four, referma la porte et programma la minuterie. Satisfaite que le plat principal soit réglé, elle ouvrit le réfrigérateur et rassembla les ingrédients pour une salade. Elle tordit rapidement la tête d’une laitue et découpa quelques tomates, carottes, concombres et avocats et les glissa dans un grand saladier. Elle aurait aimé qu’il y ai du vin rouge dans la maison mais il n’y en avait pas la moindre goutte nulle part. Quand elle eut terminé, elle plaça le saladier au réfrigérateur pour qu’il se rafraichisse et s’apprêta à tout nettoyer, se sentant un peu comme Martha Stewart ou Donna Reed, quand la sonnette de la porte d’entrée retentit.

S’essuyant les mains sur un torchon, elle se dirigea vers la porte d’entrée en pensant que son cher mari avait du oublier ses clés. Après tout, ils venaient juste d’emménager. Mais en s’approchant, elle repéra à travers les fenêtres à côté de la porte deux personnes qu’elle ne connaissait pas qui attendaient. Jetant le torchon sur la table de l’entrée, elle vérifia rapidement son reflet dans le miroir sur le mur pour s’assurer qu’elle était présentable avant de tourner la poignée et d’ouvrir la porte.

L’air était vif et Kim frissonna tandis que le froid entrait dans la maison. Souriant avec curiosité au couple, elle les salua :

- Bonjour ?

- Bonjour, je suis Daphné Crawford, salua la femme avec un large sourire qui révélait des dents qui semblaient trop blanches et trop parfaits amenant Kim à penser qu’elles n’étaient pas naturelles
.
Quelque part dans l’Etat de New York un dentiste avait fait un profit conséquent grâce à l’argent durement gagné par Mike Crawford. En plus de ses dents parfaites, Daphné avait un visage rond avec des cheveux courts blonds coincés sous un bonnet vert citron coordonné avec son écharpe et ses gants.

- Je suis la présidente de l’organisation du voisinage.

Elle fit un geste de la main vers l’homme qui se tenait à côté d’elle et ajouta :

- Voici mon mari, Curtis.

- Salut, dit Curtis avec un petit sourire poli.

Il avait l’air extraordinairement ordinaire avec des cheveux bruns courts, un visage rond banal et des lunettes aux fines montures. Il portait un blouson bleu marine qui rendait sa silhouette déjà imposante encore plus large. Portant un grand panier, il arborait l’expression d’un homme dont la femme était toujours partante alors qu’il préfèrerait de beaucoup être à la maison en train de regarder le sport.

- Bonjour, répondit Kim avec un petit signe de la tête. Je suis Kim Granger.

Prenant des mains de Curtis le panier, Daphné le tendit vers Kim et déclara :

- On voulait être les premiers à vous souhaiter la bienvenue à Meadowlark Street.

- Merci, c’est très gentil à vous, répondit gracieusement Kim tandis que Daphné lui refourguait le volumineux panier dans ses bras.

Déplaçant le lourd panier sur sa hanche, elle rencontra les yeux curieux de ses nouveaux voisins et recula d’un pas, penchant la tête vers l’intérieur.

- Voudriez-vous entrer ?

- Oh, on ne veut pas vous déranger, répondit Daphné en contredisant immédiatement ses propres mots en se glissant à l’intérieur. Mais peut-être juste une minute.

Kim les guida dans le salon et déposa le panier sur la table basse. Elle jeta un coup d’œil au contenu, cataloguant mentalement qu’il contenait une bouteille de Merlot, une boite de truffes Godiva et un tas d’autres boites dont elle ne pouvait pas lire les étiquettes à travers l’emballage en plastique. Leur faisant signe de s’asseoir, elle dit :

- Merci encore pour le panier cadeau.

Elle le montra du doigt et sourit :

- J’espérais justement avoir du vin pour accommoder le diner.

Levant le menton, Daphné renifla l’air :

- Italien, n’est-ce pas ?

Forçant un sourire sur son visage, Kim acquiesça :

- Lasagnes. Bon nez, commenta-t-elle, pensant qu'elle serait un atout majeure pour une expédition de chasse car avec elle dans les parages, il n'y aurait pas besoin d'un chien d'arrêt.

- Alors, qu’est-ce qui vous amène à Westchester ? demanda Daphné, ses yeux scrutant la décoration.

Il ne fallait pas être très intuitif pour voir que cette femme jugeait et évaluait la maison et, par là même, le couple qui y habitait. Le salon était décoré dans les beiges avec un grand canapé marron, des fauteuils en cuir usé et une table basse en chêne sombre avec des dessertes assorties. Les œuvres aux murs semblaient authentiques comme si elles étaient des originaux et non des pièces préfabriquées parce qu’elles allaient avec le canapé. En plus des décorations de Noël, cela ajoutait seulement à l’ambiance. A en juger par le regard impressionné de la femme, les deux remportaient son approbation.

- Vous avez finalement décidé de quitter la ville et de, peut-être, mettre en route une famille ?

Les yeux de Kim s’écarquillèrent au commentaire de la femme alors Daphné se rétracta rapidement.

- Je veux dire, votre maison est immaculée et il n’y a aucune trace d’enfants. J’ai juste assumé…commença-t-elle, espérant clairement que Kim la sortirait de la maladresse de son commentaire.

- Non, pas d’enfants, répondit Kim, sa voix sonnant plus tristement qu’elle ne s’y était attendue.

Elle planta un sourire sur ses lèvres et poursuivit :

- En fait, on vient juste d’emménager ici de Boston. Mon mari a été muté pour son travail. Il est le Vice Président régional de la Banque National Goliath.

S’asseyant sur un des fauteuils à côté de Curtis, les yeux de Daphné s’écarquillèrent tandis qu’elle se tordait le cou pour regarder autour d’elle dans la maison.


- Oh, il est là ?
- Non, pas encore.

Prenant place en face d’eux sur le canapé, elle jeta un coup d’œil à sa montre et vit qu’il aurait du être arrivé à cette heure.

- Il travail en ville et nous n'avons pas encore tout à fait évalué le temps de trajet.

- Ca arrivera bien assez tôt, répondit Daphné en caressant le genou de Curtis. Celui-ci travaille pour Spencer Advertising et je pourrais programmer son temps de trajet comme une horloge.
Elle fit une pause et corrigea :

- Et bien, une fois de temps en temps, on peut parier sur l'heure à laquelle il sera à la maison si la circulation en ville est mauvaise.

Curtis opina de la tête, semblant ennuyé, et quelque chose dit à Kim que peut-être que les retards pour rentrer à la maison étaient plus volontaires que liés à la circulation.
En réponse, ils entendirent la porte du garage s’ouvrir et le bruit de pas dans la cuisine.

- En parlant du loup, dit Kim en se levant rapidement pour intercepter son mari sur le chemin du salon afin qu’elle puisse le prévenir de leurs visiteurs inattendus.

Elle alla jusqu'à l'arcade de la salle à manger quand il apparu. Elle jura contre ses longues jambes et ses petites à elle en se précipitant vers lui.

Il s’arrêta brusquement à la vue d’étrangers assis dans le salon alors Kim enroula rapidement ses bras autour de son cou et l’embrassa sur la joue. Se reculant, elle dit :

- Salut Chéri, comment s’est passée ta journée ?

Baissant les yeux vers elle pour lui sourire, il souffla :

- C’était…c’était bien.

Elle fit quelques pas en arrière et un geste vers leurs invites assis dans le salon qui les observaient avec avidité.

- Mon Cœur, voici nos nouveaux voisins, Daphné et Curtis Crawford.

Il opina de la tête et s’avança vers là où ils étaient assis tandis qu’elle faisait délicatement courir sa main le long de son bras en regardant le couple.

- Voici mon mari, Martin Granger.

Il tendit la main en offrant un de ses sourires breveté. Martin salua :

- Bonjour. Ravi de vous rencontrer.

Tandis que chacun des Crawford serrait la main de Martin, Kim demanda :

- Est-ce que quelqu’un voudrait quelque chose à boire ?

Elle se leva et montra la cuisine du pouce.

- J’ai du café, du thé…

Daphné l’interrompit d’un signe de la main, se leva et dit :

- Non, non, c’est bon.

Elle fit signe à Curtis de la suivre et se dirigea vers la porte, son regard passant gaiement de Martin à Kim.

- Habituellement, j’aurais adoré m’asseoir et discuter mais j’ai trois garçons à la maison et si je les laisse seuls trop longtemps, le salon devient comme le Thunderdome, rigola-t-elle fortement en levant les poings au ciel avant d’ajouter avec un ton guttural : deux hommes entrent, un homme part.

Kim sourit en opinant légèrement de la tête :

- Bien sûr, une autre fois alors.

Curtis, montrant les premiers signes de vie, frappa Martin dans le dos et dit gaiement :

- J’essaye de lui dire que c’est juste comme ça que les garçons jouent. J’ai raison ?

Gloussant, Martin acquiesça :

- Ouais, j’ai toujours pensé que ma mère voulait que nous jouions dehors pour prendre l’air mais je pense qu’elle avait juste peur qu’on casse des trucs si on restait dedans.

- Ne m’en parlez pas, répondit Curtis en marchant aux côtés de Martin tandis qu’ils rejoignaient la porte d’entrée.

Se penchant vers lui, il regarda Martin droit dans les yeux et avec une expression sérieuse sur le visage, il demanda :

- Vous jouez au golf ?

Rencontrant les yeux de l’homme et en prenant le même sérieux, Martin répondit fièrement :

- Handicap 7.

Souriant largement, Curtis tendit la main et attrapa à nouveau celle de Martin et dit :

- Bienvenue dans le quartier ! J'appelle déjà les gars pour leur dire que vous êtes avec moi !

Serrant la main de Martin avec profusion, il s’exclama :

- Dès qu’il arrête de neiger, vous et moi on va au club. D’accord ?

- Certainement, répondit Martin en retirant sa main de l’étreinte de l’autre avec précaution.

Les deux couples atteignirent la porte d’entrée et Martin l’ouvrit et Daphné et Curtis commencèrent à sortir.

Dès qu’ils furent passés, Martin enroula son bras autour des épaules de Kim et elle enroula son propre bras autour de sa taille. Coinçant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle regarda ses voisins descendre les marches et dit :

- Merci encore.

- De rien, répondit Daphné avant de s’arrêter brusquement et de se retourner. J’ai presque oublié.

Elle revint vers la porte.

- La fête de Noël officielle du quartier a lieu demain soir chez nous.

Elle montra du doigt une grande maison de style colonial en briques rouges au coin du bloc. Les piliers grecs blancs étaient ornés de gros nœuds rouges qui leur faisaient ressembler à des sucres d’orge géants. Chaque fenêtre était décorée d'une couronne de Noël et des lumières de Noël pendaient de chaque crochet disponible, d'une branche d’arbre ou d'un rebord. Sur le toit, était disposé un renne mécanique avec des lumières qui clignotaient si rapidement qu'on aurait dit que ses jambes bougeaient. Sur la pelouse, il y avait un globe de neige gigantesque en plastique avec un bonhomme de neige au sourire effrayamment gai à l'intérieur qui faisait signe à quiconque passait devant lui. Aucune doute que le père Noël lui-même penserait que c'était trop.

- C’est à 19h et tout le monde dans le quartier vient donc c’est une bonne chance pour vous de rencontrer le reste des voisins. Même les David viennent.

Elle baissa la voix jusqu’au murmure pour ajouter :

- Et ils sont juifs.

Echangeant un regard avec Kim, Martin sourit et répondit :

- Et bien alors, on s’assurera d’être là aussi.

Applaudissant, Daphné s’exclama :

- Fabuleux ! C’est vraiment la fête la plus amu…

- Ils ont déjà dit qu’ils venaient, chérie. Tu peux arrêter de la leur vendre, interrompit judicieusement Curtis en posant ses mains sur les épaules de sa femme.

Il leur fit un clin d’œil en guidant sa femme dans les escaliers.

- Laissons-les à leur diner.

- Bien, bien, acquiesça Daphné en leur faisant un dernier signe de la main avant de le suivre.

Martin et Kim restèrent là avec leurs bras autour de l’un et de l’autre, les regardant partir. Elle soupira, pensant que pour les Crawford et quiconque observait, ils seraient l’image du couple parfait. Ils attendirent jusqu’à ce que Daphné et Curtis soient sur le trottoir sans encombre avant de leur faire un dernier signe et de se tourner pour entrer dans la maison.

Sentant le bras de Martin se relâcher autour de ses épaules, elle se libéra rapidement de son étreinte et entra dans la maison devant lui. Elle retourna au salon et regarda vers lui par-dessus son épaule alors qu’il fermait la porte à clé. Elle alla jusqu’au panier pour inspecter plus précisément le contenu, repérant quelques articles qu’elle avait raté la première fois.

- Ils nous ont apporté un panier pour nous souhaiter la bienvenue dans le quartier.

Souriant, elle se retourna pour lui faire face et demanda joyeusement :

- Comment veux-tu le partager ?

Glissant la chaine de sécurité en place, Martin se retourna vers elle. Son précédent sourire avait disparu et il la regardait avec des yeux sombres.


- Je ne veux rien.
Sa voix était égale mais la dureté de son ton était indubitable.

- Fais ce que tu veux avec.

Son expression se transforma en entendant son ton mais elle géra pour trouver un moyen d’établir une connexion avec lui.

- Tu es sûr ? Tu n’as même pas regardé ce qu’il y a dedans et il y a quelques…

- Comme je l’ai dit , il est à toi.

Martin lui lança un dernier signe de tête avant de se diriger vers les escaliers. Lui tournant le dos, il ajouta :

- Je vais prendre une douche.

- Le diner sera prêt dans…cria-t-elle à sa silhouette qui disparaissait vers le second étage quand elle entendit la porte claquer…Une demi-heure.

Soupirant lourdement, Kim enroula ses bras autour d'elle et regarda tristement à travers la pièce en pensant que le temps de prétendre était maintenant terminé. Il était temps de faire face à la froide réalité de ce qu’était réellement son mariage avec Martin.

A suivre...
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Message  Mouchette Dim 15 Aoû - 22:41

J'espère qu'il y aura d'autres candidats pour la lecture et les commentaires que moi, parce que c'est un sacré boulot... et que j'ai bien envie de tout relire en français Wink
Merci de t'être attelée à cette tâche, ça me remet en mémoire toute l'histoire, en espérant que Jenn poste bientôt la suite en anglais...
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Message  jabamiah Lun 16 Aoû - 13:35

Jsuis lààààà ! Mr. Green
Ca fait du bien de voir un peu d'animation ici! le forum se meurt à petit feu Sad et un peu de lecture c'est pas de refus! Surtout une traduction, c'est du sacré boulot! Alors bravo et merci pour ça! Mr. Green J'avais commencé à la lire en anglais (en plus me semble-t-il y'a un peu de Danny et Elena I love you Mr.Red ) mais là en français c'est super reposant (pour nous lecteurs du moins... rolles ) Ca me fait penser que j'ai laissé ma traduction de Whatever you Need à l'abandon... rolles
Donc continue Mimi! bravobom
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Message  mimi Lun 16 Aoû - 19:23

Merci pour vos comm et votre enthousiasme les filles. Ca réchauffe mon 'tit coeur... I love you
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Message  Baraboo Ven 20 Aoû - 11:18

Merci pour la traduction. Je découvre cette fic et je dois dire que c'est assez prenant. Pas mal de suspense dès le départ, bien écrit... J'ai envie d'en savoir plus Very Happy
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Message  clairounett Sam 21 Aoû - 13:48

Je suis là aussi !!! 2love2 2love2 Je mettrai un com' plus tard par contre.. Wink
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Message  clairounett Mer 25 Aoû - 0:53

ça y est, c'est lu !

Mes félicitations pour la traduction déjà parce qu'avec toute cette description que te fait Jenn, tu as dû avoir du boulot !! Laughing Laughing

Comme le dit Baraboo, pas mal de suspens, pas mal de questions ... Qui est ce Martin ?? notre Martychou qui aurait changé de nom ? Mais en même temps, il réagit pas vraiment comme Martychou..

En tout cas, je suis heureuse du retour de Kim.. 2love2 2love2

Vivement la suite !
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Message  mimi Sam 28 Aoû - 11:19

clairounett a écrit:Mes félicitations pour la traduction déjà parce qu'avec toute cette description que te fait Jenn, tu as dû avoir du boulot !! Laughing Laughing

C'est vrai que c'est la reine du détail ! Laughing

@Jabamiah : vi plein de D/E...d'aiileurs , je viens de traduire un passage tout chipounet ! Razz

Chapitre 1

Et puis, il la vit.


And I am here still waiting
Though I still have my doubts
I am damaged at best
Like you've already figured out
I'm falling apart
I'm barely breathing
With a broken heart
That's still beating

~ Broken by Lifehouse


Tout avait commencé par une photocopieuse cassée.

Si la photocopieuse avait fonctionné, il n’aurait pas eu à aller au 17ème étage pour utiliser celle du service des cols blancs. S’il n’avait pas été chez les cols blancs, il n’aurait jamais du avoir à faire la queue pour utiliser leur photocopieuse. S’il n’avait pas fait la queue, il ne l’aurait jamais vue…

Deux jours plus tôt…

Assis à la table de réunion, Martin, Danny et Viv séparaient et entassaient les six derniers rapports des affaires que l’équipe avait récemment clos. Après une suite d’affaires épuisantes, il y avait une pause dans les disparitions des citoyens de New York, ce qui laissait du temps aux agents pour rattraper leur retard avec leurs rapports. Depuis la perte d’Elena en faveur des cols blancs après qu’elle et Danny se soient mariés, ce qui en subissait les conséquences était la paperasse. Les seuls qui ne croulaient pas sous cette tâche étaient Jack, qui en temps que Chef, n’était pas embêté avec ça jusqu’à ce qu’ils lui rendent leurs rapports et Sam, qui avait prit sa journée pour amener Finn chez son pédiatre.

C’était une journée incroyablement ennuyeuse pour l’équipe et, de ce simple fait, Martin était extrêmement contrarié. Il espérait un peu de distraction de toute la gaité des fêtes puisque Noël était dans un petit peu plus d’une semaine. Normalement, il adorait Noël : l’anticipation de donner et recevoir des cadeaux, les décorations, la nourriture et le rassemblement des gens qu’on aimait. Mais cette année, ça servait simplement à lui rappeler combien il n’avait rien à fêter. Ses parents allaient à Paris rendre visite à de vieux amis de lycée donc ça lui donnait l’occasion de rendre visite à sa famille de Long Island. Normalement, ça serait plaisant mais puisque sa cousine Jamie venait d’avoir récemment un nouveau bébé, la maison était remplie avec la majeure partie de la famille de son mari Ron. Puisqu’il ne renvoyait pas vraiment l'image du playboy célibataire insouciant, il ne se réjouissait pas vraiment d’expliquer à une bande d’étrangers pourquoi il n’avait pas de femme ou de famille lui-même avec qui passer les fêtes.

Ajouter au fait que tous les autres dans l’équipe se préparaient à passer des vacances excitantes, cela ne faisait qu'assombrir son humeur.

Jack anticipait joyeusement d’avoir ses deux filles chez lui pour Noël. Hannah vivait toujours avec lui, les deux étant parvenus à un accord pour continuer à travailler sur leur relation. Kate allait venire de Chicago et rester avec eux jusqu’après le Nouvel An. Pour la première fois depuis des siècles, Jack était tout sourire en travaillant, excité d’avoir ses deux filles pour une période conséquente. Et bien qu’il ne veuille pas l’admettre, cela n’avait pas échappé à l’attention de l’équipe qu’il passait plus de temps avec le Dr. Clare Bryson ce qui ne faisait qu’augmenter son comportement joyeux. Bien sûr, on avait aussi relevé qu’il s’arrêtait voir aussi le Dr. Lisa Harris bien qu’ils doutaient que ça soit lié au travail. Particulièrement depuis que Danny avait demandé à Lisa ce qu’elle faisait pour les fêtes et qu’elle avait évincé, refusant de divulguer exactement ce qu’elle allait faire ou, plus important, avec qui. Bien sûr, peut-être que Jack était prudent puisque Lisa était la première bribe de romance depuis la dissolution de sa relation avec Sam.

L’équipe avait été soulagée de voir à la fois Jack et Sam retourner vite au statu quo après leur rupture. En fait, pour ceux qui savaient, c’était techniquement leur seconde rupture. Bien que certains membres de l’équipe ne soient pas surpris, Viv pour ne pas la nommer, les autres avaient été interloqués que ça se soit terminé de cette façon. Personne n’avait été plus surpris que Martin. Bien que ça l'ai touché de voir Sam fréquenter Jack, scellant ainsi ses doutes entêtants de quand ils sortaient ensemble qu’elle ne s’engageait pas vraiment dans une réelle relation avec lui et qu’il était le second choix, ce qui était le plus surprenant était de découvrir qu’après toutes ces années où Jack et Sam avaient dansé autour du sujet et avoir fait un essai, cela s’était terminé sans bruit et sans même de regrets. Bien qu’une partie de lui ai ressenti un peu de satisfaction que Samantha soit toujours en train de résoudre ses problèmes, cela n’avait pas soulagé la douleur d’être un autre nom sur sa liste de relations ratées. Il pouvait seulement espérer que Brian réussirait mieux pour le bien de Finn.

En ce qui concernait Sam elle-même, elle déambulait plus gaie que jamais quiconque ne l’ai vu ou cru possible. Elle anticipait avec impatience d’organiser Noël pour sa mère, sa sœur et son beau-frère ainsi que pour la famille qui avait adopté le fils d’Emily : Adam. Il était en rémission totale depuis presque deux ans grâce à une greffe d'os suite à un don de la mère de Sam alors sa famille adoptive avait le sentiment qu’il était temps pour Adam de connaitre sa famille biologique. C’était aussi un grand évènement car cela marquait la première fois que Sam amenait Brian dans la famille Spade.
Viv organisait les fêtes pour les parents de Marcus qui venaient de l’Indiana et Reggie revenait de l’Ohio avec quelques-uns de ses colocataires d'Université. C’était assez drôle de voir combien Viv devenait rêveuse à chaque fois que quelqu’un mentionnait qu’elle allait revoir son fils unique depuis qu’il était parti pour l’Université de l’Ohio. Pour une mère et un fils qui se chamaillaient souvent, il y avait une connexion qui semblait perdue de façon notable pour Vivian quand son seul enfant avait déménagé loin.

Et l’évènement majeur était Danny et Elena qui fêtaient leur premier noël en tant que mari et femme. Après leur petite cérémonie civile, il y avait eu rapidement une série de petites fêtes tenues par tous les membres de la famille qui n’avaient pu y assister. Alors ils voulaient rendre leur premier Noël aussi spécial et intime que possible pour eux en tant que couple marié mais aussi pour marquer les premières fêtes de Danny en tant que beau-père. Martin savait que Danny faisait déjà des pieds et des mains pour traquer tout ce qui était sur la liste du père Noël de Sofie. Il était parvenu jusqu’à présent à tout trouver excepté une chose et le dernier élément semblait aussi insaisissable que la baleine blanche d'Ahab. Sofie voulait le nouveau jouet pour petite fille à la mode cette saison : une poupée Ariel et les vengeurs. C’était une poupée d’après un dessin-animé sur une jeune fille qui avait de supers pouvoirs et qui les utilisait pour combattre le Diable. Donc, comme avec toute bonne campagne publicitaire, chaque fille entre cinq et onze ans en voulait une ce qui les rendait aussi difficiles à trouver que les armes de destruction massive en Irak.

Aussi heureux que Martin pouvait l’être pour ses amis, cela ne faisait que de mettre en lumière le fait qu’il était le seul de l’équipe qui n’avait rien d’important dans sa vie pour marquer les fêtes. Pour quiconque, sa vie semblait ne pas avoir changée mais il savait que bien qu’il n’ai rien gagné cette dernière année, il avait beaucoup perdu. Pour lui, c’était encore une nouvelle année où il n’avait personne de spéciale avec qui passer les fêtes, pas de réunion de famille spéciale, personne de spécial pour qui faire les boutiques et nulle part où aller. Et pour ces fêtes, il était vivement conscient de tout ce qui manquait dans sa vie et combien il avait très envie de plus, de trouver une femme à aimer qui l’aimerait aussi en retour. Mais aussi fort qu’il souhaitait cela, il savait que sa vie solitaire était aussi une solution difficile à cause de lui. Il avait été réticent à s'impliquer avec quiconque depuis sa romance biaisée avec Kim Marcus en mai dernier. Chaque femme qu’il avait séduit l’avait été uniquement pour satisfaire ses besoins primaires et ne se portait à jamais plus qu’une série de "rendez-vous" répétitifs parce qu’il était incapable de s’engager à plus que le niveau superficiel d’une relation. Kim avait laissé sa confiance et sa foi brisées et il ne savait pas comment remettre les pièces en place.

- La terre à Martin, dit Danny en secouant sa main devant le visage de Martin. Bonjour ?

Sorti de son introspection, Martin secoua la tête :

- Oui ?

- Est-ce que tu as les copies des relevés de compte des affaires Ackles et Padalecki ?

- Hum, laisse-moi vérifier.

En passant en revue ses dossiers, Martin trouva ses rapports et les ouvrit.

- Non, je dois encore les faire.

Il fit rouler sa chaise et se leva.

- Je vais le faire maintenant.

Levant les yeux, Viv secoua la tête avec un sourire ironique.

- La photocopieuse est cassée.

Elle rassembla ses dossiers en une pile complète avant d’en attraper un autre.

- Tu vas devoir utiliser celle d’un autre département.

Souriant, Danny fit rouler son propre fauteuil et dit :

- Je viens avec toi. On peut utiliser celle des cols blancs.

- Tu veux juste voir Elena, plaisanta Martin quand une idée lui vint.

Il tendit le dossier à Danny.

- Tu sais quoi, pendant que tu es là-haut, pourquoi est-ce que tu ne ferais pas les copies pour moi ?

Les mains de Danny se levèrent, comme s’il ne voulait pas toucher le dossier de peur d’être contaminé.

- Hey, j’offre juste de te tenir compagnie. Pas de faire ton boulot.

Roulant les yeux, Martin se tourna et commença à se diriger vers l’ascenseur avec Danny à sa suite.

- Tu n’es pas généreux ? Dieu me pardonne mais je m'ennuie quand je monte cinq étages tout seul.

Gloussant, Danny caressa avec amusement Martin dans le dos.

- Je suis un donateur.

Ils montèrent jusqu’au 17ème étage en discutant dans quels autres endroits Danny pourrait essayer de traquer le cadeau insaisissable pour Sofie. Il plaisanta que s’il le devait, il était prêt à aller jusqu’au Queens et voir s’il pouvait trouver un gars qui en aurait un “tombé du camion”. L’ascenseur s’arrêta et les deux homes sortirent à un étage qui ressemblait au leur, la seule exception étant les gens assis derrière les bureaux et le type d’affaires qu’ils traitaient.

Après l’avoir dirigé vers la pièce de la photocopieuse, Danny annonça que puisqu’il était là, il irait voir si Elena était dans le coin et qu’il n’avait qu’à venir le trouver quand il aurait terminé. Gloussant doucement, Martin acquiesça en continuant dans le couloir vers la photocopieuse. Il jeta un coup d’œil dans la pièce et vit qu’il y avait déjà trois personnes devant lui. Alors, se résignant à faire la queue, il coinça les dossiers sous son bras et s’appuya contre le mur dans le couloir pour attendre. Il jeta un coup d’œil autour de lui, observant un jour ordinaire au bureau tandis que les agents se déplaçaient en discutant ou étaient assis à leurs bureaux les yeux fixés à leurs écrans, en train de lire des papiers ou bien en train de siroter leur café en discutant avec des collègues. Il entendit quelques rires et son attention se porta au bout du couloir sur un employé du service courrier qui discutait avec un agent d’escorte tandis qu’ils montaient dans l’ascenseur.

Et c’est là qu’il la vit.

Ca c’était passé si vite qu’il l’avait presque manquée. Il sentit ses jambes flageoler, menaçant de céder tandis que le temps se suspendait et que ses yeux s’écarquillèrent en observant chaque pas qu’elle faisait dans le couloir adjacent de l’autre côté du bâtiment. Il se retrouva à se délecter de son apparition: ses longs cheveux couleur chocolat, sa démarche, sa petite silhouette, son nez parfait sur son visage en cœur, et la peau la plus douce qu’il n’ai jamais touchée…quand elle disparu aussi vite qu’elle était apparue.

Il déglutit en sachant qu’il n’y avait aucun doute dans son esprit qu’il venait juste de voir Kim Marcus.

Avant même qu’il ne puisse comprendre ce qui se passait, ses pieds avaient déjà commencé à longer le couloir pour la rechercher tel un lion pourchassant sa proie. Son esprit bouillonnait, se demandant pourquoi elle était là et surtout comment ? Il accéléra son allure et il se retrouva presque à courir dans le couloir et il tourna au coin où elle avait disparu. Il avançait si vite dans ses chaussures de cuir qu’il faillit glisser sur le lino fraichement ciré et il du se rattraper au mur pour retrouver son équilibre. Il se redressa juste à temps pour voir Kim escortée dans une des salles de réunion, la porte se refermant derrière elle. A travers la suite de fenêtres, il la regarda se faire approcher par un agent qu’il ne connaissait pas, les deux engageant calmement une conversation. Se sentant comme un voyeur, il l’étudia en s’approchant lentement de la porte, relevant les changements subtils depuis la dernière fois qu’il l’avait vue. Elle s’était coupé les cheveux. Il y avait des mèches qui entouraient son visage mais ils étaient toujours aussi longs, tombant jusqu’au milieu de son dos. Involontairement, ses doigts se tortillèrent en se rappelant la douceur soyeuse des mèches glissant entre ses doigts. Ses yeux restèrent fixés sur son dos tandis qu’il avançait toujours vers la porte close, souhaitant mentalement qu’elle se retourne et le regarde.

Son regard était si fermement fixé sur Kim qu’il ne remarqua même pas le responsable, Mitch Delmar venir vers lui jusqu’à ce qu’il l’intercepte.

- Et vous pensez aller où comme ça Fitzgerald ? demanda Delmar en tendant son bras charnu, bloquant le chemin à Martin.

Delmar était un homme grand dans tous les sens du terme. Il mesurait 1.90 mètres et pesait près de 100 kg. Ce qui faisait que chaque partie de son corps était gigantesque: de ses pieds du 44 à sa grosse tête ronde. Même les mèches de ses cheveux bouclés semblaient anormalement plus larges que la normale ce qui ne se verrait pas autant si ce n'était pas un mec extrêmement poilu. Même les poils sur ses doigts avaient l’air d’avoir besoin d’un brushing quotidien. C’étaient tous ces facteurs combinés qui avaient valu à Delmar le surnom de Sasquatch.

Mais aujourd’hui, Martin ne pouvait pas 'ennuyer avec l'interférence de Sasquatch alors avec son attention toujours sur Kim, il demanda :

- Que fait-elle là ?

Quand aucune réponse n’arriva, il parvint à détacher son regard de ses longs cheveux bruns et se tourna vers Delmar.

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Je pense que vous devriez redescendre, le rembarra Delmar avec du mensonge évident dans les yeux. Cela ne vous concerne pas.

Redressant ses épaules et serrant les mâchoires, Martin insista :

- Vous avez Kim Marcus dans une salle de réunion.

Son regard passant de Kim à Delmar, il poursuivit :

- C’est moi qui l’ai arrêtée et j’insiste pour savoir ce qui se passe.

- Ce ne sont pas vos affaires de savoir pourquoi je lui parle, contrecarra-t-il en se rapprochant du visage de Martin. C’est une affaire qui ne concerne pas une personne disparue alors faites demi-tour et prenez un ascenseur jusqu’au 12ème étage.

Résolu, Martin décida de répliquer :

- Si vous ne me dites pas pourquoi l’Unité d’intervention des attaques de banques rencontre un suspect en attente de procès, je passerai au-dessus de votre tête et nous savons tous les deux que j’ai des relations pour le faire.

Les lèvres de Delmar se tordirent, menaçant de glousser :

- Quelque part, je doute que vos relations ne vous apportent rien de bon puisque c’est le Directeur Adjoint lui-même qui a spécifiquement demandé de vous laisser hors du coup.

Martin eu l’impression que la terre s’ouvrait sous lui.

- Mon père est impliqué ?

Il secoua la tête et soupira lourdement.

- Bien sûr qu’il l’est.

En sa faveur, Delmar eu la décence de paraitre coupable. Optant pour une autre tactique, Martin laissa échapper un lourd soupir et dit :

- Ecoutez, je sais que vous savez…

Ses yeux cherchèrent une nouvelle fois Kim mais elle lui tournait toujours le dos.

- …combien je suis investi dans son affaire. S’il vous plait, dites-moi juste ce qui se passe. On peut garder ça entre nous.

Delmar étudia l’expression suppliante de Martin et il était clair qu’il débattait sur la façon de répondre. Après une longue pause, il se laissa fléchir.

- Que Diable, vous savez déjà qu’elle est ici.

Il posa sa main sur l’épaule de Martin et le guida vers le mur opposé pour qu’ils puissent parler tranquillement. Cela n’échappa pas à l’attention de Martin que ça gardait aussi Kim hors de son champ de vision.

- Elle nous aide dans une opération pour arrêter Jimmy Wright, son ancien partenaire lors du cambriolage de la banque.

Fronçant les sourcils, Martin secoua la tête, confus.

- Je ne comprends pas, elle a déjà accepté de témoigner contre lui. Pourquoi lui parlez-vous ici et maintenant ?
Il se tu, réfléchissant.

- Avez-vous pu localiser Jimmy ? Parce que la dernière chose que j’ai entendu c’est qu’elle n’avait aucune idée de là où il avait disparu après qu’il se soit enfui avec l’argent.
Delmar mordilla sa lèvre inférieure, réfléchissant à la meilleure façon de répondre.

- C’est un petit peu plus compliqué, ça ne concerne pas simplement les anciens cambriolages.

Frustré et sur les nerfs, Martin secoua la tête.

- Vous tournez en rond.

Il croisa les bras sur son torse et se pencha, lançant au responsable un regard dur.

- Dites-moi simplement ce qui se passe.

Soupirant lourdement, Delmar recula et commença à se diriger vers son bureau.

- Très bien, suivez-moi.

Martin lui emboita le pas, jetant un dernier regard dans la salle de réunion juste à temps pour repérer le profil de Kim. Elle opinait de la tête à quelque chose que l’agent disait, totalement inconsciente de la présence de Martin. Prenant cela comme un signe de la laisser pour l’instant, il baissa la tête et continua vers le bureau de Delmar.
Une fois à l’intérieur, Delmar ferma sa porte et lui fit signe de s’asseoir. Le dossier de la chaise était raide et hostile, alors Martin se pencha en avant, ses jambes écartées et ses coudes posés sur ses genoux.

- Très bien, je suis là. Parlez.

Delmar passa derrière son bureau, attrapa un dossier et commença :

- Nous avons travaillé avec des départements de la police locale des endroits où une série de banques ont été braquées de façons similaires ces derniers mois.
Il tendit le dossier à Martin.

- Nous avons des raisons de penser que les braquages sont orchestrés par Jimmy Wright.

Surpris, Martin accepta le dossier mais ne l’ouvrit pas.

- Donc, vous pensez que Jimmy est de retour pour braquer des banques ?

S’asseyant, Delmar se laissa aller contre le dossier de son vieux fauteuil de cuir usé et expliqua :

- C’est le truc : dans tous ces incidents, c’est le directeur de la banque qui a effectué le braquage.

Exaspéré, Martin fit un geste de la main :

- On tourne encore en rond…

Prenant une inspiration, Delmar se rapprocha sur son siège et posa ses mains sur son bureau.

- Ce qui se passe, c’est une équipe de trois hommes portant des masques de ski qui pénètrent dans la maison du directeur après un congé comme le Jour du Souvenir, le 04 juillet, Thanksgiving…
Il montra du doigt les décorations du bureau.

- …Noël. Habituellement, les dépôts sont plus importants après que la banque ai été fermée puisqu’il n’y avait personne pour faire suivre les fonds.

Delmar le regarda pour voir s’il comprenait et Martin lui fit signe de poursuivre car il était très au courant sur la façon dont une banque fonctionnait.

- Ce qui se passe c’est qu’ils retiennent en otage la famille du directeur et menacent de tuer tout le monde s'il ne va pas à la banque, retire le plus possible du coffre-fort et le leur rapporte. Dans tous les cas, le directeur a indiqué qu’on lui ordonnait d’ouvrir la banque comme si c’était un jour ouvré et de retirer lentement l’argent des guichets des caissiers comme du coffre-fort principal et des distributeurs. Puis, avant de fermer, ils doivent trouver des excuses pour partir avant que les comptes finales soient fait et rapporter l’argent chez eux. S’ils font comme ont leur a demandé, la famille sera libérée.

- Comment peuvent-ils savoir combien d’argent ils vont avoir ? De ce qu’ils savent, les directeurs ne peuvent avoir accès qu’à quelques milliers de dollars, demanda Martin en ouvrant finalement le dossier. Ca me semble prendre beaucoup de risques pour peu de garantie.

- Ca semble fonctionner parce que tous les vols exceptés un ont rapporté au moins 300 000 dollars.

- Et celui qui ne l’a pas été ? demanda Martin en faisant tourner les pages du dossier.

Quand il n’y eu pas de réponse immédiate, il leva les yeux pour voir l’expression sombre de Delmar.

- Que s’est-il passé ?

Delmar tendit la main et attrapa un autre dossier et le passa à Martin en répondant sombrement :

- C’est le seul où un directeur n’a pu rapporter qu’environ 9000 dollars.

L’ouvrant, Martin vit des horribles photos de scène de crime d’une famille assassinée : mari, femme et deux adolescents. Secouant la tête devant l’absence de sens de tout cela, il demanda :

- Pourquoi il choisirait cette banque si le butin n’allait pas être si lucratif que cela ?

- Et bien, n’importe quel autre jour, cela n’aurait pas été très difficile pour la directrice de mettre la main sur le butin mais le jour du braquage, un commissaire aux comptes a fait une visite surprise.

Delmar baissa la tête et fronça les sourcils.

- C’était virtuellement impossible pour la directrice de mettre ses mains sur quelque argent que se soit sans être repérée. Je suis même surpris qu’elle ai trouvé 9000 dollars.

Dégoûté, Martin referma d’un coup sec le dossier et le jeta sur le bureau.

- Alors il a tué la famille quand elle est revenue avec moins que ce qu’il voulait.

- Le truc c’est que d’après le rapport du légiste, le mari et les enfants ont été tués au milieu du service de la directrice au travail.

- Pourquoi les tuer avant l’ultimatum ?

- J’imagine qu’il savait qu’il n’allait pas obtenir tout l’argent qu’il attendait.

- Comment l’aurait-il su ?

- Vous voyez, chaque directeur de banque interrogé ont tous indiqué le même scenario : l'intrusion, puis la présence au travail à rapporter et puis l’appel téléphonique toutes les demi-heures avec les instructions sur le montant à prélever et de quel coffre.

Se laissant retomber contre son fauteuil, Martin passa pensivement sa main sur sa mâchoire, comprenant où il voulait en venir.

- Donc, vous pensez qu’il a des yeux à l’intérieur qui connaissaient les mouvements des dépôts ? Comment est-ce possible ?

- C’est le point noir, répondit Delmar en se laissant aller contre le dossier de son fauteuil. Des sept banques dévalisées, il n’y a pas de lien apparent. Chaque banque était dans une ville différente avec une équipe différente. Pas de correlation.

Il haussa les épaules.

- On n’arrive pas à deviner comment il fait ça.

- Et les vidéos de surveillance? suggéra Martin.

Delmar secoua la tête.

- On a vérifié mais il n’y a aucun signe qu'elles aient été trafiquées.

- Qu’est-ce qui vous fait penser que Jimmy est impliqué et qu’elle est la place de Kim dans tout ça ? Ils se sont tous passés après qu'elle et Jimmy se soient séparés, contrecarra Martin en se sentant bizarre d’être subitement sur la défensive par rapport à l’implication de Kim dans quelque chose comme cela.

Delmar hésita.

- Nous avons des photos de Jimmy dans la dernière banque braquée la veille du braquage. Je sais au fond de moi que c’est lui.

Martin se moqua.

- C'est au mieux circonstanciel et vous le savez.

- C’est pourquoi nous avons mis au point une opération sous couverture, expliqua Delmar, ses yeux observant Martin avec attention pour jauger sa réaction. On a eu des informations confidentielles de la part d’un indic en Pennsylvanie que Jimmy revenait à New York pour un dernier gros coup. Donc, nous avons fait savoir qu’une banque en particulier attendait des dépôts records. Elle est située au coin d’une artère majeure avec de grands magasins qui seront ouverts tard la veille de Noël. Dans cette succursale particulière, nous aurons un agent qui travaillera sous couverture en tant que directeur de la banque.

Les neurones commencèrent à s’enflammer dans la tête de Martin, commençant à faire les connections mais tout en ayant besoin de confirmation en même temps.

- Et quel est le rôle de Kim dans tout ça ?

- Je vous l’ai dit, elle travaille avec nous pour attraper Jimmy.

- Comment ? demanda Martin, ses sourcils se fronçant en essayant de deviner le rôle de Kim dans tout ça.

- Elle est sous couverture en tant qu’épouse du directeur.

Martin se leva, se sentant subitement protecteur envers la femme sur laquelle il avait lui-même tiré et qu’il avait arrêté.

- Donc, vous l’utilisez comme appât ?

- Elle est notre meilleur espoir pour être sûrs que Jimmy choisisse notre banque comme objectif, répondit fermement Delmar en tapant avec son index sur le dessus de son bureau. Pensez-y. Il ne sait même pas qu’elle a été arrêtée.

Il lança à Martin un regard entendu.

- Votre père a fait très attention de garder son arrestation aussi discrète que possible.

Changeant de position sur son siège, il poursuivit :

- Donc, l’avoir dans le rôle de l’épouse du directeur de la banque, ça sera trop tentant pour lui pour résister. Il pensera qu’elle est heureusement mariée à quelqu’un qui ignore totalement son passé et donc qu’il peut la faire chanter en l’obligent à être une complice de bonne volonté. Il sait qu’elle ne se retournerait pas contre lui car sinon, cela détruirait sa propre vie avec.

Secouant la tête, Martin attrapa le dossier du fauteuil et l’agrippa si fort que ses articulations devinrent blanches.

- C’est fou. Comment pouvez-vous être sûr qu’il ne la tuera pas simplement quand le boulot sera terminé de façon à couvrir ses arrières ? Vous risquez sa vie pour une chance infime que votre scénario fonctionne.

- Elle sera 24/24h sous surveillance. Des caméras seront placées stratégiquement dans la maison où elle vivra avec l’agent sous couverture. En plus, nous avons loué la maison directement derrière où j’aurai une équipe d’agents qui travailleront non stop pour surveiller les choses.

Martin détourna le regard, son ventre se tordant en prenant en considération tous les défauts du plan. Prenant une inspiration et reportant son attention sur Delmar, il demanda :

- Et qu’est-ce qu’elle a en retour ?

Humectant ses lèvres gercées, Delmar soupira :

- Le procureur a accepté un arrangement : en échange de sa complète coopération et de son témoignage contre Wright, elle aura une peine réduite pour service rendu et trois ans de libération sur parole.

Martin resta là à penser que c’était un bon arrangement pour elle, impossible à refuser. Elle pourrait repartir de zéro, avoir une seconde chance. Malgré tout cela, l’idée qu’elle croupisse en prison lui serrait le cœur et laissait un goût amer dans sa bouche. Il se retrouva à espérer que le plan marcherait parce qu’à la fin, après tout ce qui avait été dit et fait, il avait toujours des sentiments pour elle et voulait qu’elle s’en sorte.

Se redressant, Martin déclara.

- Je veux en faire partie.

Delmar secoua la tête avec véhémence :

- Pas question. Le Directeur Adjoint a été très clair sur ce problème. Je n’aurais même pas du vous dire tout ce que je vous ai dit.

- Ecoutez, j’ai commencé tout ça en arrêtant Kim et je devrais être impliqué jusqu’à la fin, répliqua Martin, son cœur tambourinant déjà dans sa poitrine en pensant aux ramifications de ce qu’il disait.

Résolu, il ajouta avec détermination :

- Je dois l’être.

Delmar secoua lentement la tête et hésita doucement :

- Je…je ne pense pas…

L’interrompant, Martin déclara fermement :

- Oubliez ce que mon père vous a dit. Je lui parlerai. Je le ferai accepter.

Se penchant vers lui, il lança à Delmar un regard dur et intrépide.

- Vous devez me laisser y prendre part. J’ai tout commencé et j’ai besoin d’être celui qui le finit.

A suivre...
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Message  Mouchette Dim 29 Aoû - 16:29

Neutral Tout triste passage où l'on voir Martin bien seul comparé à ses collègues...
Et ensuite, on se dit qu'il se met de nouveau dans une situation où il va soufffrir...
Merci pour la traduction, et vivement la suite!
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Message  **Marine** Dim 29 Aoû - 19:27

J'adore cette fic. Surtout pour le DE car il est plus que SAVOUREUX dans cette fic, je l'avoue, car Martym j'ai du mal ( Vanessa marcil restera toujours Gina Kincaid dans mon coeur, et Gina est faite pour aller...avec Dylan comme sur mon avatar mdrrr je me fais honte. Bref) Mais ça fait vraiment du bien de lire la traduction, cette fic est un bijou, et la lire en Français, ça repose un peu les neurones, alors pour ça Mimi, merci !
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Message  clairounett Lun 30 Aoû - 15:09

Notre Martin célib' à l'approche de Noël, comme d'habitude Laughing

Et le retour de Kim dans sa vie, ça promet !!

Vivement la suite Mimi I love you
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Message  mimi Sam 4 Sep - 19:07

Chapitre 2

Like hell your are


"I hate you...and then I love you. It's like I want to throw you off a cliff… then rush to the bottom to catch you." ~ Unknown

- Est-ce que tu ne sais pas que c’est contre les règles du Bureau d’utiliser les ordinateurs pour un usage personnel ? plaisanta Danny en se penchant par-dessus l’épaule d’Elena, les yeux sur son ordinateur.

La page d’Amazon était ouverte et elle consultait la section des jouets.

- A moins bien sûr que tu ne trouves cette poupée pour Sofie auquel cas, je t’en prie, continue.

- Désolée, ils sont à court de stock et ils n’en attendent pas d’autres avant le lendemain de Noël.

Elena pencha la tête pour le regarder, un sourire béat sur le visage.

- Peut-être qu’on pourrait la convaincre que le père Noël décale sa tournée ?

Gloussant, Danny répondit:

- Nan, elle est trop intelligente. Elle ne le croira jamais.

Jetant un rapide coup d’œil autour de lui pour s’assurer que personne ne regardait, il se pencha et l’embrassa rapidement avant de se reculer.


- Alors la chasse continue.
Faisant tourner son fauteuil, Elena lui fit face complètement.

- Alors, qu’est-ce qui t’amènes ici ?

Elle leva un sourcil et lui lança un regard entendu.

- A part pour juste dire bonjour bien entendu.

S’asseyant sur le bord de son bureau, Danny croisa les bras et se pencha vers elle assez près pour sentir son parfum.

- Martin devait faire quelques copies alors j’ai pensé que je l’accompagnerais pour dire bonjour à ma nana en même temps.

- Et bien, c’était très gentil, répondit Elena en tendant la main pour titiller de ses doigts, son alliance scintillant contre les lumières du dessus.

Elle bougea sur son fauteuil et se tordit la tête en direction de la salle de la photocopieuse.

- Alors il est toujours là ? Je voulais lui demander s’il connaissait du monde au département d’Etat.

- Ce mec a des amis partout, répondit Danny en suivant le regard d’Elena et en fronçant les sourcils en ne voyant pas Martin.

Exaspéré, il marmonna :

- Punaise, je lui ai dit de venir me chercher quand il aurait fini.

Il se leva et scruta autour de lui pour voir où il avait bien pu passer quand il repéra Martin sortir du bureau du responsable Delmar avec un air déterminé sur le visage. Delmar sortit immédiatement après et les deux hommes entamèrent une conversation animée.

- Mais qu’est-ce que…?

Elena se leva, son regard fixé aussi sur Martin.

- Pourquoi parle-t-il à quelqu’un du service des Vols de banques ?

Elle se retourna vers Danny, un sourcil inquisiteur soulevé.

- Je pensais que vous n’aviez aucune affaire en ce moment.

- On n’en a pas, répondit Danny.

Il regarda Martin et Delmar, son esprit bouillonnant tandis qu’il essayait de deviner de quoi les deux hommes parlaient. Ce n’était pas inhabituel pour des agents d’unités différentes de discuter mais quelque chose en Danny et l’air sur le visage de Martin lui disait que leur conversation n’était pas sociale.

- Et bien, allons voir, répondit Elena en faisant un pas dans leur direction. En plus, je dois vraiment lui parler.

- Ouais, acquiesça Danny en suivant sa femme.

Ils longèrent le couloir en passant devant la salle de réunion, leurs deux regards fixés sur Delmar et Martin quand, du coin des yeux, Danny aperçu une silhouette familière assise dans la salle de réunion : Kim Marcus. Elle parlait avec un agent que Danny reconnu comme faisant parti de l’unité de Delmar et soudainement, les pièces du puzzle commencèrent à lentement se mettre en place.

- Est-ce que c’est qui je pense ? demanda Elena en ralentissant pour mieux voir dans la salle.

- Ouais, souffla Danny son ventre se contractant à la vue de la femme qui avait causé tant de peine à son ami.

La quittant des yeux, lui et Elena continuèrent vers le bureau de Delmar.

- J’apprécie, dit Martin à Delmar tandis qu’ils approchaient par derrière.

- Apprécier quoi ?

Martin se retourna, visiblement surpris par la présence de Danny et Elena.

- Salut.

- Salut, répondit froidement Danny en lançant un regard dur à Martin avant de regarder Delmar.

Il ne connaissait pas très bien le responsable en dehors du fait qu'il était l'un des rares qu'il pouvait littéralement regarder dans les yeux, tout du moins, à cause de sa taille.

- Bonjour, agent Delmar.

- Agent Taylor, répondit Delmar, ses yeux se posant sur Elena. J’ai entendu dire que vous travailliez sur l’affaire Clevenger. Comment ça se passe ? Avez-vous été en mesure de le relier aux transferts illégaux vers la Chine ?

Elena sourit poliment.

- On y travaille.

Elle fit un signe de la main vers Martin et ajouta :

- J’espérais en fait obtenir l’aide de Martin.

- Et bien, je vous laisse alors avec Fitzgerald, répondit Delmar en échangeant un regard avec Martin. Je vais en salle de réunion pour le débriefing.

Martin acquiesça.

- Je vous y retrouve.

Dès que Delmar fut hors de portée, Danny croisa les bras et lança un regard dur à Martin, incapable de cacher le froncement profond de ses sourcils.

- Qu’est ce qui se passe, bordel ?

Il se pencha vers lui et ajouta sombrement :

- Dis-moi s’il te plait que tu n’es pas sur le point de faire quelque chose de stupide.

Levant la main pour lui indiquer en silence de se calmer, Elena corrigea gentiment :

- Ce que Danny veut dire c’est qu’on se demande pourquoi tu rencontres Delmar et si cela a quelque chose à voir avec Kim Marcus.

- Je sais ce que j’ai voulu dire, Elena, corrigea Danny en ignorant l’air irrité sur le visage de sa femme. Et je veux juste m’assurer que mon ami ici présent ne fasse pas une autre erreur stupide en ce qui concerne cette femme.

Martin eut la décence de paraitre coupable avant de répondre :

- Désolé, je ne peux pas faire ça.

Danny se préparait pour une dispute quand Martin ajouta rapidement :

- Mais je ne vais pas faire une “erreur stupide”. Delmar monte une opération pour attraper Jimmy Wright…

Danny et Elena écoutèrent Martin expliquer pourquoi son service enquêtait sur Jimmy et comment Kim était impliquée.

- Alors j’ai convaincu Delmar de me laisser y prendre part.

Lui lançant un regard entendu, Danny demanda :

- Pour faire quoi exactement ?

Martin haussa les épaules :

- Ce dont il aura besoin : recherches, surveillance…

Lui lançant un nouveau regard entendu, Danny réitéra :

- Mais pourquoi ça doit être toi ?

En sachant qu’il était sur la sellette, Martin se tortilla, mal à l’aise, et regarda partout autour de lui sauf vers Danny.

- Je…je dois être certain que les choses soient faites…correctement.

Enhardi, Danny se rapprocha et essaya de bloquer la ligne de vision de Martin, le forçant à le regarder.

- Je répète, pourquoi ? Pourquoi dois-tu être impliqué ? Delmar et son équipe peuvent s’en occuper.

- Kim a conclu un bon accord mais c’est risqué.

Il croisa ses bras comme pour se protéger, semblant sur ses gardes comme s’il ne pouvait même pas se leurrer lui-même avec ses justifications.

- Je veux juste m’assurer que ça se déroule dans les règles.

- Tu peux continuer à dire ça mais on sait tous les deux que ça n’est pas à cause de l’affaire. C’est à cause d’elle.

- Danny, le prévint gentiment Elena.

- Non, on doit lui rappeler ce qu’elle lui a fait traverser, argua Danny tandis que ses yeux passèrent rapidement sur Elena avant de se fixer à nouveau sur Martin qui restait là calmement, serrant les mâchoires avec incertitude. Martin, tu es trop proche de l’affaire. Tu es émotionnellement connecté à Kim et tu ne peux pas être objectif.

Vexé par la dure critique, Martin rétorqua :

- C’est moi qui ai fait procéder l’affaire. Sans mentionner le fait que c’est moi qui lui ai tiré dessus et qui l’ai arrêté. Je pense que je sais où mettre la ligne entre mes sentiments personnels et mes obligations professionnelles…

- Merde, Martin. J’étais là cette nui-là et je sais que tu veux faire ce qui est bien mais…

Il pointa du doigt la salle de réunion au bout du couloir.

- Je sais aussi que cette femme trouble ton jugement...

- …on a besoin d’un transport aux entrepôts Beckett, dit Danny dans son téléphone en retournant à la sedan du Bureau.

Il écouta l’opérateur lui confirmer que les unités allaient être envoyées immédiatement avant de raccrocher. Il appuya sur le bouton de son iPhone et l’étudia quelques instants, essayant de décider s’il devait appeler Jack lui-même ou bien laisser Martin s’en occuper, quand il entendit un bruit de pas dans sa direction.

Danny se retourna à temps pour voir Martin émerger de l’entrepôt en portant une Kim blessée dans ses bras. Leurs yeux se rencontrèrent, Danny lançant à Martin un regard dur et interrogateur avant que Martin ne détourne les yeux, se concentrant à nouveau sur Kim.

Il observa Martin déposer Kim sur le quai et enlever rapidement sa veste. Il la mit en boule et l’utilisa comme oreiller pour Kim avant de commencer à inspecter ses blessures.

En se rapprochant, Danny glissa son téléphone dans sa poche en étudiant Kim. Elle transpirait et sa respiration était laborieuse tandis qu’une expression de douleur traversa son visage quand Martin souleva le tissu de sa chemise pour jeter un coup d’œil plus précis. Ses yeux allèrent jusqu’à Danny avec un air apeuré. Il releva également qu’elle n’était pas menottée comme le protocole le voulait pour tout suspect qui menaçait un agent avec une arme.

Dégrafant ses propres menottes, Danny s’approcha quand Martin leva les yeux vers lui et demanda :

- Peux-tu aller me chercher la trousse de premiers secours dans le coffre de la voiture ?

Danny agita les menottes devant lui.

- Martin, tu connais les règles.

Martin secoua la tête.

- Elle n’ira nulle part comme ça.

Il pressa sa main sur son épaule pour essayer d’arrêter le saignement.

- S’il te plait, apporte-moi juste la trousse.

Danny hésita, incertain. Il ne voulait pas la laisser se vider de son sang mais ça le rendait nerveux que, non seulement Martin refuse de la menotter mais aussi qu’il soit exceptionnellement gentil avec elle. Contre son meilleur jugement, il se laissa fléchir, couru jusqu’à la voiture et ouvrit le coffre. Il en sorti le sac rouge, claqua le coffre pour le refermer et se précipita vers Martin et Kim.

- Voilà, dit-il en posant le sac aux pieds de Kim et en pensant que, vu qu’elle avait plus tôt pointé son arme sur lui, c’était plus généreux que ce qu’elle méritait.

Son regard rencontra celui de Kim et il remarqua une lueur de peur dans ses yeux. C’était clair qu’elle avait mal mais qu’elle était aussi très nerveuse vu tout ce que cela signifiait pour elle. Il lui lança un regard dur et sceptique alors elle se détourna vers Martin et prit une profonde inspiration.

- Merci, dit Martin en ouvrant le sac et en sortant un rouleau de gaze.

Il tira l’emballage et en sorti une bande de coton blanc brillant avant de la presser sur l’épaule de Kim. C’était déconcertant de voir son ami si concentré sur la femme qui lui avait menti et l’avait déçu de façon si flagrante. Serrant les dents, Danny se recula mais resta proche, observant avec précaution. Kim grimaça quand la main de Martin pressa sa blessure et murmura :

- Ca va aller. C’est juste une blessure superficielle.

Il lui offrit un pâle sourire qui n’atteignit pas ses yeux.

- Je vise bien.

Elle opina de la tête et ravala sa douleur semblant aussi surprise par sa tendresse que Danny. Elle leva les yeux vers Martin et dit d’une voix rauque :

- Ca me rappelle un peu le jour où on s’est rencontrés.

Danny vit la mâchoire de Martin se contracter, une expression angoissée traversant son visage. Il tenta de lui sourire en retour mais n’y parvint pas, se mordant la lèvre à la place en opinant simplement de la tête, gardant ses yeux fixés sur sa blessure. Tout son corps semblait lourd, alourdi par la déception, des espoirs déçus et le regret.

Sentant une opportunité, Danny s’éclaircit la gorge :

- Martin, on doit appeler Jack.

Martin acquiesça de la tête mais ne répondit pas tout de suite, son regard toujours fixé sur sa main qui pressait toujours la blessure par balle de Kim. Il avait un peu de son sang sur les mains et, alors qu’il séchait, il devenait d’un ton marron foncé contre la peau pale de Martin. Il ne fallait pas être devin pour voir que l’esprit de Martin ressassait tout ce que cela signifiait pour lui et sa carrière. Ils avaient prit de gros risques en essayant de garder aussi discrète que possible sa connexion avec Kim mais dès que la balle avait quitté l’arme de Martin, tout espoir de garder cela hors de vue avait été anéanti.
S’humectant les lèvres, Martin déglutit en réfléchissant.

- Peux-tu le faire ? demanda-t-il finalement.

Instinctivement, le regard de Danny alla vers le visage de Kim. Elle était allongée là, tranquillement, aussi immobile que possible, ses yeux passant de l’un à l’autre avec incertitude. Croisant les bras, Danny se balança d’un pied sur l’autre en réfléchissant à comment répondre. Il pouvait voir que Martin était en conflit avec tout ce qui s’était passé mais il savait aussi qu’il était celui qui devait le raisonner, lui rappeler que dans cette situation il avait fait ce qu’il avait à faire et, plus important, lui rappeler que les actions de Kim avaient été le catalyseur de tout cela et, qu’au final, Martin avait fait ce qu’il fallait.
Prenant une profonde inspiration, Danny répondit avec précaution :

- Tu sais que quand Jack va tout découvrir, il aura un tas de questions et tu es le seul qui puisse lui donner les réponses.

- Je sais, je sais, marmonna Martin en secouant la tête, la contradiction évidente sur son visage.

Il prit une profonde inspiration, son regard se posant à nouveau sur le visage de Kim et leurs yeux se rencontrèrent en un échange silencieux, sur quoi exactement, seuls eux le savaient.

- Martin ? Danny le pressa, en essayant de reporter l’attention de son ami sur la situation réelle qu’ils avaient à gérer.

Après un moment, les mâchoires de Martin se serrèrent et il laissa retomber son menton en fermant les yeux.

- Danny, s’il te plait, fais le.

La tête toujours baissée, il ouvrit les yeux et le regarda :

- Je ne peux pas gérer ça maintenant, expliqua-t-il, ses mots tendus et moroses.

Laissant échapper un lourd soupir, Danny étudia le visage chagriné de son ami. Il ne voulait pas le faire mais, à ce moment précis, en sachant combien tout cela avait été difficile pour Martin, il finit par se résigner.

Il opina de la tête et commença à se reculer pour passer l’appel mais pas sans avoir auparavant jeté un dernier regard à Kim pour lui faire silencieusement savoir qu’il gardait un œil sur elle. Elle se recroquevilla sous son regard sombre et se mordit la lèvre en détournant la tête sur le côté. Plongeant la main dans sa poche, Danny sortit son téléphone et composa le numéro de Jack. Avec chaque sonnerie, le nœud de nervosité dans son estomac se resserrait de plus en plus.

- Malone, répondit la voix bourrue de Jack.

Et une nouvelle fois, le nœud se resserra. Essayant de calmer sa nervosité, Danny le salua de façon un peu trop enjouée et tremblante :

- Salut Jack, j’espère que je ne te dérange pas.

- Ca dépend, que se passe-t-il ?

- Je, euh…hésita Danny en cherchant comment commencer cette conversation.

Il regarda vers Martin et Kim juste à temps pour la voir lever la main et toucher l’oreille de Martin. Merde, pensa-t-il, ce n’est pas bon.

- Je voulais te faire savoir que Martin et moi avons été, euh, avons été impliqués dans une fusillade…

Jack resta silencieux quelques secondes, clairement étonné par la déclaration de Danny avant de demander rapidement :

- Quoi? De quoi parles-tu ? Vous allez bien ?

- Ouais, ouais, on va bien…répondit Danny avec appréhension en espérant que le fait qu’ils soient ok aiderait quand il dirait à Jack ce qui s’était passé.

- Alors, que Diable s’est-il passé ? demanda Jack, tout soulagement de savoir qu’ils étaient ok clairement remplacé par son besoin de savoir pourquoi ses agents avaient été impliqués dans une fusillade. Je viens juste de parler à Viv et elle a dit qu’ils avaient découvert que Keith Baldwin et Ross Haber étaient incarcérés.

Danny déglutit tandis que le nœud se resserrait.

- Non, en fait c’était un, euh, un truc différent.

- Mais qu’est-ce que tu veux dire par « un truc différent » ? rétorqua Jack.

- C’est un peu dur à expliquer…répondit Danny en passant sa main sur sa tête pour la poser sur l’arrière de son cou. Tu vois, euh…commença-t-il en cherchant les bons mots tout en se rappelant pourquoi Martin aurait du passer l’appel.

- Tu sais quoi, gardes ça pour quand je serais là, marmonna Jack.

En arrière plan, Danny entendit le bruit d’un ascenseur et en déduisit que Jack montait à bord de celui du bureau.

- Dis-moi simplement où vous êtes.

- A l’entrepôt Beckett sur…commença Danny avant d’être promptement interrompu.

- Je sais où c’est, interrompit Jack. Je suis en route. Je veux que vous restiez tous les deux sur place et ne faites rien jusqu’à ce que j’arrive.

- Oui…commença à répondre Danny quand la ligne fut coupée.

Laissant échapper un soupir lourd et audible, Danny appuya sur le bouton de son iPhone et le laissa tomber dans sa poche quand il aperçu des lumières clignotantes au loin. Il marcha jusqu’au milieu de la rue pour faire signe à l’ambulance et aux voitures de police vers là où ils se trouvaient. Bientôt, la police locale et les secouristes s’agitaient partout, délimitant le périmètre. Danny commença à parler avec le Sergent en charge, essayant d’expliquer le plus évasivement possible ce qui s’était passé avec juste assez de détails sur l’identité de Kim et pourquoi le FBI la poursuivait. En le faisant, il observa deux secouristes aller s’occuper de Kim avec Martin qui observait de près. A ce moment-là, Martin regarda vers lui et le regard des deux hommes se rencontra, de l’inquiétude évidente dans leurs yeux concernant la partie de ce fiasco qui restait encore imprécise.

- Ca semble assez clair, commenta le sergent en jetant des notes sur son calepin. Donc, je peux en déduire que, vous les fédéraux, vous vous occupez de l’arrestation ?

- Euh, ouais.

Danny fouilla dans la poche de sa veste et en retira une carte de visite. Il la tendit à l’officier.

- Si vous avez des questions, passez-moi un coup de fil.

- On le fera, répondit le sergent en faisant demi-tour et en retournant à sa voiture.

Danny regarda autour de lui, évaluant la situation. A en juger par les regards des officiers, ils semblaient croire qu’il s’agissait d’une arrestation standard du Bureau. Laissant échapper un soupir de soulagement, Danny se retourna pour voir Martin trottiner vers lui. Danny releva que les yeux de Martin revenaient continuellement vers l’endroit où Kim était en train d’être portée sur un brancard.

- Je vais avec Kim à l’hôpital, dit Martin en approchant.

Ce n’était pas une question ni une requête mais une simple déclaration qui laissait peu de place à la négociation.

Mais Danny n’était pas disposé à le laisser s’échapper aussi facilement. Redressant ses épaules, il lui rappela fermement:

- Certainement pas. Nous…tu dois attendre Jack.

Martin fronça les sourcils en signe d'assentiment de ce que Danny disait avant de regarder vers l’ambulance où les secouristes se préparaient à monter Kim à l’arrière.

- Je dois aller avec elle.

- Pourquoi ? C’est une arnaqueuse, Martin. Pourquoi la traites-tu toujours comme…?

Danny marqua une pause en regardant vers l’endroit où Kim était examinée et, à voix basse, termina :

- …comme ta petite amie ?

Il reporta son attention vers Martin seulement pour voir son ami regarder Kim avec inquiétude. Frustré sur la façon évidente dont Martin se compromettait autour d'elle, il lui donna une petite tape pour essayer de capter son attention.

- Elle compte à nouveau sur ta sympathie et tu tombes dans le panneau. N’oublies pas qu’il y a moins de quinze minutes de cela, elle a essayé de s’enfuir et nous a braqué un flingue dessus.

- Je sais, répondit Martin avant de faire passer son regard entre Danny et Kim, un air hésitant sur le visage avant que son regard ne se pose à nouveau sur Danny. Et je sais combien tu as risqué ce soir simplement pour m’aider.

Il prit une profonde inspiration et humecta ses lèvres en lui offrant un regard d’excuse.

- Je suis désolé de t’avoir trainé dans tout ça et je sais que je te dois beaucoup mais je vais avec elle.

Il fronça les sourcils et avec des yeux tristes, ajouta :

- Peu importe ce qui s’est passé, elle compte encore beaucoup pour moi et…je dois juste m’assurer qu’elle va bien aller.

Martin lui lança un dernier regard avant de retourner où Kim était montée dans l’ambulance. Regardant sa silhouette qui s’éloignait, Danny cria :

- Et qu’est-ce que je suis supposé dire à Jack ?

Sans s’arrêter, en se retournant simplement et en marchant en arrière, Martin répondit :

- Dis lui ce que tu veux, de toute façon, on sait tous les deux qu’il ne va pas être ravi avec moi et j’aurai de la chance d’avoir un boulot demain.

Il se retourna vivement et continua vers l’ambulance.

- J'aime autant attendre jusqu'à demain matin pour le savoir.

Danny resta là, incrédule, tandis que Martin aidait les secouristes à monter le brancard de Kim à l’arrière de l’ambulance avant de grimper à sa suite. Danny serra les poings en pensant qu’il devrait courir et trainer Martin hors de l’ambulance afin de lui mettre un peu de plomb dans la cervelle mais il savait aussi que ça ne servait à rien, il n'était pas en état d'être raisonné.

Un des secouristes referma la porte de l’ambulance en la claquant avant de la contourner et de grimper côté conducteur et de démarrer. Danny regarda les feux arrières de l’ambulance disparaitre au coin de la rue. Il resta immobile quelques instants inquiet du fait que Martin continuait à faire de mauvais choix à cause d’une femme. Soupirant, il leva les bras pour étirer sa nuque et, en se retournant, il repéra une sedan familière arriver et Jack en sortir.

L'effroi traversa les veines de Danny tandis qu’il regardait le visage stoïque et sévère de Jack. Il se sentit subitement comme cet adolescent qui devait faire face à Sœur Mary Paul après avoir été pris à dessiner des graffiti dans les toilettes des garçons. Décidé à affronter celui qui pouvait les virer, Danny s’avança vers Jack quand il aperçu le flic usé d’avant intercepter Jack d’abord.

Marchant lentement à pas réguliers vers les deux hommes, il entendit en approchant l’officier en uniforme raconter à Jack :

- …ne vous inquiétez pas, tout semble en règle donc je vous enverrais mon rapport demain matin.

Il tendit sa main vers Jack qui dévisageait Danny tandis qu’il approchait avant de la serrer à contrecœur. Avec un sourire sur son visage, l’officier commenta :

- Bon boulot.

- Merci, on apprécie votre coopération, répondit Jack.

Pour une oreille novice, il semblait poli et professionnel mais Danny le connaissait assez bien pour reconnaitre le ton dur de sa voix. Il montra de la main Danny et dit à l'agent de police :

- Maintenant, si ça ne vous fait rien, je dois parler à mes agents en privé.

- Bien sûr, acquiesça l’officier en opinant de la tête vers les deux hommes avant de se diriger vers sa voiture de police.

Bien qu’il puisse dire que lui et Martin allaient avoir des tonnes d’ennuis, il était soulagé que, devant tout le monde, Jack soit le parfait professionnel et les couvre. Malheureusement, Danny ne pouvait compter sur personne d’autre dans le coin et, décidant donc de prendre le taureau par les cornes, il dit rapidement :

- Jack, on n’a jamais voulu…

La main de Jack se leva :

- Epargne-moi les excuses.

Il jeta un coup d’œil autour de lui pour s’assurer que personne n’écoutait et demanda calmement :

- Expliques-moi simplement pourquoi toi et Martin étiez à la poursuite d’un suspect dans un braquage de banque datant d’il y a plus d’un an.

Il regarda à nouveau autour de lui, surveillant les alentours.

- C’était qui au fait?

- Kim Marcus, répondit-il impressionné par le niveau de sa voix.

Jack le dévisagea, fronçant les sourcils.

- Kim Marcus de l’affaire du juré ?

Danny opina de la tête, presque effrayé de respirer sous le regard sombre de Jack, et il continua en expliquant ce que Martin lui avait dit à propos de Kim: depuis ce jour au chalet quand elle avait pointé une arme sur lui et la dissimulation de leur relation subséquente et tout ce que Martin avait appris sur ses connections à une série de braquages de banques. Il parla rapidement, butant presque sur ses mots en voyant que plus il partageait avec Jack, plus ce dernier semblait se mettre en colère. Quand il eu terminé, il resta là, attendant que la colère de Jack se déchaine.

Il observa le visage de Jack se tordre de fureur, la veine de sa tempe palpitant si fort qu’il pouvait la voir. Les narines frémissantes, Jack demanda l’air de rien :

- Où Diable Martin est-il maintenant ?

- Il, euh, hésita Danny en regardant dans la direction où l’ambulance avait disparu depuis longtemps avant de se retourner à nouveau vers Jack. Il a été à l’hôpital avec Kim.

- Est-ce que tu es en train de me dire qu’il n’est pas là ? demanda Jack, incrédule.

Essayant de gagner du temps et de couvrir son ami, il mentit :

- Il a pensé qu’il devait l’accompagner pour avoir des aveux complets.

- Est-ce que je n’ai pas spécifié que vous deviez tous les deux ne pas bouger jusqu’à ce que j’arrive ?

Il déglutit du fait d’être la cible du regard menaçant de Jack.

- Oui, tu l’as fait.

- Donc, es-tu en train de me dire que Martin a ignoré ce que j’ai dit ? clarifia Jack, des vagues de colère s’échappant de sa silhouette massive. Il a créé ce bordel et il me laisse le nettoyer ?

Danny eu assez de jugeote pour ne pas répondre ou rationnaliser ou expliquer mais il haussa simplement les épaules en signe d’assentiment. En plus, il savait que Martin n’aurait pas du partir et il avait essayé de le mettre en garde. Il détestait simplement le fait d’être celui coincé ici pour gérer la fureur de Jack.

Serrant les poings, Jack grogna :

- Alors c’est ça ? Vous avez juste foncé et mené votre propre enquête non autorisée et vous me contactez quand la merde se répand ?

Danny savait que Jack serait irrité mais d’être le témoin de la réaction de Jack l’ennuyait autant qu'elle l'inquiétait. D’un côté, il comprenait la colère de Jack de ne pas être informé de ce que ses agents faisaient mais, d’un autre côté, en considérant le nombre de fois où Jack avait agit seul, Danny se demanda pourquoi il ne semblait pas pouvoir avoir d’empathie pour Martin, même un tout petit peu. Après tout, durant les interrogatoires sur les actions de Jack pour l’affaire Jennifer Long, avec Sam, Martin avait été le plus fervent supporter de Jack.

Mais malgré son agacement et Danny étant qui il est, il se sentait toujours obligé de faire les choses bien ou de s’expliquer.

- Tout s’est passé très vite, Jack. Je suis désolé qu’on ne t’ai rien dit mais on voulait garder tout ça aussi discret que possible…

Jack plongea ses yeux dans les siens.

- Oh oui, c’est encore mieux. J’adore ça quand mes agents sont impliqués dans une fusillade et que le flic local en sait plus sur ce qui se passe que moi !

- Jack, je suis désolé…

Il tenta de sembler contrit même si plus Jack se mettait en colère, plus Danny devenait agacé.

- Arrêtes de parler, ordonna Jack, laissant échapper un souffle bourru.

Ses narines frémissaient tandis qu’il regardait autour de lui, ses yeux se posant sur l’unité de la police scientifique qui se dirigeait vers l’entrepôt. Danny se figea, attendant nerveusement ce qui allait suivre quand Jack rassembla ses esprits et dit :

- Voilà ce que je veux que tu fasses : je vais rester là et contrôler pour essayer de minimiser au plus les choses. Je veux que tu ailles à l’hôpital et que tu dises à Martin qu’il ferait mieux d’être préparé à expliquer ses actions demain matin à la première heure. Je ferais ce que je peux mais tu peux me croire que nous allons nous asseoir et discuter de votre stupidité mutuelle.

Jack lui lança un dernier bref signe de tête avant de disparaitre dans l’entrepôt.

Danny se passa la main sur le visage, soupirant lourdement en se demandant juste combien Martin et lui allaient devoir payer à cause des mensonges de Kim Marcus.


- …et tu as payé le prix ou bien ne te rappelles-tu pas du bottage de fesses que Jack nous a donné le lendemain matin ? termina Danny.

- Ecoutes, j’ai compris, répondit Martin semblant plus abattu qu'en colère. Et j’apprécie ton inquiétude mais j’ai besoin de faire ça.

- Mauve appréciation, Martin, répondit amèrement Danny en faisant de son mieux pour ignorer le regard de mise en garde qu’Elena continuait de lancer dans sa direction. Tu n’as pas été le seul à risquer beaucoup durant l’arrestation de Kim et tu sais que cette implication intensive n’aidera pas.

- Je sais, répondit-il, gêné.

Lui lançant un regard honnête, il accusa :

- Vraiment ?

- Oui, vraiment, contrecarra Martin en prenant une profonde inspiration.

Il serra les mâchoires, ses yeux passant de Danny à Elena avant de finalement dire :

- Je ne peux pas l’expliquer mais je sais que je dois faire ça. C’est la seule façon de fermer complètement ce chapitre.

Il fit un pas en arrière en ajoutant :

- Vous allez juste devoir me faire confiance.

Les épaules basses, Danny souffla :

- Ce n’est pas toi qui m’inquiète. C’est elle.

Martin releva la tête, refusant d’être enfoncé encore plus.

- Je ne fais qu’aider, c’est tout. Ca ira bien, répondit-il, ses mots manquant de conviction.

Danny secoua la tête d'incrédulité tandis que Martin soupira et montra le couloir de la main.

- Ecoute, je dois aller en salle de réunion. Tu peux venir avec moi et voir de quoi il s’agit ou rester ici mais, quoiqu’il en soit, je vais faire ça.

Signalant que la conversation était terminée, Martin lança un sourire tendu à Elena avant de descendre le couloir vers la salle de réunion.
Faisant courir sa main sur l’épaule de Danny, Elena demanda doucement :

- Tu vas y aller aussi ?

Danny voulait dire non, qu’il était fatigué d’avoir à raisonner Martin mais la vérité c’était qu’il savait aussi que la responsabilité pesait sur ses épaules; les siennes et seulement les siennes. Laissant échapper un soupir résolu, il regarda sa femme et marmonna :

- Est-ce que j’ai un autre choix ?

Souriant, Elena se pencha et l’embrassa. En se reculant, elle caressa ses cheveux et murmura :

- Tu es un bon ami.

- Ouais, ouais, marmonna-t-il en emboitant le pas à Martin vers la salle de réunion.

Il regarda par-dessus son épaule pour voir Elena lui faire un signe d’encouragement de la main avant de se détourner et de retourner à son bureau.

Lui et Martin atteignirent la salle de réunion en même temps donc il attendit que Martin ai ouvert la porte avant d’entrer devant lui, lui lançant un regard troublé en passant. A l’intérieur, une quinzaine d’agents s’étaient rassemblés et tous les yeux étaient fixés sur Delmar qui parlait au bout de la pièce, alors ils se dirigèrent doucement vers le fond et se tinrent contre le mur.

- Nous avons reçu la confirmation de notre informateur que Wright était déjà en route pour New York lors il est temps de foncer…annonça Delmar.

Tandis qu’il continuait à briefer les agents sur l’état de l’affaire, Danny écouta paresseusement, ses bras croisés et appuyé contre le mur. Toutefois, malgré qu’il veuille en savoir plus sur l’opération de Delmar, il était de plus en plus distrait par le fait que le regard de Martin n’arrêtait pas de se poser sur la nuque de Kim. A plus d’une occasion, il détourna les yeux quand il surprit Danny en train de l’observer.

- Maintenant, nous nous sommes déjà arrangés pour que le directeur de la banque GNB aille rendre visite à sa famille hors de la ville et l’Agent Ronald Dunlop sera nommé à sa place sous le nom de Ronald Granger qui sera marié à une Kim Granger alias Kim Marcus.

Delmar montra du doigt un homme corpulent dans la cinquantaine assis en face de Kim. Danny dévisagea l’agent qu’il reconnu vaguement comme faisant parti du service des fraudes bancaires. Il était petit, des cheveux roux clair qui s’éclaircissaient sur le dessus et portait d’épaisses lunettes. Il était un de ces hommes qui étaient acceptés au FBI à cause de son intelligence mais une fois admis, était généralement confiné dans un bureau à faire des recherches. Sans que cela ne gêne personne puisque Danny se rappelait que durant sa seule interaction avec le type, il avait eu le même sens de l'humour qu'une éponge mouillée.

Danny regarda vers Martin, les deux hommes partageant un regard silencieux qui voulait dire “C’est le gars qu’ils ont désigné pour prétendre être marié à Kim ?” Ils savaient tous les deux qu’en réalité, la seule façon que quelqu’un qui ressemblait à Kim épouse un type comme Dunlop serait qu’il soit riche ou hypnotiseur.

Delmar fit un signe à Dunlop.

- Pourriez-vous nous dire comment vous allez vous occuper des choses à la banque ?

- Certainement, répondit Dunlop d’une voix monotone et plate.

Danny ne pu s’empêcher de penser que le type n’avait dit qu’un seul mot et qu’il s’ennuyait déjà. Un sourire se dessina au coin de sa bouche en imaginant Kim devoir prétendre être mariée à lui. Peut-être que c’était sa vraie punition dans tout ça. Dunlop alla se placer devant et commença à lire une petite fiche Bristol, ses lunettes glissant le long de l’arrête de son nez. Voir quelqu’un censé aller sous couverture utiliser des notes ne rassura ni Danny, ni les autres agents dans la pièce.

- Je rencontrerai l’assistante du Directeur de la banque vendredi matin. Elle a été mise au courant de l’opération du FBI et que cela devait rester entre nous deux. Jusqu’à ce que nous découvrions comment il est capable d’obtenir des infos de l’intérieur, on doit avoir le moins de monde possible au courant de l’opération.

Levant la tête, Dunlop leva la main pour remettre en place ses lunettes.

- Maintenant, elle a aussi été informée de mon faux mariage avec Karen…

Danny grimaça en entendant Dunlop oublier le prénom de Kim et, à côté de lui, il entendit Martin laisser échapper un soupir exaspéré.

- Kim, corrigea doucement Delmar en montrant Kim du doigt pour clarifier. Son prénom est Kim.

- Oh, oui, répondit Dunlop en souriant à Kim. Toutes mes excuses.

Recommençant, Dunlop continua :

- A la banque, j’agirai toujours comme le Directeur dans tous les sens du terme. Je dirigerai les opérations de la banque au jour le jour, superviserai les employés, etc. Maintenant, on veut rendre mon rôle aussi visible que possible donc je passerai autant de temps que possible à l’étage de la banque.

Il marqua une pause et Danny n’était pas sûr si c’était pour l'emphase ou bien parce qu’il n’était pas certain de ce qu’il était supposé dire ensuite quand Dunlop recommença à parler :

- Les soirs, je prétendrai être le mari dévoué de Kendra…

- Kim, corrigea à nouveau Delmar.

Et Danny détecta un ton situé entre l’irritation et l’inquiétude.

- C’est vrai, encore désolé, bégaya Dunlop, son visage normalement pale devenant rouge écarlate.

Danny jeta un regard vers Martin qui secouait la tête de frustration devant le nombre de fois où Dunlop avait facilement oublié le prénom de Kim.

- Il se fout de moi, murmura Martin du coin des lèvres, son regard toujours fixé devant lui.

- Désolé, dit Dunlop en secouant la tête et en gloussant bizarrement. Je ne sais pas pourquoi je continue à faire ça. Ca doit être nerveux.

Il tordit ses mains nerveusement et sourit à Kim, révélant ses petites dents comme du maïs.

- S’il vous plait, pardonnez-moi, Karla.

- KIM ! cria en retour toute la pièce.

Dunlop pâli devant la correction de l’ensemble du public. Il était abondamment évident qu’il n’était pas préparé pour partir sous couverture. Danny se trouva en fait lui-même inquiet sur la façon dont ce truc tournerait si l’agent principal qui partait sous couverture ne pouvait même pas dire correctement le prénom de sa femme quand Martin parla.

- Vous ne pouvez sérieusement pas penser que ça va marcher avec Dunlop sous couverture, annonça Martin, incrédule.

Kim bougea sur son siège, une expression de surprise sur le visage en entendant la voix de Martin. Ses yeux s’écarquillèrent à la vue de Martin, ayant l’air d’être à la fois choquée et soulagée par sa présence. Danny observa tandis que les yeux de Kim se fixèrent à ceux de Martin, une vague de tension nerveuse traversant la pièce. La pièce fut presque amenée au silence en les voyant se regarder tandis que le temps ralentit, une connexion passant entre eux craquant d'une énergie brûlante.

Faisant de son mieux pour l’ignorer, Martin déglutit et reporta son attention sur Dunlop et Delmar.

- Dunlop n’est clairement pas prêt à partir demain sous couverture. Il peut à peine se rappeler de son prénom, comment est-il supposé convaincre de parfaits étrangers qu’ils sont mariés et encore plus Jimmy Wright ?

- Peut-être que je pourrais l’appeler par un surnom ? suggéra Dunlop se raccrochant à tout pour se racheter de ses précédentes erreurs. Vous savez, quelque chose comme « chérie », « très chère » ou « mon cœur » ?

Kim lança à Dunlop un petit sourire pour le rassurer mais il n’y avait aucun doute que la lueur dans ses yeux révélait qu’elle haïssait secrètement l’idée.

Delmar crispa ses mâchoires et lança à Martin un long regard dur :

- Agent Fitzgerald, nous n’avons pas assigné Dunlop sur un simple caprice. Cette affaire requiert non seulement un agent qui est totalement au courant des conbtrats bancaires et des procédures mais qui est aussi disponible 24/24 pour être sous couverture pendant Noël.

Il fit un signe de tête encourageant à Dunlop.

- Nous allons trouver un moyen pour que ça fonctionne.

Il posa ses bras sur ses hanches et ajouta laconiquement :

- Alors, à moins que vous ne puissiez offrir un conseil constructif, je préfèrerai que vous vous taisiez.

- Vous voulez un conseil ? demanda Martin en levant son menton en signe de défit.

Il regarda vers Kim, un flash d’inspiration dans les yeux et Danny devina immédiatement où il voulait en venir. Danny tendit le bras pour essayer de l’arrêter mais avant qu’il n’y parvienne, Martin continua :

- Je vous recommande de m’envoyer sous couverture à la place.

A suivre...
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Message  clairounett Dim 5 Sep - 12:44

mimi a écrit:Danny tendit le bras pour essayer de l’arrêter mais avant qu’il n’y parvienne, Martin continua :

- Je vous recommande de m’envoyer sous couverture à la place.

Comme c'est bizarre cette réaction de Martin, c'est fou on s'en serait presque douté !! ptdr

J'ai hâte j'ai hâte j'ai hâte !!

Et puis comment il met Danny dans un sale coup ! rooo le vilain Embarassed

Pressée aussi de voir la réaction de Kim.. puisque de toute façon c'est sûr que Martin fera la couverture.. Razz

Vivement la suite et encore bravo pour la traduc'
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Message  jabamiah Dim 5 Sep - 20:59

Est-il inutile de préciser que j'adoooore le passage trop choupi entre Elena et Danny? 2love2 Mr.Red Le flashback avec le savon de Jack aussi Wink
Bref, hâte de lire la suite! Bravo mimi!
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Message  Mouchette Mar 7 Sep - 22:59

Danny est un vrai pote pour Martin! J'aime beaucoup comme il se fait du souci, malgré le fait qu'il est lui même entraîné dans les problèmes par le comportement de Martin.

Héhé, Martin qui va jouer le rôle du mari de Kendra... Karla... euh... Kim! Ça promet des ennuis, non?
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Message  mimi Ven 10 Sep - 19:08

Merci à vous pour vos comm. I love you

Chapitre 3

Et puis, il est parti

In the night, I hear them talk, the coldest story ever told
Somewhere far along this road, he lost his soul
To a woman so heartless

~ Heartless (Swinghouse Session) by The Fray


En voyant le visage de Martin, le cœur de Kim commença à tambouriner si furieusement dans sa poitrine qu’elle était certaine que l’agent assis à côté d’elle pouvait l’entendre. Elle se tourna sur son siège pour avoir une meilleure vue sur lui, tout son corps tremblant à la fois d’excitation et de peur. Delmar avait été parfaitement clair sur le fait que Martin n’allait pas être rattaché d’aucune façon, de près ou de loin à l’affaire. Elle n’avait pas besoin de demander pour savoir que c’était parce que Martin avait déjà risqué tellement avec son association à elle qu’il devait être tenu aussi loin d’elle que possible.

Et pourtant, il était là.

Leurs yeux se rencontrèrent et le temps sembla suspendre son vol, des flashs de leur trop brefs moments passés ensemble apparaissant dans son esprit. Oubliant comment respirer, elle regarda l’homme qui avait hanté ses rêves durant les derniers mois. Il n’avait pas changé excepté qu’il paraissait plus vieux, épuisé, triste. Ses yeux bleus n’étaient plus aussi brillants et il y avait des plis autour d’eux maintenant qui le faisaient paraitre plus vieux, plus usé. Son sourire facile était remplacé par un rictus stoïque et son aura doré était maintenant pâle et morne. Tout son corps semblait plus lourd, sans entrain et alourdi. Sa poitrine se contracta en sachant qu’elle était vraisemblablement la seule cause de ce changement.

Elle le regarda tandis que des pans de culpabilité, de remords, d’excitation et de nervosité se succédaient en elle. Elle était si captivée de voir son visage que ça lui prit un moment pour remarquer l’homme qui se tenait à droite de Martin: Danny Taylor. Il fixa ses yeux aciers sur elle et elle voulu disparaître dans son siège.

- Dehors, aboya Delmar en montrant la porte du doigt.

Kim se tendit, en regardant Delmar sortir en colère de la salle de réunion suivi par Martin. Danny lui emboita le pas mais pas avant de la dévisager en sortant de la pièce.

Dès qu’ils furent partis, elle pu entendre partout autour d’elle les autres agents murmurer et ragoter, discutant des motivations de Martin et pourquoi il s’était porté volontaire pour aller sous couverture. Finalement, toutes les paires d’yeux se posèrent sur elle, jetant des regards critiques dans sa direction. Elle baissa les yeux, faisant de son mieux pour se concentrer sur son verre d’eau posé sur la table.

- Si j’étais Fitzgerald, je voudrais bien rejouer au papa et à la maman aussi, murmura l’un des agents dans sa barbe mais assez fort pour qu’elle entende.

- Tu as raison, répondit un autre agent en gloussant.

Malgré elle, Kim jeta un coup d’œil en direction de la conversation juste à temps pour surprendre les deux hommes la reluquer depuis l’autre côté de la table. Ils la dévisageaient, lui lançant des regards inquisiteurs crus en les laissant glisser sur elle. Un des agents agita ses sourcils, admirant la vue et il n’y avait aucun doute sur la lueur dans ses yeux. Il humecta ses lèvres comme s’il l’imaginait dans sa tête et elle sentit le gout de la bile dans sa bouche.

Elle lui retourna un regard de dégout et tourna rapidement la tête pour regarder par la fenêtre dans le couloir. Elle vit Martin discuter avec Delmar, un air déterminé sur le visage. Elle avait été prise au dépourvue qu’il se porte volontaire pour passer autant de temps avec elle en considérant que la dernière fois qu’elle l’avait vu, il avait été parfaitement clair sur le fait qu’il ne voulait jamais plus la revoir…

Kim se redressa lentement, l’odeur de désinfectant et de stérilisation emplissant ses sens. Ca lui prit un moment pour se rappeler où elle était, ses yeux clignant tandis qu’elle prenait connaissance de son environnement. Elle était allongée dans un lit d’hôpital dans une chambre faiblement éclairée ; les seules sources de lumière venaient des petites fixations au-dessus de sa tête de lit et de la faible lueur du couloir de l’hôpital. A en juger par l’obscurité dehors, la fenêtre et le manque de bruit ou d’activité, elle devina que c’était cette période calme entre la nuit et le jour. Elle déglutit et soupira lourdement en s’enfonçant dans son lit, le tissu grossier de la chemise d’hôpital grattant sa peau. Il y avait une douleur lancinante dans son épaule et sa vue était brouillée au départ alors elle cligna des yeux quelques fois pour l’éclaircir et quand elle l’eu fait, il y avait Martin.

Il était assis à côté de son lit dans un fauteuil bleu pale, l’obscurité de la pièce enveloppant son visage d’ombres ; sans mots, elle se redressa un peu et le regarda. Ses yeux normalement d’un bleu éclatant étaient aussi sombres que le ciel après une tempête. Ils se regardèrent hésitant, l’incertitude pesant lourd dans l’air.

- Comment te sens-tu ? demanda-t-il enfin.

- Courbaturée, vaseuse, répondit-elle doucement.

Elle baissa les yeux sur ses mains, le tube d’intraveineuse collé sur sa peau et un bracelet d’identification pendant à son poignet. Complètement réveillée maintenant, elle regarda autour d’elle dans la chambre qui ressemblait à n’importe qu’elle chambre d’hôpital: lit, fauteuil, TV fixée au mur, et une petite commode près d’une porte d’une petite salle de bain privée. Quand ses yeux passèrent sur Martin vers la porte ouverte, elle repéra un officier en uniforme qui gardait sa porte. Il était assis sur un fauteuil raide orange, son attention fixée sur un mot croisé dans ses mains. S’humectant les lèvres, elle demanda avec précaution :

- Il est là pour moi ?

Suivant son regard, Martin regarda par-dessus son épaule et répondit :

- Pour l’instant, oui.

Il se retourna pour la regarder.

- On doit parler au Détective Bensinger et au procureur demain matin et voir qu’elle agence s’occupera de ton affaire.

- Je vois, souffla-t-elle en fermant les yeux et en soupirant lourdement en se demandant ce qu’elle deviendrait maintenant qu’elle avait été attrapée.

Elle était surprise que, bien qu’elle soit incroyablement anxieuse à propos de son avenir, il y ai aussi une part d’elle qui était soulagée que la fuite soit terminée. C’était fini. Malgré son intense anxiété d’avoir été arrêtée, avoir son secret de longue date exposé au grand jour lui laissait la place de respirer.

Ce fut calme pour un temps, l’air épaissi par le silence quand la voix lourde de Martin rempli l’espace entre eux.

- Je peux…

Il fit une pause en cherchant ses mots.

- Si tu me dis la vérité, je peux essayer de demander quelques faveurs pour que tu sois placée dans une prison fédérale à sécurité minimale.

Elle ouvrit les yeux pour le regarder. Son premier instinct, celui que chaque molécule de son corps lui criait de suivre, était de mentir, mentir et mentir en étant confrontée à la vérité et de mentir encore plus. Alors, elle ouvrit la bouche pour cracher un nouveau mensonge quand elle vit les yeux de Martin l’étudier tristement, semblant avoir le cœur brisé et prêt à être une nouvelle fois déçu par elle ce soir. Sa voix peinée résonna dans ses oreilles, implorant « arrête de me mentir ! » et une fissure apparue en elle, envoyant une douleur foudroyante à travers son corps.

Alors, dans un souffle tremblant, elle cracha :

- Je n’ai jamais voulu que quiconque soit blessé.

Semblant surpris par son honnêteté, il se pencha vers elle et demanda :

- Que s’est-il passé ?

Ravalant la boule dans sa gorge, elle commença :

- Je sortais avec Jimmy depuis quelques mois et je pensais qu’il était sombre et mystérieux. Il s’est avéré que j’étais juste stupide.

Elle joua avec la couverture rose pale sur le lit avant de lancer à Martin un regard entendu et de clarifier :

- Je ne savais pas exactement ce qu’il avait fait quand nous avons commencé à nous voir, il n’arrêtait pas de dire qu’il travaillait en freelance mais il était toujours très réservé et n’aimait pas ça quand je posais trop de questions. Un jour, je suis entrée dans sa chambre et il y avait des liasses de billets sur son lit, prêtes à être mises dans le coffre qu’il avait dans son placard. Quand je l’ai interrogé sur le sujet, il m’a flanqué hors de la chambre en disant que ça n’était pas mes affaires. Je n’aimais pas qu’il devienne si physique avec moi alors je l’ai menacé de rompre et il s’est mis tellement en colère.

Elle marqua une pause, ses yeux fermés au souvenir viscéral de ses mains serrant ses bras.

- Il m’a giflé et m’a dit que seul lui pouvait dire quand ça serait fini entre nous.

- Pourquoi rester avec quelqu’un comme ça ?

- Je pensais que je l’aimais, répondit-elle, elle-même incertaine. Ou peut-être que je ne voulais simplement pas être seule. Je ne sais pas.

Elle s’assit, grimaçant quand son épaule frotta l’oreiller dur de l’hôpital. Elle nota que Martin commença à se lever pour l’aider avant de changer d’avis et de se laisser retomber dans son fauteuil.

- Après ça, il m’a couverte de cadeaux et s’est excusé d’avoir perdu son sang froid avec moi.

Martin opina légèrement de la tête en crispant ses mâchoires.

- Environ un mois plus tard, ma mère a eu sa première attaque.

Elle déglutit, sa gorge devenant de plus en plus douloureuse avec chaque mot qu’elle disait.

- Elle a perdu presque toutes ses fonctions motrices et n’avait pas d’assurance. Elle avait besoin d’une attention à plein temps et l’aide médicale ne couvrait pas autant.

Elle s’arrêta de parler pour essayer de déloger la boule dans sa gorge quand le souvenir de sa mère semblant si fragile et faible emplit son esprit.

- J’ai du la mettre dans un établissement d'Etat et c’était un endroit si déprimant. Je voulais qu’elle aille dans un endroit bien, un endroit où les infirmières semblaient vraiment se soucier des patients. Mais je m’en sortais à peine avec mes revenus et le remboursement des mes prêts étudiants, la location…

Elle s’arrêta de parler pour essayer de se recomposer, des larmes perlant au coin de ses yeux. Elle plissa les lèvres et regarda Martin qui tordait ses mains nerveusement.

- Et ? la pressa-t-il doucement pour qu’elle continue.

- Et j’étais désespérée d’avoir de l’argent pour l’aider, répondit-elle d’une voix tremblante en remontant la couverture et en la serrant contre elle. Alors j’ai demandé un prêt à Jimmy. Je veux dire, je savais qu’il avait du liquide, n’est-ce pas.

Ses lèvres se tordirent en un sourire amer.

- Il m’a dit non mais a dit qu’il connaissait un moyen de m’aider à avoir tout l’argent dont j’avais besoin pour la placer dans un établissement de premier plan. Qu’il avait perdu un de ses employés récemment et qu’il avait besoin d’aide. Je lui ai demandé comment un seul travail pouvait possiblement payer si bien et il a expliqué que c’était parce que c’était dangereux.

- Il t’a demandé d’aider à dévaliser des banques, spécula Martin.

Elle acquiesça, quelques larmes tombant de ses yeux. Elle les essuya et poursuivit :

- Quand il m’a dit ça, j’ai essayé de partir, vraiment.

Cette fois, les larmes tombèrent plus vite qu’elle ne pouvait les essuyer. Sans un mot, Martin traversa la chambre et attrapa une boite de mouchoirs. Il en sorti plusieurs et revint vers son lit et les lui tendit. Avec des doigts tremblants, elle les prit, lui lançant un regard reconnaissant.

- Mais quelques jours plus tard, ma mère a eu une autre attaque et a été plus malade…

- Et c’est là que tu as accepté de conduire la voiture, devina Martin en inclinant la tête.

- Je devais juste conduire la voiture cette seule fois, se lamenta-t-elle, la frustration la submergeant encore sur la façon dont toute sa vie avait rapidement été défaite à cause d’une décision incroyablement stupide née du désespoir. Jimmy m’a dit que son équipe était bonne et qu’ils seraient entrés et sortis en quelques minutes sans complications. Mais ce jour-là, cette putain de journée-là, il a fini par tirer sur ce gardien. Je n’ai même pas su ce qui s’était passé jusqu’à ce qu’on soit déjà loin. Jimmy m’a fait me garer dans une ruelle à quelques blocs de la banque et lui et les autres gars sont tous descendus en disant qu’on se retrouverait plus tard dans un bar près de son appartement, expliqua Kim en se rappelant encore des heures passées à attendre dans l’arrière salle d’un bar enfumé attendant que lui ou quelqu’un d’autre de son équipe n’arrive.

Elle était restée assise dans le coin comme indiqué, regardant la porte, ses yeux à la recherche d’un visage familier avec chaque client qui entrait. Elle se sentait toujours tellement idiote assise là à les attendre et à repousser les avances avinées d’hommes glauques qui demandaient pourquoi une jolie fille comme elle était assise toute seule.

- Je suis restée assise là jusqu’à la fermeture mais personne n’est jamais venu.

Sa voix se brisa tandis qu’elle termina :

- J’ai tout risqué et j’ai fini avec rien.

Martin resta assis là, silencieux, absorbant ce qu’elle venait de dire.

- Pourquoi n’as-tu pas disparu toi aussi ? Tu devais savoir que la police viendrait pour poser des questions.

Elle essuya son nez avec un mouchoir, son visage fatigué d’émotion.

- Je ne pouvais pas. J’étais toujours sans le sou et je devais m’inquiéter de ma mère.

- Alors quand tu as parlé au Détective Frank Bensinger, ça n’était pas totalement un mensonge. Tu n’avais réellement aucune idée où Jimmy était parti ?

- J’avais tellement peur de lui parler. Je ne voulais pas aller en prison et je ne savais vraiment pas où était Jimmy. La seule raison pour laquelle j’étais à son appartement le jour où le détective est venu c’était parce que je fouillais ses affaires pour essayer de trouver où il avait pu partir ou voir s’il y avait quelque chose que je puisse vendre. J’avais toujours besoin d’argent.

- Quelque chose ne colle toujours pas, Kim. Tu dis que Jimmy et son équipe sont partis avec l’argent mais on a trouvé presque 50000 dollars dans tes sacs à l’entrepôt.

Il s’assit bien droit et lui lança un regard dur.

- D’où provenait cet argent ?

Encore plus de larmes coulèrent de ses yeux tandis que tous ses noirs secrets étaient mis en lumière, exigeant d'être pris en compte. Elle savait que cette conversation serait dure avec n’importe qui mais avec Martin qui l’observait avec ses grands yeux bleus qui semblaient vouloir encore croire qu’il y avait du bon en elle, c’était déchirant. Elle essuya ses joues, trempées de larmes et suffoqua tandis qu’elle avait du mal à retrouver son souffle.

- Tu dois me dire la vérité, supplia Martin, sa voix l'avertissant d’être honnête. Je ne peux pas t’aider si tu me ment par ce que je finirai par découvrir la vérité. Le FBI suit à la trace les numéros de série sur les billets au moment où l'on parle et essaye de les relier au braquage de la banque.

La honte et la peur s'immiscèrent en elle, se logeant derrière la boule dans sa gorge. Elle ne s’était jamais sentie aussi vulnérable, tellement tenait sur la façon à laquelle elle répondrait à question difficile de changement de vie. Elle regarda à nouveau vers lui, chaque molécule, chaque fibre de son être lui criant de mentir, de ne pas lui dire cette dernière vérité qui nuirait irrévocablement au peu de confiance qu’il avait encore en elle. Mais autant qu’elle veuille suivre son instinct de survie, regardant dans les profondeurs bleu océan de Martin, elle sentit sa résolution s’effriter en des milliers de morceaux et confessa :

- Ils ne les relieront pas au braquage.

- Pourquoi pas ? demanda-t-il en fronçant les sourcils. Est-ce que tu l'as déjà blanchi ? Nous avons les moyens de les traquer si c’est le cas.

Elle secoua la tête, redoutant sa réaction à la vérité. Elle ferma les yeux tandis que plus de larmes se formèrent et que sa lèvre inférieure tremblait :

- Martin, s’il te plait…ne me fais pas le dire.

- Merde, tu dois parler tant que je suis en position de t’aider, Kim, demanda-t-il d’une voix dure et déterminée. Parce que si la police et le FBI le découvrent avant moi, c’est terminé et je ne peux plus rien faire pour t’aider.

Les larmes continuèrent de couler sur son visage tandis qu’elle capitulait :

- Bobby Elber n’a pas menacé de faire du mal à ma mère pour me faire changer mon vote dans le jury.

Elle arma ses nerfs et dans un souffle dit :

- Il m’a offert un pot-de-vin et je l’ai accepté.

Martin pencha la tête en se demandant s’il avait bien entendu. Ca la déchirait de voir que même après tout ce qui s'était passé ce soir, c'était comme s’il voulait encore croire en elle.
Mais, tandis que la réalisation s’immisçait en lui combien elle lui avait menti depuis le premier jour, il détourna le regard, dégouté et se leva précipitamment de son fauteuil, se réfugiant vers l’autre bout de la pièce. Elle retint de nouvelles larmes, l’observant à travers des yeux embués, regarder par la fenêtre en secouant la tête, les épaules tendues tandis qu’il intégrait combien sa trahison avait été profonde.

D’où elle était allongée, elle pouvait sentir la rage irradiant de son corps, sa fureur lourde et palpable. Sans la regarder, il gronda:

- C’était juste un mensonge après l’autre, n’est-ce pas ?

Il se retourna vivement, livide, et accusa sombrement :

- Tout n’était qu’un mensonge. Tout.

Elle ne pouvait pas parler et le regarda simplement, impuissante tandis que Martin se décomposait devant elle.

- Tu m’as menti tout le temps.

- Je ne voulais pas te faire de mal, contrecarra-t-elle, sa vision brouillée par des larmes fraiches à cette confession de regret véritable. J’ai seulement pris l’argent parce que je devais toujours faire sortir ma mère de cet établissement.

Elle suffoqua, luttant pour retrouver son souffle qui était étouffé par l'émotion et les tremblements.

- Et à la fin, rien de tout ça n’avait d’importance à cause de ma chance merdeuse…après le procès, ma mère est morte dans ce putain d’hôpital d’Etat de toute façon.

- Ne fais pas ça, ordonna-t-il.

Elle cligna des yeux.

- Faire quoi ?

- Essayer de faire en sorte que je me sente désolé pour toi, répondit-il en secouant la tête avec véhémence. Je ne vais pas retomber dans le panneau. Tu as utilisé cette carte avec moi ce jour-là au chalet et je sais que tu as fait pareil avec le détective Bensinger. Je ne marche plus.

- Je n’ESSAYE pas de te faire sentir quoique ce soit, répondit-elle, choquée combien cette déclaration était vraie.

Pour la première fois depuis des années, elle parlait sans prétendre ou par calcul seulement pour que ça lui revienne à la figure. Elle se mit soudain sur la défensive et argua :

- Tu voulais que je te dise la vérité et c’est ce que je fais.

- La vérité c’est que tu continues à dire que tu as de la malchance mais tu sais quelle vérité je vois ? Je vois que tu avais besoin d’argent et que tu as essayé de prendre le chemin le plus facile en le volant, contrecarra-t-il avec une colère acharnée.

Il fit un large mouvement de brassage avec ses mains.

- Je vois que si tu avais eu une conscience, tu aurais dit la vérité quand le détective. Bensinger t’avais interrogée mais tu as menti pour te protéger et puis tu t’es enfuie et cachée.

- Je ne savais pas où Jimmy était parti et je ne voulais pas aller en prison, répondit-elle, son instinct de survie augmentant d'un cran. Je savais qu’avec Jimmy parti, ils m’auraient accusée de la mort du gardien.

- Le gardien a été assassiné et même si tu n’as pas tiré, en conduisant la voiture, tu étais aussi coupable que Jimmy, argua-t-il en secouant la tête, incrédule.

Il laissa échapper un soupir frustré et poursuivit :

- Et puis quand tu t'es échappée, quand tu aurais pu changer ta vie, tu as vu une autre opportunité d’avoir de l’argent facile à nouveau et tu l’as prise. Tu as vendu ton vote et tu as laissé un criminel se sortir d’un meurtre pour 50000 dollars.

Il la dévisagea, son visage un mélange de tristesse et de dégout.

- C’est ce que je vois quand je te regarde.

Le voyant la regarder de cette façon, ses épaules s'affaissèrent tandis que les larmes coulèrent de plus belle.

- J’étais désespérée.

Elle s’essuya le nez et prit un moment pour se recomposer. Avec tant d’émotions, elle était bouleversée. Prenant un bref souffle, elle dit :

- Je ne m’attends pas à ce que tu comprennes ce que ça fait de se sentir ainsi mais…

Elle déglutit, sa gorge irritée douloureuse.

- …mais le désespoir, ça te fais faire des choses que tu ne croirais jamais possible autrement.

Laissant échapper un souffle tremblant, elle souleva le menton et rencontra ses yeux. Il la regarda en retour et elle vit durant un instant une lueur de compréhension. Il baissa sa tête et se frotta le menton de la main, pensivement. Elle essaya de lire en lui, pour deviner ce qu’il pensait quand, après un long moment, il recommença à parler :

- Pourquoi n’es-tu pas simplement partie ? Tu avais l’argent…pourquoi ne pas t’enfuir ? demanda-t-il avec une petite trace d’empathie dans la voie. Je sais que tu y pensais, souligna-t-il en laissant retomber sa main et en la regardant tristement. Lire la section « voyages » à la recherche d’endroits « où se perdre. »

Elle voulu disparaître dans l’air en sachant qu’il savait ce matin-là, où ils avaient parlé de voyager, qu’elle pensait à s’enfuir alors qu’il avait probablement pensé que c’était une chance pour eux de se rapprocher. Elle s’essuya le visage avec la paume de ses mains ; tout son corps devient mou, épuisée à la fois physiquement et mentalement.

- J’y ai pensé tout le temps mais je ne sais pas…je n’étais simplement pas prête.

Laissant échapper un faible soupir, elle rencontra ses yeux et dit :

- Et puis, je t’ai rencontré et même si je savais que je devrais partir, je ne le voulais plus.

Ils se dévisagèrent un long moment, chacun semblant incertain de ce que le destin leur réservait. Il ouvrit la bouche pour parler mais les mots ne sortirent pas quand il y eu un petit coup à la porte.

- Martin ?

Kim regarda dans sa direction pour voir le partenaire de Martin, Danny, appuyé dans l’encadrement de la porte, son regard passant de l’un à l’autre avec appréhension. Elle le dévisagea, repensant à la nuit qui avait précédé tout ça où Martin avait mentionné qu’ils pourraient sortir en couple avec son ami et sa fiancée, Elena. On aurait dit que c’était dans une autre vie. Bien sûr, de plusieurs façons, ça l’était.
S’éclaircissant la gorge pour essayer de se reprendre, Martin alla jusqu’à l'agent dégingandé.

- Ouais, j’arrive.

Danny opina de la tête avec réticence en jetant un dernier regard suspicieux à Kim avant de sortir de la chambre.

Une fois qu’il fut parti, elle regarda vers Martin et demanda doucement :

- Tu t’en vas ?

- Je dois faire mon rapport à mon supérieur, répondit-il en faisant courir sa main sur sa tête.

Il alla vers la porte et dit en marchant :

- Puisque tu m’as dit la vérité, je verrais ce que je peux faire pour que ton cas passe sous une juridiction fédérale.

Il marqua une pause et ajouta :

- Mais ça ne sera pas facile une fois qu’ils auront découvert que tu as menti à propos de la corruption du jury.

Elle opina de la tête lentement, reconnaissante qu’après tout cela, il soit toujours prêt à essayer de l’aider. Elle le regarda attraper sa veste du dossier du fauteuil et l’enfiler, en refusant toujours de regarder dans sa direction.

- En attendant, dès que le docteur aura donné son accord, tu sera amenée à la prison du comté pour la suite.

- Quand est-ce que je te reverrais ? demanda-t-elle alors qu’il commençait à sortir.

Il lui tournait le dos et, plutôt que de se retourner pour lui faire complètement face, il tourna légèrement la tête, son profil se découpant contre la lumière du couloir.

- Tu ne me reverras pas.

Et puis, il est parti.


Kim se recroquevilla sur la chaise en croisant ses bras autour d’elle en se rappelant que c’était la dernière fois qu’elle avait vu Martin en chaire et en os. Comme il l’avait dit, les relations que Martin avait avaient du être du plus gros calibre car elle avait été envoyée dans un pénitencier fédéral où la plupart de ses camarades étaient de type cols blancs : escrocs, pirates informatique, fraudeurs.

Son avocat pensait qu’elle pouvait faire un arrangement pour témoigner contre Malucci, le dealer qui lui avait proposé le pot-de-vin, mais quand ils avaient été sur le point de passer l’accord avec le procureur, il avait été tué par un dealer rival avant même que le procès ne commence. Une nouvelle fois, Kim n’avait jamais eu de chance. Elle était déçue parce que non seulement elle aurait été libérée de prison mais elle aurait été aussi placée dans le programme de protection des témoins. Cela avait été sa dernière chance de repartir à zéro, de tout recommencer.

Du moins, jusqu’à ce que l’Agent Delmar l’approche pour qu’elle l’aide dans son opération pour capturer Jimmy. Bien qu’elle fut terrifiée de revoir Jimmy en se rappelant encore combien il pouvait devenir sombre et furieux, elle était plus terrifiée encore de passer le reste de sa vie en prison.

Soulevant son menton, ses yeux se posèrent sur la fenêtre pour voir Martin se disputer avec Delmar dans le couloir. Elle se délecta de la vision en sachant que, bien qu'elle soit bouleversée de voir son visage, c'était à peine les retrouvailles idéales qu'elle avait espéré. Elle garda son regard fixé sur son visage, priant qu’il puisse convaincre Delmar de le laisser aller sous couverture comme son mari parce que de l’avoir pour elle toute seule pendant quelques jours pourrait juste être l’opportunité dont elle avait besoin pour lui prouver que de tous les mensonges dans lesquels elle avait vécu, il était la seule chose vraie de sa vie.

A suivre...
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Message  Baraboo Dim 12 Sep - 22:47

Wow cette fic est vraiment prenante, et le flash back est super bien décrit. Merci pour la traduction Mimi.
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Message  Mouchette Mer 15 Sep - 22:41

Un petit commentaire en retard Wink
Ses yeux bleus n’étaient plus aussi brillants et il y avait des plis autour d’eux maintenant qui le faisaient paraitre plus vieux, plus usé. Son sourire facile était remplacé par un rictus stoïque et son aura doré était maintenant pâle et morne
Oui, il a souffert, mon petit Martin Sad
Et du coup, je vois toujours Kim comme une sale manipulatrice, et j'ai un peu de mal avec l'idée qu'elle était, comment dire, "plus bête que méchante"... Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier énormément la fic et sa magnifique traduction!
Merci mimi pour le boulot fourni!
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Message  **Marine** Jeu 16 Sep - 9:06

Moi aussi je n'aime pas trop Kim. Je la trouve méchante, mais elle est loin d'être bête..calculatrice au possible!Enfin dans la fic, on peut lui laisser une chance, a voir...en tous cas Vanessa Marcil est habituées aux garces et j'avoue qu'elle les campe a merveille...mais j'aime pas l'idée que Marty souffre Wink

Toujours aussi agréable cette traduction! Bravo Mimi !
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Message  clairounett Jeu 16 Sep - 12:33

C'est sûr que Kim n'est peut-être pas la femme idéale pour Martin, mais c'est une fic alors c'est pour la bonne cause qu'il vont être ensemble !! Laughing Laughing

1) Elle va faire souffrir Martin Twisted Evil Twisted Evil

2) On va stresser je le sens bien parce que cette infiltration ne va pas être du gâteau..Twisted Evil

3) Elle va finir dans les bras d'un Martin heureux rolles rolles

En attendant, vivement la suite !
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Message  mimi Jeu 16 Sep - 19:10

Rhoo, avec tous ces beaux comm, vous avez bien mérité une suite ! I love you

Chapitre 4

Pot calling the Kettle back

What I want from us is empty our minds
We fake the thoughts, and fracture the times
We go blind when we've needed to see
And this leans on me, like a rootless tree

~ Rootless Trees by Damien Rice

- Vous avez perdu la tête si vous pensez une seule seconde que je vais vous laisser faire ça, grogna Delmar à Martin dès qu’ils furent sortis de la salle.

Utilisant sa taille pour essayer d’envahir l’espace personnel de Martin, il ajouta :

- Je savais que c’était une erreur de vous impliquer.

- Vous savez aussi bien que moi que je suis le plus qualifié pour faire ça, répondit nonchalamment Martin en se redressant et en affrontant le regard du responsable, refusant d’être intimidé.
Il entendit la porte se refermer derrière lui et, du coin de l’œil, il vit que Danny les avait suivit. Reportant son attention sur Delmar, il poursuivit :

- J’ai un master en finance et j’ai travaillé dans une banque pendant quatre ans avant de rejoindre le Bureau. Je sais comment ils fonctionnent. Pourquoi croyez-vous que mon premier poste ai été aux cols Blancs ?

Satisfait d’avoir l’attention de Delmar, il continua :

- De plus, je suis disponible durant les vacances donc je peux commencer demain sans problème. Sans mentionner que ma connexion à Kim aidera à rendre cela beaucoup plus crédible.

- Ce n’est pas seulement vos qualifications qui m’inquiètent et vous le savez, argua Delmar en secouant la tête, refusant d’écouter. En plus, nous savons tous les deux qu’il n’y a aucune chance pour que Malone accepte. Donc, sortez-vous tout ça de la tête tout de suite.

Il était complètement prêt à écouter la litanie des raisons démontrant pourquoi il ne devrait pas faire ça alors il se prépara à contrecarrer chacune d'elles. A côté de lui, il entendit Danny laisser échapper un soupir de soulagement et cela prit à Martin toute sa volonté pour l’ignorer. Il avait le sentiment de combattre dans une bataille perdue d'avance alors il décida de se concentrer sur ce qui l'attendait, convaincre Delmar, alors il sortit son atout de sa manche.

- Si vous n’acceptez pas, alors j’irai simplement voir plus haut, répondit Martin avec ténacité.

Il savait que c’était présomptueux de dire qu’il irait voir son père pour tirer quelques ficelles. Surtout puisqu’il savait qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que son père soit impliqué le moins possible pendant l’opération actuelle mais il n’en était pas à penser aux implications.

- Ce n’est pas la façon de me persuader, répondit Delmar en croisant les bras sur son large torse en lançant à Martin un regard dur. Et selon mes discussions avec Papa Fitzgerald, on sait tous les deux qu’il vous veut, vous et votre précieuse carrière, aussi loin que possible des griffes de cette femme.

La remarque sarcastique de Delmar était comme un coup de poing même si Martin avait été trop habitué à entendre des commentaires comme ceux là dans sa carrière. Il combattit son instinct de répondre quelque chose mais il savait que, en ce qui concernait Kim, l'implication de son père avait été d'une grande aide. Il prit une inspiration pour rassembler ses esprits et trouver comment essayer un autre angle.

- Ecoutez, vous voulez boucler cette affaire et vous devez savoir aussi bien que moi que Dunlop n’est pas le type qui peut vous aider à faire ça.

Martin fit une pause, attendant jusqu’à ce qu’il puisse voir Delmar faire un petit signe de tête indiquant qu’il était d’accord.

- Et je sais que vous êtes inquiet à propos de mon passé avec Kim; mais c’est précisément cette connexion qui rend cette couverture plausible.

- Et comment puis-je être sûr que vous allez rester concentré sur l’affaire si vous êtes avec elle tout le temps ? demanda Delmar en levant un sourcil.

Il lança à Martin un regard dur en secouant la tête.

- Il s’agit de rendre justice à ceux que Wright a tué, et non pas de vous voir jouer au papa et à la maman avec votre ex.

- Je ne suis pas stupide, argua Martin. Ca a été terminé entre nous à la minute où j’ai découvert qui elle était vraiment.

Il lança un regard vers Danny pour s’assurer qu’il recevait aussi le message. Danny souleva un sourcil sceptique et pressa ses lèvres en signe de doute. Martin maintint fermement le mantra qu’il répétait en boucle dans sa tête depuis là nuit où il avait découvert le passé de Kim.

- C’est terminé.

Delmar fronça les sourcils.

- J’aimerais vous croire mais de la façon dont vous agissez, je trouve cela difficile à croire.

- Simplement parce que c’est terminé, ça ne veut pas dire que je veux qu’il lui arrive du mal. Et il ne s’agit pas seulement d’elle. Je veux que Wright paye aussi pour ce qu’il a fait, argua Martin s'indignant que tout le monde semble penser que Kim faisait de lui ce qu’elle voulait et qu’il ne pouvait pas penser par lui-même ou être professionnel autour d’elle.

Delmar crispa ses mâchoires pensivement et Martin pu voir qu’il commençait à persuader l’agent expérimenté.

- De plus, comme vous l’avez dit, la maison sera sous surveillance 24h/24. Je ne vais rien faire de stupide quand je vis dans un aquarium.

- Je ne sais pas. C’était une chose de vous laissé nous aider mais de là à vous autoriser à être celui qui part sous couverture…répondit Delmar, pensif.

Martin savait que les roues mentales de Delmar étaient déjà en train de tourner, pensant qu’il pourrait y avoir quelque chose dans sa suggestion.

- Vous savez, à la minute où Wright verra Kim mariée à Dunlop, votre plan sera foutu, déclara Martin.

Il savait qu’au final, le succès de la conclusion de l’affaire était tout ce qui comptait et il espérait que ça serait suffisant pour faire flancher Delmar.

Delmar lança à Martin un long regard dur et évaluateur. Martin pouvait voir que le responsable était en conflit avec lui-même, pesant le pour et le contre à autoriser la participation de Martin. Quand il laissa échapper un lourd soupir, Martin su que la balance avait penché en sa faveur.

- Je ne donne aucunes garanties mais si j’accepte, SI, je veux non seulement une complète autorisation du Directeur Adjoint mais je veux Malone totalement impliqué, déclara Delmar en mettant les poings sur ses hanches. C’est une chose d’avoir papa qui tire les ficelles mais il n’est pas question que je me confronte à Malone.

Résistant à l’envie de sourire, Martin répondit :

- Je m’en occuperai.

Delmar grogna.

- Ouais, pendant ce temps-là, je vais continuer avec mon plan initial.

Il regarda dans la salle de réunion par-dessus son épaule et ajouta :

- Alors, vous feriez mieux de vous agiter.

- Bien sûr, répondit Martin en regardant Delmar ouvrir la porte en grand pour entrer dans la salle de réunion.

A l’intérieur, il aperçut Kim, leurs yeux se trouvant une brève seconde jusqu’à ce que la porte se referme, les cachant de la vue de l’un et de l’autre. Il sentit une pique de douleur dans sa poitrine et se rappela mentalement qu’il n’était pas supposé ressentir quoique ce soit pour elle.

- C’est fou, le prévint calmement Danny.

Martin se retourna à temps pour voir son ami le dévisager avec inquiétude.

- Merci d’avoir gardé ce commentaire pour toi pendant que je tentais de convaincre Delmar, répondit-il avant de dépasser l'agent dégingandé et de longer le couloir vers les ascenseurs. Ca ira.

Il plongea la main dans sa poche et attrapa son téléphone, appuyant sur la touche raccourcie N°9. Il colla le téléphone à son oreille et accéléra le pas vers les ascenseurs, faisant de son mieux pour éviter le regard irrité de Danny.

La ligne sonna plusieurs fois à l’autre bout avant que la voix vive et professionnelle d’une femme ne réponde :

- Bureau du Directeur adjoint Victor Fitzgerald.

- Salut Margaret, dit Martin à l’assistante de son père. Est-ce que mon père est dans le coin ?

- Bonjour, Martin, répondit Margaret, sa voix s’adoucissant. Je suis désolée mais votre père est en réunion avec le Directeur en ce moment. Je peux lui laisser un message ?

- Dites-lui juste de me rappeler s’il vous plait, répondit-il.

Après qu’elle ai dit qu’elle lui donnerait le message, elle lui dit au revoir et raccrocha.

Remettant son téléphone dans la poche de sa veste, il atteignit l’ascenseur et appuya sur le bouton d’appel, priant qu’il arriverait avant Danny mais, quand un bruit de pas familier se rapprocha, il su qu’il n’avait pas de chance.

Doucement, Danny se mit à côté de lui, le regard des deux hommes faisant face aux portes closes de l’ascenseur. Martin se tendit, attendant la lecture inévitable de combien ce plan était ridicule; combien c’était dangereux pour lui de s’approcher à nouveau de Kim après tout ce qui s’était passé; et la multitude d’autres raisons pour lesquelles il ne devrait pas faire ça mais Danny resta simplement là, silencieux.

Il attendit et jeta des regards à la dérobée à Danny du coin de l’œil, certain que son ami se préparait seulement à essayer de le faire changer d'avis. Incapable de supporter plus longtemps l’attente, Martin grogna et se tourna pour lui faire face.

- Vas-y, fais-le.

- Faire quoi ? demanda Danny en feignant la confusion mais ses mâchoires crispées révélaient qu’il savait exactement ce que voulait dire Martin.

- D’essayer de me dissuader de faire ça. De me dire que j’ai perdu la tête et que c’est juste une autre gigantesque erreur de jugement depuis le jour où je suis allé chez elle après l’affaire du jury, répondit-il en croisant les bras sur son torse, prêt pour que les langues se délient. Dis-le.

Danny le regarda avec un mélange de pitié, de colère et de résolution.

- Pourquoi ? On dirait que ça n’a pas d’importance ce que je dis. Tu continues à faire ce que tu veux de toute façon.

Martin le regarda fixement avec incrédulité, surpris par la résignation de Danny. L’ascenseur sonna et Danny entra le premier et attendit :

- Tu viens ou quoi ?

Pris au dépourvu par les mots de son ami et le ton futile de sa voix, Martin monta après lui, le regardant avec précaution.

- Tu ne va pas faire la liste de toutes les raisons pour lesquelles c’est une mauvaise idée et essayer de m’en dissuader ?

Se penchant pour appuyer sur le bouton du 12ème étage, Danny secoua la tête.

- Nope. J’essaye toujours de t’arrêter de faire quelque chose avant que ça ne parte en vrille et tu fais toujours ce que tu veux de toute façon. Donc, je ne vais pas te dire combien cette idée est stupide, idiote, crétine. Tu le sais déjà mais tu t’en fous.

- Ca c’est toi qui ne me fais pas une lecture ? plaisanta Martin en essayant à un certain degré de briser la tension mais Danny était loin d’être amusé.

Lui lançant un coup d’œil dur, Danny laissa échapper un lourd soupir audible :

- Tu sais, Martin, tu pourrais penser maintenant que je suis habitué à être celui qui arrange les choses quand ça tourne mal.

Il grimaça, les mots de Danny sonnant trop justement.

- J’essaye seulement de prendre en main les choses de la façon dont je pense qu’elles devraient l’être.

- Et c’est précisément le problème.

Danny lui lança un regard entendu et avec un ton acéré dans la voix répondit :

- Tu veux être celui qui décide de la façon dont elles devraient être faites jusqu’à ce que tout foute le camp et que je doive nettoyer le bordel.

- Ce n’est pas vrai, argua Martin, détestant combien ses mots semblaient pitoyables même à ses propres oreilles.

- Mon œil, oui, répondit Danny, essayant clairement de contenir sa colère.

On aurait dit qu’une partie de lui voulait affronter ce problème mais que ça n’en valait pas le coup. Il crispa ses mâchoires et ajouta :

- Et bien, la bonne nouvelle c’est que puisque toi et Jack semblez êtres devenus pareils, tu peux en fait parvenir à lui faire accepter ce plan idiot.

Martin pressa simplement ses lèvres et resta silencieux. Parfois, quand vous savez que vous ne pouvez pas remporter une dispute, la clé pour ne pas perdre totalement la face est de simplement se taire.
Ils arrivèrent au 12ème étage et sortirent, longeant le couloir. Martin ralentit en approchant de la porte du bureau de Jack et jeta à un coup d’œil à l’intérieure pour le voir assis à son bureau qui leur tournait le dos, regardant à quelque chose sur la table derrière son bureau.

D’abord, Danny continua à marcher voulant clairement se laver les mains de Martin et de toute cette situation mais avant de tourner vers le plateau pour retourner à son bureau, il s’arrêta et se passa avec lassitude la main dans les cheveux avant de se retourner vers Martin. La contrariété toujours évidente sur son visage, Danny offrit tout de même :

- Tu veux que je vienne avec toi quand tu lui parle de la phénoménalement mauvaise idée ?

Un sourire apparu au coin de la bouche de Martin, se sentant presque soulagé que, malgré sa colère, Danny ne l’ai pas encore tout à fait abandonné.

- Voilà le soutien que j’attendais.

Danny fit un signe du menton.

- Alors ?

Il secoua la tête.

- Non, tu en as déjà fait assez. Je devrais faire cela tout seul.

Danny opina de la tête et continua vers son bureau. Martin se rapprocha de la porte de Jack, sa main prête à frapper mais avant de le faire, il appela Danny et attendit que son ami se tourne pour lui faire face.

- Merci de toujours garder un œil sur moi.

Danny acquiesça de la tête et répondit catégoriquement avant de se détourner et de se diriger vers son bureau :

- Je dois le faire puisque tu ne le fais pas.

Martin regarda son ami s’éloigner avant de regarder à nouveau dans le bureau de Jack. L’agent lui tournait toujours le dos mais ne semblait pas être trop occupé alors Martin attendit un peu, rassemblant son courage et prenant une profonde inspiration, puis il frappa à la porte de Jack en l’ouvrant en même temps :

- Salut, Jack, tu as une minute ?

Pivotant dans son fauteuil avec un téléphone pressé contre son oreille, Jack lui fit signe d’entrer alors qu’il finissait sa conversation :

- …et je n’aime pas patiner, c’est tout. Je regarderai sur le bord et je t’encouragerai toi et les filles. Je sais que ce n’est pas un match de foot.

Il leva l’index pour indiquer qu’il n’en n’avait plus que pour une minute alors Martin s’assit sur un des fauteuils en face du bureau tandis que Jack marqua une pause, écoutant ce que disait son interlocuteur quand un petit sourire apparu sur son visage :

- Ecoute, je dois y aller.

Ses yeux se posèrent sur Martin et il dit rapidement:

- Ouais, moi aussi.

Sa curiosité piquée, Martin se demanda qui était à l’autre bout de la ligne quand Jack raccrocha mais il savait qu’il avait des choses plus importantes à s’inquiéter pour l’instant.

- Qu’y a-t-il ? demanda Jack chaleureux et jovial en se réinstallant dans son fauteuil.

Il attrapa un stylo et un dossier en continuant :

- Si c’est pour partir plus tôt, c’est trop tard. Viv a demandé la première donc ça veut dire que toi et Danny devez rester.

- Ouais, non, ce n’est pas ça, répondit Martin en gesticulant nerveusement dans son fauteuil.

Le col de sa chemise lui semblait subitement très serré et son estomac se tendit.

- En fait, j’ai besoin de te demander une faveur.

Martin se redressa comme si de paraitre confiant servirait sa cause.

- J’aimerais ta permission pour aider l’Agent Delmar dans une affaire sur laquelle il travaille…

- Non, l’interrompit instantanément Jack, sa bonne humeur précédente évaporée.

Martin ouvrit la bouche, surpris de ne pas avoir encore expliqué la moindre chose et d’être déjà abattu. Il s’apprêta à protester quand Jack le dévisagea depuis l’autre côté du bureau.

- Je sais sur quelle affaire il travaille et je pense que tu as déjà mis assez de choses en jeu pour Kim Marcus.

Martin le regarda avec les yeux écarquillés.

- Comment l’as-tu su ?

- Peu importe comment je le sais…je le sais, répondit Jack de façon bourrue. Pourquoi voudrais-tu traverser tout ça à nouveau. J’aurais pensé que tu avais déjà compris la leçon.

- J’ai besoin de le faire, Jack, déclara Martin de plus en plus fatigué d’avoir constamment à répéter ses arguments.

Jack crispa ses mâchoires et corrigea :

- Non. Tu n’as pas besoin de le faire. Tu veux le faire.

- Très bien. Tu as raison, je le veux, concéda Martin.

Il se pencha en avant, fixant son regard sur Jack.

- J’ai travaillé assez longtemps dans cette équipe pour avoir vu que parfois, des affaires arrivent dans nos vies et que nous sommes faits pour travailler dessus. C’est mon affaire.

- Ce n’est pas juste une affaire. Il s’agit de ton ex-petite amie. Et ne prétend pas le contraire. Ca rend les choses personnelles et tu dois être professionnel, argua Jack en joignant ses mains sur son bureau et en retournant son regard à Martin. En plus, après la façon dont tu as géré les choses la dernière fois, je ne risque pas de te laisser entacher encore plus la réputation de notre équipe.

Un petit rire s’échappa des lèvres de Martin.

- Tu rigoles, n’est ce pas ? Tu me fais la moral pour ne pas que je rende les choses personnelles et crapuleuses, toi parmi tous ? Est-ce que ce n’est pas l’hôpital qui se fout de la charité ?

Martin n’avait pas moufté la première fois que Jack lui avait passé su savon à propos de la situation avec Kim mais il était trop épuisé aujourd’hui pour écouter à nouveau tout ça.

- J’ai fait ce que j’ai fait pour essayer de régler les choses avant que ça ne devienne incontrôlable. Et ouais, je ne te l’ai pas dit parce que j’étais mal à l’aise ou peu importe, mais je ne l’ai pas fait tout seul, j’ai demandé à un autre agent de m’aider. Nous avons géré les choses autant que possible dans les règles compte tenu des circonstances. On sait tous que tu ne peux pas en dire autant.

- J’ai pour habitude de penser que mes agents devraient être meilleurs que moi, répondit Jack avec une colère continue déguisée en conviction.

- Donc tu veux qu’on fasse ce que tu dis mais pas ce que tu fais ? C’est très hypocrite, rétorqua Martin.

Peut-être était-ce d’avoir passé la dernière heure à défendre ses motivations ou peut-être que ça le titillait depuis qu’il avait découvert la trahison de Kim et les mots punitifs de Jack mais il était sur la défensive et pas prêt à se laisser faire.

- Ca ne peut pas être à sens unique, Jack. On veut juste que tu nous couvre et que tu nous fasses confiance autant que nous le faisons.

Jack crispa sa mâchoire en absorbant les mots de Martin et il soupira :

- Comment comptes-tu exactement aider dans l’affaire Delmar ?

Martin redressa les épaules et décida qu’il n’y avait aucun moyen de tourner autour du pot :

- J’ai demandé à partir sous couverture à la place de Dunlop.

- Tu as perdu la tête ? demanda Jack, incrédule. Tu t’attends à ce que j’accepte ? Après tout ce qui s’est passé parce que tu as laissé interférer tes sentiments personnels pour cette femme et que cela a brouillé ton jugement, tu veux que je te laisse rester seul avec elle 24h/24 ? Putain, non.

- Merde, Jack. Rien ne va se passer, répondit Martin inflexiblement. Je pense juste que je la connais mieux que quiconque et que je serai le plus qualifié pour faire ça. Ca n’a rien à voir avec les sentiments que j’ai jadis eu pour elle.

- C’est ce que tu dis maintenant mais tu es émotionnellement compromis. Rien de bon n’arrive quand…

- Quand on implique nos émotions ? demanda Martin en levant un sourcil. Dis ça à Jennifer Long, Rafi Alvarez, Chet Williams, Max Cassidy, Barry Mashburn, Jessica Raab, Colleen McGrath, Andy Deaver, Bianca Gonzalez, Sofie Delgado, ma tante Bonnie… Combien dois-je en citer ?

Jack sembla chagriné tandis que Martin continuait :

- Tu nous as toujours poussé à suivre notre instinct et à ne pas ignorer nos sentiments parce que de rendre les choses personnelles nous rend bon dans ce que l’on fait.

- Et je me suis fait tirer dessus la dernière fois que mes émotions ont brouillé mon jugement et j’ai eu besoin que l’équipe sauve mon derrière.

C’était un aveu surprenant dans la bouche de Jack Malone.

- Et tu ne peux pas me dire que tu ne recommencerais pas, dit Martin tandis que Jack lui lançait un regard qui disait d'avancer prudemment.

S’humectant les lèvres, Martin essaya à nouveau.

- Tu ne peux pas nous dire une chose et faire autre chose juste parce que tu es Jack Malone et pas nous.

- Je ne suis un modèle pour aucun agent, répondit Jack à la fois humble et attristé à la pensée que l’équipe le prenait souvent pour modèle de ce qu’un agent devrait être.

Martin rencontra les yeux de Jack.

- Trop tard.

Soupirant lourdement, Jack resta là quelques instants, réfléchissant tranquillement à ce qu’il devrait faire. Martin resta assis parfaitement immobile, attendant silencieusement d’entendre ce que serait le verdict final de Jack sur le sujet quand Jack jeta un coup d’œil dehors pour voir Danny qui les observait depuis le plateau. Quand Danny repéra Jack qui l’observait, il regarda rapidement autour de lui, attrapa une feuille de papier et prétendit l’étudier intensément.

- Je comprends qu' Heckle est au courant de ton plan, Jeckle ? demanda Jack avec sarcasme.

- C’est ma seule idée.

En sachant combien Danny était opposé à son plan, Martin voulait que ce soit parfaitement clair que son ami n’était pas tiré de force et qu’il était seul en cause. Voyant que Jack pouvait s’ouvrir, il expliqua :

- Jack, Delmar veut envoyer l’Agent Dunlop. Dunlop est un bon analyste mais il n’a virtuellement aucune expérience du terrain et encore moins de faire quelque chose aussi impliquant que d’aller sous couverture. Les victimes de Wright ont besoin de justice et ça ne va pas arriver avec Dunlop prétendant être le directeur de la banque.

Il se pencha en avant et en gardant sa voix assurée, il dit :

- Tout ça a commencé avec l’arme de Kim et moi qui ai découvert la mort par balle du gardien. Je suis celui qui a commencé tout ça et je ne peux pas le laisser en plan. Peu importe ce qui s’est passé avec Kim, je dois être celui qui doit poursuivre jusqu’à la fin.

La mâchoire de Jack se crispa tandis qu’il restait là à digérer les mots de Martin. Ce dernier déglutit et attendit le verdict de son supérieur. Il voulait offrir plus d’exemples mais il savait à ce moment précis que ça ferait plus dissuader Jack que de le persuader.

- Je ne te laisse pas faire ça seul, dit finalement Jack. Je vais envoyer Danny et Viv aussi. Je vais réfléchir à un moyen pour qu’ils puissent prendre part à ton identité de couverture. Si on a une affaire, je peux échanger des agents avec Delmar contre vous trois.

Avec un faible sourire, il dit :

- Merci, Jack.

- Ne me remercies pas encore, répondit Jack d'un ton mordant en tapant son index contre le dessus de son bureau.

Il le mit honnêtement en garde :

- Parce que si je vois le moindre signe que tu ne suis pas les règles ou quoique ce soit d’inapproprié entre toi et Marcus, je te retirerai de l’affaire par la peau des fesses tellement vite que ta tête tournera.

Martin opina de la tête.

Jack tendit la main et décrocha son téléphone.

- Je vais appeler Delmar et commencé à coordonner les choses.

Il commença à numéroter.

- Maintenant, sors d’ici avant que je ne change d’avis.

Il montra de la tête l’endroit où se tenait Danny et ajouta :

- Et dis lui d’arrêter de planer et de se remettre au travail. Je veux toujours ces rapports sur mon bureau pour la fin de la journée.

- D’accord, répondit Martin en sortant du bureau de Jack.

Martin se dirigea vers le plateau en sentant les yeux de Danny sur lui à chaque pas. Il alla vers là où il se trouvait et Danny vint à sa rencontre :

- Alors ? demanda prudemment Danny.

- Tu veux d’abord la bonne nouvelle ou la mauvaise ? demanda-t-il en croisant les bras sur son torse. Je veux dire, tu pourrais penser que c’est une mauvaise nouvelle mais je pense que…

Danny secoua la tête, agacé.

- Dis-moi simplement ce qu’il a dit.

Avec une expression curieuse, Martin répondit :

- Il a dit oui.

Fronçant les sourcils, Danny demanda :

- Alors, quelle est la bonne nouvelle ?

Ignorant le fait que Danny ai pensé que l’accord de Jack était la mauvaise nouvelle, il sourit et répondit :

- Tu vas venir avec moi.

A suivre...
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Message  Mouchette Mar 21 Sep - 22:45

Ca a été terminé entre nous à la minute où j’ai découvert qui elle était vraiment.
Meuh oui, c'est ça... Rolling Eyes
J'aime beaucoup l'attitude de Danny, qui ne veut pas que Martin fasse des conneries, mais le suit et le protège jusqu'au bout.
Et puis, Martin qui affronte Jack, j'aime toujours! Laughing
Merci mimi!
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Message  clairounett Jeu 23 Sep - 18:34

Martin a obtenu ce qu'il voulait... Laughing Laughing et embarque Danny là dedans...
ça promet de bonnes suites tout ça !

Bon courage pour la suite de la traduc' Mimi, en tout cas nous on l'attend avec impatience 2love2
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Message  mimi Dim 3 Oct - 12:20

Chapitre 5

Dans tes rêves

Crack the shutters open wide
I want to bathe you in the light of day
And just watch you as the rays
Tangle around your face and body
I could sit here for hours
Finding new ways to be awed each minute


~ Crack the Shutters by Snow Patrol

- Je te le dis, il a perdu la tête, Elena, insista Danny en découpant le tofu en petits cubes.

Il s’était débarrassé avec joie de son costume et de sa cravate quand il était rentré à la maison et il portait son jeans usé favori, son tee-shirt bleu des Mets qui était usé à la corde et doux à cause de nombreuses années de lavage.

- Il n’arrête pas de rationaliser en disant qu’il ne faisait pas ça à cause de ses sentiments personnels mais de la façon dont Martin continue de la regarder, je sais qu’il en est plein.

Il attrapa l’autre bloc de tofu et continua à découper. Il n’avait jamais pensé être ce gars qui mange du tofu mais après être sorti avec Elena, il avait commencé à suivre ses habitudes alimentaires plus saines. En fait, il n’avait pas vraiment eu le choix. S’il voulait manger à la maison avec Elena, il devait soit manger organique, des aliments sains ou ne pas manger du tout. Heureusement, entre son amour pour la nourriture relevée et celle d’Elena, ils étaient parvenus à un compromis et avaient appris à faire des variations plus saines des plats classiques Portoricain et Cubains. Le dîner de ce soir était du riz au tofu, une version végétarienne du riz au poulet.

- Tu ne penses pas que ta réaction est disproportionnée, mi amor ?" demanda Elena en le regardant depuis l’évier où elle se trouvait à rincer le riz.

Elle s’était aussi séparée de ses vêtements de travail et portait un pantalon large kaki et un haut rose pale à col rond. Ses longs cheveux noirs luxuriant étaient rassemblés en une parfaite queue de cheval.

- Il ne peut pas être totalement fou s’il a fait accepter Delmar, son père et Jack.

- Ouais, et bien ce n'est pas une acceptation très reluisante, rétorqua-t-il en attrapant la planche à découper et en la déplaçant vers la cuisinière.

Utilisant le manche du couteau, il fit glisser les cubes dans une poêle légèrement huilée avec les oignons et l’ail déjà revenus. Les graines de soja crépitèrent dans la poêle chaude.

- J’ai un mauvais pressentiment à propos de tout ça.

- Peut-être qu’il a besoin de faire ça pour avoir une conclusion, lança Elena en secouant la passoir, quelques grains de riz s’échappant et tombant dans l’évier. Tu m’as dit qu’il semblait vraiment épris de Kim et puis tout s’est passé si vite après qu’il ai découvert son passé. Il n’a jamais eu la chance de vraiment terminer les choses avec elle.

- Et c’est exactement pourquoi c’est une mauvaise idée, argua-t-il en utilisant la spatule pour étaler nonchalamment les bouts de tofu afin qu’ils soient correctement saisis.

- Comment est-ce que tu épelles Afghanistan ? demanda Sofie à haute voix.

Danny regarda vers où sa belle fille au doux visage était assise à la table du salon en train de travailler sur son devoir d’histoire du Monde. Elle portait toujours son uniforme de l’école catholique et ses longs cheveux noirs étaient tirés en deux tresses à la française. Faisant tourner son stylo entre ses doigts, elle continua :

- Est-ce que c’est A-F-G-A-N-I-S-T-A-N ?

- Tu l’as presque mais il y a un « h » silencieux, répondit-il en lui souriant. C’est A-F-G-H-A-N-I-S-T-A-N.

- Oh, répondit-elle en effaçant rapidement et en corrigeant son travail. Merci Danny.

- De nada, répondit-il en admirant combien elle était studieuse et sérieuse en faisant ses devoirs.

Elle ressemblait beaucoup à Elena quand elle était au milieu d’une affaire en train de traquer une piste.

- J’ai terminé, maman, annonça Sofie en refermant son cahier.

- Range tes affaires dans ta chambre et change-toi, mamita, répondit Elena en posant à côté d’elle le plat de riz. Le diner est presque prêt.

- Ok, dit Sofie en rassemblant ses affaires et en allant dans sa chambre.

Reportant son attention sur sa cuisine, Danny jeta un coup d’œil vers Elena et repris leur précédente discussion :

- Martin a toujours des sentiments pour elle et je ne fais pas confiance à Kim. Il peut être vraiment crédule quand il s’agit d’une femme et si elle est seule avec lui, elle pourrait lui faire encore plus de mal. Sans mentionner le fait que personne ne connaît réellement ses motivations. Je veux dire, et si elle fini par faire quelque chose pour aider Jimmy Wright ? C’est une arnaqueuse, Elena. Je ne sais que trop bien comment ces gens-là fonctionnent. Ils t’attirent et tu leur fait confiance et puis…

- Danny, tu t’emballes peut-être, interjeta Elena en utilisant sa voix la plus calme.

Elle attrapa le verre doseur en Pyrex et la remplit de bouillon de légumes.

- Il a semblé bien s’en remettre et est revenu au travail dans de bonnes conditions, même avec Jack sur le dos pendant quelques jours.

Il savait qu’elle essayait de le détendre et de lui faire accepter ce qui était déjà fait mais il voulait se défouler un petit peu plus longtemps.

- Il ne va pas bien, Elena Il aime prétendre qu’il ne s’agit que de clôturer une affaire même quand on sait pertinemment que ce n’est pas le cas.

Il attrapa les bols avec les poivrons rouges et verts coupés en dés et les pois, les jetant dans la poêle.

- Il dit tout ce qu’il faut mais je sais qu’il est toujours affecté par elle. Ce qu’il est sur le point de faire est dangereux, pour lui et pour l’affaire.

Danny étudia les légumes dans la poêle qui se flétrissaient, leur couleur s’assombrissant en cuisant. Derrière lui, Elena était silencieuse alors il tourna la tête pour la regarder.

- Quoi ?

- Rien, répondit-elle doucement en s’approchant et en posant le bol de riz et le verre doseur sur le comptoir à côté de la cuisinière.

- Tu ne peux pas m’avoir, argua-t-il en secouant la tête et en étudiant son visage pensif. Tu as clairement quelque chose en tête, qu’est-ce que c’est ?

Elle appuya sa hanche contre le comptoir de la cuisine à sa droite tandis qu’il continuait à remuer le tofu et les légumes pour les empêcher de bruler. S’humectant les lèvres, elle commença prudemment :

- Tu sais, quand j’ai rejoint l’équipe au début, si tu m’avais demandé qui de nous tous qui étions célibataires serait le premier à s’installer et à se marier, Martin aurait été mon premier choix.

- Vraiment ? Tu ne me voyais pas en père de famille ? plaisanta-t-il, ses lèvres se muant en un rictus amusé tandis qu’il lui lançait un regard séducteur.

- Oh toi ? Mr. Playboy ? Pas du tout, répondit-elle avec précaution et un petit rire amusé.

Elle fronça les sourcils et opina lentement de la tête.

- Rappelles-toi, mi amor, je connaissais très très bien ta réputation.

Il ne savait pas s’il était flatté ou offensé mais décida que, puisqu’il était depuis ces derniers jours plus domestique qu’un chat, il n’y avait pas lieu de protester. Soupirant, Elena continua :

- Mais maintenant, Samantha a Finn et commence une nouvelle vie avec Brian, Jack sort avec Lisa…

- Ca n’est pas confirmé, protesta Danny.

Il tendit la main et attrapa le bol de riz et le verre de bouillon, et les versa tous les deux dans la poêle en remuant rapidement.

- Crois-moi, je peux dire qu’il se passe quelque chose, répondit-elle de façon entendue en le regardant attraper quelques bouteilles sur l’étagère à épices et verser du safran, de la poudre de chili, du thym et de la muscade.

Danny baissa le feu et plaça le couvercle sur la poêle pour laisser le plat mijoter. Satisfait que le diner soit en route, il s’essuya les mains sur le torchon et se concentra à nouveau sur Elena qui continua :

- Mais de nous tous, Martin est le seul qui soit encore célibataire et je peux dire qu’il déteste ça. Ca ne doit pas être non plus facile pour lui que son playboy de meilleur ami soit maintenant marié.

Se mordant la lèvre inférieure en réfléchissant à tout ça, Danny acquiesça. Il était même surpris d’être le premier à se ranger et à abandonner son ancienne vie de célibataire. Il repensa comment il avait une fois taquiné Martin à propos de sa relation avec Sam et comment l’oncle Danny serait celui qui viendrait apprendre aux enfants comment jouer au basket mais maintenant…ce serait oncle Martin qui rendrait visite.

- J’imagine que je n’y ai jamais réfléchit de cette façon, répondit Danny en plaçant instinctivement la paume de sa main sur le ventre à peine gonflé d’Elena. Maintenant, Il va aussi être le seul à ne pas être parent.

Danny entra dans la chambre avec un sac rempli jusqu’à la gorge de petits cartons. Elena sortit de la salle de bains en se brossant les dents, vêtue de sa nuisette de coton blanc (l’une des préférées de Danny). Elle jeta un coup d’œil au contenu du sac et le regarda, surprise.

- Combien de boites as-tu acheté ? demanda-t-elle.

Elle avait un petit peu de dentifrice au coin de la bouche.

- J’en ai pris une de chaque modèle parce que je ne savais pas lequel choisir, répondit-il en vidant le sac sans cérémonie sur le lit.

Des boites de tailles et de couleurs variées étaient répandues partout sur la couette. Elena retourna rapidement dans la salle de bains pour se rincer la bouche tandis qu’il commençait à séparer les boites. Dès qu’elle fut de retour, il en attrapa une et la lui tendit.

- Celui-ci utilise un symbole + ou -.

Il en attrapa une autre.

- Celui-ci dit « enceinte » ou « pas enceinte ».

Il les reposa, en attrapa deux de plus et continua :

- Celui-ci utilise un visage qui rit ou qui pleure et celui-là devient rose.

Il soupira, exaspéré.

- Je…je ne savais simplement pas lequel était le meilleur. Je ne veux pas me planter ou…

Lui souriant, amusée, Elena se précipita vers lui et prit son visage entre ses mains et l’embrassa. Elle se recula et murmura dans sa langue natale :

- Calme… calme.

Entre les baisers, il continua à répéter :

- Je…c’est important. Je ne veux pas faire d’erreur. Je veux qu’on soit surs.

Durant le diner ce soir-là, ils avaient commandé une pizza, tout comme ils le faisaient tous les vendredis. Mais, au milieu de sa part, Elena avait fait une grimace. Quand Danny l’avait questionné, elle avait dit que les olives avaient un drôle de goût. Lui et Sofie avaient déclaré que les leurs avaient un gout normal alors Elena avait laissé tomber mais il avait relevé qu’elle les avait enlevé et mises de côté. Après cela, ils avaient mis un film et Elena s’était endormie moins de vingt minutes après le début.

Plus tard, après avoir mis Sofie au lit, il avait demandé à Elena si elle se sentait bien et elle lui avait dit qu’elle avait eu le même sentiment bizarre quand elle était enceinte de Sofie. Elle avait expliqué que les premiers symptômes avaient été l’épuisement et que certains aliments avaient commencé à avoir un gout différent. Ne voulant pas perdre un instant, Danny s’était précipité dans le Duane Reed le plus proche et avait pratiquement acheté tout leur stock de tests de grossesse.

Le regardant dans les yeux, Elena caressa son visage et le rassura :

- Respire.

Il inspira et expira et elle lui sourit.

- Ca va aller. Ca pourrait être rien du tout.

- Je sais, mais…

Il recommença, le sentiment de nervosité dans son estomac reprenant le dessus alors elle souleva sa tête et l’embrassa une fois de plus. Il se calma et se relaxa contre elle, enroulant doucement ses bras autour de sa taille.

Elle se recula doucement et demanda avec précaution :

- Tu veux que je sois enceinte, n’est-ce pas ?

Il se crispa. La vérité était qu’il le voulait plus que n’importe quoi et qu’il ne l’avait pas su jusqu’à ce moment précis où elle avait dit qu’elle pourrait l’être mais maintenant…la moindre pensée sur le sujet l’excitait plus que tout. Et le terrifiait. Et le passionnait. Et le pétrifiait. Mais de tenir sa femme dans ses bras, il savait aussi que l’impact d’une grossesse allait engendrer de grosses conséquences sur sa vie et sa carrière.

- Oui, répondit-il sincèrement en l’attirant plus près.

Il leva la main et retira quelques mèches de cheveux de ses yeux et demanda :

- Et toi ? Que veux-tu ?

- Je…je ne sais pas. C’est énorme ! répondit-elle nerveusement.

Il opina de la tête pour dire qu’il comprenait, se sentant légèrement triste qu’elle ne soit pas aussi excitée que lui quand elle le serra étroitement contre elle et rencontra ses yeux :

- Mais j’ai toujours su que je voulais un autre enfant avec toi. C’est juste beaucoup plus tôt que je ne le pensais.

- Donc, c’est bon si tu es enceinte ? demanda-t-il, ayant besoin de l’entendre dire les mots à haute voix.

Elle acquiesça et pris sont visage entre ses mains.

- Oui, oui , oui…bien sûr.

Elle l’embrassa rapidement et caressa ses joues.

- Mais s’il te plait, n’ai pas trop d’espoir tout de suite. On ne le sait même pas encore.

- Je peux arranger ça.

Il se recula et désigna les boites d’un signe de la main.

- Lequel veux-tu essayer en premier ?

Elle croisa les bras et secoua la tête ?

- Je ne vais pas faire pipi sur tous ces tests. Donnes en moi juste un, n’importe lequel.

Sans un mot, il attrapa la boite marquée E.P.T. et la lui tendit. L’acceptant, elle commença à l’ouvrir en retournant vers la salle de bains. Danny la suivit quand elle s’arrêta brusquement et leva les yeux vers lui.

- Tu penses aller où ?

- Je ne veux pas attendre, argua-t-il gentiment en boudant. Je veux le savoir en même temps que toi.

Elle soupira, déconcertée, et lui fit signe de la suivre. Elle déballa un des tests et alla jusqu’aux toilettes. Il s’adossa contre la console de la salle de bains et évita subrepticement de regarder quand elle s'accroupit au-dessus des toilettes en urinant directement sur le bâtonnet. Quand elle eu terminé, il regarda à nouveau pour la voir retirer le bâtonnet.

Il tendit la main pour l’attraper et demanda :

- Dans combien de temps saurons-nous ?

Elle jeta un coup d’œil au bâtonnet avant de le lui donner et eu un moment d’arrêt, une expression choquée sur le visage.

- Elena ?

Elle leva les yeux vers lui, souleva le test et sourit:

- Nous n’avons pas à attendre.

Il se rapprocha et loucha sur le test qui indiquait, aussi clairement que le lever du jour “ENCEINTE”. Elle gloussa doucement et dit :

- Danny, on va avoir un bébé.

Danny fixa le test; surpris qu’ils allaient devenir réellement parents. Ils avaient créé une nouvelle vie. Il se sentait un peu étourdi et ses genoux flageolaient : il allait être papa. Sa bouche s’ouvrit, bouleversé par tout ce que cela voulait dire et il jeta un coup d’œil vers Elena qui gloussait doucement.

Ses doux gloussements furent lentement remplacés par un rire franc, ses yeux emplis de larmes de joie et il se retrouva vite à se joindre à elle.

- Nous allons avoir un bébé ! s’exclama-t-il, submergé par la joie.

Il se pencha et l’embrassa longuement et fermement. Se séparant, il posa son front contre le sien et souffla :

- Je t’aime tellement.

- Je t’aime aussi, répondit-elle entre des bribes de rire et les baisers que Danny lui plantait dessus.

Elle se recula finalement et ordonna gaiement.

- Maintenant, bouge que je puisse me lever des toilettes.


- J’imagine que je n’y ai jamais réfléchit de cette façon, répondit Danny, sa main caressant toujours son ventre, se demandant négligemment à quoi ressemblerait son fils ou sa fille.

Il était si béni avec sa vie que parfois, il oubliait que tout le monde n’était pas aussi chanceux que lui ces derniers temps, Martin pour ne pas le nommer. Une partie de lui voulait se sentir coupable de sa bonne fortune mais il avait passé tellement d’années à lutter pour sa chance, qu’il était simplement maintenant complètement heureux que les choses se mettent finalement en place pour lui.

- Donne lui du lest, dit-elle en appuyant d’un geste ses paroles.

Elle pencha la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux.

- Ca ne doit pas être non plus facile pour lui. Même si tu penses qu’il a toujours des sentiments pour elle, il sait que tout le monde va regarder et attendre qu’il se plante.

- Très bien, marmonna Danny en boudant. Mais pourquoi est-ce que je dois toujours aider tout le monde quand ils font des choses débiles ? Si seulement ils m’écoutaient…

- Comme si tu était Mt Parfait ? Si les rumeurs au bureau sont vraies alors tu as eu toi aussi jadis pas mal de problèmes.

- Des mensonges, rien que des mensonges, répondit-il doucement en secouant la tête.

Elle fronça les sourcils sympathiquement, et leva un sourcil.

- Très bien, j’essayerai de ne pas trop lui donner de fil à retordre. Pour toi.

- Gracias mi amor, roucoula-t-elle en lui plantant un doux baiser.

- Tu sais, on commence notre second trimestre…ça veut dire qu’on peut commencer à le dire aux gens.

Il enroula ses bras autour d’elle, se souvenant qu’ils s’étaient mis d’accord sur le fait que ça portait malheur de le dire durant le premier trimestre. Ca portait malheur de le dire avant que la grossesse ne passe les trois mois mais ils allaient entamer le quatrième mois et il brulait d’envie de partager cette incroyable nouvelle avec tout les gens qu’il connaissait. Cela lui avait prit toute sa volonté de ne pas cracher la nouvelle à chaque fois que Jack, Sam ou Viv parlaient de leurs propres enfants ou quand lui ou Elena parlaient de Sofie autour d’eux.

Elena sourit :

- Je pense que la première personne à qui on devrait le dire est Sofie.

Elle se pencha en arrière, ses bras la maintenant avec précaution.

- Mais pas avant mon rendez-vous de vendredi. Une fois qu’on aura l’aval du médecin que tout va bien, alors on lui dit. Je ne veux pas nous porter malheur.

- Je suis d’accord, répondit-il avant de l’attirer plus près de lui.

Elle glissa ses bras autour de son cou et souleva son menton pour le regarder dans les yeux. Il lui sourit, essayant toujours d’assimiler qu’elle était sa femme et que c’était sa vie. Après tant d’années à essayer de faire tout fonctionner, il était ici avec la famille qu’il avait toujours souhaitée. Sentant sa colère de plus tôt se dissiper, il soupira et décida de se concentrer sur autre chose.

- Tu sais, peut-être qu’on peut compter ça comme cadeau pour Sofie comme ça on peut arrêter d’essayer de chasser cette poupée qu’elle veut.

- Dans tes rêves, roucoula-t-elle en soulevant le menton pour lui sourire.

- J’y suis déjà, répondit-il doucement en lui souriant avant de l’embrasser.

A suivre...
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Message  clairounett Lun 4 Oct - 19:17

Oulahhh y'en a qui vont être contentes !! Mr. Green Mr. Green

Très beau passage D/E... et toujours cette capacité à décrire les choses, j'ai adoré la recette de cuisine ! ptdr

Vivement la suite Wink
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