J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Ah, The secret life...
Même l'ado dont je m'occupe a laissé tomber après deux épisodes. J'ai jamais vu une série aussi nulle, aucun acteur de crédible, des dialogues et des situations à mourir de rire... Et dans le pilot, on devrait compter le nombre de fois où ils disent "sexe", c'est à se demander si yavait un quota obligatoire
Sinon, entraînée par la même ado, je succombe à 90210... Je n'avais jamais vraiment regardé la série originale, ma cousine était fan mais pas moi. Là ça se laisse suivre, j'aime bien (surtout le prof ). Puis depuis mardi, on sait enfin qui est le père de l'enfant de Kelly, j'aurais pas pensé à lui.
Même l'ado dont je m'occupe a laissé tomber après deux épisodes. J'ai jamais vu une série aussi nulle, aucun acteur de crédible, des dialogues et des situations à mourir de rire... Et dans le pilot, on devrait compter le nombre de fois où ils disent "sexe", c'est à se demander si yavait un quota obligatoire
Sinon, entraînée par la même ado, je succombe à 90210... Je n'avais jamais vraiment regardé la série originale, ma cousine était fan mais pas moi. Là ça se laisse suivre, j'aime bien (surtout le prof ). Puis depuis mardi, on sait enfin qui est le père de l'enfant de Kelly, j'aurais pas pensé à lui.
Holf- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 14/07/2005
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Bon, je ne regarde plus grand chose actuellement (non seulement j'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de choses qui permettent de s'enthousiasmer devant son écran, mais en plus j'ai pas vraiment de temps à y consacrer...). Genre, je trouve le moyen de me replonger dans Les Sopranos et A la Maison Blanche, c'est dire le niveau de déprime actuel
M'enfin, dimanche dernier (moui, la review, mieux vaut tard que jamais ) j'ai tenté de tester Legend of the Seeker.
Diffusé depuis le 1er nov. en syndication (chaînes locales US).
Ca parle de quoi ?
Legend of the Seeker est une série fantastique créée en 2008 par Sam Raimi. Elle est basée sur la suite de romans de Terry Goodkind, L'épée de vérité. Elle met en scène les aventures d'un jeune garde forestier, Richard Cypher, qui lutte contre un tyran maléfique dans un monde de magie.
Et alors ?
Ah, les montagnes de Nouvelle-Zélande, il n'y a pas à dire, elles font toujours leur effet dans une superbe scène d'ouverture copier-coller du Seigneur des Anneaux (faut dire que le lieu du tournage explique logiquement cela).
L'ambiance générale et les décors sont donc plutôt réussi -bien filmés, ça donne donc une atmosphère de fantasy assez prenante...
Malheureusement, le contenu que ce décor est sensé mettre en valeur, se révèle d'une telle platitude qu'il en faudrait bien plus pour sauver la série de ses profondeurs abyssales. Bon, il faut être honnête, l'histoire de base - le roman - était déjà mauvaise. Mais le passage à l'écran ne fait pas apparaître de nouvelles qualités jusqu'alors ignorées. C'est une histoire classique de chez classique, qui aurait sa place dans les après-midi de Noël, tellement clichés qu'on a un arrière-goût de déjà vu qui vous poursuit dans quasiment tous les scènes qui défilent. Et c'est désespérant de voir tout cela tellement calibré qu'il n'y a pas la moindre micro-surprise, le moindre dialogue qui s'éloignerait un instant d'une redite de toutes les histoires déjà visionnées sur ce thème.
J'ai tenu 30 minutes. Puis j'ai fait le reste avec des avances-rapides...
Ca peut peut-être constituer un divertissement agréable pour vous changer les idées et sortir de l'univers classique pour un peu de fantasy... Mais bon, il faut vraiment avoir du temps à perdre, parce que ce n'est Legend of the Seeker qui va apporter quoique ce soit au genre.
Sériephile averti, passez votre chemin. Et ressortez plutôt votre trilogie de LotR.
Bilan : J'avais vainement espérer que Merlin ou The Legend of The Seeker donneraient au moins une série de fantasy sympa à suivre. Attentes encore une fois déçues. Tant pis. J'ai plus qu'à me replonger pour la Xème fois dans le Seigneur des Anneaux. Désespérant. Ca m'apprendra à espérer.
M'enfin, dimanche dernier (moui, la review, mieux vaut tard que jamais ) j'ai tenté de tester Legend of the Seeker.
Diffusé depuis le 1er nov. en syndication (chaînes locales US).
Ca parle de quoi ?
Legend of the Seeker est une série fantastique créée en 2008 par Sam Raimi. Elle est basée sur la suite de romans de Terry Goodkind, L'épée de vérité. Elle met en scène les aventures d'un jeune garde forestier, Richard Cypher, qui lutte contre un tyran maléfique dans un monde de magie.
Et alors ?
Ah, les montagnes de Nouvelle-Zélande, il n'y a pas à dire, elles font toujours leur effet dans une superbe scène d'ouverture copier-coller du Seigneur des Anneaux (faut dire que le lieu du tournage explique logiquement cela).
L'ambiance générale et les décors sont donc plutôt réussi -bien filmés, ça donne donc une atmosphère de fantasy assez prenante...
Malheureusement, le contenu que ce décor est sensé mettre en valeur, se révèle d'une telle platitude qu'il en faudrait bien plus pour sauver la série de ses profondeurs abyssales. Bon, il faut être honnête, l'histoire de base - le roman - était déjà mauvaise. Mais le passage à l'écran ne fait pas apparaître de nouvelles qualités jusqu'alors ignorées. C'est une histoire classique de chez classique, qui aurait sa place dans les après-midi de Noël, tellement clichés qu'on a un arrière-goût de déjà vu qui vous poursuit dans quasiment tous les scènes qui défilent. Et c'est désespérant de voir tout cela tellement calibré qu'il n'y a pas la moindre micro-surprise, le moindre dialogue qui s'éloignerait un instant d'une redite de toutes les histoires déjà visionnées sur ce thème.
J'ai tenu 30 minutes. Puis j'ai fait le reste avec des avances-rapides...
Ca peut peut-être constituer un divertissement agréable pour vous changer les idées et sortir de l'univers classique pour un peu de fantasy... Mais bon, il faut vraiment avoir du temps à perdre, parce que ce n'est Legend of the Seeker qui va apporter quoique ce soit au genre.
Sériephile averti, passez votre chemin. Et ressortez plutôt votre trilogie de LotR.
Bilan : J'avais vainement espérer que Merlin ou The Legend of The Seeker donneraient au moins une série de fantasy sympa à suivre. Attentes encore une fois déçues. Tant pis. J'ai plus qu'à me replonger pour la Xème fois dans le Seigneur des Anneaux. Désespérant. Ca m'apprendra à espérer.
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
The Devil's Whore
The Devil's Whore est une mini-série, créée par Peter Flannery, comportant 4 épisodes de 60 minutes chacun, actuellement diffusée sur Channel 4 (Grande-Bretagne). Il s'agit d'une coproduction entre Channel 4 et HBO.
Trois épisodes ont été diffusés à ce jour.
Ca parle de quoi ?
XVIIe siècle. Angleterre. La série nous plonge au coeur de la guerre civile anglaise, à travers le personnage intense et trouble d'Angelica Fanshawe. Petites histoires et grande Histoire se mêlent, tandis que l'on côtoie Oliver Cromwell (Dominic West), Edward Sexby (John Simm), ou encore Thomas Rainsborouh (Michael Fassbender).
C'est avec qui ?
Que du beau monde : Andrea Riseborough (Party Animals), Dominic West (The Wire), John Simm (Life on Mars, State of Play), Michael Fassbender (Hex, Band of Brothers), Tom Goodman-Hill, Peter Capaldi (The Tick of It).
Et alors ?
La perspective d'une mini-série historique, co-produite par Channel 4 et HBO, avait suffi à attirer mon attention ; un rapide coup d'oeil sur le casting m'avait incité à noter sur mon agenda les jours de diffusion de ladite série. Non seulement, c'était l'occasion de retouver quelques "perdus de vue" depuis la fin de leur série respective, tels Dominic West (avec son vrai accent! -de Sur Ecoute) et John Simm (Life on Mars), mais le sujet traité, la guerre civile britannique au coeur du XVIIe siècle, m'était suffisamment inconnu pour aiguiser en plus une curiosité.
Sur la forme, les Britanniques nous prouvent encore une fois qu'ils excellent dans la reconstitution d'époque, pour nous offrir une mise en scène à l'esthétique soignée jusqu'au moindre détail. Lumineuse, cette réalisation recrée une ambiance travaillée et donne une profondeur poétique aux tragédies qui se croisent et s'entrechoquent à l'écran. Une musique sobre accompagne ou vient exacerber l'intensité de certaines scènes, parachevant ainsi l'atmosphère et le ton du récit.
Sur le fond, les épisodes ne sont pas exempts d'inégalité. Cependant, la ligne directrice que constitue la vie d'Angelica Fanshawe nous offre tous les ingrédients d'un drame historique classique, entre passions, amours, rivalités avec en toile de fond une Angleterre tourmentée, par le conflit entre le Roi et le Parlement. La série s'ouvre sur la vie d'Angelica à la Cour, le jour de son mariage avec son cousin. Symbole de l'insouciance d'un temps déjà révolu, mais dont les protagonistes n'ont pas encore conscience. Le ton se noircit au fur et à mesure que le premier épisode progresse, comme Angelica se retrouve à son tour projetée dans les remous de l'Histoire. Le téléspectateur est le témoin privilégié de cette poussée vers l'inéluctable, qui n'apparaît qu'au détour des petites histoires personnelles. Ce n'est pas le sujet principal, mais ce sont les évènements déclencheurs qui vont bouleverser la vie des personnages.
Ainsi, au fil du premier épisodes, les tensions s'exacerbent dans la société, incarnées par le polémiste John Liliburne qui enchaîne pamphlets sur pamphlets. La répression se durcit. Une étincelle suffira pour enflammer le conflit entre le roi et le Parlement. Les principaux éléments historiques permettant de comprendre les enjeux sont rapidement posés. Nous n'entrons pas dans les détails, inutiles, mais croisons les personnages aux moments clefs où leurs choix déterminent ce que sera l'Angleterre dans les années futures. A travers l'affirmation d'Angelica, sa dégradation comme sa force de ne jamais renoncer, le téléspectateur s'attache à ce personnage, où l'innocente apparence se dispute des calculs conscients ou inconscients qui permettent de ne pas l'enfermer dans le cliché de la jolie jeune noble en détresse. Le destin tragique qui semble s'acharner sur elle concerne avant tout ceux qui gravitent autour d'elle, s'attachent et tombent sous cet indéniable charme. Qu'ils la connaissent depuis l'enfance, incarnent la revendication politique de cette utopie égalitaire -"fanatique" diront certains- sous-tendant ces temps troublés, ou le romantisme d'un homme de guerre aux idéaux brisés, Angelica ne laissera personne indifférent, à dessein ou inconsciemment, elle est à la fois témoin et catalyseur de passions qui ne demandent qu'à se déclarer.
Le souffle du récit est cependant quelque peu inégal, suivant les épisodes (les trois premiers ont été diffusés à ce jour). Si le téléspectateur se laisse aisément happer dans ce tourbillon personnel et historique, le lien dans l'enchaînement des différents évènements, de certaines scènes, n'est pas toujours pleinement convaincant. Il manque peut-être l'affirmation d'un fil directeur clair, qui ne retomberait lorsque le rythme baisse et que certaines scènes apparaissent un peu déconnectées. Le téléspectateur a parfois cette impression fugace que certains images sont plus porteuses d'une poésie esthétique romanesque que d'une réelle avancée scénaristique. Cependant, l'intérêt ne faiblit pas et l'ensemble demeure convaincant.
A travers les turbulences de l'Histoire, cette une toile de fond qui parfois s'invite au premier plan, pour s'effacer à nouveau, c'est avant tout une histoire personnelle qui nous est contée : nous suivons le destin tourmenté d'Angelica Fanshawe, "The Devil's Whore". Etrange qualité soulignée par un surprenant élément fantastique, perdu dans ce drame historique, que sont ces visions d'un diable caricaturé qui apparaît à Angelica depuis, qu'enfant, elle a maudit Dieu de lui avoir enlevé sa mère, partie dans un couvent français. Illusion hautement symbolique aussi, tant du danger qui entoure la jeune femme que de cette malédiction tenace à laquelle son destin est à jamais lié. Une mise en exergue du contraste entre le visage angélique que la jeune femme offre au monde et les maux dont on l'accuse, à voix basse, puis devant un tribunal.
Pour compléter le tableau, ajoutons que le casting est à la hauteur de l'évènement et qu'il incarne parfaitement cette histoire à la fois historique et tragique qui nous est proposée.
Bilan : Si cette mini-série historique n'est pas dénuée de défauts, la continuité du récit étant marqué par quelques sauts narratifs et quelques longueurs. Et si on peut aussi lui reprocher quelques arrangements factuels avec la réalité historique [Mais bon, en même temps, mes connaissances sur le sujet sont aussi minces que les articles de Wikipedia], l'ensemble demeure prenant.
De plus, l'indéniable beauté esthétique de la réalisation exerce cet attrait fascinant qui illustre le savoir-faire britannique. Le casting est à la hauteur de ce récit, au centre du tourbillon de l'Histoire, où se mêlent avec plus ou moins de réussite (plutôt plus que moins) tous les ingrédients des tragédies, entre passions, drames, guerres et amours.
La bande-annonce : http://share.ovi.com/media/meshelley.JohnSimmSociety/meshelley.10010
The Devil's Whore est une mini-série, créée par Peter Flannery, comportant 4 épisodes de 60 minutes chacun, actuellement diffusée sur Channel 4 (Grande-Bretagne). Il s'agit d'une coproduction entre Channel 4 et HBO.
Trois épisodes ont été diffusés à ce jour.
Ca parle de quoi ?
XVIIe siècle. Angleterre. La série nous plonge au coeur de la guerre civile anglaise, à travers le personnage intense et trouble d'Angelica Fanshawe. Petites histoires et grande Histoire se mêlent, tandis que l'on côtoie Oliver Cromwell (Dominic West), Edward Sexby (John Simm), ou encore Thomas Rainsborouh (Michael Fassbender).
C'est avec qui ?
Que du beau monde : Andrea Riseborough (Party Animals), Dominic West (The Wire), John Simm (Life on Mars, State of Play), Michael Fassbender (Hex, Band of Brothers), Tom Goodman-Hill, Peter Capaldi (The Tick of It).
Et alors ?
La perspective d'une mini-série historique, co-produite par Channel 4 et HBO, avait suffi à attirer mon attention ; un rapide coup d'oeil sur le casting m'avait incité à noter sur mon agenda les jours de diffusion de ladite série. Non seulement, c'était l'occasion de retouver quelques "perdus de vue" depuis la fin de leur série respective, tels Dominic West (avec son vrai accent! -de Sur Ecoute) et John Simm (Life on Mars), mais le sujet traité, la guerre civile britannique au coeur du XVIIe siècle, m'était suffisamment inconnu pour aiguiser en plus une curiosité.
Sur la forme, les Britanniques nous prouvent encore une fois qu'ils excellent dans la reconstitution d'époque, pour nous offrir une mise en scène à l'esthétique soignée jusqu'au moindre détail. Lumineuse, cette réalisation recrée une ambiance travaillée et donne une profondeur poétique aux tragédies qui se croisent et s'entrechoquent à l'écran. Une musique sobre accompagne ou vient exacerber l'intensité de certaines scènes, parachevant ainsi l'atmosphère et le ton du récit.
Sur le fond, les épisodes ne sont pas exempts d'inégalité. Cependant, la ligne directrice que constitue la vie d'Angelica Fanshawe nous offre tous les ingrédients d'un drame historique classique, entre passions, amours, rivalités avec en toile de fond une Angleterre tourmentée, par le conflit entre le Roi et le Parlement. La série s'ouvre sur la vie d'Angelica à la Cour, le jour de son mariage avec son cousin. Symbole de l'insouciance d'un temps déjà révolu, mais dont les protagonistes n'ont pas encore conscience. Le ton se noircit au fur et à mesure que le premier épisode progresse, comme Angelica se retrouve à son tour projetée dans les remous de l'Histoire. Le téléspectateur est le témoin privilégié de cette poussée vers l'inéluctable, qui n'apparaît qu'au détour des petites histoires personnelles. Ce n'est pas le sujet principal, mais ce sont les évènements déclencheurs qui vont bouleverser la vie des personnages.
Ainsi, au fil du premier épisodes, les tensions s'exacerbent dans la société, incarnées par le polémiste John Liliburne qui enchaîne pamphlets sur pamphlets. La répression se durcit. Une étincelle suffira pour enflammer le conflit entre le roi et le Parlement. Les principaux éléments historiques permettant de comprendre les enjeux sont rapidement posés. Nous n'entrons pas dans les détails, inutiles, mais croisons les personnages aux moments clefs où leurs choix déterminent ce que sera l'Angleterre dans les années futures. A travers l'affirmation d'Angelica, sa dégradation comme sa force de ne jamais renoncer, le téléspectateur s'attache à ce personnage, où l'innocente apparence se dispute des calculs conscients ou inconscients qui permettent de ne pas l'enfermer dans le cliché de la jolie jeune noble en détresse. Le destin tragique qui semble s'acharner sur elle concerne avant tout ceux qui gravitent autour d'elle, s'attachent et tombent sous cet indéniable charme. Qu'ils la connaissent depuis l'enfance, incarnent la revendication politique de cette utopie égalitaire -"fanatique" diront certains- sous-tendant ces temps troublés, ou le romantisme d'un homme de guerre aux idéaux brisés, Angelica ne laissera personne indifférent, à dessein ou inconsciemment, elle est à la fois témoin et catalyseur de passions qui ne demandent qu'à se déclarer.
Le souffle du récit est cependant quelque peu inégal, suivant les épisodes (les trois premiers ont été diffusés à ce jour). Si le téléspectateur se laisse aisément happer dans ce tourbillon personnel et historique, le lien dans l'enchaînement des différents évènements, de certaines scènes, n'est pas toujours pleinement convaincant. Il manque peut-être l'affirmation d'un fil directeur clair, qui ne retomberait lorsque le rythme baisse et que certaines scènes apparaissent un peu déconnectées. Le téléspectateur a parfois cette impression fugace que certains images sont plus porteuses d'une poésie esthétique romanesque que d'une réelle avancée scénaristique. Cependant, l'intérêt ne faiblit pas et l'ensemble demeure convaincant.
A travers les turbulences de l'Histoire, cette une toile de fond qui parfois s'invite au premier plan, pour s'effacer à nouveau, c'est avant tout une histoire personnelle qui nous est contée : nous suivons le destin tourmenté d'Angelica Fanshawe, "The Devil's Whore". Etrange qualité soulignée par un surprenant élément fantastique, perdu dans ce drame historique, que sont ces visions d'un diable caricaturé qui apparaît à Angelica depuis, qu'enfant, elle a maudit Dieu de lui avoir enlevé sa mère, partie dans un couvent français. Illusion hautement symbolique aussi, tant du danger qui entoure la jeune femme que de cette malédiction tenace à laquelle son destin est à jamais lié. Une mise en exergue du contraste entre le visage angélique que la jeune femme offre au monde et les maux dont on l'accuse, à voix basse, puis devant un tribunal.
Pour compléter le tableau, ajoutons que le casting est à la hauteur de l'évènement et qu'il incarne parfaitement cette histoire à la fois historique et tragique qui nous est proposée.
Bilan : Si cette mini-série historique n'est pas dénuée de défauts, la continuité du récit étant marqué par quelques sauts narratifs et quelques longueurs. Et si on peut aussi lui reprocher quelques arrangements factuels avec la réalité historique [Mais bon, en même temps, mes connaissances sur le sujet sont aussi minces que les articles de Wikipedia], l'ensemble demeure prenant.
De plus, l'indéniable beauté esthétique de la réalisation exerce cet attrait fascinant qui illustre le savoir-faire britannique. Le casting est à la hauteur de ce récit, au centre du tourbillon de l'Histoire, où se mêlent avec plus ou moins de réussite (plutôt plus que moins) tous les ingrédients des tragédies, entre passions, drames, guerres et amours.
La bande-annonce : http://share.ovi.com/media/meshelley.JohnSimmSociety/meshelley.10010
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
SURVIVORS
Diffusée sur : BBC1
Depuis : Fin novembre 2008
Ca parle de quoi ?
Il s'agit d'une remake de la série éponyme des années 70 (le syndrome des remakes touchent les scénaristes des deux côtés de l'Atlantique) qui a été relancée par la BBC fin novembre dernier (donc série britannique). La première saison comporte 6 épisodes d'ores et déjà diffusés. Une seconde saison a été commandée.
La série est centrée sur un groupe de survivants à un virus qui vient de tuer la quasi totalité des habitants de la planète, ne laissant qu'une poignée de personnes survivants. Il s'agit de suivre comment ces personnes vont pouvoir s'organiser pour survivre dans le confort et les technologies modernes dans lesquels ils étaient habitués à vivre.
Et alors ?
Le bilan de cette saison 1 est dans l'ensemble mitigé, si on sent poindre des éléments intéressants et qu'il y a un indéniable potentiel ; les nombreux clichés qui pullulent dans la série, un manque de travail dans la psychologie des personnes et d'aboutissement dans certaines intrigues, ont souvent empêché la série d'exploiter pleinement son potentiel, et nous laisse sur une réserve prudente.
Parmi les points positifs, il y a cet attrait pour un univers post-apocalyptique. Le pilote est à ce titre un modèle du genre vraiment bluffant, comme nous voyons le pays progressivement plonger dans le chaos, la situation devient hors de contrôle sans que les citoyens, ni le gouvernement, n'en prenne conscience immédiatement. Puis, lorsque les conséquences de la grippe deviennent connues, cela prend des accents de tragédie immuables, et donne droit à quelques scènes très fortes, puisque, lorsque arrive ce moment décisif, ces problématiques sont personnalisées étant donné que nous connaissons à connaître tous ces personnages qui défilent.
D'ailleurs le fameux "jour d'après" offre un sensation sans doute la plus bluffante de l'épisode. La plupart des gens sont morts, oui, mais la ville est vide. Les cadavres sont dans des bâtiments, dans les voitures -à la fois presque absents dans cet étrange vide qui s'est installé mais aussi omniprésent, attaché à tout lieu de civilisation-, les hôpitaux se sont tout entiers transformés en morgue géante... Glaçant.
Ce point de départ se révèle donc très prenant. J'avoue que ce thème, sans être un thème de prédilection, suscite quand même un intérêt particulier en moi.
Puis, les scénaristes vont tenter d'organiser la survie des derniers représentants de l'espèce humaine. C'est à ce stade que cela se corse un peu, car la série ne franchit pas le palier supérieur nécessaire. Les personnages restent globalement très mono-expressifs et j'ai eu bien du mal à m'attacher à qui que ce soit de la bande hétéroclyte qui se regroupe au fil de l'épisode 2. En plus de ne pas parvenir à jouer sur un éventuel affectif, les personnages sont pour la plupart des "archétypes" ambulants, chacun représente un stéréotype ; et la mayonnaise ne prend pas toujours. Pour autant, certaines relations qui s'esquissent, certains personnages plus marquants que d'autres (le tueur qui était en prison et qui s'est donc évadé par exemple) parviennent à tirer leur épingle du jeu. Cela manque un peu de profondeur.
La série fonctionne également avec divers fils rouges : un concernant le système à mettre en place pour la survie, avec la dernière représentante du gouvernement britannique qui veut plus ou moins imposer sa façon de voir les choses et propose un modèle qui semblent de plus en plus dériver vers une communauté autoritaire où les droits de l'homme et autres libertés individuelles sont en option facultative.
Le tout est édulcoré par un soupçon de théorie du complot : qui est derrière ce virus mortel, qui n'est absolument pas naturel mais a bien été créé par des scientifiques humains. On nous offre quelques mystérieuses scènes cryptiques dans un laboratoire qui soulève un certain nombre de questions... A la différence de la série originale, où le virus provenait d'un laboratoire secret, mais contaminait la terre par accident, ici, il semblerait que la pandémie ait été au moins en partie intentionnelle...
Bilan : Le principal souci de la série, outre ces personnages mono-dimensionnels, est qu'elle est servie par une écriture très politiquement correct (même si elle n'a pas l'écriture ampoulée de Jericho, non plus), finalement très proprette, qui laisse un peu sur sa faim. Le tout est bien huilé, mais manque de subtilité, de profondeur...
Cependant, elle nous offre aussi une thématique forte, avec un potentiel très intéressant, exploité par intermittence. Le final laisse entrevoir de bonnes choses, et il ne faudrait sans doute pas grand chose pour que la série puisse devenir un divertissement très honnête, à défaut d'être transcendant.
On a donc une saison 1 de qualité très moyenne, avec cependant une marge de progression. La série a la chance de disposer d'un concept fort qui lui permet de palier certaines carences de l'écriture des scénarios et des dialogues. Mais il faudrait vraiment que la série "ose plus".
Diffusée sur : BBC1
Depuis : Fin novembre 2008
Ca parle de quoi ?
Il s'agit d'une remake de la série éponyme des années 70 (le syndrome des remakes touchent les scénaristes des deux côtés de l'Atlantique) qui a été relancée par la BBC fin novembre dernier (donc série britannique). La première saison comporte 6 épisodes d'ores et déjà diffusés. Une seconde saison a été commandée.
La série est centrée sur un groupe de survivants à un virus qui vient de tuer la quasi totalité des habitants de la planète, ne laissant qu'une poignée de personnes survivants. Il s'agit de suivre comment ces personnes vont pouvoir s'organiser pour survivre dans le confort et les technologies modernes dans lesquels ils étaient habitués à vivre.
Et alors ?
Le bilan de cette saison 1 est dans l'ensemble mitigé, si on sent poindre des éléments intéressants et qu'il y a un indéniable potentiel ; les nombreux clichés qui pullulent dans la série, un manque de travail dans la psychologie des personnes et d'aboutissement dans certaines intrigues, ont souvent empêché la série d'exploiter pleinement son potentiel, et nous laisse sur une réserve prudente.
Parmi les points positifs, il y a cet attrait pour un univers post-apocalyptique. Le pilote est à ce titre un modèle du genre vraiment bluffant, comme nous voyons le pays progressivement plonger dans le chaos, la situation devient hors de contrôle sans que les citoyens, ni le gouvernement, n'en prenne conscience immédiatement. Puis, lorsque les conséquences de la grippe deviennent connues, cela prend des accents de tragédie immuables, et donne droit à quelques scènes très fortes, puisque, lorsque arrive ce moment décisif, ces problématiques sont personnalisées étant donné que nous connaissons à connaître tous ces personnages qui défilent.
D'ailleurs le fameux "jour d'après" offre un sensation sans doute la plus bluffante de l'épisode. La plupart des gens sont morts, oui, mais la ville est vide. Les cadavres sont dans des bâtiments, dans les voitures -à la fois presque absents dans cet étrange vide qui s'est installé mais aussi omniprésent, attaché à tout lieu de civilisation-, les hôpitaux se sont tout entiers transformés en morgue géante... Glaçant.
Ce point de départ se révèle donc très prenant. J'avoue que ce thème, sans être un thème de prédilection, suscite quand même un intérêt particulier en moi.
Puis, les scénaristes vont tenter d'organiser la survie des derniers représentants de l'espèce humaine. C'est à ce stade que cela se corse un peu, car la série ne franchit pas le palier supérieur nécessaire. Les personnages restent globalement très mono-expressifs et j'ai eu bien du mal à m'attacher à qui que ce soit de la bande hétéroclyte qui se regroupe au fil de l'épisode 2. En plus de ne pas parvenir à jouer sur un éventuel affectif, les personnages sont pour la plupart des "archétypes" ambulants, chacun représente un stéréotype ; et la mayonnaise ne prend pas toujours. Pour autant, certaines relations qui s'esquissent, certains personnages plus marquants que d'autres (le tueur qui était en prison et qui s'est donc évadé par exemple) parviennent à tirer leur épingle du jeu. Cela manque un peu de profondeur.
La série fonctionne également avec divers fils rouges : un concernant le système à mettre en place pour la survie, avec la dernière représentante du gouvernement britannique qui veut plus ou moins imposer sa façon de voir les choses et propose un modèle qui semblent de plus en plus dériver vers une communauté autoritaire où les droits de l'homme et autres libertés individuelles sont en option facultative.
Le tout est édulcoré par un soupçon de théorie du complot : qui est derrière ce virus mortel, qui n'est absolument pas naturel mais a bien été créé par des scientifiques humains. On nous offre quelques mystérieuses scènes cryptiques dans un laboratoire qui soulève un certain nombre de questions... A la différence de la série originale, où le virus provenait d'un laboratoire secret, mais contaminait la terre par accident, ici, il semblerait que la pandémie ait été au moins en partie intentionnelle...
Bilan : Le principal souci de la série, outre ces personnages mono-dimensionnels, est qu'elle est servie par une écriture très politiquement correct (même si elle n'a pas l'écriture ampoulée de Jericho, non plus), finalement très proprette, qui laisse un peu sur sa faim. Le tout est bien huilé, mais manque de subtilité, de profondeur...
Cependant, elle nous offre aussi une thématique forte, avec un potentiel très intéressant, exploité par intermittence. Le final laisse entrevoir de bonnes choses, et il ne faudrait sans doute pas grand chose pour que la série puisse devenir un divertissement très honnête, à défaut d'être transcendant.
On a donc une saison 1 de qualité très moyenne, avec cependant une marge de progression. La série a la chance de disposer d'un concept fort qui lui permet de palier certaines carences de l'écriture des scénarios et des dialogues. Mais il faudrait vraiment que la série "ose plus".
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Outre le fait qu'au final il se passe pas grand chose et que c'est un peu trop répétitif, il y a certains personnages difficilement supportables notamment samantha willis (en plus du fait que l'actrice joue mal) et sa philosophie très carré qui mène nulle part.
Maxx- Nouvelle recrue
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Il y a quand même 99% de l'humanité qui est morte Mais je comprends ce que tu veux dire, et, paradoxalement, tu as raison. Une fois la situation post-apocalyptique posée, on tourne un peu en rond concernant l'organisation de la survie. Pas d'évolution majeure parmi les personnages ni leur situation. Si bien qu'au final, on a l'impression d'être devant un ensemble qui manque de fond et d'ambition. C'est dommage.Maxx a écrit:Outre le fait qu'au final il se passe pas grand chose
Je me suis demandée si c'était la faute de l'actrice ou bien son personnage qui était très mal écrit. J'en avais pas gardé de si mauvais souvenirs de cette actrice pourtant...il y a certains personnages difficilement supportables notamment samantha willis (en plus du fait que l'actrice joue mal) et sa philosophie très carré qui mène nulle part.
Pour les personnages, le problème est effectivement qu'on ne parvient ni à s'attacher, ni à se sentir impliquer. La moitié m'ont laissée complètement indifférente, l'autre moitié m'ont agacée une bonne partie des épisodes.
Peut-être que la saison 2 permettra aux scénaristes d'approfondir et de corriger tout ça (mais oui, je veux être optimiste ).
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Demons
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Depuis le : 3 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
Dans cette série britannique de six épisodes, l'on suit la chasse aux vampires et autres démons d'un américain, Rupert Galvin, torturé par son passé qui ne fait pas de différences entre bons et méchants démons. Il gère en même temps son filleul adolescent, dernier descendant des Van Helsing qui va alors devoir gérer sa vie d'ado et son combat contre les vampires et autres monstres de la nuit. Dans sa lutte, il va être aidé par sa meilleure amie Ruby alors que Rupert et Mina Harker, une belle et froide jeune femme vont l'aider à s'entraîner. (source : Serieslive)
Et alors, c'était comment ?
Parler d'un manque d'enthousiasme serait un euphémisme tant ce pilote m'a profondément ennuyée. Je suis difficilement arrivée au bout de l'épisode, non sans avoir cédé par deux fois à la tentation d'appuyer sur le bouton "accélérer" de mon magnétoscope. Reste que je n'ai toujours pas déterminé si c'était principalement à un problème de qualité de la série ou simplement le fait qu'elle recycle à outrance tellement de concepts éculés que le téléspectateur parvient à anticiper les répliques avant même qu'elles ne soient prononcées. Un soupçon d'originalité aurait peut-être pu sauver le tout.
Le synopsis de départ est relativement familier. Un adolescent de 18 ans, Luke, voit débarquer un jour dans sa vie son parrain, un vieil ami d'un père qu'il n'a pas connu. L'adolescent en question est le dernier héritier d'une famille au nom hautement symbolique, Van Helsing. Le parallèle entre ce jeune homme qui se découvre au fil de l'épisode des réflexes et des capacités pour le combat hors du commun avec d'autres chasseurs de démons du petit écran est aisé, et prête par instant à sourire. Si nous ne sommes pas dans Buffy, nous évoluons incontestablement dans une sphère thématique très semblable. Seulement, le pilote devient rapidement un raccourci schématique de la classique acceptation progressive d'une grande destinée par un jeune innocent qui se découvre un rôle majeur dans un univers dont il ignorait tout. Au-delà des remarques "humouristiques" d'une grande subtilité, tel le "Use the force Luke !" de Rupert - réplique que l'on attend pendant une partie de l'épisode tellement le jeu de mots paraissait facile - , les scénaristes brûlent rapidement les étapes sans parvenir à conférer la moindre épaisseur psychologique aux différents protagonistes. Luke reste d'une fâdeur affligeante (Est-ce dû au personnage ou à l'acteur ? La responsabilité est sans doute partagée...) ; de son refus initial face aux révélations de Rupert (déni de réalité traditionnel, phase par laquelle passent tous les adolescents se découvrant une telle destinée) jusqu'à sa réconciliation avec son Destin en prenant les armes contre le freak of the week et assumant ses responsabilités, il doit s'écouler en tout un quart d'heure à l'écran... Ce qui donne l'impression étrange de suivre ce processus en accéléré. Pas le temps de s'attacher, ni vraiment de s'intéresser à ces pseudos états d'âmes. Peut-être était-ce trop classique pour que l'on ose si attarder, mais cela génère surtout une lancinante impression de remplissage pour offrir un pilote calibré jusqu'à la caricature.
Si sur le fond, ce pilote constitue un concentré de clichés ambulants qui vous font vous interroger légitimement sur l'opportunité de perdre quarante minutes à ressasser des stéréotypes déjà sur-exploités que vous maîtrisez au moins aussi bien que les scénaristes, la forme ne permet pas de contrebalancer un désintérêt manifeste qui s'accroît au fil de l'épisode. Le budget étant réduit au strict minimum, la réalisation a un côté classique entre cheap et artisanal, qui se rapproche peut-être un peu d'une série comme Primeval sur ITV, et qui ne marque pas vraiment. L'esthétique n'était manifestement pas une priorité et les effets spéciaux provoqueront sans doute quelques pincements de coeur - qu'il s'agisse du déguisement des méchants, dont j'ai passé une partie de l'épisode à me demander s'il s'agissait d'un costume additionnel, attirail du méchant comme un homme d'affaires porterait un costard, ou s'il s'agissait de la réelle apparence "monstrueuse" dudit bad guy. Je passerais sur les combats mis en scène, qui n'auraient pas juré dans une obscure série coréenne bas budget, mais qui suscitent de légitimes interrogations tant sur les compétences du responsable en charge de ces chorégraphies que sur celles du réalisateur, qui s'essaie à des effets de caméra à l'opportunité discutable.
Bilan : Pour ma part, je vais rapidement oublier cette série. Cependant, si vous êtes amateur de ce genre de fiction mettant en scène une lutte contre le Mal, que vous n'avez pas peur des effets spéciaux de très bas budget, des combats d'arts martiaux aux chorégraphies discutables et des jeux d'acteurs hasardeux, ou si vous êtes vraiment fan(atique) de Philip Glenister et que Ashes to Ashes n'est pas pour vous, vous pouvez toujours vous essayer à Demons. Mais à vos risques et périls ; parce que même le pilote de Primeval (pour comparer ce qui est comparable) était plus convaincant.
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Depuis le : 3 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
Dans cette série britannique de six épisodes, l'on suit la chasse aux vampires et autres démons d'un américain, Rupert Galvin, torturé par son passé qui ne fait pas de différences entre bons et méchants démons. Il gère en même temps son filleul adolescent, dernier descendant des Van Helsing qui va alors devoir gérer sa vie d'ado et son combat contre les vampires et autres monstres de la nuit. Dans sa lutte, il va être aidé par sa meilleure amie Ruby alors que Rupert et Mina Harker, une belle et froide jeune femme vont l'aider à s'entraîner. (source : Serieslive)
Et alors, c'était comment ?
Parler d'un manque d'enthousiasme serait un euphémisme tant ce pilote m'a profondément ennuyée. Je suis difficilement arrivée au bout de l'épisode, non sans avoir cédé par deux fois à la tentation d'appuyer sur le bouton "accélérer" de mon magnétoscope. Reste que je n'ai toujours pas déterminé si c'était principalement à un problème de qualité de la série ou simplement le fait qu'elle recycle à outrance tellement de concepts éculés que le téléspectateur parvient à anticiper les répliques avant même qu'elles ne soient prononcées. Un soupçon d'originalité aurait peut-être pu sauver le tout.
Le synopsis de départ est relativement familier. Un adolescent de 18 ans, Luke, voit débarquer un jour dans sa vie son parrain, un vieil ami d'un père qu'il n'a pas connu. L'adolescent en question est le dernier héritier d'une famille au nom hautement symbolique, Van Helsing. Le parallèle entre ce jeune homme qui se découvre au fil de l'épisode des réflexes et des capacités pour le combat hors du commun avec d'autres chasseurs de démons du petit écran est aisé, et prête par instant à sourire. Si nous ne sommes pas dans Buffy, nous évoluons incontestablement dans une sphère thématique très semblable. Seulement, le pilote devient rapidement un raccourci schématique de la classique acceptation progressive d'une grande destinée par un jeune innocent qui se découvre un rôle majeur dans un univers dont il ignorait tout. Au-delà des remarques "humouristiques" d'une grande subtilité, tel le "Use the force Luke !" de Rupert - réplique que l'on attend pendant une partie de l'épisode tellement le jeu de mots paraissait facile - , les scénaristes brûlent rapidement les étapes sans parvenir à conférer la moindre épaisseur psychologique aux différents protagonistes. Luke reste d'une fâdeur affligeante (Est-ce dû au personnage ou à l'acteur ? La responsabilité est sans doute partagée...) ; de son refus initial face aux révélations de Rupert (déni de réalité traditionnel, phase par laquelle passent tous les adolescents se découvrant une telle destinée) jusqu'à sa réconciliation avec son Destin en prenant les armes contre le freak of the week et assumant ses responsabilités, il doit s'écouler en tout un quart d'heure à l'écran... Ce qui donne l'impression étrange de suivre ce processus en accéléré. Pas le temps de s'attacher, ni vraiment de s'intéresser à ces pseudos états d'âmes. Peut-être était-ce trop classique pour que l'on ose si attarder, mais cela génère surtout une lancinante impression de remplissage pour offrir un pilote calibré jusqu'à la caricature.
Si sur le fond, ce pilote constitue un concentré de clichés ambulants qui vous font vous interroger légitimement sur l'opportunité de perdre quarante minutes à ressasser des stéréotypes déjà sur-exploités que vous maîtrisez au moins aussi bien que les scénaristes, la forme ne permet pas de contrebalancer un désintérêt manifeste qui s'accroît au fil de l'épisode. Le budget étant réduit au strict minimum, la réalisation a un côté classique entre cheap et artisanal, qui se rapproche peut-être un peu d'une série comme Primeval sur ITV, et qui ne marque pas vraiment. L'esthétique n'était manifestement pas une priorité et les effets spéciaux provoqueront sans doute quelques pincements de coeur - qu'il s'agisse du déguisement des méchants, dont j'ai passé une partie de l'épisode à me demander s'il s'agissait d'un costume additionnel, attirail du méchant comme un homme d'affaires porterait un costard, ou s'il s'agissait de la réelle apparence "monstrueuse" dudit bad guy. Je passerais sur les combats mis en scène, qui n'auraient pas juré dans une obscure série coréenne bas budget, mais qui suscitent de légitimes interrogations tant sur les compétences du responsable en charge de ces chorégraphies que sur celles du réalisateur, qui s'essaie à des effets de caméra à l'opportunité discutable.
Bilan : Pour ma part, je vais rapidement oublier cette série. Cependant, si vous êtes amateur de ce genre de fiction mettant en scène une lutte contre le Mal, que vous n'avez pas peur des effets spéciaux de très bas budget, des combats d'arts martiaux aux chorégraphies discutables et des jeux d'acteurs hasardeux, ou si vous êtes vraiment fan(atique) de Philip Glenister et que Ashes to Ashes n'est pas pour vous, vous pouvez toujours vous essayer à Demons. Mais à vos risques et périls ; parce que même le pilote de Primeval (pour comparer ce qui est comparable) était plus convaincant.
Heather- Rang: Administrateur
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Age : 39
Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Heather persiste dans ses histoires de vampires britanniques. Mais, enfin, avec un peu de succès. Ouf !
BEING HUMAN
Diffusée sur : BBC3 (Grande-Bretagne)
Depuis le : 25 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
C'est une dramédie fantastique de la BBC qui suit trois créatures fantastiques : un vampire, un loup-garou et un fantôme, vivant sous le même toit, qui aspirent à une vie normale, "humaine", mais qui sont chaque jour confrontés à leur condition particulière, à ses limites comme à ses exigences.
Et alors ce pilote ?
A l'origine Being Human figurait parmi six pilotes diffusé il y a un an par BBC3, parmi lesquels devaient naître une ou deux nouvelles séries. Being Human n'avait pas été initialement choisi pour avoir droit à une saison entière, mais des "fans" de la première heure, sous le charme dès le pilote, lancèrent une mini-campagne et réussirent à faire bouger BBC3, qui commanda finalement une saison de la série. Seulement, durant la période d'incertitude, deux des trois acteurs principaux avaient trouvé des engagements ailleurs et n'étaient plus disponibles. Il fallut donc re-caster, re-écrire un peu ce pilote.
Si bien que finalement, on se retrouve face à un nouveau pilote qui, tout en reprenant les mêmes ingrédients fondamentaux que la première version, apparaît plus abouti sur certains points, en changeant notre perspective pour évoquer une intrigue, voire en ayant un peu revu certaines idées, et même en zappant toute une partie introductive, notamment l'emménagement dans la nouvelle maison et la rencontre avec le fantôme qui hante ces lieux. En un sens, c'est amusant et intéressant pour le téléspectateur qui découvre cette nouvelle approche : cela donne l'impression d'être témoin de l'évolution de la réflexion des scénaristes sur leur conception de la série. Certains éléments sont d'ailleurs à peine re-expliqué et paraissent couler de source (Annie est un fantôme qui ne maîtrisait pas vraiment son rapport au monde extérieur et ses apparitions).
J'oserai presque dire qu'il faut avoir vu la premier version pour comprendre tous les détails de cette nouvelle (Ce qui a une certaine logique, étant donné que le premier pilote n'était pas un de ces pre-air non définitif qui fleurissent dans les champs américains quelques mois avant la rentrée tv ; mais bel et bien un épisode diffusé sur BBC3 -après chacun pensera ce qu'il veut de la méthode britannique d'introduction de leurs séries Arf ).
Ma principale crainte venait des changements d'acteur. Seul George, le loup-garou, est fidèle au poste. Mais finalement le virage est plutôt bien négocié. La plus belle réussite est sans conteste le choix du nouvel acteur pour Mitchell, le vampire : ils ont trouvé un acteur qui apparait plus normal, et moins "atypique" que le précédent. Un regular guy en apparence une alternance de playboy/gendre idéal au sourire désarmant qui se change en prédateur en quelques secondes. Du côté de la fantôme, j'ai retrouvé avec plaisir Lenora Crichlow (Sugar Rush). Alors certes, étant une grande fan d'Andrea Riseborough (qui tenait le rôle dans le pilote original), et Lenora Crichlow se situant dans un registre très différent, l'ambiance n'est plus tout à fait la même ; elle joue dans un ton peut-être trop normal pour un fantôme ou du moins d'après l'idée que l'on s'était faite d'Annie... Mais cela s'inscrit bien dans l'ambiance globale de cette série où ces "anormaux" aspirent plus que tout à la normalité. Et si on n'a pas vu la performance d'Andrea Riseborough, je pense que Lenora Crichlow s'en sort très bien. Au final, les changements d'acteurs sont plutôt réussis et permettent de bien définir le ton et l'atmosphère.
Sur le fond, les enjeux demeurent les mêmes. Trois jeunes gens en apparence humains qui n'en sont pas mais ne rêvent que d'une vie normale. Au-delà de cet élément fantastique, Being Human apparaît comme une série centrée sur l'amitié ; sur les barrières qu'elle peut permettre de franchir et les obstacles qu'elles renversent. Dans cet épisode, c'est surtout la dualité de Mitchell qui est explorée. Le monde des vampires est esquissé, avec sa hiérarchie, ses codes ; vampires terriblement normaux en un sens, intégrés dans les institutions (infiltrés) - d'une sobriété qui tranche à leur avantage avec les essais dentaires d'outre-atlantique ou sur ITV - mais qui bouillonnent d'une rage de prédateur à peine contenue ; et que Mitchell ne maîtrise pas toujours. Alors qu'il voudrait renier sa nature, en état de manque de sang, il a tendance à déraper. L'épisode se joue d'ailleurs sur un drame qui continue d'avoir des conséquences tragiques sur le présent des héros, ou plutôt sur les innocentes personnes qui peuvent les fréquenter. Les vampires aspirent à une reconnaissance, caressent l'idée de révéler leur existence au public, et de convertir le monde ou du moins le mettre à leurs pieds. Le profil bas traditionnellement respecté est remis en cause par certains.
Tandis que Mitchell a été "transformé" en vampire durant la Première Guerre Mondiale, George est devenu loup garou durant des vacances en Ecosse. Une griffure qui a changé sa vie et à laquelle il est toujours en train de s'ajuster. Il a un côté faussement plus innocent accentué par une certaine tendance à la maladresse.
Le dernier membre du trio est mort, une mort un peu étrange, qui n'explique pas qu'elle soit devenue fantôme -elle serait mal tombée dans les escaliers-, un mystère qui pourra peut-être être exploité ultérieurement. Paradoxalement la plus morte, elle pétille de vie avec un côté un peu enfantin qui masque des incertitudes dues à sa condition parfaitement légitimes. Je ne sais pas trop ce que les scénaristes pourront exploiter de son côté, mais elle offre déjà un pendant intéressant au duo qui habite chez elle.
Chacun des protagonistes aspirent à la normalité, et finalement c'est ce but commun qui les unit et scelle les liens entre eux, leur permettant de repousser certaines aspirations plus communautaires (cf. Mitchell et ses ennuis avec les autres vampires dans l'épisode, et sa décision finale où il les renie pour choisir ses amis).
Le ton de la série oscille entre comédie noire (la scène de George courant dans les bois avant sa transformation en loup-garou - qui aurait cru que les bois anglais étaient si fréquentés passés minuit ? Rires ) et drame (cette même scène est aussi amère car on sait ce qui attend George et les dangers que tous ces gens courent), alternant ou mêlant les deux, d'une façon assez britannique si j'ose dire ; assez innocent, touchant parfois, mais sans être corrosif en revanche.
Bilan : Au final, nous nous retrouvons avec trois personnages principaux attachants. Pas d'effets spéciaux excessifs, de fantastique sur-exploité, nous sommes dans une ambiance sobre et simple dans laquelle on se sent tout de suite à l'aise. La série n'aspire qu'à nous divertir et le fait sans prétention, assumant son rôle de détente. C'est paradoxalement une chronique terriblement humaine sur des êtres non-humains, et l'ensemble fonctionne.
Nous verrons où tout cela nous conduit et quels développements verront le jour dans les prochains épisodes, mais j'ai passé une heure sympathique.
En clair, pour des histoires de vampires britanniques, je conseille de découvrir Being Human et d'oublier jusqu'à l'existence de Demons.
La bande-annonce : http://fr.youtube.com/watch?v=v_sRd2spBo0
BEING HUMAN
Diffusée sur : BBC3 (Grande-Bretagne)
Depuis le : 25 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
C'est une dramédie fantastique de la BBC qui suit trois créatures fantastiques : un vampire, un loup-garou et un fantôme, vivant sous le même toit, qui aspirent à une vie normale, "humaine", mais qui sont chaque jour confrontés à leur condition particulière, à ses limites comme à ses exigences.
Et alors ce pilote ?
A l'origine Being Human figurait parmi six pilotes diffusé il y a un an par BBC3, parmi lesquels devaient naître une ou deux nouvelles séries. Being Human n'avait pas été initialement choisi pour avoir droit à une saison entière, mais des "fans" de la première heure, sous le charme dès le pilote, lancèrent une mini-campagne et réussirent à faire bouger BBC3, qui commanda finalement une saison de la série. Seulement, durant la période d'incertitude, deux des trois acteurs principaux avaient trouvé des engagements ailleurs et n'étaient plus disponibles. Il fallut donc re-caster, re-écrire un peu ce pilote.
Si bien que finalement, on se retrouve face à un nouveau pilote qui, tout en reprenant les mêmes ingrédients fondamentaux que la première version, apparaît plus abouti sur certains points, en changeant notre perspective pour évoquer une intrigue, voire en ayant un peu revu certaines idées, et même en zappant toute une partie introductive, notamment l'emménagement dans la nouvelle maison et la rencontre avec le fantôme qui hante ces lieux. En un sens, c'est amusant et intéressant pour le téléspectateur qui découvre cette nouvelle approche : cela donne l'impression d'être témoin de l'évolution de la réflexion des scénaristes sur leur conception de la série. Certains éléments sont d'ailleurs à peine re-expliqué et paraissent couler de source (Annie est un fantôme qui ne maîtrisait pas vraiment son rapport au monde extérieur et ses apparitions).
J'oserai presque dire qu'il faut avoir vu la premier version pour comprendre tous les détails de cette nouvelle (Ce qui a une certaine logique, étant donné que le premier pilote n'était pas un de ces pre-air non définitif qui fleurissent dans les champs américains quelques mois avant la rentrée tv ; mais bel et bien un épisode diffusé sur BBC3 -après chacun pensera ce qu'il veut de la méthode britannique d'introduction de leurs séries Arf ).
Ma principale crainte venait des changements d'acteur. Seul George, le loup-garou, est fidèle au poste. Mais finalement le virage est plutôt bien négocié. La plus belle réussite est sans conteste le choix du nouvel acteur pour Mitchell, le vampire : ils ont trouvé un acteur qui apparait plus normal, et moins "atypique" que le précédent. Un regular guy en apparence une alternance de playboy/gendre idéal au sourire désarmant qui se change en prédateur en quelques secondes. Du côté de la fantôme, j'ai retrouvé avec plaisir Lenora Crichlow (Sugar Rush). Alors certes, étant une grande fan d'Andrea Riseborough (qui tenait le rôle dans le pilote original), et Lenora Crichlow se situant dans un registre très différent, l'ambiance n'est plus tout à fait la même ; elle joue dans un ton peut-être trop normal pour un fantôme ou du moins d'après l'idée que l'on s'était faite d'Annie... Mais cela s'inscrit bien dans l'ambiance globale de cette série où ces "anormaux" aspirent plus que tout à la normalité. Et si on n'a pas vu la performance d'Andrea Riseborough, je pense que Lenora Crichlow s'en sort très bien. Au final, les changements d'acteurs sont plutôt réussis et permettent de bien définir le ton et l'atmosphère.
Sur le fond, les enjeux demeurent les mêmes. Trois jeunes gens en apparence humains qui n'en sont pas mais ne rêvent que d'une vie normale. Au-delà de cet élément fantastique, Being Human apparaît comme une série centrée sur l'amitié ; sur les barrières qu'elle peut permettre de franchir et les obstacles qu'elles renversent. Dans cet épisode, c'est surtout la dualité de Mitchell qui est explorée. Le monde des vampires est esquissé, avec sa hiérarchie, ses codes ; vampires terriblement normaux en un sens, intégrés dans les institutions (infiltrés) - d'une sobriété qui tranche à leur avantage avec les essais dentaires d'outre-atlantique ou sur ITV - mais qui bouillonnent d'une rage de prédateur à peine contenue ; et que Mitchell ne maîtrise pas toujours. Alors qu'il voudrait renier sa nature, en état de manque de sang, il a tendance à déraper. L'épisode se joue d'ailleurs sur un drame qui continue d'avoir des conséquences tragiques sur le présent des héros, ou plutôt sur les innocentes personnes qui peuvent les fréquenter. Les vampires aspirent à une reconnaissance, caressent l'idée de révéler leur existence au public, et de convertir le monde ou du moins le mettre à leurs pieds. Le profil bas traditionnellement respecté est remis en cause par certains.
Tandis que Mitchell a été "transformé" en vampire durant la Première Guerre Mondiale, George est devenu loup garou durant des vacances en Ecosse. Une griffure qui a changé sa vie et à laquelle il est toujours en train de s'ajuster. Il a un côté faussement plus innocent accentué par une certaine tendance à la maladresse.
Le dernier membre du trio est mort, une mort un peu étrange, qui n'explique pas qu'elle soit devenue fantôme -elle serait mal tombée dans les escaliers-, un mystère qui pourra peut-être être exploité ultérieurement. Paradoxalement la plus morte, elle pétille de vie avec un côté un peu enfantin qui masque des incertitudes dues à sa condition parfaitement légitimes. Je ne sais pas trop ce que les scénaristes pourront exploiter de son côté, mais elle offre déjà un pendant intéressant au duo qui habite chez elle.
Chacun des protagonistes aspirent à la normalité, et finalement c'est ce but commun qui les unit et scelle les liens entre eux, leur permettant de repousser certaines aspirations plus communautaires (cf. Mitchell et ses ennuis avec les autres vampires dans l'épisode, et sa décision finale où il les renie pour choisir ses amis).
Le ton de la série oscille entre comédie noire (la scène de George courant dans les bois avant sa transformation en loup-garou - qui aurait cru que les bois anglais étaient si fréquentés passés minuit ? Rires ) et drame (cette même scène est aussi amère car on sait ce qui attend George et les dangers que tous ces gens courent), alternant ou mêlant les deux, d'une façon assez britannique si j'ose dire ; assez innocent, touchant parfois, mais sans être corrosif en revanche.
Bilan : Au final, nous nous retrouvons avec trois personnages principaux attachants. Pas d'effets spéciaux excessifs, de fantastique sur-exploité, nous sommes dans une ambiance sobre et simple dans laquelle on se sent tout de suite à l'aise. La série n'aspire qu'à nous divertir et le fait sans prétention, assumant son rôle de détente. C'est paradoxalement une chronique terriblement humaine sur des êtres non-humains, et l'ensemble fonctionne.
Nous verrons où tout cela nous conduit et quels développements verront le jour dans les prochains épisodes, mais j'ai passé une heure sympathique.
En clair, pour des histoires de vampires britanniques, je conseille de découvrir Being Human et d'oublier jusqu'à l'existence de Demons.
La bande-annonce : http://fr.youtube.com/watch?v=v_sRd2spBo0
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Dollhouse
La nouvelle série de Joss Whedon... attendue et déjà pré-enterrée par la Fox...
Diffusée depuis le 13 février 2009.
C'est avec qui ?
Eliza Dushku (Tru Calling, Buffy), Fran Kranz, Tahmoh Penikett (Battlestar Galactica), Dichen Lachman, Enver Gjokaj, Olivia Williams.
Et ça parle de quoi ?
La Dollhouse est un laboratoire secret qui abrite des hommes et des femmes programmés pour accomplir des missions. Les scientifiques implantent et effacent la mémoire de ces individus et leur confèrent une nouvelle personnalité qui leur permettra de remplir leur contrat. Mais Echo commence à se rappeler...
Et alors ?
Après tous les mauvais échos et les problèmes rencontrés ces derniers mois par la série, je ne savais plus trop à quoi m'attendre, et finalement, ce pilote, avec ses faiblesses, a su aiguiser ma curiosité suffisamment pour me donner envie de revenir la semaine prochaine.
Parmi les (quand même nombreux) points négatifs de ce pilote : une "mission of the week" cliché, faiblarde et pas très convaincante ; des scènes "métaphoriques" dont on cherche des justifications qui ne seraient pas hormonales (l'introspection de l'agent qui enquête sur Dollhouse, avec un combat de boxe torse-nu pendant qu'il est interrogé...) ; des dialogues assez convenus et un rythme inégal ; et enfin il y a aussi l'introduction un peu maladroite de toute l'institution Dollhouse : il y a matière avec ce concept de personnalité effacée qu'on remplace au gré des demandes des clients de développer une réflexion assez sombre, qui se rapproche plus des thèmes de l'exploitation d'un être humain, voir de l'esclavagisme ou prostitution avec une telle annhilation de la personnalité (Echo qui joue les girlfriend parfaite pour un week-end pour le plaisir d'un homme -et ce n'est pas le côté beau garçon sympa qui nous peut totalement occulter ce malaise...). Si bien que j'ai été un peu déçue de voir que la série restait cantonner dans une exposition un peu racoleuse et souvent un peu vide. Unsure
Maintenant, ce n'est que le pilote. Et le concept de Dollhouse est intrigant. Il y a matière de faire quelque chose de très intéressant ; en s'interrogeant justement sur cette forme d'exploitation quand même glaçante... Mais il faudra pour cela éviter de se contenter de faire mu-muse avec les habits de l'actrice principale (parce que fantasmer sur Eliza ou sur Tamoh, ça va un temps, mais c'est pas ça qui va remplir la série). Il serait bien de soigner un peu plus les "mission of the week" à l'avenir, histoire de ne pas nous endormir et qu'elles ne soient pas un simple prétexte pour voir Eliza jouer les caméléons...
Les scénaristes ont également voulu directement introduire un fil rouge dès la fin de l'épisode avec le twist final ; mais encore une fois, c'est un peu parachuté ; et on a l'impression que tout n'est pas très lié dans cet épisode. Un pilot qui manque finalement d'homogénéité.
Bilan : Au final, je reste mitigée. Ce pilote est à mon sens loin d'être une réussite, mais il fallait passer par une introduction et une façon d'exposer cet univers. Il reste beaucoup à faire pour me convaincre que cette série peut trouver son équilibre. Mais le concept est intrigant, et il y a matière à faire des choses intéressantes.
La nouvelle série de Joss Whedon... attendue et déjà pré-enterrée par la Fox...
Diffusée depuis le 13 février 2009.
C'est avec qui ?
Eliza Dushku (Tru Calling, Buffy), Fran Kranz, Tahmoh Penikett (Battlestar Galactica), Dichen Lachman, Enver Gjokaj, Olivia Williams.
Et ça parle de quoi ?
La Dollhouse est un laboratoire secret qui abrite des hommes et des femmes programmés pour accomplir des missions. Les scientifiques implantent et effacent la mémoire de ces individus et leur confèrent une nouvelle personnalité qui leur permettra de remplir leur contrat. Mais Echo commence à se rappeler...
Et alors ?
Après tous les mauvais échos et les problèmes rencontrés ces derniers mois par la série, je ne savais plus trop à quoi m'attendre, et finalement, ce pilote, avec ses faiblesses, a su aiguiser ma curiosité suffisamment pour me donner envie de revenir la semaine prochaine.
Parmi les (quand même nombreux) points négatifs de ce pilote : une "mission of the week" cliché, faiblarde et pas très convaincante ; des scènes "métaphoriques" dont on cherche des justifications qui ne seraient pas hormonales (l'introspection de l'agent qui enquête sur Dollhouse, avec un combat de boxe torse-nu pendant qu'il est interrogé...) ; des dialogues assez convenus et un rythme inégal ; et enfin il y a aussi l'introduction un peu maladroite de toute l'institution Dollhouse : il y a matière avec ce concept de personnalité effacée qu'on remplace au gré des demandes des clients de développer une réflexion assez sombre, qui se rapproche plus des thèmes de l'exploitation d'un être humain, voir de l'esclavagisme ou prostitution avec une telle annhilation de la personnalité (Echo qui joue les girlfriend parfaite pour un week-end pour le plaisir d'un homme -et ce n'est pas le côté beau garçon sympa qui nous peut totalement occulter ce malaise...). Si bien que j'ai été un peu déçue de voir que la série restait cantonner dans une exposition un peu racoleuse et souvent un peu vide. Unsure
Maintenant, ce n'est que le pilote. Et le concept de Dollhouse est intrigant. Il y a matière de faire quelque chose de très intéressant ; en s'interrogeant justement sur cette forme d'exploitation quand même glaçante... Mais il faudra pour cela éviter de se contenter de faire mu-muse avec les habits de l'actrice principale (parce que fantasmer sur Eliza ou sur Tamoh, ça va un temps, mais c'est pas ça qui va remplir la série). Il serait bien de soigner un peu plus les "mission of the week" à l'avenir, histoire de ne pas nous endormir et qu'elles ne soient pas un simple prétexte pour voir Eliza jouer les caméléons...
Les scénaristes ont également voulu directement introduire un fil rouge dès la fin de l'épisode avec le twist final ; mais encore une fois, c'est un peu parachuté ; et on a l'impression que tout n'est pas très lié dans cet épisode. Un pilot qui manque finalement d'homogénéité.
Bilan : Au final, je reste mitigée. Ce pilote est à mon sens loin d'être une réussite, mais il fallait passer par une introduction et une façon d'exposer cet univers. Il reste beaucoup à faire pour me convaincre que cette série peut trouver son équilibre. Mais le concept est intrigant, et il y a matière à faire des choses intéressantes.
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Law & Order UK
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Depuis le : 23 février 2009
Ca parle de quoi ?
"In the criminal justice system, the people are represented by two separate, yet equally important groups. The police, who investigate crime, and the Crown Prosecutors, who prosecute the offenders. These are their stories."
Adaptation britannique du concept de la première série de la franchise Law & Order (New York District en VF), la série nous immerge dans le système judiciaire anglais, suivant le même format que l'originale américaine. Nous suivons une affaire dans son ensemble : de la découverte du crime jusqu'au procès. Chaque épisode est découpé en deux parties, suivant le travail de la police, puis de l'accusation.
C'est avec qui ?
Beaucoup de têtes connues des sériephiles et des amateurs de fictions britanniques : Bradley Walsh (Coronation Street), Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Harriet Walter, Ben Daniels (The State Within, The Passion), Freema Agyeman (Doctor Who), Bill Paterson (Little Dorrit).
Et alors, ce pilote ?
Parmi les différentes déclinaisons de L&O, la première a toujours gardé ma préférence. Sans doute est-ce du à mon attrait pour l'exploration des rouages du système judiciaire en général et des arcanes de la justice. Les fondamentaux de la série ayant fait leur preuve et étant bien rodés, le téléspectateur n'est pas surpris par le format de cette déclinaison qui se déroule, cette fois, à Londres. ITV nous offre une adaptation fidèle à l'originale jusque dans la petite musique de transition entre les scènes, lorsque l'écran noir, qui nous indique le lieu, apparaît. Si bien qu'il est aisé de se glisser dans une intrigue construite de cette façon très classique, suivant le schéma immuable de L&O. Les scénaristes n'ont eu aucune peine à se re-approprier aisément l'ensemble des codes narratifs de la franchise.
Outre le fait que j'apprécie la série originale, ce qui avait éveillé mon intérêt, c'était avant tout la perspective d'entrevoir un peu le système judiciaire britannique, qui n'est pas des plus simples et avec lequel nous ne sommes pas forcément familier (au fin fond de ma mémoire, traînent bien quelques brumes de cours de fac traitant de ce sujet, mais c'est très obscur et cela m'a toujours paru comme un système un peu étrange, ployant sous le poids des traditions). Si bien que cette adaptation britannique -outre servir à alimenter mon obsession anglaise du moment- s'annonçait intéressante à plusieurs niveaux, tant sur le fond que grâce au casting rassemblé par ITV.
La série ne s'offre pas une introduction en douceur, puisqu'elle commence d'emblée sur une enquête des plus sensibles et poignantes. Il s'agit de la mort d'un bébé. L'intrigue se suit sans temps mort, menée avec beaucoup d'efficacité. L'enquête policière repose sur la dynamique d'un duo associant Bradley Walsh et Jamie Bamber, le flic expérimenté et le jeune trentenaire plus impulsif. Quelques phrases bien piquantes viennent se glisser dans des dialogues très professionnels ; de quoi trouver un juste équilibre entre le travail et une certaine humanisation des personnages. Nous restons en territoire connu, pour une enquête "à l'ancienne" où le travail d'investigation et de recoupement des informations est mis en avant. Rien de révolutionnaire, mais l'ensemble fonctionne efficacement.
Le volet judiciaire met en scène Ben Daniels, assisté par Freema Agyeman. Le système judiciaire anglais nous est peut-être moins connu, mais nous ne sommes pas perdu pour autant. L'accusation et la défense féraillant devant le juge sont deux constantes que la présence de perruques sur la tête des juristes anglais ne parvient pas à troubler. En réalité, en ces terres de Common Law, les systèmes américains et britanniques étant tous deux accusatoires, la transposition se fait logiquement sans difficulté (cela serait autrement plus complexe de maintenir l'équilibre originel de L&O face à un système judiciaire de tradition romaniste plus empreint d'inquisitoire -c'est pour cela qu'une adaptation française devrait sans doute attendre la réalisation des réformes gouvernementales annoncées ; mais c'est un autre sujet...). Terrain inexploré ou non, l'affaire se suit sans problème. D'autant que le problème de procédure qui vient tout enrayer requiert avant tout de... parler français, puisque c'est une erreur de traduction qui amène l'accusation à devoir se rabattre sur un nouveau coupable, tentant tant bien que mal de parvenir à faire prononcer une condamnation pour punir ce tragique drame qui coûta la vie à un bébé.
Si l'histoire est peut-être un peu tiré par les cheveux à certains moments, elle n'en demeure pas moins très efficace ; l'épisode étant bien ciselé, il se suit sans temps mort. Il est accompagné d'une réalisation typiquement "moderne", c'est-à-dire assez nerveuse, avec une caméra ayant tendance à trembler par moment. Même si cela a attiré mon attention, l'effet n'étant pas excessif, cela ne provoque aucune gêne chez le téléspectateur.
Si le fond apparaît globalement solide, le casting l'est tout autant. J'étais tout d'abord ravie de retrouver Ben Daniels, qui m'avait marquée dans The State Within et que je n'avais plus recroisé depuis. A lui de prouver qu'il a les épaules pour incarner la tête de l'accusation. Freema Agyeman nous prouve qu'elle est toujours très occupée ; après une brève lecture de sa fiche imdb, je me rends compte que mon impression de la voir partout doit sans doute venir du fait que, sans le faire exprès, j'ai regardé tout ce qu'elle a pu tourner au cours des deux dernières années. Dernière tête très connue (je vous épargne toute référence à cette "institution" qu'est Coronation Street avec Bradley Walsh), Jamie Bamber, dont l'absence n'a pas eu le temps de se faire sentir, étant donné la diffusion actuelle de la fin de la saison 4 de Battlestar Galactica par Sci-Fi. Seul élément manquant, la disparition de son accent américain qui a suffi à perturber mon pauvre cerveau non polyglotte, qui a refusé obstinément d'associer les différences d'intonation, pendant une bonne partie de l'épisode.
Bilan : Une adaptation fidèle et efficace qui plaira aux amateurs de la franchise. Il est encore trop tôt pour dire si la série va s'affirmer du côté des enquêtes et va nous offrir des affaires solides, mais ce pilote jette de solides bases qui ne demandent qu'à être confirmées par la suite. J'espère continuer le visionnage de cette série.
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Depuis le : 23 février 2009
Ca parle de quoi ?
"In the criminal justice system, the people are represented by two separate, yet equally important groups. The police, who investigate crime, and the Crown Prosecutors, who prosecute the offenders. These are their stories."
Adaptation britannique du concept de la première série de la franchise Law & Order (New York District en VF), la série nous immerge dans le système judiciaire anglais, suivant le même format que l'originale américaine. Nous suivons une affaire dans son ensemble : de la découverte du crime jusqu'au procès. Chaque épisode est découpé en deux parties, suivant le travail de la police, puis de l'accusation.
C'est avec qui ?
Beaucoup de têtes connues des sériephiles et des amateurs de fictions britanniques : Bradley Walsh (Coronation Street), Jamie Bamber (Battlestar Galactica), Harriet Walter, Ben Daniels (The State Within, The Passion), Freema Agyeman (Doctor Who), Bill Paterson (Little Dorrit).
Et alors, ce pilote ?
Parmi les différentes déclinaisons de L&O, la première a toujours gardé ma préférence. Sans doute est-ce du à mon attrait pour l'exploration des rouages du système judiciaire en général et des arcanes de la justice. Les fondamentaux de la série ayant fait leur preuve et étant bien rodés, le téléspectateur n'est pas surpris par le format de cette déclinaison qui se déroule, cette fois, à Londres. ITV nous offre une adaptation fidèle à l'originale jusque dans la petite musique de transition entre les scènes, lorsque l'écran noir, qui nous indique le lieu, apparaît. Si bien qu'il est aisé de se glisser dans une intrigue construite de cette façon très classique, suivant le schéma immuable de L&O. Les scénaristes n'ont eu aucune peine à se re-approprier aisément l'ensemble des codes narratifs de la franchise.
Outre le fait que j'apprécie la série originale, ce qui avait éveillé mon intérêt, c'était avant tout la perspective d'entrevoir un peu le système judiciaire britannique, qui n'est pas des plus simples et avec lequel nous ne sommes pas forcément familier (au fin fond de ma mémoire, traînent bien quelques brumes de cours de fac traitant de ce sujet, mais c'est très obscur et cela m'a toujours paru comme un système un peu étrange, ployant sous le poids des traditions). Si bien que cette adaptation britannique -outre servir à alimenter mon obsession anglaise du moment- s'annonçait intéressante à plusieurs niveaux, tant sur le fond que grâce au casting rassemblé par ITV.
La série ne s'offre pas une introduction en douceur, puisqu'elle commence d'emblée sur une enquête des plus sensibles et poignantes. Il s'agit de la mort d'un bébé. L'intrigue se suit sans temps mort, menée avec beaucoup d'efficacité. L'enquête policière repose sur la dynamique d'un duo associant Bradley Walsh et Jamie Bamber, le flic expérimenté et le jeune trentenaire plus impulsif. Quelques phrases bien piquantes viennent se glisser dans des dialogues très professionnels ; de quoi trouver un juste équilibre entre le travail et une certaine humanisation des personnages. Nous restons en territoire connu, pour une enquête "à l'ancienne" où le travail d'investigation et de recoupement des informations est mis en avant. Rien de révolutionnaire, mais l'ensemble fonctionne efficacement.
Le volet judiciaire met en scène Ben Daniels, assisté par Freema Agyeman. Le système judiciaire anglais nous est peut-être moins connu, mais nous ne sommes pas perdu pour autant. L'accusation et la défense féraillant devant le juge sont deux constantes que la présence de perruques sur la tête des juristes anglais ne parvient pas à troubler. En réalité, en ces terres de Common Law, les systèmes américains et britanniques étant tous deux accusatoires, la transposition se fait logiquement sans difficulté (cela serait autrement plus complexe de maintenir l'équilibre originel de L&O face à un système judiciaire de tradition romaniste plus empreint d'inquisitoire -c'est pour cela qu'une adaptation française devrait sans doute attendre la réalisation des réformes gouvernementales annoncées ; mais c'est un autre sujet...). Terrain inexploré ou non, l'affaire se suit sans problème. D'autant que le problème de procédure qui vient tout enrayer requiert avant tout de... parler français, puisque c'est une erreur de traduction qui amène l'accusation à devoir se rabattre sur un nouveau coupable, tentant tant bien que mal de parvenir à faire prononcer une condamnation pour punir ce tragique drame qui coûta la vie à un bébé.
Si l'histoire est peut-être un peu tiré par les cheveux à certains moments, elle n'en demeure pas moins très efficace ; l'épisode étant bien ciselé, il se suit sans temps mort. Il est accompagné d'une réalisation typiquement "moderne", c'est-à-dire assez nerveuse, avec une caméra ayant tendance à trembler par moment. Même si cela a attiré mon attention, l'effet n'étant pas excessif, cela ne provoque aucune gêne chez le téléspectateur.
Si le fond apparaît globalement solide, le casting l'est tout autant. J'étais tout d'abord ravie de retrouver Ben Daniels, qui m'avait marquée dans The State Within et que je n'avais plus recroisé depuis. A lui de prouver qu'il a les épaules pour incarner la tête de l'accusation. Freema Agyeman nous prouve qu'elle est toujours très occupée ; après une brève lecture de sa fiche imdb, je me rends compte que mon impression de la voir partout doit sans doute venir du fait que, sans le faire exprès, j'ai regardé tout ce qu'elle a pu tourner au cours des deux dernières années. Dernière tête très connue (je vous épargne toute référence à cette "institution" qu'est Coronation Street avec Bradley Walsh), Jamie Bamber, dont l'absence n'a pas eu le temps de se faire sentir, étant donné la diffusion actuelle de la fin de la saison 4 de Battlestar Galactica par Sci-Fi. Seul élément manquant, la disparition de son accent américain qui a suffi à perturber mon pauvre cerveau non polyglotte, qui a refusé obstinément d'associer les différences d'intonation, pendant une bonne partie de l'épisode.
Bilan : Une adaptation fidèle et efficace qui plaira aux amateurs de la franchise. Il est encore trop tôt pour dire si la série va s'affirmer du côté des enquêtes et va nous offrir des affaires solides, mais ce pilote jette de solides bases qui ne demandent qu'à être confirmées par la suite. J'espère continuer le visionnage de cette série.
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
WHITECHAPEL
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Du : 2 au 16 février 2009
Durée : 3 épisodes de 45 minutes
Ca parle de quoi ?
Dans le quartier de Whitechapel, un tueur semble reproduire avec exactitude les meurtres commis un siècle plus tôt par le serial killer qui a marqué de son empreinte sanglante l'histoire criminelle du XIXe siècle, Jack l'Eventreur.
C'est avec qui ?
Rupert Penry-Jones (Spooks), Philip Davis, Steve Pemberton.
Et alors, cette mini-série ?
Whitechapel, c'est avant tout un véritable "Ripper Tour", tant touristique, historique que criminel, qui permet de construire l'identité de la mini-série et constitue un de ses attraits majeurs, tout en contribuant à certaines des limites scénaristiques de la fiction. En effet, l'idée de recréer le mythe criminel de Jack l'Eventreur par le biais d'un tueur reproduisant méthodiquement chacun des meurtres était un concept de base suffisamment fort pour porter une partie de l'intérêt de l'intrigue, mais l'histoire a déjà été une première fois écrite. Si elle a, certes, ses interprétations discordantes, il reste que le danger était de tomber dans une simple redite modernisée, une transposition qui amoindrirait d'autant le suspense et la tension de l'intrigue. Whitechapel n'échappe pas à cet écueil qui pèse sur l'ensemble de la mini-série, où les policiers, avec toutes leurs connaissances sur les meurtres passées, semblent invariablement -et de façon frustrante pour le téléspectateur- incapables de se détacher des mêmes errances qui avaient dérouté leur institution un siècle plus tôt. Pourtant, la mini-série se révèle comme ayant incontestablement les "qualités de ses défauts" (ou vice-versa, c'est selon). Effectivement, nous est proposée une immersion dans ces meurtres perprétés il y a 120 ans, minutieusement reproduits par un copycat qui entend non seulement répété ces oeuvres sanglantes, mais qui cherche également à recréer une ambiance similaire, égarant la police sur les mêmes fausses pistes. Tout cela s'avère intriguant, parfois glaçant -la mini-série n'hésitant pas à user et abuser du récit morbide des détails des mutilations subies par les victimes, signatures du serial killer. Si bien que l'intrigue s'oriente peu à peu vers une forme de double enquête, où l'enjeu va être de choisir la version de l'histoire de Jack l'Eventreur que le tueur actuel suit.
Cependant, les scénaristes s'avèrent incapables d'exploiter pleinement ces fondements très riches. Si elle avait bénéficié d'une écriture plus subtile et moins empreinte de cette excessivité, naïve ou maladroite, la mini-série aurait pu être excellente ; elle restera simplement une fiction policière efficace, correcte mais sans marquer son genre. Les personnages, s'ils se révèlent à terme plutôt attachants, incarnent chacun une caricature, dont les oppositions sont attendues et prévisibles. Les dialogues restent sur ces mêmes chemins parfaitement balisés, laissant peu de place à la surprise ou à la moindre originalité. Cette absence de prise de risque frustre quelque peu le téléspectateur qui aurait sans doute aimer que l'ensemble sonne un peu plus vrai. Cela manque de fraîcheur, de spontanéité. D'autant que, sur la forme, la mini-série suit une construction similaire, car c'est un peu le même reproche qui peut être fait au réalisateur. Il y a une volonté manifeste de créer une identité esthétique et visuelle propre à la mini-série. Mais cela le conduit à abuser de toutes sortes de flashs de l'assassin parcourant les rues sombres de Whitechapel, comme pour tenter maladroitement de distiller une ambiance sombre et glauque... Les efforts sont louables, mais l'objectif n'est pas vraiment atteint. Même remarque concernant la bande-son, une mélodie au piano le plus souvent, qui dénote bien la volonté de finaliser cette fiction sur laquelle la chaîne comptait (à juste titre). Mais cela conduit à une sur-utilisation pas toujours bien dosée. Les moments adéquats où la musique aurait réellement confèrer une dimension supplémentaire aux scènes se noient un peu dans l'ensemble...
Cette excessivité explique la sensation de caricature dont certains passages souffrent. Pour autant, après un début un peu poussif, le téléspectateur intègre bien les enjeux et finit par s'attacher à ces personnages, caricaturaux mais humains. Le duo, maintes fois répété à l'écran, entre un jeune responsable de l'enquête, privilégié carriériste parachuté au milieu d'un groupe uni de policiers qui ne viennent manifestement pas du même milieu social, et un vieux flic expérimenté qui regarde de haut son nouveau supérieur, fonctionne comme toute recette vieille recette bien calibrée. La frustration d'être cette route tant de fois suivie s'efface peu à peu derrière cet attachement aux personnages qui se développe. Rupert Penry-Jones incarne un personnage à des lieues de son personnage de Spooks : c'est un commissaire (DI) coincé et maniéré, rempli d'hésitations, il navigue entre son besoin de contrôler et une volonté de s'affirmer. A côté du duo principal, l'équipe de policiers nous offre des rôles secondaires très complémentaires, qui confèrent un certain équilibre aux relations entre les personnages.
Ainsi aidée, Whitechapel se suit avec un intérêt jamais démenti. Certes, la mini-série n'atteint jamais l'intensité et le suspense auxquels on aurait pu s'attendre. Il y a une forme de prévisibilité inhérente au style de narration adopté et un manque de suspense du à ce format bien encadré de trois épisodes. Mais tout s'enchaîne efficacement. La narration est rythmée, l'évolution des personnages comme de l'enquête s'avère prenante. Si bien que sans marquer, c'est un bon moment que le téléspectateur passe devant son petit écran.
Bilan : Si Whitechapel ne manque pas de maladresses assez frustrantes, tant sur le fond que sur la forme, mêlant excessivité et prévisibilité, il est pourtant au final assez aisé de se laisser happer dans cette histoire policière de facture somme toute très classique, mais qui bénéficie d'un concept de départ capitalisant un intérêt certain. Ayant regardé tout à la suite, cela m'a sans doute permis d'éviter certaines limites inhérentes au format en trois épisodes dans la construction de l'enquête ; mais j'ai passé une bonne soirée, de plus en plus prise dans l'atmosphère de la série au fil des épisodes.
En somme, une mini-série qui devrait convenir aux amateurs de fiction policière efficace, également à ceux que l'histoire de Jack l'Eventreur intéresse, et enfin aussi pour les fans de Spooks à qui Rupert Penry-Jones manque.
Diffusée sur : ITV (Grande-Bretagne)
Du : 2 au 16 février 2009
Durée : 3 épisodes de 45 minutes
Ca parle de quoi ?
Dans le quartier de Whitechapel, un tueur semble reproduire avec exactitude les meurtres commis un siècle plus tôt par le serial killer qui a marqué de son empreinte sanglante l'histoire criminelle du XIXe siècle, Jack l'Eventreur.
C'est avec qui ?
Rupert Penry-Jones (Spooks), Philip Davis, Steve Pemberton.
Et alors, cette mini-série ?
Whitechapel, c'est avant tout un véritable "Ripper Tour", tant touristique, historique que criminel, qui permet de construire l'identité de la mini-série et constitue un de ses attraits majeurs, tout en contribuant à certaines des limites scénaristiques de la fiction. En effet, l'idée de recréer le mythe criminel de Jack l'Eventreur par le biais d'un tueur reproduisant méthodiquement chacun des meurtres était un concept de base suffisamment fort pour porter une partie de l'intérêt de l'intrigue, mais l'histoire a déjà été une première fois écrite. Si elle a, certes, ses interprétations discordantes, il reste que le danger était de tomber dans une simple redite modernisée, une transposition qui amoindrirait d'autant le suspense et la tension de l'intrigue. Whitechapel n'échappe pas à cet écueil qui pèse sur l'ensemble de la mini-série, où les policiers, avec toutes leurs connaissances sur les meurtres passées, semblent invariablement -et de façon frustrante pour le téléspectateur- incapables de se détacher des mêmes errances qui avaient dérouté leur institution un siècle plus tôt. Pourtant, la mini-série se révèle comme ayant incontestablement les "qualités de ses défauts" (ou vice-versa, c'est selon). Effectivement, nous est proposée une immersion dans ces meurtres perprétés il y a 120 ans, minutieusement reproduits par un copycat qui entend non seulement répété ces oeuvres sanglantes, mais qui cherche également à recréer une ambiance similaire, égarant la police sur les mêmes fausses pistes. Tout cela s'avère intriguant, parfois glaçant -la mini-série n'hésitant pas à user et abuser du récit morbide des détails des mutilations subies par les victimes, signatures du serial killer. Si bien que l'intrigue s'oriente peu à peu vers une forme de double enquête, où l'enjeu va être de choisir la version de l'histoire de Jack l'Eventreur que le tueur actuel suit.
Cependant, les scénaristes s'avèrent incapables d'exploiter pleinement ces fondements très riches. Si elle avait bénéficié d'une écriture plus subtile et moins empreinte de cette excessivité, naïve ou maladroite, la mini-série aurait pu être excellente ; elle restera simplement une fiction policière efficace, correcte mais sans marquer son genre. Les personnages, s'ils se révèlent à terme plutôt attachants, incarnent chacun une caricature, dont les oppositions sont attendues et prévisibles. Les dialogues restent sur ces mêmes chemins parfaitement balisés, laissant peu de place à la surprise ou à la moindre originalité. Cette absence de prise de risque frustre quelque peu le téléspectateur qui aurait sans doute aimer que l'ensemble sonne un peu plus vrai. Cela manque de fraîcheur, de spontanéité. D'autant que, sur la forme, la mini-série suit une construction similaire, car c'est un peu le même reproche qui peut être fait au réalisateur. Il y a une volonté manifeste de créer une identité esthétique et visuelle propre à la mini-série. Mais cela le conduit à abuser de toutes sortes de flashs de l'assassin parcourant les rues sombres de Whitechapel, comme pour tenter maladroitement de distiller une ambiance sombre et glauque... Les efforts sont louables, mais l'objectif n'est pas vraiment atteint. Même remarque concernant la bande-son, une mélodie au piano le plus souvent, qui dénote bien la volonté de finaliser cette fiction sur laquelle la chaîne comptait (à juste titre). Mais cela conduit à une sur-utilisation pas toujours bien dosée. Les moments adéquats où la musique aurait réellement confèrer une dimension supplémentaire aux scènes se noient un peu dans l'ensemble...
Cette excessivité explique la sensation de caricature dont certains passages souffrent. Pour autant, après un début un peu poussif, le téléspectateur intègre bien les enjeux et finit par s'attacher à ces personnages, caricaturaux mais humains. Le duo, maintes fois répété à l'écran, entre un jeune responsable de l'enquête, privilégié carriériste parachuté au milieu d'un groupe uni de policiers qui ne viennent manifestement pas du même milieu social, et un vieux flic expérimenté qui regarde de haut son nouveau supérieur, fonctionne comme toute recette vieille recette bien calibrée. La frustration d'être cette route tant de fois suivie s'efface peu à peu derrière cet attachement aux personnages qui se développe. Rupert Penry-Jones incarne un personnage à des lieues de son personnage de Spooks : c'est un commissaire (DI) coincé et maniéré, rempli d'hésitations, il navigue entre son besoin de contrôler et une volonté de s'affirmer. A côté du duo principal, l'équipe de policiers nous offre des rôles secondaires très complémentaires, qui confèrent un certain équilibre aux relations entre les personnages.
Ainsi aidée, Whitechapel se suit avec un intérêt jamais démenti. Certes, la mini-série n'atteint jamais l'intensité et le suspense auxquels on aurait pu s'attendre. Il y a une forme de prévisibilité inhérente au style de narration adopté et un manque de suspense du à ce format bien encadré de trois épisodes. Mais tout s'enchaîne efficacement. La narration est rythmée, l'évolution des personnages comme de l'enquête s'avère prenante. Si bien que sans marquer, c'est un bon moment que le téléspectateur passe devant son petit écran.
Bilan : Si Whitechapel ne manque pas de maladresses assez frustrantes, tant sur le fond que sur la forme, mêlant excessivité et prévisibilité, il est pourtant au final assez aisé de se laisser happer dans cette histoire policière de facture somme toute très classique, mais qui bénéficie d'un concept de départ capitalisant un intérêt certain. Ayant regardé tout à la suite, cela m'a sans doute permis d'éviter certaines limites inhérentes au format en trois épisodes dans la construction de l'enquête ; mais j'ai passé une bonne soirée, de plus en plus prise dans l'atmosphère de la série au fil des épisodes.
En somme, une mini-série qui devrait convenir aux amateurs de fiction policière efficace, également à ceux que l'histoire de Jack l'Eventreur intéresse, et enfin aussi pour les fans de Spooks à qui Rupert Penry-Jones manque.
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Moses Jones
Avant-propos : Mini-série avec Matt Smith -futur Docteur Who- mais qui n'est absolument pas centrée sur lui : il n'incarne que l'un des nombreux personnages secondaires dans la galerie des protagonistes de l'histoire.
Diffusée sur : BBC2 (Angleterre)
Du : 2 au 16 février 2009
Durée : 3 épisodes de 55 minutes.
C'est avec qui ?
Shaun Parkes (Harley Street), Wunmi Mosaku, Jude Akuwidike, Dennis Waterman (New Tricks) Matt Smith (Party Animals), Eamonn Walker (Oz), Indira Varma (Rome), Obi Abili, Christianne Oliveira, Tom Goodman-Hill (The Devil's Whore).
Ca parle de quoi ?
Le corps d'un homme est retrouvé mutilé dans la Tamise. L'enquête est confiée au DS Dan Twentyman. L'intrigue plongeant la police au sein de la communauté Ougandaise de Londres, le DI Moses Jones est rattaché à l'enquête, ses supérieurs espérant que ses origines pourront lui ouvrir certaines portes auprès d'immigrés Ougandais qui s'enferment dans la loi du silence. Confrontée à la peur et à la réticence de leurs interlocuteurs, la police s'intéresse de près à un nom qui revient souvent à leurs oreilles, un mystérieux Matthias.
Et alors, cette mini-série ?
Moses Jones n'est pas une mini-série policière au sens strict du terme, c'est-à-dire que son attrait principal ne réside pas tant dans l'enquête policière que nous suivons au cours des trois épisodes, que dans l'immersion au sein de la communauté Ougandaise de Londres ; un monde relativement inexploré dans le petit écran, dont le meurtre commis va permettre d'ouvrir les portes en déclenchant l'enquête policière.
Si les ficelles du scénario sont très classiques, Moses Jones va trouver son originalité et, surtout, une identité propre dans cette société qu'elle choisit de mettre en scène. Loin des lieux symbolisant habituellement la capitale britannique et sans cette atmosphère british caractéristique, c'est une autre face de Londres qui nous est présentée. Une face bien plus rarement mise en avant que la mini-série a le mérite de vouloir explorer. Ainsi, c'est dans une ambiance africaine que nous nous retrouvons immergés. Dans ce métissage des cultures, où le lien avec ses origines est cultivé, les protagonistes y caressent l'espoir de toucher un jour le Graal que constitue l'acquisition de papiers britanniques. Un véritable microcosme de leur pays d'origine s'est ainsi recréé dans ce quartier londonien. Mais de leur terre natale, les immigrés n'ont pas seulement emmené avec eux leurs souvenirs, leur musique et leurs traditions. Les tragédies du passé, les blessures et les rancoeurs, ont également traversé les mers, reproduisant en Angleterre, les mêmes crispations et oppositions, entre les mêmes protagonistes. Dans ce cadre communautaire où les oppositions se jouent dans un vase-clos et où se multiplient les non-dits et les références incompréhensibles aux intervenants extérieurs, c'est la mort de l'oncle d'une jeune prostituée Ougandaise qui va précipiter un engrenage de violence et mettre à jour bien des tensions. L'impossibilité d'échapper au poids de son passé, de ses origines, semble également être un thème de réflexion pour les scénaristes, chacun réagissant aux évènements en se repliant sur des réflexes qui conduisent à l'escalade.
Ce cadre communautaire et l'exposé des forces le régulant permettent d'introduire la seconde grande thématique, malheureusement beaucoup moins bien maîtrisée sur le fond : celle de la définition de son identité par le rapport à ses origines. Si la mère de Moses Jones est arrivée d'Ouganda, ce dernier a toujours été londonien et n'a aucune réelle connexion avec le pays de ses parents, quoiqu'en pensent ses supérieurs au sein de la police qui l'assignent d'office à cette affaire en raison de ce passé, afin d'assister le DS déjà en train d'enquêter. Le cadavre atrocement mutilé et recousu retrouvé encastré dans une valise et jeté dans la Tamise, va servir avant tout de catalyseur aux évènements. Il est notre voie d'introduction dans la communauté ; il est également l'évènement qui va perturber l'équilibre fragile qui y règne. Les scénaristes nous donnent à certains moments l'impression de vouloir instrumentaliser cette affaire comme un moyen pour Moses Jones de se reconnecter avec des origines oubliées. Mais leurs priorités souffrent d'une inconstance chronique, doublée d'une maladresse un peu confuse. Ils ne parviennent ainsi pas à mêler tous les genres vers lesquels ils semblent vouloir tendre, trop ambitieux ou trop incertains sur l'orientation choisie pour la mini-série. En alternant ainsi les approches, qu'elle soit plutôt policière ou plutôt sociologique, sans trouver une réelle homogénéité, la qualité d'ensemble s'en ressent fortement. Irrégulière, la fiction alterne entre des scènes très bien écrites, caractérisant bien l'ambiance particulière de la série, et des scènes beaucoup plus rapides qui donnent l'impression désagréable d'être bâclées. De cette progression en dents de scie ressort une certaine frustration et une perte de rythme dommageable pour l'intérêt du téléspectateur. Le potentiel du concept étant pleinement perçu, mais les hésitations chroniques des scénaristes l'empêchant d'être pleinement apprécié et exploité.
Si l'intensité de la mini-série se révèle donc inégale sur le fond, en revanche, le casting est très homogène et globalement solide. Je garde quand même certaines réserves concernant l'interprétation du héros, Shaun Parkes, qui, s'il négocie bien certaines scènes, manque vraiment de présence dans d'autres. Dans la galerie des personnages secondaires, Wunmi Mosaku, qui incarne Joy, la prostituée dont l'oncle a été tué, est celle qui accapare véritablement l'écran, s'imposant progressivement comme un des atouts de la mini-série ; son personnage prenant de l'importance au fil des épisodes, elle nous en livre une interprétation convaincante. D'un point de vue plus sentimental, cela fait également plaisir de croiser diverses têtes connues du sériephile, tel Eamonn Walker dont se souvient tout fan de Oz, ou encore Indira Varma (Rome). Enfin, évidemment, puisque cette mini-série entre le cycle "A la découverte de Matt Smith", un petit mot sur ses quelques scènes dans lesquelles il assure une dynamique répartie face à Moses Jones. Son personnage n'est pas vraiment développé, mais il joue dans un registre plus grave que les autres rôles dans lesquels j'ai pu le voir. En tout cas, il parvient bien à mettre en valeur le dualisme dont son personnage fait preuve, suivant qu'il parle avec Moses Jones, ou avec son supérieur hiérarchique -il est beaucoup plus mesuré et neutre avec ce dernier ; ce qui prouve que l'acteur est capable de jouer sur plusieurs registres en les enchaînant sans sourciller. Reste qu'à l'écran, j'ai eu l'impression d'être désormais habituée à Matt Smith, aux intonations particulières de son accent, et à ses mimiques récurrentes. Mes efforts de préparation psychologique ne seraient donc pas vains !
Bilan : Moses Jones est avant tout une mini-série d'ambiance qui a le mérite de nous plonger dans un Londres que l'on n'a pas l'habitude de voir mis en scène. Souhaitant manifestement s'interroger sur la question du rapport à leurs origines des immigrés, ainsi que sur les logiques régissant la reconstitution d'un microcosme communautaire, la mini-série n'atteint jamais véritablement son but, en raison d'une écriture trop inconstante. Les scénaristes ne semblent jamais avoir véritablement tranché l'orientation de leur mini-série, mêlant ces thématiques identitaires avec le fil rouge de l'enquête, de façon parfois un peu maladroite et pas vraiment homogène. Il manque quelque chose au scénario pour créer ce liant qui permettrait d'exploiter le potentiel que l'on entre-aperçoit par moments.
En somme, Moses Jones est une mini-série qui pourra intéresser ceux qui veulent découvrir une face moins touristique de Londres, ainsi que ceux qui s'intéressent à des essais de réflexion sur les dynamiques régulant une communauté sur laquelle pèse le poids d'un passé sanglant. Mais l'écriture inégale des scénaristes laissera un sentiment d'inachevé auquel il faut se préparer, comme s'ils n'avaient été en mesure d'aller véritablement au bout de leurs idées, de leur concept.
Avant-propos : Mini-série avec Matt Smith -futur Docteur Who- mais qui n'est absolument pas centrée sur lui : il n'incarne que l'un des nombreux personnages secondaires dans la galerie des protagonistes de l'histoire.
Diffusée sur : BBC2 (Angleterre)
Du : 2 au 16 février 2009
Durée : 3 épisodes de 55 minutes.
C'est avec qui ?
Shaun Parkes (Harley Street), Wunmi Mosaku, Jude Akuwidike, Dennis Waterman (New Tricks) Matt Smith (Party Animals), Eamonn Walker (Oz), Indira Varma (Rome), Obi Abili, Christianne Oliveira, Tom Goodman-Hill (The Devil's Whore).
Ca parle de quoi ?
Le corps d'un homme est retrouvé mutilé dans la Tamise. L'enquête est confiée au DS Dan Twentyman. L'intrigue plongeant la police au sein de la communauté Ougandaise de Londres, le DI Moses Jones est rattaché à l'enquête, ses supérieurs espérant que ses origines pourront lui ouvrir certaines portes auprès d'immigrés Ougandais qui s'enferment dans la loi du silence. Confrontée à la peur et à la réticence de leurs interlocuteurs, la police s'intéresse de près à un nom qui revient souvent à leurs oreilles, un mystérieux Matthias.
Et alors, cette mini-série ?
Moses Jones n'est pas une mini-série policière au sens strict du terme, c'est-à-dire que son attrait principal ne réside pas tant dans l'enquête policière que nous suivons au cours des trois épisodes, que dans l'immersion au sein de la communauté Ougandaise de Londres ; un monde relativement inexploré dans le petit écran, dont le meurtre commis va permettre d'ouvrir les portes en déclenchant l'enquête policière.
Si les ficelles du scénario sont très classiques, Moses Jones va trouver son originalité et, surtout, une identité propre dans cette société qu'elle choisit de mettre en scène. Loin des lieux symbolisant habituellement la capitale britannique et sans cette atmosphère british caractéristique, c'est une autre face de Londres qui nous est présentée. Une face bien plus rarement mise en avant que la mini-série a le mérite de vouloir explorer. Ainsi, c'est dans une ambiance africaine que nous nous retrouvons immergés. Dans ce métissage des cultures, où le lien avec ses origines est cultivé, les protagonistes y caressent l'espoir de toucher un jour le Graal que constitue l'acquisition de papiers britanniques. Un véritable microcosme de leur pays d'origine s'est ainsi recréé dans ce quartier londonien. Mais de leur terre natale, les immigrés n'ont pas seulement emmené avec eux leurs souvenirs, leur musique et leurs traditions. Les tragédies du passé, les blessures et les rancoeurs, ont également traversé les mers, reproduisant en Angleterre, les mêmes crispations et oppositions, entre les mêmes protagonistes. Dans ce cadre communautaire où les oppositions se jouent dans un vase-clos et où se multiplient les non-dits et les références incompréhensibles aux intervenants extérieurs, c'est la mort de l'oncle d'une jeune prostituée Ougandaise qui va précipiter un engrenage de violence et mettre à jour bien des tensions. L'impossibilité d'échapper au poids de son passé, de ses origines, semble également être un thème de réflexion pour les scénaristes, chacun réagissant aux évènements en se repliant sur des réflexes qui conduisent à l'escalade.
Ce cadre communautaire et l'exposé des forces le régulant permettent d'introduire la seconde grande thématique, malheureusement beaucoup moins bien maîtrisée sur le fond : celle de la définition de son identité par le rapport à ses origines. Si la mère de Moses Jones est arrivée d'Ouganda, ce dernier a toujours été londonien et n'a aucune réelle connexion avec le pays de ses parents, quoiqu'en pensent ses supérieurs au sein de la police qui l'assignent d'office à cette affaire en raison de ce passé, afin d'assister le DS déjà en train d'enquêter. Le cadavre atrocement mutilé et recousu retrouvé encastré dans une valise et jeté dans la Tamise, va servir avant tout de catalyseur aux évènements. Il est notre voie d'introduction dans la communauté ; il est également l'évènement qui va perturber l'équilibre fragile qui y règne. Les scénaristes nous donnent à certains moments l'impression de vouloir instrumentaliser cette affaire comme un moyen pour Moses Jones de se reconnecter avec des origines oubliées. Mais leurs priorités souffrent d'une inconstance chronique, doublée d'une maladresse un peu confuse. Ils ne parviennent ainsi pas à mêler tous les genres vers lesquels ils semblent vouloir tendre, trop ambitieux ou trop incertains sur l'orientation choisie pour la mini-série. En alternant ainsi les approches, qu'elle soit plutôt policière ou plutôt sociologique, sans trouver une réelle homogénéité, la qualité d'ensemble s'en ressent fortement. Irrégulière, la fiction alterne entre des scènes très bien écrites, caractérisant bien l'ambiance particulière de la série, et des scènes beaucoup plus rapides qui donnent l'impression désagréable d'être bâclées. De cette progression en dents de scie ressort une certaine frustration et une perte de rythme dommageable pour l'intérêt du téléspectateur. Le potentiel du concept étant pleinement perçu, mais les hésitations chroniques des scénaristes l'empêchant d'être pleinement apprécié et exploité.
Si l'intensité de la mini-série se révèle donc inégale sur le fond, en revanche, le casting est très homogène et globalement solide. Je garde quand même certaines réserves concernant l'interprétation du héros, Shaun Parkes, qui, s'il négocie bien certaines scènes, manque vraiment de présence dans d'autres. Dans la galerie des personnages secondaires, Wunmi Mosaku, qui incarne Joy, la prostituée dont l'oncle a été tué, est celle qui accapare véritablement l'écran, s'imposant progressivement comme un des atouts de la mini-série ; son personnage prenant de l'importance au fil des épisodes, elle nous en livre une interprétation convaincante. D'un point de vue plus sentimental, cela fait également plaisir de croiser diverses têtes connues du sériephile, tel Eamonn Walker dont se souvient tout fan de Oz, ou encore Indira Varma (Rome). Enfin, évidemment, puisque cette mini-série entre le cycle "A la découverte de Matt Smith", un petit mot sur ses quelques scènes dans lesquelles il assure une dynamique répartie face à Moses Jones. Son personnage n'est pas vraiment développé, mais il joue dans un registre plus grave que les autres rôles dans lesquels j'ai pu le voir. En tout cas, il parvient bien à mettre en valeur le dualisme dont son personnage fait preuve, suivant qu'il parle avec Moses Jones, ou avec son supérieur hiérarchique -il est beaucoup plus mesuré et neutre avec ce dernier ; ce qui prouve que l'acteur est capable de jouer sur plusieurs registres en les enchaînant sans sourciller. Reste qu'à l'écran, j'ai eu l'impression d'être désormais habituée à Matt Smith, aux intonations particulières de son accent, et à ses mimiques récurrentes. Mes efforts de préparation psychologique ne seraient donc pas vains !
Bilan : Moses Jones est avant tout une mini-série d'ambiance qui a le mérite de nous plonger dans un Londres que l'on n'a pas l'habitude de voir mis en scène. Souhaitant manifestement s'interroger sur la question du rapport à leurs origines des immigrés, ainsi que sur les logiques régissant la reconstitution d'un microcosme communautaire, la mini-série n'atteint jamais véritablement son but, en raison d'une écriture trop inconstante. Les scénaristes ne semblent jamais avoir véritablement tranché l'orientation de leur mini-série, mêlant ces thématiques identitaires avec le fil rouge de l'enquête, de façon parfois un peu maladroite et pas vraiment homogène. Il manque quelque chose au scénario pour créer ce liant qui permettrait d'exploiter le potentiel que l'on entre-aperçoit par moments.
En somme, Moses Jones est une mini-série qui pourra intéresser ceux qui veulent découvrir une face moins touristique de Londres, ainsi que ceux qui s'intéressent à des essais de réflexion sur les dynamiques régulant une communauté sur laquelle pèse le poids d'un passé sanglant. Mais l'écriture inégale des scénaristes laissera un sentiment d'inachevé auquel il faut se préparer, comme s'ils n'avaient été en mesure d'aller véritablement au bout de leurs idées, de leur concept.
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
dans les trucs anglais bizarre y a red riding.
Mais bon les séries anglaises c'est pas trop mon truc.
sinon y a forbidden science (part en courrant (en volant en l'occurrence ça ira même plus vite)
Mais bon les séries anglaises c'est pas trop mon truc.
sinon y a forbidden science (part en courrant (en volant en l'occurrence ça ira même plus vite)
Maxx- Nouvelle recrue
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
J'ai récupéré le premier épisode, mais je vais attendre d'en avoir un peu plus pour voir ce que ça donne. La chaîne a l'air d'avoir été ambitieuse.Maxx a écrit:dans les trucs anglais bizarre y a red riding.
Mais bon les séries anglaises c'est pas trop mon truc.
sinon y a forbidden science (part en courrant (en volant en l'occurrence ça ira même plus vite)
Ah ben non, Maxx, c'est quoi cette destruction de réputation que tu viens de faire ?
Nan mais... (Je ne sais pas pourquoi ça ne m'étonne même pas que ce soit toi qui évoque cette série )
Sinon, plus sérieux, il y a Castle sur ABC avec Nathan Fillon qui a commencé lundi. Bon, j'ai pas eu le temps de regarder plus que les cinq premières minutes pour l'instant, mais ça a l'air d'être très très classique comme cop-show, surfant sur la mode des "outsiders très brillants" aidant la police qui a si bien fonctionné pour The Mentalist cette saison. (Pour rester dans le même ordre d'idée, Nathan, il est quand même toujours yummy )
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
le problème c'est qu'il y a des messieurs avec d'horrible accent britannique. Par contre faut voir la suite, mais je vois pas le rapport avec le site de la chaine.Heather a écrit:J'ai récupéré le premier épisode, mais je vais attendre d'en avoir un peu plus pour voir ce que ça donne. La chaîne a l'air d'avoir été ambitieuse.Maxx a écrit:dans les trucs anglais bizarre y a red riding.
Mais bon les séries anglaises c'est pas trop mon truc.
Bah quoi c'est une série de sf avec des scènes dont on sait pas pourquoi elles sont là J'aurais pu citer satifaction sinon (non non je suis pas en train d'aggraver mon cas
Ah ben non, Maxx, c'est quoi cette destruction de réputation que tu viens de faire ?
Nan mais... (Je ne sais pas pourquoi ça ne m'étonne même pas que ce soit toi qui évoque cette série )
y a aussi the listener dans les nouveautés un peu trop classique. (comme lie to me)
Sinon, plus sérieux, il y a Castle sur ABC avec Nathan Fillon qui a commencé lundi. Bon, j'ai pas eu le temps de regarder plus que les cinq premières minutes pour l'instant, mais ça a l'air d'être très très classique comme cop-show, surfant sur la mode des "outsiders très brillants" aidant la police qui a si bien fonctionné pour The Mentalist cette saison. (Pour rester dans le même ordre d'idée, Nathan, il est quand même toujours yummy )
pourquoi y a autant de séries le lundi
Maxx- Nouvelle recrue
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Roh... Ca veut dire qu'il faut se concentrer pour comprendre ?Maxx a écrit:le problème c'est qu'il y a des messieurs avec d'horrible accent britannique.
Ce qui me rassure, c'est qu'il y a des choses qui ne changent pas. Je ne sais pas comment tu les trouves, ni d'où elles sortent toutes ces séries obscures, mais moi je dis chapeau. Surtout, pour les références qu'elles constituentBah quoi c'est une série de sf avec des scènes dont on sait pas pourquoi elles sont là J'aurais pu citer satifaction sinon (non non je suis pas en train d'aggraver mon cas
Ah oui, The Listener, j'ai pas encore eu le temps de caser le pilote. Il a l'air aussi yummy l'acteur.
y a aussi the listener dans les nouveautés un peu trop classique. (comme lie to me)
Au fond, tous ces shows, il faut juste choisir quel acteur principal tu préfères, donc que tu veux suivre. Parce que sinon, c'est le même moule décliné avec quelques petites variantes sur toutes les chaînes...
C'est pour faire les provisions et tenir le reste de la semainepourquoi y a autant de séries le lundi
Sinon, alors, une petite review :
CASTLE
Diffusée depuis le : 9 mars 2009.
Sur : ABC.
C'est avec qui ?
Nathan Fillion (Firefly, Drive), Stana Katic, Susan Sullivan, Ruben Santiago-Hudson, Molly C. Quinn, Jon Huertas (Generation Kill), Seamus Dever (Army Wives), Tamala Jones.
Ca parle de quoi ?
Castle, série policière d'ABC, met en scène un écrivain de best-sellers policiers, Richard Castle, qui est également consultant pour le département de police criminelle de New York. (source (corrigée) : www.serieslive.com )
Et alors, ce pilote ?
En parfait épisode d'introduction, ce pilote va servir à mettre Richard Castle en connexion avec la police de New York. Un tueur reproduit les crimes commis dans un de ses livres ; la police commence logiquement par le soupçonner, puis le voilà qui commence à se mêler de l'enquête...
Un point de départ donc très classique, qui permet de poser les bases des relations entre les protagonistes. Celle qui est en charge de l'enquête policière incarne la sceptique méfiante qui n'a aucune confiance en ; elle est accompagnée de deux [s]faire-valoir[/s] policiers transparents qui l'assistent. Et elle se retrouve donc confrontée à un écrivain vaguement narcissique, arrogant, et très doué - le stéréotype du héros moderne pour les networks US, en gros. Le temps d'entrevoir du côté du héros, une partie de sa famille -ce qui fait un petit plus, une valeur ajoutée sympathique de ces relations, et qui sert à donner une petite dynamique plus légère.
C'est une série policière, avec une petite touche d'originalité -écrivain consultant de la police- dans la même veine de toutes les déclinaisons de ces dernières saisons (donc, c'est assez cliché). Mais ce qui est assez sympathique, c'est que ce n'est pas une pure série procédurale, en effet Castle est rempli d'une certaine bonne humeur contagieuse. C'est clinquant, prévisible et bien empaqueté, on y adhère aisément sans que la série nous captive vraiment.
Et puis Nathan Fillion est à l'aise et s'amuse tout autant que son personnage... On devine déjà quelle équipe il formera avec la policière. Je m'intéresserai sans doute plus à ses relations avec sa propre famille.
Bilan : Du très très classique, à regarder en alternance avec toutes les séries du même accabit qui ont fleuri sur chacun des networks cette saison. Castle est le représentant de ABC, là où The Mentalist est celui de CBS, Lie to me de la Fox. Le principal handicap de Castle est d'arriver assez tard dans la saison dans un créneau où d'autres séries se sont déjà installées. C'est très formaté, exploitant des idées pas mauvaises, mais beaucoup trop prévisible et huilé pour sortir du lot et marquer.
Bref, un divertissement qui a le potentiel pour être assez sympa, mais trop cliché pour surprendre... La recette prend assez facilement.
Pour ma part, je garderai peut-être Castle pour l'été.
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
oui y en a plusieurs qui narticulent pasHeather a écrit:Roh... Ca veut dire qu'il faut se concentrer pour comprendre ?Maxx a écrit:le problème c'est qu'il y a des messieurs avec d'horrible accent britannique.
pourtant je suis resté très classique cette année, mon incursion anglaise n'ayant pas été une grande réussite. Et à peine mieux pour les australiens. oui des références en matière d'actrices qui ne sont pas l'écran pour leur talent d'actrice, mais pour autre choses (mais pour quoi d'ailleurs )
Ce qui me rassure, c'est qu'il y a des choses qui ne changent pas. Je ne sais pas comment tu les trouves, ni d'où elles sortent toutes ces séries obscures, mais moi je dis chapeau. Surtout, pour les références qu'elles constituent
oui donc ce sont des séries destinées à un public féminin.Ah oui, The Listener, j'ai pas encore eu le temps de caser le pilote. Il a l'air aussi yummy l'acteur.
Au fond, tous ces shows, il faut juste choisir quel acteur principal tu préfères, donc que tu veux suivre. Parce que sinon, c'est le même moule décliné avec quelques petites variantes sur toutes les chaînes...
non y a aussi d'autres daubes le restant de la semaine
C'est pour faire les provisions et tenir le reste de la semaine
le principal handicap, c'est nathan fillon, il joue toujours de la façon dans toutes ses séries.
Bilan : Du très très classique, à regarder en alternance avec toutes les séries du même accabit qui ont fleuri sur chacun des networks cette saison. Castle est le représentant de ABC, là où The Mentalist est celui de CBS, Lie to me de la Fox. Le principal handicap de Castle est d'arriver assez tard dans la saison dans un créneau où d'autres séries se sont déjà installées. C'est très formaté, exploitant des idées pas mauvaises, mais beaucoup trop prévisible et huilé pour sortir du lot et marquer.
Bref, un divertissement qui a le potentiel pour être assez sympa, mais trop cliché pour surprendre... La recette prend assez facilement.
tu pourras faire des châteaux de sable
Pour ma part, je garderai peut-être Castle pour l'été.
Maxx- Nouvelle recrue
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Roh... Les Américains articulent pas mieux.Maxx a écrit:oui y en a plusieurs qui narticulent pas
Mais c'est vrai que dans le nord de l'Angleterre, c'est toujours un peu galère pour les comprendre
Tu devrais partir explorer les séries asiatiques. Il y aurait peut-être des choses intéressantes.
pourtant je suis resté très classique cette année, mon incursion anglaise n'ayant pas été une grande réussite. Et à peine mieux pour les australiens.
Tout de suite le raccourci caricatural... Non, pas forcément. Je parle en terme de jeu d'acteur, rien d'autre voyonsoui donc ce sont des séries destinées à un public féminin.
Moi j'ai quand même un trou en milieu de semaine. Le mercredi et le jeudi soir sont souvent vides...non y a aussi d'autres daubes le restant de la semaine
En même temps, c'est toujours un peu le même type de personnage qu'il joue. Ceci explique cela.le principal handicap, c'est nathan fillon, il joue toujours de la façon dans toutes ses séries.
Bon, je ne vais pas te faire l'affront d'une remarque sur ton humour, si ?tu pourras faire des châteaux de sable
Sinon, plus sérieusement :
KINGS
Diffusée sur : NBC (Etats-Unis)
Depuis le : 15 mars 2009.
C'est avec qui ?
Christopher Egan (Vanished), Ian McShane (Deadwood), Allison Miller, Sebastian Stan, Michael Patrick Crane, Joel Garland, Jason Antoon, Sarita Choudhury.
Ca parle de quoi ?
Le Royaume de Gilboa est en guerre. Au front, David, un jeune soldat idéaliste, sauve la vie du fils du roi. Il est alors introduit dans les coulisses de la capitale du Royaume, auprès du roi Silas, au sein d'une Cour où les jeux de pouvoir se déroulent sans pitié.
Et alors, ce pilote ?
Le pilote de Kings nous plonge dans un univers alternatif, s'ouvrant sur un jour d'inauguration et de fête populaire. Entre institutions évoquant un autre âge et décors modernes, le cadre du Royaume aux papillons est tout de suite posé par un grand discours télévisé de son roi, Silas. La réalité de la guerre reprend cependant très vite le dessus sur ces festivités. David Shepherd, plus jeune fils issu d'une modeste famille qui a déjà payé un lourd tribut aux élans guerriers du pouvoir, se retrouve à son tour confronté aux combats. Un jour, une unité de soldats de Gilboa tombe derrière les lignes ennemies, et deux de ses membres sont capturés. Le principe de non négociation d'otages est clairement opposé. Aucune exception... même si le prince héritier fait partie de ces prisonniers. Ignorant ces enjeux qui crispent la capitale, David mène spontanément une opération de sauvetage, qui lui permet de ramener à bon port les deux soldats. La présence du prince Jack lui permet d'éviter la cour martiale. Au contraire, il se retrouve propulsé à parader dans la capitale du Royaume, Silas souhaitant tout autant le remercier que l'instrumentaliser aux yeux d'un peuple lassé par une guerre qui ne semble pas pouvoir finir.
L'effort de construction de cette réalité alternative ainsi mise en scène constitue l'originalité principale d'une série qui se réapproprie rapidement les codes d'un soap politique se déroulant au sein des coulisses du pouvoir. Souvent démeusuré, ne manquant pas d'une certaine grandiloquence revendiquée, le ton de l'ensemble parvient à bien retranscrire le dualisme de cet univers particulier aux jeux de pouvoirs universels, placés sous une forte symbolique religieuse. Si la personnalité du roi Silas révèle rapidement des desseins pragmatiques nourris d'arrières-pensées, chacun des personnages s'approprie les codes du genre pour incarner un rôle clairement défini, relativement stéréotypé (pour le moment du moins). Les manoeuvres d'un Silas calculateur feraient finalement presque pâle figure à côté des menaces de son beau-frère, puissant homme d'affaire retors ayant parrainé l'ascension du roi actuel et qui exploite la guerre à son propre bénéfice. Les rôles au sein de la famille royale sont rapidement distribués de la même façon. Il y a la jolie princesse idéaliste qui n'est pas insensible au héros. Il y a également l'héritier légitime du trône, un prince hédoniste quelque peu inconséquent, que Silas recadre au cours d'un dialogue assez cruel en condamnant l'homosexualité de son fils. Il y a aussi la reine, qui officiellement ne se mêle pas de politique, mais qui semble n'avoir pas son pareil pour manipuler sans avoir l'air d'y toucher. Et ainsi de suite... Si la recette n'a rien d'original, cet ensemble connu convainc. Reflet d'une certaine part de manichéisme, David émerge de ces basses manoeuvres avec l'image idéale du héros. Il découvre émerveillé la capitale ; il oppose rapidement ses propres valeurs et une forme de simplicité spontanée qui tranchent avec les protagonistes qui l'entourent. Mais idéalisme ne rime pas forcément avec naïveté, et l'on devine qu'il apprendra rapidement les réels enjeux à l'oeuvre au sein du pouvoir, sans pour autant se compromettre. Enfin, une touche de légèreté bienvenue est apportée par deux soldats de la garde royale, sorte de duo improbable à la Laurel et Hardy.
L'enjeu de Kings est immédiatement et clairement posé. C'est l'avènement d'un nouveau roi, l'ascension d'une nouvelle figure, que la série nous propose de nous conter. Une figure non compromise dans ces coulisses perverties. Il n'y a pas d'ambiguïté sur le futur de David. Non seulement parce que l'histoire a déjà été écrite, mais surtout parce que tout dans la présentation du personne nous indique que c'est à un parcours initiatique que l'on assiste. Sa recherche de conclusion d'une paix n'en est que la première pierre symbolique. Là où Silas est forcé de compromettre l'aspiration de son peuple aux intérêts financiers de son beau-frère, David suit les bonnes priorités. Plaçant l'intérêt général au-dessus. Kings use et abuse de symboles visuels et religieux qui se justifient pleinement étant donné la nature du récit dont elle est l'adaptation. Pour être certain de ne laisser aucune place au doute, le pilote se termine même sur une scène de couronnement symbolique, où des papillons, emblèmes du Royaume de Gilboa, se posent sur le jeune homme et forment une couronne éphémère de papillons sur sa tête. Aucune ambiguïté n'est donc laissée sur le destin de David ; le risque étant peut-être de se complaire dans un manichéisme trop tranché qui pourrait devenir à terme répétitif et faire perdre sa saveur à ces élans excessifs.
S'il peut desservir un récit quelconque, ce style de narration convient cependant à une adaptation d'une histoire biblique. Les références religieuses et ces excès de symbolique sont suffisamment légitimes pour ne pas alourdir ou amoindrir trop le scénario. Cela vient naturellement et évite toute impression poussive la majeure partie de l'épisode. Cependant, l'écueil n'est pas toujours évité ; et parfois, certains éléments -comme la réaction de David sur le champ de combat à la fin- vont un peu trop loin et apparaissent vraiment too much, occasionnant une certaine réticence auprès du téléspectateur. Mais l'ensemble demeure cohérent. Une fois immergé dans ce long épisode d'1h30, on reste bien ancré dans l'ambiance tout le long du pilote, sans décrocher.
La transposition d'un récit issu de l'Antiquité dans un décor moderne se fait finalement sans trop de difficulté. De l'histoire originelle, quelques éléments ont été re-écrits ou bien adaptés, notamment relativement au prince héritier, Jack, qui semble s'imposer comme un des opposants principaux de David, alors dans la Bible, Jonathan est un soutien majeur de David. (Je vous épargne les controverses concernant la nature de leur relation ; les scénaristes semblent en avoir retenu une partie puisque Jack est gay.) Mais il est sans doute plus opportun que les scénaristes se réapproprient pleinement l'histoire pour mieux la romancer et ainsi la raconter. Et puis, il faudra voir comment l'ensemble évolue (si cela a le temps d'évoluer, au vu des audiences...). A noter aussi que Goliath est devenu un char d'assaut dans cette version moderne !
Sur la forme, cet épisode nous propose une belle réalisation soignée et plutôt classe, avec en toile de fond une capitale fictive filmée à New York et des tas de papillons. Comme sur le fond, on ne lésine pas sur les effets de style, plus ou moins opportuns suivant les scènes, mais globalement légitimes. Par ailleurs, le casting est dans l'ensemble solide, même si un acteur sort particulièrement du lot : Ian McShane, formidable, épatant, écrasant ses scènes par son charisme et à couvrir de superlatifs, comme toujours. En jeune héros idéaliste qui s'émerveille pour un rien, l'acteur jouant David, Christopher Egan, remplit pleinement son rôle, avec une spontanéité mêlée de droiture qui sied parfaitement à l'image de héros qu'il doit renvoyer.
Bilan : Cela faisait quelques temps que NBC n'avait pas proposé une série avec un minimum d'ambition et qui semble avec les moyens de pouvoir les réaliser au moins en partie. Le format de mini-série aurait cependant peut-être été plus adéquat et aurait permis une narration peut-être un peu plus intense.
Cependant, ce pilote se révèle prenant et plutôt efficace, une fois que le téléspectateur s'est bien imprégné de l'ambiance et du ton d'ensemble du récit. Cet univers alternatif, avec ses codes entre tradition et modernité, est intriguant. Si la subtilité est rarement recherchée, le téléspectateur adhère assez facilement aux effets de style d'une symbolique politique et religieuse constamment réaffirmée. Kings reprend à son compte un certain nombre de codes scénaristiques du soap politique, avec des personnages incarnant chacun un stéréotype clairement identifiable. La recette n'est pas originale, mais fonctionne. A voir (éventuellement) sur le long terme, si ces données se complexifient ; car le risque de glisser dans trop de caricatures existe, et le style pourrait devenir trop ampoulé.
Les coulisses du pouvoir avec ces jeux de manipulations et de menaces sont cependant suffisamment épicées pour aiguiser l'intérêt du téléspectateur, curieux de voir ces rapports de force évoluer, et pour donner envie de laisser sa chance à la série, après un épisode où tous les ingrédients semblent réunis pour retenir notre attention.
Je vais donc suivre l'aventure (en espérant que NBC ne sera pas trop prompte à déprogrammer...).
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
ça depend des états.Heather a écrit:Roh... Les Américains articulent pas mieux.Maxx a écrit:oui y en a plusieurs qui narticulent pas
Mais c'est vrai que dans le nord de l'Angleterre, c'est toujours un peu galère pour les comprendre
Oui le nord, les écossais, les irlandais, les gallois, la campagne, etc...
déjà fait japon, corée, chine, inde, Hong kong.Tu devrais partir explorer les séries asiatiques. Il y aurait peut-être des choses intéressantes.
Y a l'amérique du sud qui est peut-être intéressant (si on supprime toute la partie télénovela) notamment le brésil (la cité des hommes) et l'argentine (epitafios, Mujeres asesinas,...). Mais c'est difficile à trouver.
oui bien sûr le jeux d'acteur.
Tout de suite le raccourci caricatural... Non, pas forcément. Je parle en terme de jeu d'acteur, rien d'autre voyons
le mardi surtout, mais le niveau semble être revenu sauf pour damages.Moi j'ai quand même un trou en milieu de semaine. Le mercredi et le jeudi soir sont souvent vides...
il est chatoyant ?Bon, je ne vais pas te faire l'affront d'une remarque sur ton humour, si ?
sinon pour king, rien à dire au niveau des acteurs, de la réalisation et de la musique c'est très bon. Par contre les intrigues semblent convenu, le 3 est aussi prévisible. Il faudrait un peu plus de surprise, même si la concession du roi pour la paix, peut peut-être amener des bonnes choses.
Sinon si on aime les longs spots commerciales pas drôle, y a better off ted, et si on aime rob thomas qui fait une sitcom pas drôle y a party down.
Maxx- Nouvelle recrue
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Leverage (PreAir)
J'ai vu la série en entier ( vo évidemment ) et franchement j'y suis accro ! C'est trop la classe, les personnages sont génials ( avec un vécu, des défauts et des qualitées ) et les acteurs parfaits. J'espère qu'elle arrivera jusque chez nous un jour, elle en vaut le coup.
En plus une seconde saison est prévue
J'ai vu la série en entier ( vo évidemment ) et franchement j'y suis accro ! C'est trop la classe, les personnages sont génials ( avec un vécu, des défauts et des qualitées ) et les acteurs parfaits. J'espère qu'elle arrivera jusque chez nous un jour, elle en vaut le coup.
En plus une seconde saison est prévue
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
MISFITS
A priori cataloguée en "teen-drama fantastique", Misfits est une nouvelle série diffusée british diffusée depuis la semaine dernière.
Diffusée sur : E4 (UK)
Depuis le : 12 novembre 2009.
Ca parle de quoi ?
La série suit les aventures d’un groupe de jeunes délinquants qui se retrouvent avec des pouvoirs suite à un incident lors d’un orage électrique.
Et alors, c'est comment ?
A priori, j'avoue que je me méfiais un peu de la compréhension du concept de super-héros version british, le souvenir de No Heroics, encore vif d'incompréhension, flottant dans un coin de ma tête.
Mais, sans attendre a priori grand chose de cette petite série, je me suis finalement retrouvée devant un pilote assez sympathique, à l'écriture plutôt accrocheuse et au rythme dynamique, réussissant en fin de compte à me donner envie de revenir la semaine suivante, juste histoire d'observer vers quelle direction la série va s'orienter.
Le pilote joue sur plusieurs tableaux. D'une part, il y a sa bonne utilisation des codes bruts du teen-drama britannique moderne, retrouvant l'authenticité de séries comme Skins ou Shameless, puis il y a une exploitation des codes de films d'horreur de série B. Et enfin, on soupoudre avec un soupçon de fantastique pour assaisonner le tout. Finalement, Misfits se révèle être un habile mélange des genres, dans l'ensemble accrocheuse. La thématique fantastique des super-pouvoirs est exploitée avec une sobriété toute britannique, avare en effets spéciaux, refusant de tomber dans la moindre surenchère, mais n'ayant pas son pareil pour jouer sur son ambiance et ses limitations afin de s'offrir quelques scènes cheap qui s'insèrent parfaitement. Le traitement minimaliste du fantastique permet au show de conserver une désarmante normalité, à peine troublée par le bouleversement que connaissent nos jeunes héros. Il se dégage de cet ensemble une impression d'authenticité, sans la moindre prétention, qui permet de s'immerger rapidement dans la série. L'autre aspect attrayant de ce pilote réside dans ses dialogues. En effet, on retrouve dans ces vifs échanges, bruts et décomplexés, toute la spontanéité rafraîchissante des débuts de Skins. Cela sonne juste et fait mouche auprès du téléspectateur, agréablement par surpris par cette franchise non calibrée, inhabituelle dans le petit écran.
Les différents protagonistes, encore étrangers au début du pilote, sont rapidement introduits, même si on prend le temps de s'intéresser plus précisément au background de deux d'entre eux. Kelly, pour nous présenter l'éclosion de sa télépathie, premier pouvoir utile au groupe ; et Nathan, afin de nous le présenter sous un jour plus humain et friable, pour un personnage qui pourrait rapidement devenir un brin agaçant en raison de son incessant débit de paroles. Il sera toujours temps de découvrir chacun un peu plus ultérieurement. Ce qui importe pour le moment, c'est qu'ils ont tous des caractères assez trempés et des personnalités très différentes. Cela donne ainsi un étrange assemblage hétéroclyte d'anti-héros dont l'association forcée par les circonstances devrait logiquement être pimentée et mouvementée.
Bilan : Teen-drama fantastique, maniant parfaitement les codes britanniques de ce double genre, entre dialogues incisifs et sobriété du surnaturel, Misfits est une petite série sans prétention à la spontanéité rafraîchissante. Sans autre ambition, elle remplit assez efficacement une fonction de pur divertissement. Ne recherchant pas l'originalité, elle exploite avec un réel savoir-faire son concept.
Il s'agit d'une curiosité pouvant se découvrir sans arrière-pensée. A voir ensuite quel type de storylines la série va mettre en scène.
A priori cataloguée en "teen-drama fantastique", Misfits est une nouvelle série diffusée british diffusée depuis la semaine dernière.
Diffusée sur : E4 (UK)
Depuis le : 12 novembre 2009.
Ca parle de quoi ?
La série suit les aventures d’un groupe de jeunes délinquants qui se retrouvent avec des pouvoirs suite à un incident lors d’un orage électrique.
Et alors, c'est comment ?
A priori, j'avoue que je me méfiais un peu de la compréhension du concept de super-héros version british, le souvenir de No Heroics, encore vif d'incompréhension, flottant dans un coin de ma tête.
Mais, sans attendre a priori grand chose de cette petite série, je me suis finalement retrouvée devant un pilote assez sympathique, à l'écriture plutôt accrocheuse et au rythme dynamique, réussissant en fin de compte à me donner envie de revenir la semaine suivante, juste histoire d'observer vers quelle direction la série va s'orienter.
Le pilote joue sur plusieurs tableaux. D'une part, il y a sa bonne utilisation des codes bruts du teen-drama britannique moderne, retrouvant l'authenticité de séries comme Skins ou Shameless, puis il y a une exploitation des codes de films d'horreur de série B. Et enfin, on soupoudre avec un soupçon de fantastique pour assaisonner le tout. Finalement, Misfits se révèle être un habile mélange des genres, dans l'ensemble accrocheuse. La thématique fantastique des super-pouvoirs est exploitée avec une sobriété toute britannique, avare en effets spéciaux, refusant de tomber dans la moindre surenchère, mais n'ayant pas son pareil pour jouer sur son ambiance et ses limitations afin de s'offrir quelques scènes cheap qui s'insèrent parfaitement. Le traitement minimaliste du fantastique permet au show de conserver une désarmante normalité, à peine troublée par le bouleversement que connaissent nos jeunes héros. Il se dégage de cet ensemble une impression d'authenticité, sans la moindre prétention, qui permet de s'immerger rapidement dans la série. L'autre aspect attrayant de ce pilote réside dans ses dialogues. En effet, on retrouve dans ces vifs échanges, bruts et décomplexés, toute la spontanéité rafraîchissante des débuts de Skins. Cela sonne juste et fait mouche auprès du téléspectateur, agréablement par surpris par cette franchise non calibrée, inhabituelle dans le petit écran.
Les différents protagonistes, encore étrangers au début du pilote, sont rapidement introduits, même si on prend le temps de s'intéresser plus précisément au background de deux d'entre eux. Kelly, pour nous présenter l'éclosion de sa télépathie, premier pouvoir utile au groupe ; et Nathan, afin de nous le présenter sous un jour plus humain et friable, pour un personnage qui pourrait rapidement devenir un brin agaçant en raison de son incessant débit de paroles. Il sera toujours temps de découvrir chacun un peu plus ultérieurement. Ce qui importe pour le moment, c'est qu'ils ont tous des caractères assez trempés et des personnalités très différentes. Cela donne ainsi un étrange assemblage hétéroclyte d'anti-héros dont l'association forcée par les circonstances devrait logiquement être pimentée et mouvementée.
Bilan : Teen-drama fantastique, maniant parfaitement les codes britanniques de ce double genre, entre dialogues incisifs et sobriété du surnaturel, Misfits est une petite série sans prétention à la spontanéité rafraîchissante. Sans autre ambition, elle remplit assez efficacement une fonction de pur divertissement. Ne recherchant pas l'originalité, elle exploite avec un réel savoir-faire son concept.
Il s'agit d'une curiosité pouvant se découvrir sans arrière-pensée. A voir ensuite quel type de storylines la série va mettre en scène.
Heather- Rang: Administrateur
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Date d'inscription : 08/09/2004
Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
PARADOX
Nouvelle série british entre policier et SF.
Diffusée sur : BBC1 (UK)
Depuis le : 24 novembre 2009.
Ca parle de quoi ?
Des images mystérieuses, qui montrent des incidents 18h avant qu'ils se produisent, sont transmises de l'espace. Alors qu'un scientifique tente d'expliquer leur provenance, les inspecteurs sont dans une course contre le temps pour changer le futur.
L'inspecteur Rebecca Flint enquête sur des crimes commis dans le futur. Une sorte de "Minority Report" pour la télévision. (Source : SL)
Et alors, c'est comment ?
Ce pilote est construit comme une sorte de compte à rebours. Il souffre des défauts de la nécessaire exposition de la situation. Un scientifique a reçu des images montrant une catastrophe... Ce sont des bouts de photos. L'enjeu consiste finalement à reconstituer un étrange puzzle : il faut recouper ces maigres indices imagés dans une course contre-la-montre dont l'issue s'annonce fatidique. Après un léger flottement dans la première demi-heure, l'épisode trouve son rythme dans sa seconde partie. La réalité de la menace se précise. Les minutes les plus réussies sont les dernières, celles où chaque élément annoncé se met en place, dans une tension palpable. Tout s'emboîte avec une impression de fatalité et la tragédie ne sera pas empêchée. Mais toutes les incohérences des photographies se seront révélées exactes, s'expliquant par des circonstances exceptionnelles que nul ne pouvait prévoir. Il faut se rendre à l'évidence : il semble que cela soient bien des instantanées du futur que le Dr King reçoit sur son ordinateur.
En dépit des flottements et de la lourdeur des débuts, grâce à sa mythologie, Paradox dispose sans conteste d'un potentiel intéressant. Une fois admis la situation de départ, se pressent mille et une questions intriguantes. Les évènements ainsi prévus -cet aperçu du futur- peuvent-ils être changés ? Le futur est-il immuable et la course contre-la-montre des policiers est-elle fatalement vaine ? En continuant sur cette voie, on peut se demander si nos vies sont régies par une forme de prédestination, l'enchaînement des évènements ne pouvant être modifié ? Au-delà de ces interrogations temporelles, propres à toute fiction traitant des rapports présent/futur, la question de la provenance de ces photos s'impose comme le fil rouge majeur. Elles sont téléchargées directement sur l'ordinateur du Dr King, ordinateur qui n'est connecté à aucun réseau, se contentant de faire office d'observatoire spatiale. Ces images sont-elles un signal en provenance des étoiles ? Quelle en est la source ? Quel est le but de tout cela ? De quoi piquer la curiosité du téléspectateur.
Bilan : Une curiosité piquée, mais une impression mitigée après ce pilote. Le concept de départ fait l'originalité de la série ; mais son étrangeté et les questions de cohérence qu'il soulève (pourquoi une sélection de quelques images à moitié coupées, semblant forcer artificiellement à la création de l'intrigue ?) laisse le téléspectateur un brin perplexe. Cette impression est accentuée par les réflexions peu subtiles suscitées par cet "aperçu du futur" chez les protagonistes. En somme, on peine tout d'abord à y croire et à rentrer vraiment dans l'histoire.
Pourtant, ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, lorsque le rythme s'accélére avec le compte-à-rebours qui défile vers une fin tragique apparemment irrémédiable, la série parvient à nous capter et la potentialité du show est perceptible. Outre déjouer ces prédictions, ce sont aussi toutes les questions mythologiques sur ces paradoxes temporels qui sont intriguantes. Pour cela, au-delà d'un travail plus soigné dans la gestion des intrigues, il faudra également prendre le temps d'humaniser les différents personnages principaux qui, pour le moment, laissent globalement indifférent, voire paraissent assez antipathiques.
Si les protagonistes gagnent en épaisseur et l'écriture en subtilité, Paradox pourrait sans doute devenir un divertissement efficace.
Nouvelle série british entre policier et SF.
Diffusée sur : BBC1 (UK)
Depuis le : 24 novembre 2009.
Ca parle de quoi ?
Des images mystérieuses, qui montrent des incidents 18h avant qu'ils se produisent, sont transmises de l'espace. Alors qu'un scientifique tente d'expliquer leur provenance, les inspecteurs sont dans une course contre le temps pour changer le futur.
L'inspecteur Rebecca Flint enquête sur des crimes commis dans le futur. Une sorte de "Minority Report" pour la télévision. (Source : SL)
Et alors, c'est comment ?
Ce pilote est construit comme une sorte de compte à rebours. Il souffre des défauts de la nécessaire exposition de la situation. Un scientifique a reçu des images montrant une catastrophe... Ce sont des bouts de photos. L'enjeu consiste finalement à reconstituer un étrange puzzle : il faut recouper ces maigres indices imagés dans une course contre-la-montre dont l'issue s'annonce fatidique. Après un léger flottement dans la première demi-heure, l'épisode trouve son rythme dans sa seconde partie. La réalité de la menace se précise. Les minutes les plus réussies sont les dernières, celles où chaque élément annoncé se met en place, dans une tension palpable. Tout s'emboîte avec une impression de fatalité et la tragédie ne sera pas empêchée. Mais toutes les incohérences des photographies se seront révélées exactes, s'expliquant par des circonstances exceptionnelles que nul ne pouvait prévoir. Il faut se rendre à l'évidence : il semble que cela soient bien des instantanées du futur que le Dr King reçoit sur son ordinateur.
En dépit des flottements et de la lourdeur des débuts, grâce à sa mythologie, Paradox dispose sans conteste d'un potentiel intéressant. Une fois admis la situation de départ, se pressent mille et une questions intriguantes. Les évènements ainsi prévus -cet aperçu du futur- peuvent-ils être changés ? Le futur est-il immuable et la course contre-la-montre des policiers est-elle fatalement vaine ? En continuant sur cette voie, on peut se demander si nos vies sont régies par une forme de prédestination, l'enchaînement des évènements ne pouvant être modifié ? Au-delà de ces interrogations temporelles, propres à toute fiction traitant des rapports présent/futur, la question de la provenance de ces photos s'impose comme le fil rouge majeur. Elles sont téléchargées directement sur l'ordinateur du Dr King, ordinateur qui n'est connecté à aucun réseau, se contentant de faire office d'observatoire spatiale. Ces images sont-elles un signal en provenance des étoiles ? Quelle en est la source ? Quel est le but de tout cela ? De quoi piquer la curiosité du téléspectateur.
Bilan : Une curiosité piquée, mais une impression mitigée après ce pilote. Le concept de départ fait l'originalité de la série ; mais son étrangeté et les questions de cohérence qu'il soulève (pourquoi une sélection de quelques images à moitié coupées, semblant forcer artificiellement à la création de l'intrigue ?) laisse le téléspectateur un brin perplexe. Cette impression est accentuée par les réflexions peu subtiles suscitées par cet "aperçu du futur" chez les protagonistes. En somme, on peine tout d'abord à y croire et à rentrer vraiment dans l'histoire.
Pourtant, ensuite, dans la deuxième partie de l'épisode, lorsque le rythme s'accélére avec le compte-à-rebours qui défile vers une fin tragique apparemment irrémédiable, la série parvient à nous capter et la potentialité du show est perceptible. Outre déjouer ces prédictions, ce sont aussi toutes les questions mythologiques sur ces paradoxes temporels qui sont intriguantes. Pour cela, au-delà d'un travail plus soigné dans la gestion des intrigues, il faudra également prendre le temps d'humaniser les différents personnages principaux qui, pour le moment, laissent globalement indifférent, voire paraissent assez antipathiques.
Si les protagonistes gagnent en épaisseur et l'écriture en subtilité, Paradox pourrait sans doute devenir un divertissement efficace.
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
CAST OFFS
Diffusée sur : Channel 4 (UK)
Depuis le : 24 novembre 2009
Ca parle de quoi ?
La série se déroule dans le cadre d'une émission de télé-réalité, où six individus sont envoyés vivre sur une île pour 90 jours. Cependant, la particularité du casting tient au fait que chacun des personnages souffre d'un handicap : aveugle, sourd, paraplégique, atteint de nanisme, de malformation (due au thalidomide) ou de chérubisme... Elle offre ainsi une exposition à une minorité de la population peu représentée sur le petit écran.
Et alors, c'est comment ?
Le fil narratif de la série se révèle sans doute son point fort majeur. Chaque épisode choisit de se concentrer sur un personnage. En fil rouge, nous suivons la vie sur l'île des six exilés volontaires, avec les aléas de la cohabitation auxquels s'ajoutent quelques péripéties, conséquences du pleine air, plus ou moins anecdotiques. Mais l'intérêt réel des épisodes réside dans le portrait qui y est dépeint. En effet, les caméras de l'émission de télé-réalité se sont immiscées dans l'intimité des différents protagonistes au cours des mois précédant le début de l'aventure. Cela permet de jouer sur une alternance entre flashbacks et présent.
Les retours en arrière s'avèrent des plus intéressants pour affiner la psychologie des personnages, par le récit d'un quotidien qui expose les thématiques attendues de la vie avec un handicap, tout en démystifiant volontairement les préjugés éventuels du téléspectateur. Car la série, et la mise en scène proposée, semblent avoir surtout un but : souligner à quel point,les préoccupations de nos héros se rapprochent de celles de tout un chacun, avec, simplement, un obstacle supplémentaire à franchir. De ce point de vue, l'objectif est pleinement rempli, tant dans les portraits dressés de chacun des personnages que dans leurs intéractions entre eux, sur l'île.
Cette réussite s'explique en partie par le fait que la série ne verse pas dans les bons sentiments à outrance. Dans une ambiance où se mêlent humour noir et autodérision, typique des séries britanniques de ce genre où les répliques ont plusieurs degrés de lecture, tout sonne très authentique. La série n'hésite pas à dépeindre ses personnages sous un jour peu reluisant suivant les situations. Il n'y a pas de traitement adouci : simplement une démonstration implacable de leur humanité et du fait qu'ils sont simplement comme tout un chacun, en bien comme en mal. Ce qui rend en fin de compte les personnages attachants.
La complexification de la psychologie des personnages, grâce à l'épisode qui est consacré à chacun d'eux, les rend d'autant plus crédibles. A ce titre, le choix de commencer la série sur un pilote centré sur le personnage peut-être le plus accessible humainement au téléspectateur est une bonne idée pour l'introduire dans Cast Offs. En effet, il est facile de ressentir de l'empathie pour Dan. Avec ses doutes et ses principes, il n'a pas le cynisme de certains de ses compagnons. C'est un sportif, devenu récemment paraplégique à la suite d'un accident, qui n'a pas encore pleinement accepté sa condition, toujours dans une phase d'adaptation progressive. Pour lui, l'île est une nouvelle étape.
Cependant, la série échoue à prendre une dimension supplémentaire. La réussite de la caractérisation des personnages ne permet pas d'occulter le rythme relativement lent et l'impression lancinante que tout le cadre n'est qu'un prétexte creux pour mettre en scène ce groupe. Oui, cette fiction part d'un objectif louable. Mais elle ne dépasse pas son intention première, ne s'appropriant jamais pleinement son concept.
Bilan : Cast offs se révèle intéressante dans son traitement d'une thématique assez peu abordée dans le petit écran. Fiction aux dialogues directs, à l'humour noir (pas toujours très perceptible) et dotée d'une écriture spontanée, elle s'attache à démontrer à quel point chacun de ses personnages est comme tout un chacun, les dépeignant sur un jour positif, mais aussi négatif. Refusant de sombrer dans un angélisme de façade, son ton apparaît avant tout réaliste.
Cependant, la série ne parvient pas à trouver son rythme de croisière, peinant à maintenir l'attention du téléspectateur tout au long d'un épisode. Le format fictif de télé-réalité reste très secondaire, tout en offrant des facilités scénaristiques un peu aisées parfois. Si bien que l'on s'intéresse souvent plus aux petits flashbacks des mois précédents, plutôt qu'aux pseudo-storylines du présent. En somme, on a parfois l'impression d'une fiction prétexte dont la seule valeur ajoutée est un sujet courageux. Ce qui n'est peut-être pas suffisant... Même si c'est intéressant à découvrir.
Diffusée sur : Channel 4 (UK)
Depuis le : 24 novembre 2009
Ca parle de quoi ?
La série se déroule dans le cadre d'une émission de télé-réalité, où six individus sont envoyés vivre sur une île pour 90 jours. Cependant, la particularité du casting tient au fait que chacun des personnages souffre d'un handicap : aveugle, sourd, paraplégique, atteint de nanisme, de malformation (due au thalidomide) ou de chérubisme... Elle offre ainsi une exposition à une minorité de la population peu représentée sur le petit écran.
Et alors, c'est comment ?
Le fil narratif de la série se révèle sans doute son point fort majeur. Chaque épisode choisit de se concentrer sur un personnage. En fil rouge, nous suivons la vie sur l'île des six exilés volontaires, avec les aléas de la cohabitation auxquels s'ajoutent quelques péripéties, conséquences du pleine air, plus ou moins anecdotiques. Mais l'intérêt réel des épisodes réside dans le portrait qui y est dépeint. En effet, les caméras de l'émission de télé-réalité se sont immiscées dans l'intimité des différents protagonistes au cours des mois précédant le début de l'aventure. Cela permet de jouer sur une alternance entre flashbacks et présent.
Les retours en arrière s'avèrent des plus intéressants pour affiner la psychologie des personnages, par le récit d'un quotidien qui expose les thématiques attendues de la vie avec un handicap, tout en démystifiant volontairement les préjugés éventuels du téléspectateur. Car la série, et la mise en scène proposée, semblent avoir surtout un but : souligner à quel point,les préoccupations de nos héros se rapprochent de celles de tout un chacun, avec, simplement, un obstacle supplémentaire à franchir. De ce point de vue, l'objectif est pleinement rempli, tant dans les portraits dressés de chacun des personnages que dans leurs intéractions entre eux, sur l'île.
Cette réussite s'explique en partie par le fait que la série ne verse pas dans les bons sentiments à outrance. Dans une ambiance où se mêlent humour noir et autodérision, typique des séries britanniques de ce genre où les répliques ont plusieurs degrés de lecture, tout sonne très authentique. La série n'hésite pas à dépeindre ses personnages sous un jour peu reluisant suivant les situations. Il n'y a pas de traitement adouci : simplement une démonstration implacable de leur humanité et du fait qu'ils sont simplement comme tout un chacun, en bien comme en mal. Ce qui rend en fin de compte les personnages attachants.
La complexification de la psychologie des personnages, grâce à l'épisode qui est consacré à chacun d'eux, les rend d'autant plus crédibles. A ce titre, le choix de commencer la série sur un pilote centré sur le personnage peut-être le plus accessible humainement au téléspectateur est une bonne idée pour l'introduire dans Cast Offs. En effet, il est facile de ressentir de l'empathie pour Dan. Avec ses doutes et ses principes, il n'a pas le cynisme de certains de ses compagnons. C'est un sportif, devenu récemment paraplégique à la suite d'un accident, qui n'a pas encore pleinement accepté sa condition, toujours dans une phase d'adaptation progressive. Pour lui, l'île est une nouvelle étape.
Cependant, la série échoue à prendre une dimension supplémentaire. La réussite de la caractérisation des personnages ne permet pas d'occulter le rythme relativement lent et l'impression lancinante que tout le cadre n'est qu'un prétexte creux pour mettre en scène ce groupe. Oui, cette fiction part d'un objectif louable. Mais elle ne dépasse pas son intention première, ne s'appropriant jamais pleinement son concept.
Bilan : Cast offs se révèle intéressante dans son traitement d'une thématique assez peu abordée dans le petit écran. Fiction aux dialogues directs, à l'humour noir (pas toujours très perceptible) et dotée d'une écriture spontanée, elle s'attache à démontrer à quel point chacun de ses personnages est comme tout un chacun, les dépeignant sur un jour positif, mais aussi négatif. Refusant de sombrer dans un angélisme de façade, son ton apparaît avant tout réaliste.
Cependant, la série ne parvient pas à trouver son rythme de croisière, peinant à maintenir l'attention du téléspectateur tout au long d'un épisode. Le format fictif de télé-réalité reste très secondaire, tout en offrant des facilités scénaristiques un peu aisées parfois. Si bien que l'on s'intéresse souvent plus aux petits flashbacks des mois précédents, plutôt qu'aux pseudo-storylines du présent. En somme, on a parfois l'impression d'une fiction prétexte dont la seule valeur ajoutée est un sujet courageux. Ce qui n'est peut-être pas suffisant... Même si c'est intéressant à découvrir.
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
Je reprends quelques habitudes "pilotovores".
MEN OF A CERTAIN AGE
Diffusée sur : TNT
Depuis : Décembre 2009
Ca parle de quoi ?
Le quotidien d'un trio d'amis post-quadragénaires, qui arrivent à un stade de la vie où on commence à dresser un premier bilan, au carrefour de nouveaux chemins.
C'est avec qui ?
Beaucoup de têtes connues : Andre Braugher (Homicide, Thief, Gideon's Crossing), Scott Bakula (Code Quantum, Star Trek : Enterprise), Ray Romano (Everybody loves Raymond).
Et alors, c'est comment ?
Le pilote de Men of a certain Age se révèle finalement plus inspiré que les caricaturales premières images ne le laissaient présager. En effet, l'épisode parvient à installer une ambiance sur laquelle flotte une impression d'authenticité dosée et finalement prenante qui invite le téléspectateur à s'immerger dans les vies qui lui sont relatées. Cette atmosphère est nécessaire pour maintenir notre attention, tant la série se présente avant tout comme la narration d'un quotidien qui revendique sa banalité, ne cherchant à mettre en scène ni excentricités exotiques, ni grande storyline qui modèlerait le récit. Ainsi, la fiction se complaît dans une simplicité travaillée, sans jamais tomber dans les excès ou la vulgarité. Si bien que, même si ce pilote n'est pas exempt de défauts, à commencer par son intensité et son rythme plutôt inégaux, ce qui marque, c'est la façon dont l'épisode parvient à tomber si juste dans quelques scènes qui sont quasi-parfaites. L'histoire de quadragénaires qui arrivent à un carrefour dans leur vie, mais qui refusent de se laisser aller et décident de se reprendre en main, cela n'a rien de glamour a priori. Mais la force de cette chronique humaine, riche en détails, en instants a priori insignifiants, réside dans cet capacité à sublimer ces moments-là, par leur contexte et grâce au ton employé, une alternance constante quasi-schizophrène entre drame pur et dramédie plus légère.
En fin de compte, si je devais éclairer un seul aspect du pilote qui mériterait votre curiosité, ce serait la mise en scène des relations entre les trois personnages principaux. Loin des stéréotypes classiques, nous est décrite une amitié assez rafraîchissante. De vieux amis, très différents, qui se comprennent sans vraiment y penser. C'est un lien solide, forgé par le temps et les expériences en commun. Bref, trois hommes qui sont confortables les uns avec les autres, mais pour lesquels l'amitié équivaut surtout à des moments de détente, loin des soucis du boulot ou de la famille. Cela reflète bien, de façon assez inspirée, la volonté de simplicité des scénaristes.
Dans cette même perspective, collant à leur souci de réalisme, la réalisation s'emploie à créer une image sans éclat, presque fade, qui s'accorde parfaitement avec le récit. Quelques chansons plutôt bien choisies agrémentent l'épisode, sans excès.
Bilan : D'une sobriété et d'une simplicité qui sonnent étonnamment juste, Men of a Certain Age propose un pilote qui, en dépit de la banalité apparente de son sujet, parvient à éveiller l'intérêt du téléspectateur grâce à cette authenticité. Non dénué de certains défauts de rythme, et bien qu'il n'évite pas quelques clichés, l'épisode apparaît comme une chronique très humaine. Il ne semble pas avoir encore définitivement choisi de ton, ou bien cherche-t-il encore son équilibre ; on passe ainsi de moments de vrais dramas, avec l'exposition des tracas agrémentant les vies des personnages principaux, à des moments plus légers, teintés d'un humour noir corrosif qui prête souvent à sourire.
Men of a Certain Age dispose donc d'un potentiel intéressant. Pour retenir sur le long terme l'attention du téléspectateur, tout dépendra cependant de sa capacité à ne pas se perdre dans un concept trop commun.
MEN OF A CERTAIN AGE
Diffusée sur : TNT
Depuis : Décembre 2009
Ca parle de quoi ?
Le quotidien d'un trio d'amis post-quadragénaires, qui arrivent à un stade de la vie où on commence à dresser un premier bilan, au carrefour de nouveaux chemins.
C'est avec qui ?
Beaucoup de têtes connues : Andre Braugher (Homicide, Thief, Gideon's Crossing), Scott Bakula (Code Quantum, Star Trek : Enterprise), Ray Romano (Everybody loves Raymond).
Et alors, c'est comment ?
Le pilote de Men of a certain Age se révèle finalement plus inspiré que les caricaturales premières images ne le laissaient présager. En effet, l'épisode parvient à installer une ambiance sur laquelle flotte une impression d'authenticité dosée et finalement prenante qui invite le téléspectateur à s'immerger dans les vies qui lui sont relatées. Cette atmosphère est nécessaire pour maintenir notre attention, tant la série se présente avant tout comme la narration d'un quotidien qui revendique sa banalité, ne cherchant à mettre en scène ni excentricités exotiques, ni grande storyline qui modèlerait le récit. Ainsi, la fiction se complaît dans une simplicité travaillée, sans jamais tomber dans les excès ou la vulgarité. Si bien que, même si ce pilote n'est pas exempt de défauts, à commencer par son intensité et son rythme plutôt inégaux, ce qui marque, c'est la façon dont l'épisode parvient à tomber si juste dans quelques scènes qui sont quasi-parfaites. L'histoire de quadragénaires qui arrivent à un carrefour dans leur vie, mais qui refusent de se laisser aller et décident de se reprendre en main, cela n'a rien de glamour a priori. Mais la force de cette chronique humaine, riche en détails, en instants a priori insignifiants, réside dans cet capacité à sublimer ces moments-là, par leur contexte et grâce au ton employé, une alternance constante quasi-schizophrène entre drame pur et dramédie plus légère.
En fin de compte, si je devais éclairer un seul aspect du pilote qui mériterait votre curiosité, ce serait la mise en scène des relations entre les trois personnages principaux. Loin des stéréotypes classiques, nous est décrite une amitié assez rafraîchissante. De vieux amis, très différents, qui se comprennent sans vraiment y penser. C'est un lien solide, forgé par le temps et les expériences en commun. Bref, trois hommes qui sont confortables les uns avec les autres, mais pour lesquels l'amitié équivaut surtout à des moments de détente, loin des soucis du boulot ou de la famille. Cela reflète bien, de façon assez inspirée, la volonté de simplicité des scénaristes.
Dans cette même perspective, collant à leur souci de réalisme, la réalisation s'emploie à créer une image sans éclat, presque fade, qui s'accorde parfaitement avec le récit. Quelques chansons plutôt bien choisies agrémentent l'épisode, sans excès.
Bilan : D'une sobriété et d'une simplicité qui sonnent étonnamment juste, Men of a Certain Age propose un pilote qui, en dépit de la banalité apparente de son sujet, parvient à éveiller l'intérêt du téléspectateur grâce à cette authenticité. Non dénué de certains défauts de rythme, et bien qu'il n'évite pas quelques clichés, l'épisode apparaît comme une chronique très humaine. Il ne semble pas avoir encore définitivement choisi de ton, ou bien cherche-t-il encore son équilibre ; on passe ainsi de moments de vrais dramas, avec l'exposition des tracas agrémentant les vies des personnages principaux, à des moments plus légers, teintés d'un humour noir corrosif qui prête souvent à sourire.
Men of a Certain Age dispose donc d'un potentiel intéressant. Pour retenir sur le long terme l'attention du téléspectateur, tout dépendra cependant de sa capacité à ne pas se perdre dans un concept trop commun.
Heather- Rang: Administrateur
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Re: J'ai testé pour vous...les nouvelles séries de la rentrée US
mouais, il parait que ça s'améliore avec les épisodes suivant, heureusement, parce que le pilote donne pas vraiment envie, heureusement la série est servit par un très bon casting (même si ray romano est en dessous des 2 autres), qui sauve la série, et lui donne le potentiel de s'améliorer.
En tout cas c'est tout de même meilleur que spartacus
hmmm le plus gênant dans l'histoire c'est que ça va faire de vampire diairies la meilleure nouveauté de la rentrée (alors que le pilot était tout pourri) (part rapidement se cacher)
En tout cas c'est tout de même meilleur que spartacus
hmmm le plus gênant dans l'histoire c'est que ça va faire de vampire diairies la meilleure nouveauté de la rentrée (alors que le pilot était tout pourri) (part rapidement se cacher)
Maxx- Nouvelle recrue
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