CPE

J'ai été manifesté tranquilement mardi. Tout c'est bien passé (sauf que mon père m'a griller en train de fumer ) enfin bref mais en revenant à l'internat des gars que je connais m'ont traité de "sale coco" ça m'a saoulé et ça m'a donné d'encore plus soutenir les manifestants (ceux qui se contentent d'exprimer leurs colères pas de bloquer les universités).

loupiote a écrit:je suis complètement d'accord avec ceux qui disent que ce n'est pas normal que des universités soient bloquées ou que des lieux publics soient saccagés. car nous sommes en démocratie ceux qui ne veulent pas allez manifester c'est leur droit et les manifestants n'ont pas le droit de leur empécher l'accès.

Euh, c'est moi qui ai mal compris, ou c'est toi qui fais des raccourcis claviers ?

Non parce que jusqu'aux dernières nouvelles, ya d'autres moyens pour manifester que de bloquer des facs ou de saccager des locaux...
Donc les 'anti-blocage' ne sont pas forcément des étudiants qui ne veulent pas manifester... Simplement des étudiants qui pensent que bloquer une fac n'est pas le meilleur moyen de s'exprimer et de rallier les jeunes à leur avis...

A Nancy la grève est reconduite jusqu'à Mercredi matin, 10h, mais bon a mon avis vu qu'il y a la journée nationale Jeudi, je crois que j'aurais pas cours jusqu'à lundi prochain...

A Angers, grève (et blocage...) reconduite jusqu'à jeudi soir, avec une autre AG jeudi midi.
On était 1560 étudiants dans un amphi de 500, j'vous laisse imaginer la scène... Au début on était dehors, et petit à petit on a réussi à entrer (et entendre quelque chose).
625 contre, 915 pour... C'est déjà mieux que les votes de jeudi dernier, mais le résultat reste le même...

Paraît que bloquer les facs, c'est un moyen d'organiser des réunions et rencontres entre étudiants (comme si on avait 50h de cours par semaine, et que c'était impossible autrement).

C'était la révolution (dixit un pro-blocage) :"en plus à la manif, on sera rejoints par des intermittents et des gens qui se battent pour les sans papiers", "votez le blocage, c'est se battre contre le CPE et contre le gouvernement",...

J'en ai MARRE de leur démagogie !!!!!

A vrai dire, ça ne m'étonne guère que le mouvement se poursuive...

En tout cas, je trouve très dommage cette assimilation entre "pro-blocages" et "anti-CPE".

Eh bien à Grenoble, le blocus est reconduit jusqu'à... mardi prochain (saute par la fenêtre de désespoir).

Et je ne vais rien dire de plus, sinon je manquerais à mes obligations de modérateurs... Et ce serait pas bien vu qu'il faut que je montre l'exemple

Je compatis Heather...
Ils sont quand même gonflés de bloquer jusqu'à mardi !
Nous, ils sont restés 'raisonnables', on est bloqué jusqu'à jeudi, journée nationale.
Pourquoi mardi d'ailleurs ?

Holf a écrit:Pourquoi mardi d'ailleurs ?

Parce que ce sont des extrémistes anarchistes révolutionnaires qui ont trop lu de récits de mai 68
Ou parce que comme ça ils sont sûrs de ne pas être mis en minorité avant la fin de la semaine. Il faut dire qu'on avait quand même réussi à mobiliser 1000 personnes contre le blocus, et beaucoup ont vraiment hésité en entendant 'jusqu'à mardi prochain'. Le blocus ne passera probablement pas la prochaine AG à mon avis.

D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu hier aux infos mais à Poitiers si je ne me trompe, le président de l'Université a tenté de faire voter les étudiants , non pas à main levée, mais par un passage un par un avec présentation de la carte d'étudiant. Au bout d'une demie-heure, ils ont dû arrêtés pour éviter des débordements trop importants...
Plus ça va, plus le mouvement anti-cpe se décrédibilise...si vraiment la majorité des étudiants était pour le blocage, autant laisser la démocratie s'exprimer. Le vote à main levée, c'est du n'importe quoi...

Ca je suis d'accord, le vote à main levé, c'est complètement stupide...
Le pire qu'ils nous ont fait, c'est jeudi dernier : les votes d'abstention ont été ajoutés aux votes 'pour'. Si quelqu'un s'avisait de faire ça pendant des présidentielles, ça serait le lynchage assuré, mais pour eux, ça semblait normal... Autant vous dire que ça a crissé...

Et j'avais aussi entendu parler de ce vote qui avait dû être abandonné (moi je le voyais à Rennes II, j'ai du mal... ). C'est quand même dingue !

En tout cas, quand je vois les bloqueurs parler de 'révolution', de Mai 68, etc, ça m'énerve encore plus... Faut quand même pas tout mélanger...

Et franchement, pour qu'on respecte leur mouvement, qu'ils respectent les gens et les locaux (faut voir l'état de la Sorbonne, et de Grenoble aussi apparemment)...

Holf a écrit:

Et j'avais aussi entendu parler de ce vote qui avait dû être abandonné (moi je le voyais à Rennes II, j'ai du mal... ). C'est quand même dingue !

A vrai dire, j'ai un trou...j'hésitais entre Rennes et Poitiers !

C'est pas le plus important, à vrai dire...

Holf a écrit:
Non parce que jusqu'aux dernières nouvelles, ya d'autres moyens pour manifester que de bloquer des facs ou de saccager des locaux...
Donc les 'anti-blocage' ne sont pas forcément des étudiants qui ne veulent pas manifester... Simplement des étudiants qui pensent que bloquer une fac n'est pas le meilleur moyen de s'exprimer et de rallier les jeunes à leur avis...

loupiote avait mal comprit la question désolé

Ya pas de mal ! c'est plutôt moi qui pensais avoir mal compris...

'inquiètes Holf sans rancune ce jour là je devais être trés

Plus rien à voir avec le CPE...

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mardi 14 mars 2006, 22h58
CPE: retour au calme dans le quartier latin de Paris

PARIS (AP) - Le calme est revenu vers 22h mardi dans le Quartier Latin à Paris après environ cinq heures d'affrontements entre plusieurs centaines de jeunes et policiers à proximité de la faculté de la Sorbonne, au terme d'une manifestation d'étudiants et de lycéens contre le contrat première embauche (CPE).

A 22h30, la préfecture de police faisait état d'un bilan de neuf interpellations et neuf blessés parmi les forces de l'ordre, dont un commissaire de CRS qui a reçu un pavé en plein visage. La préfecture n'a pas fourni de chiffres sur d'éventuels blessés parmi les manifestants.

La manifestation spontanée, évaluée à 4.000 participants selon la police, était partie dans le calme de la place d'Italie peu avant 15h30, rassemblant principalement des étudiants, mais également des lycéens venus de plusieurs universités et établissements scolaires de la capitale.

Au terme de cette marche qui est arrivée à proximité de la Sorbonne vers 16h30, les premiers incidents ont éclaté à l'angle de la rue Saint-Jacques et de la rue des Ecoles. Plusieurs dizaines de jeunes ont lancé des bouteilles et des cailloux sur un barrage de gendarmes mobiles, qui ont répondu à plusieurs reprises par des jets de gaz lacrymogène.

Tandis que les groupes les plus radicaux provoquaient les forces de l'ordre, plusieurs milliers d'autres jeunes étaient restés sur place en spectateurs.

Après avoir reçu des grilles métalliques, les gendarmes mobiles ont procédé à une brève charge pour se dégager, rejoints par des CRS qui ont provoqué le reflux des manifestants sur le boulevard Saint-Michel.

A 18h30, c'est une foule d'environ 2.000 à 3.000 personnes qui entrait sur la place de la Sorbonne où de nouveaux incidents, plus violents, éclataient avec les CRS, qui ont immédiatement dégagé la place en tirant plusieurs grenades lacrymogènes, noyant les lieux dans un épais nuage de fumée bleue.

Les incidents se sont ensuite poursuivis en plusieurs points du Quartier Latin, non seulement avec la frange la plus radicale des étudiants et des lycéens, mais également avec une centaine de manifestants d'extrême-droite venus faire le coup de poing contre les protestataires anti-CPE.

Les forces de l'ordre ont également reçu plusieurs pavés, ramassés dans des chantiers, ou descellés sur la Place de la Sorbonne au moyen des pointes de grilles d'arbres. Les CRS et gendarmes mobiles ont chargé à plusieurs reprises, repoussant des groupes de jeunes jusqu'au carrefour de l'Odéon. Une vitrine de banque a été vandalisée sur le boulevard Saint-Michel.

La police a fait un large usage de grenades lacrymogènes pour disperser les derniers groupes d'irréductibles, au sein desquels se mêlaient lycéens, étudiants, mais également des casseurs plus âgés. Des CRS, au cours des charges, ont procédé à plusieurs interpellations.

Un très important dispositif policier restait déployé dans tout le quartier. AP

Fantastique...
Voilà de quoi redorer le blason des anti-CPE...

Je voulais aller manifester jeudi dans le calme, mais à vrai dire, je crains que ça se passe de la même manière (même si à une échelle plus petite, vu que ce n'est pas Paris). Ici, ils parlent d'aller sur la rocade...

Ce qui m'inquiète aussi, ce sont les manifestants d'extrême-droite venus contrebalancer les anti-CPE. Le risque, c'est encore l'amalgame : si tu ne manifestes pas 'contre', tu fais 'partie de...'...

Comment est-ce que ça va se finir, tout ça ?

(soit dit en passant, les pavés, ça un petit air de Mai 68... )

Le problème , c'est que comme dans toutes manifestations, il a des personnes qui aiment mettre le bazar et ça désert forcément la cause soutenue ...

Déjà que le blocus est intolérable à mon avis, les faits d'hier soir, n'ont rien arrangé ...

Je trouve quand même dingue que cela prenne de telles dimensions, pas vous ?

Je ne suis pas entièrement d'accord avec le CPE mais de là en à arriver là ?

moi je trouve que tout ça ressemble plus a des crises d'adolescence qu'a une greve.

Le problemle c'est qu'il y a trop de jeunes qui font ça juste contre le gouvernement juste pour se rebeller et s'en foute de savoir ce qu'est le cpe... y en a trop

charly a écrit:moi je trouve que tout ça ressemble plus a des crises d'adolescence qu'a une greve.

Le problemle c'est qu'il y a trop de jeunes qui font ça juste contre le gouvernement juste pour se rebeller et s'en foute de savoir ce qu'est le cpe... y en a trop

Je n'ai plus envie d'être compréhensive ou conciliante (je viens d'avoir au téléphone des amis, une de mes profs voulait faire un cours symbolique ce matin à 10 h... Je ne vais rien dire sinon, je ne vais pas rester polie Et je vais attendre d'avoir une autre version d'autres personnes sur place pour juger... Mais... )

Tous ces excités ne manifestent pas contre le CPE. C'est contre le gouvernement, la société. Taguer 'anarchie' sur tous les murs et inviter des SDF à dormir avec eux dans les amphis occupés, cela n'a rien d'une grogne contre une mesure particulière. C'est une volonté de mettre le désordre, et de revolter les gens, le CPE a servi de déclencheur à un malaise grandissant. Jusqu'à présent, ils n'avaient pas pu obtenir l'écoute des autres étudiants, mais le CPE sert de prétexte à catalyser tous les mécontentements et malaises qui se sont accumulés au fil des ans C'est l'étincelle qui fait exploser le poudrier qui débordait déjà.

Moi sa fait plus d'une semaine que mon lycee est bloquer, au debut sa me derangeait pas parce que je suis contre le CPE, mais la sa va trop loin et en plus ya le bac a la fin de l'annee, le programme n'avance plus, sa deviennt tres tres saoulant !!!!

Heather a écrit:Tous ces excités ne manifestent pas contre le CPE. C'est contre le gouvernement, la société. Taguer 'anarchie' sur tous les murs et inviter des SDF à dormir avec eux dans les amphis occupés, cela n'a rien d'une grogne contre une mesure particulière. C'est une volonté de mettre le désordre, et de revolter les gens, le CPE a servi de déclencheur à un malaise grandissant. Jusqu'à présent, ils n'avaient pas pu obtenir l'écoute des autres étudiants, mais le CPE sert de prétexte à catalyser tous les mécontentements et malaises qui se sont accumulés au fil des ans C'est l'étincelle qui fait exploser le poudrier qui débordait déjà.

Ok, mais comment ça va se finir ? Moi c'est ça qui m'inquiète !
Parce que si vraiment ça dépasse le CPE (et j'aurais tendance à être d'accord avec toi sur ce point, vu les slogans "viva la revolucion" ), qu'est-ce qui va se passer ? Ca m'étonnerait que ça retombe facilement et rapidement. Même si Villepin avait (la bonne ?) l'idée de suspendre ou retirer le projet...
Et je ne peux pas m'empêcher d'être rebutée par ce mélange des mécontentements... Je pourrais manifester contre le CPE, mais manifester contre tout et rien, contre le gouvernement, contre la vie en général... Pour moi c'est trop. Evidemment que la vie n'est pas facile, que les malaises sont là et grandissent dans l'ombre. Mais je suis profondément agacée par les manipulateurs qui utilisent les peurs de tous pour les rallier à une même cause pseudo révolutionnaire.
Parce que bon, la révolution, c'est quand même pour faire tomber une dictature ou une société vraiment injuste voire dangereuse. Et la France, malgré ses torts et ses failles, n'est quand même pas rendue là...
Si ?

Je vais peut-être passer pour une optimiste, mais je pense que le mouvement va se détruire lui-même. Tout simplement à cause des décalages inhérents aux contestations. Les 'extrèmes' sont minoritaires, ils surfent sur la vague anti-CPE pour le moment, mais les anti-CPE non extrèmes prennent peu à peu conscience du jusqu'auboutisme de ces constestataires virulents qui pensent à Mai 68.
Je sais qu'à Grenoble, à la prochaine AG, pas mal de personne qui ont hésité hier et finalement voté pour le blocus, voteront contre mardi prochain.
Tout simplement parce que la majorité des étudiants n'est pas du tout prête à faire la 'révolution'.

Ou sinon, tout va exploser et l'année universitaire est foutue.

Heather a écrit:Ou sinon, tout va exploser et l'année universitaire est foutue.

Tu crois que c'est possible ?
Le problème est, que chez moi en tout cas, les organisateurs du mouvement et du blocage font plutôt partie des 'extrêmes'... Et "bizarrement", c'était les mêmes il y a deux ans qui votaient le blocage contre la réforme LMD.
Je vois mal comment on va se sortir de tout ça... Ya deux ans, c'était retombé, mais je ne me rappelle plus comment En tout cas la réforme touchait alors les étudiants et les lycéens, tandis que cette fois, tout le monde se sent concerné, qu'on soit étudiant ou pas. C'est le souci majeur ! Ca démultiplie le nombre de manifestants.
Et m'est avis que demain, dans ma fac, le Pour va encore l'emporter vu les applaudissements de la dernière fois à l'annonce du résultat...
En tout cas, si le blocage s'éternise, ça va très mal finir entre pro et anti blocage...

Holf a écrit:Tu crois que c'est possible ?

Non. Honnêtement, je crois que le mouvement va s'étouffer de lui-même.

Le problème est, que chez moi en tout cas, les organisateurs du mouvement et du blocage font plutôt partie des 'extrêmes'...

A Grenoble, il faut différencier les différentes tendances. Le président de l'Unef est probablement celui qui garde le plus la tête froide, tant qu'il contrôlera le mouvement, cela devrait rester plus ou moins sous contrôle. C'est le leader en lequel j'ai le plus confiance.
Après, SUD étudiants, ce sont des anarchistes qui sont des pro du blocage, c'est en leur sein qu'on trouve les tagueurs et ceux qui dégradent les locaux. C'est d'eux que viendra l'étincelle si il y a des affrontements.
La Confédération Etudiante est un peu moins extrème mais ils ont assez la grosse tête et sont ceux qui parlent le plus d'un remake de mai 68 qui nous attend.

Ceux qui m'inquiètent le plus, ce sont les anarchiques et SUD. Je ne suis pas sûre qu'ils respectent une décision même en AG qui ne serait pas conforme à ce qu'ils veulent. Autant je pense que l'Unef respectera toute décision. Autant les autres m'inquiètent, surtout maintenant qu'ils se sont installés dans la galerie des amphis. Ils sont prêts et veulent en découdre.

Donc, je ne sais pas trop... Je pense néanmoins que la majorité des étudiants ne supportera pas un blocage à nouveau reconduit mardi prochain, surtout qu'on ne fait qu'une AG par semaine. C'est inadmissible de voter un blocus aussi long à chaque fois. On aurait dû refaire une AG jeudi ou vendredi