Première Fic Désir Coupable (compléte)
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Chtite Sqwé
Cool life
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Première Fic Désir Coupable (compléte)
Bon je me lance, c'est mon premier fic sur cette série. Je vous mets le début, j'espère que ça va vous plaire!!!
DESIR COUPABLE
Laura attendait.
Assise dans le noir, son sac à dos à ses pieds, elle regardait les aiguilles lumineuses de la pendule se déplacer lentement. Pourtant, quand le carillon sonna l’heure, elle tressaillit.
Minuit. Le moment était venu de partir … ou de rester.
Non. Elle ne pouvait pas rester. Elle se leva et se dirigea vers la chambre de Katie. En pénétrant dans la pièce, une émotion violente l’étreignit. Chaleureuse et douillette, la chambre de l’enfant était éclairée par une veilleuse à l’effigie de Mickey Mouse. Elle prit son temps pour s’imprégner de l’atmosphère familière et rassurante des lieux, laissant son regard s’attarder sur les objets que Katie aimait tant : ses livres d’images, ses poupées, son étal de marchande des quatre saisons…
S’approchant du lit, Laura s’arrêta pour ramasser un chat en peluche et le remettre à sa place sur une étagère. Elle resta un moment à redresser un bibelot par-ci, ranger un jouet par-là, savourant chacune des dernières minutes passées dans cette pièce. Elle détestait ce qu’elle devait faire, et elle se demandait comment Katie allait réagir. Qu’éprouverait la fillette au petit matin, quand aucun de ses jouets familiers ne saluerait son réveil ? Avec un soupir, Linda se détourna et se dirigea vers le lit de sa fille.
Katie. Adorable Katie. Laura s’assit près d’elle, émerveillée par la profondeur de son sommeil d’enfant. Mais à trois ans, on ignorait les dangers que recelait le monde. Elle repoussa une boucle brune de la joue de la fillette, effleurant au passage sa peau douce de bébé. Même la mort de David, survenue l’année précédente, était presque passée inaperçue pour l’enfant. Elle était si innocente. Elle lui était si précieuse.
Machinalement, Laura passa la main dans ses cheveux courts. Katie remarquera-t-elle sa nouvelle coiffure ?
« ça suffit, Laura, se dit-elle silencieusement. Dépêche-toi. » Elle prit les vêtements qu’elle avait laissés au pied du lit et commença à habiller la petite fille endormie. Katie remua à peine, murmurant doucement dans son sommeil. Elle ne se réveilla que lorsque sa mère la posa sur ses genoux pour lui enfiler une veste chaude.
- Tout va bien, chérie, murmura Laura en déposant un baiser sur son front. Maman et Katie vont partir en voyage. Comme l’été dernier. Tu te rappelles ?
Katie hocha la tête d’un air endormi et se blotti contre sa mère.
- Laisse-moi fermer ta veste…
- Z’ai pas froid.
- Je sais, mon cœur. Mais il fait froid dehors.
- Davey vient aussi ?
Laura sourit et se détourna pour ramasser un chien en peluche.
- Bien sûr, dit-elle en le glissant dans les bras de la fillette.
Katie dormit pendant le trajet jusqu’à la gare ferroviaire. Laura comptait y laisser sa voiture, sa maison et parcourir à pied les sept pâtés de maison restants jusqu’à la gare routière. Dans des circonstances normales, la promenade aurait été agréable. Mais pas cette nuit. En janvier, il faisait frais surtout à une heure du matin. Et avec un sac à dos et un enfant endormi dans les bras, cela n’avait rien d’une partie de plaisir.
Se penchant pour défaire la ceinture de sécurité de Katie, Laura hésita. La petite fille dormait paisiblement, sans savoir que son petit monde allait être bouleversé. Laura s’adossa à son siège avec lassitude.
Pourrait-elle aller jusqu’au bout ?
Tout ce qu’elle connaissait, tout ce qu’elle aimait était ici. Son métier d’infirmière, qu’elle exerçait depuis dix ans avec bonheur. Ses amis qui l’avaient soutenue ces derniers mois. Son foyer. La petite maison qu’elle et David avaient achetée le jour même où ils avaient appris qu’ils allaient avoir un enfant. Elle était vide et silencieuse à présent. Et David ? Enterré, mais encore là, où ils avaient vécu aimé, espéré et pleuré jusqu’à ce jour merveilleux où Katie était entrée dans leur vie. Il était toujours là.
Comment pouvait-elle quitter tout cela ?
Son regard capta les chiffres lumineux de la montre du tableau de bord. Une heure. C’était maintenant ou jamais. Elle se retourna vers Katie.
Elle n’avait pas le choix.
Cette fois, elle n’hésita pas. Laura Anderson était morte. A partir de maintenant, elle était Lauriane Adams. Elle détacha la ceinture de sécurité de Kate.
« ça n’a pas d’importance, songea-t-elle. Seule Katie compte. Et personne ne me la prendra. »
Trois mois plus tard,
Bureau du FBI :
- On a une nouvelle affaire, dit Jack.
- De qui s’agit-il, cette fois ? demanda Danny.
- Jetez un coup d’œil au contenu de ce dossier, dit Jack en se dirigeant vers son bureau. Dites-moi ce que vous voyez.
Danny le feuilleta rapidement. Il y trouva deux séries de photographies et plusieurs pages dactylographiées qu’il supposa être des informations. Il étudia d’abord les clichés. Il aimait se faire une idée personnelle avant de lire quoi que ce soit.
- La femme est superbe, dit Martin, prenant son temps pour étudier le visage photographié et en mémoriser le moindre détail.
- Des yeux extraordinaires, dit Danny. Des cheveux magnifiques.
- Peu de femme ont une chevelure de cette couleur dit Samantha. Elle paraît naturelle.
- Elle l’est dit un homme.
Surpris par ce commentaire inattendu, Danny, Martin et Sam levèrent les yeux et reconnurent le brillant avocat Anderson. Peter Anderson avait un regard froid. Comment des jurés pouvaient-ils soutenir ce regard glacial sans frissonner ?
- Je veux que vous la retrouviez, dit Peter Anderson.
- Elle devrait être facile à repérer dit Jack.
- Elle s’est probablement fait teindre et couper les cheveux à l’heure qu’il est, dit Anderson.
DESIR COUPABLE
Laura attendait.
Assise dans le noir, son sac à dos à ses pieds, elle regardait les aiguilles lumineuses de la pendule se déplacer lentement. Pourtant, quand le carillon sonna l’heure, elle tressaillit.
Minuit. Le moment était venu de partir … ou de rester.
Non. Elle ne pouvait pas rester. Elle se leva et se dirigea vers la chambre de Katie. En pénétrant dans la pièce, une émotion violente l’étreignit. Chaleureuse et douillette, la chambre de l’enfant était éclairée par une veilleuse à l’effigie de Mickey Mouse. Elle prit son temps pour s’imprégner de l’atmosphère familière et rassurante des lieux, laissant son regard s’attarder sur les objets que Katie aimait tant : ses livres d’images, ses poupées, son étal de marchande des quatre saisons…
S’approchant du lit, Laura s’arrêta pour ramasser un chat en peluche et le remettre à sa place sur une étagère. Elle resta un moment à redresser un bibelot par-ci, ranger un jouet par-là, savourant chacune des dernières minutes passées dans cette pièce. Elle détestait ce qu’elle devait faire, et elle se demandait comment Katie allait réagir. Qu’éprouverait la fillette au petit matin, quand aucun de ses jouets familiers ne saluerait son réveil ? Avec un soupir, Linda se détourna et se dirigea vers le lit de sa fille.
Katie. Adorable Katie. Laura s’assit près d’elle, émerveillée par la profondeur de son sommeil d’enfant. Mais à trois ans, on ignorait les dangers que recelait le monde. Elle repoussa une boucle brune de la joue de la fillette, effleurant au passage sa peau douce de bébé. Même la mort de David, survenue l’année précédente, était presque passée inaperçue pour l’enfant. Elle était si innocente. Elle lui était si précieuse.
Machinalement, Laura passa la main dans ses cheveux courts. Katie remarquera-t-elle sa nouvelle coiffure ?
« ça suffit, Laura, se dit-elle silencieusement. Dépêche-toi. » Elle prit les vêtements qu’elle avait laissés au pied du lit et commença à habiller la petite fille endormie. Katie remua à peine, murmurant doucement dans son sommeil. Elle ne se réveilla que lorsque sa mère la posa sur ses genoux pour lui enfiler une veste chaude.
- Tout va bien, chérie, murmura Laura en déposant un baiser sur son front. Maman et Katie vont partir en voyage. Comme l’été dernier. Tu te rappelles ?
Katie hocha la tête d’un air endormi et se blotti contre sa mère.
- Laisse-moi fermer ta veste…
- Z’ai pas froid.
- Je sais, mon cœur. Mais il fait froid dehors.
- Davey vient aussi ?
Laura sourit et se détourna pour ramasser un chien en peluche.
- Bien sûr, dit-elle en le glissant dans les bras de la fillette.
Katie dormit pendant le trajet jusqu’à la gare ferroviaire. Laura comptait y laisser sa voiture, sa maison et parcourir à pied les sept pâtés de maison restants jusqu’à la gare routière. Dans des circonstances normales, la promenade aurait été agréable. Mais pas cette nuit. En janvier, il faisait frais surtout à une heure du matin. Et avec un sac à dos et un enfant endormi dans les bras, cela n’avait rien d’une partie de plaisir.
Se penchant pour défaire la ceinture de sécurité de Katie, Laura hésita. La petite fille dormait paisiblement, sans savoir que son petit monde allait être bouleversé. Laura s’adossa à son siège avec lassitude.
Pourrait-elle aller jusqu’au bout ?
Tout ce qu’elle connaissait, tout ce qu’elle aimait était ici. Son métier d’infirmière, qu’elle exerçait depuis dix ans avec bonheur. Ses amis qui l’avaient soutenue ces derniers mois. Son foyer. La petite maison qu’elle et David avaient achetée le jour même où ils avaient appris qu’ils allaient avoir un enfant. Elle était vide et silencieuse à présent. Et David ? Enterré, mais encore là, où ils avaient vécu aimé, espéré et pleuré jusqu’à ce jour merveilleux où Katie était entrée dans leur vie. Il était toujours là.
Comment pouvait-elle quitter tout cela ?
Son regard capta les chiffres lumineux de la montre du tableau de bord. Une heure. C’était maintenant ou jamais. Elle se retourna vers Katie.
Elle n’avait pas le choix.
Cette fois, elle n’hésita pas. Laura Anderson était morte. A partir de maintenant, elle était Lauriane Adams. Elle détacha la ceinture de sécurité de Kate.
« ça n’a pas d’importance, songea-t-elle. Seule Katie compte. Et personne ne me la prendra. »
Trois mois plus tard,
Bureau du FBI :
- On a une nouvelle affaire, dit Jack.
- De qui s’agit-il, cette fois ? demanda Danny.
- Jetez un coup d’œil au contenu de ce dossier, dit Jack en se dirigeant vers son bureau. Dites-moi ce que vous voyez.
Danny le feuilleta rapidement. Il y trouva deux séries de photographies et plusieurs pages dactylographiées qu’il supposa être des informations. Il étudia d’abord les clichés. Il aimait se faire une idée personnelle avant de lire quoi que ce soit.
- La femme est superbe, dit Martin, prenant son temps pour étudier le visage photographié et en mémoriser le moindre détail.
- Des yeux extraordinaires, dit Danny. Des cheveux magnifiques.
- Peu de femme ont une chevelure de cette couleur dit Samantha. Elle paraît naturelle.
- Elle l’est dit un homme.
Surpris par ce commentaire inattendu, Danny, Martin et Sam levèrent les yeux et reconnurent le brillant avocat Anderson. Peter Anderson avait un regard froid. Comment des jurés pouvaient-ils soutenir ce regard glacial sans frissonner ?
- Je veux que vous la retrouviez, dit Peter Anderson.
- Elle devrait être facile à repérer dit Jack.
- Elle s’est probablement fait teindre et couper les cheveux à l’heure qu’il est, dit Anderson.
Cool life- Nouvelle recrue
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Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Trop cool le début !! Vite mets la suite!!
@+ sur msn
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Chtite Sqwé- Nouvelle recrue
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Date d'inscription : 01/04/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
c'est bien comme debut.
la suite doit etre bien aussi, je suppose
la suite doit etre bien aussi, je suppose
larissa- Agent spécial
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Age : 36
Localisation : FBI, service des personnes disparus
Date d'inscription : 18/03/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
merci beaucoup pour tous ces messages
Je n'ai pas encore terminé ce fic, je vais essayer de faire du mieux que je peux.
Je n'ai pas encore terminé ce fic, je vais essayer de faire du mieux que je peux.
Cool life- Nouvelle recrue
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Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Jack se demanda si ses oreilles lui jouaient des tours. Avait-il vraiment perçu un tremblement dans la voix d’Anderson ? Se pouvait-il que cette femme compte pour lui ? Non, il s’imaginait des choses. Anderson n’aimait rien ni personne, sauf peut-être la loi. Et le pouvoir.
Danny sortit le deuxième jeu de photos.
- Jolie petite fille. Type latin. Pas apparentée à la femme, semble-t-il, dit Danny.
Il jeta un coup d’œil vers Anderson, guettant une réaction, mais il ne vit que son dos raide.
Sam sortit le rapport dactylographié et le parcourut.
- Je veux que vous les retrouviez, dit Anderson comme Sam terminait sa lecture.
- Elles ont disparu depuis trois mois. Les pistes peuvent être brouillées maintenant.
- Oui, dit Anderson.
- Ce ne sera pas facile.
Danny sortit le deuxième jeu de photos.
- Jolie petite fille. Type latin. Pas apparentée à la femme, semble-t-il, dit Danny.
Il jeta un coup d’œil vers Anderson, guettant une réaction, mais il ne vit que son dos raide.
Sam sortit le rapport dactylographié et le parcourut.
- Je veux que vous les retrouviez, dit Anderson comme Sam terminait sa lecture.
- Elles ont disparu depuis trois mois. Les pistes peuvent être brouillées maintenant.
- Oui, dit Anderson.
- Ce ne sera pas facile.
Cool life- Nouvelle recrue
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Age : 40
Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
- Il faut vraiment que vous la retrouviez agent Malone.
- On va voir ce qu’on peut faire, dit Jack. Mais je ne vous garantie rien car cela fait trois mois qu’elle a disparue.
- Je vous remercie, agent Malone.
- Attendez, j’ai une question. Qui est cette femme ?
Anderson eut un bref éclair de colère dans les yeux, puis ils retrouvèrent leurs froideur. Il sourit, de ce sourire bienveillant qui savait si bien séduire les jurés, mais dont Jack n’était pas dupe.
- C’est ma fille, dit-il.
- On va voir ce qu’on peut faire, dit Jack. Mais je ne vous garantie rien car cela fait trois mois qu’elle a disparue.
- Je vous remercie, agent Malone.
- Attendez, j’ai une question. Qui est cette femme ?
Anderson eut un bref éclair de colère dans les yeux, puis ils retrouvèrent leurs froideur. Il sourit, de ce sourire bienveillant qui savait si bien séduire les jurés, mais dont Jack n’était pas dupe.
- C’est ma fille, dit-il.
Cool life- Nouvelle recrue
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Age : 40
Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
oh la révélation!
le pauvre...
j'ai hate de lire la suite!!!
le pauvre...
j'ai hate de lire la suite!!!
larissa- Agent spécial
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Age : 36
Localisation : FBI, service des personnes disparus
Date d'inscription : 18/03/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Bibliothèque de Seattle :
Laura repensa à son père. Elle l’avait si tendrement aimé ! Puis il avait essayé de la façonner pour faire d’elle quelqu’un qu’elle ne voulais pas être. Alors, elle s’était révoltée contre lui et avait fini par épouser David sans lui demander son avis. Le doux, le gentil David qui ne voulait pas la changer, lui.
Ensuite, il y avait eu les médecins. Elle avait compris qu’elle ne pourrait jamais travailler avec eux lorsque ces hommes, pourtant intelligent, mais agressifs, ne cessaient de lui imposer leur volonté sans qu’il soit possible de discuter. Et elle rentrait toujours retrouver David en se répétant qu’elle ne désirait rien au monde. Jamais elle n’avait admis, pas même à ses propres yeux, qu’elle avait épousé un faible.
Elle était encore dans le bus qui la conduisait à Seattle. Elle avait trouvé refuge dans une petite bourgade du nom de Riptide.
Il y avait maintenant six jours qu’elle s’y trouvait et la vie de Lauriane suivait déjà une paisible routine. Tous les matins, elle se levait à 5 heures, embrassait sa fille endormie, et se rendait au café restaurant chez Tacos où elle travaillait jusqu’en début d’après-midi. Elle avait eu de la chance car la propriétaire de l’hôtel ou elle se trouvait, était une véritable perle rare et d’une générosité sans faille. Nora Sander s’occupait de Katie quand Lauriane travaillait.
C’était d’ailleurs Nora qui s’occupait de Katie lorsque Laura avait du se rendre à Seattle. Laura voulait savoir si les autorités étaient à sa recherche et pour cela, elle avait besoin de consulter les archives.
Elle venait de descendre du bus et pénétra dans une bibliothèque.
Mais l’angoisse la prit d’assaut quand, après une heure de lecture concentrée, elle découvrit l’article qu’elle cherchait dans le New York Times.
En le voyant, elle crut que son cœur allait s’arrêter de battre. Daté de quatre mois auparavant, c’était un petit entrefilet situé en page quatre. Il n’était même pas illustré d’une photographie. Elle le lut, puis le relut de nouveau.
Laura repensa à son père. Elle l’avait si tendrement aimé ! Puis il avait essayé de la façonner pour faire d’elle quelqu’un qu’elle ne voulais pas être. Alors, elle s’était révoltée contre lui et avait fini par épouser David sans lui demander son avis. Le doux, le gentil David qui ne voulait pas la changer, lui.
Ensuite, il y avait eu les médecins. Elle avait compris qu’elle ne pourrait jamais travailler avec eux lorsque ces hommes, pourtant intelligent, mais agressifs, ne cessaient de lui imposer leur volonté sans qu’il soit possible de discuter. Et elle rentrait toujours retrouver David en se répétant qu’elle ne désirait rien au monde. Jamais elle n’avait admis, pas même à ses propres yeux, qu’elle avait épousé un faible.
Elle était encore dans le bus qui la conduisait à Seattle. Elle avait trouvé refuge dans une petite bourgade du nom de Riptide.
Il y avait maintenant six jours qu’elle s’y trouvait et la vie de Lauriane suivait déjà une paisible routine. Tous les matins, elle se levait à 5 heures, embrassait sa fille endormie, et se rendait au café restaurant chez Tacos où elle travaillait jusqu’en début d’après-midi. Elle avait eu de la chance car la propriétaire de l’hôtel ou elle se trouvait, était une véritable perle rare et d’une générosité sans faille. Nora Sander s’occupait de Katie quand Lauriane travaillait.
C’était d’ailleurs Nora qui s’occupait de Katie lorsque Laura avait du se rendre à Seattle. Laura voulait savoir si les autorités étaient à sa recherche et pour cela, elle avait besoin de consulter les archives.
Elle venait de descendre du bus et pénétra dans une bibliothèque.
Mais l’angoisse la prit d’assaut quand, après une heure de lecture concentrée, elle découvrit l’article qu’elle cherchait dans le New York Times.
En le voyant, elle crut que son cœur allait s’arrêter de battre. Daté de quatre mois auparavant, c’était un petit entrefilet situé en page quatre. Il n’était même pas illustré d’une photographie. Elle le lut, puis le relut de nouveau.
Cool life- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
« Une mère adoptive recherchée pour enlèvement d’enfant
La police de New York a lancé aujourd’hui un mandat d’arrêt contre Laura Anderson, de Manhattan. Laura Anderson est accusée d’avoir enlevée la fillette âgée de trois ans qu’elle avait adoptée, Katie Anne.
Un procès oppose actuellement la jeune femme à Elisa Sanchez, la mère naturelle de l’enfant, pour obtenir la garde de celle-ci. Selon les autorités, madame Anderson a quitté l’Etat pour empêcher madame Sanchez d’obtenir la garde de la petite fille.
Madame Anderson est infirmière… »
Autour d’elle, la pièce devint floue.
Elle ne voyait plus que les mots qui dansaient devant ses yeux. En même temps, une douleur atroce lui étreignit la poitrine. Elle ferma les yeux, essayant d’inspirer profondément, mais ses poumons refusèrent de fonctionner.
Les minutes passèrent, ou étaient-ce des heures. Avant qu’elle ne réagisse. Ses yeux s’ouvrirent. D’une main tremblante, elle rembobina la microfiche et la sortit de l’ordinateur. Machinalement, elle remit le film dans sa pochette.
Il était temps de se lever.
Au début, elle crut que ses jambes ne la soutiendraient pas. Mais son corps ne pouvait pas la trahir. C’était une question de survie. Elle devait surmonter cette épreuve. Vacillante, elle se mit debout et rapporta la disquette à sa place, puis se dirigea vers la sortie.
S’affalant sur un banc de pierre après quelques pas, elle laissa la peine l’envahir. Elle n’aurait su dire combien de temps elle resta assise là, à trembler de tous ses membres.
Finalement, une sorte d’engourdissement la gagna anesthésiant la douleur, et elle prit peu à peu conscience de ce qui l’entourait. Elle perçut le bourdonnement d’un insecte en train de butiner dans le buisson voisin. Elle sentit le banc, dur et froid, sous elle, le soleil tiède de l’après-midi sur ses épaules.
Des gens entraient dans la bibliothèque et en sortaient dans un va-et-vient incessant. Absorbé par sa tâche, un petit garçon faisait voler un modèle réduit d’avion non loin de là.
« Tu savais que cela arriverait » se dit-elle.
Elle n’avait jamais ignoré les conséquences de son geste. Elle avait commis un enlèvement. Un délit fédéral. La tête dans les mains, elle s’abandonna au désespoir. Derrière ses paupières closes, elle voyait les images de sa fille, cette douce frimousse d’ange qu’elle aimait si tendrement.
C’était trop injuste !
Elle et elle seule, était la mère de Katie ! La seule mère qu’elle ait jamais connue. Katie avait besoin d’elle. Cette pensée lui rendit un peu d’énergie.
C’était illégal !
Elle ne les laisserait pas lui arracher Katie pour la confier à une étrangère, même si cette étrangère lui avait donné la vie.
D’ailleurs, où était passer cette femme ces trois dernières années ?
« Non, pensa Lauriane, je ne me suis pas trompée. »
Elle avait fait la seule chose possible. Elle avait protégé sa fille. Au prix d’un effort sur elle-même, elle se ressaisit. Pour Katie. Consultant sa montre, elle eut la surprise de constater qu’il était temps de partir. Il fallait qu’elle se lève et qu’elle prenne le bus.
Quelque part :
Danny Taylor consulta sa montre. Il était presque l’heure d’appeler Jack.
La police de New York a lancé aujourd’hui un mandat d’arrêt contre Laura Anderson, de Manhattan. Laura Anderson est accusée d’avoir enlevée la fillette âgée de trois ans qu’elle avait adoptée, Katie Anne.
Un procès oppose actuellement la jeune femme à Elisa Sanchez, la mère naturelle de l’enfant, pour obtenir la garde de celle-ci. Selon les autorités, madame Anderson a quitté l’Etat pour empêcher madame Sanchez d’obtenir la garde de la petite fille.
Madame Anderson est infirmière… »
Autour d’elle, la pièce devint floue.
Elle ne voyait plus que les mots qui dansaient devant ses yeux. En même temps, une douleur atroce lui étreignit la poitrine. Elle ferma les yeux, essayant d’inspirer profondément, mais ses poumons refusèrent de fonctionner.
Les minutes passèrent, ou étaient-ce des heures. Avant qu’elle ne réagisse. Ses yeux s’ouvrirent. D’une main tremblante, elle rembobina la microfiche et la sortit de l’ordinateur. Machinalement, elle remit le film dans sa pochette.
Il était temps de se lever.
Au début, elle crut que ses jambes ne la soutiendraient pas. Mais son corps ne pouvait pas la trahir. C’était une question de survie. Elle devait surmonter cette épreuve. Vacillante, elle se mit debout et rapporta la disquette à sa place, puis se dirigea vers la sortie.
S’affalant sur un banc de pierre après quelques pas, elle laissa la peine l’envahir. Elle n’aurait su dire combien de temps elle resta assise là, à trembler de tous ses membres.
Finalement, une sorte d’engourdissement la gagna anesthésiant la douleur, et elle prit peu à peu conscience de ce qui l’entourait. Elle perçut le bourdonnement d’un insecte en train de butiner dans le buisson voisin. Elle sentit le banc, dur et froid, sous elle, le soleil tiède de l’après-midi sur ses épaules.
Des gens entraient dans la bibliothèque et en sortaient dans un va-et-vient incessant. Absorbé par sa tâche, un petit garçon faisait voler un modèle réduit d’avion non loin de là.
« Tu savais que cela arriverait » se dit-elle.
Elle n’avait jamais ignoré les conséquences de son geste. Elle avait commis un enlèvement. Un délit fédéral. La tête dans les mains, elle s’abandonna au désespoir. Derrière ses paupières closes, elle voyait les images de sa fille, cette douce frimousse d’ange qu’elle aimait si tendrement.
C’était trop injuste !
Elle et elle seule, était la mère de Katie ! La seule mère qu’elle ait jamais connue. Katie avait besoin d’elle. Cette pensée lui rendit un peu d’énergie.
C’était illégal !
Elle ne les laisserait pas lui arracher Katie pour la confier à une étrangère, même si cette étrangère lui avait donné la vie.
D’ailleurs, où était passer cette femme ces trois dernières années ?
« Non, pensa Lauriane, je ne me suis pas trompée. »
Elle avait fait la seule chose possible. Elle avait protégé sa fille. Au prix d’un effort sur elle-même, elle se ressaisit. Pour Katie. Consultant sa montre, elle eut la surprise de constater qu’il était temps de partir. Il fallait qu’elle se lève et qu’elle prenne le bus.
Quelque part :
Danny Taylor consulta sa montre. Il était presque l’heure d’appeler Jack.
Cool life- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Au début, Laura Anderson et Katie avaient laissé une piste assez facile mais après cela se compliquait. Il avait retrouvé sa trace dans une petite ville de Georgie. La serveuse du café de la gare routière les avait immédiatement reconnues d’après les photographies. Elle se rappelait surtout la fillette qui était énervée. La serveuse avait eu une nuit difficile et, ce matin-là, elle n’était pas d’humeur à supporter les caprices d’une enfant. Malheureusement, elle ignorait où la mère et l’enfant étaient parties ensuite et elle ne les avait pas revues. Elle savait seulement qu’elles n’étaient pas remontées dans l’autocar avec les autres passagers.
En quittant le café, Danny se sentait relativement optimiste. La ville était petite, et si Laura et sa fille s’y trouvaient encore, on les avait forcément remarquées. Retrouver la jeune femme allait se révéler plus facile qu’il l’avait cru.
Il se trompait.
Pendant des jours, Jack, Danny, Viviane, Sam et Martin avaient ratissé la région. Ils avaient montré des photographies de Laura et Katie dans toutes les gares routières à 100 kilomètres à la ronde. Puis ils avaient fait des vérifications de tous les motels, toutes les pensions de famille de la ville et des localités voisines.
Rien.
Personne ne se rappelait les avoir vues. Danny pensa alors que Laura avait pu se rendre à Atlanta. A sa place, c’est ce qu’il aurait fait s’il avait eu de l’argent. De là, il était aisé de prendre un avion pour n’importe quelle destination dans le monde.
L’idée était excellente.
Seulement, d’après les renseignements glanés par Martin, Laura Anderson n’était guère riche. Elle ne pouvait donc pas prendre l’avion pour quitter le pays. Et il ne la voyait pas rester à Atlanta.
Danny se demanda pourquoi elle ne s’était pas tournée vers son père. Peter Anderson aurait adoré se charger de son affaire. En plus, il avait de l’argent… Puis Danny se rappela le regard glacial d’Anderson. Tout compte fait, il comprenait pourquoi Laura n’avait pas fait appel à son père.
Danny finit son café. Se levant, il sortit son portefeuille, laissa deux billets sur la table.
- Merci de m’avoir dit tout ce que vous savez, May dit Danny.
- Trouvez-là, agent Taylor, et dites-lui que c’est May qui vous envoie.
- Je n’y manquerai pas.
Il sortit sous le chaud soleil de cette fin d’après-midi et traversa le parking. Il sortit son portable et composa un numéro.
La sonnerie retentit trois fois avant que Jack décroche.
- Malone ?
- J’ai retrouvé sa trace, dit Danny, content de lui.
- Où ?
- Elle a séjourné dans une petite ville appelée Dapper, dans le Mississippi.
- Il y a combien de temps ?
En quittant le café, Danny se sentait relativement optimiste. La ville était petite, et si Laura et sa fille s’y trouvaient encore, on les avait forcément remarquées. Retrouver la jeune femme allait se révéler plus facile qu’il l’avait cru.
Il se trompait.
Pendant des jours, Jack, Danny, Viviane, Sam et Martin avaient ratissé la région. Ils avaient montré des photographies de Laura et Katie dans toutes les gares routières à 100 kilomètres à la ronde. Puis ils avaient fait des vérifications de tous les motels, toutes les pensions de famille de la ville et des localités voisines.
Rien.
Personne ne se rappelait les avoir vues. Danny pensa alors que Laura avait pu se rendre à Atlanta. A sa place, c’est ce qu’il aurait fait s’il avait eu de l’argent. De là, il était aisé de prendre un avion pour n’importe quelle destination dans le monde.
L’idée était excellente.
Seulement, d’après les renseignements glanés par Martin, Laura Anderson n’était guère riche. Elle ne pouvait donc pas prendre l’avion pour quitter le pays. Et il ne la voyait pas rester à Atlanta.
Danny se demanda pourquoi elle ne s’était pas tournée vers son père. Peter Anderson aurait adoré se charger de son affaire. En plus, il avait de l’argent… Puis Danny se rappela le regard glacial d’Anderson. Tout compte fait, il comprenait pourquoi Laura n’avait pas fait appel à son père.
Danny finit son café. Se levant, il sortit son portefeuille, laissa deux billets sur la table.
- Merci de m’avoir dit tout ce que vous savez, May dit Danny.
- Trouvez-là, agent Taylor, et dites-lui que c’est May qui vous envoie.
- Je n’y manquerai pas.
Il sortit sous le chaud soleil de cette fin d’après-midi et traversa le parking. Il sortit son portable et composa un numéro.
La sonnerie retentit trois fois avant que Jack décroche.
- Malone ?
- J’ai retrouvé sa trace, dit Danny, content de lui.
- Où ?
- Elle a séjourné dans une petite ville appelée Dapper, dans le Mississippi.
- Il y a combien de temps ?
Cool life- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
- Trois mois. Elle a travaillé comme serveuse dans un relais routier de la banlieue de la ville. Elle partageait une chambre avec une femme appelée May qui a aussi un enfant. Elles avaient conclu un arrangement. Elles travaillaient à des horaires différents, de sorte qu’elle pouvaient garder les enfants à tour de rôle.
Danny s’interrompit et ouvrit la portière de sa voiture.
- Et ? insista Jack. Que s’est-il passé ensuite ?
- Un soir, elle a quitté la ville. Sans prévenir… Sans dire un mot à qui que ce soit. La fameuse May était furieuse contre elle et je n’ai eu aucun mal à la faire parler. Elle l’avait laissée sans personne pour garder son enfant le lendemain.
- Je cois… Et où est-elle allée ensuite ?
- Il n’y a qu’un moyen de quitter cette ville si on n’a pas de voiture, c’est le car.
- Tu as effectué les vérifications nécessaires ?
- C’est fait. Il semble qu’elle ait quitté Dapper à 2 heures du matin dans un autocar se dirigeant vers le nord.
- Bien… Bon boulot Danny.
Danny sourit.
- C’est pour cela que je travaille pour toi.
- Appelle-moi dès que tu as quelque chose.
- Entendu. Oh, encore une chose…
Danny s’interrompit, savourant sa dernière information.
- Elle a pris un nom d’emprunt.
- Oui ?
- Lauriane Adams.
Quelques jours plus tard,
Quelque part :
La sonnerie strident du téléphone réveilla Jack Malone en sursaut. Le cœur battant à coups précipités, il jeta un coup d’œil à son réveil. Deux heures du matin.
- Malone ? marmonna-t-il en décrochant.
- Je l’ai trouvée, dit la voix désincarnée de Danny.
Jack se redressa d’un bond.
- Où cela ?
- Dans l’état de Washington. Au nord-est de Seattle. Dans une localité appelée Riptide.
Il fallut un moment à Jack pour retrouver ses esprits. Tendant la main vers la table de chevet, il alluma la lampe et s’empara d’un papier et d’un crayon.
- Jamais entendu parler, dit-il en écrivant le nom en lettres capitales.
- Tu n’es pas le seul dit Danny en ricanant.
- Elle va bien ?
- Oui. Elle y est depuis un moment. Elle travaille au restaurant local et loge dans une pension de famille.
- Et l’enfant ?
- Elle va bien aussi. Il semble qu’elles se soient installées là-bas pour y rester.
- Surveille-là, il ne faut pas qu’elle s’enfuie.
Chez Tacos :
Laura était en train de préparer du café quand elle entendit le coup de feu, suivi d’un hurlement strident, venant des toilettes. Le bruit se répercuta dans l’air, troublant la paix des lieux.
Danny bondit de sa voiture et se rua vers les restaurant. A cette heure-ci, le restaurant était désert. Il n’y avait que Laura et Ambre la propriétaire du restaurant.
- Agent Taylor, dit Danny en montrant sa plaque. Restez ici, ordonna-t-il à Laura qui allait se précipiter vers les toilettes.
A la porte des toilettes, il s’arrêta, l’arme à la main. Laura le rejoignit.
- Je croyais vous avoir dit de rester à l’écart…
Elle ne répondit pas, elle savait qu’il était venu l’arrêter et lui prendre Katie. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il ne faisait que son travail mais cela ne l’empêcha pas de lui jeter un regard exaspéré.
Danny, quant à lui pénétra prudemment dans les toilettes. Ce qu’il vit le figea sur place.
- Aidez-nous !
C’était un garçon, un adolescent. Il était assis par terre, la tête de son frère sur les genoux.
- Mon petit frère Tommy a reçu une balle !
Danny se précipita.
Du sang. Il y avait du sang partout, sur le sol, sur les mains du garçon, mais surtout sur la jambe de Tommy. Déchirant le pantalon du jeune garçon, Danny l’examina. Le sang coulait abondamment. Il enleva sa veste et sa chemise et, la roulant en boule, la pressa sur la plaie.
- Comment tu t’appelles ? demanda Danny.
- Je m’appelle Joey Simon et lui c’est mon petit frère, dit Joey visiblement en plein choc.
- Que s’est-il passé ? demanda-t-il à Joey.
- Il s’est emparé de mon fusil… et il est tombé…
- Où sont tes parent ?
- Ma mère est morte d’un cancer et papa est partie acheter des munitions chez Jerry. Il nous a demandé de l’attendre ici mais Tommy et moi on avait envie d’aller au toilette. Tommy a voulu prendre mon fusil et… il est tombé…
Joey secoua la tête, le visage baigné de larmes. Il revoyait la scène au ralentit.
- ça va aller, Joey dit Danny pour tenter de le rassurer.
Il se pencha vers Tommy.
- Tommy, tu m’entends, dit Danny. Je suis l’agent Danny Taylor. Je vais t’aider.
Les paupières de l’enfant s’ouvrirent un bref instant, puis il referma les yeux.
- Bon sang… Tiens bien ça en place, Joey…, dit-il en prenant la main du garçon pour la poser sur la chemise qu’il appuyait sur la blessure. Je dois essayer d’arrêter l’hémorragie.
Il défit la boucle de sa ceinture et l’enleva rapidemment.
- Non ! Attendez ! intervint Laura qui s’agenouilla de l’autre côté de l’enfant blessé. Tenez sa jambe, agent Taylor. Il faut que je lui retire sa botte.
- De quoi parlez-vous ? L’artère a été sectionnée. Il va perdre tout son sang si je n’arrête pas l’hémorragie.
- L’artère n’est peut-être qu’entaillée, dit-elle en promenant ses doigts autour de la blessure. Je dois m’assurer que le sang circule encore dans son pied.
Leurs yeux se rencontrèrent et il fut saisi par le calme de son regard.
- Je sais ce que je fais, dit-elle. Si vous voulez sauver la vie et la jambe de ce garçon, je dois lui enlever sa botte.
Danny s’interrompit et ouvrit la portière de sa voiture.
- Et ? insista Jack. Que s’est-il passé ensuite ?
- Un soir, elle a quitté la ville. Sans prévenir… Sans dire un mot à qui que ce soit. La fameuse May était furieuse contre elle et je n’ai eu aucun mal à la faire parler. Elle l’avait laissée sans personne pour garder son enfant le lendemain.
- Je cois… Et où est-elle allée ensuite ?
- Il n’y a qu’un moyen de quitter cette ville si on n’a pas de voiture, c’est le car.
- Tu as effectué les vérifications nécessaires ?
- C’est fait. Il semble qu’elle ait quitté Dapper à 2 heures du matin dans un autocar se dirigeant vers le nord.
- Bien… Bon boulot Danny.
Danny sourit.
- C’est pour cela que je travaille pour toi.
- Appelle-moi dès que tu as quelque chose.
- Entendu. Oh, encore une chose…
Danny s’interrompit, savourant sa dernière information.
- Elle a pris un nom d’emprunt.
- Oui ?
- Lauriane Adams.
Quelques jours plus tard,
Quelque part :
La sonnerie strident du téléphone réveilla Jack Malone en sursaut. Le cœur battant à coups précipités, il jeta un coup d’œil à son réveil. Deux heures du matin.
- Malone ? marmonna-t-il en décrochant.
- Je l’ai trouvée, dit la voix désincarnée de Danny.
Jack se redressa d’un bond.
- Où cela ?
- Dans l’état de Washington. Au nord-est de Seattle. Dans une localité appelée Riptide.
Il fallut un moment à Jack pour retrouver ses esprits. Tendant la main vers la table de chevet, il alluma la lampe et s’empara d’un papier et d’un crayon.
- Jamais entendu parler, dit-il en écrivant le nom en lettres capitales.
- Tu n’es pas le seul dit Danny en ricanant.
- Elle va bien ?
- Oui. Elle y est depuis un moment. Elle travaille au restaurant local et loge dans une pension de famille.
- Et l’enfant ?
- Elle va bien aussi. Il semble qu’elles se soient installées là-bas pour y rester.
- Surveille-là, il ne faut pas qu’elle s’enfuie.
Chez Tacos :
Laura était en train de préparer du café quand elle entendit le coup de feu, suivi d’un hurlement strident, venant des toilettes. Le bruit se répercuta dans l’air, troublant la paix des lieux.
Danny bondit de sa voiture et se rua vers les restaurant. A cette heure-ci, le restaurant était désert. Il n’y avait que Laura et Ambre la propriétaire du restaurant.
- Agent Taylor, dit Danny en montrant sa plaque. Restez ici, ordonna-t-il à Laura qui allait se précipiter vers les toilettes.
A la porte des toilettes, il s’arrêta, l’arme à la main. Laura le rejoignit.
- Je croyais vous avoir dit de rester à l’écart…
Elle ne répondit pas, elle savait qu’il était venu l’arrêter et lui prendre Katie. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il ne faisait que son travail mais cela ne l’empêcha pas de lui jeter un regard exaspéré.
Danny, quant à lui pénétra prudemment dans les toilettes. Ce qu’il vit le figea sur place.
- Aidez-nous !
C’était un garçon, un adolescent. Il était assis par terre, la tête de son frère sur les genoux.
- Mon petit frère Tommy a reçu une balle !
Danny se précipita.
Du sang. Il y avait du sang partout, sur le sol, sur les mains du garçon, mais surtout sur la jambe de Tommy. Déchirant le pantalon du jeune garçon, Danny l’examina. Le sang coulait abondamment. Il enleva sa veste et sa chemise et, la roulant en boule, la pressa sur la plaie.
- Comment tu t’appelles ? demanda Danny.
- Je m’appelle Joey Simon et lui c’est mon petit frère, dit Joey visiblement en plein choc.
- Que s’est-il passé ? demanda-t-il à Joey.
- Il s’est emparé de mon fusil… et il est tombé…
- Où sont tes parent ?
- Ma mère est morte d’un cancer et papa est partie acheter des munitions chez Jerry. Il nous a demandé de l’attendre ici mais Tommy et moi on avait envie d’aller au toilette. Tommy a voulu prendre mon fusil et… il est tombé…
Joey secoua la tête, le visage baigné de larmes. Il revoyait la scène au ralentit.
- ça va aller, Joey dit Danny pour tenter de le rassurer.
Il se pencha vers Tommy.
- Tommy, tu m’entends, dit Danny. Je suis l’agent Danny Taylor. Je vais t’aider.
Les paupières de l’enfant s’ouvrirent un bref instant, puis il referma les yeux.
- Bon sang… Tiens bien ça en place, Joey…, dit-il en prenant la main du garçon pour la poser sur la chemise qu’il appuyait sur la blessure. Je dois essayer d’arrêter l’hémorragie.
Il défit la boucle de sa ceinture et l’enleva rapidemment.
- Non ! Attendez ! intervint Laura qui s’agenouilla de l’autre côté de l’enfant blessé. Tenez sa jambe, agent Taylor. Il faut que je lui retire sa botte.
- De quoi parlez-vous ? L’artère a été sectionnée. Il va perdre tout son sang si je n’arrête pas l’hémorragie.
- L’artère n’est peut-être qu’entaillée, dit-elle en promenant ses doigts autour de la blessure. Je dois m’assurer que le sang circule encore dans son pied.
Leurs yeux se rencontrèrent et il fut saisi par le calme de son regard.
- Je sais ce que je fais, dit-elle. Si vous voulez sauver la vie et la jambe de ce garçon, je dois lui enlever sa botte.
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Il hocha la tête, convaincu. Et soudain, tout devint plus clair. Il avait lu son dossier et Sam et lui en avait parlé, elle était infirmière et travaillait au service de traumatologie de l’hôpital de New York.
- Continue la pression, Joey.
Se penchant, Danny maintint la jambe de Tommy pendant que Laura lui ôta sa botte. Il retint sa respiration quand elle tâta doucement la cheville.
- Le sang circule toujours, dit-elle enfin. Vraisemblablement, l’artère fémorale n’a été qu’entaillée. Agent Taylor, remplacez Joey et appuyez sur la blessure. Joey, va voir Ambre et demande lui d’appeler une ambulance. Puis rapporte-moi des couvertures, des draps, des chiffons propres et de l’eau.
- Lauriane, je ne peux pas laisser Tommy tout seul ! s’écria Joey au bord de l’hystérie.
Laura se tourna vers lui et lui saisit les mains.
- Calme-toi, Joey.
Le jeune homme acquiesça, mais il avait l’air hagard.
- Je peux y aller, dit Danny.
- Non, j’ai besoin de vous ici, coupa fermement Laura. Tout va aller bien, n’est-ce pas, Joey ? Et tu veux aider Tommy ?
Prenant une profonde inspiration, Joey ferma brièvement les yeux. Quand il les rouvrit, il semblait plus calme.
- Très bien, dit Laura. Répète-moi ce que tu dois me rapporter.
- Euh… des couvertures, des draps propres, des chiffons…
- Des chiffons propres.
- Oui. Et de l’eau.
- Bon. A présent, vas-y. Dépêche-toi ! dit-elle en le poussant doucement.
Le garçon sortit des toilettes en courant.
Pendant qu’ils attendaient son retour, Laura s’occupa de son frère. Elle l’examina de nouveau sa jambe et reprit son pouls.
Danny l’observait. Elle était très calme, parfaitement maîtresse d’elle-même, les gestes sûrs, efficaces. Elle était compétente.
- Il va falloir l’emmener à l’hôpital, dit-elle, interrompant le cours de ses pensées. Il est en état de choc.
Danny reporta son attention vers l’enfant. Malgré la chaleur, il frissonnait, et son visage avait pris une teinte cireuse.
- Où est Joey ? marmonna Danny. Il est bien long.
- Il va arriver, répondit Laura en repoussant une mèche du front de Tommy. Tu m’entends Tommy ?
Le jeune garçon ne répondit pas.
- J’aurais dû y aller, dit Danny. Peut-être…
- Vous savez à quelle distance est l’hôpital le plus proche ?
- A Wenatchee. C’est à une bonne heure et demie de voiture.
Danny le savait car il était allé là-bas pour rechercher Laura mais elle n’y était pas. Jack, Sam, Viviane et Martin était restée là-bas à montrer des photos dans tous les endroits possibles que Laura avait pu fréquenter avec sa fille. Visiblement Danny avait eu raison de suivre son instinct et d’être venu à Riptide.
Laura secoua la tête.
- C’est trop loin. Nous ne pouvons pas prendre ce risque. J’espère qu’on pourra le faire évacuer par hélicoptère.
- Va-t-il tenir le coup ? demanda Danny.
Danny rencontra son regard. Malgré le calme qu’elle affichait, il sentit sa peur, son inquiétude.
- Je ne sais pas.
- Je crois que nous le contrôlons. Son pouls bat encore assez fort, et la blessure n’est pas trop importante.
Joey et Ambre, la propriétaire du café, revinrent, apportant des couvertures, des draps.
- ça ira ? demanda Ambre. Les secours ne vont pas tarder. Ils arriveront par hélicoptère. Bon, je repars chercher l’eau.
Ambre et Joey ressortirent en courant.
Ambre et Joey revinrent avec deux brocs d’eau.
Alors, commença la longue attente des secours.
Danny regardait Laura s’occuper de l’enfant. Elle vérifiait souvent son pouls pour s’assurer que le sang circulait toujours jusqu’à son pied. Puis elle examinait sa jambe, redoutant, comme elle l’expliqua à Danny, qu’elle enfle excessivement, ce qui indiquerait que l’hémorragie avait repris, ou qu’elle était interne. De temps en temps, les paupières de Tommy s’entrouvraient et Laura lui murmurait des paroles apaisantes en essayant de lui faire boire un peu d’eau.
Les secours arrivèrent.
Une fois encore, Laura prit la direction des opérations, donnant ses instructions aux infirmiers pendant qu’ils transportaient Tommy dans l’hélicoptère. Laura et Joey partirent pour l’hôpital en voiture avec Danny. Allan, le père de Joey et Tommy était en route pour l’hôpital de Wenatchee.
- Continue la pression, Joey.
Se penchant, Danny maintint la jambe de Tommy pendant que Laura lui ôta sa botte. Il retint sa respiration quand elle tâta doucement la cheville.
- Le sang circule toujours, dit-elle enfin. Vraisemblablement, l’artère fémorale n’a été qu’entaillée. Agent Taylor, remplacez Joey et appuyez sur la blessure. Joey, va voir Ambre et demande lui d’appeler une ambulance. Puis rapporte-moi des couvertures, des draps, des chiffons propres et de l’eau.
- Lauriane, je ne peux pas laisser Tommy tout seul ! s’écria Joey au bord de l’hystérie.
Laura se tourna vers lui et lui saisit les mains.
- Calme-toi, Joey.
Le jeune homme acquiesça, mais il avait l’air hagard.
- Je peux y aller, dit Danny.
- Non, j’ai besoin de vous ici, coupa fermement Laura. Tout va aller bien, n’est-ce pas, Joey ? Et tu veux aider Tommy ?
Prenant une profonde inspiration, Joey ferma brièvement les yeux. Quand il les rouvrit, il semblait plus calme.
- Très bien, dit Laura. Répète-moi ce que tu dois me rapporter.
- Euh… des couvertures, des draps propres, des chiffons…
- Des chiffons propres.
- Oui. Et de l’eau.
- Bon. A présent, vas-y. Dépêche-toi ! dit-elle en le poussant doucement.
Le garçon sortit des toilettes en courant.
Pendant qu’ils attendaient son retour, Laura s’occupa de son frère. Elle l’examina de nouveau sa jambe et reprit son pouls.
Danny l’observait. Elle était très calme, parfaitement maîtresse d’elle-même, les gestes sûrs, efficaces. Elle était compétente.
- Il va falloir l’emmener à l’hôpital, dit-elle, interrompant le cours de ses pensées. Il est en état de choc.
Danny reporta son attention vers l’enfant. Malgré la chaleur, il frissonnait, et son visage avait pris une teinte cireuse.
- Où est Joey ? marmonna Danny. Il est bien long.
- Il va arriver, répondit Laura en repoussant une mèche du front de Tommy. Tu m’entends Tommy ?
Le jeune garçon ne répondit pas.
- J’aurais dû y aller, dit Danny. Peut-être…
- Vous savez à quelle distance est l’hôpital le plus proche ?
- A Wenatchee. C’est à une bonne heure et demie de voiture.
Danny le savait car il était allé là-bas pour rechercher Laura mais elle n’y était pas. Jack, Sam, Viviane et Martin était restée là-bas à montrer des photos dans tous les endroits possibles que Laura avait pu fréquenter avec sa fille. Visiblement Danny avait eu raison de suivre son instinct et d’être venu à Riptide.
Laura secoua la tête.
- C’est trop loin. Nous ne pouvons pas prendre ce risque. J’espère qu’on pourra le faire évacuer par hélicoptère.
- Va-t-il tenir le coup ? demanda Danny.
Danny rencontra son regard. Malgré le calme qu’elle affichait, il sentit sa peur, son inquiétude.
- Je ne sais pas.
- Je crois que nous le contrôlons. Son pouls bat encore assez fort, et la blessure n’est pas trop importante.
Joey et Ambre, la propriétaire du café, revinrent, apportant des couvertures, des draps.
- ça ira ? demanda Ambre. Les secours ne vont pas tarder. Ils arriveront par hélicoptère. Bon, je repars chercher l’eau.
Ambre et Joey ressortirent en courant.
Ambre et Joey revinrent avec deux brocs d’eau.
Alors, commença la longue attente des secours.
Danny regardait Laura s’occuper de l’enfant. Elle vérifiait souvent son pouls pour s’assurer que le sang circulait toujours jusqu’à son pied. Puis elle examinait sa jambe, redoutant, comme elle l’expliqua à Danny, qu’elle enfle excessivement, ce qui indiquerait que l’hémorragie avait repris, ou qu’elle était interne. De temps en temps, les paupières de Tommy s’entrouvraient et Laura lui murmurait des paroles apaisantes en essayant de lui faire boire un peu d’eau.
Les secours arrivèrent.
Une fois encore, Laura prit la direction des opérations, donnant ses instructions aux infirmiers pendant qu’ils transportaient Tommy dans l’hélicoptère. Laura et Joey partirent pour l’hôpital en voiture avec Danny. Allan, le père de Joey et Tommy était en route pour l’hôpital de Wenatchee.
Cool life- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
De mieux en mieux ! J'adore trop!! Tes fics sont toujours aussi bien!!!
Vivement la suite
Vivement la suite
Chtite Sqwé- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
super cool!!!!
larissa- Agent spécial
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Age : 36
Localisation : FBI, service des personnes disparus
Date d'inscription : 18/03/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Hôpital Wenatchee,
Salle d’attente :
Laura détestait attendre. Elle n’avait jamais été patiente. Mais le pire c’était de ne pas savoir ce qui se passait dans la salle d’opération. Elle aurait préféré être là-bas, à assister le docteur Green, au lieu d’être assise, là, à se ronger les ongles.
Après sa panique du début, Joey avait réussi à se maîtriser et à suivre ses ordres sans poser de question. Pour l’instant, il était assis, immobile et raide, attendant de savoir si son frère allait vivre. Elle lui prit la main, s’attendant à être repoussée, mais il ne réagit pas.
- Tu as envie de parler.
Il secoua la tête sans répondre.
- Cela pourrait t’aider, Joey. Si tu nous disais ce qui s’est passé…
- Pour qu’il m’arrête ? dit-il en jetant un coup d’œil méfiant en direction de Danny. Non merci.
- Joey, insista-t-elle en lui prenant les doigts. As-tu tiré sur ton frère ?
- Bien sûr que non ! C’est un accident.
- Alors, tu n’as pas de raison de t’inquiéter. N’est-ce pas, agent Taylor ?
Il traversa la pièce pour venir s’asseoir près du garçon.
- Ecoute, Joey… Je sais que tu n’as pas tiré sur Tommy. Et j’aimerais que tu me considères comme un ami. Sincèrement.
Joey le dévisagea un moment quand Allan Simon arriva. Il attira Joey dans ses bras et l’étreignit maladroitement.
- Qu’est-ce qui s’est passé, Joey ? marmonna Allan.
- Ce n’est pas ma faute.
- Il a essayé de me prendre mon fusil et il a trébuché. Le coup est parti…
- Trébuché ! Tu étais censé le surveiller. Tu es l’aîné.
- Si tu n’étais pas parti chez Jerry, tout ça ne serait pas arrivé !
Un silence lourd de reproche tomba entre eux.
- Allan…, intervint Danny en posant la main sur le bras du colosse. Ce n’est pas la faute de Joey.
Le regard furieux d’Allan se tourna vers lui et Laura retint sa respiration. Puis elle vit autre chose dans les yeux du géant. De la peur. L’homme avait peur.
- Ce n’est rien, reprit Danny. C’est un accident. Et votre fils Tommy va s’en sortir.
A ces mots, la colère disparut du visage d’Allan qui ne refléta plus que de l’angoisse. Fermant les yeux, il hocha la tête puis se laissa lourdement tomber sur une chaise tandis que Joey regagnait son siège.
L’attente reprit.
Quand le docteur Green sortit enfin du bloc opératoire, il semblait épuisé. Mais il sourit à Allan et Joey en les voyant bondir sur leurs pieds.
- Ce garçon est un battant, dit-il. Il a perdu beaucoup de sang, mais il s’en remettra.
Allan s’avança vers le médecin pour lui serrer la main, les yeux brillants de larmes.
- Merci docteur, merci.
- Ce n’est pas moi que vous devez remercier, mais plutôt cette jeune dame, dit le médecin en désignant Laura. Non seulement, elle a sauvé la vie de Tommy, mais elle a sauvé sa jambe.
Laura sentit ses joues s’empourprer tandis que tous les regards convergeaient sur elle.
- Beau travail, madame Adams, reprit le médecin. Si jamais vous voulez revenir à la médecine, faites-le-moi savoir.
- Merci, docteur Green, répondit-elle. J’y songerai.
- Pouvons-nous voir Tommy ? demanda Allan.
- Il est encore inconscient, mais vous pouvez entrer quelques minutes.
Au moment de quitter la pièce, Allan s’arrêta et se retourna vers Laura. Il fit quelques pas dans sa direction.
- Lauriane, je suppose que je vous dois…
- Ce n’est pas nécessaire.
- … des excuses pour l’autre fois. Merci d’avoir sauvé lé vie de mon petit gars ;
Il avait la tête baissée et, visiblement, luttait pour contenir ses larmes.
Elle sourit. Quoi qu’il advienne pour Katie et elle, elle ne regretterait jamais d’avoir agi comme elle l’avait fait.
Allan quitta la salle d’attente derrière Joey et le médecin. Dans la pièce, un silence sinistre s’installa.
A ce moment-là, Jack, Sam, Martin et Viviane arrivèrent.
- Eh bien, je crois que toute la cavalerie est là, dit Laura en frissonnant.
Danny se leva et la regarda. Son visage torturé trahissait son émoi.
- Oui… Et je crois que nous devons éclaircir quelques points, Laura.
Elle rencontra le regard de Jack Malone. Il était temps d’admettre ce qu’elle avait fait.
- Oui. Je le pense, en effet.
Salle d’attente :
Laura détestait attendre. Elle n’avait jamais été patiente. Mais le pire c’était de ne pas savoir ce qui se passait dans la salle d’opération. Elle aurait préféré être là-bas, à assister le docteur Green, au lieu d’être assise, là, à se ronger les ongles.
Après sa panique du début, Joey avait réussi à se maîtriser et à suivre ses ordres sans poser de question. Pour l’instant, il était assis, immobile et raide, attendant de savoir si son frère allait vivre. Elle lui prit la main, s’attendant à être repoussée, mais il ne réagit pas.
- Tu as envie de parler.
Il secoua la tête sans répondre.
- Cela pourrait t’aider, Joey. Si tu nous disais ce qui s’est passé…
- Pour qu’il m’arrête ? dit-il en jetant un coup d’œil méfiant en direction de Danny. Non merci.
- Joey, insista-t-elle en lui prenant les doigts. As-tu tiré sur ton frère ?
- Bien sûr que non ! C’est un accident.
- Alors, tu n’as pas de raison de t’inquiéter. N’est-ce pas, agent Taylor ?
Il traversa la pièce pour venir s’asseoir près du garçon.
- Ecoute, Joey… Je sais que tu n’as pas tiré sur Tommy. Et j’aimerais que tu me considères comme un ami. Sincèrement.
Joey le dévisagea un moment quand Allan Simon arriva. Il attira Joey dans ses bras et l’étreignit maladroitement.
- Qu’est-ce qui s’est passé, Joey ? marmonna Allan.
- Ce n’est pas ma faute.
- Il a essayé de me prendre mon fusil et il a trébuché. Le coup est parti…
- Trébuché ! Tu étais censé le surveiller. Tu es l’aîné.
- Si tu n’étais pas parti chez Jerry, tout ça ne serait pas arrivé !
Un silence lourd de reproche tomba entre eux.
- Allan…, intervint Danny en posant la main sur le bras du colosse. Ce n’est pas la faute de Joey.
Le regard furieux d’Allan se tourna vers lui et Laura retint sa respiration. Puis elle vit autre chose dans les yeux du géant. De la peur. L’homme avait peur.
- Ce n’est rien, reprit Danny. C’est un accident. Et votre fils Tommy va s’en sortir.
A ces mots, la colère disparut du visage d’Allan qui ne refléta plus que de l’angoisse. Fermant les yeux, il hocha la tête puis se laissa lourdement tomber sur une chaise tandis que Joey regagnait son siège.
L’attente reprit.
Quand le docteur Green sortit enfin du bloc opératoire, il semblait épuisé. Mais il sourit à Allan et Joey en les voyant bondir sur leurs pieds.
- Ce garçon est un battant, dit-il. Il a perdu beaucoup de sang, mais il s’en remettra.
Allan s’avança vers le médecin pour lui serrer la main, les yeux brillants de larmes.
- Merci docteur, merci.
- Ce n’est pas moi que vous devez remercier, mais plutôt cette jeune dame, dit le médecin en désignant Laura. Non seulement, elle a sauvé la vie de Tommy, mais elle a sauvé sa jambe.
Laura sentit ses joues s’empourprer tandis que tous les regards convergeaient sur elle.
- Beau travail, madame Adams, reprit le médecin. Si jamais vous voulez revenir à la médecine, faites-le-moi savoir.
- Merci, docteur Green, répondit-elle. J’y songerai.
- Pouvons-nous voir Tommy ? demanda Allan.
- Il est encore inconscient, mais vous pouvez entrer quelques minutes.
Au moment de quitter la pièce, Allan s’arrêta et se retourna vers Laura. Il fit quelques pas dans sa direction.
- Lauriane, je suppose que je vous dois…
- Ce n’est pas nécessaire.
- … des excuses pour l’autre fois. Merci d’avoir sauvé lé vie de mon petit gars ;
Il avait la tête baissée et, visiblement, luttait pour contenir ses larmes.
Elle sourit. Quoi qu’il advienne pour Katie et elle, elle ne regretterait jamais d’avoir agi comme elle l’avait fait.
Allan quitta la salle d’attente derrière Joey et le médecin. Dans la pièce, un silence sinistre s’installa.
A ce moment-là, Jack, Sam, Martin et Viviane arrivèrent.
- Eh bien, je crois que toute la cavalerie est là, dit Laura en frissonnant.
Danny se leva et la regarda. Son visage torturé trahissait son émoi.
- Oui… Et je crois que nous devons éclaircir quelques points, Laura.
Elle rencontra le regard de Jack Malone. Il était temps d’admettre ce qu’elle avait fait.
- Oui. Je le pense, en effet.
Cool life- Nouvelle recrue
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Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
A Riptide,
Salle d’interrogatoire :
Laura consulta sa montre et constata avec surprise qu’il n’était que 4 heure. Katie et Nora se trouvaient encore au goûter d’anniversaire de Josh, leur voisin.
- Vous voulez du café ? demanda Jack.
- Non merci, dit Laura.
- Moi, j’en veux bien un, dit Danny.
Jack se dirigea vers l’antique cafetière.
Pendant ce temps-là, Laura serrait ses mains, elle se préparait aux questions qui allaient venir.
- Alors Lauriane, qui êtes-vous ? demanda Martin.
- Je ne m’appelle pas Lauriane, mais Laura, et je suis infirmière, répondit-elle, résignée à affronter les regards meurtriers des agents du FBI.
- Laura ?
- Oui. Laura Anderson.
Instant de silence.
- Je suis née et j’ai grandi à Chicago… Mais, mon mari David et moi nous sommes installées à New York il y a une dizaine d’années.
Elle s’interrompit de nouveau la gorge serrée.
- J’ai travaillé comme infirmière au service de traumatologie de l’hôpital de New York jusqu’à …
Sa voix se brisa, et elle crut qu’elle ne pourrait pas continuer. Mais elle n’avait pas le choix. Elle se ressaisit.
- Jusqu’à il y a sept mois.
Les agents ne disaient toujours rien et écoutaient le récit de Laura.
- Puis la mort de David, les nombreux conflits avec mon père…
Elle se tut en se rendant compte de ses propos décousus.
- Pourquoi, avez-vous enlevé Katie ? demanda Viviane.
- Non, ce n’est pas ce que vous croyez…
Moment de silence.
- Elle est ma fille. Ma fille adoptive… David et moi l’avons adoptée il y a trois ans, alors qu’elle n’avait que deux semaines, dit-elle sans se rendre compte que les larmes ruisselaient sur ses joues. C’était la réponse à nos prières. Nous désirions un enfant depuis des années, mais je ne pouvais pas…
Elle s’interrompit, brisée par l’émotion.
Quand elle parla de nouveau, elle s’était ressaisie, mais sa voix tremblait.
- En automne dernier, la mère biologique de Katie a déposé une demande pour obtenir sa garde. Elle n’avait que 16 ans quand elle l’avait mise au monde. Et maintenant, elle veut reprendre Katie.
- Vous savez ce que vous avez fait est un délit fédéral ?
Laura ferma les yeux et prit une profonde inspiration. « Courage » se dit-elle.
- On allait me la prendre pour la confier à une étrangère. Je suis sa mère, agent Johnson. Vous pouvez comprendre que je ne supporte pas l’idée de la perdre, de la confier à d’autres.
- Vous n’êtes pas sa mère, dit Martin.
- Si. Je suis la seule mère qu’elle ait connue. Je ne lui ai peut-être pas donné naissance, mais elle est à moi. Nous appartenons l’une à l’autre. Je l’ai élevée, aimée…
- Comment avez-vous pu faire une chose pareille ? dit Martin en secouant la tête.
- Comment peuvent-ils vouloir me la prendre ? Comment pourrais-je les laisser faire ? Je vous en prie, essayez de comprendre.
- Je suis désolée, madame Anderson. Nous allons récupérer votre fille. Vous devriez vous trouver un avocat.
Laura demeura immobile, incapable de bouger. Elle était pétrifiée, envahie par le sentiment que sa vie était finie. Non, elle devait se battre jusqu’au bout et mettre de côté ses sentiments pour son père, pour le bien de sa fille.
Salle d’interrogatoire :
Laura consulta sa montre et constata avec surprise qu’il n’était que 4 heure. Katie et Nora se trouvaient encore au goûter d’anniversaire de Josh, leur voisin.
- Vous voulez du café ? demanda Jack.
- Non merci, dit Laura.
- Moi, j’en veux bien un, dit Danny.
Jack se dirigea vers l’antique cafetière.
Pendant ce temps-là, Laura serrait ses mains, elle se préparait aux questions qui allaient venir.
- Alors Lauriane, qui êtes-vous ? demanda Martin.
- Je ne m’appelle pas Lauriane, mais Laura, et je suis infirmière, répondit-elle, résignée à affronter les regards meurtriers des agents du FBI.
- Laura ?
- Oui. Laura Anderson.
Instant de silence.
- Je suis née et j’ai grandi à Chicago… Mais, mon mari David et moi nous sommes installées à New York il y a une dizaine d’années.
Elle s’interrompit de nouveau la gorge serrée.
- J’ai travaillé comme infirmière au service de traumatologie de l’hôpital de New York jusqu’à …
Sa voix se brisa, et elle crut qu’elle ne pourrait pas continuer. Mais elle n’avait pas le choix. Elle se ressaisit.
- Jusqu’à il y a sept mois.
Les agents ne disaient toujours rien et écoutaient le récit de Laura.
- Puis la mort de David, les nombreux conflits avec mon père…
Elle se tut en se rendant compte de ses propos décousus.
- Pourquoi, avez-vous enlevé Katie ? demanda Viviane.
- Non, ce n’est pas ce que vous croyez…
Moment de silence.
- Elle est ma fille. Ma fille adoptive… David et moi l’avons adoptée il y a trois ans, alors qu’elle n’avait que deux semaines, dit-elle sans se rendre compte que les larmes ruisselaient sur ses joues. C’était la réponse à nos prières. Nous désirions un enfant depuis des années, mais je ne pouvais pas…
Elle s’interrompit, brisée par l’émotion.
Quand elle parla de nouveau, elle s’était ressaisie, mais sa voix tremblait.
- En automne dernier, la mère biologique de Katie a déposé une demande pour obtenir sa garde. Elle n’avait que 16 ans quand elle l’avait mise au monde. Et maintenant, elle veut reprendre Katie.
- Vous savez ce que vous avez fait est un délit fédéral ?
Laura ferma les yeux et prit une profonde inspiration. « Courage » se dit-elle.
- On allait me la prendre pour la confier à une étrangère. Je suis sa mère, agent Johnson. Vous pouvez comprendre que je ne supporte pas l’idée de la perdre, de la confier à d’autres.
- Vous n’êtes pas sa mère, dit Martin.
- Si. Je suis la seule mère qu’elle ait connue. Je ne lui ai peut-être pas donné naissance, mais elle est à moi. Nous appartenons l’une à l’autre. Je l’ai élevée, aimée…
- Comment avez-vous pu faire une chose pareille ? dit Martin en secouant la tête.
- Comment peuvent-ils vouloir me la prendre ? Comment pourrais-je les laisser faire ? Je vous en prie, essayez de comprendre.
- Je suis désolée, madame Anderson. Nous allons récupérer votre fille. Vous devriez vous trouver un avocat.
Laura demeura immobile, incapable de bouger. Elle était pétrifiée, envahie par le sentiment que sa vie était finie. Non, elle devait se battre jusqu’au bout et mettre de côté ses sentiments pour son père, pour le bien de sa fille.
Cool life- Nouvelle recrue
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Age : 40
Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
- Agent Malone, pourrais-je me servir du téléphone ?
Jack hocha la tête.
Laura composa un numéro.
- Oui ? dit Peter Anderson de sa voix froide.
- Père…
C’était toujours ainsi qu’elle l’appelait quand elle redoutait sa réaction.
Il y eut un silence à l’autre bout du fil, et elle crut qu’il allait raccrocher. Elle était prête à lui demander pardon, n’importe quoi pourvu qu’il reste en ligne.
- Laura ?
Elle sentit ses yeux s’emplir de larmes de soulagement.
- Oui, c’est moi.
- Dieu merci…
Si elle n’avait pas aussi bien connu son père, elle aurait juré qu’il était ému.
- Où es-tu ?
- Encore à Riptide, dans une salle d’interrogatoire. J’ai besoin de ton aide.
- Oui, je sais. Mais tu dois te rendre.
- C’est pour ça que j’appelle.
Elle hésita, consciente qu’une fois les mots fatidiques prononcés, elle ne pourrait plus revenir en arrière.
- Je rentre à New York.
Elle l’entendit soupirer.
- Bien. Je te retrouverai là-bas. Je ne peux rien te garantir, mais je crois pouvoir t’aider. Tu es accusée d’outrage à magistrats pour avoir passé outre la décision du tribunal, mais si tu te livres de ton plein gré…
- Je ne suis pas accusée d’enlèvement ?
- Non. Tu as toujours la garde légale de Katie, et les charges contre David n’ont pas été retenues. Toutefois…
Il s’interrompit et Laura sentit une main glacée lui étreindre le cœur.
- Tu vas probablement perdre l’enfant.
Elle se mordit les lèvres pour refouler ses larmes. Elle le savait. Elle l’avait toujours su. Des mois plus tôt, dans cette salle d’audience, elle avait entendu les témoignages contre son mari et l’avocat qui s’était occupé de l’affaire d’adoption. En comprenant que ce dernier avait été inculpé, elle avait compris qu’on lui enlèverait Katie. C’est pour cela qu’elle s’était enfuie.
A présent, et malgré l’assistance de son père, c’était une cause perdue. Si elle rentrait à New York, elle perdrait sa fille. Mais elle devait le faire pour donner à Katie une chance de mener une vie normale.
- Oui, murmura-t-elle. Je sais.
Ensuite, son père, avec son efficacité habituelle, lui donna toutes les explications concernant la suite des évènements. Elle l’écouta, comme engourdie. L’équipe de Jack Malone allait l’accompagner à l’aéroport de Seattle et prendre l’avion avec elle et Katie. Il les attendraient à Manhattan et veillerait à leur installation.
En raccrochant, Laura pleura longtemps. Quand elle eut fini, Viviane et Sam étaient là. Viviane lui tendit un mouchoir et lui pressa la main.
- Vous sentez-vous mieux à présent ? demanda Sam.
Hochant la tête, Laura s’obligea à rencontrer son regard qu’elle avait évité durant son récit. Ce qu’elle y lut la surprit et lui fit du bien.
Viviane la contemplait avec compassion et gratitude.
- Dites-moi, Laura, comment cela a-t-il pu se produire ? Si vous et votre époux avez légalement adopté Katie, pourquoi un problème de garde se pose-t-il ?
Laura soupira.
- C’est à cause des grands-parents biologiques de Katie. Ils ignoraient son existence jusqu’à récemment. Ils étaient à l’étranger quand elle est née, et leur fille leur avait caché sa grossesse. Quand ils ont tout découvert, ils ont protesté qu’elle était trop jeune pour prendre une telle décision et que l’Etat n’aurait jamais dû laisser faire une telle chose.
- Si l’adoption était légale, ils ne peuvent pas avoir gain de cause, dit Sam.
- Ils sont riches et influents. Le tribunal a paru impressionné par le fait qu’ils peuvent offrir à Katie beaucoup plus qu’une veuve qui travaille.
- Vous le pensez vraiment ?
- Oui… Mais il y a autre chose en leur faveur, dit Laura après un instant de silence. L’avocat qui s’est occupé de l’adoption a été accusé d’avoir soudoyé des fonctionnaires et payé des femmes enceintes pour qu’elles abandonnent leur bébé.
Sa voix se brisa. Néanmoins, elle poursuivit :
- Et on a la preuve que David, mon mari, était au courant. Il y a donc un double problème. Déterminer si les grands-parents de Katie ont le droit d’en avoir la garde, et savoir si l’adoption est légale.
- Votre mari a-t-il trempé dans ces pratiques louches ?
Fermant les yeux, Laura poussa un soupir.
- Je ne sais pas. C’est possible. C’était un faible. Et je voulais tant un enfant. Il a très bien pu… Mais je vous jure que personnellement, j’ignorais tout… Oh, je suis tellement désolée, d’avoir fait tout ça. Je n’aurais jamais du quitter New York. Je me rends compte que j’avais pensé qu’à moi car je ne voulais pas perdre Katie. J’ai honte de ce que j’ai fait en l’enlevant et en l’emmenant dans des endroits inconnus et temporaires. Je me suis voilée la face en me répétant que si j’agissais ainsi, c’était pour le bien de Katie… que je la sauvait d’un foyer instable, alors que je ne lui offrais rien d’autre.
Détournant les yeux, Laura réfléchit longuement à ce qu’elle venait de dire.
- Venez ? Nous allons récupérer votre fille chez Nora. L’agent Taylor et moi nous vous conduirons chez Nora, ensuite nous retournerons tous à Seattle prendre l’avion.
Laura hocha la tête.
Jack hocha la tête.
Laura composa un numéro.
- Oui ? dit Peter Anderson de sa voix froide.
- Père…
C’était toujours ainsi qu’elle l’appelait quand elle redoutait sa réaction.
Il y eut un silence à l’autre bout du fil, et elle crut qu’il allait raccrocher. Elle était prête à lui demander pardon, n’importe quoi pourvu qu’il reste en ligne.
- Laura ?
Elle sentit ses yeux s’emplir de larmes de soulagement.
- Oui, c’est moi.
- Dieu merci…
Si elle n’avait pas aussi bien connu son père, elle aurait juré qu’il était ému.
- Où es-tu ?
- Encore à Riptide, dans une salle d’interrogatoire. J’ai besoin de ton aide.
- Oui, je sais. Mais tu dois te rendre.
- C’est pour ça que j’appelle.
Elle hésita, consciente qu’une fois les mots fatidiques prononcés, elle ne pourrait plus revenir en arrière.
- Je rentre à New York.
Elle l’entendit soupirer.
- Bien. Je te retrouverai là-bas. Je ne peux rien te garantir, mais je crois pouvoir t’aider. Tu es accusée d’outrage à magistrats pour avoir passé outre la décision du tribunal, mais si tu te livres de ton plein gré…
- Je ne suis pas accusée d’enlèvement ?
- Non. Tu as toujours la garde légale de Katie, et les charges contre David n’ont pas été retenues. Toutefois…
Il s’interrompit et Laura sentit une main glacée lui étreindre le cœur.
- Tu vas probablement perdre l’enfant.
Elle se mordit les lèvres pour refouler ses larmes. Elle le savait. Elle l’avait toujours su. Des mois plus tôt, dans cette salle d’audience, elle avait entendu les témoignages contre son mari et l’avocat qui s’était occupé de l’affaire d’adoption. En comprenant que ce dernier avait été inculpé, elle avait compris qu’on lui enlèverait Katie. C’est pour cela qu’elle s’était enfuie.
A présent, et malgré l’assistance de son père, c’était une cause perdue. Si elle rentrait à New York, elle perdrait sa fille. Mais elle devait le faire pour donner à Katie une chance de mener une vie normale.
- Oui, murmura-t-elle. Je sais.
Ensuite, son père, avec son efficacité habituelle, lui donna toutes les explications concernant la suite des évènements. Elle l’écouta, comme engourdie. L’équipe de Jack Malone allait l’accompagner à l’aéroport de Seattle et prendre l’avion avec elle et Katie. Il les attendraient à Manhattan et veillerait à leur installation.
En raccrochant, Laura pleura longtemps. Quand elle eut fini, Viviane et Sam étaient là. Viviane lui tendit un mouchoir et lui pressa la main.
- Vous sentez-vous mieux à présent ? demanda Sam.
Hochant la tête, Laura s’obligea à rencontrer son regard qu’elle avait évité durant son récit. Ce qu’elle y lut la surprit et lui fit du bien.
Viviane la contemplait avec compassion et gratitude.
- Dites-moi, Laura, comment cela a-t-il pu se produire ? Si vous et votre époux avez légalement adopté Katie, pourquoi un problème de garde se pose-t-il ?
Laura soupira.
- C’est à cause des grands-parents biologiques de Katie. Ils ignoraient son existence jusqu’à récemment. Ils étaient à l’étranger quand elle est née, et leur fille leur avait caché sa grossesse. Quand ils ont tout découvert, ils ont protesté qu’elle était trop jeune pour prendre une telle décision et que l’Etat n’aurait jamais dû laisser faire une telle chose.
- Si l’adoption était légale, ils ne peuvent pas avoir gain de cause, dit Sam.
- Ils sont riches et influents. Le tribunal a paru impressionné par le fait qu’ils peuvent offrir à Katie beaucoup plus qu’une veuve qui travaille.
- Vous le pensez vraiment ?
- Oui… Mais il y a autre chose en leur faveur, dit Laura après un instant de silence. L’avocat qui s’est occupé de l’adoption a été accusé d’avoir soudoyé des fonctionnaires et payé des femmes enceintes pour qu’elles abandonnent leur bébé.
Sa voix se brisa. Néanmoins, elle poursuivit :
- Et on a la preuve que David, mon mari, était au courant. Il y a donc un double problème. Déterminer si les grands-parents de Katie ont le droit d’en avoir la garde, et savoir si l’adoption est légale.
- Votre mari a-t-il trempé dans ces pratiques louches ?
Fermant les yeux, Laura poussa un soupir.
- Je ne sais pas. C’est possible. C’était un faible. Et je voulais tant un enfant. Il a très bien pu… Mais je vous jure que personnellement, j’ignorais tout… Oh, je suis tellement désolée, d’avoir fait tout ça. Je n’aurais jamais du quitter New York. Je me rends compte que j’avais pensé qu’à moi car je ne voulais pas perdre Katie. J’ai honte de ce que j’ai fait en l’enlevant et en l’emmenant dans des endroits inconnus et temporaires. Je me suis voilée la face en me répétant que si j’agissais ainsi, c’était pour le bien de Katie… que je la sauvait d’un foyer instable, alors que je ne lui offrais rien d’autre.
Détournant les yeux, Laura réfléchit longuement à ce qu’elle venait de dire.
- Venez ? Nous allons récupérer votre fille chez Nora. L’agent Taylor et moi nous vous conduirons chez Nora, ensuite nous retournerons tous à Seattle prendre l’avion.
Laura hocha la tête.
Cool life- Nouvelle recrue
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Age : 40
Date d'inscription : 21/05/2006
Re: Première Fic Désir Coupable (compléte)
Désolé du retard.
Moi aussi je veux une suite!!!
Moi aussi je veux une suite!!!
Chtite Sqwé- Nouvelle recrue
- Nombre de messages : 150
Date d'inscription : 01/04/2006
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