Peurs d'enfance (complète) (PG13)
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
yes, ça c'est du suspens!!!
nous laisse pas comme ça!!!
allez une suite?
nous laisse pas comme ça!!!
allez une suite?
nady- Agent spécial
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Age : 45
Localisation : ailleurs
Date d'inscription : 13/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Je savais bien que Danny ne lui en voudrait pas !
La suite de toute urgence !!!!
La suite de toute urgence !!!!
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Suite...
********
-Gibson ! Les mains en l’air !
Gibson obéit, sans se départir de son sourire. Martin prit son téléphone dans sa poche, afin d’alerter Jack qu’il tenait enfin ce salaud. Mais Gibson commença alors à parler :
-Réfléchis bien à ce que tu vas faire, Martin.
-La ferme ! Cette fois, tu ne m’auras pas. Tu vas finir tes jours en prison, d’où tu n’aurais jamais dû sortir.
-Si tu avertis quelqu’un, tu peux être sûr que vous ne retrouverez jamais à temps le petit Mark.
Martin se figea. Ce salaud était responsable de l’enlèvement de Mark ! Pourquoi n’avait-il pas pris au sérieux ses pressentiments et avertit l’équipe ? Maintenant, ils étaient les deux face à face, et Martin doutait de ses capacités à pouvoir régler cette affaire de manière professionnelle. Pour l’instant, il devait essayer de gagner du temps.
-De quoi tu parles ?
-Tu sais très bien que je parle de Mark Fortier, 10 ans, porté disparu depuis environ 17h aujourd’hui. Lui aussi était chez sa tante…
Martin serra les mâchoires. Il ne devait pas se laisser emporter par ses sentiments. Gibson reprit d’une voix pleine d’ironie :
-Bien sûr, tu sembles en position de force, et tu peux m’arrêter. Je ne tenterai rien pour m’enfuir. Mais si tu m’arrêtes, ou si tu me tues (il émit un petit rire, comme si cette possibilité était irréelle), vous ne saurez jamais où j’ai enfermé Mark.
Gibson avait toujours les mains en l’air, mais sur son visage, Martin pouvait y lire l’assurance de celui qui sait exactement ce qu’il fait, qui sait qu’il sortira vainqueur, quoi qu’il arrive.
-Qu’est-ce que tu veux ?
-Je veux que tu me suives là où se trouve le petit Mark. Ensuite, je laisserai partir le gosse, et nous… nous discuterons.
-Tu te fous de ma gueule ?! Qu’est-ce qui me dit que tu vas libérer Mark ?
-Effectivement, tu n’as que ma parole. Mais tu as le choix entre m’arrêter et ne jamais retrouver le gosse vivant, ou alors tu me suis, en ayant l’espoir que je dise vrai.
Martin savait que ce n’était pas un choix. S’il arrêtait Gibson, Mark mourrait à coup sûr, et ça, il ne pouvait pas l’accepter. Gibson avait fait cette proposition en sachant pertinemment que Martin ne prendrait pas ce risque-là. Quant à le suivre… C’était en-dehors de tout bon sens, en-dehors de toutes les règles, mais ils n’avaient aucune piste pour l’enlèvement de Mark. Gibson avait réussi à passer entre les mailles du filet tendu pour l’arrêter lors de l’agression sur Martin et Danny, il avait totalement disparu pendant des semaines, et il avait réussi à revenir à New York enlever un enfant ; tout ça sans avoir laissé un seul indice derrière lui. Le suivre était peut-être la seule solution pour retrouver Mark. Et Martin était prêt à tout perdre pour retrouver cet enfant, car il savait que Mark avait été enlevé à cause de lui. A nouveau, par sa faute, quelqu’un d’innocent souffrait. S’il suivait Gibson, il arriverait peut-être à avertir quelqu’un d’une manière ou d’une autre.
Martin baissa lentement son arme. D’une voix glaciale, il répondit finalement à Gibson :
-Très bien, je te suis.
-Je n’en attendais pas moins de toi ! Mais je préférais quand tu me vouvoyais.
-N’en demande pas trop ! Tu m’as promis de libérer le gosse, et si je me souviens bien, tu m’as dit un jour que tu tenais toujours tes promesses…
-J’ai dit ça, en effet. Tu as une bonne mémoire. Maintenant, tu vas gentiment poser ton arme par terre, et reculer de cinq pas.
Martin s’exécuta. Gibson ramassa l’arme, sans quitter Martin des yeux.
-Et maintenant, tu vas balancer ton téléphone dans ces poubelles.
Martin grimaça intérieurement. Il avait espéré qu’on le localiserait grâce à son téléphone. Mais Gibson pensait décidément à tout. Martin prit son téléphone et le jeta dans les poubelles, avec l’impression que son dernier lien avec le monde était désormais coupé. Le seul espoir qu’il lui restait était que son téléphone était allumé, et qu’ainsi on pourrait au moins localiser le lieu de sa disparition, et travailler à partir de là.
-Bien ! Ma voiture est un peu plus loin.
Gibson indiqua négligemment l’autre bout de la ruelle avec l’arme. Il la gardait à la main, mais ne visait en aucune façon Martin. Il était sûr de lui. Martin respira un bon coup et se mit à marcher à côté de Gibson. Ils s’arrêtèrent devant un 4x4 bleu, et Gibson lui ordonna de monter côté chauffeur. « Et merde, pensa Martin, la voiture bleue que certains témoins ont vu dans la rue de Mark ! ». Il monta dedans, et Gibson s’installa côté passager, l’arme toujours à la main, et commença à lui indiquer la route à suivre. « Laisser des traces. Laisser des traces. » ne cessait de se répéter Martin. Ce ne serait pas facile. Les rues étaient vides à cette heure de la nuit, il était difficile de se faire remarquer. Au quatrième feu rouge, Martin tenta son va-tout : le feu venait de passer au rouge, il aurait eu le temps de s’arrêter, mais il passa quand même, sans accélérer. Il savait qu’il y avait des appareils qui prenaient des photos lorsqu’une voiture passait au rouge. Avec un peu de chance, l’équipe contrôlerait cela. Malheureusement, Gibson devait être au courant de l’installation, et au moment où Martin passait le feu, il planta l’arme dans les côtes de l’agent.
-Tu me refais un coup comme ça et je me fâche, menaça-t-il d’une voix froide.
Martin crispa ses mains sur le volant. Il ne devait plus prendre de risques avant de se retrouver avec Mark. Ils sortirent de la ville, ils roulèrent des heures, traversant des villes de plus en plus petites et isolées. La neige s’était remise à tomber, les routes devenaient mauvaises. Martin était fatigué, il devait lutter pour garder les yeux ouverts. Même la peur qu’il ressentait était engourdie. Seul Gibson parlait de temps en temps, mais uniquement pour indiquer le chemin à suivre. Ils se retrouvèrent finalement sur un chemin de forêt, loin de toute habitation. Martin comprit l’utilité du 4x4. Dans de telles conditions, aucune autre voiture n’aurait pu passer. Le chemin déboucha soudainement sur une clairière, où Martin pu apercevoir dans la lueur des phares une sorte de cabane. Gibson lui indiqua de se parquer à côté de la maison. Ils étaient arrivés. Martin se sentit soudain beaucoup plus réveillé. Il devait retrouver sa concentration, ne pas faire d’erreurs. Si Mark était là-dedans… Martin comprit que convaincre Gibson de laisser partir Mark ne serait pas suffisant. Ils étaient loin de tout, il faudrait conduire l’enfant quelque part, assez près des habitations, pour qu’on puisse le retrouver. Il doutait que Gibson fasse cet effort.
Martin sentit que Gibson était devenu nerveux. Il avait perdu une partie de son assurance, maintenant que le moment était proche. C’était un mauvais signe de plus. Tout peut tourner à la catastrophe en moins de deux, quand un type de son genre est nerveux. A présent, il tenait l’arme pointée sur Martin, et il lui ordonna d’entrer dans la cabane. Martin obéit. Il se retrouva dans une pièce sombre et froide. Gibson alluma une lampe-tempête, et Martin put alors voir Mark : il était pieds et poings liés, couchés sur une couverture. Ses yeux et ses joues étaient mouillés de larmes, et il tremblait, autant de peur que de froid, pensa Martin. Il fit deux pas dans la direction de l’enfant, mais les ténèbres l’engloutir.
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-Gibson ! Les mains en l’air !
Gibson obéit, sans se départir de son sourire. Martin prit son téléphone dans sa poche, afin d’alerter Jack qu’il tenait enfin ce salaud. Mais Gibson commença alors à parler :
-Réfléchis bien à ce que tu vas faire, Martin.
-La ferme ! Cette fois, tu ne m’auras pas. Tu vas finir tes jours en prison, d’où tu n’aurais jamais dû sortir.
-Si tu avertis quelqu’un, tu peux être sûr que vous ne retrouverez jamais à temps le petit Mark.
Martin se figea. Ce salaud était responsable de l’enlèvement de Mark ! Pourquoi n’avait-il pas pris au sérieux ses pressentiments et avertit l’équipe ? Maintenant, ils étaient les deux face à face, et Martin doutait de ses capacités à pouvoir régler cette affaire de manière professionnelle. Pour l’instant, il devait essayer de gagner du temps.
-De quoi tu parles ?
-Tu sais très bien que je parle de Mark Fortier, 10 ans, porté disparu depuis environ 17h aujourd’hui. Lui aussi était chez sa tante…
Martin serra les mâchoires. Il ne devait pas se laisser emporter par ses sentiments. Gibson reprit d’une voix pleine d’ironie :
-Bien sûr, tu sembles en position de force, et tu peux m’arrêter. Je ne tenterai rien pour m’enfuir. Mais si tu m’arrêtes, ou si tu me tues (il émit un petit rire, comme si cette possibilité était irréelle), vous ne saurez jamais où j’ai enfermé Mark.
Gibson avait toujours les mains en l’air, mais sur son visage, Martin pouvait y lire l’assurance de celui qui sait exactement ce qu’il fait, qui sait qu’il sortira vainqueur, quoi qu’il arrive.
-Qu’est-ce que tu veux ?
-Je veux que tu me suives là où se trouve le petit Mark. Ensuite, je laisserai partir le gosse, et nous… nous discuterons.
-Tu te fous de ma gueule ?! Qu’est-ce qui me dit que tu vas libérer Mark ?
-Effectivement, tu n’as que ma parole. Mais tu as le choix entre m’arrêter et ne jamais retrouver le gosse vivant, ou alors tu me suis, en ayant l’espoir que je dise vrai.
Martin savait que ce n’était pas un choix. S’il arrêtait Gibson, Mark mourrait à coup sûr, et ça, il ne pouvait pas l’accepter. Gibson avait fait cette proposition en sachant pertinemment que Martin ne prendrait pas ce risque-là. Quant à le suivre… C’était en-dehors de tout bon sens, en-dehors de toutes les règles, mais ils n’avaient aucune piste pour l’enlèvement de Mark. Gibson avait réussi à passer entre les mailles du filet tendu pour l’arrêter lors de l’agression sur Martin et Danny, il avait totalement disparu pendant des semaines, et il avait réussi à revenir à New York enlever un enfant ; tout ça sans avoir laissé un seul indice derrière lui. Le suivre était peut-être la seule solution pour retrouver Mark. Et Martin était prêt à tout perdre pour retrouver cet enfant, car il savait que Mark avait été enlevé à cause de lui. A nouveau, par sa faute, quelqu’un d’innocent souffrait. S’il suivait Gibson, il arriverait peut-être à avertir quelqu’un d’une manière ou d’une autre.
Martin baissa lentement son arme. D’une voix glaciale, il répondit finalement à Gibson :
-Très bien, je te suis.
-Je n’en attendais pas moins de toi ! Mais je préférais quand tu me vouvoyais.
-N’en demande pas trop ! Tu m’as promis de libérer le gosse, et si je me souviens bien, tu m’as dit un jour que tu tenais toujours tes promesses…
-J’ai dit ça, en effet. Tu as une bonne mémoire. Maintenant, tu vas gentiment poser ton arme par terre, et reculer de cinq pas.
Martin s’exécuta. Gibson ramassa l’arme, sans quitter Martin des yeux.
-Et maintenant, tu vas balancer ton téléphone dans ces poubelles.
Martin grimaça intérieurement. Il avait espéré qu’on le localiserait grâce à son téléphone. Mais Gibson pensait décidément à tout. Martin prit son téléphone et le jeta dans les poubelles, avec l’impression que son dernier lien avec le monde était désormais coupé. Le seul espoir qu’il lui restait était que son téléphone était allumé, et qu’ainsi on pourrait au moins localiser le lieu de sa disparition, et travailler à partir de là.
-Bien ! Ma voiture est un peu plus loin.
Gibson indiqua négligemment l’autre bout de la ruelle avec l’arme. Il la gardait à la main, mais ne visait en aucune façon Martin. Il était sûr de lui. Martin respira un bon coup et se mit à marcher à côté de Gibson. Ils s’arrêtèrent devant un 4x4 bleu, et Gibson lui ordonna de monter côté chauffeur. « Et merde, pensa Martin, la voiture bleue que certains témoins ont vu dans la rue de Mark ! ». Il monta dedans, et Gibson s’installa côté passager, l’arme toujours à la main, et commença à lui indiquer la route à suivre. « Laisser des traces. Laisser des traces. » ne cessait de se répéter Martin. Ce ne serait pas facile. Les rues étaient vides à cette heure de la nuit, il était difficile de se faire remarquer. Au quatrième feu rouge, Martin tenta son va-tout : le feu venait de passer au rouge, il aurait eu le temps de s’arrêter, mais il passa quand même, sans accélérer. Il savait qu’il y avait des appareils qui prenaient des photos lorsqu’une voiture passait au rouge. Avec un peu de chance, l’équipe contrôlerait cela. Malheureusement, Gibson devait être au courant de l’installation, et au moment où Martin passait le feu, il planta l’arme dans les côtes de l’agent.
-Tu me refais un coup comme ça et je me fâche, menaça-t-il d’une voix froide.
Martin crispa ses mains sur le volant. Il ne devait plus prendre de risques avant de se retrouver avec Mark. Ils sortirent de la ville, ils roulèrent des heures, traversant des villes de plus en plus petites et isolées. La neige s’était remise à tomber, les routes devenaient mauvaises. Martin était fatigué, il devait lutter pour garder les yeux ouverts. Même la peur qu’il ressentait était engourdie. Seul Gibson parlait de temps en temps, mais uniquement pour indiquer le chemin à suivre. Ils se retrouvèrent finalement sur un chemin de forêt, loin de toute habitation. Martin comprit l’utilité du 4x4. Dans de telles conditions, aucune autre voiture n’aurait pu passer. Le chemin déboucha soudainement sur une clairière, où Martin pu apercevoir dans la lueur des phares une sorte de cabane. Gibson lui indiqua de se parquer à côté de la maison. Ils étaient arrivés. Martin se sentit soudain beaucoup plus réveillé. Il devait retrouver sa concentration, ne pas faire d’erreurs. Si Mark était là-dedans… Martin comprit que convaincre Gibson de laisser partir Mark ne serait pas suffisant. Ils étaient loin de tout, il faudrait conduire l’enfant quelque part, assez près des habitations, pour qu’on puisse le retrouver. Il doutait que Gibson fasse cet effort.
Martin sentit que Gibson était devenu nerveux. Il avait perdu une partie de son assurance, maintenant que le moment était proche. C’était un mauvais signe de plus. Tout peut tourner à la catastrophe en moins de deux, quand un type de son genre est nerveux. A présent, il tenait l’arme pointée sur Martin, et il lui ordonna d’entrer dans la cabane. Martin obéit. Il se retrouva dans une pièce sombre et froide. Gibson alluma une lampe-tempête, et Martin put alors voir Mark : il était pieds et poings liés, couchés sur une couverture. Ses yeux et ses joues étaient mouillés de larmes, et il tremblait, autant de peur que de froid, pensa Martin. Il fit deux pas dans la direction de l’enfant, mais les ténèbres l’engloutir.
Mouchette- Directeur Adjoint
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Mais quelle tension! Que va t-il se passer? Comment Martin va s'en sortir?!
Tu l'auras compris, je suis curieuse de connaître la suite!
Tu l'auras compris, je suis curieuse de connaître la suite!
pativore- Président des USA
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
il n'a pas le droit de tuer Martin.....en meme temps tu fait ce que tu veut c'est ta fic
mais.....
cette fic est géniale
mais.....
cette fic est géniale
manon- Stagiaire au FBI
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
c'est génial comme d'habitude! Tuer Martin quelle idée? Evidemment que tu vas pas faire ça, hein! Vite la suite
emimartin- Elève à Quantico
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Localisation : Belgique
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Vite en vitesse je vous poste la suite.
********
Gibson regarda Martin s’approcher de l’enfant. Il ne pouvait pas le laisser faire. Dans un mouvement de réflexe, Gibson leva l’arme et frappa violemment la tempe de l’agent avec la crosse. Il regarda le corps s’effondrer. Gibson resta ainsi un long moment, sans penser à rien. Puis, un flot d’images s’imposa dans sa tête, de vieilles images qu’il n’avait plus revues depuis longtemps.
FLASH-BACK
Frank Gibson était heureux. Il avait enfin trouvé quelqu’un qui le comprenait, qui connaissait ses qualités, et surtout qui l’aimait. Dana Sullivan. Cette femme était toute sa vie. Bien sûr, ils n’appartenaient pas au même monde, lui un petit ouvrier, et elle une femme de « bonne société ». Et bien sûr, elle était mariée… Frank chassa cette pensée de sa tête. Il savait qu’elle n’aimait pas son mari, et il était sûr qu’elle le quitterait bientôt. Elle ne le lui avait jamais dit de vive voix, mais elle n’en avait pas besoin, ils se comprenaient si bien.
Frank avait décidé de faire une surprise à Dana aujourd’hui. Cela faisait quelques jours qu’ils n’avaient pas pu se voir, et il avait décidé que cela ne pouvait pas être un jour de plus. Il attendit discrètement que le mari de Dana s’en aille, et pénétra dans la maison de sa maîtresse sans se faire remarquer. Elle était dans sa chambre, assise devant son miroir, portant une nuisette en soie mauve. Frank resta un moment à l’observer en silence, le cœur battant la chamade. Elle ne l’avait pas remarqué. Il marqua sa présence d’un raclement de gorge. Elle se retourna avec un petit cri. Quand elle le vit dans l’encadrement de la porte, ses yeux lancèrent des éclairs. Frank fronça des sourcils. Il ne comprenait pas ; n’était-elle pas contente de le voir enfin ?
-Qu’est-ce que tu fais là ?
Frank sentit toute la colère que contenait sa voix. Il répondit calmement :
-Je voulais te voir. Te faire une surprise.
-Tu sais bien que tu ne dois pas venir ici sans que je te le demande ! Stan vient à peine de partir !
-J’ai fait attention, j’ai attendu que ton mari soit parti.
-Tu nous espionnes maintenant ?!
Frank s’approcha lentement de Dana. Pourquoi était-elle en colère ? Il tenta de la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa. Ils se regardèrent alors les yeux dans les yeux.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Frank lentement.
Dana prit une profonde inspiration, et cracha :
-Je ne veux plus te voir !
Frank crut recevoir un coup de poignard dans le cœur. Il garda un visage impassible, mais au fond de lui, il sentit quelque chose remué, une partie de lui qu’il n’aimait pas, et que Dana ne connaissait pas. D’une voix enrouée, il ne put sortir qu’un seul mot :
-Pourquoi ?
-Pourquoi ?! Parce que je ne peux plus continuer comme ça ! Mon mari commence à avoir des doutes, et… et…
Ses yeux étaient humides de larmes. Frank crut comprendre :
-Tu n’as qu’à le quitter ! Viens avec moi, partons loin de lui ! Pourquoi rester avec ce crétin, puisque tu ne l’aimes pas !
Dana le regarda incrédule. Comment pouvait-il dire des choses pareilles ? Elle aimait son mari, lui Frank n’était qu’une petite… passade. Malgré la situation, Dana ne put s’empêcher d’éclater de rire.
-Mon pauvre Frank ! Tu ne penses quand même pas que je prenais notre histoire au sérieux ? Partir avec toi ? Tu n’a même pas les moyens de vivre convenablement, alors avec moi et un enfant !
Dana se mordit la langue. Elle s’était promise de ne rien dire à ce sujet à Frank. Et voilà qu’elle avait lâché le morceau. Et apparemment, cela n’allait pas arranger les choses dans la discussion. Elle vit les yeux de Frank devenir noir. Elle commença à ressentir de la peur face à lui.
-Qu’est-ce que tu as dit ? Tu es enceinte ?
-Oui, je suis enceinte ! Et moi et Stan en sommes très heureux, et je ne veux pas gâcher cela. Donc, je te demande de sortir de cette maison, et par la même occasion de ma vie !
-Cet enfant… Il est de moi, n’est-ce pas ?
-Je… Non.
Frank saisit brutalement le bras de la jeune femme, et le serra violemment.
-A… arrête ! Tu me fais mal.
-Dis-le-moi !
-Je… je n’en sais rien !
Frank accentua la pression sur le bras.
-Oui ! oui… il est de toi ! Arrête, s’il te plaît… sanglota Dana.
Frank la lâcha. Il sentait la chose remuer en lui, et il n’y avait qu’une seule manière de la retenir. Il parla calmement, sans expression :
-Je veux que tu viennes vivre avec moi, et nous élèverons ensemble notre enfant.
Malgré sa peur, Dana refusa d’une petite voix :
-Je suis désolée, Frank. Vas-t’en, s’il te plaît…
Frank sentit son esprit basculer. C’était comme s’il était sorti de son corps, et qu’il regardait quelqu’un agir à sa place. Il s’entendit hurler, il se vit saisir un objet sur la commode, et le planter dans le ventre de Dana. Il vit le corps de sa maîtresse s’effondrer. Tout ce sang… Le bruit de la porte d’entrée le fit revenir à lui, et il sortit précipitamment de la maison.
FIN DU FLASH-BACK
Gibson se souvenait. C’était là qu’il avait vu ce gosse. Ce gosse qui l’avait envoyé en prison avec son témoignage, malgré la menace. Mais que faisait ce type par terre ? Qu’avait-il à voir avec tout ça ? Tout était si confus. Il tourna lentement les yeux et vit l’enfant…
********
Pour la suite... Ca fait 3 jours que je suis coincée (un passage avec Danny ). Je sais (plus ou moins) où je vais, mais l'écriture ne suit pas.
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Gibson regarda Martin s’approcher de l’enfant. Il ne pouvait pas le laisser faire. Dans un mouvement de réflexe, Gibson leva l’arme et frappa violemment la tempe de l’agent avec la crosse. Il regarda le corps s’effondrer. Gibson resta ainsi un long moment, sans penser à rien. Puis, un flot d’images s’imposa dans sa tête, de vieilles images qu’il n’avait plus revues depuis longtemps.
FLASH-BACK
Frank Gibson était heureux. Il avait enfin trouvé quelqu’un qui le comprenait, qui connaissait ses qualités, et surtout qui l’aimait. Dana Sullivan. Cette femme était toute sa vie. Bien sûr, ils n’appartenaient pas au même monde, lui un petit ouvrier, et elle une femme de « bonne société ». Et bien sûr, elle était mariée… Frank chassa cette pensée de sa tête. Il savait qu’elle n’aimait pas son mari, et il était sûr qu’elle le quitterait bientôt. Elle ne le lui avait jamais dit de vive voix, mais elle n’en avait pas besoin, ils se comprenaient si bien.
Frank avait décidé de faire une surprise à Dana aujourd’hui. Cela faisait quelques jours qu’ils n’avaient pas pu se voir, et il avait décidé que cela ne pouvait pas être un jour de plus. Il attendit discrètement que le mari de Dana s’en aille, et pénétra dans la maison de sa maîtresse sans se faire remarquer. Elle était dans sa chambre, assise devant son miroir, portant une nuisette en soie mauve. Frank resta un moment à l’observer en silence, le cœur battant la chamade. Elle ne l’avait pas remarqué. Il marqua sa présence d’un raclement de gorge. Elle se retourna avec un petit cri. Quand elle le vit dans l’encadrement de la porte, ses yeux lancèrent des éclairs. Frank fronça des sourcils. Il ne comprenait pas ; n’était-elle pas contente de le voir enfin ?
-Qu’est-ce que tu fais là ?
Frank sentit toute la colère que contenait sa voix. Il répondit calmement :
-Je voulais te voir. Te faire une surprise.
-Tu sais bien que tu ne dois pas venir ici sans que je te le demande ! Stan vient à peine de partir !
-J’ai fait attention, j’ai attendu que ton mari soit parti.
-Tu nous espionnes maintenant ?!
Frank s’approcha lentement de Dana. Pourquoi était-elle en colère ? Il tenta de la prendre dans ses bras, mais elle le repoussa. Ils se regardèrent alors les yeux dans les yeux.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda Frank lentement.
Dana prit une profonde inspiration, et cracha :
-Je ne veux plus te voir !
Frank crut recevoir un coup de poignard dans le cœur. Il garda un visage impassible, mais au fond de lui, il sentit quelque chose remué, une partie de lui qu’il n’aimait pas, et que Dana ne connaissait pas. D’une voix enrouée, il ne put sortir qu’un seul mot :
-Pourquoi ?
-Pourquoi ?! Parce que je ne peux plus continuer comme ça ! Mon mari commence à avoir des doutes, et… et…
Ses yeux étaient humides de larmes. Frank crut comprendre :
-Tu n’as qu’à le quitter ! Viens avec moi, partons loin de lui ! Pourquoi rester avec ce crétin, puisque tu ne l’aimes pas !
Dana le regarda incrédule. Comment pouvait-il dire des choses pareilles ? Elle aimait son mari, lui Frank n’était qu’une petite… passade. Malgré la situation, Dana ne put s’empêcher d’éclater de rire.
-Mon pauvre Frank ! Tu ne penses quand même pas que je prenais notre histoire au sérieux ? Partir avec toi ? Tu n’a même pas les moyens de vivre convenablement, alors avec moi et un enfant !
Dana se mordit la langue. Elle s’était promise de ne rien dire à ce sujet à Frank. Et voilà qu’elle avait lâché le morceau. Et apparemment, cela n’allait pas arranger les choses dans la discussion. Elle vit les yeux de Frank devenir noir. Elle commença à ressentir de la peur face à lui.
-Qu’est-ce que tu as dit ? Tu es enceinte ?
-Oui, je suis enceinte ! Et moi et Stan en sommes très heureux, et je ne veux pas gâcher cela. Donc, je te demande de sortir de cette maison, et par la même occasion de ma vie !
-Cet enfant… Il est de moi, n’est-ce pas ?
-Je… Non.
Frank saisit brutalement le bras de la jeune femme, et le serra violemment.
-A… arrête ! Tu me fais mal.
-Dis-le-moi !
-Je… je n’en sais rien !
Frank accentua la pression sur le bras.
-Oui ! oui… il est de toi ! Arrête, s’il te plaît… sanglota Dana.
Frank la lâcha. Il sentait la chose remuer en lui, et il n’y avait qu’une seule manière de la retenir. Il parla calmement, sans expression :
-Je veux que tu viennes vivre avec moi, et nous élèverons ensemble notre enfant.
Malgré sa peur, Dana refusa d’une petite voix :
-Je suis désolée, Frank. Vas-t’en, s’il te plaît…
Frank sentit son esprit basculer. C’était comme s’il était sorti de son corps, et qu’il regardait quelqu’un agir à sa place. Il s’entendit hurler, il se vit saisir un objet sur la commode, et le planter dans le ventre de Dana. Il vit le corps de sa maîtresse s’effondrer. Tout ce sang… Le bruit de la porte d’entrée le fit revenir à lui, et il sortit précipitamment de la maison.
FIN DU FLASH-BACK
Gibson se souvenait. C’était là qu’il avait vu ce gosse. Ce gosse qui l’avait envoyé en prison avec son témoignage, malgré la menace. Mais que faisait ce type par terre ? Qu’avait-il à voir avec tout ça ? Tout était si confus. Il tourna lentement les yeux et vit l’enfant…
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Pour la suite... Ca fait 3 jours que je suis coincée (un passage avec Danny ). Je sais (plus ou moins) où je vais, mais l'écriture ne suit pas.
Mouchette- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Ce passage était vraiment extra! C'est chouette de parler un peu de la psychologie du personnage, de dire pourquoi il a commit ce crime! C'est vraiment bien!
En tout cas, j'espère que tu vas "décoincer" très vite car j'espère bien pouvoir lire la suite rapidement! Je suis certaine que ça va venir!
En tout cas, j'espère que tu vas "décoincer" très vite car j'espère bien pouvoir lire la suite rapidement! Je suis certaine que ça va venir!
pativore- Président des USA
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Je lis ta fiction depuis le debut et j'ai sincerement adore. Continue comme ca.
Je me trompe peut etre mais j'ai l'impression qu'il va commence a faire son mea culpa ce Frank. Enfin si tu as voulu faire un flash back ou franck explique son crime. tu as voulu qu'on comprenne un peu ce criminel bien que je sais pertinent bien que le crime est impardonnable.
En tout cas, j'ai hate de connaitre la suite !!!
Je me trompe peut etre mais j'ai l'impression qu'il va commence a faire son mea culpa ce Frank. Enfin si tu as voulu faire un flash back ou franck explique son crime. tu as voulu qu'on comprenne un peu ce criminel bien que je sais pertinent bien que le crime est impardonnable.
En tout cas, j'ai hate de connaitre la suite !!!
Yoann- Elève à Quantico
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Date d'inscription : 17/10/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Nan nan Franck va pas faire son mea culpa (hein Mouchette ??) Martin va en baver jusqu'au bout....
Vivement la suite Mouchette !!
Vivement la suite Mouchette !!
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Un tout petit bout de suite.
Et merci pour vos commentaires
******
Danny s’impatientait. 10 minutes de retard, ce n’était pas dans les habitudes de Martin, surtout lors d’une enquête pareille. Danny battait des pieds devant l’école de Mark, et tentait de se réchauffer les mains en soufflant dessus. Il avait neigé toute la nuit, tout était blanc et brillant sous le soleil, la circulation n’avait pas encore réussi à salir toute la neige. A bout de patience, Danny saisit son téléphone et composa le numéro du portable de Martin. Après quelques sonneries, il tomba sur la boîte vocale.
-Martin, tu fais quoi ?! Je suis en train de me les geler à t’attendre devant l’école de Mark. On n’a pas trop de temps à perdre, alors si tu pouvais rappliquer !
Danny essaya à l’appartement de son collègue, où il laissa un message dans la même veine. Finalement, il tenta au bureau, bien que Martin n’était pas sensé y passer avant de venir à leur lieu de rendez-vous. Mais Martin n’était pas là non plus. Danny sentait l’inquiétude monter en lui. Non, ce n’était pas du tout dans les habitudes de Martin. Il composa le numéro de Jack, avec l’impression que les choses commençaient à nouveau à déraper.
-Malone.
-Jack, c’est Danny. Est-ce que tu as des nouvelles de Martin ?
-Non, mais… Tu ne devais pas le retrouver devant l’école de Mark ?
-Il n’est pas encore là, et je n’arrive pas à l’atteindre.
Jack percevait l’inquiétude dans la voix de son agent. Lui-même sentit son estomac se serrer. Mais il garda une voix neutre pour répondre à Danny :
-Bon, je m’en occupe. Toi, tu vas déjà commencer les interrogatoires à l’école. Je t’envoie Martin avec des coups de pieds au cul dès que je le trouve.
-Je peux passer chez lui et…
-Non ! On a une enquête à mener, et je veux que tu obéisses à mes ordres, compris ?
Il y eut un instant de flottement, avant que Danny réponde avec humeur:
-Bien, chef ! Il faut quand même que tu saches que Martin a voulu marcher un peu avant de rentrer chez lui ce matin à 1h.
-Merci. Je te donnerai des nouvelles.
La voix de Jack s’était radoucie. Il avait dû secouer un peu son agent, car l’enquête sur Mark était une priorité, et ils ne pouvaient pas tout laisser tomber. Mais l’absence de nouvelles de Martin était vraiment inquiétante. Jack était en train d’interroger les voisins des Fortier avec Sam. Il téléphona à Vivian afin qu’elle vienne le remplacer, et se rendit à l’appartement de Martin. Personne ne répondant à ses coups sur la porte, il alla chercher le concierge. Celui-ci, qui n’avait pas vu Martin depuis la veille au matin, lui ouvrit la porte de l’appartement du jeune agent. Tout y semblait en ordre, Jack resta un moment à chercher un indice quelconque, mais il n’y avait rien à apprendre là. Jack se décida alors à appeler l’agent Phil O’Hara, qui s’était occupé de l’agression de Gibson sur ses deux agents.
-Phil ? C’est Jack Malone. J’ai un problème.
-Salut, Jack. Qu’est-ce que je peux pour toi ?
-Nous n’avons aucune nouvelle de mon agent Martin Fitzgerald, alors que nous sommes en pleine enquête.
-Et tu penses que Gibson pourrait être lié à ça, n’est-ce pas ?
-Je le crains fortement, oui.
-J’en fais ma priorité, Jack.
Jack donna alors à Phil les quelques éléments sur Martin. Phil lui promit de le tenir au courant pour chaque élément nouveau qu’il obtiendrait.
Jack se passa une main dans les cheveux, et essaya de calmer la nervosité et l’angoisse qui le tenaillaient. Avec un dernier regard à l’appartement de Martin, il sortit et se rendit à l’école de Mark pour aider Danny à faire les interrogatoires.
Et merci pour vos commentaires
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Danny s’impatientait. 10 minutes de retard, ce n’était pas dans les habitudes de Martin, surtout lors d’une enquête pareille. Danny battait des pieds devant l’école de Mark, et tentait de se réchauffer les mains en soufflant dessus. Il avait neigé toute la nuit, tout était blanc et brillant sous le soleil, la circulation n’avait pas encore réussi à salir toute la neige. A bout de patience, Danny saisit son téléphone et composa le numéro du portable de Martin. Après quelques sonneries, il tomba sur la boîte vocale.
-Martin, tu fais quoi ?! Je suis en train de me les geler à t’attendre devant l’école de Mark. On n’a pas trop de temps à perdre, alors si tu pouvais rappliquer !
Danny essaya à l’appartement de son collègue, où il laissa un message dans la même veine. Finalement, il tenta au bureau, bien que Martin n’était pas sensé y passer avant de venir à leur lieu de rendez-vous. Mais Martin n’était pas là non plus. Danny sentait l’inquiétude monter en lui. Non, ce n’était pas du tout dans les habitudes de Martin. Il composa le numéro de Jack, avec l’impression que les choses commençaient à nouveau à déraper.
-Malone.
-Jack, c’est Danny. Est-ce que tu as des nouvelles de Martin ?
-Non, mais… Tu ne devais pas le retrouver devant l’école de Mark ?
-Il n’est pas encore là, et je n’arrive pas à l’atteindre.
Jack percevait l’inquiétude dans la voix de son agent. Lui-même sentit son estomac se serrer. Mais il garda une voix neutre pour répondre à Danny :
-Bon, je m’en occupe. Toi, tu vas déjà commencer les interrogatoires à l’école. Je t’envoie Martin avec des coups de pieds au cul dès que je le trouve.
-Je peux passer chez lui et…
-Non ! On a une enquête à mener, et je veux que tu obéisses à mes ordres, compris ?
Il y eut un instant de flottement, avant que Danny réponde avec humeur:
-Bien, chef ! Il faut quand même que tu saches que Martin a voulu marcher un peu avant de rentrer chez lui ce matin à 1h.
-Merci. Je te donnerai des nouvelles.
La voix de Jack s’était radoucie. Il avait dû secouer un peu son agent, car l’enquête sur Mark était une priorité, et ils ne pouvaient pas tout laisser tomber. Mais l’absence de nouvelles de Martin était vraiment inquiétante. Jack était en train d’interroger les voisins des Fortier avec Sam. Il téléphona à Vivian afin qu’elle vienne le remplacer, et se rendit à l’appartement de Martin. Personne ne répondant à ses coups sur la porte, il alla chercher le concierge. Celui-ci, qui n’avait pas vu Martin depuis la veille au matin, lui ouvrit la porte de l’appartement du jeune agent. Tout y semblait en ordre, Jack resta un moment à chercher un indice quelconque, mais il n’y avait rien à apprendre là. Jack se décida alors à appeler l’agent Phil O’Hara, qui s’était occupé de l’agression de Gibson sur ses deux agents.
-Phil ? C’est Jack Malone. J’ai un problème.
-Salut, Jack. Qu’est-ce que je peux pour toi ?
-Nous n’avons aucune nouvelle de mon agent Martin Fitzgerald, alors que nous sommes en pleine enquête.
-Et tu penses que Gibson pourrait être lié à ça, n’est-ce pas ?
-Je le crains fortement, oui.
-J’en fais ma priorité, Jack.
Jack donna alors à Phil les quelques éléments sur Martin. Phil lui promit de le tenir au courant pour chaque élément nouveau qu’il obtiendrait.
Jack se passa une main dans les cheveux, et essaya de calmer la nervosité et l’angoisse qui le tenaillaient. Avec un dernier regard à l’appartement de Martin, il sortit et se rendit à l’école de Mark pour aider Danny à faire les interrogatoires.
Mouchette- Directeur Adjoint
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Génial comme d'habitude vivement la suite!
emimartin- Elève à Quantico
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Nous faut la suite !!!
J'adore !!!
J'adore !!!
Ptit Dem Taylor- Agent spécial
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
quel suspens!!
allez une suite steuuupp!!!!
allez une suite steuuupp!!!!
nady- Agent spécial
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Bah oui, la suite forcément!!!
pativore- Président des USA
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Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Merci pour vos commentaires
Voici (enfin) une suite
********
Sa tête lui faisait mal, ses bras lui faisaient mal, il avait froid et n’arrivait pas à bouger. Martin garda les yeux fermés, en essayant de se souvenir ce qu’il s’était passé. Peu à peu, ses idées se firent plus claires, et tout lui revint en mémoire. Avec effort, il ouvrit les yeux. Aussitôt, tout se mit à tourner autour de lui, le rendant nauséeux. Il referma les paupières, essayant de calmer sa respiration. Au bout de quelques secondes, il refit un essai. Cette fois, la pièce autour de lui resta acceptablement calme. Il vit alors Mark à quelques mètres de lui, couché et attaché, qui le regardait. Quand leurs yeux se rencontrèrent, l’enfant baissa la tête, apeuré. Martin voulut se lever, mais ses bras étaient attachés dans son dos, à un tuyau.
-Hey, Mark…
L’enfant leva craintivement les yeux sur lui. Martin savait qu’il devait trouver quelque chose à lui dire pour essayer de le rassurer un peu, mais que dire à un enfant dans une telle situation ? De plus, le sang qui martelait son crâne l’empêchait de réfléchir. Martin se dit que se présenter serait déjà un bon début.
-Je m’appelle Martin, dit-il de sa voix la plus tranquille et rassurante.
Au son de cette voix, Mark sembla se tranquilliser un peu. Martin ferma les yeux, pour tenter de calmer un peu son mal de tête. Il lui semblait qu’il n’avait jamais eu aussi mal, et se dit qu’il avait dû recevoir un coup particulièrement mauvais. Sans ouvrir les paupières, il reprit :
-Tu sais, Mark, des amis à moi sont en train de te rechercher, et comme je les connais, ils seront bientôt là…
Martin se dit que c’était sûrement là un pieux mensonge. Lui-même n’y croyait pas vraiment.
-Ils pourront alors te ramener près de tes parents et de ta tante.
Une petite voix lui fit ouvrir les yeux :
-Est-ce que… est-ce qu’ils sont très fâchés contre moi ?
-Fâchés ? Mark, pourquoi seraient-ils fâchés contre toi ? La seule chose qu’ils auront envie de faire en te voyant c’est de te serrer très fort dans leurs bras.
-J’ai pas obéi à Crista, s’étrangla Mark.
Martin vit les larmes ruisseler sur les joues de l’enfant, et son cœur se serra. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Mark le devança, d’une voix hachée par les sanglots :
-Je devais pas… sortir du jardin. Je… j’aurais pas dû parler à cet homme. Je… je…
-Mark, calme-toi. Tu n’es pas responsable de ce qu’il t’arrive, je te le promets. Et ta famille ne pense pas ça de toi une seule seconde. Tu me crois ?
Mark renifla, et hocha la tête. Oui, il pouvait croire cet homme-là. Il semblait gentil, et avait une voix rassurante, comme celle de son père. Peut-être qu’il pourrait le protéger. Mark regarda Martin, qui avait refermé les yeux. Il y avait du sang sur le côté droit de son visage, ce qui effrayait un peu Mark. Mais il ne voulait pas que Martin se rendorme, il voulait qu’il parle encore avec lui.
Martin était si fatigué, parler lui prenait une telle énergie. Il ne savait plus quoi dire, il n’arrivait pas à réfléchir.
-Est-ce que maman voudra encore aller chercher le chien ?
Martin sourit. Mark avait apparemment trouvé lui-même un sujet de conversation. Avec effort, l’agent ouvrit ses paupières.
-Un chien ?
-Oui, maman m’a promis qu’on irait le chercher à leur retour. C’est un Border collie. Tu connais ?
A la réponse négative de Martin, Mark commença à lui décrire le chien, son comportement, comment il fallait faire avec. Mark parlait maintenant avec animation, comme s’il avait oublié où il était, comme s’il s’était projeté ailleurs. Martin se contentait de poser quelques questions de temps en temps, heureux de sentir l’enfant se détendre un peu, oublier la situation.
-Et tu as déjà un nom pour ton chien ?
-Bilbon ! répondit fièrement Mark.
Martin laissa échapper un petit rire : « Encore une victime de Tolkien », pensa-t-il avec amusement.
Martin se sentait un peu mieux. Sa tête était toujours aussi douloureuse, mais il arrivait à en maîtriser plus ou moins les élancements. Cela devait faire une bonne demi-heure qu’ils discutaient, quand la porte de la pièce s’ouvrit. Les deux prisonniers sursautèrent. Frank Gibson se tenait dans l’entrée de la pièce, et les regardait sans bouger. Puis il se dirigea lentement vers Martin. Gibson semblait un peu perdu, il avait les yeux dans le vague. Sa venue avait fait se recroqueviller Mark, qui paraissait à nouveau totalement effrayé. Martin sentit que c’était le dernier moment pour convaincre Gibson de libérer Mark.
-Gibson, tu dois laisser Mark rentrer chez lui. Il n’a rien à faire dans notre histoire. Tu peux faire de moi ce que tu veux, mais libère-le, comme tu me l’as promis.
Gibson le regardait bizarrement, comme s’il était déconnecté de la réalité, et Martin n’aimait pas du tout ça. Frank se mit alors à parler d’une voix très calme :
-Je voulais te tuer Martin, ce fameux jour où j’ai blessé ton collègue. Mais je n’ai pas pu, j’aurais perdu la seule chose qui m’a fait tenir en prison durant 25 ans, et cela m’a fait peur.
Martin ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. S’il avait encore le moindre doute sur la folie de cet homme, cela fut balayé instantanément.
-Ensuite, j’ai voulu te remplacer par Mark, le tuer à ta place. Mais cela aurait été trop facile. Je dois accomplir ce à quoi j’ai rêvé si souvent…
Martin avait la bouche totalement sèche, son cœur se mit à cogner douloureusement dans sa poitrine. Gibson avait sorti un couteau de chasse de son étui. Le jeune agent réussit à murmurer quelques mots, sur le ton de la supplique :
-Pas devant l’enfant…
-J’ai rêvé si souvent de tuer cet enfant de 10 ans qui m’a balancé aux flics.
Sous les yeux horrifiés de Martin, Gibson se tourna vers Mark. Frank était en train de tout mélanger, et il allait s’en prendre à Mark, en croyant qu’il était Martin.
Martin cria, se débattit contre ses liens lorsque Gibson saisit Mark par les cheveux. Martin ne voyait plus que les yeux agrandis d’épouvante de l’enfant. Martin hurlait, pleurait, se débattait, son cœur et sa tête semblant près d’éclater. Gibson sortit de la pièce en traînant l’enfant, et la porte se referma. Martin était au bord de la folie, il ne pouvait rien faire, rien !
-Noooooooooooooooooonnnnnnn !
Martin sentit sa tête comme exploser sur ce cri venu du plus profond de lui, et il se noya dans les ténèbres.
Phil O’Hara se tenait dans la salle informatique, attendant que Jack vienne le rejoindre. Il avait de mauvaises nouvelles pour son collègue, et il ne savait pas comment le lui annoncer. La manière la plus directe serait probablement le mieux, Jack n’aimait pas tourner autour du pot, et de toutes façons, ils n’avaient pas le temps de se faire des politesses. Jack arriva enfin, suivi par Danny. Tous deux paraissaient extrêmement inquiets, et Phil se dit qu’ils savaient probablement à quoi s’en tenir. Sans attendre plus longtemps, Phil leur fit un topo de ses investigations.
-Nous avons pu localiser son téléphone portable. Il se trouvait dans une ruelle tout près du bureau, jeté dans des déchets. Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé dans cette ruelle, mais nous avons trouvé une caméra de surveillance d’un magasin à la sortie de cette allée. Jetez-y un coup d’œil.
Danny et Jack, tendus, regardèrent la vidéo. Elle était de mauvaise qualité, mais ils virent très bien Martin et un homme monter dans une voiture. Danny serra les dents, lorsque la réalité des images le frappa.
-Gibson… Dans un 4x4 bleu.
Phil hocha la tête :
-C’est effectivement Gibson. Et Martin Fitzgerald semble monter volontairement dans la voiture. Qu’est-ce qui…
Phil ne put finir sa phrase, car Danny s’était brusquement retourné, et l’agrippa au col.
-Qu’est-ce tu veux dire par là, siffla le jeune agent furieux. Tu crois peut-être que Martin a fait ami-ami avec ce… cette ordure ?!
Danny repoussa d’une secousse le bras de Jack qui tentait de le calmer. Phil le regardait tranquillement dans les yeux, ce qui fit enrager encore plus Danny.
-Et ne me joue pas le gars compatissant face à la soi-disant trahison d’un coéquipier, compris ?!
-Danny, maintenant tu te calmes ! rugit Jack, qui réussit enfin à le décrocher de Phil.
-Je voulais simplement demander si vous connaissiez la raison du comportement de votre collègue. Je sais bien que Martin ne trahirait pas.
Phil avait gardé un calme olympien, et Danny se sentit un peu mal à l’aise de lui avoir hurlé dessus.
-Oh… euh… Je suis désolé.
Phil balaya d’un geste de la main les excuses de Danny. Le comportement du jeune agent était parfaitement compréhensible, face à ce qu’il se passait. Jack répondit finalement à la question de O’Hara :
-Je pense que Gibson est lié à notre affaire, la disparition de Mark Fortier.
-Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
-Des témoins auraient vu une 4x4 bleu, et
Danny laissa alors parler toute sa frustration :
-Bien sûr que c’est lié ! On a été stupidement aveugle ! Un gosse de 10 ans, Mark Fortier, qui disparaît alors qu’il était chez sa tante. Gibson a voulu reproduire l’événement d’il y a 25 ans. Et puis cela ne lui a pas suffi, et Martin s’est fait piéger. Je vais le crever, je vous le promets, ce fils de pute va regretter d’être né et
-Oh ! Danny on se calme où je serai obligé de te retirer de l’enquête !
Danny défia Jack du regard. La tension était palpable dans la pièce. Ils sursautèrent tous quand la porte s’ouvrit brusquement. Un agent tenant un dossier dans la main entra :
-Phil, la police routière nous envoie quelque chose d’intéressant.
Danny arracha pratiquement la main de l’agent en se saisissant du document. C’était les photos d’un 4x4 bleu grillant un feu rouge, et dedans, c’était Martin et Gibson, sans aucun doute possible. Le numéro de plaque et le nom du propriétaire étaient inscrits sur le dossier. Phil fronça les sourcils :
-Marilyn Robinson. Ce nom me dit quelque chose…
-Ouais, ben se serait bien que tu retrouves quoi, lança hargneusement Danny.
Danny était sur les nerfs. Ils n’avaient pas vu l’évidence dans l’affaire de Mark Fortier et cela le bouffait. Des gamins de 12 ans l’auraient remarquée, et eux avaient perdu des heures et… un agent.
Phil feuilletait rapidement des feuilles dans son dossier, il était sûr que le nom Robinson était dedans.
-Voilà ! Oui, bien sûr ! John Robinson était dans la même cellule que Gibson. Ce serait une drôle de coïncidence que Marilyn et John ne soient pas liés.
-On ne croit plus aux coïncidences, dit Danny.
-J’ai interrogé John Robinson quand on recherchait Gibson, mais il a toujours nié savoir quoi que ce soit sur lui. Je crois qu’il est temps de lui faire cracher la vérité, n’est-ce pas, agent Taylor ?
Danny regarda Phil dans les yeux :
-Vous voulez dire…
-Vous allez venir avec moi l’interroger. Vous savez, vous pouvez avoir l’air vraiment terrifiant, quand vous vous y mettez. Cela nous sera d’une grande utilité, je pense.
-Je prends ceci comme un compliment, sourit Danny d’un air carnassier.
Voici (enfin) une suite
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Sa tête lui faisait mal, ses bras lui faisaient mal, il avait froid et n’arrivait pas à bouger. Martin garda les yeux fermés, en essayant de se souvenir ce qu’il s’était passé. Peu à peu, ses idées se firent plus claires, et tout lui revint en mémoire. Avec effort, il ouvrit les yeux. Aussitôt, tout se mit à tourner autour de lui, le rendant nauséeux. Il referma les paupières, essayant de calmer sa respiration. Au bout de quelques secondes, il refit un essai. Cette fois, la pièce autour de lui resta acceptablement calme. Il vit alors Mark à quelques mètres de lui, couché et attaché, qui le regardait. Quand leurs yeux se rencontrèrent, l’enfant baissa la tête, apeuré. Martin voulut se lever, mais ses bras étaient attachés dans son dos, à un tuyau.
-Hey, Mark…
L’enfant leva craintivement les yeux sur lui. Martin savait qu’il devait trouver quelque chose à lui dire pour essayer de le rassurer un peu, mais que dire à un enfant dans une telle situation ? De plus, le sang qui martelait son crâne l’empêchait de réfléchir. Martin se dit que se présenter serait déjà un bon début.
-Je m’appelle Martin, dit-il de sa voix la plus tranquille et rassurante.
Au son de cette voix, Mark sembla se tranquilliser un peu. Martin ferma les yeux, pour tenter de calmer un peu son mal de tête. Il lui semblait qu’il n’avait jamais eu aussi mal, et se dit qu’il avait dû recevoir un coup particulièrement mauvais. Sans ouvrir les paupières, il reprit :
-Tu sais, Mark, des amis à moi sont en train de te rechercher, et comme je les connais, ils seront bientôt là…
Martin se dit que c’était sûrement là un pieux mensonge. Lui-même n’y croyait pas vraiment.
-Ils pourront alors te ramener près de tes parents et de ta tante.
Une petite voix lui fit ouvrir les yeux :
-Est-ce que… est-ce qu’ils sont très fâchés contre moi ?
-Fâchés ? Mark, pourquoi seraient-ils fâchés contre toi ? La seule chose qu’ils auront envie de faire en te voyant c’est de te serrer très fort dans leurs bras.
-J’ai pas obéi à Crista, s’étrangla Mark.
Martin vit les larmes ruisseler sur les joues de l’enfant, et son cœur se serra. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Mark le devança, d’une voix hachée par les sanglots :
-Je devais pas… sortir du jardin. Je… j’aurais pas dû parler à cet homme. Je… je…
-Mark, calme-toi. Tu n’es pas responsable de ce qu’il t’arrive, je te le promets. Et ta famille ne pense pas ça de toi une seule seconde. Tu me crois ?
Mark renifla, et hocha la tête. Oui, il pouvait croire cet homme-là. Il semblait gentil, et avait une voix rassurante, comme celle de son père. Peut-être qu’il pourrait le protéger. Mark regarda Martin, qui avait refermé les yeux. Il y avait du sang sur le côté droit de son visage, ce qui effrayait un peu Mark. Mais il ne voulait pas que Martin se rendorme, il voulait qu’il parle encore avec lui.
Martin était si fatigué, parler lui prenait une telle énergie. Il ne savait plus quoi dire, il n’arrivait pas à réfléchir.
-Est-ce que maman voudra encore aller chercher le chien ?
Martin sourit. Mark avait apparemment trouvé lui-même un sujet de conversation. Avec effort, l’agent ouvrit ses paupières.
-Un chien ?
-Oui, maman m’a promis qu’on irait le chercher à leur retour. C’est un Border collie. Tu connais ?
A la réponse négative de Martin, Mark commença à lui décrire le chien, son comportement, comment il fallait faire avec. Mark parlait maintenant avec animation, comme s’il avait oublié où il était, comme s’il s’était projeté ailleurs. Martin se contentait de poser quelques questions de temps en temps, heureux de sentir l’enfant se détendre un peu, oublier la situation.
-Et tu as déjà un nom pour ton chien ?
-Bilbon ! répondit fièrement Mark.
Martin laissa échapper un petit rire : « Encore une victime de Tolkien », pensa-t-il avec amusement.
Martin se sentait un peu mieux. Sa tête était toujours aussi douloureuse, mais il arrivait à en maîtriser plus ou moins les élancements. Cela devait faire une bonne demi-heure qu’ils discutaient, quand la porte de la pièce s’ouvrit. Les deux prisonniers sursautèrent. Frank Gibson se tenait dans l’entrée de la pièce, et les regardait sans bouger. Puis il se dirigea lentement vers Martin. Gibson semblait un peu perdu, il avait les yeux dans le vague. Sa venue avait fait se recroqueviller Mark, qui paraissait à nouveau totalement effrayé. Martin sentit que c’était le dernier moment pour convaincre Gibson de libérer Mark.
-Gibson, tu dois laisser Mark rentrer chez lui. Il n’a rien à faire dans notre histoire. Tu peux faire de moi ce que tu veux, mais libère-le, comme tu me l’as promis.
Gibson le regardait bizarrement, comme s’il était déconnecté de la réalité, et Martin n’aimait pas du tout ça. Frank se mit alors à parler d’une voix très calme :
-Je voulais te tuer Martin, ce fameux jour où j’ai blessé ton collègue. Mais je n’ai pas pu, j’aurais perdu la seule chose qui m’a fait tenir en prison durant 25 ans, et cela m’a fait peur.
Martin ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. S’il avait encore le moindre doute sur la folie de cet homme, cela fut balayé instantanément.
-Ensuite, j’ai voulu te remplacer par Mark, le tuer à ta place. Mais cela aurait été trop facile. Je dois accomplir ce à quoi j’ai rêvé si souvent…
Martin avait la bouche totalement sèche, son cœur se mit à cogner douloureusement dans sa poitrine. Gibson avait sorti un couteau de chasse de son étui. Le jeune agent réussit à murmurer quelques mots, sur le ton de la supplique :
-Pas devant l’enfant…
-J’ai rêvé si souvent de tuer cet enfant de 10 ans qui m’a balancé aux flics.
Sous les yeux horrifiés de Martin, Gibson se tourna vers Mark. Frank était en train de tout mélanger, et il allait s’en prendre à Mark, en croyant qu’il était Martin.
Martin cria, se débattit contre ses liens lorsque Gibson saisit Mark par les cheveux. Martin ne voyait plus que les yeux agrandis d’épouvante de l’enfant. Martin hurlait, pleurait, se débattait, son cœur et sa tête semblant près d’éclater. Gibson sortit de la pièce en traînant l’enfant, et la porte se referma. Martin était au bord de la folie, il ne pouvait rien faire, rien !
-Noooooooooooooooooonnnnnnn !
Martin sentit sa tête comme exploser sur ce cri venu du plus profond de lui, et il se noya dans les ténèbres.
Phil O’Hara se tenait dans la salle informatique, attendant que Jack vienne le rejoindre. Il avait de mauvaises nouvelles pour son collègue, et il ne savait pas comment le lui annoncer. La manière la plus directe serait probablement le mieux, Jack n’aimait pas tourner autour du pot, et de toutes façons, ils n’avaient pas le temps de se faire des politesses. Jack arriva enfin, suivi par Danny. Tous deux paraissaient extrêmement inquiets, et Phil se dit qu’ils savaient probablement à quoi s’en tenir. Sans attendre plus longtemps, Phil leur fit un topo de ses investigations.
-Nous avons pu localiser son téléphone portable. Il se trouvait dans une ruelle tout près du bureau, jeté dans des déchets. Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé dans cette ruelle, mais nous avons trouvé une caméra de surveillance d’un magasin à la sortie de cette allée. Jetez-y un coup d’œil.
Danny et Jack, tendus, regardèrent la vidéo. Elle était de mauvaise qualité, mais ils virent très bien Martin et un homme monter dans une voiture. Danny serra les dents, lorsque la réalité des images le frappa.
-Gibson… Dans un 4x4 bleu.
Phil hocha la tête :
-C’est effectivement Gibson. Et Martin Fitzgerald semble monter volontairement dans la voiture. Qu’est-ce qui…
Phil ne put finir sa phrase, car Danny s’était brusquement retourné, et l’agrippa au col.
-Qu’est-ce tu veux dire par là, siffla le jeune agent furieux. Tu crois peut-être que Martin a fait ami-ami avec ce… cette ordure ?!
Danny repoussa d’une secousse le bras de Jack qui tentait de le calmer. Phil le regardait tranquillement dans les yeux, ce qui fit enrager encore plus Danny.
-Et ne me joue pas le gars compatissant face à la soi-disant trahison d’un coéquipier, compris ?!
-Danny, maintenant tu te calmes ! rugit Jack, qui réussit enfin à le décrocher de Phil.
-Je voulais simplement demander si vous connaissiez la raison du comportement de votre collègue. Je sais bien que Martin ne trahirait pas.
Phil avait gardé un calme olympien, et Danny se sentit un peu mal à l’aise de lui avoir hurlé dessus.
-Oh… euh… Je suis désolé.
Phil balaya d’un geste de la main les excuses de Danny. Le comportement du jeune agent était parfaitement compréhensible, face à ce qu’il se passait. Jack répondit finalement à la question de O’Hara :
-Je pense que Gibson est lié à notre affaire, la disparition de Mark Fortier.
-Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
-Des témoins auraient vu une 4x4 bleu, et
Danny laissa alors parler toute sa frustration :
-Bien sûr que c’est lié ! On a été stupidement aveugle ! Un gosse de 10 ans, Mark Fortier, qui disparaît alors qu’il était chez sa tante. Gibson a voulu reproduire l’événement d’il y a 25 ans. Et puis cela ne lui a pas suffi, et Martin s’est fait piéger. Je vais le crever, je vous le promets, ce fils de pute va regretter d’être né et
-Oh ! Danny on se calme où je serai obligé de te retirer de l’enquête !
Danny défia Jack du regard. La tension était palpable dans la pièce. Ils sursautèrent tous quand la porte s’ouvrit brusquement. Un agent tenant un dossier dans la main entra :
-Phil, la police routière nous envoie quelque chose d’intéressant.
Danny arracha pratiquement la main de l’agent en se saisissant du document. C’était les photos d’un 4x4 bleu grillant un feu rouge, et dedans, c’était Martin et Gibson, sans aucun doute possible. Le numéro de plaque et le nom du propriétaire étaient inscrits sur le dossier. Phil fronça les sourcils :
-Marilyn Robinson. Ce nom me dit quelque chose…
-Ouais, ben se serait bien que tu retrouves quoi, lança hargneusement Danny.
Danny était sur les nerfs. Ils n’avaient pas vu l’évidence dans l’affaire de Mark Fortier et cela le bouffait. Des gamins de 12 ans l’auraient remarquée, et eux avaient perdu des heures et… un agent.
Phil feuilletait rapidement des feuilles dans son dossier, il était sûr que le nom Robinson était dedans.
-Voilà ! Oui, bien sûr ! John Robinson était dans la même cellule que Gibson. Ce serait une drôle de coïncidence que Marilyn et John ne soient pas liés.
-On ne croit plus aux coïncidences, dit Danny.
-J’ai interrogé John Robinson quand on recherchait Gibson, mais il a toujours nié savoir quoi que ce soit sur lui. Je crois qu’il est temps de lui faire cracher la vérité, n’est-ce pas, agent Taylor ?
Danny regarda Phil dans les yeux :
-Vous voulez dire…
-Vous allez venir avec moi l’interroger. Vous savez, vous pouvez avoir l’air vraiment terrifiant, quand vous vous y mettez. Cela nous sera d’une grande utilité, je pense.
-Je prends ceci comme un compliment, sourit Danny d’un air carnassier.
Mouchette- Directeur Adjoint
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
C'était vraiment haletant ce passage! J'attends la suite rapidement!
pativore- Président des USA
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Localisation : Les pieds à Paris, la tête on ne sait où...
Date d'inscription : 25/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Ah c'était trop bon cette suite !!!!
On flippe pour Martin (et le gosse) et on jubile de voir Danny s'emporter !!!!
Génial Mouchette !!! La suite s'il te plait !!
On flippe pour Martin (et le gosse) et on jubile de voir Danny s'emporter !!!!
Génial Mouchette !!! La suite s'il te plait !!
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Super, j'attendais cette suite. C'est vraiment génial mets nous vite une suite stp
emimartin- Elève à Quantico
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Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
ce passage est abs magnifique....du suspense des emotions....bref comme ont les aime....
la suite
la suite
manon- Stagiaire au FBI
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Localisation : st etienne
Date d'inscription : 30/08/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Bon Mouchette.... je veux pas dire mais tu es pire que moi...
A quand la suite ???? Sérieux, les fics sur Martin c'est pas courant, mais en plus quand elles sont bien....
Alors, ma grande tu prends ta plume ou ton clavier et tu nous écris la suite...
A quand la suite ???? Sérieux, les fics sur Martin c'est pas courant, mais en plus quand elles sont bien....
Alors, ma grande tu prends ta plume ou ton clavier et tu nous écris la suite...
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
euhhh... que te dire clairounett... Je sais bien que malheureusement, les fics sur Martin sont extrêmement rares, et c'est vraiment dommage.
Pour la mienne, je la trouve pas top-top... J'ai un passage en réserve, mais je crois que je vais le mettre avec la fin (quand je l'aurai écrite). En bref, je risque de bâcler le travail Mais je promets d'essayer de faire de mon mieux...
Pour la mienne, je la trouve pas top-top... J'ai un passage en réserve, mais je crois que je vais le mettre avec la fin (quand je l'aurai écrite). En bref, je risque de bâcler le travail Mais je promets d'essayer de faire de mon mieux...
Mouchette- Directeur Adjoint
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Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
Voila la suite et même la fin...
***********
Martin se sentait flotter. Ce n’était pas désagréable, mais ce n’était sûrement pas normal. Il flottait entre une conscience douloureuse et une inconscience bienfaitrice. Une vague de fraîcheur passa sur son visage, le ramenant un peu à lui. Il ne tenta pas d’ouvrir les yeux, craignant la douleur et la réalité des faits qui suivraient. Et du plus profond de lui, il savait qu’il devait analyser et comprendre ce qu’il se passait, sans se découvrir. Faire le mort. Il n’en était pas si loin, de la mort, cela ne devait pas être trop difficile de faire semblant, pensa-t-il ironiquement. Mark. Lui était mort ! Son corps se tendit, son esprit vacilla. La vague de fraîcheur repassa sur son visage, l’éloignant pour un temps de ces pensées. De l’eau. Quelqu’un lui nettoyait le visage. Puis les odeurs le frappèrent. Des odeurs métalliques. Sang… Vomi… La honte le submergea. Il avait dû se vider l’estomac sur lui, avant de s’évanouir. Il comprit qu’on l’avait détaché, couché, et qu’on le nettoyait de ses salissures. Puis les sons arrivèrent finalement à ses oreilles : une voix d’homme murmurée. Il mit encore un moment avant de comprendre les mots. La voix lui semblait geignarde, comme quelqu’un qui se plaint de lui-même : « Je ne voulais pas, je ne pensais pas, ce n’est pas de ma faute… ». Une longue litanie qui ramena Martin à la réalité pleine et entière : Mark. Gibson l’avait tué. Et maintenant, ce dernier semblait s’en repentir, en prenant soin de Martin, comme pour tenter d’effacer sa faute. Martin sentit tout son être se rebeller. Il ne voulait pas que cet homme le touche, il ne voulait pas que cet homme vive. Martin ouvrit brusquement les yeux, plongea une fraction de seconde son regard dans celui de Frank, puis agit. Ses mains attrapèrent le cou de Frank, et il serra. Les deux hommes basculèrent, roulèrent, mais Martin ne relâcha pas sa prise. La tête de Gibson avait frappé durement le sol, et il ne bougeait plus depuis longtemps quand Martin desserra ses mains. La seule chose que voulait le corps de Martin s’était de se coucher, de fermer les yeux, de se laisser emporter par les bienfaits de l’inconscience. Mais il ne le devait pas. Il devait retrouver Mark, et emmener son corps loin de cet endroit. Martin se mit péniblement debout, attendant que la pièce cesse de tourner. Il se dirigea lentement vers l’autre pièce.
Mark était là, couché sur le dos, l’air paisible. Une grande tache de sang souillait son t-shirt. Martin sentit un flot de larmes couler le long de ses joues. Mark. Il s’agenouilla à côté de lui, passant doucement une main dans les cheveux de l’enfant. Martin se sentait si vide. Pourquoi ? Pourquoi Mark ? Comment cela pouvait-il être possible ? Un enfant…
Martin releva brusquement la tête. Des couvertures, il avait besoin de couvertures. Il fallait qu’il emporte Mark loin d’ici, et il devait envelopper son corps dans des couvertures, pour garder le peu de chaleur qu’il lui restait. Martin trouva quatre couvertures qu’il enroula étroitement autour de l’enfant. Il souleva le corps doucement, et le serra contre sa poitrine. Murmurant de douces paroles, le jeune agent sortit de la maison, et s’enfonça dans la neige.
« Je vais te ramener à tes parents, Mark, je te le promets. »
L’hélicoptère survolait depuis plusieurs minutes une forêt dense, recouverte de neige, où quelques maisons émergeaient de temps en temps. Les personnes à l’intérieur de l’appareil étaient tendues. Personne ne parlait, tous étaient concentrés sur ce qu’il allait se passer, sur ce qu’ils devraient faire. Ils essayaient tous de ne pas imaginer le pire, mais cela était difficile. Danny ferma un instant les yeux, essayant de se persuader que son meilleur ami n’était pas mort. Ni lui, ni l’enfant. Il regarda sur sa droite, en direction des 3 autres hélicoptères. Ils étaient venus en force, mais arriveraient-ils à temps ?
Ils avaient réussi à faire parler John Robinson, l’ancien codétenu de Frank Gibson. Il avait fini par avouer avoir demandé à sa belle-sœur de prêter sa voiture à Gibson. John ne connaissait pas les plans de Frank, mais ce dernier savait que les Robinson possédaient une petite maison de campagne, qui n’était utilisée qu’en été. Peut-être était-il aller là-bas. Danny avait senti au fond de lui qu’ils les retrouveraient là. Et voilà, ils s’en approchaient, mais pas assez vite à son goût.
-Objectif en vue.
La voix froide du pilote résonna dans les écouteurs de tous. La tension monta encore d’un cran. Ils devaient atterrir dans une clairière proche de la maison de Robinson, et se déployer afin de l’encercler. Jack,Vivian, Danny et Sam avaient sous leurs ordres une unité d’élite. Les manœuvres furent faites dans un ordre parfait, professionnel. Jack et Vivian devaient entrer en premier dans la cabane. Danny et Sam devaient sécuriser les alentours, pour éviter toute surprise. Danny aurait donné n’importe quoi pour entrer dans cette maison en premier, il attendait avec angoisse le rapport de ses collègues. Malgré son appréhension, il plaça ses hommes, scannant la zone à la recherche de… Là ! Des traces de pas dans la neige, qui s’enfonçaient dans la forêt.
-O’Hara, prenez le commandement de mon groupe. 5 hommes avec moi, on va suivre ces traces.
Les 6 agents suivirent les traces, l’arme au poing, prêts à toute éventualité. Au moment où ils s’enfonçaient dans la forêt, la voix de Jack se manifesta dans leurs oreillettes :
-On a retrouvé Gibson, inconscient. Pas de trace de Martin, ni de Mark.
Danny accéléra l’allure. Pas de doute, Martin avait réussi à s’échapper, après avoir fait sa fête à Gibson. Ils devaient se dépêcher de les retrouver, par ce froid, ils ne pourraient pas aller bien loin. Il fit rapidement le topo de la situation à Jack, tout en continuant d’avancer.
-Très bien, Danny. Sam ? Prends 5 agents avec toi et rejoins Danny.
Cinq minutes. Cela faisait 5 minutes qu’ils se traînaient dans cette neige, sur les traces de Martin. Danny s’arrêta brusquement, et rangea son arme dans son étui, en faisant signe aux autres d’en faire autant. Il venait d’apercevoir Martin, assis sous un arbre, serrant quelque chose dans ses bras. Danny sentit son ventre se serrer d’appréhension : cela devait être Mark dans les bras de son collègue. Quelque chose dans la posture de Martin fit comprendre à Danny qu’ils ne pouvaient pas s’approcher comme cela de lui. Il analysa rapidement la situation : blessure à la tête, tremblements, traumatismes… Il se pouvait que Martin se sente en danger s’ils s’approchaient tous de lui, armés comme ils l’étaient.
-Jack, tu m’entends ? Martin est ici. Je pense que Mark est dans ses bras, c’est difficile à dire depuis ici.
-Tu es encore loin de lui ?
-Je suis tout près, mais je ne veux pas l’effrayer. Je te donne des nouvelles tout de suite.
-Je t’envoie le médecin.
Danny ordonna à ses hommes de rester là, et s’approcha lentement de Martin. Ce dernier devait être frigorifié : en chemise, assis dans la neige et les courants.
-Martin ?
Martin leva brusquement la tête, serrant un peu plus fort contre lui le corps de Mark. Il ne laisserait plus personne faire du mal à cet enfant. Un léger soulagement se répandit en lui quand il constata que ce n’était pas Gibson qui venait. Non, ce n’était pas lui, ça il en était sûr, mais il n’arrivait pas à voir qui cela pouvait être. Sa vision était trouble, pourtant quelque chose lui disait qu’il devait connaître cet homme. Mais pouvait-il lui faire confiance ?
-Martin, c’est moi, Danny. Je suis venu vous aider.
En parlant, Danny se défit de sa veste. Il s’arrêta à quelques pas de son coéquipier.
-Tu dois avoir froid, laisse-moi mettre ma veste sur tes épaules.
Martin cligna plusieurs fois des yeux, sans répondre. « Danny ». Oui, maintenant, tout lui revenait.
-Il est mort, Danny.
Un froid intérieur envahit Danny. Comme à chaque fois qu’il était face à la mort d’un enfant, il sentit ses jambes se mettre à trembler, la rage et le désespoir battre dans son cœur. Et comme à chaque fois, il dut lutter pour mettre ça de côté, pour pouvoir finir ce qu’il avait à faire. Après, quand il serait seul chez lui, il pourrait laisser aller les choses. Mais pas maintenant. Non pas pour lui, cette fois, mais pour Martin. Martin avait besoin de lui. Danny s’approcha doucement de son ami, lui couvrit les épaules de sa veste, et s’agenouilla près de lui. Il pouvait le sentir trembler. Il regarda le visage blanc de Mark, ses yeux fermés. Pas de mouvements, pas de respiration, rien…
-On va le ramener à ses parents, Martin. Tu as fait tout ce que tu as pu pour lui, et
-Je n’ai rien fait pour lui, répondit âprement Martin. Il est mort parce que je n’ai fait que des conneries.
-Il est mort parce qu’un malade l’a tué, point !
Danny avait réagi presque violemment, mais il ne pouvait pas laisser Martin s’enfoncer dans la culpabilité, à cause d’un malade. Malheureusement, il n’arrivait pas à trouver les mots justes ; de toute façon, Martin ne l’écoutait déjà plus. Il berçait l’enfant, les yeux clos. Danny regarda en direction de ses collègues restés à l’écart, et il aperçut Sam qui était arrivée avec ses renforts, et qui attendait anxieusement de pouvoir s’approcher. Il lui fit signe de s’avancer.
-Martin, il faut qu’on t’emmène à l’hôpital. Je veux que tu laisses Sam s’occuper de Mark.
Martin jeta un regard dur à Danny, puis à Sam qui s’était agenouillée près d’eux. Il les scruta longuement, tentant de lire leurs pensées. Il n’y lu que de la compassion, de la tristesse et de l’amitié. Lentement, Martin hocha la tête en direction de Sam. Il lui confiait la responsabilité de bien s’occuper de Mark. Sam prit doucement le corps étroitement enroulé dans les couvertures.
-Je m’en occupe maintenant, tu peux me faire confiance.
Martin entoura ses jambes de ses bras, tremblant de plus en plus fort. Danny mis son bras sur ses épaules. Martin se laissa aller contre lui, tremblant et pleurant. Grâce au soutien silencieux de son ami, Martin sentit que l’abîme d’horreur dans lequel il était en train de se perdre pouvait être surmonté.
-Danny ! Je…
Sam avait crié de surprise.
-Je crois que… qu’il est vivant !
Sam plaça l’enfant dans les bras d’un agent, et écarta précautionneusement les couvertures qui l’emballait. Elle mit deux doigts sur la gorge de Mark, et attendit anxieusement de sentir un pouls. Elle ne pouvait pas s’être trompée ! Au moment où elle s’était éloignée de Martin, il lui avait semblé sentir un léger mouvement dans les couvertures. Au moment où l’espoir allait l’abandonner, un battement infime pulsa sous ses doigts.
-Il est vivant ! Il faut l’emmener au plus vite ! Préparer un hélicoptère ! Et où est le médecin !
Les événements, qui avaient semblé s’être arrêtés lors de l’annonce de la mort de Mark, reprirent leur cours dans un tourbillon d’urgence. Sam et l’agent qui portait à présent Mark se mirent à courir en direction des hélicoptères. Ils devaient faire vite s’ils voulaient sauver l’enfant.
Danny était resté bouche bée. Il était tellement sûr que Mark était mort ! Il gisait dans les bras de Martin, livide. Il n’avait pas remarqué la moindre respiration. Mais il n’était pas mort. Pas encore… Danny s’interdit de reprendre trop vite espoir. Il n’était pas mort, mais vu son état, il y avait de grands risques pour que la suite ne soit pas si heureuse qu’ils l’espéraient tous. Danny se tourna vers Martin, qui n’avait pas bougé. Il n’avait même pas remarqué ce qu’il s’était passé. Danny secoua doucement son ami.
-Il n’est pas encore mort, Martin. Il y a encore un peu d’espoir.
Martin leva les yeux vers lui, tentant d’assimiler ses paroles. Il sentait que Danny ne lui mentait pas, mais il y avait des réserves dans sa voix. Ils laissèrent leurs regards parler pour eux : ils se faisaient confiance, ils se soutiendraient, quoi qu’il advienne.
-Viens, Martin, je t’emmène à l’hôpital.
FIN
***********
Martin se sentait flotter. Ce n’était pas désagréable, mais ce n’était sûrement pas normal. Il flottait entre une conscience douloureuse et une inconscience bienfaitrice. Une vague de fraîcheur passa sur son visage, le ramenant un peu à lui. Il ne tenta pas d’ouvrir les yeux, craignant la douleur et la réalité des faits qui suivraient. Et du plus profond de lui, il savait qu’il devait analyser et comprendre ce qu’il se passait, sans se découvrir. Faire le mort. Il n’en était pas si loin, de la mort, cela ne devait pas être trop difficile de faire semblant, pensa-t-il ironiquement. Mark. Lui était mort ! Son corps se tendit, son esprit vacilla. La vague de fraîcheur repassa sur son visage, l’éloignant pour un temps de ces pensées. De l’eau. Quelqu’un lui nettoyait le visage. Puis les odeurs le frappèrent. Des odeurs métalliques. Sang… Vomi… La honte le submergea. Il avait dû se vider l’estomac sur lui, avant de s’évanouir. Il comprit qu’on l’avait détaché, couché, et qu’on le nettoyait de ses salissures. Puis les sons arrivèrent finalement à ses oreilles : une voix d’homme murmurée. Il mit encore un moment avant de comprendre les mots. La voix lui semblait geignarde, comme quelqu’un qui se plaint de lui-même : « Je ne voulais pas, je ne pensais pas, ce n’est pas de ma faute… ». Une longue litanie qui ramena Martin à la réalité pleine et entière : Mark. Gibson l’avait tué. Et maintenant, ce dernier semblait s’en repentir, en prenant soin de Martin, comme pour tenter d’effacer sa faute. Martin sentit tout son être se rebeller. Il ne voulait pas que cet homme le touche, il ne voulait pas que cet homme vive. Martin ouvrit brusquement les yeux, plongea une fraction de seconde son regard dans celui de Frank, puis agit. Ses mains attrapèrent le cou de Frank, et il serra. Les deux hommes basculèrent, roulèrent, mais Martin ne relâcha pas sa prise. La tête de Gibson avait frappé durement le sol, et il ne bougeait plus depuis longtemps quand Martin desserra ses mains. La seule chose que voulait le corps de Martin s’était de se coucher, de fermer les yeux, de se laisser emporter par les bienfaits de l’inconscience. Mais il ne le devait pas. Il devait retrouver Mark, et emmener son corps loin de cet endroit. Martin se mit péniblement debout, attendant que la pièce cesse de tourner. Il se dirigea lentement vers l’autre pièce.
Mark était là, couché sur le dos, l’air paisible. Une grande tache de sang souillait son t-shirt. Martin sentit un flot de larmes couler le long de ses joues. Mark. Il s’agenouilla à côté de lui, passant doucement une main dans les cheveux de l’enfant. Martin se sentait si vide. Pourquoi ? Pourquoi Mark ? Comment cela pouvait-il être possible ? Un enfant…
Martin releva brusquement la tête. Des couvertures, il avait besoin de couvertures. Il fallait qu’il emporte Mark loin d’ici, et il devait envelopper son corps dans des couvertures, pour garder le peu de chaleur qu’il lui restait. Martin trouva quatre couvertures qu’il enroula étroitement autour de l’enfant. Il souleva le corps doucement, et le serra contre sa poitrine. Murmurant de douces paroles, le jeune agent sortit de la maison, et s’enfonça dans la neige.
« Je vais te ramener à tes parents, Mark, je te le promets. »
L’hélicoptère survolait depuis plusieurs minutes une forêt dense, recouverte de neige, où quelques maisons émergeaient de temps en temps. Les personnes à l’intérieur de l’appareil étaient tendues. Personne ne parlait, tous étaient concentrés sur ce qu’il allait se passer, sur ce qu’ils devraient faire. Ils essayaient tous de ne pas imaginer le pire, mais cela était difficile. Danny ferma un instant les yeux, essayant de se persuader que son meilleur ami n’était pas mort. Ni lui, ni l’enfant. Il regarda sur sa droite, en direction des 3 autres hélicoptères. Ils étaient venus en force, mais arriveraient-ils à temps ?
Ils avaient réussi à faire parler John Robinson, l’ancien codétenu de Frank Gibson. Il avait fini par avouer avoir demandé à sa belle-sœur de prêter sa voiture à Gibson. John ne connaissait pas les plans de Frank, mais ce dernier savait que les Robinson possédaient une petite maison de campagne, qui n’était utilisée qu’en été. Peut-être était-il aller là-bas. Danny avait senti au fond de lui qu’ils les retrouveraient là. Et voilà, ils s’en approchaient, mais pas assez vite à son goût.
-Objectif en vue.
La voix froide du pilote résonna dans les écouteurs de tous. La tension monta encore d’un cran. Ils devaient atterrir dans une clairière proche de la maison de Robinson, et se déployer afin de l’encercler. Jack,Vivian, Danny et Sam avaient sous leurs ordres une unité d’élite. Les manœuvres furent faites dans un ordre parfait, professionnel. Jack et Vivian devaient entrer en premier dans la cabane. Danny et Sam devaient sécuriser les alentours, pour éviter toute surprise. Danny aurait donné n’importe quoi pour entrer dans cette maison en premier, il attendait avec angoisse le rapport de ses collègues. Malgré son appréhension, il plaça ses hommes, scannant la zone à la recherche de… Là ! Des traces de pas dans la neige, qui s’enfonçaient dans la forêt.
-O’Hara, prenez le commandement de mon groupe. 5 hommes avec moi, on va suivre ces traces.
Les 6 agents suivirent les traces, l’arme au poing, prêts à toute éventualité. Au moment où ils s’enfonçaient dans la forêt, la voix de Jack se manifesta dans leurs oreillettes :
-On a retrouvé Gibson, inconscient. Pas de trace de Martin, ni de Mark.
Danny accéléra l’allure. Pas de doute, Martin avait réussi à s’échapper, après avoir fait sa fête à Gibson. Ils devaient se dépêcher de les retrouver, par ce froid, ils ne pourraient pas aller bien loin. Il fit rapidement le topo de la situation à Jack, tout en continuant d’avancer.
-Très bien, Danny. Sam ? Prends 5 agents avec toi et rejoins Danny.
Cinq minutes. Cela faisait 5 minutes qu’ils se traînaient dans cette neige, sur les traces de Martin. Danny s’arrêta brusquement, et rangea son arme dans son étui, en faisant signe aux autres d’en faire autant. Il venait d’apercevoir Martin, assis sous un arbre, serrant quelque chose dans ses bras. Danny sentit son ventre se serrer d’appréhension : cela devait être Mark dans les bras de son collègue. Quelque chose dans la posture de Martin fit comprendre à Danny qu’ils ne pouvaient pas s’approcher comme cela de lui. Il analysa rapidement la situation : blessure à la tête, tremblements, traumatismes… Il se pouvait que Martin se sente en danger s’ils s’approchaient tous de lui, armés comme ils l’étaient.
-Jack, tu m’entends ? Martin est ici. Je pense que Mark est dans ses bras, c’est difficile à dire depuis ici.
-Tu es encore loin de lui ?
-Je suis tout près, mais je ne veux pas l’effrayer. Je te donne des nouvelles tout de suite.
-Je t’envoie le médecin.
Danny ordonna à ses hommes de rester là, et s’approcha lentement de Martin. Ce dernier devait être frigorifié : en chemise, assis dans la neige et les courants.
-Martin ?
Martin leva brusquement la tête, serrant un peu plus fort contre lui le corps de Mark. Il ne laisserait plus personne faire du mal à cet enfant. Un léger soulagement se répandit en lui quand il constata que ce n’était pas Gibson qui venait. Non, ce n’était pas lui, ça il en était sûr, mais il n’arrivait pas à voir qui cela pouvait être. Sa vision était trouble, pourtant quelque chose lui disait qu’il devait connaître cet homme. Mais pouvait-il lui faire confiance ?
-Martin, c’est moi, Danny. Je suis venu vous aider.
En parlant, Danny se défit de sa veste. Il s’arrêta à quelques pas de son coéquipier.
-Tu dois avoir froid, laisse-moi mettre ma veste sur tes épaules.
Martin cligna plusieurs fois des yeux, sans répondre. « Danny ». Oui, maintenant, tout lui revenait.
-Il est mort, Danny.
Un froid intérieur envahit Danny. Comme à chaque fois qu’il était face à la mort d’un enfant, il sentit ses jambes se mettre à trembler, la rage et le désespoir battre dans son cœur. Et comme à chaque fois, il dut lutter pour mettre ça de côté, pour pouvoir finir ce qu’il avait à faire. Après, quand il serait seul chez lui, il pourrait laisser aller les choses. Mais pas maintenant. Non pas pour lui, cette fois, mais pour Martin. Martin avait besoin de lui. Danny s’approcha doucement de son ami, lui couvrit les épaules de sa veste, et s’agenouilla près de lui. Il pouvait le sentir trembler. Il regarda le visage blanc de Mark, ses yeux fermés. Pas de mouvements, pas de respiration, rien…
-On va le ramener à ses parents, Martin. Tu as fait tout ce que tu as pu pour lui, et
-Je n’ai rien fait pour lui, répondit âprement Martin. Il est mort parce que je n’ai fait que des conneries.
-Il est mort parce qu’un malade l’a tué, point !
Danny avait réagi presque violemment, mais il ne pouvait pas laisser Martin s’enfoncer dans la culpabilité, à cause d’un malade. Malheureusement, il n’arrivait pas à trouver les mots justes ; de toute façon, Martin ne l’écoutait déjà plus. Il berçait l’enfant, les yeux clos. Danny regarda en direction de ses collègues restés à l’écart, et il aperçut Sam qui était arrivée avec ses renforts, et qui attendait anxieusement de pouvoir s’approcher. Il lui fit signe de s’avancer.
-Martin, il faut qu’on t’emmène à l’hôpital. Je veux que tu laisses Sam s’occuper de Mark.
Martin jeta un regard dur à Danny, puis à Sam qui s’était agenouillée près d’eux. Il les scruta longuement, tentant de lire leurs pensées. Il n’y lu que de la compassion, de la tristesse et de l’amitié. Lentement, Martin hocha la tête en direction de Sam. Il lui confiait la responsabilité de bien s’occuper de Mark. Sam prit doucement le corps étroitement enroulé dans les couvertures.
-Je m’en occupe maintenant, tu peux me faire confiance.
Martin entoura ses jambes de ses bras, tremblant de plus en plus fort. Danny mis son bras sur ses épaules. Martin se laissa aller contre lui, tremblant et pleurant. Grâce au soutien silencieux de son ami, Martin sentit que l’abîme d’horreur dans lequel il était en train de se perdre pouvait être surmonté.
-Danny ! Je…
Sam avait crié de surprise.
-Je crois que… qu’il est vivant !
Sam plaça l’enfant dans les bras d’un agent, et écarta précautionneusement les couvertures qui l’emballait. Elle mit deux doigts sur la gorge de Mark, et attendit anxieusement de sentir un pouls. Elle ne pouvait pas s’être trompée ! Au moment où elle s’était éloignée de Martin, il lui avait semblé sentir un léger mouvement dans les couvertures. Au moment où l’espoir allait l’abandonner, un battement infime pulsa sous ses doigts.
-Il est vivant ! Il faut l’emmener au plus vite ! Préparer un hélicoptère ! Et où est le médecin !
Les événements, qui avaient semblé s’être arrêtés lors de l’annonce de la mort de Mark, reprirent leur cours dans un tourbillon d’urgence. Sam et l’agent qui portait à présent Mark se mirent à courir en direction des hélicoptères. Ils devaient faire vite s’ils voulaient sauver l’enfant.
Danny était resté bouche bée. Il était tellement sûr que Mark était mort ! Il gisait dans les bras de Martin, livide. Il n’avait pas remarqué la moindre respiration. Mais il n’était pas mort. Pas encore… Danny s’interdit de reprendre trop vite espoir. Il n’était pas mort, mais vu son état, il y avait de grands risques pour que la suite ne soit pas si heureuse qu’ils l’espéraient tous. Danny se tourna vers Martin, qui n’avait pas bougé. Il n’avait même pas remarqué ce qu’il s’était passé. Danny secoua doucement son ami.
-Il n’est pas encore mort, Martin. Il y a encore un peu d’espoir.
Martin leva les yeux vers lui, tentant d’assimiler ses paroles. Il sentait que Danny ne lui mentait pas, mais il y avait des réserves dans sa voix. Ils laissèrent leurs regards parler pour eux : ils se faisaient confiance, ils se soutiendraient, quoi qu’il advienne.
-Viens, Martin, je t’emmène à l’hôpital.
FIN
Mouchette- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Peurs d'enfance (complète) (PG13)
J'ai beaucoup adore ta fiction bien que la reaction de Danny a l'egard de la pseudo-mort de petit Mark m'a revolte !!! C'est ce scene...
a ses yeux, il y' a plus d'importance a s'occupe d'un adulte qu'un pauvre gosse. Je sais bien qu''il a fait ca pour ne pas laisser enfonce Martin dans la culpabilite mais ce n'est pas vraiment le moment. La priorite c'etait l'enfant, et Danny n'avait meme pas penser a verifier si il est vivant. Il a fallu l'intervention de Sam
Maintenant si Mark survit, beaucoup pensera que Danny est davantage soulage parce que au moin Martin ne se culpabilera plus que plutot pour la vie de mark.
Je sais bien que tu n'as pas voulu faire de Danny un monstre finit. Mais la scene indiquer me fait ressentir cela. Ne me tape pas, hein...
En tout cas, je t'assure que j'ai aime ta fiction en esperant que tu feras un petit epilogue entre Martin et Mark meme si c'est la fin..
-On va le ramener à ses parents, Martin. Tu as fait tout ce que tu as pu pour lui, et
-Je n’ai rien fait pour lui, répondit âprement Martin. Il est mort parce que je n’ai fait que des conneries.
-Il est mort parce qu’un malade l’a tué, point !
a ses yeux, il y' a plus d'importance a s'occupe d'un adulte qu'un pauvre gosse. Je sais bien qu''il a fait ca pour ne pas laisser enfonce Martin dans la culpabilite mais ce n'est pas vraiment le moment. La priorite c'etait l'enfant, et Danny n'avait meme pas penser a verifier si il est vivant. Il a fallu l'intervention de Sam
Maintenant si Mark survit, beaucoup pensera que Danny est davantage soulage parce que au moin Martin ne se culpabilera plus que plutot pour la vie de mark.
Je sais bien que tu n'as pas voulu faire de Danny un monstre finit. Mais la scene indiquer me fait ressentir cela. Ne me tape pas, hein...
En tout cas, je t'assure que j'ai aime ta fiction en esperant que tu feras un petit epilogue entre Martin et Mark meme si c'est la fin..
Yoann- Elève à Quantico
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