Trahison en trois actes (Terminée)

Hello les gens

Voili voilou...je pensais boucler cette fic avant de la poster mais à l'allure où je vais, le forum risque de fermer avant. Enfin bref, vous comprendrez que j'ai besoin d'être poussée au derrière... Je compte sur vous...deux ?

Bonne lecture...enfin j'espère...

TRAHISON EN TROIS ACTES


ACTE I
Scène 1

C’était un samedi matin des plus banales. Assis sur le canapé du salon, Martin lisait tranquillement son journal en sirotant son café. Ou plutôt, il faisait semblant. En effet, par-dessus sa tasse, il jetait discrètement des regards vers sa femme qui s’afférait en cuisine. Il sentait que quelque chose n’allait pas car elle était étrangement silencieuse et ce qui l’inquiétait un peu plus, c’était que cela durait depuis plusieurs semaines.

Elle n’avait jamais été une grande bavarde et distillait avec parcimonie ses souvenirs et ce qu’elle ressentait. Mais, depuis leur rencontre, il avait réussi à l’apprivoiser et, au fil des années, elle avait été plus ouverte avec lui.

Jusqu’à ces derniers temps.

Il replia son journal et se leva en soupirant. Il se dirigea vers elle du pas décidé d’un homme en mission. Il devait réussir à la faire se confier, la situation devenant insupportable pour lui.

Il savait qu’ils traversaient une période délicate dans leur couple. Cela faisait presque un an maintenant qu’ils essayaient de concevoir un enfant et la situation était difficile à vivre pour tous les deux. Il se demandait si c’était cela qui la minait. Il avait également du mal à gérer la situation de son côté mais parvenait à faire bonne figure. A vrai dire, il avait d’abord craint que le problème vienne de lui mais il avait été rassuré sur ce point même si sa femme l’ignorait encore. Il lui avait proposé de consulter un spécialiste de la fertilité mais elle avait refusé, prétextant qu’il fallait laisser le temps au temps et laisser faire la nature. Il n’avait pas insisté mais il n’avait pas pu attendre. Il avait fallu qu’il sache, même sans son aval.

Il s’approcha doucement d’elle et l’enlaça par derrière tandis qu’elle se tenait devant l’évier et essuyait de la vaisselle. Elle sursauta et s’interrompit brièvement ce qui conforta Martin dans l’idée que quelque chose la tracassait. Habituellement, elle sentait toujours sa présence, aussi discret fut-il.

- Tout va bien ? demanda-t-il doucement en posant son menton sur son épaule après avoir embrassé sa joue.

Il la sentit se raidir dans ses bras avant qu’elle ne se laisse aller contre lui.

- Hummmm, marmonna-t-elle distraitement.

- Tu es sure ? insista-t-il. Tu n’as pas arrêté une minute depuis qu’on est levés.

Elle posa le plat qu’elle venait d’essuyer et se tourna dans ses bras.

- Quoi ? Je n’ai pas le droit de jouer à la fée du logis ?

Martin rigola en secouant la tête.

- C’est juste que ça ne te ressemble pas trop…surtout un samedi matin !

Sam prit un air faussement vexé et Martin, toujours en gloussant, l’attira à lui.

- Viens par ici, dit-il en lui prenant la main et en allant vers le canapé. C’est l’heure de la pause, Mary Poppins.

Sam gloussa et le suivit à contrecoeur sans toutefois le lui montrer. Depuis quelques temps, elle était devenue experte quand il s’agissait de cacher ses réels sentiments. Cela faisait des mois qu’elle jonglait avec des masques, des faux-semblants et c’était devenu comme une seconde nature pour elle. Elle savait qu’il allait essayer de la faire parler et elle détestait ça quand il le faisait bien que cela la touchait.

Elle était troublée. Elle savait pourquoi et qu’elle ne devait s’en prendre qu’à elle-même mais elle ne voulait pas s’en confier à son mari. Parce qu’elle savait que si elle lui disait tout, leur mariage serait fini. Et elle ne le voulait pas. Malgré la situation extrêmement compliquée dans laquelle elle s’était mise, elle ne pouvait se résigner à abandonner la vie qu’elle avait avec Martin. Il était son point d’encrage, son équilibre même si, chaque jour, cela devenait de plus en plus difficile de lui donner le change et de lui mentir. Elle le trahissait et, le seul fait de le savoir, lui serrait le cœur. Et plus il se montrait tendre, plus elle suffoquait. Mais elle était faible et ses relations avec les hommes avaient toujours été très compliquées. Pourtant, les choses avaient changé depuis qu’elle avait rencontré Martin. Il lui avait appris à aimer et surtout, à se laisser aimer. Alors pourquoi avait-il fallut qu’elle gâche tout et surtout, pourquoi continuait-elle à se comporter comme s’il ne signifiait rien pour elle ?

Martin se laissa tomber sur le canapé et attira sa femme sur ses genoux. Il glissa une main autour de sa taille, l’autre s’installant sur sa cuisse nue et remontant en une douce caresse sous la chemise bleue qui lui appartenait et qu’elle avait enfilé au saut du lit en se levant. Sam enroula un bras autour de son cou et se laissa aller contre lui.

- Alors ? demanda-t-il après avoir déposé un baiser sous son oreille. Tu vas me dire ce qui te tracasse ?

Sam ferma les yeux, se délectant de la tendresse de son mari et, à son grand effroi, elle sentit les larmes monter. Elle déglutit pour tenter de faire passer le nœud qu’elle avait dans la gorge.

- Rien, vraiment, finit-elle par répondre en soupirant. Je suis juste…fatiguée.

- Sam…

- Je t’assure, ce n’est rien qu’un week-end à me reposer ne pourra faire passer, insista-t-elle en prenant possession de ses lèvres.

Martin n’insista pas. Il savait qu’elle était plus têtue que lui quand il s’agissait de taire ses sentiments et qu’il ne servait à rien de la pousser à parler car cela finirait en dispute. Alors il se laissa faire et décida d’apprécier le baiser de sa femme. Leurs étreintes se faisaient de plus en plus rares et, même s’il savait que cela avait toujours été une arme pour Sam quand elle voulait éviter ses questions, il choisit d’écarter cette réalité pour l’instant.

Il approfondit le baiser et, d’un geste assuré, il fit pivoter Sam pour qu’elle se retrouve sur le canapé et roula sur elle. Il fit peser tout son poids sur elle, sentant déjà le désir envahir son bas ventre. Ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas été ainsi dans ses bras si pliante que tout son corps semblait se consumer. Il quitta sa bouche pour son cou et Sam gémit quand il le mordilla. Enhardit par sa réponse, il fit glisser une de ses mains sous la chemise et emprisonna un de ses seins, le caressant doucement du bout des doigts. Sam se cambra contre lui et rejeta la tête en arrière pour lui donner un meilleur accès.

Submergée par ce qu’elle ressentait, Sam laissa descendre une de ses mains le long du dos de Martin et la posa sur ses fesses tandis que l’autre jouait avec les cheveux courts de sa nuque. Encouragé, Martin quitta la douceur de son sein et, d’une main impatiente, commença à déboutonner la chemise pour exposer sa poitrine entière à sa vue. Il se garda bien de dire quoique ce soit, de peur de briser ce moment d’intimité, chose qu’ils n’avaient pas connu depuis longtemps.

Quand sa bouche se referma sur un des mamelons durcis, ce fut comme un électrochoc pour Sam qui ouvrit grand les yeux. « Qu’était-elle en train de faire ? » Elle savait qu’il n’y avait rien de plus naturel que de faire l’amour avec son mari mais pour, elle, cela avait une toute autre signification. Elle ne le méritait pas et lui, ne méritait pas d’être traité comme elle le faisait.

Elle ne pouvait pas.

Elle ne pouvait pas le laisser continuer en sachant ce qu’elle faisait derrière son dos.

- Martin, murmura-t-elle en bougeant sous lui pour tenter de dégager sa tête de son sein. On ne peut pas.

Alerté par la voix étranglée de sa femme, Martin s’interrompit et leva des yeux inquiets vers elle, son cœur battant la chamade.

- Pourquoi pas ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Tu as rendez-vous avec Danny pour courir dans trente minutes.

Soulagé que ce ne fut rien de plus grave, Martin lui sourit tendrement et se pencha vers sa bouche.

- Danny peut bien attendre quelques minutes, murmura-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser. Et puis, poursuivit-il en faisant glisser une de ses mains sur son ventre vers son intimité, je suis sûr que ce n’est pas moi qui arriverait le dernier. Tu connais Elena, termina-t-il en bougeant de manière subjective ses sourcils.

Sam ne put s’empêcher de glousser mais se raidit en sentant la main de Martin se glisser dans sa culotte.

- Martin, arrête, s’il te plait, gémit Sam en posant sa main sur la sienne pour l’arrêter.

Vaincu, Martin soupira, retira sa main et se releva d’un geste brusque pour se réfugier à l’autre bout du canapé.

Légèrement honteuse d’avoir ainsi repoussé son mari, Sam réajusta rapidement ses vêtements en observant le profil de Martin qui se découpait dans le contre-jour. Elle pouvait voir à ses mâchoires qui se contractaient et à ses mains crispées sur ses genoux qu’il était en colère. Doucement, elle s’approcha de lui et posa une main sur son bras.

- Chéri, je…je suis désolée, commença-t-elle doucement.

- Il ne s’agit pas que de Danny, n’est-ce pas ? demanda froidement Martin.

- Je te l’ai dit, je suis fatiguée et…

- Arrête de me mentir, Sam. Tu ne veux rien me dire, parfait ! cria Martin en se dégageant de son étreinte et en se levant. Mais au moins, ai la décence de ne pas me mentir.

Voyant que Sam ne répondait rien, il baissa les yeux vers elle pour voir qu’elle avait la tête baissée, l’air contrit. Il soupira, se demandant quand son mariage avait commencé à lui échapper. Il ne comprenait pas. Il y avait de cela à peine quelques mois, ils étaient encore si heureux…s’aimant comme au premier jour. Aujourd’hui, c’était comme s’il vivait avec une étrangère, comme si la Sam d’avant leur histoire était revenue.

Comme sa femme semblait ne pas vouloir poursuivre la discussion, Martin se détourna et se dirigea vers le couloir menant à leur chambre.

- Je vais me préparer. Tu vas être contente, je vais rejoindre Danny.

Sans un regard de plus, il disparu dans le couloir et Sam sursauta quand elle entendit la porte de la chambre claquer. Se sachant à l’abris de son regard accusateur, elle releva enfin la tête et respira un grand coup, se demandant encore combien de temps elle allait tenir ainsi. Ça devenait à chaque fois de plus en plus dur de le repousser car Martin était un amant merveilleux mais elle ne pouvait pas faire autrement. Le combat intérieur qu’elle menait était sans merci et elle savait que quelqu’un allait en sortir blessé car, plus les jours passaient, et plus l’ancienne Sam, celle qui avait pour habitude de saboter ses relations, reprenait le dessus. Elle leva une main tremblante vers son visage et essuya les larmes qui coulaient. Elle savait ce qu’il fallait faire pour régler le problème une bonne fois pour toute. Ce serait facile : elle avait une seule décision à prendre. Mais la vérité, c’est qu’elle était incapable de le faire, dans un sens ou dans l’autre. Alors elle préférait attendre…attendre que ses démons ne la rattrapent.

A suivre...

Sam et Martin ensemble ?! Ca fait une éternité qu'on n'a pas vu ça, même dans les fics !
Bon, passons. Qu'est-ce qu'elle nous fout Sam avec Marty ? Elle ne le trompe quand même pas avec Jack ?! Avec quelqu'un d'autre ? ... ... ...
Si tu as besoin de coups de pieds aux fesses, don't worry, je suis là pour ça !!!

LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE LA SUITE !!! !!! !!!

Hahou !!!! du Smarty !!!!!



VIVEMENT LA SUITE !!

mimi a écrit:Enfin bref, vous comprendrez que j'ai besoin d'être poussée au derrière... Je compte sur vous...deux ?

Raté on est déjà trois... s'il faut te pousser pas de soucis, la bande de boulet est toujours prête à intervenir.

Sam et Martin ensemble ?! Qu'est-ce qu'elle nous fout Sam avec Marty ?

Et comme Heidi, comment tu as pu faire ça ???

Sérieux, y'avait le choix, Bobby, Lucy, Kim... et toi qu'est-ce que tu fais, tu retombes dans tes travers.. je croyais que tu avais fait une cure de désintox pour ça ???
Nan mais ça m'empêche pas de lire, même si c'est du Smarty..

Vivement la suite qu'on en sache plus ...

C'est trop sympa de retrouver un peu de Smarty à lire même si ce n'est pas mon ship de prédilection et que je vois que ça déplait à certaines, ben moi, j'aime bien ..bref, j'ai beaucoup aimé ce débu Mimi!! Vivement la souiiiiite!!!

On va tous te pousser! et non, le forum ne fermera pas, na! (enfin, j'espère...)

Yay! un peu de vie sur ce forum !
Une nouvelle fic, certes smarty (j'ai mes périodes... ), ça s'annonce plutôt bien (Enfin, ça annonce surtout des coeurs brisés pour Marty d'après ce début prometteur...lol)
Hâte de lire la suite, que nous cache-t-elle cette chère Sam, encore?

Euh... Mimi, je veux pas dire, mais ça fait déjà cinq... Ca mérite bien une petite suite rapidement, non ?

Je rejoins le groupe, même si un peu tard, sorry
Je suis toute contente de te relire!!!!!!! Même si c'est du Smarty... surtout qu'apparemment, Marty va avoir le cœur brisé, au moins un moment... Bon, je m'imagine plein de chose, entre ce que fait Sam et la suite que tu pourras bien amener...
D'ailleurs, elle n'est toujours pas là, cette suite?!?!!?!?!?!?

Mimi ???

Mimiiiiii!

Plus on est de boulets...Plus on se plaint

Mimiiiiii we are waaaaiting

Désolée les filles de vous avoir fait patienter aussi longtemps mais j'ai eu une semaine surbookée ( scanner, médecin, etc...) et rentrée après 19h30 tous les soirs, j'avais pas le courage...

Mais vous avez de la chance car Ernest ( alias mon PC ) a refusé de marcher ce soir. Peut-être sent-il que je vais bientôt le remplacer ? ( il a 7 ans ) Bref, j'atteignait le Bureau mais après plus rien...je ne pouvais rien ouvrir, ça me disait que le système n'avais pas assez de mémoire virtuelle et en fabriquait...Enfin, je suis allée en mode sans échec et j'ai du supprimer plusieurs programmes...et ça a fonctionné. Je voyais le moment où je ne pourrais plus jamais atteindre mes fichiers et donc...la fic. J'en ai donc profité pour la mettre sur disquette histoire de ne pas perdre ce qui est déjà écrit car, honnêtement, je ne me voyais pas recommencer !

Bon, fin des péripéties et passons à ce qui vous intéresse. Encore merci de me lire et d'avoir patienté...je promets que ça ne sera plus aussi long ( enfin, si Ernest le veut et si j'arrive à avancer ! )

Acte I
Scène 2

En jogging et baskets, Martin faisait les cent pas dans le salon en jurant intérieurement. Il cherchait en vain depuis plusieurs minutes les clés de la voiture. Il jeta un coup d’œil vers sa montre et remarqua qu’il était déjà en retard. Finalement, Danny allait quand même l’attendre mais pas pour les raisons qu’il aurait aimé.

Le souvenir de la scène qui s’était jouée plus tôt amena un goût amer dans sa bouche et il redoubla de frénésie pour trouver les clés, les murs de l’appartement semblant se refermer sur lui. Il avait besoin d’air et surtout de mettre un peu de distance physique entre lui et sa femme. Un bon jogging dans le parc avec son meilleur ami serait un bon moyen d’évacuer sa frustration et ses angoisses.

Renonçant à s’en sortir par lui-même, il se résigna à quémander l’aide de Sam.

- Sam, appela-t-il dans le couloir.

Il savait qu’elle était sous la douche car il entendait l’eau couler.

- Oui ? répondit une voix étouffée.

- Tu sais où sont les clés de la voiture ? Je n’arrive pas à les trouver !

- Elles doivent être dans mon sac.

Secouant la tête pour ne pas y avoir pensé plus tôt en se rappelant qu’elle avait été la dernière à s’en servir, il se dirigea vers la table du salon.

- Merci ! cria-t-il par-dessus son épaule en se penchant pour attraper le sac.

Il fouilla dedans quelques secondes et en sorti ses clés mais quelque chose d’autre attira son attention et il eu un moment d’arrêt. D’une main tremblante, il attrapa l’objet en question et le contempla la gorge serrée, toutes ses illusions et son cœur se brisant en mille morceaux. « Comment pouvait-elle ? » pensa-t-il. Les jambes flageolantes, il se laissa tomber dans le canapé et fixa l’objet dans ses mains, le faisant tourner comme si ce geste finirait par le faire disparaître. Des milliers de questions se bousculaient dans sa tête mais il tentait de les repousser, voulant croire qu’il y avait une bonne explication à tout cela et que, dans quelques minutes, quand il aurait confronté Sam, ils en riraient bien tous les deux. Mais quelque chose au fond de son cœur lui disait qu’il n’allait pas vraiment aimer la vérité.

Alors il se mit à attendre que Sam sorte de la salle de bains et, pour éviter d’être interrompu quand la dispute éclaterait, il envoya un rapide SMS à Danny pour lui dire qu’il ne se sentait pas bien et qu’il ne viendrait pas.

Il eut à peine le temps d’appuyer sur la touche « envoi » qu’il entendit la porte de la salle de bains s’ouvrir et que Sam apparue sur le pas de la porte du salon. Enroulée dans un épais peignoir blanc, elle se séchait les cheveux avec une serviette. Ne s’attendant pas à le trouver encore là, elle sursauta légèrement.

- Martin ? demanda-t-elle doucement. Je te croyais parti.

Il ne répondit rien et se contenta de lever les yeux vers elle. Quand elle vit son regard embué de larmes, Sam comprit que quelque chose n’allait pas. Ses yeux glissèrent alors vers les mains de Martin qui faisaient tourner un objet et les battements de son cœur s’accélérèrent quand elle reconnut de quoi il s’agissait.

- Martin, je…commença-t-elle en s’avançant doucement vers lui.

- Qu’est-ce que ça veut dire, Sam ? demanda-t-il d’une voix étranglée en la suivant du regard alors qu’elle venait s’asseoir à ses côtés. Je ne comprends pas…qu’est-ce que ça veut dire ?

- Je…je voulais t’en parler, tenta-t-elle en posant une main sur les siennes pour faire cesser leur mouvement agité.

D’un coup sec, Martin se dégagea de son étreinte et jeta d’un geste rageur la plaquette entamée de pilules sur la table basse devant lui.

- Je pensais qu’on était d’accord pour essayer d’avoir un enfant ? Ça fait un an qu’on essaye, Sam.

- Je sais, et je…

- Est-ce que tu me ment depuis tout ce temps ? demanda Martin en se plantant devant elle, plongeant ses yeux assombris par la colère dans les siens.

- Martin, laisse-moi t’expliquer…commença Sam en tendant une main devant elle pour attraper la sienne.

Martin se recula, ne pouvant supporter aucun contact pour l’instant. Il se sentait trop trahi pour se laisser attendrir.

- Je suis tout ouïe, répondit-il en croisant les bras.

Sam soupira et se leva pour aller jusqu’à la fenêtre. Elle regarda en silence à l’extérieur quelques instants, se demandant comment elle avait pu être aussi stupide pour laisser traîner ses pilules à portée de mains de son mari. Où peut-être l’avait-elle inconsciemment fait exprès pour qu’il le découvre ? Elle observa un couple d’amoureux tendrement enlacé qui passait devant chez eux et elle se demanda si une aussi belle journée ensoleillée allait marquer la fin de ses quatre années de mariage avec Martin Fitzgerald. Elle prit une profonde inspiration et se retourna vers lui pour lui donner une explication. UNE explication mais pas L’explication…la vraie, celle qui se cachait derrière tout ça.

- Je sais qu’on avait parlé de faire un enfant, commença-t-elle doucement. Mais la vérité, c’est que je ne me sens pas prête pour ça, et…

- Pas prête ? Et tu ne pouvais simplement pas me le dire au lieu de me faire croire que tu étais d’accord ?

- Tu avais l’air tellement heureux quand j’ai accepté ! Je ne voulais pas te faire de peine en te disant que je ne ressentais pas la même chose.

- Alors à la place, tu as décidé que c’était mieux de me mentir et de me faire croire que toi ou moi avions un problème de fertilité.

- Je…je ne pensais pas que ça irait si loin. Je voulais juste un peu de temps pour m’habituer à l’idée, Martin. Je pensais que j’y arriverais…que je me verrais en mère mais…C’est un énorme pas à faire et…

- Sam…ça fait quatre ans qu’on est mariés. Je conçois que tu ne sois pas prête à faire ce pas à cause de ton passé mais…tu crois sincèrement que de garder tout ça pour toi t’aidera à te sentir prête ?

Sam sentit les larmes lui monter aux yeux. Pourquoi fallait-il toujours qu’il rende les choses difficiles en se montrant compréhensif ? Pourquoi fallait-il qu’il soit toujours aussi gentil avec elle ?

- Je ne sais pas, Martin…Ça me semblait juste être une bonne solution à l’époque. Ensuite…c’était plus facile de faire comme si de rien n’était. J’avais peur de t’en parler, de te décevoir.

- C’était en train de nous détruire, Sam…

- Je sais…je…je suis désolée, dit-elle avant d’éclater en sanglots.

Ne pouvant résister de la voir pleurer, Martin alla jusqu’à elle et la prit dans ses bras.

- Chut, murmura-t-il dans ses cheveux après l’avoir prise dans ses bras. Ça va aller.

- Je suis tellement désolée de ne pas pouvoir te donner ce que tu veux, sanglota-t-elle en resserrant ses bras autour de son cou.

Martin passa doucement une main dans son dos pour essayer de la calmer et Sam se mordit la lèvres inférieure pour se retenir d’hurler. Elle avait la chance d’être mariée à un homme fantastique qui l’aimait, dévoué et prêt à tout pour faire son bonheur mais, malgré tout ça, elle savait qu’elle était en train de tout gâcher. Un jour ou l’autre, il finirait par découvrir la vérité et, Sam redoutait ce jour-là plus que tout. Le jour où Martin Fitzgerald découvrirait le vrai visage de sa femme, serait probablement le pire de sa vie. Et pourtant, elle n’avait aucune volonté d’empêcher que cela arrive. Son passé l’avait brisée et elle semblait incapable de faire quoique ce soit pour empêcher l’inévitable fiasco qu’elle semblait vouloir faire de sa vie.

Quand elle sembla s’être un peu calmée, Martin se recula légèrement et lui prit le visage entre les mains.

- Tu aurais du m’en parler, Chérie, lui dit-il doucement en plantant ses yeux redevenus azurs dans les siens. Je suis ton mari…tu peux me dire n’importe quoi.

- Je sais, répondit Sam en reniflant. Mais j’avais tellement peur de te décevoir.

- Tu ne me décevras jamais, Sam.

Pour toute réponse, Sam renifla de plus belle en se disant combien il avait tort car elle savait, qu’un jour ou l’autre, il serait déçu par elle.

- On va en parler, calmement. On va essayer de trouver ce qui te fait douter, d’accord ?

- D’a…d’accord, hésita Sam.

- Après tout, le temps passe et je ne sais pas pour toi mais moi, je ne veux pas être un vieillard quand mon enfant aura vingt ans.

La boutade de Martin eu pour effet de faire glousser Sam et il sourit en l’embrassant sur le front.

- Ça c’est ma Sam, souffla-t-il en la prenant à nouveau dans ses bras.

Et, tandis qu’il continuait à l’étreindre en se disant que tout finirait par s’arranger, Sam s’accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage, se demandant quand et comment, il finirait par découvrir la vérité…

A suivre...

Très bonne suite en tout cas, avec une Sam qui continue à faire son double jeu et Marty la bonne poire...Elle s'en est bien sortie sur coup là je trouve, enfin, Marty a été trop soft...pour mieux déchanter après? Et c'est quoi la "vérité"? Que de questions qui appellent des réponses dans une suite tout autant demandée!!!

Moi c'est pas "Ernest" mais ma connexion internet qui a fait des siennes ces derniers jours... Je découvre donc avec grand plaisir ta nouvelle fic. Bien que pas très Smarty - quel doux euphémisme- j'accroche vraiment à l'histoire, bien écrite et surtout encore très mystérieuse. Mais quel est donc ce secret qui semble si lourd à porter ?

Mais qu'est-ce qu'elle fait... A quoi elle joue, Sam ? Sérieux, elle me fait flipper là !
Et Martin, toujours aussi doux, compréhensif, attentionné... ... ...
Puisque tu as pu sauver la fic, tu vas bientôt pouvoir nous poster la suite mimi ?


HS : Je sais ce que c'est, les problèmes d'ordi... Au mois de mars le nôtre a lâché, mais petit à petit ! D'abord Internet, qu'il ne voulait plus reconnaître, puis l'écran qui s'éteignait tout seul de temps en temps, et enfin l'ordi complet qui s'arrêtait d'un seul coup... Je compatis, et j'espère qu'Ernest ne te fera pas trop de misères quand même !

Ernest proteste contre sa future mise au rebut? Sauvegarde-bien toutes tes fics en triple exemplaires!!!
Merci pour cette suite, j'ai adoré, surtout parce que mon petit cœur souffre pour Martin Sam, là, elle ne me plaît pas du tout! Qu'est-ce qu'elle cache? Et Martin qui agit comme... Martin, et se fait avoir...
J'espère qu'Ernest est calmé, et que tu nous mettras une longue suite pour ce dimanche!

jabamiah a écrit:Très bonne suite en tout cas, avec une Sam qui continue à faire son double jeu et Marty la bonne poire...Elle s'en est bien sortie sur coup là je trouve, enfin, Marty a été trop soft...pour mieux déchanter après? Et c'est quoi la "vérité"? Que de questions qui appellent des réponses dans une suite tout autant demandée!!!

J'adore ton commentaire, je te le pique !!

Du Smarty comme je les aime ( bon, Sam me fait un peu flipper avec ses secrets), mais c'est tellement bon de lire des fics sur ce couple!!!
J'attends la suite avec impatience!!

clairounett a écrit:

jabamiah a écrit:Très bonne suite en tout cas, avec une Sam qui continue à faire son double jeu et Marty la bonne poire...Elle s'en est bien sortie sur coup là je trouve, enfin, Marty a été trop soft...pour mieux déchanter après? Et c'est quoi la "vérité"? Que de questions qui appellent des réponses dans une suite tout autant demandée!!!

J'adore ton commentaire, je te le pique !!

Nan mais c'est quoi ce comm de fainéante ??? Ça va pas du tout Clairounett... Va falloir que je t'envoie Chris pour te punir...

Bon ben si tu fais la fainéante...moi aussi...et toc.

Ca si c'est pas du sadisme!
Tu veux qu'on te supplie, c'est ça, hein?!

jabamiah a écrit:Ca si c'est pas du sadisme!
Tu veux qu'on te supplie, c'est ça, hein?!

Nan...je suis pas comme ça ! Je voulais juste taquiner Clairounett...

Acte II Scène 1

Martin ne cessait de tourner et se retourner dans le lit. Pour la énième fois, il jeta un coup d’œil vers le réveil qui indiquait 23h15. Sam aurait déjà du être rentrée depuis plus de vingt minutes et il commençait sérieusement à s’inquiéter. Il était habitué à ce qu’elle rentre tard plusieurs fois par semaine depuis qu’elle s’était inscrite dans cette salle de sport il y avait de cela plusieurs mois mais il ne savait pas pourquoi, il sentait que cette fois-ci, c’était différent. Oh, il savait bien qu’elle était capable de se défendre si quelqu’un l’ennuyait mais son instinct protecteur ne pouvait totalement ignorer la possibilité que quelque chose se soit passé.

Quand elle avait commencé, il avait pris l’habitude d’attendre qu’elle soit rentrée pour aller se coucher mais, la routine faisant son travail, il avait peu à peu cessé d’attendre après elle et vivait sa propre vie. Leurs relations s’étant légèrement améliorées depuis leur grande discussion suite à l’incident « pilules », il s’était retenu de l’appeler sur son portable, ne voulant pas sembler la surveiller. Il respectait le besoin d’espace dont elle semblait avoir tant besoin et, même si ça ne lui faisait pas vraiment plaisir qu’elle s’« enfuit » de chez eux trois fois par semaine, il avait appris à faire avec bien qu’il pense qu’elle essayait d’une certaine façon de l’éviter et de rester seule avec lui.

Il soupira une nouvelle fois et, n’y tenant plus, tendit la main vers son portable posé sur la table de chevet. Il eut à peine le temps de taper sur la touche de son répertoire qu’il entendit la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer. Laissant échapper un soupir de soulagement, il reposa son portable et se laissa retomber sur son oreiller.

La porte de la chambre s’ouvrit et il observa sa femme entrer sur la pointe des pieds probablement pour ne pas le réveiller. Sa silhouette se détachait dans l’obscurité uniquement grâce au clair de lune qui filtrait à travers les rideaux et cela lui donnait un air angélique. Martin ne pu retenir un sourire satisfait en réalisant combien il avait la chance d’être marié à une aussi belle femme. Toujours en silence, Sam disparu dans la salle de bains qui jouxtait leur chambre pour en ressortir quelques minutes plus tard vêtue de la nuisette préférée de Martin.

Elle s’assit au bord du lit, faisant bouger légèrement le matelas, avant de s’allonger et de rabattre la couette sur elle en laissant échapper un soupir de contentement.

- Tu ne dors pas ? demanda-t-elle en sentant Martin se lover contre elle, sa main glissant sur sa taille puis son ventre.

- Je commençais à m’inquiéter, lui murmura-t-il à l’oreille avant de déposer un baiser dans son cou.

- Ouais, je suis désolée pour ça. On a traîné un peu après les cours avec les filles. J’aurais du t’appeler.

- Tu es prête à te faire pardonner, j’espère, susurra-t-il d’une voix enjôleuse et rieuse en glissant la main sous sa nuisette.

Sam posa sa main sur la sienne pour l’arrêter.

- Il est tard, Martin. Je suis crevée et en plus on doit se lever tôt demain.

Martin suspendit sa caresse, semblant hésiter entre obéissance et insistance mais il finit par rouler sur le côté en soupirant lourdement. Sentant qu’elle l’avait blessé, Sam s’en voulu immédiatement.

- Chéri, je suis désolée…

- Bonne nuit, Sam, l’interrompit Martin en se tournant rageusement vers la fenêtre pour lui montrer son dos.

Il commençait à trouver cette situation insupportable. Il en avait assez qu'elle ne cesse de lui dire qu'elle était désolée. Ne pouvait-elle pas tout simplement s'expliquer ? Les choses étaient allées mieux quelques temps après leur discussion mais maintenant, c’était pire. Il vivait mal le fait que sa propre femme le rejette non seulement physiquement mais aussi psychologiquement. Il ne savait plus quoi faire pour arranger les choses et surtout, il avait l’impression d’être le seul à faire un effort pour sauver son mariage. Et il commençait sérieusement à se demander si le jeu en valait la chandelle.

A suivre...

Chouette une suite! Courte mais bon... Martin qui s'inquiète et Sam qui le rejette Ca reste bien mystérieux tout ça !

mimi a écrit:

jabamiah a écrit:Ca si c'est pas du sadisme!
Tu veux qu'on te supplie, c'est ça, hein?!

Nan...je suis pas comme ça ! Je voulais juste taquiner Clairounett...

pfff, je voulais pas faire ma fainéante pour une fois en plus..



Bon sinon, à défaut de m'envoyer Chris pour me punir ( pfiouuu chaud devant !! ), je veux bien aller dans le lit de Martin, vu que Sam le laisse en plan..

Vivement la suite Mimi !!

Pauvre Martin... Faudrait pas que Sam continue sur ce chemin, parce que je ne vais vraiment pas aimer ça, moi!!! Y en a assez qui serait volontaire pour ne pas le laisser seul, et elle, elle le repousse!??!!
Vite, vite, vite, une suite!!! (Dit celle qui a mis 3 jours pour pouvoir venir lire ce passage )
Sérieux, en lisant ta fic, j'ai l'impression de me retrouver à la période prolifique d'il n'y a pas si longtemps... ***nostalgie***