Addiction(s) (Manny)
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Re: Addiction(s) (Manny)
Cette suite est super.
Dommage que Martin retombe dans les médicaments, j'espérais vraiment qu'il n'en reprenne pas !!
Une suite est demandé pour savoir ce qui va lui arriver...
Dommage que Martin retombe dans les médicaments, j'espérais vraiment qu'il n'en reprenne pas !!
Une suite est demandé pour savoir ce qui va lui arriver...
Re: Addiction(s) (Manny)
Rah la la l'addiction... bon en même temps, c'est le titre lol. Allez Marty, reprends toi!!
Re: Addiction(s) (Manny)
J'ose encore espérer que Martin va resister, ou que quelqu'un va l'aider avant que ça ne soit trop tard (mais Sam est hors-jeu, là, vu comme elle s'est fait ramasser!). Allez, Martin, faut pas que tu te laisses aller!
Et toi, Baraboo, faut que tu nous mettes une suite très rapidement!!!
Et toi, Baraboo, faut que tu nous mettes une suite très rapidement!!!
Mouchette- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
Très bonne suite! Martin saura-t-il résister? La disparition de Paul est de plus en plus intrigante. Alors, à très bientôt j'espère pour une nouvelle suite!
Pandi- Elève à Quantico
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Re: Addiction(s) (Manny)
J'arrive encore après la bataille.. lol.. très bonne suite, nos petits cœurs d'artichauts on mal pour Martin, mais nos esprits sadiques raffolent de ça !!
Ouh comment ça balance !!
tout à fait d'accord..
Mouchette a écrit:(mais Sam est hors-jeu, là, vu comme elle s'est fait ramasser!).
Ouh comment ça balance !!
Et toi, Baraboo, faut que tu nous mettes une suite très rapidement!!!
tout à fait d'accord..
Re: Addiction(s) (Manny)
**Marine** a écrit:oui c'est bien vrai ça alors... Baraboo?
Ben oui Baraboo, tu peux pas nous laisser comme ça, sans suite..
Re: Addiction(s) (Manny)
Vous ne l'attendiez plus et la voici, la suite ! Je suis confuse de cette longue attente Bonne lecture
~~~~
De retour au bureau Martin s'éclipsa rapidement pour s'isoler dans la salle de repos. Il s'était réfréné tout le long du chemin depuis qu'il avait acheté ces pilules à la pharmacie. Non pas que des petites ruelles accueillantes ne lui aient tendu les bras pour qu'il s'y réfugie et avale ces cachets à l'abri d'un container à ordures, dans l'anonymat le plus total. Non. Mais peut-être la peur de se faire réprimander par Jack, comme un petit garçon pris la main dans le pot de confiture, s'il traînait trop en route avait-elle été la plus forte. Enfin en l'occurence c'était plutôt comme un agent assermenté en service qui avait abusé de son autorité pour pouvoir se droguer et qui risquait une mise à pied avec un passage par la case psy... Ah Jack... Car évidemment il s'était absenté du bureau sans prévenir personne -lui encore moins- et en quelque sorte sans autorisation. Voilà maintenant qu'il se comparait à un écolier faisant l'école buissonnière. Cette pensée lui arracha presque sourire.
Mais personne ne paraissait avoir remarqué son absence. Danny et Elena étaient encore sur le terrain, Vivian était à son bureau, lui tournant le dos, et Samantha n’était à première vue pas dans les parages. Quant à Jack, les lunettes sur le nez, il était absorbé par la lecture des documents qui s'amoncelaient devant lui.
Maintenant il était là, sans trop savoir pourquoi ses pas l'avaient porté dans cette salle ouverte aux quatres vents. Probablement parce qu'au fil des années l'endroit lui était devenu familier, presque accueillant. C'était là où il venait se ressaisir après un interrogatoire difficile, là où il venait au ravitaillement de barres chocolatées et de chips quand les enquêtes se prolongeaient tardivement, là où à la fin d'une affaire il tentait de se détendre et récupérer un peu avant de se mettre à son rapport...
Martin sursauta légèrement quand le claquement typique de talons féminins se précisa, tout près, dans le couloir. Il leva subitement les yeux vers la source du dérangement. Une agent d'une autre division entra dans la pièce, le salua d'un signe de tête, puis disparut aussitôt après avoir récupéré une canette de soda, à son grand soulagement. Néanmoins cette interruption lui fit prendre conscience qu'il n'était pas à l'abri des regards indiscrets. Mais pour tout dire il était arrivé à un tel point, à un tel état, qu'il s'en souciait peu. Il s'en alla tout de même repousser à moitié la porte. La fermer complètement aurait paru suspect.
Il revint sur ses pas, se dirigea vers la table au fond de la salle et s'affala sur une chaise. Il essuya négligemment la sueur qui perlait sur son front d'un revers de la main. Il sortit de la poche droite de son pantalon la petite boîte contenant la solution à tous ses maux. Il l'observa quelques minutes, la faisant lentement tourner entre ses doigts. Puis n'y tenant plus il la décapsula d'un geste sec. Il s'apprêtait à faire glisser les comprimés dans la paume de sa main, déjà ouverte et positionnée sous le flacon, quand un nouveau bruit lui fit redresser la tête. En une fraction de seconde, son cerveau analysa la situation : Vivian se tenait dans l'encadrement de la porte, une feuille à la main. D'un geste prompt il referma la boîte et la rangea furtivement dans sa poche. Il se félicita intérieurement de sa célérité. Sa collègue n'avait rien remarqué, il en était sûr, toute accaparée qu'elle était par la nouvelle piste qu'elle tenait.
- Ah Martin tu es là. J'ai peut-être quelque chose. Un client mécontent...
***
Jack vit Martin sortir de l'open space, son imperméable sur le dos et Vivian sur les talons. Il l'intercepta au passage.
- Martin où étais-tu ? voulut-il savoir, l'air furieux.
- Euh en salle de repos, bredouilla l'intéressé.
- Depuis tout ce temps ? rétorqua Jack froidement.
- Euh Jack on a du nouveau, intervint Vivian, et elle lui expliqua brièvement la situation. Et je pensais prendre Martin avec moi...
Elle laissa sa phrase un peu en suspens, lui jetant un regard un peu interrogatif. Jack réfléchit un instant.
- D'accord, répondit-il finalement sachant qu’il pouvait compter sur Vivian.
Alors que sa collègue lui avait déjà tourné le dos, il lança un regard pénétrant à Martin lui faisant comprendre qu’il n’était pas content et qu’il allait l’avoir à l’œil plus que jamais.
***
La piste n'avait rien donné, leur suspect potentiel ayant un alibi en béton. Le trajet du retour se fit en silence, chacun étant frustré par la tournure de l'enquête et perdu dans ses pensées. Viv n'avait pas commenté la scène qui s'était déroulée sous yeux avant qu'ils ne partent du bureau.
Toujours perspicace, elle sentait bien que la tension émanant des deux hommes cachait quelque chose de plus grave qu'un « simple » accrochage. Elle avait vu le comportement de son collègue changer ses dernières 48 heures et elle ne put s'empêcher de faire le rapprochement avec sa course poursuite avec le coupable de leur précédente affaire bien qu'elle n'avait aucune certitude à ce sujet. Toujours est-il que son air absent et préoccupé ne lui avait pas échappé et visiblement à Jack non plus, même si au vu des derniers événements elle doutait de l'efficacité de la méthode employée par leur patron pour le faire réagir. Quand arrivés au bercail elle gara la voiture au parking et coupa le moteur, Martin ne bougea pas, l'air ailleurs. Vivian lui toucha légèrement le bras et le regarda, sans jugement, avec une grande affection. Elle ne voulait pas insister mais elle tenait à faire savoir à son ami, par ce simple geste, qu'elle se rendait compte que quelque chose n'allait pas et qu'elle serait là pour lui s'il voulait en parler. Martin lui fit un léger sourire en guise de remerciement pour son soutien avant de détourner la tête et d'ouvrir la portière.
*** Le soir, chez Danny ***
Le salon était plongé dans la pénombre, seule une petite lampe d'ambiance étant allumée. Elena était allée vérifier que Sofie avait bien fini ses devoirs et lui souhaiter une bonne nuit. Leur échange se prolongeait et Danny les entendit rire, leur fille racontant probablement les derniers potins de l'école à sa mère. Il savait combien Elena chérissait ses moments privilégiés.
Confortablement installé dans le canapé, il l'attendait en regardant distraitement à la télé une rediffusion d'un match de base-ball. Les Mets n'étant pas de la partie, il pouvait laisser son esprit divaguer. A vrai dire ses pensées ne dérivèrent pas longtemps, obsédé qu'il était par le mal-être de son meilleur ami. Il se remémora ses mauvais moments où Martin l'avait soutenu par rapport à son problème avec l'alcool. Des affaires l'avait fragilisé, l'avait amené à repenser à l'accident de voiture qui avait tué ses parents; revoir son frère n'avait pas été facile non plus, l'obligeant à affronter son passé… Dans ces périodes troubles Martin avait été là pour lui. Il n'avait pas hésité, à plusieurs reprises, à venir le retrouver dans un bar à une heure avancée de la nuit, à l'écouter, à le réconforter du mieux qu'il pouvait... Et puis Elena était arrivée et il avait trouvé un nouvel équilibre dans sa vie. Elle le comprenait et croyait en lui. Grâce à elle il se sentait un meilleur homme et était aujourd'hui pleinement heureux.
Alors aujourd'hui, comme il y a quatre ans après la fusillade dans laquelle ils avaient été pris, il allait lui rendre la pareille en le soutenant dans sa lutte contre les médicaments. A vrai dire il avait eu un peu de mal à ne pas replonger après que Martin eut été victime de la fusillade mais il avait dû être fort pour être aux côtés de son ami en ses temps difficiles. Il ne pouvait pas le laisser s’enferrer dans son addiction en lui donnant le mauvais exemple, même s'il souffrait de voir Martin dans cet état et que cela lui rappelait de mauvais souvenirs personnels, ses vieux démons prêts à ressurgir. Mais il avait tenu bon et maintenant, grâce à sa nouvelle famille, il se sentait plus fort et ferait tout pour de nouveau aider Martin. Aujourd'hui c'était lui l'épaule solide, le roc, sur lequel l'autre pouvait s'appuyer.
Des pas étouffés le tirèrent de ses pensées. Elena le rejoignit et se pelotonna tout contre lui. Il l'embrassa sur la tempe, passa son bras autour de ses épaules et zappa sur un film. Ils étaient plongés dans « Basic » -dont les rebondissements laissaient Danny quelque peu perplexe- quand un bref « bip » retentit. De sa main libre il attrapa son portable posé sur la table basse. Il eut un mauvais pressentiment au vu du nom qui s'affichait sur l'écran. A la lecture du court message, Danny blêmit, ses mâchoires se serrèrent et ses doigts se crispèrent sur son téléphone. Il bondit hors du canapé, repoussant Elena un peu brusquement dans la manoeuvre.
- Danny ? grogna-t-elle, un peu éberluée.
- …
Sans dire un mot, il se chaussa, s'empressa d'enfiler son manteau et attrapa ses clés.
- Danny ? Que se pasa mi amor ? l'interrogea Elena qui s'était levée et commençait à s'inquiéter devant son silence.
- C'est Martin ! Il faut que j'y aille ! répondit-il par dessus son épaule en refermant la porte à la hâte.
~~~~~~~
A suivre...
~~~~
De retour au bureau Martin s'éclipsa rapidement pour s'isoler dans la salle de repos. Il s'était réfréné tout le long du chemin depuis qu'il avait acheté ces pilules à la pharmacie. Non pas que des petites ruelles accueillantes ne lui aient tendu les bras pour qu'il s'y réfugie et avale ces cachets à l'abri d'un container à ordures, dans l'anonymat le plus total. Non. Mais peut-être la peur de se faire réprimander par Jack, comme un petit garçon pris la main dans le pot de confiture, s'il traînait trop en route avait-elle été la plus forte. Enfin en l'occurence c'était plutôt comme un agent assermenté en service qui avait abusé de son autorité pour pouvoir se droguer et qui risquait une mise à pied avec un passage par la case psy... Ah Jack... Car évidemment il s'était absenté du bureau sans prévenir personne -lui encore moins- et en quelque sorte sans autorisation. Voilà maintenant qu'il se comparait à un écolier faisant l'école buissonnière. Cette pensée lui arracha presque sourire.
Mais personne ne paraissait avoir remarqué son absence. Danny et Elena étaient encore sur le terrain, Vivian était à son bureau, lui tournant le dos, et Samantha n’était à première vue pas dans les parages. Quant à Jack, les lunettes sur le nez, il était absorbé par la lecture des documents qui s'amoncelaient devant lui.
Maintenant il était là, sans trop savoir pourquoi ses pas l'avaient porté dans cette salle ouverte aux quatres vents. Probablement parce qu'au fil des années l'endroit lui était devenu familier, presque accueillant. C'était là où il venait se ressaisir après un interrogatoire difficile, là où il venait au ravitaillement de barres chocolatées et de chips quand les enquêtes se prolongeaient tardivement, là où à la fin d'une affaire il tentait de se détendre et récupérer un peu avant de se mettre à son rapport...
Martin sursauta légèrement quand le claquement typique de talons féminins se précisa, tout près, dans le couloir. Il leva subitement les yeux vers la source du dérangement. Une agent d'une autre division entra dans la pièce, le salua d'un signe de tête, puis disparut aussitôt après avoir récupéré une canette de soda, à son grand soulagement. Néanmoins cette interruption lui fit prendre conscience qu'il n'était pas à l'abri des regards indiscrets. Mais pour tout dire il était arrivé à un tel point, à un tel état, qu'il s'en souciait peu. Il s'en alla tout de même repousser à moitié la porte. La fermer complètement aurait paru suspect.
Il revint sur ses pas, se dirigea vers la table au fond de la salle et s'affala sur une chaise. Il essuya négligemment la sueur qui perlait sur son front d'un revers de la main. Il sortit de la poche droite de son pantalon la petite boîte contenant la solution à tous ses maux. Il l'observa quelques minutes, la faisant lentement tourner entre ses doigts. Puis n'y tenant plus il la décapsula d'un geste sec. Il s'apprêtait à faire glisser les comprimés dans la paume de sa main, déjà ouverte et positionnée sous le flacon, quand un nouveau bruit lui fit redresser la tête. En une fraction de seconde, son cerveau analysa la situation : Vivian se tenait dans l'encadrement de la porte, une feuille à la main. D'un geste prompt il referma la boîte et la rangea furtivement dans sa poche. Il se félicita intérieurement de sa célérité. Sa collègue n'avait rien remarqué, il en était sûr, toute accaparée qu'elle était par la nouvelle piste qu'elle tenait.
- Ah Martin tu es là. J'ai peut-être quelque chose. Un client mécontent...
***
Jack vit Martin sortir de l'open space, son imperméable sur le dos et Vivian sur les talons. Il l'intercepta au passage.
- Martin où étais-tu ? voulut-il savoir, l'air furieux.
- Euh en salle de repos, bredouilla l'intéressé.
- Depuis tout ce temps ? rétorqua Jack froidement.
- Euh Jack on a du nouveau, intervint Vivian, et elle lui expliqua brièvement la situation. Et je pensais prendre Martin avec moi...
Elle laissa sa phrase un peu en suspens, lui jetant un regard un peu interrogatif. Jack réfléchit un instant.
- D'accord, répondit-il finalement sachant qu’il pouvait compter sur Vivian.
Alors que sa collègue lui avait déjà tourné le dos, il lança un regard pénétrant à Martin lui faisant comprendre qu’il n’était pas content et qu’il allait l’avoir à l’œil plus que jamais.
***
La piste n'avait rien donné, leur suspect potentiel ayant un alibi en béton. Le trajet du retour se fit en silence, chacun étant frustré par la tournure de l'enquête et perdu dans ses pensées. Viv n'avait pas commenté la scène qui s'était déroulée sous yeux avant qu'ils ne partent du bureau.
Toujours perspicace, elle sentait bien que la tension émanant des deux hommes cachait quelque chose de plus grave qu'un « simple » accrochage. Elle avait vu le comportement de son collègue changer ses dernières 48 heures et elle ne put s'empêcher de faire le rapprochement avec sa course poursuite avec le coupable de leur précédente affaire bien qu'elle n'avait aucune certitude à ce sujet. Toujours est-il que son air absent et préoccupé ne lui avait pas échappé et visiblement à Jack non plus, même si au vu des derniers événements elle doutait de l'efficacité de la méthode employée par leur patron pour le faire réagir. Quand arrivés au bercail elle gara la voiture au parking et coupa le moteur, Martin ne bougea pas, l'air ailleurs. Vivian lui toucha légèrement le bras et le regarda, sans jugement, avec une grande affection. Elle ne voulait pas insister mais elle tenait à faire savoir à son ami, par ce simple geste, qu'elle se rendait compte que quelque chose n'allait pas et qu'elle serait là pour lui s'il voulait en parler. Martin lui fit un léger sourire en guise de remerciement pour son soutien avant de détourner la tête et d'ouvrir la portière.
*** Le soir, chez Danny ***
Le salon était plongé dans la pénombre, seule une petite lampe d'ambiance étant allumée. Elena était allée vérifier que Sofie avait bien fini ses devoirs et lui souhaiter une bonne nuit. Leur échange se prolongeait et Danny les entendit rire, leur fille racontant probablement les derniers potins de l'école à sa mère. Il savait combien Elena chérissait ses moments privilégiés.
Confortablement installé dans le canapé, il l'attendait en regardant distraitement à la télé une rediffusion d'un match de base-ball. Les Mets n'étant pas de la partie, il pouvait laisser son esprit divaguer. A vrai dire ses pensées ne dérivèrent pas longtemps, obsédé qu'il était par le mal-être de son meilleur ami. Il se remémora ses mauvais moments où Martin l'avait soutenu par rapport à son problème avec l'alcool. Des affaires l'avait fragilisé, l'avait amené à repenser à l'accident de voiture qui avait tué ses parents; revoir son frère n'avait pas été facile non plus, l'obligeant à affronter son passé… Dans ces périodes troubles Martin avait été là pour lui. Il n'avait pas hésité, à plusieurs reprises, à venir le retrouver dans un bar à une heure avancée de la nuit, à l'écouter, à le réconforter du mieux qu'il pouvait... Et puis Elena était arrivée et il avait trouvé un nouvel équilibre dans sa vie. Elle le comprenait et croyait en lui. Grâce à elle il se sentait un meilleur homme et était aujourd'hui pleinement heureux.
Alors aujourd'hui, comme il y a quatre ans après la fusillade dans laquelle ils avaient été pris, il allait lui rendre la pareille en le soutenant dans sa lutte contre les médicaments. A vrai dire il avait eu un peu de mal à ne pas replonger après que Martin eut été victime de la fusillade mais il avait dû être fort pour être aux côtés de son ami en ses temps difficiles. Il ne pouvait pas le laisser s’enferrer dans son addiction en lui donnant le mauvais exemple, même s'il souffrait de voir Martin dans cet état et que cela lui rappelait de mauvais souvenirs personnels, ses vieux démons prêts à ressurgir. Mais il avait tenu bon et maintenant, grâce à sa nouvelle famille, il se sentait plus fort et ferait tout pour de nouveau aider Martin. Aujourd'hui c'était lui l'épaule solide, le roc, sur lequel l'autre pouvait s'appuyer.
Des pas étouffés le tirèrent de ses pensées. Elena le rejoignit et se pelotonna tout contre lui. Il l'embrassa sur la tempe, passa son bras autour de ses épaules et zappa sur un film. Ils étaient plongés dans « Basic » -dont les rebondissements laissaient Danny quelque peu perplexe- quand un bref « bip » retentit. De sa main libre il attrapa son portable posé sur la table basse. Il eut un mauvais pressentiment au vu du nom qui s'affichait sur l'écran. A la lecture du court message, Danny blêmit, ses mâchoires se serrèrent et ses doigts se crispèrent sur son téléphone. Il bondit hors du canapé, repoussant Elena un peu brusquement dans la manoeuvre.
- Danny ? grogna-t-elle, un peu éberluée.
- …
Sans dire un mot, il se chaussa, s'empressa d'enfiler son manteau et attrapa ses clés.
- Danny ? Que se pasa mi amor ? l'interrogea Elena qui s'était levée et commençait à s'inquiéter devant son silence.
- C'est Martin ! Il faut que j'y aille ! répondit-il par dessus son épaule en refermant la porte à la hâte.
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A suivre...
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Baraboo a écrit:Vous ne l'attendiez plus et la voici, la suite ! Je suis confuse de cette longue attente Bonne lecture
Ce qui est bien avec toi, c'est qu'on relit à chaque fois ta fic quasi en entière pour se rappeler de l'histoire, quand on a plein de temps à tuer comme moi...
Mais bon faudrait pas que t'en prennes l'habitude quand même, l'attente est longue..
Je lirai cette suite plus qu'attendue dans la soirée..
EDIT : en fait c'est déjà relu et je tenais à te dire que c'est nul de finir comme ça.. sinon c'était bien hein ne nous fait pas trop languir pour la prochaine suite..
Dernière édition par clairounett le Jeu 4 Mar - 0:15, édité 1 fois
Re: Addiction(s) (Manny)
Ah ah, Basic! Le clin d'oeil a Roselyn marrant!! Bon sinon, ce qui arrive à Martin, ce n'est pas très marrant....Danny est ADORABLISSIME d'être inquiet comme ça pour Marty...et oui, même si il envoie bouler Elena mdr je lui pardonne. So good to read you!! Vivement une pitite souiiiite
Re: Addiction(s) (Manny)
La réaction de Danny est très «cute». J'espère que tu ne nous laisseras pas trop longtemps sans mettre de suite. Je me pose beaucoup de questions...
Pandi- Elève à Quantico
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Re: Addiction(s) (Manny)
Eh! Baraboo, ça faisait longtemps!
Superbe suite (et pas mal longue, c'est bien!). Mais bon, bien sûr, c'est pas cool de finir comme ça! J'espère bien avoir la suite avant... la fin de la semaine? Je rêve, là?
Merci en tout cas de continuer à écrire, et vivement la suite!
Superbe suite (et pas mal longue, c'est bien!). Mais bon, bien sûr, c'est pas cool de finir comme ça! J'espère bien avoir la suite avant... la fin de la semaine? Je rêve, là?
Merci en tout cas de continuer à écrire, et vivement la suite!
Mouchette- Directeur Adjoint
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Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
Euh Mouchette tu parles bien de cette semaine ? Le temps de mettre la suite et je suis déjà dehorsMouchette a écrit: J'espère bien avoir la suite avant... la fin de la semaine? Je rêve, là?
~~~~~
Au milieu des brumes de l’alcool, Martin avait soudain vu clair : il ne pouvait pas revivre cette descente aux enfers. Il devait s’arrêter avant de se détruire complètement car cette fois il n’était pas sûr qu’il y ait un retour possible. Danny. Le nom de son ami le frappa comme une évidence. S'il voulait avoir une chance de s'en sortir il allait devoir accepter une main tendue et il savait que son meilleur ami était le plus à même de le soutenir. Sans compter qu'il avait déjà refusé l'aide de Sam et qu'il allait probablement lui falloir un allié face à Jack.
Il fixait la table basse devant lui, focalisé sur la boîte de pilules achetée à la pharmacie quelques heures auparavant. Il la prit lentement, la soupesa, laissa ses doigts jouer autour du couvercle. Dans un ultime effort, il arracha son regard du flacon et s'empara de son portable. Les mains tremblantes, il pianota fébrilement un message à l'attention de Danny et se dépêcha de cliquer sur la touche d'envoi avant qu'une arrière pensée ne le fasse reculer. Il reposa son téléphone près des restes du dîner qu'il n'avait pas terminé, l'appétit l'ayant fui, et pria pour que son ami arrive à temps.
***
Danny sortit en trombe de chez lui et fonça au domicile de Martin. Aucun taxi en vue. « Jamais là quand on a besoin d'eux » pesta le jeune agent. Dévoré par l'inquiétude, il s'engouffra dans la bouche de métro et fit les cents pas en attendant l'arrivée de la rame. Les 3 petits mots que Martin lui avait envoyé trottaient dans sa tête. « Je suis désolé ». Qu'est-ce que cela pouvait bien dire ? Les possibilités, toutes plus terrifiantes les unes que les autres défilèrent dans son esprit. Avait-il replongé ? Pire ? Il n'osait imaginer ce que ces mots pouvaient signifier... Pas Martin. Son frère ne lui ferait pas ça, tenta-t-il de se raisonner.
Jamais un trajet d'à peine vingt minutes ne lui avait paru aussi long. Enfin à destination, il se précipita hors de la station et déboucha bientôt à l'air libre. Une violente averse l'accueillit. La pluie crépitait avec force sur les toits alentours et roulait sur les trottoirs. Dans sa hâte, Danny n'avait pas pris de parapluie et maintenant il dégoulinait littéralement, l'imperméable trempé, les cheveux humides plaqués, l'eau gouttant sur son visage. Mais c'est à peine s'il remarqua les trombes d'eau qui s'abattaient sur lui, son ami avait besoin de lui et c'est tout ce qui comptait.
***
Le repas terminé et Finn couché, Jack faisait la vaisselle et Sam, le torchon à la main, était censée l'essuyer mais les assiettes et couverts lavés s'accumulaient devant elle sans qu'elle ne s'en aperçoive. A vrai dire, elle était perdue dans ses pensées depuis qu'elle avait quitté le travail et ni Jack ni même son fils n'avaient réussi à complètement capter son attention, du moins pas de façon durable. Elle avait beau en débattre intérieurement elle ne savait toujours pas quoi faire. En parler à Jack ? A Danny ? Elle se sentait en porte à faux vis-à-vis de Jack et n'aimait pas du tout cette situation. Elle aurait voulu partager son inquiétude avec l'homme qu'elle aime mais sans en informer le patron, pour ne pas trahir son amitié avec Martin – quoiqu'il lui ait bien fait comprendre que leur relation ne méritait sans doute plus cette appellation... Elle ne voulait pas être celle qui allait « balancer » au boss le problème de Martin. En même temps elle savait que son comportement pouvait avoir des conséquences fâcheuses dans leur travail. Il était primordial qu'ils puissent avoir confiance les uns dans les autres sur le terrain et Martin ne devait pas, ne pouvait pas, avoir l'esprit aussi pollué sous peine de se mettre, lui et ses partenaires, en danger.
Oui, Samantha était tiraillée. Elle avait en outre la désagréable impression d'être revenue 4 ans en arrière et, comme dans un mauvais rêve, de revivre la même situation, que les mêmes ressorts se rejouaient. Elle était frustrée de ne pas être capable d'aider Martin et blessée qu'il refuse son aide même si elle ne l'avouera pas.
- Tu veux parler de ce qui te tracasse ? proposa Jack d'une voix douce qui avait remarqué sa mine soucieuse.
- Je...euh... Ecoute j'ai un coup de fil à passer. Tu peux aller t'assurer que Finn va bien ?
Jack effleura le bras de sa compagne et obtempéra, comprenant qu'elle voulait être seule un moment.
Samantha souffla et se dirigea vers sa chambre. Elle s'assit sur au bord du lit et appela Danny pour lui faire part de ses constations et du fait que Martin avait refusé son aide.
- Je suppose que tu sais que Martin ne va pas bien, qu'il a... replongé ... ou du moins qu'il est sur le point et...
- Justement Sam, il vient de m'envoyer un message. Je suis sur la route, j'arrive chez lui dans quelques minutes. Je m'en occupe. On se voit demain au bureau.
- Ok, murmura pensivement Samantha alors que la tonalité résonnait déjà à son oreille.
Elle raccrocha pas vraiment soulagée ni rassurée au vu des dernières nouvelles mais au moins elle savait que Danny prenait la situation en main. Martin lui faisait confiance et n'était pas seul pour traverser cette épreuve.
Jack, ne la voyant pas revenir dans le salon, finit par la rejoindre dans leur chambre. Il devinait que Samantha avait eu Danny ou Elena au téléphone et soupçonnait la raison de cet appel. « C'est à propos de Martin n'est-ce pas ? »
Elle ne voulait pas lui mentir ni lui dévoiler la teneur de son appel, même s'il semblait être au courant d'une partie du problème. Elle avait décidé que ce n'était pas elle mais à Martin de tout lui expliquer, à moins qu'il ne le découvre avant de lui même. Aussi elle secoua lentement la tête et sourit faiblement. « Ne parlons pas de travail ce soir, tu veux bien ? » Jack acquiesça silencieusement et lui remit délicatement une mèche blonde derrière l'oreille. Il n'était pas dupe, elle lui cachait quelque chose, mais il savait aussi que Sam ne lui dirait rien si elle ne le souhaitait pas. Insister ne servirait rien, si ce n'est peut-être à commencer une dispute, et il n'avait aucune envie de passer la soirée en froid avec elle.
***
Non, je ne dois pas toucher à ça... Je ne peux pas. Je ne peux plus. Non, non, non... Danny qu'est-ce que tu fais bon Dieu... Danny ? S'il te plaît... dépêche toi bro...
***
TBC...
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Re: Addiction(s) (Manny)
Très jolie suite et très angoissante. J'espère que Danny va arriver à temps pour aider Martin. Continue!
Je forme le souhait que la suite arrive plus vite que Danny chez Martin...
Je forme le souhait que la suite arrive plus vite que Danny chez Martin...
Pandi- Elève à Quantico
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Re: Addiction(s) (Manny)
Oh ce cliff, je rêve !
Tu es cruelle !!!
Tu es cruelle !!!
mimi- Directeur du FBI
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Re: Addiction(s) (Manny)
Oh Baraboo, si tu savais comment j'ai été folle de joie quand j'ai vu que tu avais mis une suite à ta fic.. J'avoue que je n'y croyais plus..
M'enfin, tu es de retour, et tu nous joues un bien vilain tour.. J'espère que tu nous feras pas trop attendre, vu la fin que tu as mise.
M'enfin, tu es de retour, et tu nous joues un bien vilain tour.. J'espère que tu nous feras pas trop attendre, vu la fin que tu as mise.
Re: Addiction(s) (Manny)
Bon, je ne pensais pas à cette semaine-ci dans mon comm' précédent , mais je ne ferai pas la fine bouche: la suite est enfin arrivée!!! Et j'espère juste qu'il ne faudra pas attendre aussi longtemps pour la suivante, parce que là tu nous laisses sur une mauvaise angoisse!!!
Mouchette- Directeur Adjoint
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Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
Toc toc toc... Je reviens par ici avec la suite. Je ne sais pas si quelqu'un lit encore cette fic mais bon puisqu'elle la suite est écrite...
~~~~~
Il composa fiévreusement le code de la porte d'entrée – heureusement qu'il le connaissait par coeur- et s'engouffra dans l'immeuble. Il snoba l'ascenseur, trop lent à son goût, et grimpa les escaliers quatre à quatre jusqu'au troisième étage. Il tambourina à la porte, criant le prénom de son ami. Il se fichait bien de déranger ses voisins de palier. N'entendant aucune réponse, il secoua la poignée comme un forcené et faillit tomber en avant quand la porte s'ouvrit facilement, Martin n'ayant pas pris la peine de la verrouiller.
Il visualisa la scène en une fraction de seconde : les rideaux tirés, le désordre dans le salon, le canapé, la silhouette de Martin se découpant dans la pénombre, un flacon dans une main, l'autre se portant à la bouche...
- Martin non !!
En quelques enjambées il traversa la pièce et bondit littéralement sur la canapé, projetant le plus loin possible la boîte de comprimés du revers de la main et obligeant Martin à recracher les pilules qu’il était sur le point d’avaler.
- Da...Danny ? bredouilla Martin.
- Je suis là Martin, je suis là, répondit son sauveur tentant de reprendre son souffle après sa course folle contre la montre.
- C’est la première fois depuis…tu sais…, je te le jure Danny, murmura-t-il en levant vers lui des yeux d’une sincérité désarmante.
- Je te crois Marty, souffla Danny et il l’attira contre lui pour le bercer doucement.
Rattrapé par l'émotion et la fatigue, Martin éclata brusquement en sanglots. Il restèrent ainsi un long moment, Danny chuchotant des paroles réconfortantes, tentant du mieux qu'il pouvait d'apaiser son ami. Martin finit par se dégager de l'étreinte, le regard voilé, encore embué. Il se leva en chancelant et Danny dut le soutenir jusque dans sa chambre. Il l’aida à se mettre au lit et remonta la couverture pour lui tenir chaud. Une fois Martin endormi, épuisé par tout ce qui s’était passé ces derniers jours, il resta encore quelques minutes à veiller sur lui. Puis il ferma doucement la porte derrière lui et retourna dans le salon.
Il repêcha les pilules tombées sur le tapis quand Martin les avait recrachées, se saisit du flacon et alla vider le tout dans l'évier, observant l'eau emporter définitivement ces maudites gélules. Il contempla avec tristesse et une certaine inquiétude les cadavres de bouteilles d'alcool. Martin allait mal. Vraiment mal. Pourvu qu'une addiction ne chasse pas l'autre songea-t-il en se demandant si Martin pouvait sombrer dans l'alcoolisme. Il revint pensivement au salon et avisa alors les restes de nourriture chinoise à emporter. Il fronça les sourcils à la vue des nouilles collées au fond de la boîte et de la sauce qui avait coulé et coagulé sur la table. Une part de pizza s'était égarée sur l'accoudoir du sofa et des miettes et dieu savait quoi d'autre maculaient le tapis. Il pouvait presque voir les mouches tourner autour... Décidément Martin n'était plus Martin. Et d'une, il n'aurait jamais laisser de nourriture, lui qui engloutissait tout ce qui lui passait sous la main- et plus encore. Et de deux, le Martin qu'il connaissait était un homme soigné, bien loin de cette image que renvoyait à cet instant son appartement.
Parce que c'était la seule chose à faire et parce qu'il avait besoin de s'activer pour tempérer son angoisse croissante, Danny entreprit de faire du ménage. Il ouvrit les placards les uns après les autres à la recherche des produits ménagers. Il finit par les localiser à côté de la poubelle, ainsi que le seau, la serpillère, la balayette... Il soupira bruyamment. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour Martin! Il mit des gains et s'empara de tout l'arsenal nécessaire. Il regroupa les déchets qui s’étaient amoncelés et en remplit deux grands sacs poubelle. Il vaporisa du détachant sur le tissu du canapé et laissa agir avant de laver à l'eau, comme indiqué sur l'étiquette. Si Elena le voyait elle n'en croirait pas ses yeux. Il ne put s'empêcher de sourire en pensant à sa femme. Il nettoya ensuite la table basse, passa un rapide coup de balai et aéra la pièce. Pour terminer il s’attaqua à la cuisine où il fit la vaisselle. Satisfait du résultat, il ôta ses chaussures et s’allongea sur le canapé, d'où il appela Elena.
Elle décrocha à la première sonnerie. Elle savait qu'il allait l'appeler pour lui donner de ses nouvelles et lui en dire peut-être un peu plus sur Martin, bien qu'elle ait vite deviné la nature de l'urgence.
- Soy yo, mi amor.
Danny parlait doucement, craignant de réveiller Martin.
- Hola mi cariño. Ca va ? Tu es avec Martin ?
- Moi oui, Martin pas trop. Je suis chez lui et je vais y passer la nuit. Il a besoin de quelqu'un pour veiller sur lui.
- Dis-moi qu'il n'a pas replongé..., l'implora presque Elena.
- Non mais il s'en est fallu de peu crois-moi, répondit-il sombrement.
- Comment on peut l'aider ?
- Il faut éviter de le laisser seul et je crois qu'on a besoin de parler lui et moi.
- Si je peux faire quelque chose de plus...
- Je sais... A vrai dire je ne sais plus trop quoi faire pour l'aider.
- Sois présent, écoute-le, et je suis sûre que tu vas réussir à trouver les bons mots. Il a confiance en toi et c'est déjà énorme.
Elena réfléchit un instant avant d'ajouter : « L'amener à rencontrer Lisa Harris pourrait aussi l'aider s'il est prêt à accepter cette option. »
- Je lui en parlerai demain matin. A propos, je ne sais pas à quelle heure on va arriver au bureau, ça dépendra de l'état de Martin. Si tu pouvais...
- Ne t'inquiète pas pour Jack. Il râlera mais il comprendra.
- Merci. Je t'aime.
- Moi aussi.
- Elena ?
- Oui ?
- Tu embrasseras Sofie pour moi avant qu'elle ne parte à l'école.
- Je n'y manquerai pas, promit-elle.
- Buena noche.
- Hasta mañana mi amor.
Bercé par le son de la voix d'Elena il se détendit et ferma les yeux.
Danny se réveilla en sursaut. Après quelques instants de confusion il se rappela où il était et pourquoi. Il tendit l'oreille. Ses sens ne l'avaient pas trompé; il entendait des bruits en provenance de la chambre. Il se leva immédiatement et alla voir ce que faisait son ami. Il ouvrit la porte sans frapper et dut laisser un moment ses yeux s'accoutumer à la pénombre avant de distinguer la silhouette de Martin. Il parlait dans son sommeil, se retournait, tout entortillé dans les draps. Danny s'approcha doucement et remit la couverture en place. Malgré ses efforts il ne put déchiffrer ce que marmonnait Martin, ce n'était que des syllabes incompréhensibles. L'affichage fluorescent du réveil indiquait 3:27. Il hésita à réveiller son ami puis se ravisa en se disant que dans son état il était mieux qu'il dorme et se repose un peu même si son sommeil était agité. Danny sortit alors à pas de loup de la pièce. Il alla boire un verre d'eau dans la cuisine avant de retourner s'allonger sur le canapé. Il passa le reste de la nuit à contempler le plafond et à ressasser les derniers événements, le sommeil l'ayant fui.
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Il composa fiévreusement le code de la porte d'entrée – heureusement qu'il le connaissait par coeur- et s'engouffra dans l'immeuble. Il snoba l'ascenseur, trop lent à son goût, et grimpa les escaliers quatre à quatre jusqu'au troisième étage. Il tambourina à la porte, criant le prénom de son ami. Il se fichait bien de déranger ses voisins de palier. N'entendant aucune réponse, il secoua la poignée comme un forcené et faillit tomber en avant quand la porte s'ouvrit facilement, Martin n'ayant pas pris la peine de la verrouiller.
Il visualisa la scène en une fraction de seconde : les rideaux tirés, le désordre dans le salon, le canapé, la silhouette de Martin se découpant dans la pénombre, un flacon dans une main, l'autre se portant à la bouche...
- Martin non !!
En quelques enjambées il traversa la pièce et bondit littéralement sur la canapé, projetant le plus loin possible la boîte de comprimés du revers de la main et obligeant Martin à recracher les pilules qu’il était sur le point d’avaler.
- Da...Danny ? bredouilla Martin.
- Je suis là Martin, je suis là, répondit son sauveur tentant de reprendre son souffle après sa course folle contre la montre.
- C’est la première fois depuis…tu sais…, je te le jure Danny, murmura-t-il en levant vers lui des yeux d’une sincérité désarmante.
- Je te crois Marty, souffla Danny et il l’attira contre lui pour le bercer doucement.
Rattrapé par l'émotion et la fatigue, Martin éclata brusquement en sanglots. Il restèrent ainsi un long moment, Danny chuchotant des paroles réconfortantes, tentant du mieux qu'il pouvait d'apaiser son ami. Martin finit par se dégager de l'étreinte, le regard voilé, encore embué. Il se leva en chancelant et Danny dut le soutenir jusque dans sa chambre. Il l’aida à se mettre au lit et remonta la couverture pour lui tenir chaud. Une fois Martin endormi, épuisé par tout ce qui s’était passé ces derniers jours, il resta encore quelques minutes à veiller sur lui. Puis il ferma doucement la porte derrière lui et retourna dans le salon.
Il repêcha les pilules tombées sur le tapis quand Martin les avait recrachées, se saisit du flacon et alla vider le tout dans l'évier, observant l'eau emporter définitivement ces maudites gélules. Il contempla avec tristesse et une certaine inquiétude les cadavres de bouteilles d'alcool. Martin allait mal. Vraiment mal. Pourvu qu'une addiction ne chasse pas l'autre songea-t-il en se demandant si Martin pouvait sombrer dans l'alcoolisme. Il revint pensivement au salon et avisa alors les restes de nourriture chinoise à emporter. Il fronça les sourcils à la vue des nouilles collées au fond de la boîte et de la sauce qui avait coulé et coagulé sur la table. Une part de pizza s'était égarée sur l'accoudoir du sofa et des miettes et dieu savait quoi d'autre maculaient le tapis. Il pouvait presque voir les mouches tourner autour... Décidément Martin n'était plus Martin. Et d'une, il n'aurait jamais laisser de nourriture, lui qui engloutissait tout ce qui lui passait sous la main- et plus encore. Et de deux, le Martin qu'il connaissait était un homme soigné, bien loin de cette image que renvoyait à cet instant son appartement.
Parce que c'était la seule chose à faire et parce qu'il avait besoin de s'activer pour tempérer son angoisse croissante, Danny entreprit de faire du ménage. Il ouvrit les placards les uns après les autres à la recherche des produits ménagers. Il finit par les localiser à côté de la poubelle, ainsi que le seau, la serpillère, la balayette... Il soupira bruyamment. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour Martin! Il mit des gains et s'empara de tout l'arsenal nécessaire. Il regroupa les déchets qui s’étaient amoncelés et en remplit deux grands sacs poubelle. Il vaporisa du détachant sur le tissu du canapé et laissa agir avant de laver à l'eau, comme indiqué sur l'étiquette. Si Elena le voyait elle n'en croirait pas ses yeux. Il ne put s'empêcher de sourire en pensant à sa femme. Il nettoya ensuite la table basse, passa un rapide coup de balai et aéra la pièce. Pour terminer il s’attaqua à la cuisine où il fit la vaisselle. Satisfait du résultat, il ôta ses chaussures et s’allongea sur le canapé, d'où il appela Elena.
Elle décrocha à la première sonnerie. Elle savait qu'il allait l'appeler pour lui donner de ses nouvelles et lui en dire peut-être un peu plus sur Martin, bien qu'elle ait vite deviné la nature de l'urgence.
- Soy yo, mi amor.
Danny parlait doucement, craignant de réveiller Martin.
- Hola mi cariño. Ca va ? Tu es avec Martin ?
- Moi oui, Martin pas trop. Je suis chez lui et je vais y passer la nuit. Il a besoin de quelqu'un pour veiller sur lui.
- Dis-moi qu'il n'a pas replongé..., l'implora presque Elena.
- Non mais il s'en est fallu de peu crois-moi, répondit-il sombrement.
- Comment on peut l'aider ?
- Il faut éviter de le laisser seul et je crois qu'on a besoin de parler lui et moi.
- Si je peux faire quelque chose de plus...
- Je sais... A vrai dire je ne sais plus trop quoi faire pour l'aider.
- Sois présent, écoute-le, et je suis sûre que tu vas réussir à trouver les bons mots. Il a confiance en toi et c'est déjà énorme.
Elena réfléchit un instant avant d'ajouter : « L'amener à rencontrer Lisa Harris pourrait aussi l'aider s'il est prêt à accepter cette option. »
- Je lui en parlerai demain matin. A propos, je ne sais pas à quelle heure on va arriver au bureau, ça dépendra de l'état de Martin. Si tu pouvais...
- Ne t'inquiète pas pour Jack. Il râlera mais il comprendra.
- Merci. Je t'aime.
- Moi aussi.
- Elena ?
- Oui ?
- Tu embrasseras Sofie pour moi avant qu'elle ne parte à l'école.
- Je n'y manquerai pas, promit-elle.
- Buena noche.
- Hasta mañana mi amor.
Bercé par le son de la voix d'Elena il se détendit et ferma les yeux.
Danny se réveilla en sursaut. Après quelques instants de confusion il se rappela où il était et pourquoi. Il tendit l'oreille. Ses sens ne l'avaient pas trompé; il entendait des bruits en provenance de la chambre. Il se leva immédiatement et alla voir ce que faisait son ami. Il ouvrit la porte sans frapper et dut laisser un moment ses yeux s'accoutumer à la pénombre avant de distinguer la silhouette de Martin. Il parlait dans son sommeil, se retournait, tout entortillé dans les draps. Danny s'approcha doucement et remit la couverture en place. Malgré ses efforts il ne put déchiffrer ce que marmonnait Martin, ce n'était que des syllabes incompréhensibles. L'affichage fluorescent du réveil indiquait 3:27. Il hésita à réveiller son ami puis se ravisa en se disant que dans son état il était mieux qu'il dorme et se repose un peu même si son sommeil était agité. Danny sortit alors à pas de loup de la pièce. Il alla boire un verre d'eau dans la cuisine avant de retourner s'allonger sur le canapé. Il passa le reste de la nuit à contempler le plafond et à ressasser les derniers événements, le sommeil l'ayant fui.
Baraboo- Stagiaire au FBI
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Age : 38
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 13/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Oulala, mais c'est vrai que tu as toujours une fic sur le feu, Baraboo! Et en plus une fic qui m'intéresse, malgré les... comment dire... petites interruptions entre deux suites
Un superbe passage que tu nous offres par surprise, ça fait plaisir! J'espère... comme à chaque fois... qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps avant la suite...?
Un superbe passage que tu nous offres par surprise, ça fait plaisir! J'espère... comme à chaque fois... qu'il ne faudra pas attendre trop longtemps avant la suite...?
Mouchette- Directeur Adjoint
- Nombre de messages : 3584
Age : 43
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 15/09/2006
Re: Addiction(s) (Manny)
Pauvre petit Martin. Heureusement que Danny est arrivé à temps. J'aime beaucoup l'image de Danny en train de faire le ménage. Leur amitié est super belle, tu l'a rends à merveille.
Bravo!
Bravo!
Pandi- Elève à Quantico
- Nombre de messages : 222
Age : 50
Localisation : Québec
Date d'inscription : 07/04/2008
Re: Addiction(s) (Manny)
Baraboo a écrit:Toc toc toc... Je reviens par ici avec la suite. Je ne sais pas si quelqu'un lit encore cette fic mais bon puisqu'elle la suite est écrite...
On est juste obligées de la relire entièrement vu que depuis avril tu nous as mises à la diète, mais ce ne sera pas un problème puisqu'elle était très bien... Personnellement je suis ravie que tu mettes la suite, en plus j'avais une heure à tuer donc c'est parfait...
Mon commentaire, peut-être pas aujourd'hui, mais y'en aura un !!
Re: Addiction(s) (Manny)
Awwwww ils sont troop Danny et Elena je fonds!!
En espérant que Marty aille mieux
En espérant que Marty aille mieux
Re: Addiction(s) (Manny)
J'avoue que d'imaginer Danny avec ses petits gants roses de ménage m'a fait sourire malgré le tragique de la situation !
Vivement la suite !
Vivement la suite !
mimi- Directeur du FBI
- Nombre de messages : 4074
Age : 51
Localisation : Aux MAA ( Martin's Addicted Anonyms )
Date d'inscription : 16/03/2006
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