Addiction(s) (Manny)

Bientôt ce ne sera plus Baraboo mais Barabouhouhou snif (lol désolée c'était nul)

Boulet N°1 se montre pour te quémander une petite suite ..

Un deuxième boulet te fera-t-il poster une suite, Baraboo????

Nan mais Baraboo a dit avoir eu un souci de connexion internet, mais maintenant que c'est réglé la suite devrait suivre rapidement, hein Baraboo ???

Arrivée de Boulet n°3, attention à toi !!!

Ah la la 3 boulets Je me rends !
Profitez bien de cette suite car je ne sais pas quand l'autre arrivera.

***

Jack attendit qu'Elena ait quitté le salon et reprit l'interrogatoire.

- Madame Browlin, vous avez dit que votre mari était distant depuis quelque temps. Qu'est-ce qui pourrait avoir provoquer ce changement de comportement, selon vous ?
- Et bien j'ai mis ça sur le compte de son travail mais maintenant je ne suis plus sûre de rien. Je me suis dis qu'il supportait mal la pression que c'était sa réaction au stress. L'entreprise pour laquelle il travaille a été rachetée par un gros groupe étranger il y a quelques mois et depuis son nouveau patron lui impose des objectifs de vente toujours plus élevés.

Jack jeta quelques notes sur son calepin et se demanda si, après avoir vu son employeur, Vivian confirmerait cette version.

- Agent Malone ? Je crois qu'il y a autre chose que vous devriez savoir, murmura Sarah Browlin, hésitante.
- Oui ? Je vous écoute.
- Voilà, il y a 3 jours j'ai découvert une bouteille de whiskey à moitié entamée cachée dans le garage. Je suis persuadée que c'est Lily même si elle m'a affirmée le contraire.

Hésitante, Sarah marqua une pause, semblant se demander jusqu'à quel point dévoiler sa vie privée à cet agent du FBI, avant de reprendre :

- Si je vous dis ça c'est parce que Paul est un ancien alcoolique. Ca remonte à loin, je ne le connaissais pas encore.Cela fait plus de 20 ans qu'il n'a pas bu une goutte d'alcool et je ne pense pas qu'il y ait retouché -rien dans son comportement ne l'indique- mais je suppose que je devais vous le dire.
- Vous avez bien fait, croyez-moi, tout peut nous être utile.



* Pendant ce temps, à l'étage *

Elena n'avait eu aucun mal à repérer la chambre de Lily. Un autocollant posé bien en évidence sur la porte proclamait « interdiction d'entrée sans autorisation». Elena frappa, se présenta et, n'obtenant pas de réponse, tourna la poignée. Lily était avachie sur son lit, un coussin sous la tête et un casque vissé sur les oreilles. Elle n'avait visiblement pas entendu Elena toquer car elle se redressa en sursaut en la voyant plantée devant elle. Quand elle ôta ses écouteurs un flot de rock à la batterie agressive et aux basses saturées se déversa dans la chambre parvenant distinctement jusqu'aux oreilles d'Elena. La jeune femme se fit la réflexion qu'à ce train là Lily sera sourde avant sa mère, mais elle s'abstint de toute remarque.

- Qu'est-ce que vous faites ici? Vous avez pas vu la pancarte? Et puis vous êtes qui d'abord? cracha Lily, indignée.

L'adolescente dans toute sa splendeur songea Elena. Elle ne put s'empêcher de penser à Sofie. Sa petite fille grandissait... Trop vite à son goût. Elle commençait à s'affirmer de plus en plus. Allait-elle bientôt lui interdire l'accès à sa chambre? Elena chérissait leur complicité, la relation de confiance qui les unissait. Parviendrait-elle à maintenir ce lien ? Mais plus que tout, elle redoutait le moment où sa fille allait prendre son envol et affronter, seule, le monde. Monde qui pouvait s'avérer si cruel, comme le lui rappelait de façon douloureuse les situations qu'elle côtoyait tous les jours dans son travail. Elle voulait la protéger, la préserver le plus longtemps possible même si elle savait que ça ne pourrait pas durer éternellement. Même si, au fond d'elle, elle savait que Sofie avait déjà perdu une part de son innocence le jour où Carlos l'avait enlevée. En tout cas une chose était sûre, elle serait toujours là pour soutenir sa fille et elle savait que Danny serait là pour l'épauler. Elle soupira et se concentra sur le visage buté de Lily qui la fixait, attendant une réponse.

- Lily, je suis l'agent spécial Elena Delgado du FBI.
- Le FBI? répéta la jeune fille avec dédain.
- Tu veux bien arrêter la musique qu'on puisse discuter ? demanda-t-elle calmement.
- Qui vous dit que j'ai envie de vous parler? répliqua aussitôt Lily avec insolence.

Elena se contenta de lui renvoyer un regard noir qui eut l'effet escompté. Lily s'exécuta à contrecoeur et croisa les bras, attendant la suite.

- Je suis ici au sujet de ton père, commença Elena.
- Fallait pas vous donner cette peine, rétorqua Lily.
- Tu sais qu'il a disparu et qu'il lui est peut-être arrivé quelque chose? s'exclama Elena un peu estomaquée.
- C'est ce que dit ma mère mais j'y crois pas un seul instant. Il a juste trouvé mieux à faire que Ou alors il m'a écouté et a plaqué son boulot mais j'en doute fort.
- Attends, de quoi tu parles Lily? Pourquoi il aurait voulu démissionner de son travail ?


** Flashback**

Paul Browlin était rentré plus tôt du travail ce soir là et il comptait bien se détendre et profiter de sa famille.

- Bonsoir ma puce.
- Arrête de m'appeler comme ça, j'ai plus 5 ans.
- J'ai une surprise. J'ai réussi à avoir les dernières places pour le concert de U2 au Madison square garden samedi prochain. En attendant on pourrait aller fêter ça au restaurant avec ta mère, proposa Paul sans relever le commentaire de sa fille.
- Achetées par ton sale fric?, non merci sans façon, grogna Lily, méprisante.
- Lily change de ton !
- Tu n'as vraiment pas de valeurs. C'est dégueulasse ce que tu fais à tous ces pauvres gens. Ils ont déjà pas de fric et tu les plumes encore un peu plus en faisant tout pour leur fourguer ta camelote.
- En attendant c'est mon salaire qui te fait vivre ! Et pour autant que je me rappelle mon argent ne t'as pas posé de problème quand il s'est agi de t'offrir une voiture pour tes 16 ans. Tous tes scrupules avaient disparus!
-Tu comprends rien! Tu ne veux pas comprendre! Tu ne peux pas m'acheter à coup de cadeaux. Moi je veux un père qui a une morale, pas d'un profiteur, même si ça veut dire ne pas avoir de voiture et ne pas aller voir U2.

Lily monta les escaliers quatre à quatre et s'enferma dans sa chambre.

** Fin du flashback**


Lily remit son casque sur les oreilles, signifiant par là à Elena que la discussion était terminée. Elle avait de toute façon appris l'essentiel de ce qu'elle voulait savoir. Elle redescendit et resta à l'entrée du salon. Sentant sa présence, Jack se tourna légèrement vers elle et lui fit discrètement signe qu'il en avait presque terminé avec l'épouse. Quelques instants plus tard, il se leva et tendit sa carte à Sarah Browlin en lui demandant de l'appeler si le moindre détail lui revenait en mémoire.
En revenant vers leur voiture, Jack demanda à Elena ce qu'elle avait découvert.

- Et bien je dirais une fille en pleine crise d'adolescence.

Elle vit Jack esquisser une grimace ce qui lui arracha un sourire.

-La semaine dernière elle s'est disputé avec son père au sujet de son travail qui selon elle est « amoral » et son père serait au choix un « exploiteur » ou un « extorqueur ».
-Laisse moi deviner, le capitalisme c'est mal.
-Un grand classique à cet âge, acquiesça Elena. Tu as pu apprendre d'autres éléments intéressants? s'enquit-elle.
- Paul est un ancien alcoolique et sa femme craint qu'il n'est replongé même si elle dit ne pas savoir pourquoi il ferait ça. Cela dit, elle m'a aussi affirmé que son travail est devenu stressant depuis quelques mois.
- Ca se trouve il a juste craqué et a éprouvé le besoin de fuir ses responsabilités, au sens propre comme au figuré. Ca ne serait pas le premier.
- Sans prévenir sa femme ?
- Tu sais il a peut-être besoin d'avoir du temps pour lui, seul, au calme, pour décompresser et faire le point sur sa vie. Il n'a pas forcément envie que quelqu'un, y compris sa femme, puisse venir le déranger.

Jack mit le contact et démarra.

- Peut-être. Attendons de voir ce que Vivian a pu apprendre auprès de ses collègues de travail.


***

A suivre

Baraboo a écrit:Ah la la 3 boulets Je me rends !
Profitez bien de cette suite car je ne sais pas quand l'autre arrivera.

Boulet un jour, boulet toujours

Par contre, nous fais pas trop attendre, parce que ta suite était plutôt longue et bien mais y'avait pas de chouchou dedans !!

Si faut t'envoyer des ondes positives pour t'encourager à écrire, je suis là !!

clairounett a écrit:Par contre, nous fais pas trop attendre, parce que ta suite était plutôt longue et bien mais y'avait pas de chouchou dedans !!

Oh que siiii la delgadienne en moi a LOVéééé

Baraboo a écrit:

L'adolescente dans toute sa splendeur songea Elena. Elle ne put s'empêcher de penser à Sofie. Sa petite fille grandissait... Trop vite à son goût. Elle commençait à s'affirmer de plus en plus. Allait-elle bientôt lui interdire l'accès à sa chambre? Elena chérissait leur complicité, la relation de confiance qui les unissait. Parviendrait-elle à maintenir ce lien ? Mais plus que tout, elle redoutait le moment où sa fille allait prendre son envol et affronter, seule, le monde. Monde qui pouvait s'avérer si cruel, comme le lui rappelait de façon douloureuse les situations qu'elle côtoyait tous les jours dans son travail. Elle voulait la protéger, la préserver le plus longtemps possible même si elle savait que ça ne pourrait pas durer éternellement. Même si, au fond d'elle, elle savait que Sofie avait déjà perdu une part de son innocence le jour où Carlos l'avait enlevée. En tout cas une chose était sûre, elle serait toujours là pour soutenir sa fille et elle savait que Danny serait là pour l'épauler. Elle soupira et se concentra sur le visage buté de Lily qui la fixait, attendant une réponse.

Awwww j'adooore ce passage. Trop trop bien écrit et sa reflète parfaitement les pensées que pouraient avoir Elena!! bravoooo

vivement la suiiite, tu ne savais pas quand une suite arrivera, mais comme maintenant tu as des commentaires, tu vas t'y mettre, heinnn?

Suite très bien, sauf que... ben oui, quoi, pas de Martin! On ne se refait pas que voulez-vous!
J'espère pouvoir lire une suite très bientôt, Baraboo

Il semblerait que l'inspiration revienne avec la nouvelle année Mais avant de vous mettre la longue suite je crois que depuis le temps un petit résumé s'impose

Previously in Without a Trace Dans les chapitres précédents : Martin est blessé lors d'une course poursuite avec un suspect. Il affirme qu'il va bien mais ce n'est évidemment pas le cas. Danny s'en doute et s'inquiète pour son ami. Il confie ses craintes à Elena. Peu après, un certain Paul Browlin disparaît. Martin est sous le choc. Il connaît cet homme et visiblement Danny aussi. Tout ceci est bien mystérieux... Martin supplie Danny de ne pas en parler à Jack pour pouvoir rester sur l'enquête. Son ami accepte mais est préoccupé par le comportement de Martin. Jack et Elena sont partis interroger la femme du disparu et ils apprennent des choses qui pourraient faire avancer l'enquête.
Bon je crois que l'essentiel est dit alors place à la suite.

~~~~~~~~~~

Toute l’équipe était à présent réunie dans l’open space autour de la grande table pour le briefing.

- Samantha, qu’as-tu trouvé sur sa famille ?

- Parents décédés depuis plusieurs années. Une sœur, Debbie, qui vit dans le Connecticut. Elle garde des enfants. Son mari est plombier. Ils ont une petite fille. C’est sa seule famille proche. Il a aussi un cousin qui habite à Phoenix, une tante et un oncle à Sacramento et un autre oncle du côté de la Nouvelle-Orléans. Aucun n’a eu de contact récent avec Paul. Pour sa sœur je ne sais pas encore. J’ai eu son mari et je lui ai demandé que sa femme me rappelle dès qu’elle pouvait. J’ai également lancé un avis de recherche sur sa voiture.

- Bien. Danny ?

- Sa situation financière est bonne. Pas de dépenses excessives, il semble même assez économe. Les traites de sa maison sont les seules dépenses importantes. Il a visiblement fini de payer sa voiture. Les rentrées d’argent sont régulières et son salaire confortable. Aucun retrait suspect ces dernières semaines et rien que des dépenses courantes. Pas d’activité sur son compte depuis hier. Mais il a très bien pu payer en liquide puisqu’il a effectué un retrait de 200 dollars à un distributeur de Manhattan il y a deux jours. Je précise qu’une telle somme n’est pas inhabituelle pour lui.

- Bon. On sait au moins qu’il n’a pas dû aller très loin, en tout cas de son plein gré, déclara-t-il en repensant à la théorie d’Elena. C’est bien trop juste pour acheter un billet d’avion ou même louer une voiture. Martin qu’est-ce que ça donne son téléphone?

- …

- Martin, tu m'écoutes?

- Euh oui excuse-moi, bafouilla l’intéressé en relevant brusquement la tête.

Devant son air quelque peu déboussolé, Danny vola à son secours.

- Je suppose que tu n'as toujours rien trouver dans ses relevés de téléphone depuis tout à l'heure?

Il le remercia d'un faible sourire.

- Non en effet. Rien depuis sa disparition. Il a appelé sa soeur deux fois ces quinze derniers jours sinon rien d'anormal : il a appelé son banquier -mais comme l'a dit Danny il n'avait pas de problème financier particulier-, un traiteur chinois, son fournisseur internet etc... mais aucun numéro ne revient régulièrement.

Evidemment Martin passa sous silence les appels en provenance d’une cabine téléphonique située à proximité du siège du FBI et ceux venant d’un autre téléphone public cette fois près de son domicile. Ces coups de fil ne concernaient pas l’enquête à proprement parler et l’équipe n’avait pas à en connaître leur existence et encore moins leur nature. C’est du moins ainsi qu’il voyait les choses, et si Danny n’en était pas aussi persuadé cela ne l’empêcha pas de garder le silence, ainsi qu’il lui avait promis.

- Pas de coup de fil en provenance ou à destination d'un collègue? voulut savoir Jack.

- Non, aucun à part un appel de son patron il y a trois semaines et qui a duré moins de 2 minutes.

- Hum, rien d'intéressant, soupira Vivian.

Martin hésita un instant avant de reprendre la parole.

- Eh bien il y a quand même un numéro qui m'interpelle un peu. Il a l'indicatif de New York et Paul Browlin l'a composé quelques heures avant sa disparition. Il appartient à un certain Patrick Kilroy. Pour l'instant je n'en sais pas plus.

En fait Martin soupçonnait de le connaître mais il n’avait aucune certitude. Patrick était-il Patrick Kilroy ? Il jeta un coup d’œil à Danny et vit qu’il avait fait la même rapprochement.

- Ok. Martin tu essayes d’en savoir plus sur ce Kilroy. Samantha je veux que tu interroges sa sœur. Rappelle-la et convoque-la demain matin à la première heure. Elle pourra peut-être nous apprendre quelque chose.

Jack se tourna vers Vivian et lui fit un petit signe de la main pour l’inviter à leur faire part de son entrevue avec le patron de Paul Browlin.

- J’ai parlé à son supérieur et à ses collègues. Il est évident qu’il a une certaine pression au travail. Il lui faut faire des ventes et les objectifs fixés sont élevés. Depuis quelques mois il rapporte moins de contrats ce qui n’a pas échappé à son patron, même si ce dernier reconnaît à demi-mot que le contexte économique n’est pas facile et que Paul reste malgré tout plutôt un bon élément.

- Pas de rivalité avec un collègue ?

- Et bien il règne une certaine tension entre les commerciaux, principalement dû au fait qu’ils sont en concurrence pour l’obtention des meilleures primes, mais je n’ai pas senti d’animosité particulière. Et puis Paul Browlin est un vendeur « correct voire bon » selon l’expression de son patron mais pas exceptionnel, donc je pense que l’on peut écarter le mobile de la jalousie professionnelle.
- Et du côté de ses clients ? Pas d’incidents, de plainte à son égard ?

- Pas d’après son supérieur hiérarchique. Il est consciencieux et a un bon contact avec les clients. Mais je vais continuer à fouiner de ce côté-là.

- Ok. De notre côté on a pu apprendre pas mal de choses. Elena ?

- Oui. Alors, d’abord sa femme confirme ce que tu viens de dire Vivian : il paraissait un peu stressé par son boulot ces dernières semaines. Ensuite, sa relation avec sa fille Lily ne cesse de se détériorer. A priori rien d’extraordinaire, elle est entrée en pleine crise d’adolescence, mais leur derrière dispute a semblé beaucoup déstabiliser Paul. Elle lui a reproché, je cite, l’« absence de valeur » dont il fait preuve dans son travail, faisant du forcing pour vendre des produits à des clients crédules qui n’en auraient aucunement besoin. Je vous accorde que l’argument est un peu bancal mais il aurait apparemment fait mouche. Et enfin, c’est un ancien alcoolique et sa femme se demande s’il n’a pas été rattrapé par ses vieux démons. Elle a découvert une bouteille de bourbon bien entamée mais il pourrait s’agir de leur fille.

Elle laissa ses collègues assimiler ces informations avant d’exposer sa théorie.


.../...

... / ...


- Je pense qu’il a pu partir de son plein gré. Ce n’est visiblement pas une bonne période pour lui et il a peut-être eu besoin de mettre de la distance entre lui et ses soucis professionnels et familiaux. Il se rend compte que ses aspirations profondes ne collent pas avec ce qu’est devenue sa vie, qu’il n’est pas le père qu’il souhaiterait pour sa fille, alors il s’éloigne un moment pour tenter d’y voir plus clair et déterminer comment s’y prendre pour se remettre sur les bons rails.

- Sans rien dire à sa femme ? objecta Danny, faisant écho aux propos de Jack quelques minutes auparavant. Fuir sans la prévenir me paraît un peu radical quand même.

- Qui sait, répliqua-t-elle en haussant les épaules. Il a peut-être besoin d’être seul pour faire le point et il croit que sa femme pourrait le déranger dans sa réflexion, je ne sais pas.

L’équipe médita un moment sur l’hypothèse soulevée par Elena.

- Bon, même si son absence de contact avec son épouse me chiffonne c’est une piste à ne pas négliger, décréta Jack avant de donner ses nouvelles directives. Vivian, les éventuels clients mécontents. Samantha essaye de trouver les endroits où Paul aurait pu se réfugier : une cabane, quelque part où il allait enfant, que sais-je. Sa sœur pourra peut-être te renseigner demain. Elena il faut suivre la piste des AA. On doit découvrir pourquoi Paul buvait, ça peut faire écho avec sa situation actuelle. On va aller interroger les gens pour savoir s'il assistait toujours aux réunions et dans quel état d'esprit il était ces dernières semaines, s'il semblait plus fragile.

- Heu Jack, je connais ce milieu et les gens seront peut-être plus à l’aise si c’est moi qui vais les interroger, intervint Danny.

- Ok, vas-y avec Elena. Mais tu sais étant un workaholic je crois que j’aurais pu le faire… Commencez par les réunions proches de son lieu de travail puis par celles sur le chemin vers son domicile. Et tachez d’identifier son parrain.

Martin se sentit un peu frustré de ne pas y aller mais il préféra faire profil bas plutôt que de risquer d'éveiller les soupçons de Jack en lui demandant d'accompagner Danny à la place d'Elena.
Déjà que cet après-midi Vivian lui avait fait la remarque qu'il n'avait pas l'air en forme...

- Alors de mon côté je vais en profiter pour aller interroger les voisins dès ce soir et surtout retourner parler à sa femme. Je veux établir si c’est lui ou sa fille qui a consommé de l’alcool, et m’assurer que sa femme ne nous a pas dissimulé des problèmes de couple, ce qui pourrait éventuellement expliquer qu’il ne l’ait pas appelé dans le cas où l’hypothèse d’Elena serait exacte.

Chacun partit mener à bien la tache qui lui avait été assignée. Seul Martin demeura assis à la grande table. Alors que Jack se levait, Martin l’interpella.

- Et moi, je m’occupe de quoi ?

- De toi. Rentre et repose-toi Martin. Tu as l’air à bout, répliqua-t-il un peu soucieux.

Martin déguerpit sans demander son reste, craignant que Jack ne creuse le sujet. Il marmonna un mot de remerciement et un bonsoir avant de prendre son manteau et de se diriger vers les ascenseurs. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas le regard que lui lança Lucy quand il passa devant la salle des techniciens. Génial se dit-il. S'il continuait comme ça il allait se faire griller par son patron. Et il en prenait le chemin. « Repose-toi », lui avait-il dit. Martin réprima un ricanement. Comme s'il en était capable, alors que son cerveau bouillonnait et que ses nerfs étaient à fleur de peau.


* Peu après, sur la route *

- Danny, ce n’est pas la route vers son travail, lui fit remarquer Elena.

- Fais-moi confiance.

- Ce qui veut dire quoi en l’occurrence ? demanda-t-elle un peu perplexe devant sa réponse.

- Je sais parfaitement à quel endroit Paul assiste aux réunions, dit-il calmement.

- Mais comment tu… Quoi ? Il va au même endroit que toi ? Tu le connais ?

- Pas vraiment. Mais Martin oui.

- Tu veux dire que c’est…

- Oui, la coupa Danny laconique.

- Oh non pas ça, pas maintenant… soupira-t-elle.



* Le soir, chez Martin *

Jusqu'à présent il avait tenu bon, il avait réussi tant bien que mal à faire bonne figure au bureau mais il savait que ça ne pourrait pas durer beaucoup plus longtemps. Paul avait disparu... Paul avait disparu... Cette pensée tournait en boucle dans son esprit depuis qu'il avait vu la photo sur le grand tableau blanc. Mais il se rendit compte qu'il n’avait pas encore pris la pleine mesure de ce que cela signifiait. La vérité l'atteignit d'un coup, comme un coup de fouet, et une vague de terreur le submergea. Et s'il ne le revoyait jamais? Il pouvait bien se l'avouer, même deux jours supplémentaires sans lui parler lui paraissait impossible. C'était au-dessus de ses forces.
Un léger sourire, qui confinait au rictus, se dessina sur ses lèvres à la vue de la bouteille de whiskey encore à moitié pleine. Une sensation de bien être, passager et totalement illusoire, l'envahit dès les premières gorgées.
Mais bientôt une larme roula sur sa joue. Suivie d'une autre. Puis une autre. Il sanglota doucement, le visage enfoui entre ses mains.


~~~~

TBC...

[quote="Baraboo]Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas le regard que lui lança Lucy quand il passa devant la salle des techniciens. [/quote]

Je te rassure, ça n'est pas la seule chose que j'ai retenue...

Bon, Martychou a replongé...rhalalalla...mais que va-t-on faire de lui ? J'espère que Danny va passer le voir.

Vivement la suite et contente que l'inspiration te revienne !

Merci pour cette longue suite et je te souhaite une bonne année et de l'inspiration pour plusieurs fics.

Pauvre petit Martin, j'espère qu'il va aller mieux, mais pas tout de suite...

J'adore, j'adore, j'adore et j'adore. c'est trop bon de te lire Baraboooo!!!! J'me régale a chaque fois!! ( bon les smileys ne marchent pas ce soir alors je n'en mets pas mais le coeur y est =) )

Vivement, vivement la suiite!!

Il se fait tard, et comme je pense que je vais relire la fic depuis le début, je mettrai un comm' plus tard, mais je suis ravie qu'il y ait une suite !! Merci Baraboo !!

Eh ben! Oui, on voit que l'inspiration t'a frappée de plein fouet! Et c'est pour notre plus grand plaisir!
En plus, on en apprend un peu plus... et il y a même Lucy
Vivement la suite!

Pandi a écrit:

Pauvre petit Martin, j'espère qu'il va aller mieux, mais pas tout de suite...

C'est exactement ça !!

Son parrain des AA à l'air d'avoir disparu, tu m'étonnes qu'il n'aille pas bien et sois en panique... Mais bon y'a Danny

Vivement la suite Baraboo !!

clairounett a écrit:

Pandi a écrit:

Pauvre petit Martin, j'espère qu'il va aller mieux, mais pas tout de suite...

C'est exactement ça !!

Non mais quelles sadiques !
Ca tombe bien je le suis aussi alors Martin va encore souffrir un peu.

Petite suite car j'ai finalement scindé le passage prévu en deux. Le reste ne devrait donc pas tarder à arriver.

~~~~~~~~

Martin se réveilla en sursaut, le souffle court. Comme si son instinct avait détecté un danger, mais il n'aurait su mettre un nom ni même une image dessus. Il observa fiévreusement les alentours. A la place du lieu inquiétant auquel il s’attendait, il se surprit à constater qu’il était dans sa chambre. Soulagé mais encore un peu groggy, des flash de la soirée lui revinrent et il se demanda comment il avait été capable de se traîner jusqu’à son lit où il avait finit par sombrer dans un sommeil agité. La chemise qu’il n’avait pas pris la peine d’ôter était maintenant trempée de sueur et lui collait à la peau. Il se fit brutalement la réflexion qu'il n'aurait bientôt plus de chemises propres, et encore moins repassées, à se mettre pour aller travailler.
Après s'être tourné et retourné dans son lit, ce qui eut pour effet de réveiller la douleur que l'alcool avait engourdie, il finit par se rendormir quand l'aube pointa à travers les rideaux.
La sonnerie du réveil le tira des brumes de son trop court sommeil et il eut l’impression que le bruit strident allait faire éclater sa tête. Il grogna, remonta les draps jusqu’à recouvrir ses oreilles et tâtonna pour arrêter l’alarme. Il finit par se lever péniblement vingt minutes plus tard après s’être assuré que sa chambre ait complètement cessé de tanguer.
Il frémit en se voyant dans la glace de la salle de bain. Les yeux injectés de sang, les cernes sombres, les mèches de cheveux collées de sueur, le teint terne… Il détourna rapidement le regard, ne supportant pas cette vision de lui, tenaillé par la honte et le remord d’avoir cédé à l’alcool comme substitut à ses problèmes.
Il prit une rapide douche froide pour essayer de se remettre un tant soit peu les idées en place. Au radar, il se rasa puis s’habilla. Il se dirigea ensuite vers la cuisine où il avala un café noir et se força à grignoter une biscotte.

Malgré ses efforts, c’est un Martin apathique qui se présenta au travail avec plus d’une demi-heure de retard.
Jack l’intercepta à son arrivée, lui demandant de le suivre dans son bureau. Il referma la porte derrière eux et lui fit signe de s’asseoir. Visiblement soucieux, Jack dévisagea Martin en silence puis se racla la gorge.

- Ecoute Martin, tu es en retard, fébrile, à fleur de peau. Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as des problèmes ?

- Non Jack, c’est rien, ça va passer. Je t’assure, ajouta-t-il devant l’air sceptique de son patron.

- Tu te ressens encore de ta chute ? Je t’ai déjà dit que tu peux prendre quelques jours de repos, l’offre tiens toujours.

- Merci mais ce n’est pas la peine, la douleur à presque complètement disparue.

Jack hocha lentement la tête, peu convaincu par les explications, ou plutôt les non-explications, de Martin.

- Comme tu veux, je ne vais pas t’obliger à me parler.

Pour être tout à fait honnête, il n’avait pas forcément envie d’entendre Martin lui déballer tous ses problèmes personnels. Comme si Martin pouvait avoir envie de se confier à lui de toute façon... Ils s’estimaient mais n’étaient pas très proches. Il faut dire que sa liaison avec Samantha et l’épisode Médina n’avait rien arrangé... Il devait reconnaître que dans le cas présent il ne savait pas très bien comment s’y prendre avec lui. Avec Vivian ou même Danny cela aurait été plus simple songea-t-il.

- Je n’ai rien d’autre à te dire, se tortilla Martin, mal à l’aise.

- Très bien, mais je vais devoir te retirer de l’enquête. Tu n’es pas en état de travailler et encore moins d’aller sur le terrain.

- Non Jack ne fais pas ça ! S’il te plaît.

Martin avait l’air soudain si vulnérable, l’implorant presque de le laisser sur l’affaire. Il jaugea son jeune agent, se demandant ce qui le tracassait tant et pourquoi cette enquête paraissait être si importante pour lui.

- Tu ne me diras rien de plus n’est-ce pas ?

Devant le mutisme de Martin, il soupira et prit la décision qui lui semblait la plus juste. Peut-être pas la plus appropriée selon les règles en vigueur au FBI mais depuis quand respectait-il le règlement à la lettre ? Malgré leur relation parfois un peu tendue, il était sensible à la détresse de son collègue. Aussi il n’allait pas l’empêcher de se plonger dans le travail si c’est ce qui lui paraissait pouvoir l’aider à remonter la pente, après tout c’est bien ce que lui avait fait après son divorce. Et puis il avait besoin de son équipe au complet. En tout cas, une chose était sûre, il allait le surveiller de près et s’assurer de le cantonner à des tâches au bureau.

- Au premier dérapage, au prochain retard, au moindre signe d’inattention, je te retire de l’enquête, tu rentres chez toi et tu ne reviens pas travailler avant d’être passé chez Lisa Harris, c’est clair ?

- Limpide.

- Bon alors reprend-toi et allons faire le point avec les autres.


~~~~~~~

TBC...

Il suffisait de demander pour avoir la suite... Si j'avais su..

Bon ben Marty n'est pas au mieux, mais c'est pour notre plus grand plaisir... et puis on va pas attendre longtemps pour avoir une autre suite, c'est que du bonheur !!!!

Roooh !!! Une jolie petite suite comme ça et une autre qui arrive bientôt ? Mais c'est que du bonheur par ici !!!
Par contre, jolie suite, jolie suite... Il est quand même pas au top du top de sa forme notre Marty !
Mais bon, comme dirait Clairounett, c'est pour notre plus grand plaisir !

C'est pas la joie! Pauvre Martin! Jack lui laisse une chance, j'ai bien hâte de voir ce que ça va donner....

Oh Oh...les choses se corsent avec Jack...

Je viens juste de lire le fic et je la trouve... superbe.
Une suite n'est que demandé !!
Espérons que Marty va se remettre vite de son état car là, c'est inquiétant !!

Pauvre Marty, j'ai l'impression que dans toutes les fics, il morfle lol. Mais bon, on aime bien si c'est pas trop douloureux la souiiiiiiite

Et alors, elle est où la seconde partie?! ...demande celle qui arrive 3 plombes après
J'aime bien quand Martin a des problèmes Mais bon, il faut quand même que ça finisse bien... même si je ne suis pas pressée
Bref, merci pour ce passage, et vivement la suite!

Merci à toutes pour vos comm La suite a mis un peu plus de temps que prévu à arriver -et oui quand on a le début et la fin mais pas le milieu...- mais elle est là !

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Une fois l'équipe au complet, Jack relata ce qu’il avait appris la veille au soir.

- Il semblerait que notre disparu n'ait pas replongé dans la boisson, du moins à la maison. J'ai interrogé sa fille et elle a avoué que la bouteille de scotch découverte lui appartenait; mais je pense qu'il ne faut pas totalement écarter cette piste pour autant. Quant à sa femme je doute vraiment qu'elle nous cache quelque chose. Elle a l'air sincèrement bouleversée et je la crois quand elle dit que son couple va bien. Les voisins s'accordent à dire c'est un couple uni, tranquille, toujours prêt à rendre service. Bref, pas grand chose à tirer de ce côté là. Elena, Danny, vous avez eu plus de chance ?

- Si on veut. On a pu apprendre qu'il se rend généralement une fois par semaine aux réunions des AA et que cette semaine n'a pas fait exception. Une demi douzaine de personne nous a confirmé qu'il était bien présent mardi dernier.

- On a également pu parler à son parrain, un certain Patrick Kilroy. D'après lui, il est peu probable que Paul ait rechuté. Il n'a rien détecté dans son comportement ou dans ses dires qui pourrait indiquer le contraire. Je pense qu'on peut lui faire confiance.

- D'accord. Vivian, ça donne quoi de ton côté ?

- J’essaye d’en savoir plus sur d’éventuels clients mécontents. Jusqu’à présent rien de probant. Je continue.

- J’espère en apprendre davantage sur lui en interrogeant Debbie, sa sœur. Elle ne devrait plus tarder, ajouta Samantha en consultant sa montre.

- Bien, Martin tu es aussi de la partie. Elena et Danny, je veux m'assurer que Paul soit clean avant d'écarter cette piste, alors vous allez faire la tournée des bars près de son bureau, de son domicile et aussi de là où se tiennent les réunions des AA. On ne sait jamais, peut-être qu’il a quand même replongé et qu’un barman se souviendra de lui.


***

- J'ai du mal à y croire. Ca me surprendrait beaucoup qu'il se soit enfui ainsi, et encore plus sans rien dire à sa femme. Avec Sarah ils forment un couple solide.

- Mais si tel était le cas, insista Samantha, savez-vous où votre frère aurait pu aller ? Un endroit où il se réfugiait quand il était enfant, ou peut-être un lieu qu'il aime tout particulièrement ?

- Mmm, non je ne vois pas.

- Vous êtes sûre, Debbie ?

- Euh il y a bien cet endroit dont il a parlé dernièrement mais je...

- Où ça ? intervint Martin un peu trop brusquement.

- Je ne sais pas précisément. C'est juste qu'il y a quelque mois il a évoqué l'idée de louer une cabane dans le Vermont pour les prochaines vacances et il me semble qu'il en reparlé récemment. Ah ça oui je m'en rappelle maintenant, même que sa fille n'était pas ravie !

- Il n'a pas mentionné un village en particulier?

- Non, pas que je m'en souvienne en tout cas. Je suis désolée.

- Ca ne fait rien, vous nous aidez déjà bien, la réconforta Samantha. A propos de Lily, leur relation semble un peu tendue, je me trompe?

- Non, vous avez raison. Justement, Paul pensait que passer du temps, au calme, avec sa fille pourrait les aider à se rapprocher, mais Lily est loin d'être enthousiaste à l'idée de partir en vacances avec ses parents. Je peux la comprendre, c'est de son âge. Cela dit, je crois que mon frère souffre de cette distance entre eux.

- Encore une question, Debbie. Sarah nous a dit que Paul était un ancien alcoolique. Pouvez-vous nous dire ce qui l'a poussé sur cette voie?

- Paul est tombé dans l’alcoolisme à la mort de notre père. Ca a été un choc pour nous tous mais plus encore pour Paul. Ils étaient très proches. Vous savez ça n'a pas été facile pour ma mère de perdre son mari et de voir son fils se détruire presque sous ses yeux.

- Je suppose que ça été dur pour vous aussi... compatit Samantha. Je suis désolée de vous demander ça mais j'ai besoin de savoir : de quoi est décédé votre père ?

- Il s'est tué dans un accident de voiture. Il roulait trop vite et il a perdu le contrôle.

- Merci pour toutes ces informations Debbie, cela va nous aider. Un agent va vous raccompagner.


Samantha songea aux nouveaux éléments – la cabane dans le Vermont; le fait que la cause de son alcoolisme passé n'ait pas pu ressurgir ces derniers jours, même si toutefois sa relation difficile avec sa fille pourrait lui rappeler sa propre relation avec son père - mais avant d'aller en informer Jack elle avait encore quelque chose à faire.
Elle coinça Martin avant qu’il ne puisse sortir, lui bloquant l'accès à la porte. Samantha avait senti que quelque chose n'allait vraiment pas et elle en devinait la cause. Le comportement de Martin n'était que trop familier, faisant remonter des souvenirs désagréables. Elle craignait qu'il soit hermétique à toute tentative d'aide mais elle se devait d'essayer.

- Je veux t’aider, déclara franchement Samantha, très directe.

- M’aider ?

- Ne fait pas semblant de pas comprendre.

- …

Après Jack voilà que Samantha s’y mettait… Ce n’était décidément pas son jour.

- Je vois bien ce qui t’arrive et je te connais assez pour savoir que…

Martin lui coupa brusquement la parole.

- Tu ne me connais pas Sam, tu n’as jamais vraiment cherché à me connaître.

- C’est faux, répliqua immédiatement Sam, un peu sonnée. Je m’y suis peut-être mal prise mais c’est faux Martin. Tu comptes vraiment pour moi. Alors s’il te plaît laisse-moi t’aider.

- Va plutôt t’occuper de Jack et laisse-moi ! lui jeta Martin, agressif.

- Martin…, tenta-t-elle, blessée.

- Je n’ai pas besoin de toi Samantha, lança Martin d’un ton sec.


Et sur ces dernières paroles il contourna celle qui fut un temps son amante et quitta la pièce.

Martin éprouva à peine un léger pincement au coeur en agissant ainsi. Il savait qu’elle l’avait soutenu la première fois et qu’elle s’inquiétait réellement pour lui, mais à cet instant précis il se fichait complètement d’être injuste envers elle. Sans même prendre la peine d’aller chercher son manteau, il s'engouffra dans l'ascenseur. Au moins, comme ça il n’aurait pas à passer devant l’œil inquisiteur de Jack.
Il fit quelque pas, errant sans but précis. La fraîcheur de l’air lui fit du bien mais l’effet ne fut que passager. Il regarda autour de lui et vit que sans s’en apercevoir il était déjà à deux blocs du bureau. Ses yeux se portèrent sur l’enseigne lumineuse d’une pharmacie de l’autre côté de la rue. Son regard s’y attarda un instant de trop... Se frayant un chemin à travers la circulation, il se dirigea vers l’officine. Il montra son accréditation à la pharmacienne et déclara de son ton le plus officiel qu'il avait besoin d’urgence de puissants analgésiques, son partenaire ayant été blessé. Il lui dit que son collègue souffrait et qu’il voulait le soulager du mieux possible en attendant l’arrivée des secours. Elle hésita mais devant l’air torturé de Martin elle accéda à sa demande.


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A suivre...