l'amour aussi...(compléte)

c'est la suite de ma fic "l'innoncence a bien des visages"

je le dis de suite sinon vous aurez du mal à comprendre

disons que c'est le début de la suite et qu'on verra si ça vous plaît...

on y va alors !


Claire se tenait devant un thé fumant, Danny prenait sa douche.
Cette nuit, il l’avait tant attendue depuis des mois ! Pour la première fois, il avait pu dormir avec Claire dans ses bras. Oh, bien sur, rien ne c’était passé, mais c’était déjà énorme pour la jeune femme que son viol continuait de traumatiser. Ca serait encore long… Petit à petit, au fil de ses visites, ils avaient fait connaissance et Danny avait ressentit les frissons de l’amour l’envahir. Il lui avait alors fallut gagner son cœur meurtri, lui réapprendre qu’on peut faire confiance aux hommes. A certain en tous cas.

Et il avait était là. Soutient inflexible dans toutes les épreuves qu’avaient représenté l’avortement forcé, les procès de Laura Torez et surtout d’Antoine Zarrae. Tout c’était terminé hier. Il avait été condamné et emprisonné. Mais au lieu du soulagement qu’il avait imaginé pour elle, Claire avait craqué, complètement. Alors il l’avait ramené chez lui et lui avait ouvert ses bras pour pleurer, murmurant quelques mots dans sa langue maternelle qu’elle ne comprenait pas. Mais l’important était que sa voix l’apaise, peut importait ce qu’il lui raconta. Et elle se calma finalement, accrochée à lui comme on se retient à une bouée pour ne pas couler. L’épuisement l’avait cueillie sur les coups des trois heures du matin.
Et puis il s’était réveillé. Elle n’était plus là. Il avait eu peur un instant de ce qu’elle aurait pu se faire. Elle était tellement vulnérable… Mais il l’avait trouvé dans la cuisine, en train de préparer comme elle pouvait un petit déjeuner qui lui conviendrait. Danny avait peut-être en effet négligé ses courses la semaine passée… Il se dit dans un sourire qu’il faudrait remédier à ces habitudes de célibataire. Quand elle se tourna vers lui, elle ne souriait pas, mais ses joues étaient sèches. Ses yeux fatigués n’étaient pas rouges. Elle semblait simplement lasse. Alors il s’était approché en douceur, elle avait hésité, puis s’était ruée dans ses bras.
Et tout avait basculé. Oh, il s’en voulait presque mais que pouvait-il bien y faire ? C’était un homme comme les autres et les matins la nature ne se contrôle pas, surtout quand on tient la femme qu’on aime dans ses bras. Et bien sur elle s’était arraché à lui, comme s’il l’eut brûlé, frappé. Elle s’était détournée, plus troublée que jamais, il s’était excusé, elle avait répondu que ce n’était rien. Et il avait décidé de prendre une douche froide, très froide. Ce n’était certainement pas la dernière qu’il prendrait à en juger par la réaction de la jeune femme, mais qu’importait ! Il se consolait en se disant qu’au moins il serait parfaitement réveillé pour se rendre au bureau…
On toqua à sa porte et évidemment Danny ne l’entendit pas. Claire hésita un instant et, comme les coups se répétaient, alla ouvrir. Elle fut aussi stupéfaite que Sam. Depuis des années qu’ils se connaissaient, Sam n’avait jamais croisé une petite amie de Danny. Elle se doutait bien qu’il en avait eu, mais il y a une différence entre savoir quelque chose et le voir. En plus, cette jeune femme lui semblait étrangement familière, même si elle ne parvint pas à mettre un nom sur le visage toujours surpris qui l’invita à entrer en annonçant que Danny se douchait. Il y eut un silence gêné pendant quelques minutes. Claire, elle, l’avait reconnue, mais se garda bien d’aborder le sujet. La dernière fois qu’elle l’avait vu, elle n’était plus que l’ombre d’une femme, une loque qui lui faisait honte à présent.
_ Euh, dit-elle pour chasser ses sombres pensées. Vous voulez boire quelque chose ? Du thé ? Un café ?
_ Euh… Je ne sais pas si…
_ Il en a sûrement pour un moment alors…
_ Du thé, s’il vous plaît.
Et claire se détourna pour s’occuper les mains et l’esprit mais son malaise ne faiblissait pas.
_ Euh, hésita Sam. Je suis Samantha Spade, je travaille avec Danny…
_ Je sais, murmura Claire avant de se le reprocher de peur que Sam ne devine.
Puis elle réalisa que de toute façon elle le saurait un jour ou l’autre, alors…
_ Claire Guichard, lança-t-elle. Sucre ou miel ?
Sam venait subitement de réaliser qui se trouvait en face d’elle et demeura bouche-bée.
_ Pour le thé ? redemanda Claire un peu rudement. Sucre ou miel ?
_ Euh… bafouilla Sam. Sucre. Un, s’il vous plait.
Claire le lui servit mais ne vint pas s’asseoir. Et elles burent toutes deux en silence, la tension était à couper au couteau. Et il n’y eut que l’arrivée de Danny pour y mettre un terme.
_ Ecoutes Claire, dit-il en s’essuyant encore les cheveux, ayant toutefois préféré passer un pantalon pour éviter tout malaise. Je suis désolée mais tu dois comprendre que…
Il stoppa en apercevant sa collègue.
_ Sam ?
_ Salut Danny, dit-elle contente d’en finir. Je suis désolée, mais ma voiture est tombée en rade ce matin alors je me suis dis que tu pourrais…
_ Oui, répondit-il en recommençant à se sécher les cheveux. Bien sur, tu as bien fait. Pas de problème.
Nouveau silence tendu.
_ Euh, je me dépêche et on y va, annonça-t-il en retrouvant complètement le fil de ses pensées. Tu veux boire quelque chose ?
_ Ca va, s’empressa-t-elle de répondre en montrant sa tasse qu’il aurait dû pourtant remarquer. Ton amie me l’a déjà proposé.
_ Bien, bafouilla-t-il. Parfait. Euh… J’arrive.
Claire fut soulagée de les voir partir. Sam remarqua que Danny l’embrassa sur les joues et s’en étonna. Dans la voiture, le trajet, évidemment ralentit par les embouteillages sembla durer une éternité. Ce fut Danny qui se lança en premier.
_ Bon écoutes, on ne va pas y aller par quatre chemins, nous sommes des adultes après tout. Alors, oui je vois Claire depuis un moment. Depuis sa sortie d’hôpital en fait. Et… Je ne sais pas si tu crois au coup de foudre, au karma, aux âmes sœurs ou à je ne sais quoi, mais je n’ai jamais vécu ça avec aucune femme. C’est comme si nous étions connectés, je…
_ Tu n’as pas à te justifier, répondit Sam. Tu as le droit de sortir avec qui tu veux et…
La tension s’apaisa brusquement et Danny se trouva ridicule d’avoir fait autant d’histoire. Après tout, elle avait raison, c’était sa vie !
_ Evidemment, plaisanta-t-il. Mais je me suis dis qu’il fallait te donner une bonne raison, toi qui me court après depuis des années… Je ne voulais pas te briser le cœur pour rien, tu comprends…
Le rire fut partagé par les deux amis qui se regardèrent avec la complicité que des années de travail confère.
_ Tu as raison, je ne sais pas comment je vais m’en remettre et…
_ Tu n’as qu’à te rabattre sur Martin, conseilla-t-il malicieusement. Je sais qu’il est célibataire… Bon, on est bien d’accord sur le fait qu’il ne m’arriva jamais à la cheville, mais c’est mieux que rien…
Et ils riaient encore en entrant dans le bureau où l’équipe les attendait. Une nouvelle disparition aussi. Ce fut une sombre histoire, très sombre.

Un homme détraqué amoureux de sa pauvre voisine l’avait enlevé elle et son compagnon qu’il avait émasculé puis tué. La femme n’eut pas un sort meilleur puisqu’elle finit à moitié empaillée dans une cave sordide. Au départ, tous les soupçons avaient portés sur l’amant de la disparue, soigneusement accusé par le voisin, mais Danny avait finit par percer son jeu et sans lui, l’homme s’en serait certainement sortit. Pour le malade, Danny lui enlevait l’amour de sa vie en l’éloignant du corps de la victime.
_ Taylor, vociféra-t-il ! Tu me le payeras ! Je te retrouverais et je tuerais ta femme sous tes yeux ! Tu la verras mourir ! Tu la verras mourir !
Les portes de l’ascenseur se refermèrent sur lui. C’est alors que Sam lança sur le ton de la discussion en consultant l’air de rien un dossier :
_ Au fait Danny, je me demandais… C’est du sérieux entre elle et toi ?
_ Pourquoi tu me demandes ça ? éluda-t-il, méfiant.
Comprenant qu’elle n’obtiendrait pas de réponse, Sam préféra plaisanter. D’ordinaire, il ne lui cachait rien de ses aventures amoureuse, mais s’il ne lui en avait pas parlé jusqu’alors il devait avoir ses raisons.
_ Pour savoir si je dois vraiment perdre tout espoir ou non… Tu comprends, c’est tellement dur de ne pas savoir…
_ Je comprend, Sam, répondit-il en posant sa main sur son épaule. Je comprends…
Lorsque Martin les rejoignit, ils riaient encore.
_ J’ai bien besoin de me changer les idées moi aussi, lança-t-il. Je peux savoir de quoi vous parliez ?
_ Non, répondit Danny en se reprenant.
Et soudain une idée germa dans sa tête.
_ Mais je peux vous proposer un autre moyen de se changer les idées…
_ Dis-toujours, marmonna Martin, un peu jaloux, mais jamais soupçonneux de leur complicité.
_ Réservez votre quinze novembre alors… lança-t-il d’un ton énigmatique.
_ Le quinze novembre ? demanda Sam. Mais pourquoi ?
_ Vous verrez bien. Et oh ! Martin, tenue classe par contre. Tu penses que tu trouveras ? Non parce que sinon je dois avoir un ou deux vieux costumes et…
_ Très drôle vieux. C’est toi qui parle de classe ?
_ Je ne m’abaisserais pas à répondre à cela, lança-t-il avant de s’éloigner. Eh ! Viv ! Tu serais libre le quinze novembre ?
_ A priori oui, pourquoi ?
_ Bah en fait, dit-il d’une voix un peu forcée pour que tous l’entendent. Je voudrais vous présenter mon amie. Elle donne une conférence sur l’historiographie française à la faculté de New York. Bon, je sais c’est pas passionnant mais après il y aura un petit repas et ça sera l’occasion pour vous de faire connaissance.
_ J’en serais ravie Danny, répondit Viviane dans un magnifique sourire. C’est une excellente idée…

_ Mais c’est la plus mauvaise idée que tu ais jamais eu !
Danny s’attendait à beaucoup de réactions en annonçant la nouvelle à Claire, mais certainement pas à celle-là.
_ Je suis déjà assez stressée de devoir parler devant près de 2 000 personnes sans qu’en plus tu me mettes la pression de…
_ Mais de quoi tu parles ? coupa Danny en se détournant du gaz où leur dîner cuisait. C’est une simple présentation, et je t’assure qu’ils sont adorables ! Il y a des gens derrière les insignes, je croyais que tu le savais…
_ Mais c’est pas la question, paniqua la jeune femme. La dernière fois qu’ils m’ont vu je… Enfin, tu sais bien dans quel état je me trouvais et…
_ Justement, apaisa Danny en la prenant dans ses bras.
Il avait depuis longtemps constater que cela suffisait souvent à la calmer.
_ Je voudrais qu’ils rencontrent la véritable toi.
Elle ne baissa pas les armes immédiatement mais il lut à ses yeux qu’il approchait du but.
_ Ecoutes, c’est important pour moi de te présenter mes amis, tu peux le comprendre, non ?
Et il gagna.
_ Tu as raison, marmonna-t-elle en enfouissant son visage dans le creux de son épaule par habitude. Ils seront combien, Je dois les inscrire pour le repas…
_ Quatre, répondit Danny, satisfait d’avoir triomphé.
_ J’aurais besoin de leur nom…
_ Je te noterais tout ça.
Elle s’écarta de lui et le menaça de son index levé.
_ D’accord. Mais si jamais vous êtes en retard ou s’il y en a un qui baille, je m’occuperais personnellement de ton cas ! Il est hors de question que vous gâchiez ma conférence parce que vous n’êtes pas historiens… Et autre chose ! Vous avez intérêt à tous, et je dis bien tous, chanter après le repas.
_ Pour ça, minauda Danny que l’idée séduisait moins. On verra…
_ C’est tout vu ! décida-t-elle ;
_ Bien chef ! concéda-t-il en tapant dans sa main pour sceller le marché. Et maintenant, reprit-il en allant pour l’embrasser.
_ Maintenant, le dîner est brûlé…

j'aime pas voir danny dans les bras d'une femme.
ca m'enlève tout espoir
déjà qu'il y en avait pas beaucoup

désolée...

mais tu sais comment je me console? En me disant que c'est moi cette petite française...

Le maquillage était impeccable, soigné mais sobre ; suffisant. La chemise noire n’avait pas un plis, la veste en jean façon tailleur non plus. Le pantalon était parfaitement assorti : elle était impeccable. Ca au moins, ça va, se dit-elle en se levant pour marcher un peu. Ses vêtements lui donnaient un sérieux nécessaire qu’atténuait toutefois le choix du jean comme matière. Le tailleur aurait vraiment fait trop pédant, mais là c’était bien. Tout se passerait bien. Le travail avait été soigneusement préparé et le sujet était plus que maîtrisé. Même si on tentait de la piéger avec des questions, ce serait peine perdue. Elle ne perdrait pas son calme.
Son calme… Claire sourit en secouant la tête. Il lui suffirait d’un regard à Danny pour le perdre ; Et elle savait que malgré elle, elle le chercherait dans la salle ; Peut-être ne le trouverait-elle pas ? Au moins avait-il accepté de ne pas passer la voir avant la conférence. Elle devait rester concentrée.
_ C’est l’heure, mademoiselle, annonça un technicien du son qui lui avait placé son micro quelques minutes auparavant.
C’était bien les Américains ça ! Entre les lumières et le micro accroché à son col, on aurait dit qu’elle s’avançait dans une salle de concert ! Il ne manquait qu’un groupe de musique ! Elle rit à cette idée. Elle ne détestait plus toutes le habitudes des Américains à présent. Enfin, de certains Américains…

_ Mais bouge, bon sang !
Danny pestait contre les embouteillages depuis qu’ils avaient quittés le bureau toutes sirènes hurlantes. A côté de lui, Martin, qui nouait sa cravate, tentait en vain de le calmer tandis que, sur la banquette arrière, Sam essayait quant à elle de se remaquiller. Mais la conduite nerveuse de Danny lui rendait la tâche difficile.
_ Dépêche ! Dépêche ! hurla-t-il par la fenêtre. C’est pas vrai, la pouasse ! On est en retard !
Alors que son poing s’abattait sur le volant, la route se dégagea et il put enfin redémarrer.
_ C’est pas trop tôt ! On y est presque… Mais où est Jack ?
_ Juste derrière, répondit Martin, rendu nerveux par Danny. Tu devrais peut-être ralentir un peu, si tu tues quelqu’un tu seras bien avancé !
Ce dernier ne répondit pas, trop concentré sur la route. Encore heureux qu’elle lui avait interdit de passer la voir avant… Finalement, le destin ne s’acharnait pas totalement sur lui puisque après un rapport de dernière minute à rendre, après une convocation de toute l’équipe chez la directrice pour des félicitations sur l’affaire William Roza, et après les embouteillages, deux places de parking les attendaient non loin de l’entrée.
_ Je ne suis pas certain que la sirène était nécessaire, mais bon, remarqua Jack en descendant de sa voiture, accompagné de Viviane.
_ Dépêchez-vous, supplia Danny en courant presque vers l’entrée.
_ On voit que c’est pas toi qui porte des talons ! protesta Sam.
Ils ne l’avaient jamais vu dans cet état ! On aurait dit qu’il était en retard à son mariage. Mais pour Danny c’était très important. Comme il était orphelin, ses amis étaient la seule famille qu’il pouvait présenter à Claire ; Et puis, il se disait aussi (même s’il refusait de se l’avouer) qu’il préférait qu’ils la connaissent, au cas où quelque chose lui arriverait…
_ Danny ! cria Viviane d’une vois si autoritaire qu’il stoppa net. Non mais regarde moi ça ! T’as vu ta mise ? Laisse-moi faire…
Elle remit un semblant d’ordre dans ses vêtements et ses cheveux alors qu’il ne tenait pas en place, en se disant que Viviane était presque une mère pour lui.
_ Là ! Maintenant que tu es présentable, on peut y aller.
Et avec un sourire amusé sur les visages de toute l’équipe (à l’exception de Danny bien sur), ils avancèrent dans la salle de conférence presque pleine. Claire trônait sur la scène en argumentant avec force de conviction et de sérénité, dans un anglais plus que bon pour une française, s’appuyant sur des documents projetés sur un écran géant. On ne lui devinait presque aucun accent. Et tandis que tous s’installaient en considérant la jeune femme avec intérêt, Danny resta debout, bouche-bée devant la prestance et la beauté d’une femme qu’il peinait à reconnaître. Il n’y avait plus aucune vulnérabilité émanant d’elle. En cet instant, elle aurait pu conquérir le monde.
_ Assieds-toi et ferme la bouche, ordonna Viviane en tirant sur un de ses bras resté ballant.

a wi, je v faire comme toi.

C'est beaucoup mieux dis donc, merci du conseil !

aaaaaaaaaahhhhh ( gros soupir amoureux )

finalement, ta fics est géniale, j'adore !!!

et tu n'as pas encore tout lu...

mais il faut se méfier, parfois le pire ennemi c'est soit-même donc...

Vite une suite !

Peu après que les dessert eut été servi, alors que l’ambiance à la table était parfaitement détendue, quelqu’un vint rappeler à Claire que c’était à elle d’ouvrir le karaoké et lui glissa à l’oreille le titre de la chanson que ses professeurs avaient choisis.
_ Quoi ? s’écria-t-elle au messager. C’est pas possible ! Non, ils me charrient là…
_ Ils ont dit que cela vous conviendrez…
Elle allait s’indigner, mais il ne lui en laissa pas le temps.
_ Parce que vous êtes française, s’empressa-t-il de préciser.
Soupirant, elle acquiesça en silence. Puis brusquement une idée lui vint.
_ Sam, demanda-t-elle avec malice. Tu accepterais de faire les chœurs de la chanson pour moi ?
Celle-ci avait largement fait honneur au vin, suffisamment pour ne pas poser de question, et la suffit. Avant de partir, Claire liquida son verre de whisky et glissa à Danny :
_ Tu vas être surpris…
D’un pas gauche, Sam était déjà montée sur la scène. Elle saisit un micro et clama :
_ Martin, Danny ! C’est pour vous les gars ! J’espère que le message sera assez clair… Oh ! Claire ! Le message assez clair… C’était même pas fait exprès…
Claire ne put que rire en la voyant aussi joyeuse et c’est à ce moment là qu’elle se dit qu’après tout, elle pouvait bien jouer le jeu à fond. Elle ne serait pas la plus ridicule des deux… La musique commença. Martin et Danny (et à dire vrai toute la salle) restèrent bouche-bée devant le show qu’elles livrèrent. L’air de « Lady Marmelade » les transforma toutes deux en meneuses de revues parisiennes.
_ Bon sang ! s’écria Viviane en tapant sur l’épaule d’un Danny un peu décontenancé. Elle a du coffre ! Tu ne nous avais pas dit qu’elle chantait.
_ A dire vrai, bafouilla-t-il, sans lâcher la scène des yeux. Je n’en savais rien.
_ Sam ne se débrouille pas si mal, remarqua Jack. C’est à peu près juste…
_ Disons plutôt que comme la voix de Claire la masque les trois quart du temps ça s’entend moins… reprit Viviane.
Martin, lui, ne fit pas de commentaire, mais ne perdit pas une miette du spectacle. Même dans ses fantasmes les plus fous, il n’avait jamais imaginé Sam comme ça. Il n’eut pas le souvenir de l’avoir désirer plus qu’en cet instant… Quand la musique mourut, la salle entière se leva pour applaudir. Claire et Sam s’étreignirent comme deux amies et revinrent triomphantes à leur table. Là aussi les félicitations furent chaleureuses.
_ Tu m’avais caché ça, gronda gentiment Danny alors qu’elle s’asseyait sur ses genoux.
_ Mais il y a encore bien des choses que je te caches, minauda-t-elle avant de l’embrasser à pleine bouche.
Décidément, il l’appréciait en meneuse de revue…
_ Bon à vous maintenant, s’écria Sam en désignant Martin et Danny.

Ils ne se concertèrent pas mais leur réponse fut à peu près la même.
_ Ce n’est pas une bonne idée, commença Martin.
_ Même ma douche ne supporte pas de m’entendre, poursuivit Danny.
_ Oh ! Allez soyez pas rabat-joie ! Claire et moi on a chanté et on a même pas pu choisir la chanson…
_ Elle t’allait à ravir, murmura Martin.
_ Ne change pas de sujet, gloussa Sam. Prouvez nous que vous êtes des hommes !
_ Et Viviane et Jack dans l’histoire ? demanda Martin.
_ Bien que je ne pense pas avoir à prouver que je suis un homme, répondit cette dernière avec un franc sourire. Je relève le défi. Si vous chantez, je chante, ça marche ?
_ Ca marche, décida Danny, ce qui ne laissa plus le choix à Martin. Jack ?
_ Tu ne me ferais pas chanter même avec un pistolet collé sur ma tempe, affirma-t-il avec tant de flegme que nul ne songea à insister.
Décidément, se dit Claire. Même hors du travail, ça reste le chef du groupe ! Mais qu’il se s’y tente pas trop avec moi… Finalement, Martin et Danny durent bien se résoudre à aller choisir une chanson, ce qui fut assez long à dire vrai puisqu’ils ne s’accordaient pas sur un titre à massacrer. Après quelques verres pour se donner du courage, ils choisirent finalement, dans ce qui se voulait une attention à Sam et Claire, « I don’t want to miss a thing » d’Aerosmith, en désignant bien les deux jeunes femmes à toute la salle. Et ils la massacrèrent bel et bien, malgré tout le cœur et la volonté qu’ils y mirent. Sam songea un temps à disparaître sous la table, mais elle s’abstint.
Quelques applaudissements saluèrent la prestation (ou la fin de celle-ci, à vous de voir) lorsqu’une bagarre éclata juste à côté de la table où se tenaient la joyeuse équipe. Comme quoi même d’éminents professeurs d’université, quand ils sont légèrement (très légèrement bien sur, je ne veux rien insinuer) imbibés d’alcool peuvent aussi en venir aux mains, comme n’importe quel homme. Martin et Danny n’eurent pas le temps de faire un pas, Viviane et Jack n’eurent pas le temps de se lever et Sam n’eut pas le temps de glousser, que déjà Claire s’était chargée des deux hommes, les maîtrisant en deux prises de juiji-tsù. Tout le monde demeura un temps bouche bée, puis deux gorilles vinrent les traîner dehors. C’est alors que Claire se tourna vers Viviane.
_ C’est à ton tour je crois, lança-t-elle dans l’étonnement général.
Et Viviane s’exécuta, en riant. Et elle fit découvrir une superbe voix qui se maria très bien avec la chanson de Whitney Houston qu’elle choisit. Malheureusement, Danny en détourna l’attention de Claire.
_ Ben ça alors, murmura-t-il, en se glissant derrière elle pour la prendre dans ses bras. On peut dire qu’il ne vaut mieux pas te chercher toi…
_ Juiji-tsù, frima-t-elle. Juiji-tsù. Je t’apprendrais si tu veux…
_ Un peu que je veux !
_ Bon travail, intervint Jack un peu gauchement comme toujours lorsqu’il a des compliments à faire. Je devrais peut-être songer à vous recruter…
Ca pourrait être cool, se dit la jeune femme, avant de réaliser qu’elle ne pourrait jamais supporter qu’on lui donne des ordres à tort et à travers. Alors finalement…
_ Cette soirée, c’est ma soirée, répondit-elle avec assurance. Et je ne laisserais personne la gâcher, pas même un chef du F.B.I…
Martin et Dany se concertèrent du regard en se demandant ce qu’elle voulait dire, Viviane qui revenait ne comprit pas plus. Sam avait depuis longtemps décroché. Le regard vissé dans celui de Jack, Claire ne se démonta pas. Obstinément, elle ajouta :
_ Maintenant que vous avez vu ce qui arrive quand on me contrarie, on peut reparler de votre participation au karaoké ?

ça vous va toujours?

viiiiiiiiiiii!!!!! J'adore ta fic!!!!

Top la classe !!!

La suite !!

Le lendemain.
Dans l’ascenseur, les mains encombrées des déjeuners de toute l’équipe, Danny entendit son portable sonner. Il sembla déçu que ce ne fut qu’un SMS mais le sourire qui naquit sur son visage laissa deviner à Viviane qui le lui avait écrit.
_ C’est Claire, n’est-ce pas ?
_ Oui, répondit-il en rangeant son téléphone. Je suis dingue de cette fille.
_ Qui ne le serait pas ? Elle est belle, intelligente, elle a du cran, du caractère et un sacré humour ! Moi aussi je l’aime bien.
Il semblait préoccupé depuis la matinée et plus encore en cet instant.
_ Oui, elle est géniale. Mais…
Son sourire s’était éteint et son regard s’était baissé.
_ Mais ? demanda Viviane puisque la suite ne venait pas.
Danny fit quelque chose d’inattendu : il appuya sur le bouton stop et se tourna vers Viviane, le visage très peiné, un brin énervé.
_ Mais je ne peux pas l’approcher, ni même la toucher ! Je veux dire, à un moment on va être vraiment bien, avec la sensation qu’on forme un véritable couple, mais en une minute, un mot, un geste va tout faire basculer et là je ne pourrais plus approcher à moins d’un mètre ! Tu ne peux pas imaginer à quel point c’est frustrant ! Je veux dire, je sais que son passé la traumatise encore, et je peux comprendre qu’elle ait besoin de temps, mais j’ai du mal à me faire à ses rejets. En quelques secondes, elle va agir avec moi comme si c’était moi qui l’avait violée et ça me bouffe !
_ Que s’est-il passé hier ? demanda Viviane, perspicace.
_ J’en sais trop rien, je… On était très bien quand on est rentré et j’ai commencé à l’embrasser. Comme elle ne me repoussait pas j’ai continué et j’ai cru que c’était bon cette fois, mais au dernier moment elle s’est débattue comme si je l’agressais, avant de se rhabiller en silence et de partir. J’ai bien essayé de la suivre, mais elle a pris un taxi et elle n’a répondu à aucun de les appels. Et là elle m’envoie un texto pour s’excuser, sans rien me dire de plus. Oh, tu ne peux pas savoir comme c’est frustrant ! Je veux dire, je la vois souffrir, mais je ne peux rien faire pour l’aider ! Ca m’énerve ! Je l’aime et…
Il remarqua pour lui-même que c’était la première fois qu’il le disait.
_ J’imagine comme c’est dur, avança Viviane avec compassion. Mais en avez-vous seulement parlé ? Lui as-tu dit ce que tu ressentais ? Avez-vous seulement jamais abordé son viol ?
_ Non, réalisa-t-il. Mais tu comprends, je ne veux pas qu’elle croit que je lui mets la pression. Elle doit prendre son temps pour décider elle-même quand elle sera prête. La pire des choses serait qu’elle se force pour moi.
Viviane sourit. Elle avait toujours sur que Danny était un homme bien.
_ Ca vous fera avancer, assura-t-elle avec une étrange assurance. Elle doit évacuer ce qui lui est arrivé et pour se convaincre qu’elle ne te dégoûte pas malgré ça, elle doit tout te raconter, même si c’est dur à dire… Et à entendre. Quand il n’y aura plus ça entre vous, vous progresserez, crois-moi.
Danny médita en silence ces paroles tandis que Viviane réactivait l’ascenseur. Ce qui était bizarre, c’était à quel point elle semblait savoir de quoi elle parlait, un peu comme si…
_ Ah ! Danny, appela Jack avec une mine plus renfrognée que d’ordinaire.
Il devina donc que quelque chose de grave se passait.
_ Danny, j’ai une mauvaise nouvelle : William Roza c’est évadé…

Oula... mauvais mauvais tout ça !!

La suite !!

Dans un premier temps, Danny ne comprit pas puis il se remémora l’affaire. Un cinglé amoureux de sa voisine, qui l’avait menacé…
_ La police le recherche, mais le divisionnaire nous a demandé de participer à l’enquête. Comme c’est nous qui l’avons arrêté la première fois, il pense qu’on pourrait les aider. Toi en particulier Danny, c’est toi qui l’a cerné…
_ Je ne suis ni psy ni profiler, répliqua ce dernier, de mauvaise humeur.
_ Autre chose, continua Jack sans prêter attention à sa réponse, sur un geste de Viviane. Tu vas être placé sous protection jusqu’à ce qu’on l’ait attrapé. Cinglé comme il est, il est très probable qu’il mette sa menace à exécution, et c’est toi qu’elle visait.
Non, se dit Danny, pas moi…
_ Ces deux agents te suivront nuit et jour, ordonna Jack en désignant deux armoires à glace qui attendaient déjà devant son bureau. Selon Roza, c’est à cause de toi qu’il a été séparé de la femme qu’il aimait…
_ Oui enfin, intervint Martin. Une femme qu’il avait tout de même tué et empaillé !
_ Là n’est pas la question, reprit Jack. Dans sa tête, Danny est le seul fautif et il va vouloir se venger. Danny, tu… Danny ?
Il s’était éloigné en décrochant son téléphone et attendait nerveusement que Claire réponde, mais il tomba sur son répondeur. C’est un visage livide qui se tourna vers Jack.
_ Ce n’est pas moi qu’il a menacé, murmura-t-il. C’est… C’est la femme que j’aime…
_ Bon sang ! s’écria Martin. Il faut la protéger elle aussi. Tu sais où elle est ? Je vais aller la chercher tout de suite…
_ Je ne sais pas, bredouilla Danny. Elle… Elle ne répond pas…
_ Elle doit être occupée, tempéra Sam. Essaie encore, si elle voit que tu insistes elle…
_ Ils ce sont disputés, annonça Viviane. Elle ne lui répondra probablement pas.
_ Oh mon dieu… murmura Danny. Pas maintenant…

Aïe Aïe Aïe... pauv' pitit Danny...

Il est ou ce Roza

La suite !! stp

Moi je veux la suite !!!!!!

Disparue depuis trois heures.
_ Son portable a été coupé depuis que tu l’as appelé, annonça Martin. Pas moyen de la localiser.
_ Sa carte de crédit n’a pas servi depuis hier, continua Sam d’un ton désolé. Mais je l’ai placé sous surveillance. Si quoi que ce soit bouge, on le saura dans la minute.
_ Pas de nouvelles de la police, dit Jack en raccrochant son téléphone. Mais tous les policiers de la ville ont eut son portait et celui de Claire.
_ Personne ne l’a vu à la fac, ni chez elle, conclut Viviane qui venait de revenir. Mais j’ai laissé ma carte et un mot sur sa porte, au cas où.
_ Ecoute Danny, murmura Sam. Pour le moment il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Si ça se trouve, elle est simplement partie se balader pour se changer les idées. Tu vas nous faire la liste de tous les endroits où elle pourrait aller et on va y aller un par un…
_ J’en sais rien ! s’énerva Danny. Je… Il y en a tellement !
_ Commence par le début dans ce cas, ordonna Jack avec le plus de compassion dont il pouvait faire preuve, mais tout en se forçant à resté détaché pour être objectif.

Suite please !!

J'attends la suite!